SIEL 2024: Plannigramme
La fonction intégratrice du travail, notamment pour les immigrés et leurs descendants directs, est devenue incertaine dans notre économie de sous-emploi marquée par la désindustrialisation. Alors que l'immigration avait pour principal motif le travail industriel pendant les "trente glorieuses", tel n'est plus le cas depuis 1974 avec sa suspension et son remplacement par une immigration familiale. L'industrie française dans le même temps a perdu 36% de ses effectifs depuis 30 ans. Consulter le rapport
Une étude du Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) fait apparaître les bienfaits de l’immigration économique sur le PIB mondial. Les économistes du FEMISE estiment à 56 millions de dollars US la hausse du PIB mondial, selon econostrum.info qui a reçu une copie du rapport, qui ajoute que “la libéralisation du travail dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord a un réel impact à l’échelle macroéconomique“.
Le rapport rappelle que “depuis la fin de la Seconde Guerre, l’immigration est un véritable phénomène, relancé depuis deux ans par le printemps arabe. Ces derniers mois, les Syriens ont fui massivement leur pays pour gagner la Tunisie. Les jeunes diplômés égyptiens ont quitté aussi leur terre natale, non pas pour fuir la répression, mais tout simplement parce que leur formation est en inadéquation avec le marché du travail“.
Mais le plus intéressant, c’est que cette étude bat en brèche certaines idées reçues. Au prime abord, les experts du FEMISE “mettent en lumière la nécessité pour les populations européennes, vieillissantes, de trouver les moyens de maintenir leur niveau de main-d’œuvre“. Ensuite, contrairement à certaines propagandes électoralistes, l’étude montre qu’“une hausse de 1% du nombre d’immigrés n’a qu’un faible impact sur les populations nationales, avec une diminution de leurs salaires de 0,1%“, et que “l’impact des immigrés sur le taux de chômage des pays hôtes est quasi nul“. Cela mettrait en boule les gens du Front National (France).
Par contre, le rapport souligne que “l’immigration influe positivement sur la productivité du pays d’accueil. Elle constitue un facteur de croissance. Les pays d’origine de ces migrants bénéficient pour leur part des transferts de fonds“.
Les analystes du FEMISE prennent l’exemple de la France qui a accueilli, au lendemain de l’indépendance, plusieurs ouvriers du Maghreb venus travailler, essentiellement dans le BTP. Du reste, avec son statut d’ancienne colonie, ayant engendré une proximité culturelle, les immigrants d’Afrique du Nord représentent 63% des étrangers en France.
Seulement voilà, on cherchera en vain cet “Eldorado aux portes de la Méditerranée“. Et l’étude de souligner: “Trouver un emploi n’est pas évident en particulier chez les ouvriers qui émigrent vers la France, l’Italie mais aussi en Finlande. Les migrants occupent généralement les emplois refusés par les nationaux“.
Le taux de chômage chez les ressortissants immigrés est supérieur aux nationaux en particulier s’agissant de la main-d'œuvre non qualifiée. La situation est particulièrement délicate en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède où le taux de chômage est supérieur de 3,5 points aux nationaux. À l’inverse, les conditions d’emploi en Hongrie, en Grèce, en Irlande et au Portugal s’avèrent être plus favorables pour les étrangers.
C’était bon à savoir !
Source : wcm
Cela faisait près de vingt ans que le Haut Conseil à l'intégration (HCI) n'avait pas rédigé de rapport sur les immigrés et le marché du travail. Or quel meilleur facteur d'intégration que le fait d'avoir un emploi ? Le HCI a réparé cette lacune en rédigeant un document d'une centaine de pages, remis au Premier ministre mardi, et dont « Les Echos » ont pu consulter le contenu.
Quelques idées reçues
Les chiffres réunis dans le rapport permettent de confirmer certaines réalités mais aussi de battre en brèche quelques idées reçues. Si le taux de chômage des immigrés issus des pays tiers à l'Union européenne est bien deux fois supérieur à celui des Français nés de parents français (20,2 % pour les premiers, 8,7 % pour les seconds), il est étonnant, et même inquiétant, de remarquer que le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens est lui, encore plus élevé (24,2 %).
Les primo-arrivants (immigrés présents depuis moins de cinq ans sur le territoire) ne sont donc pas forcément ceux qui ont le plus de difficultés à s'insérer sur le marché du travail, en tout cas pour les hommes.
Les chiffres des taux d'activité sont à cet égard parlants. Pour les hommes, les taux d'activité sont systématiquement plus élevés chez les immigrés hors Union européenne que chez les Français de souche. La situation est bien différente pour les femmes. A l'exception des femmes issues d'Afrique subsaharienne, toutes les autres immigrées hors UE sont en dessous du taux d'activité des Françaises. Les immigrées hors UE ne sont que 53,5 % à être actives.
Privilégier des formations très pratiques
Pour le Haut Conseil à l'intégration, ce constat est la preuve que les efforts des pouvoirs publics en termes d'intégration sur le marché de l'emploi doivent se concentrer sur les flux issus de l'immigration familiale, composés majoritairement de femmes peu diplômées venant rejoindre leur mari en France. « L'immigration familiale est aussi une immigration de travail où les besoins en formation sont considérables, ne serait-ce que sur l'apprentissage du français, qui est indispensable pour trouver un emploi », estime Suzel Anstett, chargée des études au HCI.
A cet égard, le rapport est très critique sur les effets du contrat d'accueil et d'intégration (CAI) que chaque immigré entrant sur le territoire pour une durée d'un an au moins est désormais obligé de signer. Un bilan de compétences lui est associé gratuitement, mais d'une durée de trois heures seulement, et non reconnu par Pôle emploi.
« C'est un dispositif qui doublonne inutilement avec le droit commun. C'est de l'argent gâché », regrette Benoît Normand, secrétaire général du HCI, qui préconise plutôt de le remplacer par des formations courtes pour apprendre à rédiger un CV ou à conduire un entretien. Et invite les branches professionnelles les plus concernées par l'emploi d'immigrés (propreté, construction, restauration) à développer davantage de modules de formation très pratiques de mises en situation.
