Pour Alain Morice, anthropologue, chercheur au CNRS et membre du laboratoire URMIS (Unité de recherches "Migrations et société", université Paris-Diderot), on peut se demander "si la mafia locale n'est pas derrière les premières exactions, qui ont déclenché une "chasse à l'immigré" dans le sud de l'Italie, faisant soixante-sept blessés entre jeudi et samedi
Le recours à la main-d'œuvre étrangère saisonnière est-il un phénomène ancien en Europe ?
Oui, dans certains pays d'immigration ancienne, comme la France. On se souvient notamment des Belges recrutés pour la récolte des betteraves dans le nord de la France, ou des Italiens dans la région marseillaise pour le maraîchage, ou encore des Espagnols pour les vendanges. Le phénomène s'est développé avec l'industrialisation de certains secteurs agricoles, qui a été accélérée dans les années 1970 quand Jacques Chirac était ministre de l'agriculture et qui s'est traduite par une importante demande de main-d'œuvre pour des récoltes plus massives et plus ponctuelles. Il a fait tache d'huile dans les années 1980 en Espagne, puis en Italie, qui étaient auparavant des pays d'émigration, quand à leur tour ils ont développé la culture intensive de fruits et légumes.
Mais il s'agit toujours de variantes du "modèle californien", qui s'est imposé il y a un siècle dans l'ouest des Etats-Unis : on recourt à une main-d'œuvre immigrée moins chère, fragile puisqu'on peut lui confisquer ses papiers ou empêcher leur renouvellement, et facilement corvéable car l'objectif de ces travailleurs, venus de pays démunis, est de gagner le maximum d'argent en un minimum de temps. L'idée est toujours que ces étrangers ne doivent pas s'installer durablement car, disent les exploitants, s'ils séjournent à l'année, alors ils deviendront des "bras cassés" sans ardeur à la tâche et surtout soucieux de toucher les aides sociales. Le racisme est ici un levier de l'exploitation de ces saisonniers migrants.
L'origine et les conditions de travail de ces saisonniers varient-elles selon les pays ?
On a plusieurs modèles de mobilisation de la force de travail dans l'agriculture, qui cependant convergent tous vers le souci de s'assurer de sa flexibilité et de sa précarité. En France, il y a eu surtout, après l'intégration des travailleurs espagnols et portugais dans l'Union européenne, des Marocains et, en moins grand nombre, des Tunisiens, leurs pays ayant signé avec la France, dès 1963, des accords de main-d'œuvre. Ce furent les fameux "contrats OMI", du nom de l'Office des migrations internationales, d'une durée de six mois (extensible jusqu'à huit mois). Récemment, les Polonais sont devenus majoritaires, surtout dans les vendanges, mais, à présent, ils sont à leur tour bénéficiaires de la libre circulation comme travailleurs européens. Ces contrats, mesurés au compte-gouttes chaque année par les autorités préfectorales, sont à la fois précieux pour les employeurs et pour les saisonniers. Ce système est supposé garantir la paix sociale.
L'Andalousie, située dans le sud de l'Espagne, a d'abord surtout employé des Marocains, notamment irréguliers. Mais quand ceux-ci ont montré quelque résistance et tenté de faire valoir leurs droits à être régularisés, il y a eu une tentative de diversification. On a ainsi fait venir des Latino-Américains (surtout des Equatoriens), présumés plus proches par la religion et par la langue. Les pays de l'Europe de l'Est sont maintenant aussi représentés. Les femmes ayant de jeunes enfants sont désormais privilégiées pour les contrats en origen ("en origine"), négociés par exemple, comme en Andalousie, entre la province et une agence marocaine, avec la participation des syndicats de travailleurs : un contingent annuel de saisonniers est ainsi mis à la disposition des exploitants.
En Italie du Sud, le recrutement se fait surtout de façon informelle, sous le contrôle des mafias locales (par exemple la 'Ndranghetta, en Calabre), qui ont la haute main sur le système administratif, ce qui garantit une certaine impunité aux employeurs. Recrutés sur des mensonges ou, parce que sans papiers, par peur d'être arrêtés, des Africains et des ressortissants des pays de l'Est sont surexploités et pratiquement emprisonnés, sous la surveillance de capos ("chefs"). Les révoltes actuelles en Calabre témoignent de la gravité de cette situation, qui est pourtant bien connue depuis qu'un journaliste, Fabrizzio Gatti, lui a consacré un article retentissant en septembre 2006. En Grèce de même, il s'agit surtout de travail au noir, et les saisonniers sont très mal acceptés par la population locale : donc, ils filent doux.
Y a-t-il eu des précédents à l'explosion de violence qui vient de viser des saisonniers en Calabre ?
En 2000, dans la région d'Almeria, en Andalousie, après le meurtre d'une Espagnole par un Marocain déséquilibré, les habitants se sont livrés à une véritable chasse à l'homme contre ces travailleurs largement clandestins. Ceux-ci avaient traversé le détroit de Gibraltar dans des conditions difficiles et avaient vocation à rester à l'année. Des hôtels meublés, de petits commerces et des locutorios ("boutiques téléphoniques") s'étaient développés en ville. La violence raciste a explosé parce que les saisonniers laissaient craindre aux habitants qu'ils se fixeraient, rompant ainsi le pacte d'invisibilité qui, tacitement, permettait de tolérer leur présence.
Ce qui est en train de se passer en Italie du Sud est différent. Ces clandestins n'étaient là que pour quelques mois, et maintenus en situation très précaire. On ne sait pas bien encore, mais la flambée de violence raciste a peut-être surgi à point nommé : les ouvriers ont été chassés alors qu'on n'avait plus besoin d'eux, puisque les cours des agrumes sont tellement mauvais que la cueillette n'est plus rentable. On peut se demander si la mafia locale n'est pas derrière les premières exactions, qui ont déclenché leurs protestations puis une "chasse à l'immigré".
Source : Le Monde
La journée du 1er mars 2010 pourrait être exceptionnelle en France. Et pour cause : un collectif compte mobiliser la population immigrée en Hexagone pour un boycott durant 24 heures.
L'objectif est de montrer que sans l'immigration et les immigrés, l'économie française aurait du mal à tourner. Ne rien acheter, ne rien vendre, et ne pas aller au travail pour ceux qui le pourront, voilà en gros ce que tous les immigrés devraient faire le 1er mars prochain. C'est tout au moins ce que les membres du collectif espèrent. Derrière cette initiative, une journaliste franco-marocaine. Nadia Lamarkbi voulait, pendant longtemps, réagir face aux clichés concernant les immigrés en France. «Notre message est clair et basique: la France a besoin de son immigration pour avancer. L'immigration est une richesse qu'il faut savoir estimer à sa juste valeur. Enfin, nous voulons pour chacun, quelle que soient ses origines, le respect et la dignité. Il est triste qu'après tant d'années, tant de vagues de migrations différentes, il faut encore rappeler ces évidences», déclare Nadia Lamarkbi pour qui, les propos largement controversés du ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux lors de l'Université d'été de l'UMP (Union pour un mouvement populaire, parti au pouvoir actuellement en France), ont été la goutte qui a fait déborder le vase.
