mercredi 27 novembre 2024 19:27

Le coup d'envoi de "la caravane de l'égalité et de la citoyenneté" visant à promouvoir une application efficiente du Code de la famille chez les MRE a été donné officiellement, samedi à Mantes-La-Jolie, en région parisienne.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un plan gouvernemental visant à renforcer les droits des femmes marocaines et euro- marocaines, élaboré par le ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger en association avec la Fondation YTTO, ainsi qu'avec les ministères du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, de la Justice et des Affaires étrangères et de la Coopération.

La caravane devra sillonner d'ici à fin décembre plusieurs villes de France, d'Espagne, d'Allemagne, des Pays Bas et de Belgique, avec la participation de responsables, artistes, intellectuels, juristes, travailleurs sociaux et défenseurs des droits des femmes.

Au programme de cette caravane figure l'application efficiente du Code de la Famille pour garantir l'équilibre dans les rapports entre l'homme et la femme et consolider la cellule familiale, sa cohésion et sa pérennité.

Le périple de la caravane sera ponctué par des débats, conférences, événements culturels, rencontres avec des associations et des élus de tout horizon, mais surtout des actions et des ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Ytto, connue pour son expertise dans ce domaine.

A Mantes-La-Jolie, ville située à 57 km à l'ouest de Paris connue par une forte concentration de population d'origine marocaine, la conférence inaugurale a été marquée par la participation des secrétaires généraux du ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger et du ministère du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, respectivement MM. Mohamed Bernoussi et Abdellatif Berdaï, ainsi que de représentants et cadres du corps diplomatique et consulaire marocain en France, et des représentants de l'administration et élus français.

Les intervenants à cette occasion ont souligné que le code de la famille apporte toutes les réponses aux problèmes liés au mariage, à la vie de famille et au divorce.

Toutefois, si les efforts en matière de législation ont été considérables, "l'application tarde à faire des résultats positifs", a reconnu notamment la ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli, dans une intervention diffusée lors de la conférence.

Plus précisément, les femmes résidant à l'étranger ne jouissent pas de tous les droits que leur garanti le Code de la famille, d'où la nécessité d'engager cette démarche d'explication et d'échange de proximité, ont relevé les intervenants.

A cet égard, la caravane de l'égalité vise en premier lieu, l'amélioration de la condition sociale des Femmes marocaines immigrées et leurs familles, à travers le renforcement des dispositifs de proximité chargés de la prise en charge socio-juridique des MRE, en oeuvrant pour la bonne application du code de la famille et l'appropriation de ses dispositions et de son esprit égalitaire par l'ensemble des intervenants dans le champs de l'immigration.

Le programme vise plus spécifiquement à sensibiliser les acteurs des pays d'accueil aux spécificités culturelles des femmes/familles immigrées et à l'impact des conflits des lois sur leurs conditions.

Il vise aussi à promouvoir le code de la famille et ses avancées auprès de ces acteurs et à favoriser l'émergence d'un leadership féminin parmi la population des Femmes marocaines immigrées, dans le but de développer leur autonomie d'action et d'appuyer les dynamiques de fédération des synergies et leurs mise en réseaux.

Pour atteindre ces objectifs, la caravane prévoit notamment des rencontres de sensibilisation de la communauté des MRE, des journées d'information et de formation des médiateurs et travailleurs sociaux, ainsi que des séminaires de réflexion et d'information avec les institutionnels, les chercheurs et les différents intervenants dans les champs de l'immigration, en matière des mutations familiales, avancées du code de la famille, genre et droits humains des femmes.

Plusieurs rencontres de proximité dans les lieux et espaces fréquentés massivement et régulièrement par les MRE : places publiques, marchés et quartiers figurent également au programme de cette caravane.

Des rencontres de sensibilisations au sein des Centres de documentation et d'information (CDI) des collèges et lycées sont également prévus.

Au programme figurent aussi des activités de mobilisation à caractère artistiques et culturelles en vue de renforcer l'image des Femmes marocaines immigrées et mettre en valeur leurs compétences et leurs contributions à la vie active des sociétés d'accueil et au développement de leur pays d'origine.

La troupe marocaine "Takoon" sera en tournée, avec sa pièce théâtrale "Bnat Lalla Mennana", dans sept villes françaises, parallèlement aux autres activités de la caravane.

Au programme de l'étape française, la caravane devra faire escale dans près de trente villes, jusqu'au 1er novembre prochain.

Source : MAP

Avec 4,6 millions de chômeurs, l'Espagne est le pays le plus affecté par la crise financière. Le fléau touche tous les travailleurs mais ce sont les migrants qui en souffrent le plus: 28% contre 15,2% pour les natifs. En 2009, on comptait parmi les migrants marocains, 209.351 sans emploi. Ce mardi, un séminaire se tiendra à Madrid pour recadrer les mesures gouvernementales de réponse à la crise.

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Institut d'études arabe et musulman, La Casa arabe, organisent ce mardi, à Madrid, un séminaire sur le thème “Les effets de la crise sur les migrants en Espagne: le cas des Marocains”.

Les objectifs annoncés pour cette rencontre sont pour commencer d' “avoir une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants” pour par la suite “tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter”.

Ce séminaire sera articulé autour de trois tables-rondes:

• État des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains;

• Les mesures gouvernementales de réponse à la crise;

• Les nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux, à entreprendre pour limiter les effets de la crise.

Plusieurs chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l’émigration marocaine et des responsables du Ministère de l’Emploi et de la formation et du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, y sont attendus.

Pourquoi les travailleurs marocains en Espagne?

L’Espagne est actuellement le pays d'Europe le plus affecté par la crise. Son taux de chômage officiel touche au premier trimestre 2010, 20,5 % de la population active soit, 4,6 millions de chômeurs.

1.076.300

En 2009, ils n'étaient pas moins de 4.326.600 chômeurs, dont 1.076.300 étrangers.

