Le Centre Hispano-marocain de Lavapiès (quartier de Madrid) accueille jusqu’au 26 février, une exposition de peinture, à laquelle des peintres d’horizons divers seront conviés, pour y présenter leurs dernières œuvres. L’objectif de la manifestation : présenter l’art comme espace privilégié du dialogue interculturel.
Le Maroc sera représenté par Yassir Jalal, et Mohamed Mojahid, rapporte la revue « Sí, Se Puede » (SSP), spécialisée dans les questions d’immigration. La manifestation a pour but de célébrer la diversité et la richesse d’artistes venus de tous les horizons, en les amenant à faire côtoyer leurs œuvres. L’art y est ainsi présenté comme un espace de rencontre et de dialogue interculturel, où la diversité est synonyme de richesse.
Très enthousiaste, Yassir Jalal a déclaré à SSP « ce type d’activités nous permet aussi de garder le contact avec les artistes d’autres pays, (…) ce qui est essentiel pour le dialogue interculturel, et la découverte mutuelle des personnes et des différentes formes d’art.»
L’une des peintures du Marocain durant cette exposition, sera un fruit, qui dénonce l’exploitation pléthorique par l’Homme des ressources naturelles. Il précise à SSP sa vision du monde, qui est pour lui une « orange que l’on presse jusqu’à la dernière goutte ». Vision sombre, mais réaliste d’un monde qui meurt à petit feu.
Mohamed Mojahid, l’autre marocain de cette exposition, présentera deux peintures intitulées « Méditation », et « L’Espérance lumineuse », qui représentent respectivement l’incertitude d’une femme qui attend son homme, et l’anxiété face aux problèmes.
Les autres artistes présents à cette exposition seront les équatoriens Vicente Juárez et Óscar Flores, la peintre espagnole Sofía Fernández, l’ukrainien Vasyl Tretyakov et la polonaise Regina Niedzwiecka.
Pour Lorena Ramos, coordinatrice de l’évènement, cette manifestation « reflète la diversité culturelle de la société actuelle, et la richesse qui découle de l’immigration. Parlant justement de diversité, ou plutôt de richesse c’est ce qui ressort des différentes nationalités représentées à la manifestation, ainsi que des thématiques abordées par les artistes, ou encore les techniques qu’ils utilisent.
L’exposition se tiendra au Centre Hispano-Marocain, situé à Lavapiès (28, C/Argumosa, Madrid) jusqu’au 26 février. L’entrée est gratuite.
Source : Yabiladi
De père marocain et de mère italienne, elle a choisi le monde de la chanson et elle est en train d'y percer de manière fulgurante. En Italie, où elle est née il y a 26 ans, elle est connue et, désormais, reconnue. Pour preuve, elle figure parmi les finalistes du mythique festival de "Sanremo" dont le lever de rideau est prévu pour mardi.
Elle, c'est Malika Ayane qui, à la satisfaction de ses nombreux fans à travers la Péninsule, figurera en bonne place parmi 16 finalistes de "la catégorie artistes" de la 60ème édition de cette grand-messe de la chanson italienne.
Après avoir participé il ya un an à ce festival dans "la catégorie jeunes talents", Ayane y revient cette fois-ci en chanteuse confirmée, forte du succès remporté par son tube "Come Foglie" qui fait un tabac auprès des jeunes et moins jeunes.
La qualité de ses chansons, paroles, musique et interprétation, l'a propulsée à la tête des hits parade: N°1 des charts radios, de l'airplay TV et du top ITUNES...
Le parcours artistique de Malika est tout à son honneur. La jeune chanteuse maroco-italienne faisait partie, entre autres, du Treble Voice Choir du théâtre de la célèbre Scala de Milan avant de rencontrer son mentor Caterina Caselli, le producteur du grand Andrea Bocelli.
Plusieurs spécialistes de la chanson italienne sont convaincus : Malika est bien partie pour être l'une des favorites de la présente édition de "Sanremo". Son arme "fatale" pour conquérir le jury et, par delà, les millions de (télé)spectateurs de ce festival hyper-médiatisé, une nouvelle chanson "Ricomincio da qui" (je recommence d'ici).
Les pieds sur terre, elle se plait cependant à répéter que" L'important pour moi est de chanter et d'être en harmonie avec moi-même, la compétition viendra en seconde position".
Ses fans y croient cependant. Pour eux, Malika est une étoile, elle est bien née et elle illuminera de mille feux le ciel de "Sanremo".
Source : MAP
Comprendre l'histoire de l'immigration peut contribuer à transcender et à contrecarrer les préjugés ou fausses représentations, a indiqué le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.
Les études et recherches sur l'histoire de l'immigration en France, à titre d'exemple, peuvent aider la société française à relativiser et à mieux appréhender les problèmes qui se posent aujourd'hui, a souligné M. El Yazami, qui intervenait dimanche soir à Casablanca lors d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration: initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche".
M. El Yazami, qui a rejeté l'idée selon laquelle l'immigration serait un phénomène récent, a relevé que ce phénomène date de plusieurs siècles, citant l'existence d'une cinquantaine d'anciens récits de voyageurs marocains qui ont sillonné le monde au fil des siècles, dont le premier livre de géographie universelle d'El Idrissi (XIIe siècle).
Le président du CCME a également fait remarquer que l'immigration est souvent liée à l'image d'une main-d'œuvre à la recherche du travail et d'une vie meilleure, alors que de nombreux flux migratoires s'expliquent par la recherche du savoir et de la connaissance, notamment pour les étudiants et les artistes.
Intervenant lors du débat, l'universitaire Nadia Bouras, native d'Amsterdam, a appelé à la sauvegarde de la mémoire des immigrés en Europe, notamment aux Pays-Bas.
Nadia Bouras, titulaire d'un doctorat en histoire et spécialiste dans les questions du Genre, de l'immigration marocaine et du transnationalisme aux Pays-Bas, a déploré le peu d'intérêt accordé à la recherche en histoire de l'immigration et à l'approche Genre.
La table-ronde s'est déroulée en présence notamment du ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Source : MAP
Invoquer l'histoire de l'immigration dans un pays comme la France revient à invoquer son histoire tout court puisque l'Hexagone s'est, tout au long des 19ème et 20ème siècles, construit et a évolué sur le plan économique, culturel et politique à partir de l'apport de millions d'hommes et de femmes qui sont venus de l'étranger et qui, pour la majorité, s'y sont installés, a indiqué Jacques Toubon, ancien ministre français et président du Conseil d'orientation de la cité nationale de l'histoire de l'immigration.
-Propos recueillis par Fadwa El Ghazi-
"Ces hommes et ces femmes sont devenus français, et ont, en réalité, fabriqué ce que sont les Français d'aujourd'hui", a confié M. Toubon à la MAP à l'issue d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration : initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche" tenue, dimanche soir à Casablanca, dans le cadre du 16ème Salon de l'Edition et du Livre (12-21 fév).
"Raconter cette histoire est un élément extrêmement important pour connaître ce que nous sommes, nous, les Français et pour modifier, aujourd'hui, le regard sur l'immigration", a ajouté cet ancien ministre de la Culture et de la Francophonie (1993 à 1995).
