mardi 26 novembre 2024 14:17

Le gouvernement israélien a voté dimanche 1er août 2010, en faveur de l'expulsion de près de 400 enfants d'immigrés illégaux, tout en autorisant plus de 800 autres à rester dans le pays, selon des sources officielles. La majorité des ministres a soutenu les recommandations d'une commission interministérielle qui avait été créée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu en novembre 2009, pour régler le sort de 1 200 enfants de familles d'immigrés illégaux qui étaient menacés d'expulsion.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Le sort de ces enfants a provoqué l'émotion en Israël. Ils parlent hébreu, sont scolarisés dans des écoles israéliennes et considèrent Israël comme leur patrie, mais leurs parents sont des immigrés et sont dans l'illégalité. Parmi ces enfants, 400 vont être expulsés d'Israël. C'est ce qu'a voté ce dimanche le gouvernement de l'Etat hébreu.

Selon la décision gouvernementale, les enfants d’immigrés qui ont vécu cinq en Israël et parlent l’hébreux auront le droit de rester dans le pays.

Les autres, notamment les enfants en bas âges, seront expulsés avec leurs familles vers leurs pays d’origine dans les prochaines semaines. Il s’agit de près de 400 enfants d’immigrés illégaux, 800 autres seront en ce qui les concerne, autorisés à rester en Israël auprès de leur parents.

Contrer le phénomène des bébés visas

Selon les estimations, quelques 220 000 travailleurs étrangers sont installés en Israël, dont plus de 100 000 employés illégalement. Un ministre travailliste, qui s’est opposé à la décision, a affirmé que c’était la dernière chose dont Israël avait besoin en ce moment : « des images de l’expulsion d’enfants ».

Mais pour le Premier ministre Benjamin Netanyahou, c’est la seule façon de contrer le phénomène des bébés visas, c’est à dire l’obtention automatique des permis de séjour aux enfants d’immigrés nés en Israël.

Les organisations des droits de l’homme et la gauche israélienne qualifient la décision de brutale et arbitraire, et entendent bien tout faire pour empêcher son application.

Source : RFI

Deux films marocains seront projetés au premier Festival international du film arabe d'Argentine, qui se tient du 29 juillet au 14 août à Buenos Aires.

Il s'agit du court métrage de fiction "Poupiya" de Samia Charkioui et du documentaire "Les damnés de la mer" du réalisateur Jaouad Rhalib, qui seront projetés dans le cadre des cycles "Cinéma et genre: femmes arabes, Société et Migrants" de cette manifestation cinématographique.

Une trentaine de films et de documentaires sélectionnés par la programmation du Festival du film euro-arabe Amal (Espagne) seront également projetés lors de ce festival aux côtés de productions européennes et sud-américaines.

Selon les organisateurs, le festival vise à mettre en avant l'importance de la connaissance mutuelle entre les peuples et à promouvoir le dialogue et la coopération entre les différentes cultures.

Au programme du festival figure également une table ronde sur la thématique "Cinéma et genre : femmes arabes".

Source : MAP

Jeunes Marocains résidant à l’étranger, académiciens, acteurs politiques et associatifs ont essayé de voir plus clair dans ce qu’on a appelé « crise identitaire » des ressortissants marocains à l’étranger, entre appartenance à leur pays d’origine et identification à la culture de leurs pays de résidence. Renforcer le lien entre le Maroc et ses jeunes MRE, tel était le principal enjeu de ce forum premier de son genre qui a mis à contribution plus de 450 jeunes marocains du monde venus de13 pays différents.
Ultime objectif : mettre le doigt sur les besoins et les attentes de ces jeunes vis-à-vis des instances politiques et économiques du Maroc, afin de pouvoir y adapter les politiques publiques en matière d’immigration. «A partir de ce moment, c’est à nous de nous mettre au travail et d’être à la hauteur de vos ambitions», déclare Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’étranger à la cérémonie de clôture du forum.

De sa part, Mohammed Ameur annonce un tournant majeur dans les politiques publiques en matière d’émigration qui « ne ressemble en rien à celles d’hier ». D’après lui, ces politiques sont basées sur deux piliers: d’une part, le respect du besoin des MRE de s’intégrer dans leurs pays de résidence et, d’autre part, et la promotion de la culture et de la civilisation marocaines auprès d’eux.

En d’autres termes, le but est de les aider à bien gérer et à bien assumer leur double identité. Pour Rajaa, fille de 27 ans résidant en France, le « métissage culturel » n’est pas toujours facile à vivre. « On se trouve à la charnière de deux cultures, voire de deux mondes totalement différents, je dirais même contradictoires.

A titre d’exemple, les traditions qui sont jalousement maintenues dans la société marocaine le sont beaucoup moins en France», avoue cette jeune fille native de Marrakech et travaillant actuellement en tant que conseillère bancaire à Lille, à côte de ses activités associatives. Mais Rajaa n’est pas catégorique dans son jugement. « En même temps, cette mixité culturelle est un gros bagage pour nous marocains du monde, et ne constitue aucunement, à mon sens, un frein devant notre ascension sociale et professionnelle », relativise-t-elle. Même son de cloche chez Ilyass, étudiant marocain au Sénégal qui dit se sentir lui et ses compatriotes parfaitement chez eux et être traités sur le même pied d’égalité que les autochtones.

Satisfait de son séjour, Ilyass, fraîchement diplômé en tant qu’ingénieur informatique, envisage sérieusement de travailler au Sénégal.

A l’opposé de cet état de choses, Hakima, journaliste dans un mensuel belge s’intéressant aux questions de l’immigration, relate son parcours jalonné de discriminations. « Etant voilée, j’ai dû remuer ciel et terre pour décrocher un emploi décent. Il est vrai qu’en Belgique, la question du voile suscite moins de polémiques qu’en France ou en Espagne par exemple, mais il n’empêche que les mentalités sont encore bien dures à changer », estime cette jeune femme trentenaire originaire de Taroudant. Ceci étant, Hakima est aujourd’hui décidée à revenir s’installer définitivement au Maroc à la première occasion qui se présente. Autant de regards et de parcours croisés qui aident quelque peu à appréhender la problématique de la double appartenance et des contraintes qui s’y rattachent.

Pour y voir encore plus clair, le ministère chargé de la Communauté Marocaine à l’Etranger et le CCME ont commandé à l’institut français de sondage d’opinion BVA, une enquête auprès de la population marocaine résidant dans les grands pays d’immigration européens. Première de son genre, cette enquête menée en juin 2009 porte sur un échantillon de 2819 marocains du monde résidant en France, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne et Pays-Bas et âgés entre 18 et 34 ans. Ses résultats, présentés le 27 juillet à l’ouverture du forum, sont vraiment édifiants. De prime abord, l’enquête
s’intéresse à la problématique de la langue, considérée comme principal marqueur de l’identité. Ainsi, à la maison, la langue la plus en usage est celle du pays de résidence, comme l’affirment 64% des interviewés.

Concernant les pratiques religieuses qui sont un autre élément important d’identification, il ressort de l’enquête que 47% des personnes interrogées fréquentent des lieux de culte plus ou moins régulièrement, alors que 38% ne s’y sont jamais rendus. Constat rassurant, la totalité des interviewés préservent encore un lien organique avec le Maroc par le biais de voyages dont la durée et la fréquence sont très variantes. Ainsi, 73% envisagent d’y aller pour des visites ou des vacances, contre
23% qui aspirent à y vivre provisoirement pour une période de plus de 6 mois, et autant de personnes qui projettent de s’y installer définitivement. S’agissant de la fréquence des voyages au Maroc, la moitié des MRE interrogés disent y aller une fois par an, tandis que 18% y vont plusieurs fois par an et 26% s’y rendent moins souvent. Mais leur séjour au Maroc n’est pas toujours ce qu’on peut appeler un pur moment de bonheur. Bon nombre parmi eux souligne différentes difficultés rencontrées qui rendent leur présence dans leur pays d’origine moins agréable. De prime abord, 75% des MRE sondés dénoncent les tracas occasionnés durant le voyage même (temps d’attente trop long à la douane, complexité des démarches administratives, corruption, manque de sécurité).