Chiffres clefs
* La France compte 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux-tiers sont originaires de pays non-européens.* 188.000 immigrés sont entrés légalement sur le territoire en 2010.* L'immigration professionnelle représente un peu moins de 20.000 entrées par an, contre plus de 80.000 pour l'immigration familiale.* 60.000 étudiants étrangers ont été accueillis en 2010.* 20% de la population française est composée d'immigrés ou d'enfants ayant au moins un parent direct immigré.
13/6/2012, MARIE BELLAN
Source : Les Echos
Avec 220 millions de migrants internationaux, toutes catégories confondues, dans un monde de 7 milliards d’habitants, soit 3% de la population mondiale, le phénomène migratoire a pourtant atteint toute la planète, et est devenu l’une des questions majeures de la scène internationale.
La mondialisation a accru les moyens de transport, facilité l’économie du passage, donné à voir à travers les media les modes de vie des pays riches, encouragé les transferts de fonds (350 milliards de dollars en 2010), densifié les réseaux transnationaux économiques, culturels, matrimoniaux et religieux tandis que la généralisation de la détention de passeports créait un droit de sortie d’États auparavant verrouillés de l’intérieur. Des populations en nombre croissant refusent le déterminisme consistant à rester assignées à des pays qu’elles considèrent sans avenir, empruntant la « porte de service » quand l’entrée principale est close dans les pays d’accueil. Le rapport du programme des Nations Unies pour le développement de 2009 concluait que les migrations sont un facteur essentiel du développement humain, mais les deux tiers de la population de la planète ne peuvent circuler librement.
Hiérarchie des droits à la mobilité
Partout la mobilité est valorisée mais les migrations sont souvent redoutées, contrôlées et réprimées et ceux qui bougent ont globalement moins de droits que ceux qui sont sédentaires. Plus encore, une hiérarchie des droits à la mobilité se dessine, en fonction des diplômes, compétences et talents, des ressources, de l’information, des réseaux transnationaux ou des zones de provenance. Les plus dotés peuvent circuler tandis que les moins dotés sont condamnés à se contenter du lieu où le hasard les a fait naître ou à emprunter les filières de l’immigration clandestine. La démocratisation du passage des frontières n’est pas encore à l’ordre du jour dans un monde où tout circule de plus en plus librement, sauf les hommes. Au regard des grands déséquilibres de la planète, ces migrations ne sont pas massives : il ne s’agit ni de conquête ni d’invasion mais plutôt d’un mouvement lent et continu relativement peu sensible aux politiques dissuasives mises en place, avec un coût de la maîtrise des frontières devenu croissant économiquement et politiquement pour les pays d’immigration.
Pays de départ et pays d’accueil
Les migrations internationales sont particulièrement intenses le long des grandes fractures du monde, économiques, politiques, géographiques ou environnementales : la Méditerranée, la frontière américano-mexicaine, russo-chinoise, l’extrémité de la nouvelle Europe et quelques autres points du globe sont devenus des lieux de passage empruntés mais aussi périlleux. D’anciens pays de départ sont devenus des pays d’accueil : c’est le cas de l’Europe du sud et aujourd’hui du Mexique, du Maroc, de la Turquie qui restent aussi des pays de départ et de transit. D’anciens pays d’accueil deviennent des pays de départ : c’est le cas des certains pays d’Amérique latine comme l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Chili dont les ressortissants d’origine japonaise, espagnole ou italienne reviennent parfois aux pays d’origine. Mais ils redeviennent des pays d’accueil pour les Européens désenchantés par la crise. En Asie du Sud-Est, certains pays sont tantôt pays de départ ou d’accueil en fonction de la fluctuation des situations économiques : c’est le cas de la Thaïlande et de la Malaisie qui sont tour à tour l’un ou l’autre. D’autres comme le Japon, Taï Wan, la Corée du Sud, ne sont que des pays d’accueil face à des pays de départ comme la Chine, le Pakistan, les Philippines, l’Indonésie, le Sri Lanka. Mais les pays émergents attirent aussi : Chine, Inde, Brésil, Turquie attirent une migration qualifiée d’entrepreneurs à la recherche de nouveaux marchés. Mondialisées, ces migrations sont aussi régionalisées : la plupart des migrants aux États-Unis proviennent aujourd’hui d’Amérique latine, l’essentiel des migrations en Europe est originaire de la rive sud de la méditerranée, la Russie attire une migration venant surtout de l’ex-URSS, l’Asie du Sud-Est et l’Australie sont alimentées par une migration asiatique tandis que l’Afrique est en proie à un vaste mouvement de mouvements internes au continent, vers le Maghreb et l’Afrique du sud, ou le Golfe. Il y a aujourd’hui autant de migrations sud-sud que de migrations sud-nord.
Ce brouillage des situations concerne aussi les migrants eux-mêmes, tantôt touristes, migrants économiques, membres du regroupement familial, étudiants ou demandeurs d’asile. Les phénomènes de double nationalité et d’allégeances multiples se développent. Le vieillissement qui frappe l’Europe, la Russie et le Japon, la transition démographique qui caractérise le Maghreb et, plus largement, le monde arabe et l’Amérique latine et demain la Chine inscrit aussi cette réalité dans le moyen et le long terme. Des pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs qualifiés et non qualifiés ont conduit à la reprise de l’immigration de travail dans des régions comme l’Europe qui croyaient, il y a trente ans, à la fin des migrations. Les bouleversements environnementaux de la planète (réchauffement climatique, sécheresse, appauvrissement des sols, catastrophes naturelles) et les crises politiques sont aussi porteurs de nouveaux déplacements de population. Beaucoup de régions du monde entrées dans une phase de transition sont devenues des régions de migration et connaissent une urbanisation, une scolarisation et un bouleversement rapides. C’est le cas du continent africain qui atteindra deux milliards d’habitants à la fin du vingt et unième siècle, passant d’une population à 70% rurale à une population à 70% urbaine, de l’Inde (1,6 milliards d’habitants entre 2030 et 2050), de la Chine (un milliard et dont la population commencera à vieillir du fait de la politique de l’enfant unique) et de quelques autres nouveaux géants mondiaux (Indonésie, Brésil, Pakistan, Nigéria). Les migrations accélèrent le développement comme le développement accélère les migrations.