"L'histoire démontre que l'immigration n'est pas un phénomène qui se confronte avec la France" mais qui la construit, a expliqué M.Toubon qui a souligné la nécessité de voir l'immigration d'aujourd'hui non pas comme une opposition à la société française mais au contraire comme ce qu'elle a toujours été "un phénomène d'alimentation des changements et des progrès à l'intérieur de notre société".
Raconter l'histoire de l'immigration contribue à modifier le regard que la France peut avoir sur elle-même, a noté l'ancien responsable français pour qui l'immigration est un phénomène constitutif de demain.
Il a fait remarquer à cet égard que le Maroc qui a été un pays d'émigration, est en train de devenir un pays d'immigration, tout comme l'Espagne ou l'Italie, qui étaient, jusqu'aux années 60, des pays émetteurs d'immigrés et qui sont devenus aujourd'hui des pays d'immigration.
L'idée que le monde est cloisonné entre des pays qui présentent des caractéristiques arrêtées est révolue, a-t-il constaté, prévoyant que dans les 50 ans à venir, le phénomène des migrations internationales sera l'un des phénomènes majeurs avec ses aspects négatifs et positifs.
La cité nationale de l'histoire de l'immigration, dont le conseil d'orientation est présidé par M. Toubon, a pour mission de modifier le regard porté sur l'immigration au travers d'une démarche à la fois culturelle, éducative et civique.
Inaugurée en 2007, cette nouvelle institution culturelle rassemble, sauvegarde et met en valeur les éléments relatifs à l'histoire de l'immigration en France tout en les rendant accessibles au public.
Cette cité comprend un musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration et une médiathèque, et abrite des expositions permanentes et temporaires.
Conseiller d'Etat honoraire, Jacques Toubon a été Garde des sceaux entre 1995 et 1997. Ancien député européen, il a également été maire du 13ème arrondissement de Paris de 1983 à 2001 et préside depuis 2002, les fonds Eurimages du Conseil de l'Europe.
Source : MAP
L'avant-projet de loi préparé par le ministre de l'Immigration prévoit une aggravation des sanctions à l'égard des entreprises, sous-traitants et donneurs d'ordre employant des travailleurs sans papiers.
L'avant-projet de loi d'Eric Besson sur la lutte contre l'immigration clandestine et le travail illégal ne sera présenté que courant mars en Conseil des ministres, mais une première version du texte circule déjà. Et la lutte contre l'emploi d'étrangers sans titre de séjour y figure en bonne place. Il prévoit notamment une aggravation des sanctions pour les entreprises qui emploient des personnels sans papiers. Avec comme objectif affiché de dissuader ces sociétés de recourir à la main-d’œuvre « illégale ».
Le mouvement de grève des sans-papiers, qui a débuté à l'automne 2009, avec le soutien de la CGT, a mis au jour un problème déjà ancien mais que les pouvoirs publics ne sont jamais parvenus à endiguer. Dans certains secteurs où les délocalisations sont, par définition, impossibles, notamment le bâtiment, la restauration ou encore les sociétés de sécurité et de surveillance, le recours aux travailleurs sans papiers est devenu pour certains employeurs un moyen insidieux de faire baisser les coûts.
Pour mettre fin à ces pratiques, l'avant-projet de loi prévoit de frapper aux portefeuilles les entreprises contrevenantes.
Frais d'expulsion à charge
Tout étranger travaillant illégalement pour une entreprise aura droit à une indemnité forfaitaire pour rupture de son contrat de travail, équivalant à trois mois de salaire (et non plus un mois), ainsi qu'à un rappel de salaire sur trois mois, au titre de sa période d'emploi illicite. L'employeur devra également prendre à sa charge les frais d'expulsion du travailleur sans papiers, qu'il soit reconduit volontairement ou non. Une disposition déjà prévue par décret.
Concernant les donneurs d'ordre, le texte ne va pas jusqu'à les rendre pénalement responsables de l'emploi de sans-papiers par leurs sous-traitants, comme le demandent certains syndicats. Mais ils devront eux aussi participer au paiement des indemnités évoquées plus haut s'ils ont « recouru sciemment aux services d'un sous-traitant employant un étranger sans titre ». Enfin, ils auront l'obligation de faire agréer leurs sous-traitants, sous peine d'une amende de 7.500 euros.
Le texte prévoit également, pour les employeurs reconnus coupables de recourir à une main-d’œuvre sans papiers, « la fermeture de l'établissement, à titre provisoire et pour une durée ne pouvant pas excéder six mois », sur décision du préfet. Ce dernier peut aussi décider « l'exclusion des marchés publics pour une durée ne pouvant excéder six mois ». La mesure d'exclusion étant « levée de plein droit en cas de classement sans suite de l'affaire, d'ordonnance de non-lieu ou lors d'une décision de relaxe ».
Source : Les Echos
Les affrontements entre communautés sud-américaine et nord-africaine qui ont eu lieu dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 février à Milan ont relancé la polémique permanente, en Italie, sur l'immigration. A la suite d'une dispute survenue dans un autobus, un Egyptien de 19 ans, Ahmed Abdel Aziz El Sayed Abdou, a été mortellement atteint d'un coup de couteau au thorax porté par un ressortissant péruvien.
Ce meurtre, survenu dans un quartier du nord-est de Milan habité par de nombreux immigrés, a été le déclencheur de plusieurs heures d'émeute. Dix-sept voitures ont été renversées et cinq magasins appartenant à des Sud-Américains ont été saccagés par une centaine de Nord-Africains. Des témoins, cités par la presse italienne, racontent avoir entendu des cris comme : "Italiens, nous allons vous massacrer", alors que, de leurs fenêtres, des habitants du quartier hurlaient : "Retournez chez vous." Quatre Egyptiens étaient en garde à vue dimanche.
Les violences racistes ont des précédents : le 20 septembre 2008, six Africains étaient assassinés par la Mafia à Castelvolturno, dans la banlieue de Naples, et des centaines d'immigrés manifestaient pour dénoncer "le racisme des Italiens". Les 7 et 8 janvier 2010 à Rosarno, en Calabre, des émeutes opposant des travailleurs journaliers africains aux habitants italiens ont conduit un millier d'immigrés à s'enfuir. Roberto Maroni, le ministre de l'intérieur, membre de la Ligue du Nord, et Silvio Berlusconi, le président du Conseil, ont attribué la responsabilité de ces affrontements à "l'immigration clandestine". La Ligue, très implantée dans l'Italie septentrionale et forte de quatre ministres au sein du gouvernement, veut profiter des émeutes de Milan pour justifier un tour de vis supplémentaire à l'encontre de l'immigration clandestine, quand bien même la victime de samedi était en situation régulière.
"Les contrôles ne suffisent plus, a commenté Matteo Salvini, député européen et conseiller municipal de Milan. Il faut blinder le quartier, contrôler et expulser maison par maison, étage par étage." M. Savelli s'était fait remarquer en 2009 en réclamant des wagons séparés pour les Italiens et les immigrés dans le métro milanais.
A la veille des élections régionales des 28 et 29 mars, la Ligue, qui vise la présidence de région en Vénétie et dans le Piémont, attise les peurs en comparant les violences de la capitale lombarde à celles des banlieues française en 2005. Pour le ministre de la simplification des lois, Roberto Calderoli, elles "sont une réponse à ceux qui s'obstinent à penser que l'intégration puisse advenir par la loi".