En effet, dans une vidéo qui a fait le buzz pendant plusieurs jours sur Internet, le ministre français apparaît en lançant à l'égard d'un jeune homme d'origine arabe : «Il en faut toujours un.
Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes». Hortefeux avait déclaré par la suite que ses propos avaient été déviés de leur vrai sens. Mais c'était trop tard. La polémique avait déjà fait des émules sur la scène politique à gauche comme à droite en France.
Mais pas uniquement, des citoyens ordinaires issus notamment de l'immigration, qui n'ont pas forcément une appartenance politique, ont également décidé d'agir en appelant à «une journée sans immigrés». Une idée originale qui a déjà fait ses preuves sous d'autres cieux. Une expérience similaire avait en effet eu lieu outre-atlantique lorsque les populations d'origine hispanique ont lancé un mouvement de boycott économique le 1er mai 2006 aux Etats-Unis. Résultat : près de deux millions de personnes ont manifesté à Los Angeles, la capitale de la Californie.
Reproduire la même expérience en France, est donc l'objectif du collectif.
Ces derniers affirment que les préparatifs vont bon train. Aujourd'hui, le mouvement est présent dans une trentaine de grandes villes françaises. Des opérations de tractages ont également été organisées à destination des immigrés mais également à tous les autres ressortissants français.
Car même si la population immigrée demeure le cœur de cible, le message du collectif s'adresse également à toutes les personnes sensibles à l'importance de l'immigration. «On ne porte pas de revendications explicites.
Nous ne réclamons rien. Nous sommes citoyens français, membre de la société civile», a affirmé Peggy Derder, membre du collectif dans une conférence de presse à l'Assemblée nationale en novembre dernier.
L'idée du boycott n'en finit toujours pas de séduire de nombreuses personnes. Le groupe du collectif sur Facebook, compte déjà plus de 54.000 membres depuis sa création.
Un blog et un site web sont également disponibles sur la toile pour informer sur les activités et les objectifs du collectif à quelques semaines seulement de la date fatidique.
Une date qui n'est d'ailleurs pas anodine puisqu'elle marque le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), qui introduit le concept de l'immigration «choisie».
Pour l'heure, les responsables français n'ont pas eu de réactions officielles à part Eric Besson, ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale qui a répondu à une question sur cette journée au Talk Orange-Le Figaro, en disant : «Ne créons pas des épouvantails qui n'existent pas. Ce n'est pas la peine d'inventer une stigmatisation».
Questions à: Nadia Lamarkbi, fondatrice du collectif
«24 heures sans nous»
• On est à moins de deux mois du jour J, comment se déroulent les préparatifs pour la journée du 1er mars ?
Les préparatifs avancent et vont s'accélérer dans les semaines qui suivent. Nous avons su créer des liens avec différentes associations de manière à diffuser l'information et ainsi à toucher le plus grand nombre. Nous avons également commencé à rallier de nombreuses associations et syndicats. D'un autre côté, nous avons lancé des séances de tractages sur les marchés dans différentes villes de France puisque aujourd'hui, nous sommes présents dans plus d'une trentaine de grandes villes. Nous allons également commencer à développer notre visibilité par une grande campagne d'affichage.
• Comment avez-vous eu cette idée ? Et quel a été l'événement ou le facteur déclencheur ?
Le collectif est né à la suite des propos prononcés en septembre dernier par Brice Hortefeux lors de la journée des jeunes UMP à Seignosse. Ces propos et la pathétique tentative de justification ont cristallisé notre engagement, alors même que pour la majorité nous n'avons pas d'expérience du militantisme politique ou associatif. Ces propos,qui n'ont été que la suite tristement logique de nombreux précédents, sont révélateurs d'un climat ambiant.
• Pourquoi avez-vous choisi la date du 1er mars ?
Le 1er mars 2010, en référence à l'entrée en vigueur de la loi CESEDA : ce «Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile» réduit l'immigré à un objet économique. Symboliquement, nous ne pouvions trouver de meilleur jour pour agir et démontrer que notre présence est bénéfique économiquement et contribue à la croissance. Nous sommes des salariés et des entrepreneurs comme les autres.
• Est-ce que vous vous attendez à une forte participation de la part des immigrés ?
Si la mobilisation est à la hauteur de l'écho et des réactions que nous avons reçues, en effet, il y aura une très forte mobilisation. De plus, notre mouvement s'attache à agir sur le levier économique. Il ne s'agit plus seulement de manifester en lançant des slogans mais bien d'agir chacun à son propre niveau tout d'abord en ne consommant pas et en évitant de travailler, si c'est possible.
Cette nouvelle forme d'action séduit notamment ceux qui ne sont pas coutumiers du militantisme.
Source : Le MatinLe ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, s'est réuni, lundi à Séville (Sud de l'Espagne), avec la directrice de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, Mme Elvira Saint-Gerons Herrera.
Cette rencontre a été axée notamment sur les moyens à même de promouvoir la participation de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée dans le rayonnement culturel du Maroc en Andalousie et en Espagne.
Lors de cette réunion, M. Ameur a affirmé la volonté et la disposition de son département à coopérer avec la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée pour développer des actions culturelles qui tendent à rapporter la réalité du Maroc moderne et à aider les Marocains expatriés à préserver leur identité et leur attachement aux valeurs d'ouverture et de tolérance, condition d'une meilleure intégration dans la société d'accueil.
Les axes de cette coopération peuvent concerner la femme, la jeunesse, les questions sociales, les Universités d'été pour les MRE, l'organisation de semaines culturelles, de soirées artistiques et d'expositions artisanales ou culinaires, a-t-il expliqué.
L'objectif de ce partenariat est la recentration de la Fondation des Trois Cultures sur le Maroc, de manière à ce que les différents aspects de la riche culture et civilisation marocaines soient présents avec force dans le programme 2010 de cette institution, a précisé M. Ameur.
Mme. Herrera a souligné, pour sa part, que la culture marocaine sera à l'honneur grâce à ce partenariat pour lequel la Fondation oeuvrera en 2010 et durant l'année suivante, ajoutant qu'une attention particulière sera accordée, dans ce cadre, à l'image du Maroc en Espagne et à celle de l'Andalousie dans le Royaume.
"Nous allons impliquer les chercheurs, universitaires, économistes, intellectuels et spécialistes de l'éducation" à cet effort, a-t-elle relevé, ajoutant qu'une telle action contribuera, sans nul doute, à une meilleure connaissance mutuelle entre les deux parties, qui constitue l'un des objectifs fondamentaux de la Fondation des Trois Cultures.
Il s'agit d'un objectif très important, d'autant plus qu'une importante communauté marocaine est établie en Andalousie et en Espagne, de façon générale, a insisté Mme Herrera.
Cette rencontre s'est déroulée en présence du Consul général du Royaume à Séville, M. Mohamed Said Douelfakar.
M. Ameur, qui effectue du 10 au 17 janvier une visite de travail en Andalousie, à Valence et en Catalogne, s'est réuni lundi également avec le président du gouvernement autonome d'Andalousie, M. José Antonio Grinan et le vice-secrétaire général de l'UGT d'Andalousie, M. Dionisio Valverde.
Cette visite s'inscrit dans le cadre des rencontres institutionnelles de communication avec les MRE menées pour s'enquérir de leurs conditions et les informer des actions entreprises en leur faveur.