Parmi les facteurs qui expliquent la forte hausse des migrations, figurent les progrès de l’information, l’économie du passage, le développement de liens transnationaux, l’urbanisation de la planète, la généralisation de la délivrance des passeports, la demande d’asile et la persistance des grandes zones de fracture économique et démographique du monde.
12 Juin 2012, Nicolas DUTENT
Source : Médiapart
L'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc organisent, le 14 juin à Rabat, un séminaire sur le thème "Maroc-Espagne-immigration : Regards croisés".
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du Protocole administratif de coopération signé entre les deux parties et qui a pour principal objectif de contribuer à une meilleure connaissance mutuelle entre le Maroc et l'Espagne par le renforcement du système de communication et d'information, indique un communiqué des organisateurs.
Elle vise, en outre, à construire des espaces de rencontres entre les journalistes marocains et espagnols.
Ce séminaire, qui rassemblera des experts et professionnels marocains et espagnols, constituera une opportunité pour approfondir la réflexion sur la thématique de l'immigration entre les deux pays, débattre des approches des uns et des autres et appréhender l'image que projettent les médias autour de cette question. Le séminaire est organisé sous forme de panels qui soumettront à débat des thèmes intéressant la question de l'immigration vue des deux côtés du Détroit, les flux migratoires dans le contexte de la crise économique, la régulation des flux migratoires et l'immigration dans les médias.
12 juin 2012
Source : MAP
Un Conseil de gouvernement se tiendra, jeudi, sous la présidence du chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane.
Le Conseil examinera un projet de décret fixant les normes de santé en vigueur pour les salariés exerçant à leurs domiciles et les engagements afférents aux employés accomplissant des tâches domestiques, indique un communiqué du Chef du gouvernement.
Le Conseil examinera, par la suite, l'accord commercial de lutte contre la contrefaçon conclu à Tokyo au début du mois d'octobre 2011, et la convention amendée de coopération arabe en matière d'organisation et de gestion des opérations de secours, signée au Caire le 9 septembre 2009, ainsi que deux projets de loi portant ratification de ces deux accords.
Le Conseil suivra aussi un exposé du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger sur l'accompagnement des vacances d'été 2012 des membres de cette communauté, ajoute le communiqué.
12 juin 2012
Source : MAP
Trois Saoudiennes ont été refoulées lundi à leur arrivée à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, près de Paris, après avoir refusé d'enlever leur voile intégral, a-t-on mardi appris de source aéroportuaire.
Les trois femmes, arrivées à bord d'un vol Qatar Airways en provenance de Doha (Qatar) à 14H30 (12H30 GMT), ont été interdites d'entrée sur le territoire français pour avoir refusé de montrer leur visage aux policiers lors du contrôle au frontière, a précisé cette source.
Les trois femmes, dont l'âge n'a pas été précisé, sont reparties pour Doha le soir-même. Selon la source aéroportuaire, "elles ont reçu une contravention de 2e classe, conformément à la loi".
La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Elle punit l'infraction d'une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros ou d'un stage de citoyenneté.
Une Américaine résidant en France avait déjà était verbalisée à l'aéroport de Roissy en avril 2011 alors qu'elle rentrait d'Arabie Saoudite. Cette femme avait accepté de retirer son voile lors des contrôles, mais l'avait ensuite remis dans l'aérogare et avait alors été verbalisée par la Police aux Frontières (PAF).
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui avait défendu la loi sur le port du voile intégral lors de son adoption par les parlementaires, qualifiée de "victoire pour la République", a souligné le 31 mai que cette loi devait "être appliquée avec intelligence et discernement".
"C'est une loi de la République", a insisté le ministre, qui s'est aussi déclaré "favorable" à l'interdiction de porter le voile pour les mères accompagnant les sorties scolaires, tout en estimant cette question "très compliquée".
Selon le ministère de l'Intérieur, environ 300 femmes ont été verbalisées entre avril 2011 et avril 2012 pour avoir porté le voile intégral malgré l'entrée en vigueur de la loi.
12 juin 2012
Source : AFP
Un projet pilote de 1,2 million d'euros, consacré à la promotion des investissements des Marocains résidant en Belgique, sera réalisé dans le nord du Maroc.
Baptisé "Mobilisation des Marocains résidant en Belgique pour le développement du Maroc", ce projet, dont la durée initiale est de deux ans, sera mis en Âœuvre par l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), en collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger et le gouvernement belge, ont indiqué les initiateurs de ce projet, lors d'une conférence de presse, mardi à Rabat.
Destiné aux promoteurs belges d'origine marocaine et au Marocains résidant à l'étranger souhaitant investir dans les régions de Tanger-Tétouan et de l'Oriental et dans la province d'Al-Hoceima, ce projet pilote tend à appuyer des investissements productifs, notamment de petites et moyenne entreprises (PME), ayant un caractère novateur et économiquement profitable au Maroc, surtout en termes de création d'emploi.
Il a également pour objectif de contribuer au développement socio-économique du Maroc par l'accompagnement des MRE porteurs de projets d'investissement ayant un impact socio-économique local et pouvant induire également le transfert de leurs compétences.
Les candidats sélectionnés bénéficieront de stages de formation et d'un accompagnement individuel au niveau de l'assistance juridique et administrative, l'élaboration d'études de marché, la recherche de financement et l'aide à la mise en réseau.
En parallèle au volet d'investissement, ce projet prévoit des activités de recherche visant à permettre au ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger de disposer d'indicateurs bien précis et multidimensionnels susceptibles de mesurer l'impact de la migration sur le développement au Maroc.
A cette occasion, le ministre chargé des Marocains résidant à l'Etranger, Abdellatif Maâzouz, a souligné, dans une allocution, dont lecture a été donnée par le secrétaire général du ministère, Mohamed Bernoussi, que ce projet est en symbiose avec le contexte politique actuel et les dispositions de la nouvelle Constitution concernant le renforcement de la contribution des MRE au développement de leur pays d'origine et au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des pays où ils résident ou dont ils sont citoyens.