La gauche - et une minorité de droite regroupée autour du président de l'Assemblée nationale, Gianfranco Fini - milite en faveur d'une politique plus accueillante et d'un processus d'intégration fondé notamment sur l'octroi de la nationalité dans un délai de cinq ans, contre dix actuellement.
Le gouvernement s'y oppose et place des obstacles supplémentaires tels que la prochaine mise en place d'un permis de séjour à points, alors qu'il faut déjà plusieurs mois aux étrangers pour renouveler le leur. "Continuer à cultiver la question de l'immigration à des fins électorales et sans chercher à régler le problème n'est plus acceptable", a déclaré le secrétaire national du Parti démocrate (centre gauche), Pierluigi Bersani.
Face aux flambées de violence régulières à l'encontre des immigrés, deux rapporteurs spéciaux de l'ONU pour les droits des migrants et contre le racisme, Jorge Bustamante et Githu Muigai, ont invité en janvier les autorités italiennes à "prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre les croissantes attitudes xénophobes". Le ministre de la politique européenne, Andrea Ronchi, a répondu : "En Italie, il n'y a pas de racisme. C'est une accusation de personnes qui ne connaissent pas l'Italie. "
Source : Le Monde
Un impressionnant attroupement devant les portes de la Foire de Casa a mis à rude épreuve la patience des agents de sécurité, samedi après-midi. Il fallait jouer des coudes pour se frayer un chemin vers l’intérieur de la Foire. « Bienvenue dans l’univers de la littérature », semblent vous dire des posters géants de ceux qui ont fait la gloire de la littérature contemporaine, marocains et internationaux. Il y en a qui nous ont quittés comme l’auteur du « Pain nu » Mohamed Choukri. Une manière de leur dire qu’on ne les a pas oubliés. Et il y en a qui sont encore en vie comme le Prix Goncourt Taher Ben Jelloun. Ce dernier était là ce soir, avec sur les bras son nouveau roman « Au pays » paru aux éditions Gallimard. Il est l’un de ces « Marocains du Monde », invité d’honneur de cette 16ème édition du Salon. Un véritable marché du livre et surtout un grand forum à idées. Ce soir, il y en avait à revendre. Trois grandes salles étaient aménagées pour la circonstance, sans compter les autres pavillons où l’on pouvait également apprécier des débats de haute volée. Ici, une rencontre autour de l’écriture féminine animée par Jemia le Clézio, la conjointe marocaine du Prix Nobel de la littérature Jean-Marie le Clézio. Là, un débat passionné et passionnant sur la « justice transitionnelle ». Ailleurs, une présentation du numéro hors-série du magazine « Bledmag » : « Maroc, terre d’inspiration ». Et ce n’est pas tout … Un imposant débat réunissait la fine fleur de l’intelligentsia marocaine et étrangère, autour du thème « Le dialogue des civilisations ». Débat d’actualité qui trouve sa légitimité dans les appréhensions d’un choc culturel entre le monde occidental et musulman, après les tragiques événements du 11 Septembre. On pourrait allonger ici la liste des débats, mais abrégeons. « Libé » vous propose un dossier « Spécial SIEL en page 15 ». Une manière de restituer, en mots et en images, l’ambiance d’un Salon pas comme les autres.
Source : Libération
En ce samedi 13 février, l'heure était au «rush» au SIEL de Casablanca. Il est quinze heures et la file d'attente pour pénétrer dans l'enceinte de la foire s'allonge de minute en minute.
Familles, bande d'amis, couples, jeunes ou moins jeunes flânent dans les allées en quête de nouveautés ou de bonnes occasions. Il y a également les « marathoniens » de la foire, qui enchaînent les rencontres et les signatures d'auteur. « Je voudrais assister à l'entretien de Beigbeder qui devait commencer à 17 heures, mais il est déjà 17 heures 20 et il n'est pas là. A 18 heures, je souhaiterais aussi assister à la conférence de Ben Jelloun et Azoulay sur l'Union pour la Méditerranée », explique une jeune fille en s'inquiétant des problèmes de « timing ». Un bon sens de l'organisation et de l'emploi du temps semble être requis pour participer au plus grand nombre de rencontres possibles et certains semblent un peu perdus au milieu des montagnes de programmes qui leur ont été distribués. Difficile, en effet, de comprendre qui signe où, et où a lieu quoi, jusqu'à ce que les organisateurs se décident à installer des panneaux d'indication au milieu des allées. Par ailleurs, certains coins sont plus remplis que d'autres à l'instar du stand d'une librairie qui propose des livres de cuisine à 10 ou 20 dirhams, les ouvrages de Ben Jelloun et de Chraïbi à 30 dirhams et des livres pour adolescents à 10 dirhams. En flânant du côté du pavillon français, l'on peut aisément parler à Tahar Ben Jelloun et Pierre Assouline qui visitent les stands en attendant l'heure de la signature de leurs ouvrages.
Certains visiteurs se plaignent du manque de nouveauté parmi les livres proposés à l'instar d'Amine, jeune juriste qui explique :
« Je viens chaque année au Salon pour chercher des ouvrages de droit. Malheureusement j'ai l'impression de revoir chaque année les mêmes titres. »
Autre son de cloche au stand phare de cette édition, celui des « Marocains du monde » mis à l'honneur cette année. Interrogé par Libé, Youssef Haji, chargé de mission au CCME français (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger), explique: « Nous sommes vraiment étonnés par le nombre de personnes qui viennent au SIEL. Nous avons eu 150 invités venant des quatre coins du monde et qui représentent la création des Marocains de différents horizons. Nous sommes également étonnés par le nombre de jeunes chercheurs marocains qui, avec le peu de moyens qu'ils ont, font tout pour acheter des livres de référence. C'est pourquoi nous avons mis à leur disposition un site avec 900 titres sur la recherche autour de l'immigration, de la diaspora marocaine dans le monde notamment». Youssef Haji explique également que « les invités sont agréablement surpris de la qualité de l'écoute dans les débats dont un ce matin sur l'Ecriture au féminin, qui a rencontré beaucoup de succès».
En effet, il semble bel et bien que les conférences et les entretiens avec les auteurs connaissent un vif succès. Lors du passage de Dominique de Villepin, pour une conférence autour de la culture, la salle était comble. Idem pour le débat autour de l'Union pour la Méditerranée où les intervenants n'hésitent pas à intervenir sans langue de bois.
En ce deuxième jour d'ouverture, tous semblaient néanmoins contents de participer à un Salon qui redonne à la lecture et au livre une place de choix dans le Royaume.
Source : Libération
L'exposition itinérante "Joussour-Puentes : paysage et architecture au Maroc et en Espagne" sera inaugurée en avril prochain à Madrid, apprend-on auprès des organisateurs.
Première exposition itinérante du genre en matière de paysage et d'architecture, "Joussour-Puentes" qui est le fruit d'un partenariat culturel entre le Maroc et l'Espagne, fait partie de la programmation culturelle de la présidence Espagnole de l'Union Européenne.