Selon les chiffres officiels du Ministère de l'emploi espagnol, on compte parmi les migrants marocains, près de 82.262 chômeurs en 2007, 151.027 en 2008, et 209.351 sans emploi au quatrième trimestre 2009.

“Si le chômage concerne tous les travailleurs, les migrants sont proportionnellement les plus affectés”, note l'étude du gouvernement espagnol qui sera présentée mardi, en marge du séminaire. En effet, la proportion de chômage chez les migrants se chiffre à 28% contre 15,2% des natifs en Espagne. (18,5 % contre 9 % en France et 17,2 % contre 8,5 % au Portugal).

Au 31 décembre 2009, ils étaient 18.629 travailleurs sans sécurité sociale sur un total de 219.419 affiliés.

11,5%

“La part des transferts en provenance de l’Espagne par rapport au montant total des transferts vers le Maroc, a chuté de 15,7% en 2007 à 14,6% en 2008 puis à 11, 5% en 2009.

“Le fort taux de chômage des migrants s’explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés tel que le bâtiment, l’hôtellerie, la restauration et le secteur agricole et manufacturier”, indique un communiqué du CCME.

Par ailleurs, “l’emploi précaire, l’absence de formation et la méconnaissance de la langue du pays d’accueil sont des éléments qui accentuent la vulnérabilité des migrants en temps de crise, jusqu'à, parfois, les faire basculer dans l’irrégularité, quand ils ne font pas les frais de sentiments xénophobes ou de pratiques discriminatoires”, lit-on dans le communiqué.

Renforcer les mesures gouvernementales de réponse à la crise

Des mesures visant à limiter les effets de la crise sur les travailleurs migrants ont déjà été prises de part et d'autre mais elles restent vraisemblablement insuffisantes.

“Le gouvernement espagnol avait récemment décidé de prolonger les périodes de paiement des allocations de chômage, elles étaient plus courtes et moins importantes que dans d'autres pays développés. Des formations professionnelles ont également été lancées par les autorités espagnoles mais on n'en mesure pas encore l'impact. La seule mesure jusque là entreprise par le Maroc, est la suppression de tous les frais liés au transfert d'argent”.

Driss El Yazami, président du CCME

Pour renforcer ces mesures gouvernementales de réponse à la crise, M. El Yazami estime qu'il faudrait faire un effort considérable en matière de formation professionnelle, de cours de langue, de sessions de formations intenses et de mesures d'accompagnement pour la création de PME (Petites et moyennes entreprises)”.

Car “de manière générale, que ce soit en Italie ou en France, nous avons remarqué que c'est dans le monde de l'entreprenariat que les ressortissants Marocains excellent le plus”, précise Driss El Yazami.

17.10.2010

Source : Aufait

Au moment où l’Allemagne s’enflamme à son tour sur la question de l’immigration, la déclaration samedi de la chancelière allemande Angela Merkel selon laquelle le modèle multiculturel allemand a « totalement échoué », sonne comme un aveu d’impuissance du vieux continent à bâtir un modèle multiculturel. La question est d’autant plus sensible que, renouant avec ses vieux démons, l’Union Européenne doit faire face à une poussée générale de xénophobie et d’islamophobie.

Aujourd’hui, c’est bien la question du vivre ensemble qui est posée. Capacité mais surtout ,volonté à le faire. La question n’est pas anecdotique. L’avenir européen sera largement dépendant de la qualité de la réponse apportée.

Continent vieillissant et déclinant , la tentation du repli marquerait inéluctablement la fermeture anticipée d’une parenthèse historique où l’Europe était un acteur central de la planète.

Les difficultés actuelles au vivre ensemble ne doivent pas pour autant être écartées d’un revers de main. Il convient de regarder sans tabou la situation présente. Derrière une apparente brutalité, la chancelière du plus puissant pays de l’UE pose les éléments du débat.

Dans un discours prononcé devant le congrès des jeunes de son parti, Angela Merkel a avancé que les politiques destinées à faire coexister des populations aux origines culturelles différentes sans chercher à les intégrer n’avaient pas fonctionné. Dans le même temps, la chancelière a indiqué que l’Allemagne manquait de main-d’oeuvre qualifiée et ne pouvait se passer d’immigrants.

Confrontée à un déclin démographique préoccupant , notre voisin d’outre-Rhin aurait besoin selon les dernières estimations d’environ 400 000 travailleurs qualifiés pour faire tourner son économie. On ne peut pour autant dans une vision ultra-libérale, réduire les immigrés à de la simple main-d’oeuvre d’appoint et écarter la question de leur intégration dans leur pays d’accueil.

Maladroitement, la chancelière allemande a insisté sur le fait que les immigrants doivent s’intégrer et adopter la culture et les valeurs allemandes. Elle a surtout restreint son approche à une vision économique en déclarant que, selon elle, les nouveaux arrivants doivent apprendre l’allemand afin de profiter du système scolaire et de trouver leur place sur le marché de l’emploi.

Cette question de la diversité qui fait douter l’Europe sur sa capacité d’intégration a fait l’objet d’une analyse pertinente d’Augustin Landier et David Thesmar dans un article publié dans Les Échos sous le titre “Diversité ou solidarité : le dilemme inavouable de l’Europe“.

Les auteurs relèvent que la problématique de la diversité ne concerne pas seulement les migrants mais touche aussi, à l’image de la Belgique la stigmatisation des communautés du cru : “Ce que les Flamands reprochent aux Wallons, ce n’est pas de parler français, mais de bénéficier d’une protection sociale généreuse financée par leurs impôts. Les Italiens du Nord ne sont pas hostiles au mode de vie flegmatique de leurs compatriotes du Sud, mais ils ne veulent pas les subventionner“.

Dans une période marquée par un fort taux de chômage, une dégradation endémique des finances publiques en général et des comptes sociaux en particulier, la question gagne en sensibilité. Augustin Landier et David Thesmar nous mettent nous Français face à une réalité dérangeante : “on ne peut pas avoir un niveau de redistribution à la suédoise et une diversité à l’américaine“.

