Le nombre d'immigrants clandestins interceptés aux portes de l'Union européenne (UE) a nettement diminué depuis le début de l'année en raison de la crise économique. C'est ce qu'a indiqué mercredi un responsable de Frontex, l'agence européenne de contrôle des frontières.
Au total, 51.600 émigrants illégaux ont été interceptés aux frontières terrestres et maritimes de l'UE durant les six premiers mois de l'année, soit 17 pc de moins qu'en 2008 pendant la même période, a déclaré le directeur-adjoint de Frontex, Gil Arias Fernandez. Il a attribué cette diminution à la crise économique qui réduit aux yeux des candidats à l'immigration les perspectives de trouver un emploi en Europe et leur propre capacité à financer leur voyage. (NLE).
Source : Rtbf.be
Le Conseil d'Etat a annulé, lundi 26 octobre, la circulaire du 7 janvier 2008, précisant les conditions de régularisation par le travail prise en application de l'article 40 de la loi Hortefeux de novembre 2007. Le Conseil d'Etat avait été saisi d'un recours du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).
Cette circulaire prévoyait que, pour prétendre à une régularisation, l'étranger dispose d'une qualification ou d'une expérience dans l'une des 30 professions ouvertes aux ressortissants des pays non-membres de l'Union européenne. Ce qu'initialement la loi Hortefeux ne prévoyait pas.
Le Conseil d'Etat a considéré que le gouvernement ne pouvait "sans méconnaître la loi, restreindre les conditions" de régularisation.
Plus de 4 000 travailleurs sans-papiers grévistes occupent actuellement une quarantaine de sites (agences d'intérim, restaurants, chantiers, entreprises) pour demander leur régularisation. Ce mouvement est soutenu par la CGT, la CFDT, Solidaires, la FSU et l'UNSA.
Source : Le Monde
Le Journal officiel a publié, mercredi 28 octobre, un décret portant sur la création d'un fichier de "données à caractère personnel" concernant les étrangers bénéficiaires d'un dispositif d'aide au retour. Selon ce décret émanant du ministère de l'immigration, est autorisée la création d'"un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé 'outil de statistique et de contrôle de l'aide au retour' relevant de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII)".
La création d'un tel fichier vise à "liquider l'aide au retour" en permettant de déceler une nouvelle demande qui pourrait être présentée par une personne ayant déjà bénéficié de cette aide. Elle devrait aussi permettre "le suivi" (administratif, budgétaire et comptable) des procédures d'aide au retour ainsi que l'établissement de "statistiques relatives à ces procédures et à leur excécution".
Outre les données habituelles (nom, prénoms, etc...) à caractère personnel, le fichier mentionne "les images numérisées des empreintes des dix doigts du bénéficiaire et de ses enfants mineurs âgés d'au moins douze ans". Il est précisé que les données sont effacées "sans délai" lorsque l'OFII refuse l'aide sollicitée ou lorsque l'intéressé renonce au bénéfice de l'aide. Il en est de même à l'issue d'un délai de cinq ans à compter de la date de décision de l'OFII.
Source : Le Monde
Qu'est-ce qu'être Français ? Telle est la question qui sera au centre du débat que lancera le ministre français de l'Immigration, le 2 novembre. Pour l'anthropologue Régis Meyran toutefois, la notion d'identité nationale n'est qu'un mythe. Interview.
Le ministre français de l'Immigration, Éric Besson, l'a annoncé lundi : le débat sur l'identité nationale sera lancé le 2 novembre, pour s'achever le 28 février. Parmi les questions qui y seront soulevées : "Qu'est-ce qu'être Français ?" et "Comment mieux faire partager les valeurs de l'identité nationale auprès des ressortissants étrangers ?" Dans les "100 préfectures de département et [les] 350 sous-préfectures d'arrondissement" du pays, des réunions seront organisées avec "l'ensemble des forces vives de la nation", indique le ministère sur son site Internet.
Pour Éric Besson, ce débat vise à "réaffirmer les valeurs de l'identité nationale". L'opposition dénonce, elle, un coup électoraliste. Afin d'y voir plus clair, FRANCE 24 a interviewé Régis Meyran, chercheur associé au Laboratoire d'anthropologie et d'histoire de l'institution de la culture. Il est aussi l'auteur d'un ouvrage intitulé "Le mythe de l'identité nationale"*.
FRANCE 24 : Peut-on définir une identité nationale, l'identité française par exemple ?
Régis Meyran : L'identité nationale n'existe pas. Il faut plutôt parler "des" identités à l'intérieur de la nation. En outre, les identités ne sont pas fixes, elles évoluent constamment. L'identité nationale, unique et immuable, est une illusion. La France a depuis toujours été alimentée par les migrations - Gaulois, Romains, barbares, Italiens, Polonais, etc. L'identité nationale est un discours construit, un mythe.
Quelles en sont les origines ?
Un mythe est un récit fondateur qui se transmet de génération en génération. En France, l'idée qu'il existe un "pur Français" présentant des traits caractéristiques et une mentalité propre depuis la nuit des temps a commencé à circuler à la fin du XIXe siècle. Elle est liée à l'idéologie de la IIIe République, à celle d'une suprématie du peuple français de laquelle découlerait sa mission civilisatrice dans les colonies de l'Hexagone. À l'époque, on cherchait des caractéristiques physiques et des traits psychologiques communs aux Français. Par exemple, on mesurait les crânes de la population, afin de montrer qu'il y avait une homogénéité du crâne français.
Pourquoi le concept d'identité nationale resurgit-il aujourd'hui ?
Il réapparaît souvent en période de crise économique, et est toujours lié à la question de l'immigration. L'idée qu'il existe un "vrai Français" est forcément dirigée contre l'Autre, elle est opposée à la figure menaçante de l'étranger. La recherche d'un socle commun dans lequel tout le monde peut se reconnaître est un exercice périlleux car on peut facilement tomber dans l'idéologie. Souvent, la réactivation de ce concept a été suivie de flambées de violence et de racisme.
Est-ce un concept davantage utilisé par certains partis ?