Initiée par l'Association Culturelle de la Méditerranée Occidentale (MED-OCC), l'exposition est parrainée notamment par le ministère espagnol des Affaires étrangères par le biais de l'Agence de coopération internationale pour le développement (ACDI) et le ministère espagnol de l'Habitat. Elle bénéficie de l'appui de l'ambassade du Maroc en Espagne, de l'ambassade d'Espagne à Rabat, de l'école supérieure d'Architecture de Madrid, de l'Université Polytechnique de Madrid et de l'Ecole Nationale d'Architecture de Rabat.
L'exposition, qui se veut "une passerelle pour la connaissance, le rapprochement et l'entente entre Espagnols et Marocains", rassemble une large collection d'images prises au Maroc et en Espagne, dans le but d'aider à mieux connaître ces deux pays à travers leurs paysages.
Elle sera montée, dans un premier temps à Madrid, où elle ouvrira ses portes du 29 avril au 6 juin prochains à la salle de la Arqueria (Nuevos Ministerios), puis à l'Université de Malaga, tout au long du mois de Juillet, avant d'être transposée, en automne prochain au Maroc, pour être montée à la Bibliothèque Nationale de Rabat.
L'Exposition propose aux visiteurs un parcours du paysage architectural marocain et espagnol où ils pourront y découvrir un patrimoine commun, caractérisé par l'héritage andalou et le legs urbanistique colonial, l'identité paysagiste et urbanistique de chacun des deux pays ainsi que les influences de leur histoire commune sur l'architecture.
Elle rassemble une large collection d'images prises au Maroc et en Espagne, dans le but de mieux connaître les deux pays, à travers leurs paysages naturels et architecturaux.
Pour ce faire, six principaux thèmes ont été retenus pour cet ambitieux projet culturel sous forme de juxtaposition de photos prises au Maroc et en Espagne. Il s'agit de "Paysages de communication", "paysages urbains à grande échelle", "paysages côtiers", "paysages de l'Intérieur", "paysages citadins" et "paysages de quartier".
Cette exposition est une Âœuvre de la MED-OCC, qui n'en est pas à sa première expérience du genre. En effet, depuis sa création, l'association a cherché constamment à promouvoir les données culturelles qui existent entre les deux rives du détroit de Gibraltar.
En 2001, MED-OCC avait organisé une première exposition itinérante, "Rencontre-Tawassul", saluée par beaucoup comme étant la première manifestation bilatérale importante dans le monde des arts plastiques contemporains entre l'Espagne et le Maroc.
Une autre exposition étalée entre 2003 et 2006, "Affinités", a permis au public de découvrir des créateurs contemporains espagnols et marocains.
Source : MAP
Les écrivains marocains établis à l'étranger, comme Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, seront à l'honneur de la 16ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), du 12 au 21 février à Casablanca, selon les organisateurs.
Une quarantaine de pays, dont le Maroc, représentant 500 éditeurs et 720 exposants sont attendus.
Placé sous la devise "La lecture: une clef pour la société du savoir", le SIEL annonce la participation de plus de 150 invités marocains et étrangers -écrivains, critiques d'art, poètes, acteurs, peintres et chercheurs- venant de 17 pays dont la France, les Etats-Unis, la Syrie et l'Algérie.
Ces personnalités vont "faire découvrir à travers leurs expériences la richesse du patrimoine culturel marocain à l'étranger", indiquent les organisateurs.
"Cette édition mettra pour la première fois à l'honneur les Marocains du monde en célébrant la richesse et la diversité de leur production en sciences humaines, philosophie, littérature et dans toutes les formes d'expression artistique", disent-ils.
L'édition 2010 du Salon du livre "constituera un saut qualitatif dans l'histoire de cette manifestation culturelle", s'est félicité le ministre marocain de la Culture Bensalem Himmich lors d'une conférence de presse.
La célébration des "Marocains du monde" a été dictée par "le changement de fond qu'a connu cette communauté sur le plan social, intellectuel et professionnel lors des dernières décennies", a estimé le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger Mohamed Ameur.
"Ces changements, a-t-il dit, ont permis de faire émerger une élite qui joue des rôles essentiels dans tous les domaines de la vie publique des pays d'accueil".
Un stand sera réservé aux écrivains marocains de l'étranger, avec des "publications inédites" au milieu d'une "grande librairie de l'immigration" dotée de plus de 1.200 titres, selon les organisateurs.
Lors du SIEL, un hommage particulier sera rendu aux écrivains françaçs Jean Genet, enterré au Maroc, et marocains Driss Chraïbi, Mohamed Khair-Eddine, Mohamed Leftah, Mohamed Bahi ainsi qu'Edmond Amran El Maleh.
Quelque 110 rencontres culturelles, six soirées musicales et théâtrales ainsi que des activités pour enfants (ateliers, contes, théâtre) auront également lieu pendant le salon.
Parmi les invités français, figurent l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui inaugurera par son intervention vendredi le programme des conférences, et la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville Fadela Amara.
Dominique de Villepin, tout juste relaxé dans l'affaire Clearstream, "est sur notre agenda depuis longtemps et sa participation est d'ordre strictement culturel", a précisé M. Himmich à l'AFP.
Source : Aufait/AFP
Environ 500 à 600 personnes se sont rassemblées dimanche dans la Grande mosquée de Saint-Etienne pour condamner les inscriptions racistes peintes il y a une semaine sur les murs du lieu de culte, a constaté une journaliste de l'AFP.
Fidèles, élus de tous bords, militants d'associations anti-racistes et représentants de divers cultes se sont retrouvés dans la mosquée sur les murs de laquelle des inscriptions comme "La France aux Français", "Pas d'arabes ici" ou encore "Heil Hitler" avaient été découvertes lundi dernier.
"Nous sommes rassemblés le coeur plein de tristesse mais rempli d'espoir et de confiance intacte dans les valeurs de la République", a déclaré le président du conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui, rendant "un grand hommage à l'esprit responsable de la communauté des Musulmans de France". "Elle affronte cette épreuve avec beaucoup de courage et de calme", a-t-il souligné.
Le président du consistoire Rhône-Alpes Marcel Dreyfus et l'évêque de Saint-Etienne Dominique Lebrun sont venus témoigner de leur solidarité avec la communauté musulmane, soulignant "les relations excellentes au plus haut niveau" entre juifs, chrétiens et musulmans.
"La communauté juive est attristée et choquée de ce qui vient de se passer dans cette mosquée", a déclaré M. Dreyfus. "Aujourd'hui ces faits nous rassemblent", a renchéri Mgr Lebrun.
"C'est la troisième fois que la mosquée de Saint Etienne est victime d'actes racistes et islamophobes", a déploré le président du conseil régional du culte musulman, Azzedine Gaci, réclamant "la mise en place d'une mission parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France".
"La justice fait son travail," s'est-il cependant réjoui, évoquant notamment la mise en place en juin par la cour d'appel de Lyon d'une cellule de veille sur les infractions à connotation anti-musulmane.
Source : La Croix/AFP
"Le Maroc imaginé, réel ou absent dans l'œuvre de deux écrivains" a été le thème d'une rencontre, samedi à Casablanca, dans le cadre du 16ème SIEL (Salon international de l'édition et du livre).
"La présence du Maroc dans mes romans relève de l'inconscient, notamment le choix des prénoms et des personnages", a souligné Pierre Assouline, ce natif de Casablanca qui se dit se sentir "profondément marocain".