Rebondissant sur le sujet Brice Couturier co-animateur avec Julie Clarini de l’émission Du grain à moudre sur France Culture rappelait le 28 septembre dernier que la grande revue intellectuelle britannique Prospect consacrait son numéro d’octobre au thème du facteur racial.

Brice Couturier livrait notamment l’analyse de David Willets dans ce que ce dernier résume comme “le dilemme progressiste“. Pour le ministre des universités de David Cameron, “si vous voulez prélever des niveaux élevés d’impôts et de cotisations sociales et les redistribuer en prestations, vous devez vous assurer que la plupart des gens pensent que les bénéficiaires seront des gens comme eux, confrontés à des difficultés qui pourraient leur arriver à eux aussi.” L’homme politique britannique ajoute “vous pouvez avoir un État providence puissant si vous êtes dans une société homogène avec des valeurs communes intensément partagées” (…) “les progressistes voudraient de la diversité mais par là, ils nient le consensus sur lequel repose un État providence généreux.”

Il reste donc à l’Europe qui se singularise du reste du monde par la qualité de son État providence de faire émerger un modèle d’intégration efficient. Là aussi, droite et gauche devront, d’ici 2012, clarifier leur position sur le sujet.

17 Octobre 2010

Source : Mediapart

Des milliers d'étudiants sans-papiers attendent une loi qui leur permettrait d'être régularisés. L'opposition fait tout pour en empêcher le vote.

Il y a un mois, Renata Teodora croyait encore à son rêve américain. Ce 21 septembre, la jeune étudiante sans-papiers de 23 ans manifeste à Boston (Massachusetts) avec une centaine d'autres pour soutenir le Dream Act (Development, relief and education for alien minors) qui doit être voté à Washington le lendemain.

Menace d'expulsion

La loi lui permettrait d'obtenir le précieux sésame : une autorisation de résidence de six ans. Comme 720 000 autres jeunes clandestins, Renata Teodora remplit les conditions : être arrivé sur le sol américain avant ses 16 ans, et avoir validé deux ans d'études supérieures ou s'être engagé dans l'armée.

Si le Dream Act traîne depuis dix ans, l'administration Obama en a fait une priorité et veut la faire passer avant les élections de mi-mandat, le 2 novembre. Les Républicains y voient un encouragement à l'immigration illégale et bloquent les débats au Sénat.

Les projets de Renata s'éloignent. Elle veut être psychologue aux États-Unis, son pays depuis 17 ans. Elle avait 6 ans quand ses parents ont quitté le Brésil et franchit clandestinement avec elle la frontière. Depuis, elle a appris l'anglais, fait sa scolarité et obtenu son bac. Aujourd'hui, elle suit difficilement des études à l'Université du Massachusetts. Car, sans papiers, la jeune fille n'a droit à aucune aide, ni à un prêt. « Je dois payer les 1 059 dollars (757 €) que coûte chaque matière. Je travaille à plein-temps, j'assiste aux cours que je peux payer », résume-t-elle.

Chaque année 65 000 jeunes sans-papiers obtiennent leur bac aux États-Unis. Ils tentent d'y construire leur vie, mais n'ont pas le droit de travailler, de passer leur permis de conduire ou de s'inscrire dans certaines facultés. Ils sont aussi sous la menace d'une expulsion.

En juin dernier, l'arrestation d'un clandestin mexicain, étudiant à Harvard (la meilleure université du pays située près de Boston) qui revenait d'un voyage au Mexique avait provoqué un tollé. Les dirigeants de Harvard étaient intervenus pour stopper la procédure.

Renata Teodora, elle aussi, y a échappé de peu. « Il y a trois ans, mon frère de 20 ans, s'est fait arrêter et expulser. Ma mère s'est alors présentée à l'immigration et a été expulsée avec ma petite soeur, explique-t-elle. L'immigration ne connaissait pas mon existence, je suis restée, je n'ai pas vu ma famille depuis ce temps. Si je rentre au Brésil, jamais je ne pourrais revenir ici. »

Après cet échec, la Maison blanche a, à nouveau, affirmé vouloir faire passer la loi. Mais à deux semaines du scrutin, cela semble difficile. Et si les démocrates perdent la majorité, la loi pourrait être enterrée, les rêves de ces étudiants avec elle. Quand Renata pourra-t-elle revoir sa famille ?

Source : Ouest France


Dans une bande dessinée diffusée aux électeurs, il se posait en défenseur de la capitale autrichienne et encourageait un jeune Viennois armé d’un lance-pierres à en «coller une au Mustafa». Dimanche passé, Heinz-Christian Strache, 41 ans, le leader du Parti de la liberté (FPÖ) de feu Jörg Haider, a créé la surprise en s’arrogeant 27% des suffrages au scrutin municipal/régional de Vienne. Ce succès n’est que le dernier d’une série de trophées électoraux remportés par les partis à la droite de la droite en Europe cette année. Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Fribourg, Damir Skenderovic* suit de près cette évolution.

Le Temps: Percée du FPÖ à Vienne, entrée de l’extrême droite au parlement suédois en septembre, gouvernement soutenu par Geert Wilders aux Pays-Bas… L’extrême droite est-elle devenue incontournable sur l’échiquier politique européen?

Damir Skenderovic: Si sa présence n’est pas nouvelle, on peut parler d’un élargissement. Récemment encore, les partis de droite populiste étaient tenus à distance. Et puis, à la fin des années 1990, le FPÖ est devenu en Autriche un parti de gouvernement. Ces partis sont de plus en plus des acteurs avec lesquels on considère que l’on peut travailler. En outre, après avoir beaucoup investi depuis des années, ils profitent aujourd’hui d’un savoir-faire acquis, ils ont des services de communication efficaces, ils savent recruter du monde.