En deuxième lieu, 42% se plaignent de conditions de séjour peu confortables. En cause, des arrestations fréquentes par la gendarmerie, des fouilles répétitives, des problèmes de circulation et des prix trop élevés, mais pas seulement. 10% déplorent le traitement peu chaleureux qui leur est réservé par leurs concitoyens au Maroc et disent, dès lors, se sentir comme des étrangers dans leur propre pays. Par voie de conséquence, leurs attentes vis-à-vis du Maroc portent grosso modo sur leur reconnaissance en tant que citoyens à part entière (31%), l’assouplissement des procédures administratives (27%) et la mise en place d’actions au profit des jeunes MRE, notamment pour leur apprendre l’arabe et leur donner envie de revenir s’installer au Maroc (17%). Ce n’est pas seulement le lien avec le Maroc que les MRE tiennent à sauvegarder. Les relations communautaires elles aussi se soudent au béton armé. L’on relève, en effet, une tendance chez la majorité des MRE à se lier par amitié ou par mariage à des personnes d’origine marocaine. 62% d’entre eux déclarent avoir des connaissances marocaines
ou d’origine marocaine.

Pour ce qui est de la situation maritale, la quasi-totalité parmi eux disent être mariés ou vivant en couple avec une personne d’origine marocaine. Ceci dit, l’attachement indéfectible de ces MRE au Maroc ne les empêche pas de s’impliquer dans la vie citoyenne de leurs pays de résidence respectifs. Il ressort en effet de l’enquête que 55% des marocains résidant en Europe
s’intéressent à l’actualité politique, que 40% sont inscrits sur les listes électorales de leurs pays de résidence et que 13% sont engagés dans le travail associatif. Mais cette belle image d’intégration et de réussite sociale. Vraisemblablement, être ressortissant marocain en Europe n’est pas de bon aloi par les temps qui courent. La majorité des interrogés s’accorde à dire que les MRE en Europe sont en proie à diverses formes de discrimination, que ce soit dans leur recherche d’emploi (72%), d’un logement (61%), leur reconnaissance dans leur travail (45%), la pratique de leur religion (34%), la scolarité et la formation (26%) ou pour accéder aux soins sanitaires (17%). Ce sont là autant de jets de lumière sur le vécu des ressortissants marocains à l’étranger qui devront servir à dessiner les politiques publiques en la matière pour les années à venir, d’après Mohammed Ameur.

Une diaspora marocaine en pleine mutation

Le constat s’impose : la migration marocaine aujourd’hui n’a rien de celle d’il y a 15 ou 20 ans. A tous les niveaux, de profondes mutations se sont opérées, modifiant même l’essence et le concept de migration. Le vent de changement a touché à la fois l’effectif et le profil des migrants marocains. « En peu d’années, le nombre des MRE est passé d’un million 300.000 à 3 millions 400.000 immigrés », informe Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger.

Par ailleurs, l’on constate un rajeunissement de la diaspora marocaine dont les jeunes représentent plus des deux tiers. Bon nombre d’entre eux sont nés dans des pays étrangers et portent, dès lors, un regard beaucoup plus différent sur le Maroc. D’où la nécessité pour les autorités publiques marocaines d’adopter une nouvelle approche permettant à ces jeunes de la nouvelle génération de bâtir des liens avec leur patrie. De même, la féminisation accrue de la diaspora marocaine rend indispensable d’intégrer l’approche genre dans toute politique publique s’intéressant à la migration.

«S’engager, créer, entreprendre»

Deux jours durant, les préoccupations, les besoins et les attentes des jeunes marocains du monde étaient au centre des débats. Ceux-ci se sont organisés autour de trois ateliers thématiques : « s’engager », un atelier à l’honneur des jeunes MRE militants associatifs ou politiques, « créer » un autre atelier dédié aux MRE talentueux dans les domaines de la création artistique et, finalement, un troisième atelier ayant pour devise « entreprendre » et destiné aux jeunes entrepreneurs issus de l’immigration.

Dans chaque espace thématique, il était question d’élucider les contraintes qui pèsent sur l’action des jeunes dans chacun des domaines susmentionnés, de déterminer leurs besoins et de recueillir leurs propositions pour qu’on puisse améliorer leurs conditions d’exercice. L’échange fut intense et les jeunes participants ont eu, peut être pour la première fois, voix au chapitre  pour présenter leurs réalisations en terre d’immigration et discuter des moyens de les capitaliser et d’en élargir le champ.

Source : Marocainsdumonde (LE MATIN DU SAHARA)

Chaque fois que des marocains du monde se réunissent autour de tables rondes, la question de l'identité revient au-devant de la scène. C'est cette question d'ailleurs qui a été au centre des débats les 27 et 28 juillet à l'Université Al Akhawayn Ifrane, lors du 1er forum international des jeunes marocains du monde.

Jeunes MRE, académiciens, acteurs politiques et associatifs ont essayé de voir plus clair dans ce qu'on a appelé « crise identitaire » des ressortissants marocains à l'étranger, entre appartenance à leur pays d'origine et identification à la culture de leurs pays de résidence. Renforcer le lien entre le Maroc et ses jeunes MRE, tel était le principal enjeu de ce forum premier de son genre qui a mis à contribution plus de 450 jeunes marocains du monde venus de13 pays différents.

Ultime objectif : mettre le doigt sur les besoins et les attentes de ces jeunes vis-à-vis des instances politiques et économiques du Maroc, afin de pouvoir y adapter les politiques publiques en matière d'immigration. «A partir de ce moment, c'est à nous de nous mettre au travail et d'être à la hauteur de vos ambitions», déclare Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger à la cérémonie de clôture du forum.

De sa part, Mohammed Ameur annonce un tournant majeur dans les politiques publiques en matière d'émigration qui « ne ressemble en rien à celles d'hier ». D'après lui, ces politiques sont basées sur deux piliers: d'une part, le respect du besoin des MRE de s'intégrer dans leurs pays de résidence et, d'autre part, et la promotion de la culture et de la civilisation marocaines auprès d'eux.

En d'autres termes, le but est de les aider à bien gérer et à bien assumer leur double identité. Pour Rajaa, fille de 27 ans résidant en France, le « métissage culturel » n'est pas toujours facile à vivre. « On se trouve à la charnière de deux cultures, voire de deux mondes totalement différents, je dirais même contradictoires.

A titre d'exemple, les traditions qui sont jalousement maintenues dans la société marocaine le sont beaucoup moins en France», avoue cette jeune fille native de Marrakech et travaillant actuellement en tant que conseillère bancaire à Lille, à côte de ses activités associatives. Mais Rajaa n'est pas catégorique dans son jugement. « En même temps, cette mixité culturelle est un gros bagage pour nous marocains du monde, et ne constitue aucunement, à mon sens, un frein devant notre ascension sociale et professionnelle », relativise-t-elle. Même son de cloche chez Ilyass, étudiant marocain au Sénégal qui dit se sentir lui et ses compatriotes parfaitement chez eux et être traités sur le même pied d'égalité que les autochtones. Satisfait de son séjour, Ilyass, fraîchement diplômé en tant qu'ingénieur informatique, envisage sérieusement de travailler au Sénégal.

A l'opposé de cet état de choses, Hakima, journaliste dans un mensuel belge s'intéressant aux questions de l'immigration, relate son parcours jalonné de discriminations. « Etant voilée, j'ai dû remuer ciel et terre pour décrocher un emploi décent. Il est vrai qu'en Belgique, la question du voile suscite moins de polémiques qu'en France ou en Espagne par exemple, mais il n'empêche que les mentalités sont encore bien dures à changer », estime cette jeune femme trentenaire originaire de Taroudant. Ceci étant, Hakima est aujourd'hui décidée à revenir s'installer définitivement au Maroc à la première occasion qui se présente. Autant de regards et de parcours croisés qui aident quelque peu à appréhender la problématique de la double appartenance et des contraintes qui s'y rattachent.

Pour y voir encore plus clair, le ministère chargé de la Communauté Marocaine à l'Etranger et le CCME ont commandé à l'institut français de sondage d'opinion BVA, une enquête auprès de la population marocaine résidant dans les grands pays d'immigration européens. Première de son genre, cette enquête menée en juin 2009 porte sur un échantillon de 2819 marocains du monde résidant en France, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne et Pays-Bas et âgés entre 18 et 34 ans. Ses résultats, présentés le 27 juillet à l'ouverture du forum, sont vraiment édifiants. De prime abord, l'enquête s'intéresse à la problématique de la langue, considérée comme principal marqueur de l'identité. Ainsi, à la maison, la langue la plus en usage est celle du pays de résidence, comme l'affirment 64% des interviewés.