Il a également indiqué que ce type de projets est de nature à faciliter l'implication des MRE dans la gestion de la chose publique dans leur pays d'origine et dans les chantiers de développement humain, mettant en relief le rôle assumé par les Marocains du monde en tant que véritables catalyseurs de la dynamique de développement dans leurs régions d'origine et de vivier de compétences hautement qualifiées.
Le ministre s'est également félicité de la démarche novatrice de ce projet, qui aura des retombées positives sur les régions ciblées, formulant le souhait de voir cette expérience reproduite à plus grande échelle.
Pour sa part, le trésorier général de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, Abdesslam El Ftouh, a souligné que les Marocains établis en Belgique constituent, de par leur attachement à leur patrie tout en étant intégrés dans le pays d'accueil, une passerelle de transmission de savoir-faire et un levier de développement des échanges entre les deux pays.
M. El Ftouh a également mis l'accent sur l'approche participative qui anime la mise en Âœuvre de ce projet, dont l'objectif principal est d'investir la double appartenance de la deuxième génération des migrants pour promouvoir une action solidaire de co-développement.
Cette conférence de presse, consacrée à la présentation de ce projet, s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de Belgique à Rabat, Jean Luc Bodson et de Mme Anke Strauss, chef de mission à l'OIM-Rabat, ainsi que d'acteurs associatifs concernés par les questions de la migration.
12 juin 2012
Source : MAP
L’absence de débouchés dans leurs pays d'origine pousse de nombreux jeunes à focaliser leur attention sur l'étranger. Les personnes les plus qualifiées émigrent dans la mesure où les personnes instruites présentent les profils les plus « vendables .. et peuvent gérer plus facilement le processus d'immigration ce qui entraîne la « fuite des cerveaux .. et crée un cycle entretenant le chômage en Afrique du Nord...Suite
Le marché des appels pour l'étranger intéresse les grands opérateurs de téléphonie mobile . La clientèle visée ? Des Français d'origine étrangère ou des étrangers ayant gardé des liens solides avec leur famille au pays, qui n'appellent souvent qu'une seule destination..Suite
Le Parlement européen se mobilise contre le projet de réforme de l'espace Schengen adopté jeudi 7 juin par les ministres de l'intérieur, réunis à Luxembourg. Martin Schulz, le président socialiste de l'assemblée a indiqué, lundi 11 juin, que son assemblée comptait mener "une lutte résolue" contre leur projet de modifier la base juridique pour évaluer le fonctionnement de l'espace sans visa et sans frontières intérieures. Il a évoqué une atteinte aux "droits de base" des citoyens européens.
Le changement envisagé réduit le rôle des eurodéputés pour l'évaluation de l'application des accords de Schengen. Lundi soir, la commission des libertés civiles du Parlement a voté par 47 voix pour et 3 abstentions un texte réclamant une évaluation communautaire - et non intergouvernementale - de l'application des dispositions en vigueur, "l'acquis Schengen".
Les membres de cette commission ont aussi rejeté le principe d'une "consultation renforcée" de Strasbourg, promise par les ministres.
"Les députés ne laisseront pas le Conseil saper le processus de codécision au cœur de la démocratie européenne", explique Hélène Flautre, élue du groupe des Verts.
FRONTIÈRE TURCO-GRECQUE
C'est donc une nouvelle joute qui s'annonce entre le Conseil et le Parlement sur la question des libertés. Et, cette fois, la Commission européenne est du côté des eurodéputés : Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a jugé "décevant" l'accord de Luxembourg, qui ôte il est vrai à la Commission de Bruxelles l'essentiel de l'évaluation des situations pouvant conduire à un rétablissement des contrôles.
Les services de Mme Malmström tablaient sur la mobilisation des eurodéputés en vue d'une remise en cause de l'accord conclu Celui-ci était pourtant censé conclure le long débat, initié notamment par les autorités françaises avant la présidentielle, sur la "gouvernance" de Schengen.
Il prévoit notamment que les contrôles nationaux aux frontières intérieures pourront être rétablis temporairement (de 6 mois en 6 mois, jusqu'à 24 mois au total) en raison de "circonstances exceptionnelles". C'est-à-dire lorsque le contrôle d'une frontière externe de l'Union pose problème.
C'est la situation à la frontière turco-grecque qui cause actuellement le plus d'inquiétude aux responsables politiques puisqu'elle permet le passage de clandestins, faute d'une mobilisation suffisante des autorités d'Athènes.
12.06.2012 , Jean-Pierre Stroobants
Source : Le Monde.fr
Andy Grove d'Intel, Sergey Brin de Google, Pierre Omidyar d'eBay ou Jerry Yang de Yahoo! : ces fondateurs de quelques-unes des plus grandes sociétés américaines ont un point en commun : à l'instar de 41 % des dirigeants des 500 premières entreprises aux Etats-Unis, ils sont tous immigrés (pour 90 d'entre eux) ou enfants d'immigrés (pour 104 d'entre eux), selon une étude du Partnership for a New American Economy. Le célèbre fondateur d'Apple, Steve Jobs, est lui-même le fils d'un Syrien, résidant aujourd'hui au Nevada.
En février, lors d'un discours adressé aux salariés de l'entreprise Facebook, le président Barack Obama a affirmé que "nous voulons plus d'Andy Grove ici, aux Etats-Unis", faisant référence au succès du fondateur d'Intel, d'origine hongroise. "Nous ne voulons pas les voir lancer Intel en Chine, ou en France", a poursuivi le président américain. Malgré le succès rencontré par ces figures emblématiques de l'économie américaine, l'administration ne prévoit toujours aucun visa destiné aux entrepreneurs étrangers, a relevé, samedi 9 juin, le magazine britannique The Economist.
Quelques jours plus tôt, le projet Startup Act 2.0, prévoyant de créer une nouvelle catégorie de visas pour les entrepreneurs, a été introduit à la Chambre des représentants américaine. Mais jusqu'à présent, seul un visa investisseur, dont les frais de dossier s'élèvent à 1 500 dollars, est disponible. Il requiert du demandeur un investissement compris entre 500 000 et un million de dollars, et la garantie de créer au moins dix emplois à temps plein réservés aux citoyens américains.