On observe par ailleurs un processus d’adaptation du programme des partis de centre droit à l’agenda politique de la droite populiste. L’UMP de Nicolas Sarkozy en France, radicaux et démocrates-chrétiens en Suisse n’hésitent plus à parler immigration ou intégration de manière exclusionniste. Plus important encore, avec l’européanisation des médias, certaines thématiques deviennent transnationales.

– Ce glissement de la droite classique vers l’extrême droite a été saisissant en France ces derniers mois. A quoi tient-il?

– Il est lié bien sûr à la question du pouvoir, à la manière dont on pense le gagner ou le conserver. Mais l’opportunisme n’explique pas tout; il y a aussi un fond idéologique. Nicolas Sarkozy n’est pas nouveau venu sur ces thématiques, elles participent de la manière dont il imagine la société

– Les droites populistes d’Europe ont chacune leurs spécificités. Mais elles semblent toutes se rejoindre sur l’islamophobie. Est-ce la grande nouveauté?

– Tout à fait. Pour différentes raisons, les attentats du 11 septembre 2001 ou la politique internationale, un rejet de l’islam s’est développé au niveau mondial. Mais il ne faut pas oublier que déjà au milieu des années 1990, l’UDC distribuait à Zurich des brochures contenant des propos islamophobes. Le fait nouveau est que cette thématique s’est transnationalisée avec la diffusion dans toute l’Europe d’arguments qui n’avaient pas cours avant sur le continent. Le livre de Thilo Sarrazin est frappant à cet égard (ndlr: dans un pamphlet récent intitulé L’Allemagne court à sa perte, grand succès d’édition, Thilo Sarrazin, membre du SPD et ex-membre du directoire de la Bundesbank, juge que l’Allemagne «s’abrutit» sous le poids des immigrés musulmans).

– Frappant? C’est-à-dire?

– Ce livre marque un retour au biologisme, selon lequel le comportement des gens est déterminé génétiquement. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale on n’imaginait pas que ce genre d’argument puisse refaire surface à grande échelle.

– Le développement du sentiment islamophobe est-il aussi lié à la crise économique?

– Plus que la crise, c’est sa perception qui est importante. On ne peut par exemple pas vraiment dire que la Suisse est en crise économique. L’histoire a régulièrement montré que lorsqu’une crise est perçue, quelles qu’en soient les raisons (économiques ou autres…), la tentation est grande de chercher des boucs émissaires et des solutions toutes simples. On pointe les musulmans et on dit que l’Etat providence ne marche pas parce qu’il y a trop d’abus, ou que par leur faute l’insécurité est trop grande. Les partis socialistes pourraient entrer dans le débat en parlant économie, travail, inégalités et reconnecter la crise à ses vraies raisons. Ils ne le font pas.

– Il y a presque un an, la Suisse votait l’interdiction des minarets. Depuis, le débat sur l’interdiction de la burka a traversé de nombreux pays. Cette votation a-t-elle fait sauter un tabou en Europe?

Oui, mais il n’y a pas que le vote anti-minarets. De manière générale, la Suisse joue un rôle de modèle pour la droite populiste en Europe. Par exemple, le Vlaams Belang belge ne manque pas une occasion d’applaudir aux succès de l’UDC. C’est un modèle de parti sachant gagner des voix en misant sur un agenda exclusionniste; elle a tout un savoir-faire (jeu internet, affiches) qui permet de mobiliser sur de telles thématiques. Voyez sa dernière campagne! Avec l’effet «transnational» des médias, la votation sur les minarets a suscité un immense débat en Europe. Dans d’autres pays on a pensé: «Oui, le peuple suisse a osé dire cela.» La Suisse est d’autant plus un acteur qu’elle est perçue comme un pays modéré, un pays de respect. L’UDC, en outre, n’est pas un outsider, mais est un parti de gouvernement, un parti accepté avec lequel on peut collaborer sur fond de concordance.

– Mais vous le mettriez sur le même plan que d’autres partis de la droite populiste européenne?

– Dans une perspective comparative, l’UDC est très proche du FPÖ de l’époque de Jörg Haider, ou des Partis du progrès en Scandinavie. La Lega italienne et le Vlaams Belang belge diffèrent par leur aspect régionaliste, mais l’agenda en matière d’immigration est le même que celui de l’UDC.

– Et avec le Front national français?

– Le FN a une organisation très forte avec un pied dans l’extrême droite dure, alors que l’UDC a toujours veillé à se maintenir à distance de l’extrême droite, comme par exemple avec le PNOS en Suisse alémanique, lié aux skinheads.

– Jimmy Akesson, chef de l’extrême droite suédoise, a 31 ans. La montée en Europe touche-t-elle surtout les jeunes, les aînés ayant en mémoire la Seconde Guerre mondiale?

– La discussion est en train d’émerger sur ce sujet. Tous les partis rajeunissent leur leadership en Europe et l’extrême droite prend de plus en plus l’allure d’une contre-culture jeune avec ses musiques, ses vêtements, ses symboles. Quant à l’enseignement de l’histoire, c’est un point très important. En Suisse, il y a eu un grand débat ces dernières années sur la baisse du nombre d’heures d’histoire enseignées aux jeunes: elle occupe une place moins importante qu’autrefois dans le curriculum pédagogique. Paradoxalement, on assiste à un renouvellement de l’intérêt des jeunes pour l’histoire médiévale avec les jeux de rôle ou d’ordinateur. Le système d’éducation devrait profiter de cette tendance et s’engager de nouveau plus dans l’enseignement historique, aussi sur le XXe siècle.

– Doit-on s’inquiéter de cette présence renforcée de l’extrême droite dans le débat politique?

– Il est inutile de dramatiser en disant que la démocratie est en danger. Les institutions démocratiques sont trop fortes et trop anciennes pour être menacées. Même en Europe de l’Est, l’intégration européenne les a stabilisées. En revanche, il est inquiétant de constater que des valeurs sur lesquelles cette démocratie est basée, le pluralisme ou les droits de l’homme, sont violées lorsque l’on désigne les Roms, les étrangers, les musulmans ou les Noirs. On est en train de préparer une société de discrimination et l’effet cognitif sur ces gens constamment pointés du doigt est très inquiétant.