Concernant les pratiques religieuses qui sont un autre élément important d'identification, il ressort de l'enquête que 47% des personnes interrogées fréquentent des lieux de culte plus ou moins régulièrement, alors que 38% ne s'y sont jamais rendus. Constat rassurant, la totalité des interviewés préservent encore un lien organique avec le Maroc par le biais de voyages dont la durée et la fréquence sont très variantes. Ainsi, 73% envisagent d'y aller pour des visites ou des vacances, contre 23% qui aspirent à y vivre provisoirement pour une période de plus de 6 mois, et autant de personnes qui projettent de s'y installer définitivement. S'agissant de la fréquence des voyages au Maroc, la moitié des MRE interrogés disent y aller une fois par an, tandis que 18% y vont plusieurs fois par an et 26% s'y rendent moins souvent. Mais leur séjour au Maroc n'est pas toujours ce qu'on peut appeler un pur moment de bonheur. Bon nombre parmi eux souligne différentes difficultés rencontrées qui rendent leur présence dans leur pays d'origine moins agréable. De prime abord, 75% des MRE sondés dénoncent les tracas occasionnés durant le voyage même (temps d'attente trop long à la douane, complexité des démarches administratives, corruption, manque de sécurité).

En deuxième lieu, 42% se plaignent de conditions de séjour peu confortables. En cause, des arrestations fréquentes par la gendarmerie, des fouilles répétitives, des problèmes de circulation et des prix trop élevés, mais pas seulement. 10% déplorent le traitement peu chaleureux qui leur est réservé par leurs concitoyens au Maroc et disent, dès lors, se sentir comme des étrangers dans leur propre pays. Par voie de conséquence, leurs attentes vis-à-vis du Maroc portent grosso modo sur leur reconnaissance en tant que citoyens à part entière (31%), l'assouplissement des procédures administratives (27%) et la mise en place d'actions au profit des jeunes MRE, notamment pour leur apprendre l'arabe et leur donner envie de revenir s'installer au Maroc (17%). Ce n'est pas seulement le lien avec le Maroc que les MRE tiennent à sauvegarder. Les relations communautaires elles aussi se soudent au béton armé. L'on relève, en effet, une tendance chez la majorité des MRE à se lier par amitié ou par mariage à des personnes d'origine marocaine. 62% d'entre eux déclarent avoir des connaissances marocaines ou d'origine marocaine.

Pour ce qui est de la situation maritale, la quasi-totalité parmi eux disent être mariés ou vivant en couple avec une personne d'origine marocaine. Ceci dit, l'attachement indéfectible de ces MRE au Maroc ne les empêche pas de s'impliquer dans la vie citoyenne de leurs pays de résidence respectifs. Il ressort en effet de l'enquête que 55% des marocains résidant en Europe s'intéressent à l'actualité politique, que 40% sont inscrits sur les listes électorales de leurs pays de résidence et que 13% sont engagés dans le travail associatif. Mais cette belle image d'intégration et de

Source : Le Matin

La communauté marocaine de la région de Volendam est sous tension. La construction d'une mosquée, entamée en janvier 2010, devait initialement se terminer en juin. Mais il n'en est rien, est aujourd’hui, des volontaires tentent de terminer les travaux avant le ramadan.

Edam, cette ville hollandaise est plutôt connue pour son fromage que pour ses lieux de cultes, sans même parler de mosquées. Mais pourtant, la communauté de quelques 400 Marocains, installée dans la région d'Edam-Volendam du temps où il y avait encore de l'industrie à grande échelle, s'est montrée déterminée à amasser les moyens pour s'offrir un lieu de culte.

En janvier 2010, avec le feu vert de la municipalité, les travaux ont pu être lancés. Le maire de la ville qui tire son nom de la rivière « E » ne s'était alors pas privé d'assister à la pose de la première pierre. Une mosquée qui dès le départ était prévue de garder une taille modeste, selon le Nordhollands Dagblad du 11 janvier 2010.

Le quotidien citait alors Mohammed Elouardiji, président de la fondation « Sur le chemin de l'avenir », qui précisait que la ville allait avoir « une des plus petites mosquées des Pays-Bas ». Toujours d'après Elouariji, les fonds auraient été entièrement assemblés par les membres de la communauté.

Mais la petite taille n'a pas empêché les travaux de prendre du retard. La date butoir en juin a été largement dépassée, et aujourd'hui, les croyants redoutent surtout une chose : que leur lieu de prière ne soit pas achevé au début du mois de ramadan, prévu vers le 11 août.

Tout est cependant mis en œuvre pour que le jour venu, la mosquée soit terminée. Des volontaires travaillent de 7 heures du matin à 23 heures du soir sur le chantier, rapporte le Nordhollands Dablad ce mercredi, 28 juillet. Qui intitule par ailleurs son article « Les musulmans construisent une mini-mosquée ». Cela signifierait-il que pour terminer à temps, les architectes auraient encore revu la taille de la mosquée à la baisse?

Source : Yabiladi

Nouvelle arrivée mouvementée pour le Bni Nsar au port de Sète (sud de la France), trois jours seulement après avoir acosté en France dans des conditions similaires. Les conditions de voyage et les prix de la traversée sont une fois de plus décriées. Les passagers en colère ont d'ailleurs fait circuler une pétition.

Pour la deuxième fois en l'espace d'une semaine, le Bni Nsar, ferry de la compagnie maritime marocaine Comanav, s'est attiré les foudres de sa clientèle. Pour rappel, dimanche dernier, ce ferry, qui assure d'ordinaire la liaison entre Nador (nord du Maroc) et Sète, a été victime d'une avarie en pleine mer, et était arrivé en France avec 12 heures de retard. À l'arrivée, les passagers ont manifesté leur mécontentement, dénonçant au passage la vétusté du bateau, et les conditions d'inconfort dans lesquelles s'était effectuée la traversée.

Trois jours plus tard, les acteurs sont presque les mêmes, et le scénario n'a pas changé. Le Bni Nsar arrive à Sète dans la même ambiance de mutinerie. D'après le quotidien régional français Midi Libre, le Bni Nsar serait arrivé mercredi à 17h15, avec une fois de plus, près de 12 heures de retard. Le ferry aurait eu une nouvelle panne, celle de trop pour ses passagers, qui ne supportent plus de voyager dans ce qu'ils décrivent comme une épave.

En plus de la vétusté du bateau, les clients se plaignent surtout du mauvais rapport qualité-prix: les prix de la traversée sont élevés, et le confort n'est pas au rendez-vous. Dans le Midi Libre, Anouar, l'un des passagers, exprime son mécontentement : « La nourriture était exécrable, des ascenseurs ne fonctionnaient pas, il y avait des cafards dans notre cabine, la douche fonctionnait mal (…) Et dire que pour deux autos, trois adultes et deux enfants, ce voyage m’a coûté 2 900 € ! C’est scandaleux ! ». Un autre de ces malheureux passagers, Karim résidant à Montpellier (sud de la France), déclare avoir payé 1000 € pour un aller retour sur la ligne Nador-Sète, et n'a même pas eu droit à une cabine.

Le ras-le-bol général aurait toujours, selon le journal français, été à l'origine d'une pétition signée des passagers, qui réclament au transporteur marocain des « conditions décentes de transport ». Seront-ils entendus cette fois? La question mérite d'être posée surtout quand on sait que le Bni Nsar, avait remplacé le Mistral Express, de la compagnie Ferrimaroc. Le Mistral Express avait lui aussi été très critiqué pour sa vétusté. Le Bni Nsar n'a manifestement jamais su placer la barre plus haut, puis qu'en 2006 où il portait encore le nom de Marrakech Express, il aurait, selon Midi Libre, accumulé plusieurs semaines durant, retards, et problèmes d'hygiène et de sécurité.

Source : Yabiladi

Les mesures de restriction de la nationalité annoncées par le président français Nicolas Sarkozy ont suscité un tollé parmi les associations de défense des droits de l'Homme, alors que des experts s'interrogent sur leur pertinence juridique ou leur portée sociale.
Les dispositions permettant, comme l'a demandé vendredi Nicolas Sarkozy, de déchoir certains délinquants de la nationalité française pourraient être présentées au Parlement fin septembre, a-t-on indiqué samedi au ministère de l'Immigration.
Dans son discours vendredi à Grenoble (centre-est), théâtre récent d'émeutes urbaines avec des tirs à balles réelles visant la police, le chef de l'Etat a demandé que la nationalité française puisse "être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte" à la vie d'un policier, d'un gendarme, ou de tout autre "dépositaire de l'autorité publique".
Outre les partis de l'opposition de gauche, plusieurs associations ont réagi vivement aux annonces de M. Sarkozy.
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples lui reproche de vouloir "mettre un peu plus à mal le principe fondamental d'égalité entre les citoyens" en s'alignant "sur les thèses du Front National (extrême droite) au risque de les légitimer".
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme estime "qu'après les gens du voyage et les Roms, cette nouvelle mesure jette cette fois l'opprobre sur les personnes d'origine étrangère et instaure, par la voix de l'Etat, une citoyenneté de seconde zone".