Source : MAP
Le projet de mise en place d'un partenariat avec l'Union générale des travailleurs (UGT) d'Andalousie pour le soutien des Marocains en difficultés, notamment en matière d'assistance juridique, a été au centre d'une réunion lundi à Séville (Sud de l'Espagne) entre le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, et le vice-secrétaire général de cette centrale syndicale, M. Dionisio Valverde.
M. Ameur a souligné que ce cadre de partenariat, une fois scellé, permettra aux Marocains résidant en Andalousie de bénéficier d'une orientation et d'un soutien juridiques en cas de besoin, ainsi que des services offerts par le réseau des bureaux de l'UGT chargé de cette mission qui sont répartis sur l'ensemble du territoire de la région andalouse.
Il s'agit d'une initiative à travers laquelle l'UGT d'Andalousie pourra apporter, en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, son appui en matière juridique aux Marocains se trouvant en difficultés par le biais de ses moyens et ses instances d'assistance, a-t-il jouté dans une déclaration à la MAP.
M. Ameur a ajouté, par ailleurs, que l'objectif également de cette rencontre était de s'enquérir de la situation des travailleurs marocains résidant dans la région autonome d'Andalousie, notamment ceux qui se sont retrouvés en situation de chômage dans cette conjoncture de crise économique mondiale.
L'accent a été mis, a-t-il dit à ce sujet, sur le rôle que peut jouer cette centrale syndicale pour la sauvegarde des droits et intérêts des travailleurs marocains dans cette conjoncture difficile.
Pour sa part, M. Valverde a exprimé la volonté de l'UGT d'Andalousie de collaborer pleinement avec le ministère marocain chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger pour la concrétisation de ce projet, ainsi que pour d'autres initiatives pouvant être au service des travailleurs marocains en Andalousie.
Il a fait savoir, dans le même contexte, que l'UGT d'Andalousie a réalisé des projets de coopération avec des partenaires syndicaux marocains dans le nord du Royaume, et ce notamment dans les domaines de l'éducation et de la situation de la femme.
M. Valverde a mis en exergue, par ailleurs, l'activisme syndicale des travailleurs marocains en Andalousie affiliés à l'UGT, dont plusieurs sont des délégués syndicaux dans les entreprises où ils sont actifs.
Cette rencontre s'est déroulée en présence du consul général du Royaume à Séville, M. Mohamed Said Douelfakar.
M. Ameur effectue, du 10 au 17 janvier, une visite de travail en Andalousie, à Valence et en Catalogne qui s'inscrit dans le cadre des rencontres institutionnelles de communication avec les MRE menées pour s'enquérir de leurs conditions et les informer des actions entreprises en leur faveur.
La visite de ces régions espagnoles requiert une importance capitale en raison de la conjoncture délicate à laquelle est confronté l'Espagne où le nombre de ressortissants marocains s'élève à 800.000, dont une grande partie souffre du taux élevé de chômage à cause de la crise économique internationale.
Source : MAP
Dans l'usine désaffectée, des matelas à même le sol entre piles de chaussures et vêtements sales. Quelques plaques électriques raccordées à des installations précaires. La majorité des immigrés de Rosarno, victimes ces derniers jours d'une chasse à l'homme, vivent là.
L'usine est située en dehors de Rosarno, une petite ville de 15.000 habitants en Calabre (sud de l'Italie). Ceux qui ont trouvé refuge dans un des anciens bâtiments, entre tuyaux, machines et réservoirs sur lesquels ils étendent leur linge, ont de la chance. Ils disposent de huit toilettes chimiques et trois douches pour environ 1.000 personnes.
Les autres ont pris possession d'un entrepôt dans lequel ils ont installé des petites tentes pour tenter de se protéger du froid, les températures atteignant 0°C en hiver.
Les plus mal lotis à Rosarno s'entassent dans d'anciens silos, "jusqu'à 13 personnes, dans le noir et sans chauffage", raconte Alessandra Tramontane de Médecins sans frontières (MSF) en Italie. D'autres encore sont dispersés dans de vieilles maisons de campagne dans les alentours.
A l'image des immigrés de Rosarno, ils sont des milliers, essentiellement africains, à travailler dans des conditions misérables, au rythme des saisons, comme ouvriers agricoles dans le sud de l'Italie.
"Nous dénonçons l'extrême précarité de ces travailleurs agricoles depuis plusieurs années", souligne Mme Tramontane. MSF apporte depuis 2003 son soutien aux immigrés à Rosarno, en distribuant des produits sanitaires, des draps, des couvertures et du savon.
"Nous ne rencontrons que la brutalité", affirme Francis, un Ghanéen de 25 ans. "La situation est mauvaise et elle se dégrade de plus en plus", ajoute-t-il. Après les violents affrontements entre les habitants de Rosarno, les immigrés et la police ces derniers jours au cours desquels 67 personnes ont été blessées dont 31 immigrés, Francis a décidé de partir pour Naples.
Pourtant, rien ne l'y attend. Pas de travail, pas de logement en vue. "J'y serai toujours mieux qu'ici", dit-il.
"Beaucoup d'entre eux sont atteints de problèmes respiratoires et ostéo-musculaires à cause de leurs conditions de vie insalubres et des nombreuses heures de travail", souligne la représentante de MSF.
"Comme il fait froid, ils font du feu à l'intérieur. Des maladies sont transmises par l'eau et la nourriture et le contact permanent avec les désherbants chimiques entraîne des affections de la peau", poursuit-elle.
Le rythme saisonnier de ces ouvriers agricoles qui passent d'une région à l'autre selon les besoins, sans domicile fixe ni contrats de travail, les épuise également.
Pourtant certains ont fait le choix de rester à Rosarno même s'ils craignent pour leur vie après les émeutes.
"Ils ont peur. A Rosarno, ils ne se sentent plus en sécurité mais ils sont nombreux à ne pas avoir reçu leur paie. Or, cet argent, ils en ont un besoin désespéré", explique Laura Boldrini, porte-parole du Haut commissariat pour les réfugiés en Italie.
La crise économique qui n'a pas épargné la Calabre, une des régions les plus pauvres d'Italie, a davantage fragilisé ces travailleurs migrants. Du fait de la baisse des prix des agrumes, nombre de propriétaires ont décidé qu'il n'était plus rentable de les faire récolter, même pour 20 à 25 euros par journée de travail, le salaire standard d'un immigré africain.
Selon l'organisation humanitaire Caritas, les travailleurs immigrés en situation régulière en Italie sont environ deux millions et représentent quelque 10% du PIB.
Source : Libération.fr/AFP
Nicolas Sarkozy a réaffirmé lundi à Gif-sur-Yvette sa détermination à imposer plus de diversité à des grandes écoles circonspectes et a agité le spectre de mesures contraignantes, écartant toutefois l'idée de quotas "autoritaires" de boursiers.
En présentant ses voeux au monde de l'enseignement et de la recherche dans le cadre de l'école Supelec sur le plateau de Saclay, le chef de l'Etat a jugé "invraisemblables" et "parfaitement déplacées" les réticences exprimées par les grandes écoles à accueillir 30% d'élèves boursiers, ainsi que le leur a demandé récemment le gouvernement.