POUR 100 IMMIGRES QUALIFIÉS, 44 EMPLOIS CRÉES
L'administration américaine rend ainsi difficile l'accès à un visa pour les jeunes entrepreneurs étrangers, dont la contribution à l'économie nationale est pourtant reconnue. L'étude "Immigration and American Jobs", menée en décembre 2011 par l'American Enterprise Institute for Public Policy Research et le Partnership for a New American Economy, montre ainsi que l'arrivée de 100 immigrés hautement qualifiés sur le territoire américain permet la création de 44 emplois pour les nationaux. Les travailleurs temporaires - qualifiés ou non - contribuent eux aussi à dynamiser l'économie, selon l'étude.
De 1995 à 2005, les entrepreneurs d'origine immigrée ont contribué à la formation du quart des sociétés de haute technologie aux Etats-Unis, créant au passage 450 000 emplois. L'étude du Partnership for a New American Economy, datant de juin 2011, montre que, parmi les 500 premières entreprises américaines, celles fondées par des immigrés ou des enfants d'immigrés emploient à elles seules 3,6 millions de personnes, "soit la population entière du Connecticut". Cumulés, leurs chiffres d'affaires dépassent le produit intérieur brut (PIB) de n'importe quel pays dans le monde, en dehors des Etats-Unis, de la Chine et du Japon.
Mais alors que 18 % de ces 500 plus grandes sociétés sont fondées par des migrants de première génération, le nombre de visas octroyés pour des raisons économiques chute aux Etats-Unis, contrairement à des pays comme le Canada ou l'Australie. Selon The Economist, les visas économiques représentaient, en 2011, 67 % des visas permanents délivrés au Canada, contre seulement 18 % en 1991. Aux Etats-Unis, cette part a à l'inverse reculé en vingt ans, les visas économiques ne représentant aujourd'hui que 13 % des visas permanents octroyés, contre 18 % en 1991.
DES ÉTATS-UNIS AU CHILI
Le magazine britannique évoque à ce sujet l'histoire de Claudio Carnino. Ce jeune entrepreneur italien, qui avait reçu l'accord d'investisseurs à Rhode Island, s'est vu refuser sa demande de visa par les services de l'immigration. Il est parti s'installer au Chili, où il dirige désormais une société aidant les entreprises à trouver de nouveaux clients sur Facebook. Le jeune homme a obtenu son visa en l'espace de deux semaines.
Au Chili, le système de visas pour les entrepreneurs est sans comparaison avec les règles américaines en vigueur. A travers le programme Start-Up Chile, des créateurs de start-ups étrangers sélectionnés reçoivent un visa temporaire d'un an, le temps de développer leur projet. Le gouvernement chilien leur offre également 40 000 dollars, sans demander de participation en retour.
L'Australie est aussi un pays attractif pour les entrepreneurs étrangers. Le nombre de visas pour travailleurs hautement qualifiés y est passé de 103 000 à 126 000 par année en cinq ans, selon The Economist. Soit l'équivalent du nombre de visas de travailleurs qualifiés délivrés par les Etats-Unis, mais pour une population quatorze fois moins importante.
INQUIÉTUDE DES ENTREPRISES
Face aux efforts menés par ces différents pays, les restrictions imposées par le système américain soulèvent des inquiétudes, notamment au regard de récents cas de refus. L'exemple d'Amit Aharoni, jeune Israélien diplômé de l'université de Stanford, est des plus révélateurs. Lui qui avait garanti un financement d'1,65 million de dollars pour son entreprise CruiseWise.com, et avait embauché neuf personnes en l'espace d'un an, s'est vu refuser sa demande de visa par les services de l'immigration américains en octobre dernier.
Contraint de quitter le pays pour le Canada, il a finalement réussi à revenir aux Etats-Unis grâce à un mouvement de soutien. Mais ce genre de situations inquiète les entreprises américaines, qui demandent une réforme du système de visas pour les travailleurs hautement qualifiés. En 2011, selon Reuters, la société Intel n'a pas pu faire muter 50 ingénieurs finlandais aux Etats-Unis.
En février, les services de l'immigration ont finalement tenu une conférence en ligne pour comprendre l'impact des politiques de l'immigration sur l'entrepreneuriat. L'un des participants, le chercheur de l'université de Duke Vivek Wadha, a déclaré à Reuters que la Silicon Valley, haut-lieu de l'innovation aux Etats-Unis, "saignait" du fait de ces restrictions. Selon lui, les règles actuelles empêchent les start-ups créées par des entrepreneurs étrangers de sponsoriser, c'est à dire financer, leurs visas.
De plus en plus d'immigrés hautement qualifiés quittent en effet le pays, préférant lancer leurs entreprises en Chine, ou Brésil ou en Inde. Vivek Wadha a d'ailleurs mené une étude à ce sujet, publiée en avril 2011. "L'innovation que l'on pourrait connaître ici a lieu à l'étranger", regrette-t-il dans un article publié par le site Venture Beat. "Sans nous en rendre compte, nous exportons notre prospérité, et renforçons nos concurrents."
12.06.2012, Valentine Pasquesoone
Source : Le Monde.fr
En Israël, la majorité des Africains sont des réfugiés qui ont fui des zones de guerre. Et les chiffres élevés qui circulent sur l'implication des demandeurs d'asile dans les actes de violence sont parfaitement faux.
Au cours d’histoire, on nous a toujours appris que l’antisémitisme avait éclos sur un terreau de crise économique dans des pays dont les dirigeants, plutôt que de faire face aux problèmes réels, avaient préféré faire des Juifs la cause de tous les maux. On nous a également enseigné que les régimes répandent mensonges et inventions pour attiser le feu de la haine.
Les masses ignorantes étaient prêtes à croire les mensonges les plus énormes et se retournaient contre les Juifs. Ces derniers temps, alors que mensonges et inventions sont répandus par des députés, des maires et des personnalités en vue qui n’hésitent pas à gonfler une vague de racisme, je me demande ce que nous avons retenu de notre cours d’histoire.
"Ce ne sont pas des réfugiés", entend-on hurler sur toutes les places publiques et les forums. Les migrants d’Afrique viennent ici uniquement pour trouver du boulot et ils ne sont pas en danger. Si tel est vraiment le cas, alors pourquoi ne les expulse-t-on pas ? Tout simplement parce que cette assertion est fausse et que les autorités israéliennes le savent bien. D’un rapport réalisé par la commission des droits de l’Homme de l’ONU, il ressort que, début 2011, Israël comptait exactement 25 471 réfugiés, un chiffre très proche de celui des "infiltrés" évoqué depuis quelques semaines. Ces chiffres sont issus d'une source bien informée : le gouvernement israélien.