La Ligue des Droits de l'Homme accuse le président d'agiter "les refrains des années 30 destinés à attiser la haine contre les étrangers".
Son président d'honneur, Michel Tubiana a dénoncé "l'assimilation des étrangers et des personnes d'origine étrangère à la délinquance, à ceux qui mangent le pain des Français".

Une "ère du soupçon à l'égard des Français d'origne étrangère" ? Pour l'historien Patrick Weil, auteur de "Qu'est-ce qu'un Français?", le doute n'est pas permis.

"On ne peut s'empêcher de remarquer que le choix de distinguer les Français d'origine étrangère de leurs compatriotes d'origine non étrangère, d'opposer immigration et identité nationale par la création d'un ministère portant ce nom est une marque de fabrique de la présidence de M. Sarkozy qui participe de l'ère du soupçon à l'égard des Français d'origine étrangère", a-t-il déclaré à l'AFP.

De son côté le constitutionnaliste Guy Carcassonne "doute" que la déchéance de la nationalité française pour des crimes de droit commun, soit légale au regard de la Constitution de la Ve République.

"L'article 1 de la Constitution dit que la République +assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion+", a-t-il observé.

M. Carcassonne a rappelé que le Conseil constitutionnel a validé en 1996 une loi selon laquelle "peuvent être déchues de la nationalité française, les personnes ayant acquis la qualité de français qui ont été condamnées pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme".

Mais il doute que cette entorse au principe d'égalité des citoyens devant la loi puisse être étendue à des crimes de droit commun", la nationalité étant "une partie intégrante de notre identité".

Nicolas Sarkozy est lui-même le fils d'un Hongrois devenu Français par naturalisation, après avoir été déchu de sa nationalité et être devenu apatride.

La France va «renforcer ses défenses» au Sahel

La France veut avant tout «renforcer ses défenses»» au Sahel après la mort de l'otage Michel Germaneau, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'exécution, indique le ministre des Affaires étrangères Bernard Koucher dans un entretien à paraître samedi dans Le Parisien. «Ne vous attendez pas à ce que l'on envoie nos légionnaires ou nos soldats sauter dans le desert avec des parachutes bleu-blanc-rouge ! Il ne s'agit pas de ça», commente le ministre des Affaires étrangères alors qu'un nouveau Conseil de sécurité et de défense s'est tenu vendredi à l'Elysée. «Notre plan c'est d'abord de renforcer nos défenses : de dire aux Français qui résident en Mauritanie, au Niger et au Mali d'éviter les zones dangereuses bien répertoriées, d'être très prudents (...), de sécuriser nos ambassades et nos antennes diplomatiques mais aussi nos lycées et nos centres culturels», explique-t-il. «Ensuite nous allons poursuivre et renforcer notre lutte contre l'Aqmi.

Nos militaires forment déjà des forces d'intervention locales, mais cela ne peut se faire qu'avec le soutien - et a fortiori l'accord - des gouvernements locaux», ajoute-t-il.

Le ministre estime «qu'il n'y a pas aujourd'hui de menace directe pesant sur nos territoires (européens)».
«Mais le danger est réel, Al-Quaïda au Maghreb islamique se nourrit de la pauvreté, de la misère. Elle a recruté des gens qui viennent du monde entier, on dit qu'il y a des afghans dans ses rangs, des yéménites, des militants qui viennent d'Afrique noire. Et elle sous-traite à des criminels locaux certaines de ses actions, comme les enlèvements. Oui, c'est inquiétant», juge-t-il.

Source : Le Matin/AFP

Barack Obama a mis en garde samedi tous les responsables américains qui seraient tentés de se faire un nom ou d'accroître leur cote de popularité sur le dossier de l'immigration illégale. Cette déclaration intervient quelques jours après l'invalidation d'une loi visant à durcir l'immigration en Arizona.

Barack Obama, qui s'emploie depuis plusieurs mois à prendre le contrôle de ce dossier au niveau fédéral, a estimé que ce genre du sujet n'était pas propice à "faire de la démagogie", précisant qu'il s'agissait d'un problème national.

"Nous voulons travailler de concert avec l'Arizona. Je comprends la frustration des habitants de cet État. Mais on ne peut pas faire de la démagogie sur un tel sujet", a-t-il déclaré.

"Et ce que nous ne pouvons pas tolérer, c'est d'avoir un patchwork de 50 États différents, ou de villes ou de localités, où n'importe qui souhaitant se faire un nom se mette à dire 'Je vais devenir anti-immigrants et je vais essayer de voir si je peux résoudre le problème moi-même", a ajouté le président américain. "Il s'agit d'un problème national", a-t-il conclu.

Mercredi, la justice américaine a invalidé plusieurs articles essentiels d'une loi votée il y a trois mois par le Congrès de l'Arizona, à majorité républicaine.

Des projets similaires dans d'autres États

Parmi ces dispositions figurait notamment un article très controversé qui enjoint aux policiers d'enquêter sur le statut d'immigré de toute personne en état d'arrestation ou en garde à vue s'ils peuvent "raisonnablement" soupçonner cette personne d'être un sans-papiers.

Les élus républicains de l'Arizona veulent par cette loi réduire le nombre d'immigrants illégaux dans l'État, où leur nombre est estimé à un demi-million, et endiguer le flux de clandestins mexicains qui franchissent illégalement la frontière, ainsi que le trafic de drogue.

Soutenue par une majorité d'Américains à en croire les sondages, elle a inspiré des projets similaires dans une vingtaine d'autres États, alors que le nombre d'immigrés clandestins est estimé à 10,8 millions aux Etats-Unis.

Source : Le Temps.ch

Le premier Forum de la diaspora intellectuelle scientifique et technique, qui s'est tenu les 29, 30 et 31 juillet dernier au Centre international de Conférences de Bamako s'est penché sur les questions de la Migration et du développement.  Ce Forum en raison de sa spécificité a dévoilé toute la pertinence du Fonds africain de développement pour l'initiative "Migration et Développement", initié par la BAD. Adopté en avril dernier, cette nouvelle donne, saisi par les autorités de la BAD, est perçue comme un véritable instrument de développement. A la lumière des statistiques enregistrées par la BAD, les montants annuels des transferts des migrants vers l'Afrique s'estime entre 30 et 40 milliards de dollars américain. Mieux, une étude récente de la BAD sur les transferts vers le Maroc, le Mali, le Sénégal et les Comores, les transferts des migrants représentent entre 9% et 24% du PIB et entre 80% et 750% de l'aide publique au développement dans ces pays.

Du coup, les migrants ont été classés comme les premiers bailleurs de fonds dans bon nombre de pays africains. Face à cette réalité, il s'est avéré qu'il n'y avait aucune structure adéquate permettant de convertir ces fonds en investissements productifs. C'est ainsi que les autorités de la BAD ont perçu l'idée de structurer les transferts des migrants afin d'en assurer une meilleure gestion pour les travailleurs immigrés. Pour ce faire, 3 principaux défis se sont posés, à savoir: l'incertitude du volume des transferts, les couts élevés des transferts, et la concurrence limitée. Ainsi, la création d'un Fonds "Initiative Migration et Développement" procède de la volonté de financer les projets et activités visant à faciliter la mobilisation des compétences, l'épargne et les revenus des migrants au service du développement de l'Afrique. Le fonds fournira, entre autre, le financement pour l'amélioration des connaissances sur les transferts, l'appui aux reformes des cadres réglementaires et mise a niveau des société de transfert d'argent. Par ailleurs, le fonds financera toutes les initiatives de développement local et fera face au développement des produits financiers.

Il faut savoir que le continent noir reçoit annuellement près de 40 millions de dollars de ses migrants éparpillés à travers le monde.  Néanmoins, aucune structure adéquate n'existe pour convertir ces fonds en investissements productifs. Ces importants transferts de fonds représentent entre 9% et 24% des PIB des pays africains et entre 80% et 750% de l'aide publique au développement selon Séverine Deboos du projet BIT/Migrant basé à Dakar. Une récente étude du Bureau international du travail souligne que de facto, les migrants sont ainsi considérés comme premiers bailleurs de fonds de bon nombre de pays africains. Il y'a cependant un besoin réel de structurer ces transferts et d'en assurer une meilleure gestion pour les travailleurs immigrés, les expéditeurs et bénéficiaires de transferts ainsi que les pays d'origine. Le problème c'est que 80% des pays africains limitent le type d'institutions autorisées et capables d'offrir des services en matière de transferts aux banques. Du fait des coûts élevés des ,40 à 70% des transferts se font par voie informelle.