– Ces derniers temps, il est régulièrement fait référence aux années trente. Est-ce pertinent?

– Je ne pense pas que l’on puisse comparer; le contexte d’alors était différent. Mais une certaine imagerie de l’autre utilisée aujourd’hui est semblable aux années trente, telle celle du bouc émissaire, ou les stéréotypes de culture, de religion.

* The radical right in Switzerland. Continuity and change, 1945 -2000, Berghahn Books, 2009.

16/10/2010

Source : Le Temps.ch

Les partis d’obédience nationaliste marquent beaucoup de points en Europe. S’il ne faut pas la dramatiser, cette évolution politique est préoccupante car la vitalité de l’Europe vieillissante passera toujours plus par les migrants

Aux Pays-Bas, en Belgique, en Suède et encore dimanche dernier à Vienne, la capitale autrichienne qui fut le berceau de la social-démocratie européenne, la tenue d’élections nationales ou locales a profité à des partis aux histoires différentes mais qui se rejoignent sur deux points majeurs: leur rejet viscéral de l’immigration et leur islamophobie. Cette tendance lourde concerne aussi la Suisse où l’UDC, depuis deux décennies, a construit ses succès avec un discours anti-étrangers et, plus récemment, anti-islam comme on l’a vu l’an dernier lors du vote anti-minarets.

Ce virage à droite se nourrit des peurs et de l’insécurité que la mondialisation inspire aux Européens. En effet, elle efface les frontières, brasse les populations, augmente la concurrence entre les lieux de production et entre les acteurs économiques. Dans ce processus accéléré de transformation des sociétés européennes, l’étranger devient le concurrent menaçant sur le marché de l’emploi, le bouc émissaire idéal pour exprimer son malaise.

S’ajoute à ce réflexe de repli un vote protestataire contre les partis traditionnels et leurs représentants. Ces formations, issues de la social-démocratie, de la démocratie chrétienne ou de la droite libérale, sont perçues comme incapables d’apporter des réponses convaincantes à l’insécurité grandissante. Peu importe que les peurs soient exagérées, que la menace soit largement fantasmée. Des frustrations grandissent et la méfiance se répand à l’égard des institutions perçues comme complices de la mondialisation et de ses effets déstabilisants.

Lorsque les victoires des partis nationalistes étaient rares, de puissantes pressions s’exerçaient sur les partis modérés pour qu’ils ne fassent alliance en aucune circonstance avec «le diable». C’était le cas il y a encore dix ans, quand l’Union européenne mettait à l’index l’Autriche du chancelier Wolf­gang Schüssel qui venait de composer un gouvernement avec Jörg Haider, alors jugé infréquentable. La progression de la vague populiste de droite a créé de l’accoutumance. Aujourd’hui, le réflexe du cordon sanitaire ne fonctionne plus. On le voit au Danemark ou aux Pays-Bas, où des contrats de majorité sont passés avec des partis extrémistes sans provoquer de réactions.

S’il ne faut pas la dramatiser, cette évolution politique est préoccupante. Surtout si l’on songe que, demain, la vitalité de l’Europe vieillissante passera toujours plus par les migrants.

16/10/2010

Source : Le Temps.ch

Un séminaire sur les effets de la crise économique mondiale sur les Marocains en Espagne se tiendra, mardi prochain à Madrid, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME).

Le séminaire, organisé également par "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir "une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter", selon un communiqué du CCME parvenu vendredi à la MAP.

Articulé autour de trois tables rondes "état des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux", la rencontre, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunira des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle et du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, indique-t-on de même source.

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le président du CCME, Driss El Yazami sont attendus à cette conférence organisée à l'initiative du Groupe de travail "administration, politiques publiques et droits des usagers" du CCME.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de 4,6 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données avancées par le CCME. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus touchés avec un taux de chômage de 28 pc contre 15,2 pc chez la population active autochtone.

Ce fort taux de chômage des immigrés s'explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés par la crise tels que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et les secteurs agricole et manufacturier.

Source : MAP

Les professeurs Mohamed Khachani et Malika Benradi ont présenté, vendredi à Kénitra, les résultats d'une étude sur les migrants subsahariens au Maroc, devenu selon eux, une plaque tournante de l'immigration illégale.

L'étude menée par l'Association Marocaine d'Etudes et de Recherches sur les Migrations (AMERM) en partenariat avec la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du croissant-rouge s'interroge sur les comportements et les perceptions que les migrants subsahariens et les Marocains ont les uns des autres.

La migration a indiqué le Pr. Khachani, président de l'AMERM, est devenue un enjeu essentiel dans les relations internationales au point que certains l'on qualifiée, après la révolution industrielle, de " révolution de la mobilité ".

A ses débuts l'immigration qui était limitée essentiellement aux hommes est devenue une affaire de femmes, de mineurs et de personnes ayant un niveau d'instruction élevé, a-t-il dit. En Europe, les mesures prises par les pays d'accueil pour limiter l'immigration illégale, a souligné le Pr. Khachani, ont eu un effet contraire.

Les pays de l'Union Européenne, indique l'étude, " affichent une volonté d'externaliser la question (de la migration clandestine) et de faire supporter aux pays de transit la responsabilité de faire juguler ce flux. (à) L'Europe entreprend ainsi de repousser ses limités géographiques et de délocaliser sa politique d'immigration, transformant de fait le Maghreb en zone tampon où se joue le sort des migrants ".

Selon l'étude réalisée sur la base d'une enquête qui a porté sur un échantillon de 1.000 personnes couvrant les principaux lieux de concentration des migrants subsahariens (quartiers populaires de Casablanca, Rabat, Tanger, Nador, Oujda, Bouarfa), la durée moyenne de séjour au Maroc de ces migrants est de 2 ans et demi. 24 pc parmi eux ont une ancienneté migratoire au Maroc de 4 à 12 ans et un peu moins des deux tiers, soit 65,5 pc ont une durée de séjour allant de 1 à 3 ans.