Il dépasse le cadre des partis. Dans les années 1930 par exemple, même les gens de gauche, anti-racistes et anti-fascistes, se sont engouffrés dans le mythe de l'identité nationale et s'intéressaient à la pureté de la race française. Ce mythe a atteint son apogée avec le régime de Vichy. Après les horreurs de la guerre, il est devenu moins visible, plus diffus, avant de réapparaître au sein des partis d'extrême droite, dans les années 1980. Aujourd'hui, avec la réactivation de ce concept par le gouvernement, on assiste à un changement notable. Il en fait un usage politique, car ce concept parle aux électeurs.
Source : FRANCE 24
Soixante cinq pour cent des immigrants clandestins interceptés en 2009 en Espagne provenaient de l'Algérie et la majeure partie l'ont été au niveau des côtes du Levante espagnol, a affirmé mercredi à Madrid, l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union européenne (Frontex).
"Les arrivées illégales aux frontières espagnoles terrestres et maritimes se sont réduites plus que de moitié en 2009, avec 700 entrées clandestines avortées l'année en cours contre 17.000 entrées en 2008 ", selon le directeur exécutif adjoint de Frontex, Gil Arias.
"Cette diminution drastique, qui a été plus accusée que prévue, s'est particulièrement ressentie au niveau des frontières maritimes espagnoles, où un total de 5.000 tentatives d'entrée illégale ont été mises en échec entre janvier et septembre dernier, contre les 11.000 de l'année dernière ", a indiqué le directeur exécutif adjoint de Frontex lors d'une conférence de presse.
Selon Arias, les immigrants clandestins par voie de mer en provenance du Maroc ont été détrônés par ceux en provenance d'Algérie. En 2009, quelque 65 pc des personnes interceptées sur les côtes espagnoles avaient pris le départ depuis l'Algérie et la majorité d'entre eux à destination des côtes du Levante.
Il a indiqué, dans ce contexte, que l'Andalousie et le Levante se sont convertis en principale porte d'entrée des immigrants illégaux en Espagne par voie maritime.
Concernant l'arrivée d'immigrants clandestins aux îles Canaries, Frontex a constaté une diminution de 71 pc avec 2.300 illégaux interceptés en 2009 contre 7.600 une année auparavant.
Cette baisse significative s'explique, selon Frontex, notamment par les efforts déployés par Frontex et la garde civile espagnole, ainsi que par la coopération de l'Espagne avec les pays d'origine comme la Mauritanie et le Sénégal.
Dans le classement des pays destination de l'immigration clandestine, l'Espagne continue d'occuper la troisième position, avec 9 pc du total des entrées d'immigrants illégaux en Union Européenne. La première place revient à la Grèce avec 70 pc, suivie de l'Italie avec 13pc, selon des chiffres dévoilés par Frontex qui relève que les trois pays concentrent 91 pc des entrées illégales aux frontières de l'UE.
En termes généraux, aussi bien les arrivées d'immigrants clandestins aux frontières de l'UE que les non admissions dans les postes frontières ont baissé de 20 pc en 2009 dans tout le territoire communautaire européen. Seules les demandes d'asile continuent d'augmenter.
Selon Frontex, la crise économique a beaucoup influé sur cette réduction du nombre d'arrivées d'immigrants clandestins aux frontières de l'UE, tout en avertissant d'une reprise de cette immigration clandestine une fois la situation économique améliorée.
Ce mois-ci a vu la parution d'un rapport intitulé « Contextualiser l'Islam en Grande-Bretagne» qui a été rédigé par un groupe, hétérogène sur le plan théologique, d'importants musulmans britanniques. Les spécialistes et les praticiens ayant participé à la rédaction du rapport publié par l'Université de Cambridge, ont cherché à répondre à une question qui paraît simple: Que signifie vivre tel un fidèle musulman en Grande-Bretagne aujourd'hui ? L'un des problèmes que les groupes musulmans rencontrent lorsqu'ils évoquent leurs préoccupations devant un auditoire essentiellement laïque est que ce qu'ils disent n'est pas nécessairement ce que les autres entendent. Les termes islamiques tels que shariah, jihad et khilafa ont une signification souvent bien différente pour les Occidentaux laïques.
En conséquence, le rapport fait valoir que plutôt que de s'entêter à utiliser des termes coraniques, il devrait être fait usage de l'anglais, lorsqu'il s'agit d'engager une conversation publique sur l'Islam. Utiliser une « langue morale commune », est-il indiqué dans le rapport, évitera de donner l'« impression » que les valeurs laïques et islamiques sont en contradiction les unes avec les autres. Bien qu'il s'agisse d'un point important, il ne doit pas signifier que les musulmans modérés abandonnent la terminologie islamique au profit des extrémistes (des deux camps) qui continueront à faire (mauvais) usage des termes. Le rapport aborde des termes désormais controversés comme khilafa, compris par beaucoup comme étant un « système de gouvernement islamique ». Le rapport précise que le mot n'a jamais signifié l'établissement d'un état islamique et que le sens premier issu de la théologie musulmane classique a besoin d'être réaffirmé: une éthique basée sur la responsabilité morale de l'individu.
Mais la façon de reconquérir pro-activement l'usage de termes coraniques dans l'imagination publique tout en employant l'anglais n'est pas claire. Les auteurs du rapport tentent aussi d'expliquer comment l'Islam peut être fidèlement compris comme compatible avec un état laïque. Ils explorent la « compréhension problématique de la souveraineté divine » et suggèrent que la séparation de l'autorité temporelle et spirituelle pourrait se rapprocher de l'idéal islamique. Des partisans d'un Islam politique du XXe siècle ont soutenu que la souveraineté de Dieu se manifeste à travers l'incorporation d'une structure politique où un individu ou un groupe d'individus revendique l'autorité divine pour agir au nom de Dieu, une notion totalement incompatible avec la démocratie laïque.