"Les grandes écoles, ce n'est pas réservé à quelques initiés, ni à quelques enfants de la grande bourgeoisie. Les grandes écoles, c'est pour tout le monde, pourvu que l'on travaille, pourvu que l'on ait du talent", a-t-il plaidé.
Le chef de l'Etat a donc demandé à ses ministres de l'Enseignement supérieur et de l'Education, Valérie Pécresse et Luc Chatel, et au commissaire à la diversité Yazid Sabeg "de conduire dans les semaines qui viennent un dialogue fructueux avec l'ensemble des parties concernées".
"J'attends des résultats concrets et rapides. Si on les a, le dialogue suffira. Si on ne les a pas, il faudra utiliser un autre moyen. Mais l'objectif de la diversité sociale de nos élites, cet objectif-là, je ne peux pas y renoncer", a-t-il menacé.
Le président s'est toutefois refusé à "l'instauration autoritaire de quotas de boursiers à l'entrée de chaque institution". "Je n'accepterai jamais un système où certains candidats seraient reçus à un concours pour la seule raison qu'ils sont boursiers", a-t-il assuré.
A la place, il a proposé "que l'on diversifie les modes d'accès aux grandes écoles", préconisant notamment "d'augmenter les places pour les bacheliers technologiques dans les écoles d'ingénieurs" ou de "développer de façon significative les admissions parallèles" pour les étudiants qui ne suivent pas de classes préparatoires.
Lors d'un discours devant la prestigieuse école polytechnique de Palaiseau fin 2008, Nicolas Sarkozy avait fixé un objectif de 30% d'élèves boursiers dans les classes préparatoires aux grandes écoles.
"L'étape suivante est de parvenir à ce même taux de 30% dans chaque grande école, je dis bien dans chaque grande école", a-t-il insisté lundi.
Réagissant la semaine dernière à ces objectifs réitérés par Mme Pécresse, la la Conférence des grandes écoles (CGE) avait refusé, par la voix de son délégué général Pierre Aliphat, que chaque école ait 30% d'étudiants boursiers mais accepte d'en faire un objectif moyen pour l'ensemble de ces établissements.
Les grandes écoles, qui forment l'élite des entreprises et de la fonction publique, les plus prestigieuses, comme Polytechnique ou HEC, ne comptent encore qu'entre 10 et 14% de boursiers.
Source : Les Echos/AFP
Soraya Gari, l’humoriste Franco-Marocaine sera de retour sur la scène du théâtre privé du Petit Gymnase dans la capitale française, le 21 février 2010 à 16h00.
Après le succès de « 100% Tata Khadija » le 22 novembre dernier, et suite aux nombreuses demandes de ses fans, la native de Nador reviendra le mois prochain avec le même spectacle, au Petit Gymnase, 38, boulevard Bonne Nouvelle à Paris.
Dans cette présentation, à travers Khadija, une mère rageuse, méchante, ... une mère qui ne veut que le bonheur de ses enfants, Soraya Gari évoque les Français issus de l’immigration, leur culture, leur différence et leur regard vis à vis de la Mère patrie.
Les tickets de « 100% Tata Khadija », vendus à 13 euros sont disponibles au théâtre du Gymnase, dans les magasins FNAC, Auchan, Carrefour, ainsi que chez Virgin et Ticketnet, réseau français de vente de billets de spectacles.
L’humoriste Gari a fait des études en Suisse et a découvert dès son jeune âge, une passion pour le spectacle. Elle a suivi plus tard, une formation de comédienne avant de monter pour la première fois sur scène en octobre 2007. Cette même année, Soraya Gari fit son premier one woman show. Depuis lors, elle a mené des tournées en Europe (Belgique, Espagne, Suisse...) et au Maroc, et participé à plusieurs festivals.
Source : Yabiladi
Les travailleurs africains arrivés en France dans les années 1960 et 1970 sont aujourd’hui à la retraite. La plupart ont décidé d’y rester. Sans cesser de rêver au « bled ».
Assemblés dans un café au milieu d’une collection de poteries traditionnelles, une dizaine d’hommes aux cheveux blancs bavardent autour d’un thé à la menthe en disputant d’interminables parties de dominos. Sur un meuble, un globe terrestre qu’une main anonyme a arrêté sur le continent africain… Non, la scène ne se déroule pas dans un pays du Maghreb, mais dans le quartier de Belleville, à Paris. Ouvert depuis cinq ans, le café social Ayyem Zamen (« le temps jadis », en arabe), accueille les chibanis, les « anciens » venus d’Afrique.
« La plupart sont des hommes seuls, arrivés en France il y a trente ou quarante ans pour faire vivre leur famille restée au pays, explique André Lefebvre, l’animateur du lieu. Ils ont toujours pensé repartir un jour, au plus tard à l’âge de la retraite. Mais ce lieu existe et continuera d’exister parce que nous partons du principe que la grande majorité d’entre eux ne retourneront jamais en Afrique. »
Assis à une table, Ayad, casquette sans âge, fine moustache et mine désabusée. Né à Sétif, dans l’Est algérien, il est arrivé en France à l’âge de 20 ans il y a presque un demi-siècle et a longtemps travaillé dans le métro. Depuis peu à la retraite, il touche 1 000 euros par mois, en comptant sa retraite complémentaire, qu’il consacre presque entièrement au paiement du loyer et aux courses quotidiennes. « Évidemment, j’aimerais rentrer au pays, murmure-t-il en sirotant un café, mais ça n’est pas possible pour l’instant, ça me coûterait trop cher. Et puis, j’ai mes copains entre Ménilmontant et la porte des Lilas… »
Habitations précaires
Ayad n’est pas un cas isolé. Selon le ministère du Travail, il y aurait aujourd’hui en France près de 71 000 migrants étrangers âgés de plus de 65 ans et percevant une aide au logement. Plus de 42 000 d’entre eux vivent dans des foyers ou dans des habitations précaires (à l’hôtel, chez des proches ou des amis). Une grande majorité d’entre eux (85 %) sont mariés dans leur pays d’origine, où ils ne font pourtant que des séjours de courte durée. Selon une étude établie à partir des chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) datant de 1999 et 2005 et réalisée par Rémi Gallou, chercheur à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), les foyers de migrants abriteraient 60 % de personnes originaires du Maghreb et 30 % d’Afrique subsaharienne, les autres venant d’Europe orientale et d’Europe méridionale, de Turquie et d’Asie. « Mais les proportions ont tendance à s’équilibrer du fait de la disparition progressive des Maghrébins, globalement plus âgés que les autres », précise le chercheur. « Ces personnes sont prises au piège de l’âge, estime Moncef Labidi, directeur du café social. Au départ, ils n’avaient choisi d’émigrer que dans la ferme intention de rentrer un jour au pays. Mais ils entrent désormais dans une zone de turbulences où la vie n’est plus sereine. »
Et quand ils réussissent à regagner leur terre natale, les seniors africains sont souvent très déçus, déboussolés. Ils se sentent de trop et « ne trouvent plus leur place auprès d’une épouse qui a pris l’habitude de diriger seule son foyer », poursuit Labidi. Ils se sentent aussi coupables vis-à-vis de leurs enfants, qui « leur reprochent leur absence et leur demandent pourquoi ils n’ont pas pu les suivre en France ». Et comment retrouver leur rôle de citoyen dans un pays qu’ils ne connaissent plus ?