Complicité des autorités
Si tel est le cas, comment peut-on continuer à prétendre que ces gens ne sont pas des réfugiés ? Et bien, c’est simple comme bonjour : leurs demandes d’obtention du statut de réfugiés ne sont pas examinées. Selon le département population et immigration du ministère de l’Intérieur, un réfugié est quelqu’un reconnu comme tel par l’administration. Si sa demande n’est tout simplement pas examinée, aucune reconnaissance ne peut survenir et il n’y a donc pas de réfugiés en Israël. Un beau coup de baguette magique.
En d’autres endroits du monde, plus de 90 % des gens qui ont fui l’Erythrée sont reconnus comme réfugiés sous les auspices de la convention des Nations unies sur les réfugiés. Ils reçoivent dès lors protection, couverture sociale et assistance. Et en Israël ? Quelques éminents maires, à commencer par celui de Tel-Aviv, Ron Huldaï, ont publié un communiqué dressant l’inventaire des décisions prises par le gouvernement israélien mais qui n’ont pas été mises en application. L’une d’entre elles prévoit l’expulsion des "infiltrés" et l’imposition d’amendes aux commerces qui les emploient. Ron Huldaï sait certainement que l’expulsion d’Erythréens et de Soudanais est interdite tout simplement parce que, dans leurs pays d’origine, ils risquent la prison, la torture et la mort.
Peut-être Huldaï ne le sait-il pas, mais les employeurs n’ont jamais reçu d’amende tout simplement parce que, pour l’instant, l’Etat s’est engagé devant la Haute Cour de justice à ne pas punir les employeurs qui recourent aux services de réfugiés qui ne sont pas titulaires d’un permis de travail. Le ministre de l’Intérieur Eli Yishaï [chef du parti ultraorthodoxe séfarade Shas] est évidemment au courant de cet engagement, mais cela ne l’empêche pourtant pas de déclarer, contre toute décence, qu’il veillerait personnellement à sanctionner ceux qui emploient des réfugiés.
Fausses informations
En définitive, voici le mensonge le plus puant d’entre tous : "Quelque 40 % des crimes commis dans le district de Tel-Aviv impliquent des demandeurs d’asile." Ce chiffre, tous les médias nous le répètent depuis plusieurs semaines. Ces données se fondent sur des estimations fournies lors d’une réunion de travail sur la grande criminalité entre le ministre de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch [d'Israël Beiteinou, droite ultranationaliste], le chef de la police nationale et son directeur du département enquêtes et renseignements. C’est à se demander pourquoi les médias ont été aussi prompts à relayer une information manifestement fausse sans la vérifier. Car cette information est sans fondement. Et ce n’est pas la première fois que ces impressionnants 40 % sont invoqués dans le débat public. En mars 2010, le site de Maariv citait déjà une source policière anonyme de Tel-Aviv à l’appui de ce chiffre et, depuis lors, il revient sans cesse.
Pourtant, Gilad Nathan, du Centre de recherche et d’information de la Knesset, a déjà tordu le cou à ces données. Ainsi, sur les 24 702 enquêtes ouvertes par la police du district de Tel-Aviv durant le premier semestre 2010, seules 177 impliquaient des Africains. Quant à la police, elle se montre tout autant gênée par le fantasme des 40 %.
12.06.2012, Nurit Wurgaft|Haaretz
Source : Courrier international
A l’occasion de la Journée Mondiale du Réfugié le 20 juin, La Fondation Orient Occident a le plaisir d’organiser du 14 au 20 juin 2012, la 6ème édition du Festival RABAT AFRICA à Rabat. Retrouvez aussi OUJDA AFRICA du 15 au 17 juin et KHOURIBGA AFRICA, le 21 et 22 juin 2012.
Analyse Une petite dizaine de députés issus de l'immigration pourraient être élus dimanche. Tous à gauche.
Que sont devenus, à l’issue du premier tour, les candidats de la diversité investis par les partis ? Ceux de l’UMP, placés dans des circonscriptions globalement ingagnables, ont tous été balayés. Au PS, près de dix candidats estampillés «diversité» devraient faire leur entrée dans l’hémicycle. Pour la première fois surtout, des enfants issus de l’immigration non européenne devraient être élus à l’Assemblée nationale. Ces candidats ont pour traits communs d'être plutôt jeunes, mais pas novices en politique. Ils ont participé à des exécutifs locaux ou comptent dans l’appareil à Solférino. Pour la plupart issus de milieux et de quartiers populaires, ils sont surdiplômés, et souvent engagés dans des think tanks type Terra Nova, spécialistes de questions aussi diverses que l’emploi, l'économie, le logement... Petit tour d’horizon de ces futurs députés qui s’apprêtent à regénérer la représentation nationale.
Razzy Hammadi, 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, 33 ans
Avec 36,71 % des voix, Razzy Hammadi a battu de 4 points l’indéboulonnable Jean-Pierre Brard. En vertu des accords de désistements PS-Front de Gauche, l’ancien maire communiste de Montreuil, député de la circonscription depuis 1988, candidat pour la 7e fois, se retire et le laisse seul en lice pour le second tour. Razzy Hammadi, 33 ans, est un ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Après s'être fait connaître lors des grandes luttes contre le CPE, ce Toulonnais proche de Benoit Hamon est devenu un des hommes montants du parti.