Source : Le Maghreb

Dans une Déclaration publiée à l'issue de la troisième rencontre du Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement, les participants ont appelé à oeuvrer de concert en vue de ratifier les conventions pour la préservation des droits des travailleurs immigrés.

Le Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement a appelé les gouvernements des pays à ratifier et à respecter les chartes internationales relatives aux droits des immigrés, ainsi que les conventions et accords y afférents.

Le réseau a insisté, dans sa Déclaration publiée à l'issue de sa troisième rencontre, organisée récemment à Larache, à oeuvrer de concert avec l'ensemble des potentialités et acteurs de la société civile à l'échelle mondiale en vue de ratifier ces conventions pour la préservation des droits des travailleurs immigrés, l'actualisation de l'arsenal juridique pour protéger l'immigré tant dans les pays d'accueil que de transit.

Dans un communiqué, les participants ont, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre en place une bonne gouvernance concernant l'immigration basée sur la préservation de leurs droits et acquis. Ils ont appelé, lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs au Forum mondial Migration et Développement, prévu les 8 et 9 novembre au Mexique, les gouvernements des pays y participant à considérer la société civile en tant qu'acteur essentiel en la matière et à tisser des partenariats entre les gouvernements et celle-ci; des partenariats devant être fondés sur une conception de l'immigration dans ses multiples dimensions de développement. Le réseau a également mis en avant le rôle joué par l'Etat marocain pour faire face aux politiques des pays d'accueil, en défendant les droits de sa communauté et ses acquis dans les pays de résidence et appelant à mettre en place une charte relative à la communauté qui définit les droits et devoirs.

Le réseau a, en outre, plaidé pour la consécration de la pleine citoyenneté des immigrés à travers la participation politique et électorale et l'association de la société civile aux préparatifs du forum mondial Migration et Développement, prévu en 2012 au Maroc. Il a, en outre, appelé à simplifier les procédures en vue de faciliter le mouvement des immigrés, à respecter leurs spécificités et à mettre en place des politiques prenant en compte les services qu'ils ont rendus aux pays d'accueil.

Source : Le Matin/MAP

«Migrant au pied du mur », livre que vient de publier en ce juillet 2010 Fabien Didier Yene, Camerounais, aux éditions françaises « Séguier»,et qui relate l'aventure de ces Subsahariens subjugués par le rêve européen.

L‘auteur de ce témoignage a quitté son pays, pour faire route vers l'inconnu. S'inspirant de ses expériences personnelles et de celles d'autres migrants africains, il raconte dans ce récit deux itinéraires différents à travers les pays de migration et nous renseigne sur les épreuves subies par ces groupes de personnes désespérées – rackets, humiliations, vols, viols et meurtres – tout au long de la traversée du désert. L'histoire commence au Cameroun où deux personnes issues de différentes ethnies qui ont du mal à se faire accepter par leur groupe, décident malgré l'opposition de leur clan de se marier. Leur décision d'aller contre la volonté des deux ethnies n'arrangera rien. Leurs enfants seront refusés par les deux ethnies et finissent par être des immigrés dans leur propre pays. Fabien Didier Yene traite aussi des apparences trompeuses véhiculées par des travailleurs étrangers de retour en vacances dans leur pays d'origine.

Influencé par ces vacanciers, un pompiste marié et père d'un enfant non satisfait de sa situation décide un jour lui aussi d'immigrer pour construire ,après, une maison dans son pays. Pour financer son projet, il détourne l'argent de la caisse qu'il verse à des trafiquants vacanciers contre un visa pour l'étranger. Ce candidat à l'exil finit par être arnaqué, mais décide malgré tout de partir en traversant les frontières. L'autre partie de ce livre de fiction, mais aussi de vrais témoignages, relate l'aventure de ces migrants durant leur traversée du désert. Fabien immigré chez lui décide lui aussi de s'exiler et rencontre à la frontière tchadienne le pompiste et d'autres Camerounais pour faire chemin ensemble avec tous les risques courus.

Les immigrés sont pris en charge par des passeurs qui les détroussent et les abandonnent à la frontière algérienne ou libyenne. Mais avant de les abandonner, les passeurs font croire aux migrants que dès qu'ils auront franchi la frontière libyenne, ils trouveront du travail. Arrivés à cette frontière, ces migrants sont surpris, car ils découvrent qu'ils sont toujours dans le désert. Lorsqu'ils avancent à l'intérieur de ce pays et rentrent dans les villes, ils sont surpris par la manière avec laquelle ils sont traités : arrestations, travaux corvéables, etc. «-Si tu as de l'argent, il y a deux autres voyageurs. Demain, on pourra vous faire partir.

-Combien faut-il ?

-Douze mille francs pour un papier du HCR (Haut Commissariat aux réfugiés). Un Congolais qui y travaille pourra le faire. Il vous permettra de traverser les frontières en direction de la Libye, en passant par le Nigeria et le Niger. De ce côté, il y a des mines au désert. Tu pourras travailler facilement en Libye. Il y a du boulot. Je suis partie en Europe avec mon mari, nous sommes passés par la Libye, c'est facile. Nous sommes rentrés avec pas mal d'argent ; on a construit au pays, laissé des biens à la famille, et maintenant nous sommes là pour le business. Nous irons en Asie après. » (p. 58). Lorsqu'ils ne trouvent pas de travail en Libye, raconte l'auteur, d'autres trafiquants vont leur conseiller d'aller vers l'Algérie. Arrivés également dans ce pays, certains sont arrêtés et expulsés dans le désert malien. Les autres qui ont été épargnés par ces rafles, sont contraints de se diriger vers le Maroc, là où on leur fait croire que le passage vers l'Espagne dépend de leurs efforts physiques et non de l'argent.

Guide pratique des migrants

Le « Guide pratique pour Migrants et Réfugiés », publié en juin dernier en français et en anglais, par Oumar Diao, président de l'association des jeunes sénégalais résidant au Maroc (AJSRM) et Jean-Claude Charlot, médecin et traducteur des textes. L'objectif de cette nouvelle publication est d'orienter les migrants et réfugiés vers des structures marocaines (centres de santé, par exemple), des ambassades, des associations d'immigrés des pays d'origine, etc. Ce guide propose aussi des conseils pratiques (numéros verts, police, pompier, pharmacies) et même les prix des taxis. Le guide recense également les adresses et les aides proposées par les 18 associations africaines présentes sur le terrain. Oumar Diao a travaillé notamment quatre ans à Caritas Maroc et il est aussi membre du conseil administratif de l'association des ressortissants sénégalais résidant au Maroc (ARSEREM) et adhérent du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM).

Source : Le Matin

C’est une loi passée un peu inaperçue mais qui va enlever aux citoyens suisses, et pas seulement à eux, une part de leur liberté individuelle. Elle stipule que dès le 1er janvier prochain, les officiers d’état civil ne pourront célébrer de mariage que si les deux fiancés sont titulaires de la nationalité suisse ou d’un titre de séjour valable. La manœuvre vise à empêcher les requérants d’asile déboutés, mais aussi les étudiants étrangers arrivés au terme de leur cursus, les touristes qui s’attardent plus de trois mois ou les travailleurs au noir, de légaliser leur présence en Suisse par le mariage.

Comme si tous les sans-papiers n’avaient que des motifs coupables pour se marier.

Or, pour quelques cas suspects que les dispositions actuelles, qui datent de 2008, permettent déjà de prévenir, cette nouvelle loi aura d’amères conséquences pour les citoyens de ce pays. Ils ou elles ne pourront plus épouser la personne de leur choix. Car les alternatives, mariage dans le pays d’origine ou obtention d’un visa spécifique, restent souvent illusoires. Essayez donc de suivre votre fiancé à Mogadiscio pour l’épouser ou de proposer à la femme qui pourrait être celle de votre vie de rentrer à Bassorah pour y demander un visa.

Sans oublier la part d’arbitraire que cachent ces nouvelles normes: un cadre japonais aura plus de chances qu’un jeune Africain de franchir les obstacles que la Suisse dresse désormais sur le chemin du mariage, quelle que soit la force des sentiments qui les unissent à leur fiancée. Du côté des conjoints helvètes, il ne sera pas négligeable de disposer de relations au sein de l’administration pour surveiller une procédure assez obscure, et de revenus confortables pour couvrir les billets d’avion, l’attente du conjoint dans son pays et les garanties financières nécessaires pour le visa. Les Suisses sont-ils prêts à accepter ces nouvelles limites? A gauche comme à droite, certains qualifient cette loi comme relevant d’un Etat totalitaire.