Caprice des dieux
Beaucoup plus long que prévu, le séjour dans l’Hexagone a souvent modifié de fond en comble leurs habitudes, alimentaires notamment. Les anciens « carburent » souvent aux briquettes de lait et au Caprice des dieux, sont attachés aux petits commerçants de leur quartier, ont des amis, souvent d’anciens collègues… Et la dégradation de leur état de santé, conséquence des travaux généralement pénibles auxquels ils ont été astreints pendant leur vie professionnelle, ne les incite pas au retour. « Ils savent que, s’ils doivent subir une opération, les soins seront plus chers et de moins bonne qualité dans leur pays d’origine », souligne le directeur du café social. La France est donc perçue comme une prison dorée. Synonyme, malgré tout, d’une vie plus confortable, mais aussi d’un déracinement souvent mal accepté.
À quelques kilomètres de là, dans la cour du foyer Bara, à Montreuil-sous-Bois, où logent quelque cinq cents immigrés d’origine malienne, sénégalaise et mauritanienne, Doicouré, 61 ans, fait sa prière dans l’après-midi finissant. Les musulmans pratiquants y côtoient les petits vendeurs installés à même le bitume, qui proposent cartes téléphoniques, DVD importés et cacahuètes entières. L’Afrique reconstituée !
Barbe poivre et sel, tunique noire et sandales éculées, le retraité se confie. Des effluves de bouillie et de maïs grillé s’échappent des cuisines. Après quarante ans de petits boulots (manœuvre, ouvrier, agent d’entretien) sur le sol français, Doicouré touche environ 400 euros par mois, un peu plus grâce à sa retraite complémentaire. « C’est peu, mais j’essaie de me débrouiller pour envoyer de l’argent à ma famille », explique-t-il. Dans la région de Kayes, dans l’ouest du Mali, où il est né, sa femme et ses neuf enfants attendent…
Ici, au foyer, il partage avec plusieurs de ses frères et d’autres résidents une petite chambre (les appartements du foyer Bara abritent souvent jusqu’à sept personnes) dont le loyer mensuel avoisine 50 euros. Il économise en partageant le prix de courses, réduit ses sorties à quelques balades dans le quartier. Le reste du temps, il bavarde sur un banc à l’extérieur du foyer, regarde la télé dans sa chambre ou, tout simplement, attend. « Ici, je n’ai rien à faire », reconnaît-il. Alors pourquoi rester ? Parce que, pour bénéficier de certaines aides comme l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), les assurés doivent depuis le 1er janvier 2006 justifier d’une résidence régulière sur le territoire métropolitain ou dans un département d’outre-mer. Et donc y passer plus de six mois par an.
Poule aux œufs d'or
Mais les plus démunis ne sont pas les seuls à avoir renoncé à toute idée de retour. Le Franco-Béninois Pierre Fayemi, 67 ans, est à la retraite depuis trois ans après avoir travaillé trente-cinq ans durant comme médecin chef suppléant et gérontologue à Dourdan, au sud de Paris. Lui non plus ne se voit pas rentrer à Cotonou, sa ville natale. « J’ai développé ici un réseau social et professionnel auquel je tiens et que je ne veux pas lâcher », explique ce boulimique de travail qui partage son temps entre ses activités d’élu municipal et les innombrables associations dont il est membre. Il est en effet président diocésain du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), membre du conseil d’administration du Pallium (qui promeut les soins palliatifs), du réseau Hippocampes (qui aide les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer), sans parler de diverses associations franco-béninoises. Il est convaincu d’être plus utile au Bénin en vivant à Dourdan qu’à Cotonou.
« Si je rentrais au pays, j’aurais peur de me transformer en poule aux œufs d’or ! sourit-il. Quand j’y vais en vacances, je commence toujours par demander à ma famille de ne prévenir personne de mon arrivée. En général, la tranquillité dure une semaine ; ensuite… On m’apporte des petits cadeaux et, en contrepartie, on me demande des conseils… Parfois, on me suggère de prendre en charge les frais médicaux d’Untel ou Untel… »
Et quand on lui objecte qu’il bénéficierait au Bénin d’un train de vie bien supérieur, il s’emporte : « Je ne supporte pas l’idée de rentrer au pays pour me payer des boys. Ce que je gagnerais en train de vie, je le perdrais en qualité de vie. Adieu sorties au cinéma et au théâtre ! »
Source : Jeune Afrique
Des heurts violents ont opposé, du jeudi 7 au samedi 9 janvier, la population de Rosarno, une petite ville de Calabre, aux migrants clandestins qui cueillent les agrumes
Trois jours de violence ont opposé immigrés, résidents et forces de l’ordre dans la petite ville de Rosarno, 15 000 habitants, située en Calabre. Jeudi, des Africains, travailleurs saisonniers, ont été visés par des tirs de fusils à air comprimé. Trois d’entre eux ont été légèrement blessés.
Entre faits et rumeurs, la colère a explosé. Par centaines, les migrants ont décidé de manifester dans les rues de Rosarno. Et la protestation a dégénéré en émeutes : incendie de voitures et de poubelles, bris de vitrines, déclenchant en retour une réaction violente des forces de l’ordre, mais aussi d’une partie des habitants de la commune qui s’en sont pris aux étrangers.
Le bilan est lourd : 53 blessés dont 21 parmi les immigrés, 18 parmi les policiers, et 14 parmi les résidents. Mais aussi 8 interpellations d’habitants dont une pour tentative d’homicide. Le retour à une paix précaire ne s’est fait qu’après leur exode forcé.
Travaux agricoles sous-payés
Ces étrangers sont originaires de l’Afrique noire, du Maghreb ou des pays de l’Est. Nombre d’entre eux sont « clandestins ». Ils sont venus à Rosarno, au cœur de la plaine de Gioa Tauro qui compte 1200 entreprises agricoles pour la récolte des mandarines et des oranges qui commence en décembre et s’achève en mars.
Cela implique pour eux de vivre au milieu des détritus et des rats. Ils dorment entassés dans des usines désaffectées, sans eau, sans électricité, sans sanitaires. Ils travaillent dix à quatorze heures par jour payées 25€, dont 5 prélevés par des soldats de la ’Ndrangheta, la mafia calabraise qui contrôle le marché des agrumes.
Cela fait bientôt 20 ans que les immigrés ont remplacé les Italiens qui refusent ces travaux agricoles sous-payés. « Un peu moins de 3000 » sont venus cette saison, selon un porte-parole du syndicat Cgil, Antonio Calogero, pour qui la réforme du système des aides communautaires à l’agriculture est à l’origine des heurts. « Les nouvelles règles sont entrées en vigueur, explique le syndicaliste. Elles prévoient une aide pour chaque hectare cultivé. Mais il est devenu plus rentable de laisser les agrumes pourrir sur les arbres ». Les migrants ont donc trouvé moins de travail, le climat s’est tendu.
La ’Ndrangheta a décidé que les rebelles devaient être chassés
« Les résidents de Rosarno voyaient les migrants traîner dans les rues. Et un vent de racisme a commencé à souffler. La ’Ndrangheta, qui contrôle le territoire, a fait le jeu de certains habitants », raconte Claudia Carloni, employée de la Chambre de commerce de Gioa Tauro.