Cependant, le rapport se réfère aux éminentes figures de l'histoire de l'Islam, tels que l'imam Malik Ibn Anas et l'imam Ahmed ibn Hanbal du VIIIe siècle, tous deux fondateurs d'écoles de pensée influentes dans la jurisprudence islamique, et selon lesquels l'Etat ne devrait pas revendiquer d'autorité divine mais devrait être tenu pour responsable des valeurs universelles. Outre le fait d'avancer que les musulmans britanniques soutiennent un pluralisme laïque multiculturel dans la mesure où il leur apporte la liberté de pratiquer leur religion, le rapport aborde des questions délicates, telles que l'apostasie et l'homosexualité en faisant montre d'une grande ouverture d'esprit. Les auteurs déclarent que bien qu'ils pensent que l'Islam désapprouve de tels actes, ils insistent sur le fait que les personnes concernées doivent être considérées comme des citoyens à part entière et traitées avec dignité. Le rapport prétend aussi que la radicalisation musulmane a besoin d'être mieux comprise. Il avance que le violent extrémisme de la base est un phénomène social et politique plutôt qu'intrinsèquement religieux.
Le rapport sera considéré comme constituant un pas important vers l'expression tolérante de l'Islam qui, historiquement, est toujours apparu lors de profonds engagements politiques positifs entre musulmans et non-musulmans comme dans le Bagdad des Abbassides et l'Espagne des Maures. A travers ce rapport, il semble que les experts religieux préfèrent faire une remise à niveau théologique, à mesure que des situations nouvelles et évolutives apparaissent, plutôt que de contrecarrer le changement. Mais, cela dit, si la commission rend compte de l'évolution du courant dominant de la pensée des musulmans britanniques d'aujourd'hui, alors c'est plus progressiste que bien des musulmans et non-musulmans ne l'auraient imaginé. Les opinions qui sont exprimées dans le rapport sont aussi celles que la société civile non-musulmane et les médias devraient noter et accueillir favorablement. Les conservateurs religieux endurcis peuvent bien crier à la capitulation et citer en guise de preuve le fait que le gouvernement ait financé la recherche. Il n'en demeure pas moins que les auteurs sont issus de milieux théologiques divers et respectés. Le succès de ce rapport se mesurera, à plus long terme, à la lumière de l'effet goutte à goutte qu'il aura produit pour influencer les idées des plus jeunes activistes musulmans et réduire les malentendus avec le reste de la société.
Source : Le Matin
Le tribunal administratif de Marseille a donné hier, gain de cause à cinq anciens combattants marocains qui l'avaient saisi en urgence en réclamant "la décristallisation" de leur pension militaire.
Selon le quotidien régional français La Provence rapportée mercredi par la Map, cette décision donne droit à ces anciens soldats marocains ayant combattu pour la France à une "pension alignée sur celle de leurs frères d'armes français" jusqu'à ce que l'affaire soit ultérieurement jugée au fond.
Le juge aurait reconnu "l'urgence" de la requête en se fondant notamment sur leur situation économique précaire ainsi que sur leur âge avancé.
Rappelons qu'en 2008, le tribunal administratif de Bordeaux avait examiné les premiers dossiers et accordé par la suite, à six Marocains, l'alignement de leur pension de retraite militaire sur celle des Français.
Les pensions des combattants "indigènes" avaient été gelées en 1958 dans le contexte de la décolonisation. Ainsi, les combattants ont depuis lors, touché de 8 à 10 fois moins de pension que leurs "frères d'armes français", précise la source.
Le film "Indigènes" avait posé cette problématique et l'ancien président français, Jacques Chirac, s'était alors engagé à résoudre cette inégalité dans le cadre de la Loi de finances 2007.
Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a dit mardi souhaiter la mise en place de vols conjoints "sous bannière européenne" pour le retour forcé de migrants dans leurs pays d'origine.
"Nous considérons que les retours forcés devraient être faits sous bannière européenne", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Folkestone, dans le sud-est du Royaume-Uni où il inaugurait avec son homologue Phil Woolas un centre conjoint de renseignements opérationnels destiné à lutter contre les filières d'immigration illégale.
Commentant le vol conjoint vers Kaboul organisé par Paris et Londres mi-octobre pour emmener 3 Afghans de France et 27 de Grande-Bretagne, M. Besson a souligné qu'il y aurait d'autres retours forcés organisés conjointement avec les Britanniques.
"Nous le referons pour autant que les conditions seront respectées", a-t-il précisé, sans vouloir donner plus de détails.
Mais il a aussi souligné que "la coopération européenne devait être beaucoup plus développée" dans ce domaine.
"Nous avons maintenant l'obligation de mieux travailler avec nos partenaires européens pour lutter contre l'immigration irrégulière, mais aussi pour affréter conjointement sous la bannière de l'agence européenne Frontex (pour la coopération aux frontières ndlr) des avions communs pour reconduire des migrants vers des pays d'origine. C'est une idée que la France défend", a détaillé M. Besson.
"Il est nécessaire d'expulser les gens qui n'ont pas le droit d'être au Royaume-Uni, nous pensons que c'est très efficace", a souligné de son côté le ministre britannique de l'Immigration Phil Woolas.
"Si nous voulons envoyer un message aux passeurs, il faut dire que la France, l'Europe, ne sont pas des sanctuaires pour les immigrés illégaux", a souligné M. Besson.
Le centre conjoint de renseignements opérationnels, implanté à Folkestone depuis le 2 septembre, comprend une vingtaine de Britanniques, agents des services d'immigration britannique, policiers, officier spécialiste du crime organisé, et d'un Français chargé de la coopération avec les Britanniques.
Source : AFP
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri a affirmé que son département s'attache à défendre, dans toutes les rencontres et tous les forums, le droit à la libre circulation réglementée des personnes et la levée de tous les obstacles injustifiés.
En réponse, mardi à la Chambre des Conseillers, à une question orale du groupe Authenticité et Modernité sur "le traitement illégal réservé par certains consulats et ambassades européens aux Marocains candidats à l'immigration", M. Fassi Fihri a indiqué que son département intervient auprès des missions diplomatiques accréditées à Rabat pour les inviter à déployer davantage d'efforts afin d'améliorer les infrastructures d'accueil et les prestations et adopter de nouvelles approches de communication, plus rapides et plus efficaces.