Seybah Dagoma, 5e circonscription de Paris, 34 ans
Avec 43,6 % des voix, l’adjointe à l'Economie sociale et solidaire de Bertrand Delanoë, avocate en droits des affaires, a pulvérisé au premier tour le chef des Jeunes pop, Benjamin Lancar (21,3 %). Et devrait bénéficier au second tour des reports de la candidate Front de Gauche, Martine Billard (16 %), et de la verte Anne Souyris (8,6 %). D’origine tchadienne, Seybah Dagoma est arrivée en France à l'âge de 5 ans. Elle a grandi à Sarcelles. (Photo Bruno Charoy)
Malek Boutih, 10e circonscription de l’Essonne, 48 ans
François Delapierre (le candidat Front de Gauche) éliminé, Malek Boutih, fort de près de 35 % des voix se retrouve très confortablement au second tour face une candidate radicale de droite investie par l’UMP, qui n’a pas dépassé les 17 % . Après son parachutage totalement raté en Charentes en 2007, et une brouille sévère avec son ancien mentor et député sortant à l’occasion de son investiture en Essonne, l’ancien président de SOS Racisme devrait sans problème être élu dimanche.
Pouria Amirshahi, 9e circonscription des Français de l'étranger, 40 ans
L’ancien président de l’Unef et de la Mnef est arrivé très largement en tête avec plus de 47 % des voix. A 40 ans, cette ancienne figure du syndicalisme étudiant, secrétaire national du PS à la coopération, la francophonie et l'aide au développement, n’a encore jamais été élu. Pouria Amirshahi est né en Iran, il est arrivé en France avec sa mère en 1976 et a grandi à Paris.
Kader Arif, 10e circonscription de Haute-Garonne, 53 ans
Le ministre délégué aux Anciens combattants devrait remporter sans grande difficulté la 10e circonscription de Haute-Garonne. C’est cependant sa suppléante Emilienne Poumirol qui siègera à sa place tant qu’il est au gouvernement. Fils de harki, Kader Arif dirige la fédération socialiste de Haute-Garonne. Il est proche de Lionel Jospin.
Kheira Bouziane, 3e circonscription de la Côte d’Or, 58 ans
Cette professeure, engagée depuis plus de vingt ans sur les questions d'éducation, adjointe à la mairie de Quetigny devrait être élue députée sans problème. Au premier tour, avec près de 38 % des voix, elle a largement devancé de 20 points le candidat UMP. Elle succède à une femme, Claude Darciaux, qui avait choisi de prendre sa retraite.
Chaynesse Khirouni, 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle, 42 ans
Entrée en politique lors des élections municipales de 2008 à Nancy, cette spécialiste du microcrédit vient d’obtenir dans la 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle 37,9 % des voix contre 34,4 % pour la candidate radicale de droite investie par l’UMP. Une avance mince si l’on tient compte du fort score du Front national au premier tour (12 %) et du peu de réserves de voix à gauche. Chaynesse Khirouni est donc en ballottage assez incertain.
12/6/2012, ALICE GÉRAUD
Source : Libération
En moins d'une décennie, d'un pays de transit, le Maroc est devenu un pays d'accueil qui ne dit pas son nom pour plus de 10 000 réfugiés subsahariens, fuyant la guerre ou la faim ravageant leur pays d'origine dans l'espoir d'atteindre un jour les côtes andalouses. En attendant le chimérique Eldorado européen, leurs espérances et leurs détresses viennent s'échouer dans les quartiers pauvres des grandes villes marocaines, entre misère noire et rêve d'une ville meilleure de l'autre côté de la mer bleue. Parmi ces migrants, des femmes, des jeunes filles et leurs enfants…Suite
En proie à une précarité croissante dans leur pays durement frappés par la crise économique, Portugais et Espagnols ont retrouvé le chemin de l'émigration vers le Sud-Ouest de la France, emprunté avant eux par plusieurs vagues de migrants de la péninsule ibérique.
Alves Martinho, Portugais de 27 ans, à la tête d'une entreprise de maçonnerie à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) depuis 2003 en témoigne : depuis janvier, pas un jour ne passe sans que des compatriotes ne l'appellent pour lui demander s'il a du travail.
"Beaucoup d'appels viennent de Portugais qui travaillaient auparavant en Espagne", raconte-t-il. Face à un taux de chômage espagnol record dans l'OCDE de 24% ces migrants portugais se tournent vers la France, car dans leur pays, où le chômage frise 15% et le salaire minimum plafonne à 432 euros, "ils ne s'en sortent pas".
Silvia Gonçalves, infirmière de 22 ans, se désole de ne "pas avoir eu d'autre choix" que de quitter en mars sa famille à Coimbra (centre du Portugal) pour aller travailler dans une maison de retraite bordelaise et échapper à un salaire équivalent à 4 euros/heure.
Vanessa Leal, 39 ans, muséologue, a saisi l'occasion d'une bourse européenne de formation pour "tenter sa chance" à Bordeaux après avoir enchaîné les contrats précaires à Lisbonne.
"Il y a 40 ans, les Portugais qui migraient n'avaient aucune qualification. Aujourd'hui, tout le monde émigre", analyse Ana-Maria Torres, conseillère municipale de Bordeaux, déléguée aux relations avec la péninsule ibérique.
Selon elle, la France - par rapport au Brésil, l'Angola ou le Royaume-Uni notamment - a l'avantage "d'être plus proche et de coûter moins cher en voyage", en particulier pour les travailleurs du nord du pays, traditionnellement implantés dans le Sud-Ouest où la solidarité familiale et associative fonctionne.
Les Espagnols hésitent moins à partir
Selon les estimations produites au Portugal par l'Observatoire de l'Emigration, la France est historiquement le premier pays d'accueil pour les candidats à l'émigration de ce pays. Sur la décennie 2000-2010, elle a reçu 580.000 Portugais, devant le Brésil (213.000) et les USA (191.800). Depuis 2011, cette tendance est repartie à la hausse.
Au consulat du Portugal à Bordeaux, on indique avoir "conscience d'une augmentation des arrivées dans le Sud-Ouest", évoquant une émigration d'abord temporaire. Le consulat a rouvert une permanence à Bayonne pour faciliter les démarches.
Au consulat d'Espagne à Pau, on constate "une augmentation des demandes de renseignements sur les opportunités d'emplois". "On ne peut pas parler de flux migratoires, c'est encore réduit", mais "les Espagnols, traditionnellement attachés à leur pays font des allers-retours", profitant de la proximité géographique.
C'est le cas de Pedro Luis Marin Babon: ce boucher de 35 ans, fait depuis l'an dernier la navette entre Valladolid (nord de l'Espagne) et Bayonne. "En Espagne, les conditions de travail sont très mauvaises: je gagnais l'an dernier 1.200 euros pour 55 heures par semaine, c'est à pleurer! Cette année, on m'a proposé 1.000 euros", raconte-t-il.