Ce passionné du détail, qui s'inspire de son vécu et de son entourage pour construire ses récits, a fait remarquer qu'il n'avait pas appris la langue arabe au Maroc mais une fois arrivée en France. "Ceci témoigne de ma volonté de revenir", a-t-il dit.
Célèbre par son blog littéraire "La République des livres", Pierre Assouline a confié qu'il garde toujours des souvenirs très forts du Maroc où il avait passé son enfance avant de le quitter en 1965. Il a, dans ce sens, annoncé que son prochain ouvrage sera consacré au Maroc, plus précisément à ses origines.
Assouline a publié une trentaine de livres, dont son dernier "Les Invités" (Gallimard, 2009) qu'il a présenté lors de cette rencontre.
Romancier, biographe, journaliste, Assouline a poursuivi ses études à l'Université et à l'Ecole des langues orientales à Paris. Il est également chroniqueur au "Monde 2" et critique au Nouvel Observateur.
"Lorsqu'on écrit un roman, on va vers ce que l'on préfère", a pour sa part confié Bruno Nassim Aboudrar (né à Paris en 1964).
Cet auteur, qui a présenté son roman "Ici-bas" (Gallimard, 2009), a indiqué que les passages qui portent sur le Maroc sont fictifs et plongent leurs origines d'un imaginaire décomposé, de lectures, de films et d'imagination.
Cet ouvrage n'est aucunement une vérité biographique ou historique, a-t-il tenu à préciser.
"Ici bas" raconte l'histoire de deux famille, l'une marocaine et l'autre hongroise que rien n'aurait dû rapprocher, mais dont l'histoire et la musique vont faire rencontrer deux descendants.
Nassim Aboudrar est professeur d'esthétique et de théorie de l'art à l'Université Sorbonne nouvelle -Paris III. Elève de l'ENS St Cloud et ancien pensionnaire de l'Académie de France à Rome (Villa Médicis). Il a principalement publié des ouvrages d'esthétique et de réflexions sur l'art.
Placé sous le signé "La lecture: une clef pour la société du savoir", le 16ème SIEL donne cette année la part belle aux écrivains marocains à l'étranger à travers des rencontres, découvertes et réflexions entre les Marocains d'ici et d'ailleurs.
Organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Cette 16ème édition se poursuivra jusqu'au 21 février.
Source : MAP
Les participants à une table ronde sur "les mécanismes législatifs et institutionnels pour la protection des réfugiés" ont appelé samedi à Agadir à harmoniser les législations internes avec les normes internationales des droits de l'Homme.
Dans leurs recommandations à l'issue de cette rencontre de deux jours, initiée par le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme en coopération avec l'Organisation Marocaine des droits de l'Homme et le Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, ils ont plaidé pour l'ouverture d'un débat national sur la question des réfugiés, en impliquant les institutions nationales concernées et les ONG actives dans ce sens.
Ils ont également suggéré d'intégrer la question des réfugiés lors de l'élaboration du plan national en matière de démocratie et de droits de l'Homme au Maroc.
Intervenant à cette occasion, le représentant de l'UNHCR au Maroc, M. Johannes Van Der Klaauw s'est félicité des efforts de l'ensemble des représentants des secteurs gouvernementaux et de la société civile en faveur de la mise en place d'une vision commune en vue de contribuer au développement d'un système d'asile futur qui respecte les normes standards de protection des réfugiés.
Il a également souligné que cette rencontre a permis d'avoir un échange fructueux entre les différents intervenants qui ont abouti à des recommandations pointues et pertinentes.
Lors de la séance d'ouverture, le Président du CCDH, M. Ahmed Herzenni, avait souligné que la conciliation entre les exigences de protection des droits des réfugiés et celles de protection des intérêts de l'Etat invite à un débat d'ensemble pour élaborer une approche globale sur les questions de l'asile et des migrations, faisant savoir que le Conseil suit avec grand intérêt l'évolution de la mise en place d'un cadre juridique adéquat en la matière.
Plusieurs thèmes ont été traités lors de cette table ronde, notamment "la protection des réfugiés dans les mouvements migratoires mixtes : le cas du Maroc dans la région de l'Afrique du nord", "le rôle des autorités publiques dans la protection des réfugiés", "le cadre législatif et institutionnel pour la protection des réfugiés" et la "contribution de la société civile dans la promotion des droits des réfugiés".
Source : MAP
Il règne un "climat de haine raciale" depuis qu'un groupe de jeunes Péruviens et Equatoriens a poignardé un Egyptien.
Le meurtre d'un jeune Egyptien poignardé par un groupe de jeunes Péruviens et Equatoriens à Milan a provoqué des troubles interethniques au cours de la nuit de samedi à dimanche dans cette ville du nord de l'italie, ont rapporté, dimanche 14 février, les médias italiens.
Une centaine de jeunes, présentés comme principalement nord-africains par les médias italiens, ont brisé les vitrines de boutiques tenues par des Sud-Américains et incendié une voiture, à la suite du meurtre de l'Egyptien de 19 ans.
Un "climat de haine raciale"
"Il y a un climat de haine raciale ici en ce moment et j'ai peur que cela puisse recommencer dans les prochains jours", a déclaré à l'agence Ansa un patron de bar du quartier.
Les troubles ont eu lieu dans un quartier du nord-est de Milan où se trouvent de nombreux travailleurs immigrés, venant en majorité de Colombie, Pérou, Bolivie et d'autres pays d'Amérique latine.
Le maire-adjoint de Milan, Riccardo De Corato, a qualifié la zone de "Far West entre bandes nord-africaines et sud-américaines".
Selon les médias, les troubles ont été provoqués par un incident à bord d'un bus.
"Permis de séjour à points"
Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a annoncé récemment l'introduction prochaine d'un permis de séjour à points pour les immigrés vivant en Italie, dont l'octroi sera conditionné entre autres par la maîtrise de l'italien à l'oral et la connaissance de la Constitution. Si l'immigré commet des infractions ou délits, il perdra des points.
L'Italie a affirmé le 9 février son engagement à combattre le racisme et la xénophobie lors de l'examen de son bilan en matière des droits de l'homme par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, évoquant notamment des incidents racistes à Rosarno (sud).
Source : Le Nouvel Observateur
Les ressortissants marocains de première et de seconde générations en Italie, particulièrement ceux résidant à Rome, disposent, depuis samedi soir, d'un espace de rencontre et de dialogue dédié aux valeurs d'échange et de compréhension entre communautés de différentes origines.
Dans un climat de grande convivialité, l'association socio-culturelle "Articolo 3" a vu le jour à l'initiative de personnes convaincues que les différences de langue, de culture et de religion sont un facteur de richesse plutôt qu'une cause de clivage et de séparation.
Pour les promoteurs de cette association, la connaissance de l'Autre et le partage sont les meilleurs outils pour lever les ambiguïtés et lutter contre les préjugés et les clichés que les uns peuvent former sur les autres, l'objectif étant de favoriser le rapprochement et la compréhension.
Italiens de souche comme membres de la communauté arabe en Italie et ressortissants d'autres pays étaient nombreux à être présents à l'assemblée constitutive de cette association baptisée "Articolo 3" par référence à l'article 3 de la Constitution italienne qui consacre l'égalité de tous les Italiens quelles que soient leurs origines.