En effet, comme le rappelle Don Pino De Masi, représentant de l’association anti-mafia Libera, les relations entre migrants et Rosarnesi , étaient plutôt bonnes, dans le passé. Les gestes de solidarité étaient concrets et multiples. « Le jour de l’Épiphanie, 100 bénévoles sont venus nettoyer l’ex-dépot alimentaire Opera et préparer un repas pour 800 immigrés. Depuis leur arrivée, des Rosarnesi se levaient à 5 heures du matin pour leur porter au moins une boisson chaude ».
Ces aides étaient organisées avec le soutien de Médecins Sans Frontière et de la Caritas. Elles ont été utiles, mais elles n’ont pas servi à briser le mur du silence qui entoure les conditions de vie inhumaines de ces migrants. « Ici, rien ne bouge sans le feu vert de la ’Ndrangheta » souligne Antonio Calogero. « Elle a décidé que les rebelles devaient être chassés, elle a gagné ».
Plusieurs centaines se sont enfuis
À Rome, samedi 9 janvier, le leader du parti centriste Udc Pierferdinando Casini déclarait : « l’État est mort en Calabre ! ». Pour le ministre de l’intérieur Roberto Maroni ces violences sont uniquement « le signe d’une trop grande tolérance envers les clandestins ». Pas de mea culpa, alors que le gouvernement italien sait bien, pourtant, que pour la seule Calabre, sur 20 000 ouvriers agricoles saisonniers employés en 2008, 6 400 étaient légalement autorisés.
Hier, les premiers travaux de démolition des bâtiments insalubres qui abritaient les immigrés ont commencé. Un millier d’entre eux ont été transférés dans des centres d’accueil et d’identification en Calabre et dans les Pouilles. Tandis que plusieurs centaines se sont enfuis en voiture ou en train.
« Comment pourrions-nous rester, sachant qu’une partie de la population de Rosarno dit qu’elle ne s’arrêtera pas tant que les Noirs ne seront pas chassés ? », s’interroge Abraham, passé à tabac vendredi par huit hommes. Dimanche 10 janvier, le ministre de l’intérieur italien indiquait que tous les migrants de Rosarno sans papiers, seront rapidement expulsés.
Source : La Croix
Plus d'un millier d'immigrés africains ont quitté la ville de Rosarno, en Calabre, dans le sud de l'Italie, après les affrontements de ces derniers jours. Le calme rétabli, la justice a ouvert une enquête sur une éventuelle implication mafieuse.
«Des enquêtes sont en cours», a confirmé dimanche Roberto Maroni, ministre de l'Intérieur. Selon lui, «la criminalité organisée a réussi à faire entrer clandestinement des milliers de travailleurs» en Italie afin de les exploiter. Le ministre a également critiqué les autorités locales, les employeurs des immigrés et les organisations patronales, affirmant qu'ils ont laissé pourrir la situation, n'offrant que des salaires de misère et des logements insalubres aux travailleurs agricoles.
Soixante-sept blessés
«Ce sont certainement les hommes de la Ndrangheta qui ont tiré sur les immigrés pour prouver qu'ils contrôlent le territoire», estime quant à lui Alberto Cisterna, magistrat du parquet national anti-Mafia, dans une interview au quotidien catholique Avvenire. La Ndrangheta, la Mafia calabraise, est la plus violente des quatre Mafias italiennes. Elle est également soupçonnée d'avoir fait exploser en signe d'avertissement une bombe artisanale, il y a une semaine, devant l'entrée du parquet de Reggio de Calabre, chef-lieu de cette région.
Rosarno avait été le théâtre, jeudi soir, de violentes manifestations d'immigrés protestant contre des agressions dont certains d'entre eux avaient été la cible : elles avaient été marquées par des heurts avec la police, et suivies, le lendemain, d'une véritable «chasse aux immigrés». Soixante-sept personnes avaient été blessées. Le calme paraissait revenu dimanche dans la petite ville de 15.000 habitants. Les barricades érigées par la population ont été levées, l'occupation de la mairie par des habitants a pris fin et les magasins ont rouvert samedi.
Selon la préfecture de police de Reggio de Calabre, 1.128 immigrés ont quitté la région. «Si nous ne partons pas, nous mourrons», a ainsi déclaré à l'AFP Francis, un Ghanéen de 25 ans, qui comme des centaines d'autres Africains venus récolter des agrumes a décidé de fuir sans même avoir été payé.
«La mafia exploite les immigrés avec cynisme, dénonce Luigi Ciotti, un prêtre fondateur de l'association anti-Mafia Libera. Les cerveaux criminels savent que les immigrés clandestins ne peuvent même pas tenter de se rebeller car ils sont privés de documents d'identité et donc de la protection de l'État.» Même analyse au Giornale, le quotidien de la famille Berlusconi, qui adresse un appel provocateur aux habitants de Calabre : «Plutôt que sur les nègres, tirez sur les mafieux !»
Source : Le Figaro
Le ministre de l'Immigration Eric Besson s'est déclaré dimanche favorable dans les "dix ans à venir" au vote des étrangers aux élections locales en France.
Eric Besson, qui est également secrétaire général adjoint de l'UMP, a dit sur i-Tele : "Nous devons aller à terme vers le vote des étrangers aux élections locales" mais en fixant cette possibilité dans les "dix ans à venir".
Lors de la campagne présidentielle en 2007, Nicolas Sarkozy s'était également déclaré en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales mais n'avait pas retenu cette option dans son programme.
Début septembre 2009, le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand avait affirmé qu'il n'était "pas favorable au droit de vote des étrangers aux élections municipales", ni même au débat alors préconisé par Eric Besson sur ce sujet, car cela "détournerait l'attention des priorités des Français".
Source : Le Point
La deuxième édition du Salon de l'immobilier marocain, baptisé Morocco Property Expo, se tiendra les 26 et 27 juin prochain à Montréal.
L'événement est dédié aux Marocains d'Amérique du Nord désireux d'investir dans leur pays d'origine mais également aux investisseurs nord-américains attirés par les atouts immobiliers du Maroc.
Durant les deux jours, les visiteurs du Salon pourront ainsi s'enquérir des nouveautés de l'architecture et de l'urbanisme marocain, notamment dans l'Oriental, région mise à l'honneur lors de cette édition, apprend-on auprès des organisateurs.
Le Salon permettra aussi aux exposants de promouvoir leur offre en matière d'avantages financiers et fonciers, d'exposer d'une manière globale les différentes facettes du secteur immobilier marocain et de répondre aux besoins de la clientèle et des investisseurs nord-américains.
Parallèlement à l'exposition, une série de rencontres riches et variées seront organisées. Ces échanges auront pour but de favoriser les synergies entre les participants et les opérateurs du secteur à travers des débats portant sur des thèmes liés à l'investissement et à l'immobilier au Maroc.
Source : MAP
L'intellectuel et chercheur algérien, Mohamed Arkoun, a plaidé pour la création d'un Institut d'études historiques et anthropologiques de la religion comparée, dont le siège sera au Maroc.
M. Arkoun, qui était l'invité de l'émission "Moubacharatan maakom" (En direct avec vous) diffusée mercredi soir par la chaine de télévision 2M , a formulé le souhait de voir cet institut mis en place au Maroc.