En France, il perçoit environ 1.300 euros pour 35 heures. "Ici on peut gagner un peu pour vivre dignement", dit-il, évoquant le poids de son crédit immobilier.
"Nombre de Portugais cherchant à travailler en France se sont endettés avec des crédits immobiliers ou à la consommation", constate aussi Mme Torres. "Ils sont pris à la gorge", confirme l'entrepreneur Martinho.
Si le phénomène s'amplifie, il pourrait se rapprocher de la vague d'émigration massive des années 1960-70 où 1,5 million de Portugais avaient quitté leur pays.
12 juin 2012, Jordane BERTRAND
Source : AFP
Même après l'abrogation de la circulaire Guéant, le 31 mai dernier, l'accueil des étudiants étrangers en France reste problématique. "Il faut continuer à se mobiliser", martèle Baki Youssoufou, le président de la Confédération étudiante. Dans sa ligne de mire : le décret du
6 septembre 2011, passé quasi inaperçu et encore plus pernicieux.
Capital.fr : Pourquoi continuer le combat alors que la circulaire Guéant a été abrogée ?
Baki Youssoufou: La circulaire Guéant continue à causer beaucoup de dommages. Près de 4.000 diplômés, actuellement en poste ou en recherche d'emploi, galèrent toujours pour décrocher un titre de séjour. En janvier, une circulaire ministérielle avait demandé aux Préfets de suspendre les procédures, mais beaucoup d'étudiants n'obtiennent de réponses et ne peuvent pas signer leur contrat de travail. On estime entre 500 et 1.000, le nombre d'étudiants obligés de rentrer chez eux. Ces retours forcés donnent une très mauvaise image de l'enseignement supérieur français à l'étranger.
Capital.fr : Quelles sont les conséquences pour la prochaine rentrée universitaire ?
Baki Youssoufou: Selon nos estimations, plus de 2.000 étudiants francophones vont renoncer à venir en France, car la situation est encore trop floue. Les inscriptions d'étudiants étrangers auraient même chuté de 10 à 20%. L'attractivité des facs françaises est sérieusement en danger.
Capital.fr : En quoi le décret du 6 septembre 2011 peut-il nuire durablement au rayonnement des établissements français ?
Baki Youssoufou: Au nom de la lutte contre l'immigration, ce décret a modifié les conditions de ressources pour obtenir un titre de séjour. Un étudiant étranger doit désormais justifier de 615 euros de revenus par mois pour étudier sur le territoire français, contre 460 euros auparavant. Soit une augmentation de 30%. Autant dire qu'un jeune venant d'un pays de la zone CFA ne peut plus venir étudier en France. L'université française sélectionne donc ses étudiants par l'argent. Quant à ceux déjà présents, ils risquent de ne pas pouvoir renouveler leur titre de séjour. Nous recevons déjà des témoignages.
Capital.fr : Pourquoi cette mesure est-elle passée inaperçue ?
Baki Youssoufou: Parce que les Grandes écoles n'étaient pas concernées. Elles n'accueillent que 4.000 étudiants étrangers chaque année, et souvent les plus fortunés. Or, ce décret concerne les étudiants les plus pauvres, qui s'orientent plutôt vers les cursus universitaires, moins onéreux.
Capital.fr : Vous réclamez aussi l'uniformisation des procédures pour obtenir des titres de séjour...
Baki Youssoufou: Effectivement. Suivant l'ambassade de son pays d'origine, les documents demandés diffèrent. Un dossier peut être traité en deux mois dans une grande ville, et, en 9 mois dans une petite, ou l'inverse, sans aucune raison particulière. Actuellement, les étudiants doivent renouveler leur titre de séjour tous les ans. L'idéal serait que ce titre couvre toute la durée des études. Il suffirait d'apporter la preuve de sa réussite aux examens pour le renouveler.
Capital.fr : En période de flambée du chômage, les diplômés étrangers ne concurrencent-ils pas les jeunes Français ?
Baki Youssoufou: Que les Français se rassurent. Il faut savoir que 75% des 300.000 étrangers qui étudient en France chaque année repartent dans leur pays d'origine après leur diplôme. Les autres restent une année en France, le plus souvent en stage ou pour accueillir une première expérience. Il faut aussi savoir que la moitié des laboratoires de recherche fonctionnent avec des étudiants étrangers non européens. En plus de leur rayonnement dans le monde, c'est donc l'excellence des établissements français qui est en jeu.
12/06/2012 Sandrine Chauvin
Source : Capital.fr
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, a appelé l'Union européenne à aller au-delà des questions de sécurité et de son discours de contrôle des frontières, et de développer le partenariat sur les migrations et la mobilité, actuellement en négociation avec la Tunisie, en se concentrant davantage sur le respect, la protection et la promotion des droits de l'homme des migrants.
« Une grande majorité des initiatives régionales de migration en provenance de l'UE continuent d'être axées sur le contrôle aux frontières, et ne prennent pas en considération d’ importantes questions telles que la mise en place de voies de migration régulières », a déclaré M. Crépeau * à la fin de sa première visite à Tunisie (3-8 juin), dans le cadre de son étude d'un an sur la gestion des migrations aux frontières extérieures de l'UE, qui doit le mener vers les pays de transit clés et les points d'entrée…Suite
Septembre 2011, mai et juin 2012, la chasse aux Subsahariens en situation irrégulière semble obéir à une offensive coordonnée. Cependant, elle se fait souvent au détriment du respect des droits élémentaires et dans une confusion qui bafoue la dignité et l'humanité des victimes comme celle des forces de l'ordre et à travers elles, du pays tout entier…Suite
Innondations en Espagne
- Rahma El Mouden: Un parcours inspirant
- Rencontre avec l'autrice et entrepreneure culturelle Chafina Bendahmane
- Immigration en Sicile : 14 000 migrants employés illégalement dans le secteur agricole
- Immigration au Royaume-Uni: Starmer prône une réforme du système
- Cinéma et Migration : Entretien avec le réalisateur Moumen Smihi sur l'évolution de l'image de l'immigré à l'écran