Presque un migrant sur dix (10,5 pc) séjourne au Maroc depuis moins d'un an. Le Maroc, a indiqué le Pr. Khachani, est en voie de devenir un pays d'accueil. Comme dans beaucoup de pays confrontés à cette problématique de la migration clandestine, le statut des migrants clandestins est caractérisé par des conditions de vie difficiles.

Près de 60 pc parmi eux n'ont aucun revenu, 18,8 pc affirment vivre de la mendicité, 11,5 pc exercer des petits métiers et 7,9 pc reçoivent diverses aides fournies par des associations caritatives ou d'autres structures.

Parmi ces immigrés clandestins 73 pc, selon l'étude, sont décidés à accomplir leur projet migratoire quel que soit le prix à payer et 11 pc seulement pensent retourner dans leur pays.

Source : MAP

Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a achevé vendredi une visite de travail en Tunisie consacrée à l'accord de gestion concertée des flux migratoires et au projet d'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ).

"Nous sommes en plein dans l'application de l'accord, le plus ambitieux que la France ait signé avec un pays partenaire (...) avec les plus gros montants consacrés au développement solidaire", a-t-il déclaré à l'AFP.

La France a engagé 40 millions d'euros sur la période 2008-2011 pour "le développement solidaire", dont 30 millions consacrés aux projets de formation professionnelle.

M. Besson a visité deux centres de formation (textile/mode et métiers du marbre) financés en partie par la France dans le cadre de l'accord signé en avril 2008. Comme ceux qui ont été signés par la France avec nombre de pays africains, l'accord avec la Tunisie prévoit la réadmission d'immigrants illégaux dans leur pays d'origine.

La création d'un Office méditerranéen de la Jeunesse a été en outre au centre des entretiens de M. Besson qui a rencontré le ministres des Affaires étrangères, Kamel Morjane, et celui de l'Emploi et Formation professionnelle, Mohamed Agrebi.

"C'est le projet auquel je suis le plus attaché, et dans lequel la Tunisie a été un partenaire de la première minute", a dit M. Besson.

"Il est essentiel pour l'avenir de la relation euro-méditerranéenne et correspond à un immense besoin de formation et de débouchés professionnels pour les jeunes", a-t-il plaidé.

"Il y aura des échanges en permanence et des formations co-diplomantes entre les universités du nord et du sud", a-t-il ajouté.

Lancé en décembre 2009 à Paris, l'OMJ et son budget seront au menu d'une ultime réunion dimanche prochain à Chypre, avant l'annonce de sa création avant la fin de l'année, afin que les premiers étudiants postulent à la rentrée 2011, a-t-il poursuivi.

Arrivé jeudi à Tunis en compagnie de sa jeune épouse tunisienne Yasmine Torjman, Eric Besson prolongera séjournera en privé, samedi, avant de regagner Paris dimanche et repartir à Chypre.

"Avec Yasmine nous n'aurons qu'une journée libre samedi", a-t-il dit sans autre précision, affirmant vouloir "élever une muraille de Chine entre vie privée et vie publique".

Source : AFP

La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé samedi que le modèle d'une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement diverses cultures, avait "totalement échoué", alors que le débat sur l'intégration s'enflamme en Allemagne.

Mais l'immigration de spécialistes dans une Allemagne qui manque de main d'oeuvre qualifiée est nécessaire, a-t-elle plaidé.

Le credo "Multikulti" (multiculturel), selon lequel "Nous vivons maintenant côte à côte et nous nous en réjouissons", a échoué, a-t-elle dit. "Cette approche a échoué, totalement échoué", a martelé la chancelière lors d'une réunion des Jeunesses de son parti conservateur l'Union chrétienne-démocrate (CDU) à Potsdam près de Berlin.

Vendredi soir, le chef de la branche bavaroise de son parti, Horst Seehofer (CSU), avait déclaré devant le même public: "Nous, en tant qu'Union, nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel. Le Multikulti est mort".

Tout en affirmant que l'Allemagne restait un pays ouvert au monde, Angela Merkel a estimé: "Nous n'avons pas besoin d'une immigration qui pèse sur notre système social".

Cependant, le pays ne pourra faire l'économie de spécialistes étrangers même s'il forme des chômeurs allemands, a estimé la chancelière.

Selon le président de la chambre de commerce et d'industrie allemande (DIHK), Hans Heinrich Driftmann, il manque à l'économie allemande environ 400.000 ingénieurs et personnels diplômés.

"Cela nous coûte environ 1% de croissance", a-t-il estimé dans le journal Welt am Sonntag à paraître dimanche, en plaidant pour une immigration qualifiée.

Mme Merkel a mis en garde les Unions conservatrices (CDU-CSU) contre le fait de susciter l'idée que "celui qui ne parle pas immédiatement allemand n'est pas le bienvenu".

Source : AFP

Un séminaire sur les effets de la crise économique mondiale sur les Marocains en Espagne se tiendra, mardi prochain à Madrid, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME).

Le séminaire, organisé également par "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir "une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter", selon un communiqué du CCME parvenu vendredi à la MAP.

Articulé autour de trois tables rondes "état des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux", la rencontre, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunira des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle et du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, indique-t-on de même source.

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le président du CCME, Driss El Yazami sont attendus à cette conférence organisée à l'initiative du Groupe de travail "administration, politiques publiques et droits des usagers" du CCME.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de 4,6 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données avancées par le CCME. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus touchés avec un taux de chômage de 28 pc contre 15,2 pc chez la population active autochtone.

Ce fort taux de chômage des immigrés s'explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés par la crise tels que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et les secteurs agricole et manufacturier.

Source : MAP

Colloque international "Maroc - Union Européenne : les enjeux du partenariat", organisé par le CCME le lundi 18 octobre à Bruxelles. Cliquez ici pour en savoir plus.