Source : Le Temps.ch

 

"De la part de Nicolas Sarkozy plus rien ne me surprend tant cet homme virevolte avec les principes, dont apparemment il ne les connait pas ou les ignore", a assuré samedi matin Michel Tubiana, le président d’honneur la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), sur Europe 1, revenant sur les propos du chef de l’Etat vendredi à Grenoble sur la sécurité.

"Ce qui me choque profondément, c’est l’espèce de charge insensée à laquelle il s’est livrée vendredi, mêlant immigration, délinquance, etc.. Si je relie ça à la réunion tout à fait discriminatoire qu’il a tenu à propos des gens du voyage, on est dans une logique d’atteinte à la paix civile", a affirmé le président d’honneur la LDH. "On est dans une logique où Nicolas Sarkozy pointe des doigts ses propres erreurs sur le dos des étrangers", a-t-il expliqué.

Nicolas Sarkozy a prononcé vendredi un discours très ferme sur la sécurité. Il a réaffirmé sa volonté de faire la "guerre aux trafiquants et délinquants", avant d'égrener une série de mesures spectaculaires comme la déchéance de la nationalité pour certains criminels d'origine étrangère. Il a imputé une partie des problèmes d'insécurité de la France à une immigration "insuffisamment régulée".

Sarkozy "attise la haine"

Pour Michel Tubiana, "on est dans la manière la plus insupportable d'attiser la haine en désignant ces étrangers qui viennent manger notre pain". "Sur ce terrain-là, le président de la République et son gouvernement ont manifestement décidé d'agiter les vieux refrains des années 30 destinés à attiser la haine contre les étrangers", a-t-il ajouté.

"Il faut regarder les choses sur la distance, donc depuis 2002. Les réformes en matière de droits des étrangers, et celles qui sont encore à venir, montrent que cela devient un objet de focalisation de la part du gouvernement", a justifié le président d’honneur de la LDH. "Malheureusement en associant délinquance et émigration, il rejoint par là ceux qui, à droite, dans les années 30 tenaient ce type de discours", a-t-il affirmé.

"Il faut se donner les moyens"

"Nicolas Sarkozy nous a servi un lot de promesse. Il a suivi une politique qui était celle du tout répressif. Il ne s’agit pas de faire de l’angélisme. Il s’agit de se donner des moyens. Le recours systématique à la répression et aux forces de l’ordre, la suppression de la police de proximité : voilà le résultat de la politique de Nicolas S depuis 2002", a-t-il déploré.

Michel Tubiana estime qu’il faut restituer certaines grandes lignes de conduite. "C’est la politique dans la durée et dans son ensemble qui est en cause", jauge-t-il. Mais, ajoute-t-il, il faut savoir doser : "la répression quand c’est nécessaire, mais aussi rétablir les services publiques, rétablir une éducation nationale qui fonctionne, trouver les moyens de résorber ces poches invraisemblables du chômage qui monte parfois à 40% et 50% dans les quartiers".

Source : Europe1

Le secrétaire général de la Cimade a exprimé son "inquiétude" aujourd'hui après les déclarations sur l'immigration et la nationalité de Nicolas Sarkozy qui a notamment annoncé une évaluation des "droits et prestations" auxquels ont accès les sans-papiers.
Jérôme Martinez ne voit cependant "pas comment" les "maigres droits qui existent encore" pour les étrangers en situation irrégulière pourraient être remis en cause.

"On utilise aujourd'hui à nouveau la question de l'immigration et la question des gens du voyage pour attiser un chiffon rouge devant l'opinion face à un président qui est en perte de vitesse dans les sondages", a-t-il estimé dans un entretien par téléphone à l'Associated Press. "C'est toujours inquiétant, d'autant plus" qu'"il reprend quand même beaucoup de thématiques qui sont celles du Front national".

Le secrétaire général de l'association accompagnant chaque année plusieurs dizaines de milliers de migrants a par ailleurs observé qu'il était "toujours surprenant" d'entendre le chef de l'Etat "expliquer que les politiques migratoires ont échoué" alors qu'il est "en charge de ces questions" depuis plusieurs années dans le cadre de ses fonctions successives de ministre de l'Intérieur et de président de la République.

Les droits et prestations auxquels ont aujourd'hui accès les sans-papiers représentent "peu de chose", a-t-il noté. Et "laisser planer" l'idée "qu'il y aurait une charge pour la société des étrangers en situation irrégulière, c'est totalement faux".

Au ministère de l'Immigration, on précisait vendredi que les droits et prestations auxquels ont accès les étrangers en situation irrégulière sont "l'éducation des enfants, l'hébergement et l'Aide médicale d'Etat".

Tous "sont exclus de toutes les prestations familiales" et n'ont "aucun droit au travail" et aux prestations en cas de chômage, a souligné Jérôme Martinez. Les seuls droits afférents aux sans-papiers sont les "droits prévus par la Constitution" tels "le droit à la scolarisation des enfants de parents" en situation irrégulière ou des droits comme le "droit au mariage", a-t-il dit.

"En dehors de ça, la seule prestation sur laquelle il y a un engagement de l'Etat par rapport à des personnes en situation irrégulière, c'est l'Aide médicale d'Etat (AME), qui existe depuis 10 ans. Il s'agit du "strict minimum de la protection maladie", a-t-il expliqué, faisant état d'une volonté exprimée à plusieurs reprises de "réformer" cette aide et de la "restreindre".

Cependant, "je dirais qu'aucun gouvernement et sérieusement aucune structure de santé ne peut envisager de supprimer un minimum de protection maladie pour des gens en situation irrégulière parce que les conséquences en termes de santé publique seraient immenses", ajoute le secrétaire général de la Cimade.

Source : Le Figaro

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a indiqué jeudi que son ministère est en train de mettre en place un projet national pour le traitement des problèmes auxquels font face les Marocains résidant à l'étranger …Suite

Mosaïque de paysages naturels et architecturaux et riche de son histoire et de son patrimoine culturel et artistique, la ville d'Imintanout vibre jusqu'au 31 juillet courant au rythme de la 6ème édition de son festival annuel de l'émigré, un événement éclectique à même de servir d'occasion pour consolider le retour des MRE à leurs ressources et origines et pour établir des liens très étroits avec la mère-patrie.

Initié sous le signe "Les leaders d'Ahouach Imintanout", ce festival, outre sa vocation culturelle, artistique, sportive et humaine, se veut un rendez-vous annuel dédié à l'émigré, en premier lieu, pour lui permettre de rester en contact permanent avec "le bled", de rencontrer ses amis et proches, de s'associer aux différentes initiatives et de contribuer positivement aux efforts de développement entrepris aux local, régional voire même national.

En outre, l'importance sociale et humaine de cet événement n'est plus à démontrer puisqu'il a été conçu, dès le départ, de manière à faciliter l'établissement de nouveaux contacts et surtout à consolider les relations humaines, familiales et d'amitié avec les MRE, via un dialogue fructueux et une ouverture sur l'autre, à travers un échange d'expériences et de connaissances dans les différents domaines de la vie.

Il s'agit, en outre, de faire revivre l'art amazigh dans sa diversité et sa richesse et de permettre aux MRE, de lancer des passerelles de communication et de contact permanent et de favoriser l'échange interculturel entre générations, à travers un puisement dans les traditions, les usages et la culture des ancêtres.

Le festival d'Imintanout est un événement majeur et inédit qui, outre sa portée culturelle et artistique et son importance civilisationnelle, contribue pleinement à l'essor économique, social et touristique de la ville, compte tenu de l'ambiance et de l'animation qu'il crée, a affirmé M. Taha Hcine Bouroua du comité d'organisation de ce festival, dans des déclarations à la MAP.

Et de poursuivre que cet événement qui, d'année en année, a acquis ses titres de noblesse grâce notamment à la synergie et la conjugaison des efforts de l'ensemble des acteurs (autorités locales, élus, et société civile), s'insère dans le sillage de la dynamique économique que connait la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.

"C'est toute une économie locale qui en profite, partant des cafés, des restaurants, des transporteurs, des vendeurs, en arrivant aux artisans. Le festival contribue à la fructification des petits commerces mais aussi, à la mise en valeur de certains produits locaux, notamment des articles de l'artisanat et des autres produits du terroir", a expliqué M. Bouroua.