La création d'un tel institut "nous empêchera de répéter les idées reçues du passée sans les analyser et les interpréter" et permettra de fonder une "nouvelle vision de toutes les religions" à travers "une étude historique des textes sacrés", a souligné M. Arkoun qui s'exprimait lors de cette émission consacrée à "l'islamophobie ou pourquoi l'Occident craint l'Islam".
Pour sa part, le secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Ouléma du Maroc, M. Ahmed Abbadi, a souligné l'importance de la science, de la recherche scientifique, du dialogue et de la connaissance de l'autre.
M. Abbadi a appelé, dans ce cens, à augmenter le nombre des filières spécialisées en "occidentalisme" dans les pays islamiques, une science qui s'intéresse à l'étude de l'Occident dans ses aspects religieux, législatif, historique, géographique et économique.
S'agissant de la relation entre l'Occident et l'Islam, M. Abbadi a cité plusieurs facteurs qui rendent ces relations difficiles telles "l'ignorance des deux parties" et les "réactions déséquilibrées" face à certaines positions.
De son côté, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), M. Mohamed Moussaoui, a appelé à déployer plus d'efforts pour faire connaître la religion musulmane et favoriser le dialogue interreligieux.
M. Moussaoui a passé en revue plusieurs initiatives menées par le CFCM dans le cadre de la sensibilisation à éviter les profanations des mosquées et des tombes des Musulmans, affirmant que l'Islam devient de plus en plus accepté par les sociétés européennes comme le confirment les sondages réalisés dans ces pays.
Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, M. Driss Yazami, a quant à lui appelé les Musulmans de l'Europe à interagir avec l'autre sans se prendre pour des victimes et à bénéficier des marges de liberté d'exercice de culte dans ces pays.
De son côté, Mustapha Bouhandi, professeur à l'Université Hassan II de Casablanca, a souligné la nécessité de mener une campagne pour rectifier certains concepts erronés et dépasser la haine à laquelle incitent certains ouvrages.
Source : MAP
Quelque 642 entreprises ont été créées dans la province de Taza en 2009, soit une hausse de 9 pc par rapport à l'année 2008, selon un communiqué du Centre Régional d'Investissement ( CRI).
Les entreprises créées se répartissent selon leur nature juridique entre les personnes physiques (465 unités) soit 72,43 pc et les personnes morales (177 unités), soit 27, 57 pc.
La répartition des unités créées par secteur d'activité place le commerce en première position avec 273 unités (42,52 pc) suivi par le secteur des services avec 158 unités (24,61 pc) et le secteur du Bâtiment et Travaux Publics (BTP) avec 146 unités (22,74 pc).
Le secteur d'artisanat occupe la 4ème place avec 47 unités créées, (7,32 pc) de l'ensemble des créations suivi du secteur de l'industrie avec 11 unités créées.
Quant à l'agriculture, elle s'est classée au 6ème rang avec 6 unités, devant le secteur minier qui a occupé la dernière position avec une seule unité.
Les Marocains résidant à l'étranger (MRE), originaires de la province, ont crée cette année 46 entreprises, enregistrant une hausse de 6,98 pc en comparaison avec l'année 2008 au cours de laquelle ils ont crée 43 unités.
S'agissant des certificats négatifs délivrés au cours de 2009, ils se sont établis à 366 certificats enregistrant une augmentation de 7.33 pc par rapport l'exercice 2008 qui a enregistré la délivrance de 341 certificats.
La répartition des certificats en fonction de leur nature juridique montre que les personnes morales ont bénéficié de 287 certificats (78,42 pc) et les personnes physiques 79 certificats ( 21,58 pc).
Pour les projets d'investissement, la commission régionale d'investissement a approuvé cette année 9 projets d'investissement pour un montant total estimé à 80 millions de dirhams. La réalisation de ces projets permettra la création de 1.359 postes d'emploi.
Source : MAP
La régularisation des immigrés clandestins établis aux Etats-Unis pourrait avoir une incidence positive sur l'économie US en augmentant les salaires, souligne jeudi une étude réalisée par deux instituts américains
Selon cette étude réalisée par le Centre pour le progrès américain et le Conseil américain de l'immigration, la régularisation des quelque 11 millions immigrés illégaux pourrait générer davantage de revenus de taxes et ajouter près de 1,5 trillion de dollars aux produit intérieur brut US au cours des dix années à venir.
"Il s'agit là de raisons solides qui permettront à l'économie américaine de sortir d'un cycle vicieux" caractérisé par des salaires tirés vers le bas, relève de son coté Raul Hinojosa-Ojeda, l'un des auteurs de cette étude.
Sur les trois scénarios présentés pour traiter la question migratoire, à savoir le refoulement des immigrés illégaux dans le cadre de la politique migratoire US, la mise en place de programmes d'emplois temporaires pour les étrangers ou encore la régularisation des immigrés clandestins, cette étude estime que la troisième option est la plus "profitable" pour l'économie et les travailleurs américains.
La réforme de l'immigration figure parmi les priorités de l'Administration Obama au même titre que la réforme du système de la santé et la reprise économique après la pire crise qu'ont connue les Etats-Unis, rappelle-t-on.
Source : Casafree/ MAP
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a déclaré vendredi se rallier à l'idée d'une "résolution parlementaire" préconisant l'interdiction du voile intégral, mais "complétée à terme par la loi" et "des règlements".
"Je suis favorable à l'interdiction de la burqa", a-t-il déclaré sur France-Info. "Il me semble que cela doit toucher y compris l'espace public, donc ça veut dire que je me rallie plutôt à l'idée d'une résolution parlementaire qui pourrait être complétée à terme par la loi et par des règlements".
"Puisqu'il y a une discussion en cours entre le gouvernement et le Parlement, ce n'est pas la peine que je crée des interférences", a-t-il ajouté sans aller plus loin. AP
Source : Nouvel Observateur
Quelque 41.816 étrangers en situation irrégulière au Brésil ont été régularisés depuis l'entrée en vigueur en juillet dernier de la Loi d'Amnistie pour les immigrés, annonce le ministère brésilien de la Justice
Les Boliviens arrivent en tête des bénéficiaires de la nouvelle loi avec 16.881 personnes, suivis des Chinois (5.492), des Péruviens (4.642) et des Paraguayens (4.135), précise le ministère.
Quelque 2.390 européens, notamment Français, Britanniques, Italiens et Allemands, et 2.700 africains ont été également régularisés.
Il s'agit de la troisième amnistie des immigrés clandestins au Brésil, après celles de 1998 et de 1988 au cours desquelles 38.000 et 25.000 immigrés clandestins ont été régularisés.
D'après des chiffres du ministère brésilien de la Justice, le Brésil compte un million d'étrangères.
Selon des données de l'Association brésilienne des sociétés de micro-transfert d'argent (ABMTransf), les immigrés établis au Brésil ont transféré environ 63 millions de dollars à leurs pays d'origine en octobre dernière, soit une hausse de 85 pc par rapport au même mois de l'année 2008.
L'entrée en vigueur de la nouvelle loi a contribué à cette augmentation, précise la même source.