Depuis que la Caisse d’allocations familiales (CAF) a décidé de bloquer leurs indemnités, plus d’une centaine de retraités marocains à Perpignan font face à des difficultés. Certains risquent même de se retrouver dans la rue pour ne pas avoir payé leur loyer. C’est le cas de deux d’entre eux; le tribunal s'est exprimé.

Le tribunal de Perpignan a suspendu sa décision de résilier le bail des deux retraités marocains menacés d’expulsion par leur propriétaire rapporte le quotidien régional français L'Indépendant.  Les locataires du quartier Saint-Jacques peuvent donc continuer à occuper leurs logements mais à condition de payer leur loyer dès le mois prochain. De même, ils devront commencer à  s’acquitter de leurs dettes, les mensualités précédentes non payées jusqu’à présent.

Dans un premier temps, cette  nouvelle décision du tribunal arrange ces retraités,  mais ne résout pas l’affaire. Car l’histoire risque de se répéter sous peu comme le laisse présager la réaction de leur avocat, Me Chninif,  dans les colonnes de L’Indépendant : « Faute de paiement, ils seront expulsés et ils ne peuvent pas payer».

Ils sont dans l’incapacité de payer leur loyer parce que la CAF bloque encore leurs subventions. L’institution justifie la suspension de ses versements par le peu de temps que ces retraités passent sur le territoire français, moins de huit mois. Ce qui leur prive donc du droit de percevoir leurs aides.

Environs 150 retraités marocains sont concernées par cette décision de la CAF. Me Chninif compte sur la décision de la commission de recours de la CAF pour la résolution du problème. Cette commission, qui planche sur le dossier depuis le mois de juin, ne devrait pas tarder à trancher sur la question. Mais en dehors de ce procès, il est plus que jamais nécessaire de revoir le régime des retraités marocains en France de manière globale.

Source : Yabiladi

Une semaine culturelle marocaine s'est ouverte, jeudi, à Barcelone (nord-est de l'Espagne) en vue de permettre au public catalan de découvrir le Maroc sous ses différentes facettes.

Organisée à l'initiative de l'Association des étudiants marocains à Barcelone, cette manifestation vise également à consolider les liens d'amitié entre le Maroc et la Catalogne et à promouvoir la connaissance mutuelle entre les deux parties.

Un programme riche et varié a été concocté par les organisateurs, notamment la tenue de tables rondes sur la coopération maroco-catalane dans le domaine universitaire et la coopération au développement du Maroc, ainsi que des expositions de photographies d'art retraçant la vie et les paysages sublimes du Maroc, prises par des artistes catalans, lors de leur voyage à travers le Royaume.

Parmi les activités prévues dans le cadre de cette manifestation culturelle, figurent également une dégustation de plats marocains en vue de faire connaître au public catalan la richesse de la gastronomie marocaine, des concerts de musique amazighe, ainsi qu'un récital de poésie marocaine et espagnole et la projection de documentaires sur le Maroc, réalisés par des cinéastes catalans.

La littérature marocaine sera, elle aussi, au centre de cet événement, à travers une exposition d'œuvres de plusieurs écrivains marocains, traduites en catalans.

Source : MAP

Un séminaire international sur "La femme et l'entreprise en milieu rural : Andalousie et Maroc" se tient actuellement à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.

Les participants à ce séminaire, organisé en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger les 14 et 15 octobre courant, ont mis l'accent sur plusieurs aspects relatifs à la réalité des perspectives économiques des femmes marocaines et espagnoles et leur position dans le tissu entrepreneurial et l'intégration de la femme du milieu rural dans le développement durable.

Lors de la séance inaugurale de ce séminaire, l'accent a été mis sur l'importance du rôle de la femme en Espagne et au Maroc dans le développement humain, notamment en milieu rural, ainsi que sa contribution dans le développement économique et social.

A cette occasion, les participants ont salué la contribution de la femme dans la consolidation du tissu entrepreneurial en milieu rural à travers la création des projets et d'entreprises susceptibles de créer des postes d'emploi.

Plusieurs expériences d'entreprises crées et dirigées par des femmes au Maroc, notamment dans la province de Chichaoua-Marrakech, et en Espagne ont été également présentées lors de cette rencontre.

Intervenant à cette occasion, le Consul général du Maroc à Séville, M. Mohamed Said Doulfakar, a mis en exergue l'importance de l'initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée par le Maroc en 2005, indiquant que cette initiative a donné un nouvel élan à la promotion et au développement de la situation de la femme en milieu rural.

Lors de cette rencontre, organisée dans le cadre du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", inauguré fin mai à Séville, il sera question aussi d'évoquer la nécessité de l'égalité d'opportunités dans la création d'entreprises afin de promouvoir la dynamisation socioéconomique au Maroc et en Andalousie.

Le thème de la femme occupe une place importante dans le cadre du cycle "Maroc en trois cultures", à travers les séminaires et activités artistiques programmés.

Ce cycle d'activités culturelles ambitionne de "rapprocher le public de la réalité sociale, culturelle et intellectuelle du Maroc". Pour ce faire, les organisateurs ont retenu une riche programmation étalée jusqu'à fin octobre, comportant notamment des séminaires, expositions, défilés de mode, concerts de musique et des concours gastronomiques.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a eu, jeudi à Vitoria (Nord de l'Espagne), un entretien avec la conseillère (ministre) en charge du Travail et des affaires sociales au gouvernement autonome basque, Mme Gemma Zabaleta Areta.

Cette entrevue a été l'occasion d'examiner les moyens à même de renforcer les relations de coopération entre le ministère marocain et le département basque du Travail et des affaires sociales, qui se charge aussi des questions relatives à l'immigration, et ce, au profit de la communauté marocaine résidant dans cette région autonome espagnole.

Dans une déclaration à la MAP, M. Ameur a indiqué qu'il a été décidé, lors de cette rencontre, de constituer un groupe de travail pour établir un plan d'action et de coopération dans le domaine social entre le ministère marocain et le département basque, ciblant notamment les jeunes.