Il a fait part aussi de sa profonde joie de voir toute la ville d'Imintanout se transformer, le temps du festival, en un véritable lieu de détente et de fête notamment avec des boulevards et des places bien décorés et soigneusement aménagés pour accueillir, dans les meilleures conditions possibles, les différents spectacles et shows musicaux et artistiques programmés dans le cadre de cette édition.

M. Bouroua n'a pas manqué de souligner aussi que le festival d'Imintanout revêt une valeur culturelle et artistique indéniable, compte tenu du poids et de la place qu'occupent les différentes troupes musicales et folkloriques qui y participent, notamment "Ahouach Imintanoute", dont la notoriété nationale voire même internationale n'est plus à démontrer surtout après que cette troupe a servi d'ambassadeur du Royaume à l'étranger lors de manifestations musicales de renommée mondiale.

"C'est une occasion aussi pour le public et pour les chercheurs avertis de venir nombreux se ressourcer et puiser dans les gouffres de la culture et de la poésie amazighes, sachant que la région a contribué, pendant de longs siècles, à la préservation et à la valorisation d'un patrimoine riche ayant servi à son tour de composante essentielle de l'identité nationale et un symbole de la diversité du Maroc profond", a dit M. Bouroua.

M. Bouroua a, d'autre part, réitéré l'engagement des organisateurs à oeuvrer en vue de permettre à cette manifestation de se développer davantage, en s'ouvrant de plus en plus sur tous les styles musicaux, en encourageant les jeunes artistes, et en diversifiant davantage les programmes lors des prochaines éditions.

"Seule une programmation équilibrée et novatrice sera capable de garantir à ce festival sa pérennité et lui permettre de se faire une place de choix parmi les grands rendez-vous artistiques que connaît le Royaume durant la période estivale", a- t-il estimé, insistant sur la nécessité d'encourager ce genre d'événement et de lui assurer une meilleure promotion à l'échelle nationale.

Au sujet des différentes activités prévues dans le cadre de cette édition, M. Bouroua a fait observer que celles-ci ont été choisies de manière à célébrer l'émigré dans sa plus haute polyvalence, en tant qu'être humain, citoyen, artiste, penseur mais également en tant qu'acteur socio-économique capable d'apporter une valeur ajoutée à son pays.

Le festival d'Imintanout, outre ses aspects artistico-culturels, se veut une manifestation de taille destiné également à venir en aide aux populations locales qui sont dans le besoin.

Dans ce cadre, un intérêt particulier a été accordé à cette catégorie sociétale, à travers l'organisation d'une caravane médicale pluridisciplinaire, portant sur le dépistage et la lutte contre le diabète, la correction de la vue et une opération de circoncision des enfants issus de milieux défavorisés.

Ce sont quelque 250 personnes au total qui ont bénéficié de ces actions de solidarité, dont 108 personnes en matière de dépistage et de lutte contre le diabète, 108 enfants circoncis et une trentaine d'écoliers relevant de différents établissements scolaires d'Imintanout.

L'ensemble des ces actions, a été encadré par un staff médical composé de 11 médecins, dont des spécialistes et des généralistes, un opticien ainsi qu'une quinzaine d'infirmiers.

Des lunettes ainsi que divers médicaments ont été distribués aux différents patients à l'issue de cette caravane médicale.

Et afin de promouvoir la scolarisation et de favoriser l'excellence, des prix ont été remis à quelque 31 élèves et étudiants inscrits dans divers établissements scolaires d'Imintanout, les plus méritants.

Afin de briser la monotonie des journées estivale de cette petite cité et de permettre aux locaux et aux visiteurs de passer des moments de joie dans une ambiance festive, les organisateurs ont concocté une programmation riche et diversifiée notamment avec la participation d'une quinzaine de troupes folkloriques issues de différentes régions du Royaume.

Prennent part à cet événement plusieurs groupes de la Fantasia, ainsi que des formations musicales locales et nationales.

Le volet sportif n'a pas été exclu puisqu'au menu figurent un tournoi de football ainsi qu'une course nationale sur piste.

A rappeler que le festival d'Imintanout pour l'émigré est organisé par le Forum d'Imintanout pour l'Art et la Culture, en partenariat notamment avec le Conseil municipal de la ville.

Source : MAP

La population de l’Europe des 27 a dépassé les 500 millions. Si la croissance démographique de l’Union européenne reste positive, c’est essentiellement grâce à l’excédent migratoire

C’est officiel. L’Europe des 27 a dépassé le chiffre symbolique des 500 millions d’habitants. Au 1er janvier 2010, la population de l’Union européenne a atteint 501,1 millions de personnes, soit 1,4 million d’habitants de plus en un an, selon les chiffres publiés mardi 28 juillet par l’office statistique de l’Union européenne Eurostat. C’est une progression de 2,7‰ par rapport au 1er janvier 2009, date à laquelle les Européens étaient 499,7 millions.

Les pays qui contribuent le plus à cette évolution sont le Luxembourg, avec une augmentation de sa population de 17,2 ‰, la Suède (+ 9,1 ‰) la Slovénie (+ 7,2 ‰) et la Belgique (+ 7,1 ‰). En volume, c’est au Royaume-Uni (+ 412 000 habitants), en France (+ 347 000) et en Italie (+ 295 000) que l’augmentation est la plus forte.

La hausse globale s’explique principalement par un solde migratoire positif dans l’Union européenne : le nombre de personnes qui y entrent est supérieur au nombre de personnes qui en sortent. Ce facteur contribue à plus de 60 % de la progression de la population tandis que l’accroissement naturel, qui correspond à la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès, légèrement positif en Europe, y contribue à environ 40 %.

L'Irlande, championne de l'accroissement naturel

Les champions de l’accroissement naturel sont l’Irlande (10,2‰), loin devant Chypre (5,5‰) et la France (4,3‰). À l’inverse, le solde naturel est négatif dans 10 des 27 pays européens concernés par l’étude. « L’excédent naturel en Europe s’est progressivement réduit depuis cinquante ans, pour arriver à un niveau très modeste », analyse Gilles Pison, directeur de recherche à l’Institut national des études démographiques (Ined).

Avec en moyenne 1,6 enfant par femme, les pays européens enregistrent un taux de fécondité particulièrement faible. Cette situation s’explique par des facteurs culturels, mais aussi sociétaux. Une étude publiée en juin dernier par la Caisse d’allocations familiales, qui s’intéresse à l’influence des politiques d’aide aux familles sur la fécondité des pays développés, estime qu’aider les femmes à concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle incite davantage à avoir des enfants que les aides financières « sèches ». L’« ancrage historique » et la « grande stabilité » de la politique familiale française expliquent ainsi, selon l’étude, que le pays est l’un des plus féconds du Vieux Continent.

À l’échelle de l’Europe, « le nombre annuel de décès va dépasser celui des naissances dans les dix ans qui viennent. La population ne pourra se maintenir que si le solde migratoire est suffisant », avertit Gilles Pison.

Un pic démographique prévu en 2050

Cette situation ne lui est pas spécifique. Selon le scénario démographique de l’Organisation des Nations unies (ONU), alors qu’un « pic » démographique mondial sera atteint vers 2050 avec 9,15 milliards d’habitants, la baisse de la population dans les pays développés atteindra un bon quart de la population actuelle. « L’excédent des décès sur les naissances va se creuser d’ici à 2050 », confirme Gilles Pison. D’où le rôle majeur de l’immigration dans le maintien des populations des pays développés.

Les États-Unis ou le Canada, également touchés par le vieillissement, voient leur population continuer à augmenter grâce à un flux d’immigration important. « Leur exemple devrait inciter l’Union européenne à afficher plus clairement ses souhaits en matière d’immigration et comme eux à les assumer », conclut le chercheur.

Source : La Croix

Un partenariat vient d’être scellé entre la Société générale Maroc et la compagnie maritime FRS, en vertu duquel ils offriront à leur clientèle MRE des traversées entre Tanger et Algesiras à des tarifs très avantageux.

La Société générale qui cherche à renforcer sa position sur le marché des MRE, vise à travers ce partenariat à développer un créneau de voyages de familles MRE.

La Société Générale Marocaine étoffe régulièrement son offre au profit des MRE. Dernier en date, un partenariat scellé avec Total Maroc en vertu duquel les deux groupes devraient lancer des offres en faveur des MRE dans les agences de la banque et les stations-service du pétrolier.