Implantée au cœur de "centocelle", un quartier romain à forte concentration de populations immigrées, cette association a porté à sa présidence Ghizlane Mansouri, une jeune Marocaine de 26 ans, qui ambitionne de promouvoir l'échange inter-culturel entre les différentes composantes de la société italienne et d'œuvrer pour donner des jeunes issus de l'immigration une image autre que celle que certains colportent à leur sujet.
L'association se propose ainsi d'être un lieu de convivialité et de vie où se côtoient les immigrés d'origines diverses et les citoyens italiens qui viennent à la découverte d'une culture et d'un pays: le Maroc, que ces jeunes chérissent de tout leur cœur et cherchent à servir et à faire découvrir aux autres .
Des cours de langues arabe et italienne ainsi que des formations diverses et une assistance juridique et administrative seront également dispensés par l'association.
Plusieurs citoyens marocains de différents horizons: des intellectuels, des artistes, des journalistes mais aussi de simples ouvriers et des mères de familles, partageant tous le même amour pour leur pays d'origine, étaient présents à cette assemblée à laquelle l'ambassade du Maroc était représentée par son conseiller culturel.
Les ressortissants italiens venus nombreux à cette fête ont exprimé leur enchantement de partager avec leurs amis marocains ces moments de joie et de convivialité, où se sont mêlés discours officiels, chants, danses et discussions confraternelles.
Réconfortée par cette affluence massive et par cette joie partagée, la jeune Ghizlane Mansouri a formé l'espoir que cette association puisse atteindre ses nobles objectifs et offrir un espace d'accueil chaleureux et une aide précieuse à tous ceux qui en ont besoin.
Source : MAP
Dans le cadre de la 16ème édition du Salon International de l’édition et du livre (SIEL), qui se tient du 12 au 21 févier 2010 à la Foire internationale de Casablanca et qui met à l’honneur les Marocains du monde, Rachida M’Faddel, MRE qui vit au Québec depuis 9 ans, présentera son nouveau roman intitulé «Le mirage canadien». Dans son second livre, l'auteur aborde un nouvelle fois la question de l'émigration à travers l'histoire d'un Marocain qui décide de partir vers le Canada en quête d'un rêve qui tournera parfois au cauchemar.
Yabiladi.com :Qu’est ce qui vous a conduit et motivé à écrire un livre ?
Rachida M’Fadddel :A travers mon regard d’écrivain ayant vécu en France et au Canada, je crois pouvoir faire une analyse non exhaustive de l’impact de l’immigration sur l’identité et la personnalité de ceux et celles qui pour une raison ou une autre décident de partir. Le thème de l’immigration a toujours été d’actualité. Chaque année, des milliers de personnes pour diverses raisons émigrent à travers le monde à la recherche d’une meilleure vie. Dans cette quête, ils n’hésitent pas à quitter leur village, leur ville, leur pays ou leur continent. Partir, c’est toujours faire le deuil, la mise en terre des habitudes, des repères, de la structure familiale élargie, de la culture identitaire et de l’espace socio-religieux. Pour ma part, je vis depuis bientôt 10 ans au Canada et je me suis heurtée aussitôt arrivée à l’inconnu dans toute sa dimension. Je voulais écrire et décrire cette réalité à laquelle j’assistais à travers les tranches de vies que j’ai rencontrées.
Lorsque nous (les marocains) décidons d’immigrer au Canada, nous faisons la plupart du temps ce choix car nous pensons faire notre vie dans un pays français en Amérique du Nord. Comme les maghrébins sont habitués aux réalités françaises, ils croient arriver en pays conquis. Dure est la chute lorsqu’ils réalisent qu’au Québec il faut parler anglais et que les codes sociaux aux Québec ne sont pas du tout les mêmes qu’en France. Il faut nécessairement un temps avant de s’adapter, de s’ajuster, ne serait-ce qu’à l’humour québécois. Tout est si grand, si vaste et tout est à refaire. J’ai rencontré bon nombre de personnes de différentes origines qui étaient soit en souffrance en raison de leur impossibilité à trouver du travail, à cause des enfants qui leur échappent, à cause de leur couple qui bat de l’aile ou encore à cause de la sollicitude, de l’éloignement de la famille élargie. Mon livre a interpellé tous ceux qui l’ont lu, qu’ils soient d’origine polonaise, israélienne, suisse, française, roumaine, iranienne, japonaise (oui il y a des japonais qui immigrent au Canada). Car l’immigration au Canada n’est pas la même qu’en Europe ou aux États-Unis. Elle paraît plus facile mais en même temps elle exige que ceux qui s’y aventurent soient bien préparés.
Immigrer dans un pays comme le Canada qui est en même temps un pays d’ouverture et d’égalité entraîne automatiquement un rejet sinon une distance par rapport aux valeurs d’autrefois et c’est là encore une des failles dans le système car les enfants sont surprotégés, d’où le décrochage scolaire et l’éclatement de la famille.
Le choix du titre est-il fortuit ?
Au Maroc le titre est Canada, Aller simple. Auparavant, dans la version québécoise, le titre était le mirage canadien car il me semble que le Canada pour beaucoup ressemble à un mirage. Je pense que c’est à chacun de se créer sa chance et de transformer le mirage en miracle.
Quels sont les messages que vous souhaitez communiquer ?
De nombreuses personnes ont vu leurs espoirs anéantis pour de multiples raisons. Cependant, il n’y a pas que des histoires d’échecs et de difficultés criantes, il y a également de nombreuses réussites et des miracles comme seul le Canada peut en offrir. Fatima Houda Pépin est députée libérale et a prêté serment sur le Coran. Amir Khadir d’origine iranienne est lui aussi député au Québec. Plusieurs autres députés provenant de différentes origines siègent au parlement fédéral.
Selon Statistique Canada, 30% des Maghrébins se trouvent sans emploi. C'est le plus haut taux de chômage devant les Noirs et les Latinos.
C’est vrai qu’une fois au Canada, le rêve se heurte souvent à la réalité du vécu quotidien. L’immigrant a fondé son projet d’émigration sur son expérience et ses diplômes. Parmi les surprises qui l’attendent, il y a la non-reconnaissance des diplômes, de l’expérience de travail à l’étranger et l’exigence d’une expérience canadienne, sans oublier les portes des ordres professionnelles qui sont hermétiques. Mais il faut se battre et se trouver des solutions de rechange, des plans « B ». Dès les premières années, le couple souffre de l’éloignement, de l’isolement et des difficultés inhérentes au processus de recherche d’emploi. Autant d'obstacles à l'intégration. Souvent, il leur faut se contenter de l’aide sociale et des allocations familiales en attendant d'intégrer le marché du travail. Certains mettent à profit cette période « tampon » pour reprendre des études et pouvoir ensuite se prévaloir d’une mise à niveau ou pourquoi pas d’une nouvelle carrière professionnelle.
Les hommes subissent beaucoup de frustration en raison de la situation de précarité financière engendrée par la difficulté de trouver un travail, d’où le creuset au sein du couple et l’éclatement de la famille. Ainsi, de nombreux couples se séparent faute d’arriver à un consensus. Les reproches fusent de part et d'autre alors que les enfants sont les principales victimes de cet échec. C’est ainsi que dans la communauté d’origine marocaine les statistiques parlent de plus de 50 % de divorce.