"Nous avons convenu de la conclusion d'un accord de partenariat que nous activerons prochainement au profit de la communauté marocaine au Pays basque et de l'approfondissement des relations entre l'Espagne et le Maroc" de manière générale, a souligné le ministre marocain.

Pour sa part, Mme Areta a qualifié cette réunion de "très importante", vu l'effectif de la communauté marocaine installée dans la région autonome du Pays basque, mettant l'accent sur l'importance de la coopération et du travail conjoint ciblant les membres de cette communauté, notamment les jeunes.

"En tant qu'autorités basques, nous nous préoccupons pour les jeunes Basques au même titre que les Marocains qui vivent ici et auxquels nous tenons à préparer toutes les conditions nécessaires en matière de formation, d'éducation et d'acquis de compétences afin qu'ils soient des personnes totalement préparées pour le marché du travail", a-t-elle relevé.

Mme Areta a souligné que cette réunion ouvre de nouvelles perspectives de collaboration et d'échange entre les jeunes Marocains et leurs homologues Basques qui pourront, à leur tour, enrichir leurs connaissances à traves de futurs voyages au Royaume.

M. Ameur a eu, en outre, un entretien avec le maire de Vitoria, M. Patxi Lazcoz durant lequel les deux parties ont convenu de mettre en place un plan d'action axé sur la coopération dans différents domaines.

Dans ce cadre, le maire de Vitoria effectuera une visite au Maroc au début de décembre prochain pour la signature d'une convention de coopération entre la mairie de cette ville espagnole et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

M. Lazcoz a indiqué que sa réunion avec M. Ameur constitue "un premier pas très important" pour l'établissement de relations de coopération bilatérales qui seront concrétisées, dans les plus proches délais, par des projets déterminés qui consacreront les relations d'amitié entre les deux pays.

Vitoria est la ville de la région du Pays Basque avec le pourcentage le plus élevé d'immigrés, dont la majorité sont d'origine marocaine, a-t-il ajouté, soulignant que plusieurs secteurs de l'économie de cette région dépendent des travailleurs marocains.

M. Ameur a entamé, jeudi, une visite de travail en Espagne, qui le mène dans les régions autonomes du Pays basque (Nord) et de Madrid (Centre).

Le premier jour de cette visite a été marqué également par des entretiens à Bilbao avec le maire de cette ville, M. Inaki Azkuna, et le président du Parti nationaliste basque (PNV), en M. Inigo Urkullu, en présence du consul général du Royaume à Bilbao, M. Azzouz Abou El Kouroum.

Ces deux réunions ont été axées sur les moyens de renforcer les relations de coopération entre le Maroc et l'Espagne, notamment avec le Pays basque, dans plusieurs domaines, ainsi que sur l'examen de différentes questions touchant la communauté marocaine résidant dans cette région autonome espagnole.

La visite de M. Ameur en Espagne s'inscrit dans le cadre des rencontres de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger visant à s'enquérir de leur situation.

Selon le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, elle a pour objectif d'exposer aux immigrés marocains résidant en Espagne le programme mis en place par le gouvernement au service des questions sociales, culturelles et économiques qui les concernent.

Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis, selon la même source.

Source : MAP

"Nouvelles tendances dans la gestion des flux migratoires entre l'Afrique occidentale et l'Europe" est le thème des deuxièmes journées hispano-sénégalaises, prévues les 21 et 22 octobre à Las Palmas, en Grande Canarie, apprend-on auprès des organisateurs.

Cette manifestation sera organisée conjointement par l'Université de Las Palmas de Grande Canarie (ULPGC) et l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, avec le concours du gouvernement autonome canarien et l'institution "Casa Africa", dans le cadre du Programme de coopération internationale au développement intitulé "Migrations et Droits de l'Homme".

Ce programme de coopération interuniversitaire, financé par la Direction générale des relations extérieures du gouvernement canarien, vise à encourager le dialogue interculturel sur le phénomène migratoire entre les pays émetteurs et les pays d'accueil, notamment le Sénégal et l'Espagne, précise-t-on de même source.

Cette rencontre se propose d'être un forum pour échanger les idées, dans un cadre universitaire, sur les différentes politiques, cadres juridiques et mesures administratives concernant le phénomène de l'immigration et sur les conditions d'intégration sociale des immigrants africains dans les sociétés d'accueil, soulignent les organisateurs.

Source : Aufait/MAP

Pour justifier l'irrationnelle peur du musulman et de l'immigré, l'extrême droite en Espagne puise son discours dans un répertoire et passé meublés des séquences de génocides, de guerres raciales, d'exclusion et de discrimination.

En cas d'élection de ses représentants au Congrès des députés de la nation ou aux parlements régionaux, ceux-ci constitueront une véritable bombe à retardement. Ils agiront ainsi sans scrupules comme le font les députés du Vlaams Belang en Belgique, du Pro-k6ln en Allemagne, du Front Populaire en France ou le FPO en Autriche. Leur permettre d'accéder au statut de député serait une menace réelle pour les fondements de l'unité nationale, la diversité culturelle et -l'avenir de l'Espagne des autonomies y compris les immigrés qui constituent désormais plus de 10% de la population…Suite

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« en croisade contre l'islam» est arrivé en troisième position lors des élections législatives. Mieux, avec 24 sièges, le PVV s'est retrouvé au centre de l'échiquier politique, en position d'arbitre…Suite

Le projet de loi Besson qui est loin d'avoir fait le plein sur les bancs de la majorité, a été adopté à l'Assemblée Nationale française par 294 voix contre 239. C'est la cinquième loi en sept ans sur l'immigration ! Elle reprend plusieurs annonces faites par Nicolas Sarkozy cet été à Grenoble, élargit la liste des motifs de déchéance de la nationalité française aux condamnés naturalisés depuis moins de dix ans ayant causé la mort d'une personne dépositaire de l'autorité publique…Suite

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