Dans sa réponse, lue en son nom par Mme Latifa Akherbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Fassi Fihri a indiqué que le Maroc, conscient des difficultés endurées par les citoyens, et tenant compte du caractère de souveraineté que revêt l'octroi des visas, n'a eu de cesse de développer, à travers les canaux diplomatiques, des formules alternatives en partenariat avec les pays concernés, en vue d'améliorer les traitements réservés aux demandeurs de visas et préserver leur dignité.
Le Royaume appelle également à réserver un traitement spécial aux personnes âgées et malades, aux veuves et aux enfants, a-t-il dit, rappelant que le Maroc a toujours exhorté les pays du Nord à adopter, dans le traitement de la question de l'immigration, une approche globale qui tient compte aussi bien de la dimension sécuritaire que des aspects humain, social et économique.
Source : MAP
Le Maroc n'a eu de cesse d'exhorter l'Espagne à respecter et à garantir les droits des Marocains établis sur son territoire, a affirmé mardi à Rabat le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri.
Intervenant lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers, le ministre a indiqué que le Maroc, "conscient des provocations que subissent les Marocains établis en Espagne, n'a eu de cesse, par voie diplomatique et dans le cadre de sa politique extérieure fondée sur le bon voisinage et la coopération, d'appeler l'Espagne voisine à respecter et à garantir les droits des Marocains établis sur son territoire".
Dans sa réponse, lue en son nom par Mme Latifa Akherbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Fassi Fihri a rappelé que la délégation marocaine avait insisté, lors de la réunion du Groupe de travail permanent maroco-espagnol sur l'immigration, sur la nécessité de protéger les droits de la communauté marocaine en Espagne notamment en cette conjoncture de crise économique internationale.
Le ministre a indiqué qu'il a été convenu avec la partie espagnole de dynamiser les mécanismes à même de favoriser l'intégration des membres de la communauté marocaine résidant en Espagne, et de faire face, le cas échéant, à d'éventuelles tentatives de marginalisation dont ils pourraient faire l'objet, soulignant que "les Espagnols ont fait montre d'une grande compréhension à cet égard".
Le Groupe de travail permanent maroco-espagnol sur l'immigration constitue un cadre institutionnel idoine pour l'examen des questions en relation avec l'immigration ainsi que les propositions de nature à instaurer un climat approprié pour l'intégration économique et sociale des Marocains d'Espagne, a-t-il ajouté.
L'initiateur de l'Association franco-marocaine pour l'industrie veut la transformer à terme en Chambre de commerce et d'industrie.
L'agrément, demandé aux autorités françaises, devrait être obtenu d'ici 3 à 4 ans.
Si le projet aboutit, ce sera la première Chambre de commerce marocaine à l'étranger. C'est en tout cas l'ambition de Hassan Bouod, un entrepreneur marocain installé dans l'Hexagone depuis une quinzaine d'années et président de la toute nouvelle Association franco-marocaine pour l'industrie, le commerce et les services.
En fait, son idée est de transformer, à terme, dans trois ou quatre ans, sa toute jeune association en Chambre de commerce et d'industrie marocaine qu'il envisage de baser à Marseille. Pour cela, bien entendu, une demande d'agrément en bonne et due forme sera déposée auprès des autorités françaises. Mais pour concrétiser le projet, «l'association devra, au préalable, se transformer en association d'intérêt public», souligne M. Bouod. Ceci suppose une assise financière solide qu'il faudra constituer dans les trois prochaines années, un soutien effectif des autorités marocaines et, surtout, un lobbying continu dont Hassan Bouod entend s'occuper personnellement.
Mais, déjà, des délégués de l'association ont été sélectionnés dans pratiquement toutes les régions de France. «Un choix qui s'est fait, explique M Bouod, selon des critères de compétence et la capacité de mobiliser un réseau efficace pour faire avancer les choses. Ces choix n'ont pas manqué de provoquer quelques grincements de dents dans les milieux MRE, mais l'initiateur du projet reste serein.
Une structure indépendante
«J'explique, dit-il, à mes compatriotes installés en France que le but n'est pas de réunir des personnes sur des critères de copinages, mais bien des gens capables de promouvoir le Maroc à l'étranger et, surtout, d'ouvrir aux petites et moyennes entreprises les portes de certains marchés». Et de poursuivre : «On s'est rendu compte que 95% des petites entreprises qui assistent à des séminaires ou des manifestations à caractère économique n'ont plus personne dès le lendemain pour les accompagner ou leur fournir la moindre information».
Pour lui, les structures associatives franco-marocaines sont taillées sur mesure pour les grands groupes et les petites entreprises se trouvent marginalisées de fait, alors qu'elles sont source de richesse et d'emplois.
M. Bouod est bien conscient que créer une Chambre de commerce n'est pas une chose aisée, car certaines structures similaires existantes se sentent déjà gênées par cette initiative.
Mais, il se prévaut de son réseau patiemment construit et qui se prolonge jusqu'aux plus hautes structures institutionnelles et associatives françaises d'où il a déjà reçu des soutiens et des encouragements.
Le projet a déjà le soutien de la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille Provence (CCIMP). Au Maroc, il a reçu l'aval et le soutien du ministère du commerce et de l'industrie et rencontre une grande disponibilité chez l'ambassadeur du Maroc à Paris, annonce l'initiateur.
Mais attention, prévient M. Bouod, il s'agit bien de créer une structure indépendante, au service de l'entreprise, et loin des circuits consulaires et autres.
Source : La Vie eco
"Essaouira sera une fois encore un espace culturel et musical de résistance à l'amnésie " a déclaré le Conseiller de S.M. le Roi, Mr André Azoulay, pour présenter la 6ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques, qui va déployer ses voiles et ses charmes du 29 octobre au 1er novembre à Essaouira.
Véritable manifeste spirituel et artistique, ce festival veut promouvoir et faire mieux connaître la dimension atlantique de l'héritage andalou.
Fidèle à sa vocation et riche de son partenariat avec la Fondation des Trois Cultures, l'édition 2009 des Andalousies Atlantiques en résidence à Essaouira va revisiter cette période exaltante où la Convivencia était de mise avec comme fil conducteur la musique.