Source : Bladi

Entre la culture du Maroc et celle des pays de résidence, les jeunes issus de l'immigration ne savent pas à quel saint se vouer. Le forum vise à démêler l'écheveau de ce conflit identitaire.

A l'enceinte de la prestigieuse université Al Akhawayn à Ifrane, et dans une ambiance des plus conviviales, ils étaient environ 450 jeunes immigrés marocains de 32 pays du monde à se retrouver au premier forum des jeunes marocains du monde, les 27 et 28 juillet. Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initié conjointement par le ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'Etranger et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, ce forum constitue une première de par le nombre important des participants et leur éclectisme, mais aussi de par l'intensité des débats et la qualité des interventions programmées.

Deux jours durant, les jeunes MRE de tout bord ont pris la parole pour faire part de leurs préoccupations, de leurs difficultés et de leurs attentes vis-à-vis de leur patrie et de leurs compatriotes. Dans une conjoncture internationale qui n'est pas des meilleures, celles-ci sont vraiment de taille, comme le reconnaît Mohammed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'Etranger. « En ces temps de crises, économiques, sociales, voire identitaires, vous œuvrez, les uns et les autres, dans des contextes qui ne sont pas toujours favorables à la jeunesse », fait-il remarquer en s'adressant aux participants. Effectivement, le chemin de l'insertion et du succès des MRE dans leurs pays de résidence est semé d'embûches. C'est de la crise identitaire dont il s'agit en premier lieu. Entre la culture du pays d'origine qui incarne l'authenticité et l'attachement aux racines et celle du pays de résidence qui constitue la clef d'accès à la reconnaissance sociale, les MRE ne savent à quel saint se vouer.

Ce dilemme est encore plus pénible à vivre par les jeunes issus de l'immigration qu'on appelle communément la « nouvelle génération ». Nés dans des pays étrangers où ils font leurs études et leurs carrières, ils ne disposent pas souvent de repères leur permettant de se situer par rapport à leur pays d'origine. Dans bien de cas, ces jeunes sont très peu informés des mutations tout azimut qui s'opèrent au Maroc, ce qui ne fait qu'accentuer leur sentiment de déracinement et de non appartenance. Revers de la médaille, cette double identité, bien assumée et bien vécue, peut représenter une source de richesse voire une plus value pour les MRE, comme le souligne Fatine Layt, présidente de la société Oddo Corporate Finance en France. « On est en présence de jeunes qui s'adaptent et s'identifient de plus en plus à leurs pays de résidence, en parlent la langue, se naturalisent, mais qui parlent en même temps l'arabe et visitent fréquemment le Maroc. Si vous la vivez bien, cette pluralité sera, en réalité, une richesse pour vous », soutient-elle. Même son de cloche chez Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui considère que les MRE « constituent une richesse pour le Maroc, non pas seulement par leurs transferts d'argent, mais aussi et surtout par le capital de diversité, de mixité et de pluralisme qu'ils représentent ».

Mais cette mixité culturelle, voire cette double identité est lourde en conséquences. Elle met les pouvoirs publics notamment devant le défi d'adapter leurs politiques et leurs stratégies en matière d'émigration aux besoins et aux attentes des nouvelles générations des MRE. Mohammed Ameur fait savoir qu'à cet égard, une nouvelle phase est amorcée par son département. «Nos politiques actuelles en matière d'accompagnement de l'émigration ne ressemblent en rien à celles d'hier. Notre priorité, actuellement, concerne la question de l'identité marocaine dans ses dimensions linguistique, cultuelle et culturelle chez les Marocains du monde, notamment leurs nouvelles générations », annonce-t-il. Quoi de mieux donc qu'un forum réunissant une pléiade de jeunes marocains du monde pour réfléchir au pluriel sur ces problématiques, dégager des pistes de réflexion et tracer une feuille de route pour un avenir meilleur de nos ressortissants à l'étranger.

De part et d'autre, l'on ne relevait qu'un seul espoir : celui de voir le forum s'inscrire dans la durée et devenir un rendez-vous annuel incontournable de la jeune diaspora marocaine.

Deux jours durant, les préoccupations, les besoins et les attentes des jeunes Marocains du monde étaient au centre des débats. Ceux-ci se sont organisés autour de trois ateliers thématiques : « s'engager », un atelier à l'honneur des jeunes MRE militants associatifs ou politiques, «créer » un autre atelier dédié aux MRE talentueux dans les domaines de la création artistique et, finalement, un troisième atelier ayant pour devise « entreprendre » et destiné aux jeunes entrepreneurs issus de l'immigration. Dans chaque espace thématique, il était question d'élucider les contraintes qui pèsent sur l'action des jeunes dans chacun des domaines susmentionnés, de déterminer leurs besoins et de recueillir leurs propositions pour qu'on puisse améliorer leurs conditions d'exercice. L'échange fut intense et les jeunes participants ont eu, peut être pour la première fois, voix au chapitre pour présenter leurs réalisations en terre d'immigration et discuter des moyens de les capitaliser et d'en élargir le champ.

Source : Le Matin

Une juge fédérale a suspendu une partie de ce texte controversé, la veille de son entrée en vigueur. Cette affaire cristallise les tensions qui existent entre les Etat fédérés comme l'Arizona et le pouvoir fédéral de Wahsington.

C'est un nouveau rebondissement dans le feuilleton commencé fin avril avec l'adoption par l'Arizona d'une loi anti immigration clandestine. Susceptible, selon ses détracteurs, de banaliser le délit de faciès, ce texte avait conduit sept plaignants, au premier rang desquels l'administration Obama, à saisir la justice. C'est dans ce cadre que la juge fédérale Susan Bolton a décidé mercredi de suspendre temporairement les points les plus controversés de la législation, à la veille du jour où elle devait entrer en vigueur.

La magistrate, qui rendra plus tard un jugement définitif, a estimé dans un avis préliminaire que l'Etat fédéral avait « de bonnes chances de l'emporter sur le fond». Elle a notamment estimé que telle qu'elle était rédigée, la loi comportait «un risque important que les policiers se mettent à arrêter des immigrés en situation régulière».

Le risque de délit de faciès dénoncé

Une des dispositions bloquées prévoyait qu'un policier dispose d'un pouvoir discrétionnaire pour vérifier la légalité de la présence aux Etats-Unis d'une personne lorsque celle-ci est arrêtée pour une infraction, une disposition assimilée par ses détracteurs au délit de faciès. Cette mesure, a noté la juge Bolton, risque en outre d'entraîner un afflux ingérable de demandes de vérifications auprès des autorités fédérales.

Les autres sections bloquées de la loi créaient de nouveaux délits pour n'avoir pas fait de demande de régularisation, n'avoir pas de papiers en règle, ou encore chercher ou exercer un emploi lorsqu'on est en situation illégale. Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et environ 460.000, selon des estimations, sont en situation irrégulière.

La gouverneure républicaine de l'Arizona, Jan Brewer, qui a signé cette loi le 23 avril, a annoncé dans un communiqué qu'elle allait faire appel pour réclamer l'annulation du blocage. «Ce combat est loin d'être terminé. En fait, nous n'en sommes qu'au début d'une longue bataille judiciaire à l'issue de laquelle le droit de l'Arizona à protéger ses citoyen l'emportera», a-t-elle affirmé.

Le pouvoir fédéral reprend la main

Au-delà de la polémique portant sur la tolérance de l'immigration clandestine, c'est aussi la lutte de pouvoir entre pouvoir central et Etats qui ressurgit. La décision du ministre de la Justice Eric Holder d'engager le gouvernement fédéral contre Phoenix a en effet irrité de nombreux gouverneurs, et neuf Etats ont publiquement soutenu l'Arizona lors du procès.

La plainte du ministère de la Justice fait néanmoins valoir que la politique d'immigration est une prérogative de l'État fédéral et qu'un «État ne peut pas établir de son propre fait une politique» dans ce domaine. L'administration Obama craint que l'exemple de l'Arizona ne conduise à un patchwork de politiques locales d'immigration, ce qui compliquerait inutilement les relations avec les pays frontaliers comme le Mexique.

Même si le jugement de la juge Bolton n'est pas définitif, sa volonté d'intervenir avant l'entrée en vigueur du texte est significative. Cette décision devrait mettre un frein à la tendance actuelle des Etats, qui durcissent les peines des immigrés sans papiers et imposent de nouvelles mesures à la police locale pour contrôler la clandestinité. Plusieurs États ou comtés ont déjà adopté des législations restrictives similaires, comme le comté de Montgomery, dans le Maryland.

Source : Le Figaro

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