Source : Casafree/ MAP
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a déclaré vendredi se rallier à l'idée d'une "résolution parlementaire" préconisant l'interdiction du voile intégral, mais "complétée à terme par la loi" et "des règlements".
"Je suis favorable à l'interdiction de la burqa", a-t-il déclaré sur France-Info. "Il me semble que cela doit toucher y compris l'espace public, donc ça veut dire que je me rallie plutôt à l'idée d'une résolution parlementaire qui pourrait être complétée à terme par la loi et par des règlements".
"Puisqu'il y a une discussion en cours entre le gouvernement et le Parlement, ce n'est pas la peine que je crée des interférences", a-t-il ajouté sans aller plus loin. AP
Source : Nouvel Observateur
Entretien avec Jean-Christophe Dumont, économiste, expert en migrations internationales auprès de l’OCDE
Les chiffres récents montrent une forte aggravation du chômage dans de nombreux pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Quelle est la situation pour les travailleurs immigrés ?
Jean-Christophe Dumont : Ils sont plus touchés que la moyenne de la population par la détérioration conjoncturelle du marché de l’emploi. La crise a frappé durement des pays qui ont connu une forte migration ces dernières années, à l’image du Royaume-Uni, de l’Irlande, de l’Espagne, ou des États-Unis. Dans ces pays, beaucoup de migrants ont une faible ancienneté à l’intérieur d’une entreprise. Selon le principe du « dernier entré, premier sorti », ils sont plus exposés aux licenciements. Plus largement, le travailleur étranger est davantage soumis aux contrats précaires, voire à une certaine discrimination en matière de licenciement.
La crise a-t-elle un impact sur les politiques migratoires des pays touchés ?
Plusieurs États de l’OCDE ont pris des mesures pour restreindre l’accès des travailleurs étrangers à leur territoire. L’Espagne, l’Italie et la Corée du Sud ont réduit leur quota d’immigration de travail, parfois à zéro. Le Royaume-Uni et le Canada, entre autres, ont renforcé les contraintes pour renouveler les permis temporaires. La Suède a pris une décision à contre-courant en levant toutes les barrières à l’immigration de travail, pourvu que le candidat soit muni d’une offre d’emploi en bonne et due forme. Au-delà des mesures gouvernementales, le principal frein à l’immigration demeure la baisse des besoins en main-d’œuvre des entreprises de l’OCDE. En Irlande, les permis de travail hors pays membres de l’Union européenne ont ainsi été divisés par trois.
En quoi la récession pèse-t-elle sur les flux migratoires des travailleurs ?
On observe une baisse significative des mouvements de travailleurs dans les zones de libre circulation. À l’intérieur de l’Union européenne, par exemple, les flux migratoires ont chuté de près de 57 % au Royaume-Uni entre le deuxième trimestre de 2008 et de 2009. En Espagne, le nombre de Roumains a diminué sensiblement. Une fois chez lui, le travailleur roumain garde la possibilité de repartir vers son pays d’accueil, ce qui encourage à l’intérieur de l’espace européen une certaine mobilité.
Le phénomène est beaucoup moins visible chez les immigrés issus de pays extra-européens qui ont boudé les programmes d’aide au retour. En Espagne, 140 000 étrangers frappés par un licenciement se sont vu offrir la possibilité de rentrer dans leur pays d’origine tout en bénéficiant des allocations de chômage. Ils sont à peine 10 000 à avoir accepté. En République tchèque, l’aide au retour a bénéficié à 5 000 personnes, principalement des Mongols et des Vietnamiens. Quant aux retours spontanés, ils sont difficiles à mesurer, mais sont probablement peu affectés par la crise. D’une manière générale, on n’a pas constaté de retour massif de travailleurs.
La crise ne devrait-elle pas pourtant les inciter à regagner leur pays d’origine ?
On peut en douter. Primo, la récession affecte aussi les nations en développement. Secundo, la migration demeure, le plus souvent, un objectif à long terme. Elle s’inscrit dans un projet de vie. Une des motivations premières du migrant est d’offrir un avenir meilleur à sa famille, une situation plus sûre aux enfants, un accès au système scolaire performant. Rentrer au pays, c’est perdre cet objectif.
De plus, le candidat au retour s’expose à un départ définitif de son pays d’accueil : les titres de séjour dans les années à venir vont être de plus en plus difficiles à obtenir. Enfin, certains ont investi de l’argent dans l’immobilier, notamment en Espagne. Avec l’effondrement du marché, ce n’est pas le bon moment pour vendre. Quant à ceux dont le visa s’arrête, ils sont sûrement plus nombreux à prolonger leur séjour en situation irrégulière durant une période de récession, là encore, par peur de ne pouvoir jamais revenir.
Observe-t-on une chute des transferts financiers des travailleurs immigrés vers les pays en développement ou émergents ?
Ils ont diminué de 6 % sur l’ensemble de l’année 2009 par rapport à 2008, d’après la dernière estimation de la Banque mondiale. Les transferts ont baissé de moins de 2 % en Asie, 3 % en Afrique, 10 % en Amérique latine et 15 % en Europe. Cette diminution pourrait s’avérer plus importante que prévu. Le montant record de 338 milliards de dollars (235 milliards d’euros) de 2008 ne sera pas égalé avant plusieurs années et les pays en développement vont devoir vivre avec moins de transfert.
Le retour des immigrés peut-il profiter à leur pays d’origine ?
Quand les travailleurs rentrent contraints ou forcés, sans avoir mûri leur projet, il ne faut pas s’attendre à un impact significatif. À l’inverse, un immigré bien préparé qui veut investir dans un État où la situation économique s’est améliorée, comme cela a pu être le cas en Inde ou en Chine, accompagnera la croissance. En définitive, la migration de retour n’a pas un impact suffisant pour enclencher un processus de développement. Elle peut stimuler l’activité d’un pays lorsque les conditions économiques sont déjà favorables. Son apport demeure marginal d’un point de vue macroéconomique, malgré les réussites individuelles.
Source : La Croix
Six cent cinquante (650) éditeurs, représentant 45 pays, ont confirmé leur participation à la 16è édition du salon international de l'édition et du livre (SIEL), prévu du 13 au 22 février prochain, a annoncé mercredi le ministère de la Culture.
Cette année, le Salon occupera une superficie de 11.000 mètres carrés, "ce qui constitue une forte extension de cet espace culturel par rapport aux éditions précédentes", indique un communiqué du ministère, publié à l'issue d'une réunion, mardi, de la Commission culturelle du Salon, présidée par M. Bensalem Himmich ministre de la Culture.
Lors de cette rencontre, consacrée à l'examen des préparatifs de cet événement culturel, le ministre a tracé les lignes d'orientation de la 16è édition, notamment les innovations introduites pour la première fois dans la conception de cet événement.
Les différents intervenants ont mis en avant le choix du thème du 16è SIEL, qui consacre les Marocains du Monde, ajoute le communiqué, relevant que ce choix exprime la ferme volonté du Royaume de s'ouvrir sur ses riches composantes identitaires, mais aussi sur les cultures du Monde.
Les participants ont, de même, examiné la question des prix pour cette année, invitant les commissions concernées à se retrouver dès cette semaine pour délibérer sur les candidatures, a souligné la même source, précisant que le ministère a reçu 113 candidatures à cette compétition.
Source : MAP