La programmation de cette 6e édition sera particulièrement émouvante avec des concerts réunissant sur la même scène "nos poètes, nos musiciens et nos chanteurs musulmans et juifs pour chanter et danser ensemble", souligne M. Azoulay, président du festival.
Le festival verra la participation d'une pléiade d'artistes marocains et étrangers réunis pour produire des concerts de musique où se mêlent tradition et modernité.
D'abord avec le chant et la danse flamenco, qui seront magnifiquement représentés par la talentueuse Compagnie Manuel Gutierrez, qui inaugurera en seconde partie de soirée le concert d'ouverture à Bab El Menzeh. Flamenco encore au coucher du soleil le vendredi 30 octobre sur les remparts de la Skala et en clôture samedi soir pour cette rencontre lumineuse et inédite entre l'Andalousie et les artistes Kathak venus de l'Inde du Nord.
Ensuite, le Gharnati, celui qui sait chanter Grenade comme au temps où l'Empereur Boabdil en détenait encore les clés. Ce sera la partition du jeune groupe algérien Tarab et de Fouad Didi, qui nous feront voyager à Tlemcen.
Une façon de donner cette année un éclairage particulier à la nécessaire transmission entre les générations, avec la présence sur scène de grands maîtres et de jeunes talents reconnus à la fois par leurs aînés et par le public.
Le répertoire croisé du Matrouz Judéo-Marocain (cette broderie musicale et linguistique qui nous ramène à nos identités multiples et métissées) sera représenté avec panache par l'immense Rabbin-Chanteur Haim Louk accompagné par l'orchestre Zyriab d'Oujda (en ouverture du festival) et se prolongera par les prestations et la présence chaleureuse de l'un des grands maîtres de la tradition judéo-arabe, le pianiste franco-algérien Maurice El Medioni, référence incontestée de cette grande école musicale maghrébine.
Essaouira va se souvenir et nous faire revivre avec émotion et délices, les pages les plus exceptionnelles du répertoire de la chanteuse disparue Zohra El Fassia, d'abord à travers un film retraçant sa vie et sa carrière, puis avec les voix magnifiques de Raymonde El Bedaouia et de Hayet Boukhriss, sur la scène du chapiteau de Bab El Menzeh et dans le cadre des concerts intimistes d'après-midi à Dar Souiri. Des soirées associant flamenco espagnol et rythmes musicaux de l'Inde sont aussi au programme du festival.
En marge de la musique, prendront place comme d'habitude à Essaouira, des " Matinées Forums " autour de la notion d'identité et de transmission et au cours desquels viendront débattre les spécialistes et les artistes qui donneront leur propre tonalité aux débats en nous faisant partager à leur façon, leurs convictions et en laissant leurs voix et leurs talents s'exprimer pour nous dire leurs vérités.
Essaouira accueillera également dans le cadre de ce festival une exposition autour de "Moroccan Memories In Britain".
Organisée par le Conseil de La Communauté Marocaine à l'Etranger, cette exposition va nous faire découvrir la diversité, la spécificité et la profondeur des relations historiques entre le Maroc et la Grande-Bretagne. Une façon d'inviter le public à découvrir les aspects souvent méconnus de l'histoire de cette communauté marocaine en Grande-Bretagne. Une histoire qui est aussi au cœur de la mémoire et de la singularité d'Essaouira.
Source : MAP
Un Algérien qui s'était réfugié dans une église de Montréal le 1er janvier 2006 afin d'échapper à un ordre d'expulsion, Abdelkader Belaouni, a annoncé lundi avoir finalement obtenu l'autorisation de résider au Canada.
"Je suis très content, mais malgré tout, je suis encore choqué", a déclaré M. Belaouni à l'AFP.
M. Belaouni, qui est aveugle, s'était réfugié dans l'église Saint-Gabriel, dans un quartier populaire de Montréal, après avoir reçu l'ordre de quitter le Canada où il résidait sans avoir de papiers.
Après 1.390 jours passés au deuxième étage du presbytère montréalais, il a obtenu jeudi dernier la "résidence permanente", document d'immigration permettant de vivre et de travailler au Canada, qu'il considère comme "son pays".
"Ça fait longtemps que je me sentais Canadien, je suis vraiment intégré", a-t-il dit.
Las de "vivre dans le sang", selon son expression, M. Belaouni quitte son Algérie natale en 1996 pour les Etats-Unis avec seulement un visa de touriste en main. Etabli dans le quartier new-yorkais de Brooklyn, il devient vendeur de cartes téléphoniques.
Sans statut légal, toutes ses demandes de "carte verte" (permis de travail
américain) lui ayant été refusées, il sent cependant la pression monter à l'encontre des clandestins, et des Arabes et musulmans en particulier, après les attentats du 11 septembre 2001.
Sur les conseils d'une amie, il décide alors de tenter sa chance au Canada en 2003.
Ses deux premières demandes d'immigrations humanitaires reçoivent là encore une réponse négative. Son cas attire peu à peu l'attention et il reçoit le soutien de groupes de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International, et d'hommes politiques, qui demandent sa régularisation.
Tout au long de ces 45 mois passés au deuxième étage du presbytère montréalais, M. Belaouni a animé une émission de radio. "Je vais poursuivre", a-t-il indiqué.
Depuis sa régularisation, il habite chez des amis. Bientôt, il devrait commencer à travailler pour un organisme d'aide aux travailleurs immigrés, a-t-il précisé.
Source: Le Monde
Du PS aux Verts, l'ensemble de l'opposition s'insurge contre l'idée d'un débat sur l'identité nationale à l'approche des élections régionales.
D'une même voix, l'ensemble de l'opposition critique et s'insurge contre la proposition du ministre de l'Immigration Eric Besson d'organiser un grand débat sur l'identité nationale, lundi 26 octobre.
Au PS, la députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Elisabeth Guigou, estime qu'on a "mieux à faire" qu'un débat sur l'identité nationale, et s'est dite défavorable à l'instauration d'une loi sur le port de la burqa. "Eric Besson cherche à détourner l'attention parce qu'il a de gros problèmes avec ses histoires de jungle évacuée [...] et avec l'expulsion de trois Afghans qui vont retourner dans la gueule du loup", a-t-elle critiqué sur LCI.