De nombreux marocains ambitionnent de rejoindre des pays étrangers donc le Canada, terre d'immigration. Est-ce un territoire propice à l'épanouissement ?
Définitivement. Oui. Le Canada est un territoire propice à l’épanouissement mais il faut faire sa place. Tout est mis en œuvre pour permettre aux nouveaux arrivants de s’intégrer et s’adapter. Rien n’est laissé au hasard, si ce n’est la difficulté de pénétrer les ordres professionnels. Mais beaucoup ont réussi là où d’autres ont échoué. Nous sommes sur une ligne de départ et lorsque le signal est donné, certains vont courir, courir à en perdre haleine pour enfin récolter le ou les produits de leurs efforts, d’autres vont marcher, tomber, se relever, se lamenter, et renvoyer la faute sur les autres, la fatalité, le destin. Rien n’est facile c’est vrai. Mais au Canada des mesures sont mises en place pour favoriser la recherche d’emploi. Des mesures de discrimination positives permettent aux nouveaux arrivants de bénéficier de priorité en matière d’emploi dans les organismes gouvernementaux. D’ailleurs, moi-même j’ai bénéficié de ce programme, je travaille au gouvernement du Québec depuis 8 ans.
Un dernier mot ?
Je siège au Conseil d’administration de l’association AFEMPAQ (Association des Femmes chefs d’Entreprise Marocaine et Professionnelles au Canada) qui œuvre dans des projets caritatifs au Maroc et au Québec pour une solidarité et un transfert des connaissances au-delà des frontières. En outre, cette association offre un soutien et un accompagnement actif à l’intégration des nouveaux arrivants. Les motivations du départ sont multiples et diverses. Il y a l’exil subi pour raisons politiques afin de fuir une situation politique instable ou un régime totalitaire, la guerre, les persécutions ou l’occupation et puis l’immigration choisie pour des raisons économiques, pour des convictions politiques ou religieuses. D’autres, encore, fuient leur pays en raison des risques de cataclysmes et de catastrophes d'origine naturelle.
Au Maroc, des hommes et des femmes décident de partir pour non seulement s’offrir une meilleure qualité de vie, mais surtout garantir un meilleur avenir à leurs enfants. Qu’importe l’endroit où l’on s’installe, l’immigrant doit se faire sa place et se bâtir une nouvelle vie.
Source : Yabiladi
Eric Besson entend durcir la législation contre les étrangers en situation irrégulière en France, en décrétant notamment "zone d'attente" n'importe quelle partie du territoire où seraient découverts des clandestins, comme les 123 Kurdes retrouvés le 29 janvier en Corse.
Le Monde, dans son édition du 13 février, dévoile les grandes lignes de cet avant-projet de loi qui devrait être présenté en mars en conseil des ministres et apporte la cinquième modification en six ans au Code d'entrée et de séjour des étrangers.
Selon le quotidien, ce texte stipule que n'importe quelle partie du territoire où l'on découvre des clandestins peut être considérée comme une "zone d'attente", ce qui autoriserait l'administration à légitimer une privation immédiate de liberté.
Dans la législation française actuelle, les zones d'attente sont délimitées dans une gare ferroviaire ouverte au trafic international, dans un port ou dans un aéroport.
Le projet de loi limiterait en outre les possibilités de recours pour les étrangers visés par une expulsion. Ils ne disposeraient plus que de 48 heures - contre 30 jours actuellement - pour former un recours devant le tribunal administratif.
L'obligation de sortie du territoire pourrait être accompagnée d'une interdiction de retour pour une durée maximale de trois ans.
CARTE DE SÉJOUR TEMPORAIRE
En outre, le juge des libertés et de la détention, qui doit se prononcer sur le maintien en rétention des étrangers, ne serait saisi que cinq jours après la placement en rétention et non plus 48 heures comme actuellement.
Le projet de loi s'attaque également à l'emploi de sans-papiers.
Un travailleur sans papiers aurait droit au titre de sa période d'emploi illicite à un rappel de salaires de trois mois minimum ainsi qu'à une indemnité de rupture du contrat de travail de trois mois contre un mois aujourd'hui.
Le texte octroie notamment aux préfets le pouvoir de fermer pour une durée ne pouvant excéder six mois une entreprise qui aura eu recours au travail illégal.
"Ce projet de loi crée pour les étrangers un régime d'exception en matière de droits", estime dans Le Monde Stéphane Maugendre, président du groupe d'information de soutien aux immigrés (Gisti).
Promouvant l'immigration choisie, le projet du ministre de l'Immigration instaure une carte de séjour temporaire qui pourrait être délivrée aux étrangers titulaires d'un contrat de travail pour trois ans.
Elle ne concernerait que les titulaires d'un diplôme équivalent ou supérieur à une licence ou justifiant d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans d'un niveau comparable, et d'un contrat de travail d'au moins un an.
Source : Le Nouvel Observateur
L'opérateur "Orange", marque de la compagnie historique française "France Telecom", a lancé une nouvelle option "Destination préférée Maroc" permettant à ses clients mobile d'appeler vers et depuis le Maroc au tarif d'une communication nationale en France, a appris la MAP auprès de l'entreprise.
L'offre, en vigueur depuis le 11 février, est "disponibles au prix de 9 euros/mois sans engagement pour ses clients forfait mobile (hors forfaits bloqués)", précise l'opérateur.
Cette option permet d'appeler le Maroc (tous opérateurs confondus) depuis la France métropolitaine, non pas au tarif international (0,55 euros/min) mais au prix d'une communication en France (soit 0,38 euros/min pour les forfaits souscrits à partir du 1er octobre 2009 ou 0,37 euros/min pour les forfaits souscrits avant).
Elle permet aussi d'appeler depuis le Maroc vers le Maroc ou vers la France métropolitaine au tarif national en France (au lieu de 1,18 euros/min en vigueur pour les appels en roaming).
Mais le plus important c'est que la souscription à cette option permet au client mobile "Orange" de "bénéficier tous les mois d'une heure (de gratuité) pour les appels reçus" depuis le Maroc, ce qui lui permettra d'éviter les 0,55 euros/min en vigueur pour le roaming.
Cette nouvelle gamme d'options, a été développée par l'opérateur afin de "répondre aux attentes de ses clients et leur permettre de rester en contact avec leurs proches même à l'étranger", a-t-on souligné de même source.
"Orange" a, par ailleurs, confirmé à la MAP que l'intégration des appels (illimités depuis un fixe) vers le Maroc dans ses offres "triple play" (téléphonie, ADSL et télévision) est "actuellement à l'étude".
Une telle offre est déjà disponible chez deux autres opérateurs français: "Free" et "SFR" depuis le 1er janvier 2010. Ces compagnies permettent à leurs abonnés fixe d'appeler en illimité des téléphones fixes au Maroc (Maroc Telecom uniquement).
Toutes ces différentes offres viennent répondre principalement aux besoins de la communauté marocaine résidant en France, en leur permettant de réduire considérablement les coûts de communications avec leurs proches au Maroc.
Source : MAP
«La culture sollicite en nous un partage, un échange, elle suppose une action, celle de vivre ensemble au sein d'une nation, une communauté (...). Ce qui donne sens à la vie c'est la culture», a indiqué l'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, qui animait la conférence inaugurale du 16e Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (Siel), sur le thème «La culture pour vivre dans un monde d'aujourd'hui».