"On cherche à stigmatiser l'islam"
Même si l'ancienne garde des Sceaux a affirmé "détester la burqa" et que "toutes les femmes sont révoltées par ces femmes grillagées, enfermées dans des choses noires", elle déclare qu'elle "ne crois pas que faire une loi soit la meilleure façon d'éradiquer la burqa. Parce que c'est une infime minorité. Je pense que cela risque de cristalliser des musulmans qui ne sont pas du tout pour la burqa et qui pourraient sentir par là qu'on cherche à stigmatiser l'islam".
"La France est malade"
Invité de RMC, l'eurodéputé PS Vincent Peillon a estimé, lui, que la burqa "ne menace pas l'identité nationale", jugeant que "la façon dont le débat" sur l'identité nationale s'est ouvert "montre que la France est malade". "Ce qui menace la France c'est de fermer des classes, c'est le discours sur la laïcité, c'est de prendre de l'argent aux classes moyennes et aux pauvres pour le donner aux plus riches", a indiqué l'eurodéputé, chef de file de "l'Espoir à gauche" au PS.
"Jamais la France ne s'est pensée par rapport à ses étrangers" a-t-il dit. Selon l'eurodéputé, "il faut amener les jeunes Français à aimer notre pays et ses valeurs". "Je crains un peu que les manières d'Eric Besson n'amènent pas à faire aimer ce pays", a-t-il dit, soulignant que "la France n'a jamais parlé d'identité nationale. Il est dangereux d'ouvrir le débat comme ça. Il faut parler de la France." Le député PS Christian Paul a accusé lui le gouvernement de faire du "roman national" une "invention bling-bling" et dénoncé ses "arrière-pensées". "Quand la crise s'installe durablement, que le parti majoritaire se divise et pointe les échecs de ses choix politiques, l'appel symbolique à la Nation relève d'une méthode déjà éprouvée de gouvernement, vertueuse en apparence, mais portée par d'évidentes arrière-pensées", insiste-t-il, accusant le gouvernement de faire "un usage pré-électoral (de l'immigration) réveillant le 'péril migratoire'"
"L'identité nationale n'appartient pas aux politiques"
Le président du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, a affirmé que "l'identité nationale n'appartient aux politiques. C'est comme l'histoire, il n'appartient pas aux politiques de s'en accaparer", a déclaré à l'AFP l'ancien candidat à la présidentielle.
"C'est une identité toujours en construction. Elle est fondée pour nous sur des valeurs: liberté, égalité, fraternité en premier et intègre tous ceux qui avec le temps s'y rattachent", a fait valoir l'ancien ministre de l'Education en citant l'écrivain Ernest Renan qui la définissait comme "un plébiscite quotidien". "Rien n'est pire que d'en faire un sujet d'affontement politique surtout quand, par ailleurs, on laisse abîmer l'image de la France. Et, encore pire dans faire une utilisation partisane", a dénoncé le leader centriste pour qui "la nation appartient à tout le monde". "Chacun en a son idée et sa meilleure illustration est la réussite de notre pays", a-t-il dit
"Evidemment cette nouvelle annonce (d'Eric Besson, nlr) est une recette électorale. Chaque fois qu'une élection se présente à l'horizon, le parti UMP agite le sujet de l'identité nationale et de l'immigration", souligne François Bayrou.
"Cela a pu marcher mais le jour va venir où les Français se rendront compte que toutes ces déclarations à grands sons de trompe n'ont rien a voir avec une réalité qui s'aggrave tous les jours, empêchant toute intégration et renforçant les discriminations, accompagnés de décisions qui sont le contraire des valeurs et l'identité de notre pays", a-t-il ajouté en citant en exemple le récent renvoi de trois Afghans à Kaboul.
"Le gouvernement ressort l'épouvantail de l'immigration"
Pour les Verts, le gouvernement ressert "sa vieille soupe nationaliste". "Comme à chaque veille d'élection depuis 2001, le gouvernement ressort l'épouvantail de l'immigration", juge Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts. Elle y voit "une façon d'esquiver sa responsabilité dans l'échec des politiques d'intégration".
"De l'Alsace à la Bretagne, du Pays basque à la Seine-Saint-Denis, nos identités sont multiples. Diverse et plurielle, c'est ainsi que la France est belle, n'en déplaise aux racistes de tous poils", conclut Djamila Sonzogni, appelant "media et citoyens à ne pas tomber dans ce piège et à ne pas prêter attention à cette mise en scène aux relents nauséabonds et vains". Le PCF a estimé de son côté, que le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration Eric Besson, "petit ministre des sales besognes", constituait "le retour du pétainisme le plus nauséabond".
"Prendre des voix au Front national"
Enfin, le président du FN Jean-Marie Le Pen estime que ce débat sur l'identité nationale est "une résurgence purement électoraliste" pour les régionales afin de "prendre des voix au Front national". "Plus c'est gros, mieux ça passe ?", s'interroge le leader du FN. Selon lui, "Besson [souhaite] faire disparaître le Front national, c'est cela qui l'excite".
"L'identité nationale n'est pas un tabou"
Quant aux députés UMP, ils soutiennent largement l'initiative d'Eric Besson. Eric Raoult, député de Seine-Saint-Denis a soutenu l'idée du ministre de l'Immigration Eric Besson d'un débat pour promouvoir l'identité nationale, estimant que c'était "une bonne nouvelle pour notre pays" car "l'identité nationale n'est pas un tabou". "Eric Besson a raison de lancer ce débat. Les annonces de l'ouverture d'un grand débat sur l'identité nationale sont une bonne nouvelle pour notre pays", a indiqué Eric Raoult dans un communiqué.
"L'identité nationale ne doit pas être un sujet d'affrontement entre les intellos et les bobos et l'extrême droite. Ce n'est pas un concept de conflit, ce n'est pas non plus un tabou : ce doit être un débat qui permette de rappeler que les idées, les valeurs et les racines de notre Nation appartiennent à tous", a-t-il ajouté.