La culture, notamment la poésie est essentielle en temps de détresse puisqu'elle devient alors résistance face à la fatalité et à la peur, a fait remarquer l'auteur du «Dernier témoin», soulignant que la culture est le moyen idoine pour s'approprier son espace, conquérir la nature et changer la vie mais également l'Homme.
L'ancien Premier ministre français a relevé que c'est la capacité de poser des questions, d'avoir envie d'apprendre et de découvrir l'inconnu qui fait la culture et «non pas de lire mille livres, regarder mille films ou voir mille tableaux mais de les apprécier et de les vivre».
Dans le monde d'aujourd'hui marqué par les crises, la culture devient essentielle, a-t-il ajouté, relevant que «nous ne pouvons pas faire abstraction des cycles des hyper productions, hyper spéculations et hyper consommations, et du désir matériel qui sont autant d'éléments dans ce piège de la modernisation».
Longuement applaudi par une salle comble et comblée, de Villepin a souligné que «nous devons travailler à nous libérer et à choisir parce que nous avons mille vies possibles».
La culture, qui est, pour lui, un souffle et la poésie une respiration, révèle la capacité de forger l'unique contre toute fatalité, soulignant que tout homme qui se referme dans les certitudes s'enferme dans une prison d'idées.
Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence du ministre de la Culture, Bensalem Himmich, Dominique de Villepin a également abordé la standardisation de la culture et l'hégémonie des grandes puissances, appelant à la facilité d'accès à la culture, à la recherche ainsi qu'à la production créative.
Né à Rabat en 1953, Dominique de Villepin, à la fois homme politique, diplomate et écrivain, a été secrétaire général de l'Elysée, ministre de l'Intérieur puis des Affaires étrangères. Il compte à son actif plusieurs ouvrages, essais et recueils de poèmes notamment «Le requin et la mouette» (Plon/Albin Michel, 2004), «Hôtel de l'Insomnie» (Plon, 2008), «La cité des hommes» (Plon, 2009).
Le 14 février 2003, il prononce au Conseil de sécurité des Nations unies un discours contre la guerre en Irak. Ce qui lui vaut d'être applaudi, chose rare en cette enceinte.
Organisée du 12 au 21 février sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la 16e édition du Siel sera l'occasion de débattre plusieurs sujets notamment «Revues en immigration, «L'immigration en revues», «Ecrire au féminin», «Présence et absence du Maroc dans leur œuvre romanesque», «Les publications on line», «Les écrivains immigrés et la langue italienne», «Comment donner le goût de la lecture à nos enfants?» et «Le livre numérique».
Placée sous le signe «La lecture : une clef pour la société du savoir», cette 16e édition est organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Source : Le Matin
LE MATIN : A travers la production littéraire, on mesure le chemin parcouru par les émigrés marocains. Un mot sur ces évolutions.
Driss El Yazami : Dans les années 50, nous avions les pionniers représentés par Driss Chraïbi et son livre « Les boucs », un grand livre sur l'émigration paru en 1955. Il y a eu ensuite dans les années 60 et 70 Mohammed Khaïr Eddine, Tahar Benjelloun et Abdellatif Laâbi. En célébrant aujourd'hui les créateurs marocains du monde, avec quelque 150 invités venus de 18pays, et qui écrivent en flamand, en catalan, en néérlandais, en allemand, en italien, parfois en arabe, cette seizième édition du Salon international du livre de Casablanca (SIEL) constitue une première, y compris probablement à l'échelle internationale.
En effet, de nombreux pays qui comptent des communautés expatriées plus ou moins importantes ont déjà rendu hommage à quelques-uns de leurs romanciers, poètes, cinéastes ou acteurs vivant à l'étranger, le Maroc le fait aussi, en mettant l'accent sur l'écriture féminine des romancières et poétesses du Canada, de France, des Etats-Unis, qui montre la féminisation de l'émigration. Au Maroc, comme ailleurs, des rétrospectives ont été réalisées sur tel ou tel créateur de l'émigration. Mais c'est la première fois que cette thématique est au centre d'une manifestation de l'ampleur du SIEL. C'est en soi un événement qui a été rendu possible par la disponibilité et l'engagement de nos partenaires du gouvernement et en premier lieu le département de M. Mohamed Ameur, les équipes du Conseil et des divers ministères, nos amis des éditions Marsam, Le Fennec et La Croisée des chemins, l'OFEC… et bien évidemment tous les créateurs sans lesquels cette idée n'aurait pu s'épanouir.
LE MATIN : Ces écrivains, ces artistes sont, dites-vous, en même temps les marqueurs d'une période et les révélateurs. En quoi le sont-ils ?
Driss El Yazami : Le salon permet de découvrir les mutations radicales dont ils sont à la fois les acteurs et le révélateur. On est d'abord frappé par leur grand nombre qui témoigne, entre autres, de cette expansion démographique qu'a connue l'émigration en moins de deux décennies et de l'amplification réelle du niveau socio-culturel des émigrants et de leurs descendants. Vous allez aussi entendre les sonorités de langues qui sont désormais les leurs et qui attestent de la mondialisation des communautés et des processus d'enracinement qu'elles connaissent. Nous sommes définitivement loin des années de Driss Chraïbi que j'évoquais et qui lançait, en français, presque seul, son cri d'indignation quant au sort fait aux Maghrébins de France avec « Les Boucs » paru en 1955. Au binôme franco-marocain, d'autres couples se sont ajoutés, enrichissant et complexifiant à la fois le rapport du pays d'origine, du pays d'installation et des populations elles-mêmes à l'origine, au pluralisme et à la citoyenneté. Vous remarquerez sûrement aussi la vitalité de l'écriture féminine, qui prouve s'il en était encore besoin la place que les femmes occupent désormais au sein de l'émigration. En lisant enfin le dictionnaire biographique qui leur est consacré ou l'anthologie des écrivains marocains de l'émigration, publiée à l'occasion de cette édition, vous serez frappés par l'extraordinaire diversité des cheminements et des itinéraires individuels de nos invité(e)s et l'extrême variété de leurs styles et de leurs approches.
LE MATIN : La culture, dit-on, c'est ce supplément d'âme, mais c'est aussi la mémoire revivifiée.
Driss El Yazami : Oui, nous avons le bonheur d'accueillir plus de 150 écrivains qui seront physiquement présents parmi nous. D'autres, dont certains ont disparu, le seront par leurs œuvres. Ce salon constitue une occasion rare d'écouter et de dialoguer avec ces hommes et femmes debout, enracinés dans de multiples appartenances, aux prises avec des questionnements à la fois modernes et universels, loin des enfermements ou des assignations identitaires. En tout état de cause, prenons le temps de les lire et de devenir, pour paraphraser Salim Jay, des fous de lecture.
Source : Le Matin
Innondations en Espagne
- Le cinéma et l’histoire des migrations : entretien avec Driss El Yazami
- Inhumation à Casablanca de Azzedine Hedna , « figure marquante de la restauration de Notre-Dame de Paris »
- Rachid Benzine reçoit « Le Grand Prix du Roman Métis 2024 »
- Le regard croisé d'un cinéaste tunisien sur l'immigration et l'émigration
- L’Observatoire du Travail Gouvernemental publie un rapport sur le rôle des MRE