"Néo-communautarisme nauséabond"
Le député UMP de Seine-et-Marne Yves Jégo a, lui, accusé le PS de "neo-communautarisme nauséabond". "En déclarant que la burqa ne menace pas l'identité nationale, le parti socialiste montre son vrai visage, celui du néo-communautarisme nauséabond qui cède devant les coups de butoir des extrémismes religieux", écrit Yves Jégo dans un communiqué.
"Comment peut-on sérieusement affirmer que cet enfermement de la femme sous un voile-prison serait compatible avec notre République, ses règles et son histoire ?", s'interroge le député UMP selon qui la déclaration de Vincent Peillon "est la preuve malheureuse que, pour des question idéologiques, le PS est prêt à tourner le dos aux valeurs de laïcité et d'égalité entre les hommes et les femmes qui ont fait la force de notre pays".
Lefebvre veut défendre la "Douce France" de Trenet
De son côté, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, pense que "ce n'est pas le retour d'un débat sur l'identité nationale qui devrait surprendre, mais plutôt l'effacement progressif de cette identité, alors que c'est au niveau de la Nation qu'est née, et que s'exerce la démocratie".
"Pourquoi certains ont-ils peur d'un débat sur cette question identitaire ? Il ne s'agit pas de construire notre identité par opposition à celle des étrangers, comme certains feignent de le penser, mais, au contraire, de se mettre d'accord sur ce socle commun constitué par les principes que tout citoyen qui vit sur le sol, doit respecter", a-t-il ajouté.
"La défense de notre modèle culturel et de la 'Douce France' chantée par Charles Trenet, passent par la redéfinition de notre identité nationale, alors que la mondialisation, qui gomme chaque jour un peu plus les caractéristiques propres de chaque nation, est si âpre", a-t-il fait valoir.
"Promouvoir l'identité nationale"
Eric Besson a présenté début octobre à François Fillon "les grandes lignes d'un débat" qu'il lancera en novembre afin de "promouvoir l'identité nationale".
Le ministre de l'Immigration a précisé dimanche que ce débat durerait deux mois et demi avant un "grand colloque de synthèse" fin janvier-début février. Il a souligné qu'il allait demander aux préfets et aux sous-préfets d'organiser des réunions avec "les forces vives" de la Nation sur ce thème.
Le ministre de l'Immigration estime notamment que le port de la burqa est "contraire" à cette identité, sans toutefois trancher la question de l'opportunité d'une loi.
"On peut débattre sur l'opportunité de la loi (...) mais sur les principes il n'y a pas de débat : la burqa est inacceptable et contraire aux valeurs de l'identité nationale", avait déclaré le ministre.
Source : Nouvelobs.com
Le débat sur l'identité nationale annoncé par Eric Besson s'ouvrira le 2 novembre dans les préfectures et sous-préfectures, a fait savoir lundi le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.
D'ici au mois de février, il sera structuré en deux parties portant sur la question "qu'est-ce qu'être français", puis sur l'apport de l'immigration à l'identité nationale, précise un communiqué officiel.
Eric Besson y lance des pistes de réflexion comme "la place des symboles et emblèmes nationaux" ou "l'obligation pour l'ensemble des jeunes français de chanter, au moins une fois par an (...) l'hymne" ou la mise en place dans les préfectures de cours d'instruction civique.
Il suggère également la création d'un "contrat avec la Nation" qui serait délivré après un entretien visant à vérifier le niveau de français et la connaissance des valeurs républicaines des candidats à l'immigration.
Dans le droit fil des idées de Nicolas Sarkozy, il prône également l'organisation de "cérémonies plus solennelles lors de toute accession à la nationalité française".
A partir du 2 novembre, les débats locaux seront relayés sur le site internet du ministère. Ils seront conclus par une présentation nationale le 28 février 2010 par le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale.
Le corps préfectoral sera appelé à organiser des réunions en coordination avec les parlementaires - députés, sénateurs et eurodéputés.
Source : Le Monde
Najat Arbib, un nom désormais inscrit sur la liste de ces pionniers issus de l'immigration maghrébine, et plus précisément marocaine, qui se sont frayé leur petit chemin dans la sphère de la magistrature belge.
Trente quatre ans à peine, elle siège déjà aux tribunaux de Belgique. Elle vient, en effet, d'être nommée magistrate près les Cours d'Appel de Neufchâteau et d'Arlon au sud du pays pour devenir la première juge issue de parents immigrés maghrébins.
Désignée juge de Complément du ressort de la Cour d'Appel traitant les dossiers des droits civil et pénal, elle a prêté serment, courant octobre à Liège, lors de la traditionnelle cérémonie devant les membres de la Cour Supérieure de Justice.
Dans un entretien à la MAP, il a confié avoir été "agréablement" surprise de savoir qu'elle était la première maghrébine de parents immigrés à occuper "un poste aussi sensible" dans le système judiciaire belge.
"Mon objectif était de réussir et de me confirmer, tout en montrant l'exemple que les Belges d'origine marocaine peuvent apporter leur pierre à l'édifice au pays qui les a accueillis."
Najat Arbib
Fille unique d'une fratrie de quatre garçons, la jeune magistrate a entamé sa carrière de juriste dans un cabinet d'affaires ayant pignon sur rue à Liège, avant d'assister trois ans durant, l'un des plus célèbres procureurs belges, Michel Bourlet qui était chargé de l'affaire Dutroux.
"Mon mentor, un homme d'expérience et de conviction, ainsi que mes collègues m'ont encouragée à passer l'examen d'accès que j'ai réussi. Sur 243 candidats qui s'étaient présentés, j'étais parmi les 16 retenus", a-telle ajouté.
Najat Arbib fait désormais partie des 2.500 gens de robe que compte la Belgique, dont 1.150 magistrats francophones.
Source : Aufait
Des artisans dépêchés du Maroc travaillent d'arrache-pied à la décoration de la Grande Mosquée de Saint-Etienne (Centre de la France), dont la construction a été rendue possible grâce à un don de SM le Roi Mohammed VI.
Le chantier de construction de ce grand édifice religieux a été visité, lundi, par le consul général du Maroc à Lyon, Saad Bendourou, et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui.
Lors de cette visite, à laquelle se sont joints notamment le maire de la ville, Maurice Vincent, le préfet du département de la Loire et d'autres personnalités, la délégation s'est enquise des travaux d'avancement de ce lieu de culte destiné à accueillir plus de 2.000 fidèles.
Quelque 50 artisans venus spécialement du Maroc travaillent sur la décoration intérieure et extérieure de cette mosquée bâtie sur une superficie de 1.400 M2 et dont les travaux prendront fin en mai 2010, a confié à la MAP son recteur, M. Larbi Marchich.
La construction de cet édifice religieux a été rendue possible grâce à un don de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, que Dieu l'Assiste, a-t-il précisé.
Et d'ajouter qu'un centre culturel marocain sera édifié près de la mosquée sur un espace de 7.400 M2 et comprendra notamment une salle de conférence, une école pour l'enseignement de la langue arabe, une salle multi-médias et d'autres dépendances.
Il convient de signaler que le département de la Loire concentre une grande communauté marocaine.
Source : MAP
Le long métrage "Casa Negra" de Noureddine Lakhmari est en compétition officielle de la 54ème édition de la Semaine internationale du cinéma de Valladolid (Seminci) qui se tient du 23 au 31 octobre.
Le film raconte l'histoire de deux amis d'enfance Karim et Adil, deux personnages incarnés par Anas El Baz et Omar Lotfi, dans la métropole de Casablanca une ville chaotique mais belle, cruelle mais attachante où ils survivent d'expédients et de petites combines. Il sera projeté lundi et mardi dans le cadre de la section officielle de la Seminci.
Le film prétend montrer une image réelle du Maroc "loin des clichés", a affirmé le réalisateur Nourreddine Lakhmari, qui s'est félicité du bon accueil reçu par son film au Maroc, en dépit de certaines réticences de milieux conservateurs.
"Le fait que je vive depuis une vingtaine d'années en dehors du Maroc, m'a permis de voir les problèmes de la société Marocaine d'une perspective toute autre que si je vivais au Maroc", a-t-il assuré lors d'un point de presse peu avant la première projection de son film.
Selon le réalisateur, le titre Casa Negra "est justifié par les transformations qu'est en train de vivre la métropole qui voit ses anciens édifices détruits les uns après les autres et qui sont substitués par de nouveaux sans âme. Casablanca est en train de devenir Casa Negra".
Mais en dépit de tout ceci, la grande métropole constitue, de l'avis du réalisateur Marocain, "la locomotive de la société marocaine". Casablanca est actuellement le point de rencontre des cinéastes du monde entier, a-t-il dit. Et le film s'inscrit dans le cadre "du mouvement culturel intéressant" qu'est en train de vivre le Maroc, similaire à la Movida espagnole des années 1980, a ajouté le réalisateur.
Natif de Safi en 1964, Nourreddine Lakhmari a à son actif en plus de Casa Negra un autre long métrage "Le Regard" (2005) et quatre courts métrages "Born without Skis" (1996), "Paper Boy" (1997), "The Last Show" (1998) y "Trapped by the Night" (1999).
Une vingtaine de longs métrages, dont deux hors compétition, et une dizaine de courts métrages de différentes écoles cinématographiques seront projetées dans le cadre de la section officielle de la 54ème édition de la Semaine International du Cinéma de Valladolid (Seminci).
Le film Casa Negra sera en compétition officielle dans la catégorie long métrage aux côtés d'autres films d'Espagne comme "Castillos de Carton" (Châteaux de carte) de Salvador Garcia Ruiz, "Estigmas" d'Adan Aliaga, "Petit Indi" de Marc Recha, du Danemark "Little Soldat", d'Annette K. Olesen, de France, "L'hérisson" de Mona Achache, d'Argentine "Paco" de Diego Rafecas et "Amreeka" de Cherien Dabis une coproduction des USA, Canada et Koweït.
Source : Casafree
Les participants à la première rencontre des compétences marocaines au Canada ont appelé samedi, à Montréal, à la mobilisation des Marocains du monde et à la création d'un réseau de compétences marocaines à même de contribuer au développement dans le Royaume.
L'organisation de cette rencontre permet «de garder vivace cet attachement indéfectible et immuable que tous les Marocains éprouvent pour leur pays quel que soit le lieu de résidence», a déclaré Mme. Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, à l'ouverture de cet événement initié par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME).
«Cette rencontre est aussi un cadre d'échange et de réseautage entre les compétences marocaines au Canada», a souligné l'ambassadeur, ajoutant que, «véritable réservoir de know-how dans des domaines où le Maroc souhaite s'ouvrir et de prendre pied dans le cadre de sa politique de mise en place de pôles d'excellence, la communauté des compétences marocaines résidant à l'étranger participe à ce dynamisme et à cette vitalité qui marquent la marche du Maroc vers le progrès».
Après avoir rappelé la mondialisation et la féminisation de la migration, Driss El Yazami, président du CCME, a souligné l'enracinement et l'attachement des Marocains du monde à leur pays d'origine qui se manifestent par plusieurs facteurs, dont notamment l'ampleur des retours et de transfert des devises.
Il a d'autre part insisté sur le travail en réseau et les échanges raisonnés entre les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ainsi que sur la mobilisation des compétences pour contribuer de diverses manières au développement économique et socioculturel que connaît le Maroc.
Lors de cette rencontre, qui a connu la présence de Mme Souriya Otmani, consule générale du Royaume du Maroc à Montréal, de Albert Sasson, membre de l'Académie Hassan II des sciences et techniques et membre du Conseil consultatif des droits de l'homme (CCDH) et de plusieurs professeurs et chercheurs, les participants ont soulevé des questions telles que la reconnaissance des diplômes et expériences acquis à l'étranger et l'intégration professionnelle et socio-économique des originaires du Maroc et l'identification des compétences marocaines vivant à l'étranger, notamment dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche et des secteurs de l'économie, des finances, de l'investissement et du développement humain.
Cette rencontre a été aussi l'occasion de s'informer sur le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, ses objectifs et ses actions.
Source : Le Matin
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