SIEL 2024: Plannigramme
Après la circulaire controversée du 31 mai, qui vise à maîtriser l'immigration professionnelle en France, un nouveau coup a été asséné aux étudiants étrangers: des taxes supplémentaires à payer s'ils souhaitent rester dans l'Hexagone…Suite
L a France veut s'en débarrasser au plus vite, les Pays-Bas ne savent comment les retenir : le sort des étudiants étrangers « diplômés hautement qualifiés » fait décidément l'objet d'étranges différences en Europe...Suite
Du 7 janvier au 11 février 2012, la Bibliothèque francophone multimédia bat au rythme du Maroc.
Le temps fort de cette opération est la présentation de l’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » offrant un véritable voyage d’exploration. Parallèlement, le « Mois du Maroc » est également l’occasion de proposer gratuitement au public une soirée littéraire avec Abdellatif Laâbi, traducteur, écrivain et poète marocain, une table ronde sur le patrimoine en péril de Marrakech réunissant Mohamed El Faïz, professeur d’histoire économique à Marrakech et Ouidad Tebbaa, doyenne de la faculté des Lettres de l’Université de Marrakech, et trois films au cinéma Le Lido et à la Bfm.
L’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » Hall de la Bfm du centre-ville du 7 janvier au 11 février
Après avoir été présentée à Bruxelles, Rabat, Anvers, Séville, Paris, Amsterdam, Londres et New York, la Ville de Limoges accueille à la Bibliothèque francophone multimédia l’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre », réalisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Soirée Littéraire avec Abdellatif Laâbi
Une plongée en deux temps dans la poésie marocaine Jeudi 26 janvier 2012 à la Bfm centre-ville (salle de conférences)
18 h : Poèmes d’auteurs marocains mis en voix par l’Atelier de l’obscurité.
19 h : Saveurs franco-marocaines et musique arabo-andalouse.
19 h 30 : Rencontre avec Abdellatif Laâbi, animée par Jacques Allessandra.
Abdellatif Laâbi, né à Fès en 1941, est un traducteur, écrivain et poète marocain, prix Goncourt de la Poésie en 1999 et en 2011 Grand Prix de la Francophonie décerné par l’Académie française. Il publie en janvier 2012 un recueil de poèmes, Zone de turbulences et un essai, Le Maroc, quel projet pour la démocratie ? aux éditions de La Différence.
Projections cinéma
Projections-débats avec l’association Cultures Maghreb Limousin
Sur la planche, de Leïla Kilani (2011)
Jeudi 12 janvier 2012, à 20 h - cinéma Le Lido
Tanger, aujourd’hui. Quatre jeunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre le jour et vivent la nuit. Le film a été présenté en compétition officielle lors de la Quinzaine des Réalisateurs au festival de Cannes 2011 / Projection suivie d’un débat animé par Souad Chaouih, présidente de l’association des Marocains de France.
Les Anges de Satan, d’Ahmed Boulane
Mercredi 18 janvier 2012, à 20 h 30 - Bfm centre-ville (salle de conférences)
L’histoire de 14 jeunes musiciens de hard-rock arrêtés par la police et condamnés par la justice à des peines allant de trois mois à un an pour “ébranlement de la foi musulmane” et “satanisme”.
Transes, de Ahmed El Maânouni
Jeudi 9 février 2012, à 20 h 30 - Bfm centre-ville (salle de conférences)
Fan du groupe musical marocain Nass El Ghiwane, Izza Genini a encouragé le réalisateur marocain Ahmed El Maânouni à filmer les concerts de ce groupe musical.
Table ronde Marrakech : patrimoine en péril Samedi 4 février 2012 à 15 h à la Bfm centre-ville (salle de conférences)
Avec Mohamed El Faïz, professeur d’histoire économique à l’Université de Marrakech, spécialiste des jardins dans le monde arabe, et Ouidad Tebbaa, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Marrakech, secrétaire générale de l’association “Jemaâ El Fna, patrimoine oral de l’humanité”.
Palais, fondouks, souks, fontaines, ryads, jardins, et bien sûr la place Jemaâ El Fna -classée “patrimoine oral et immatériel mondial” par l’UNESCO - font de la visite de la ville une expérience unique. Mais la pression touristique et immobilière n’est pas sans conséquences sur le patrimoine exceptionnel mais fragile de la capitale du Sud. Comment les marrakchis eux-mêmes vivent-ils ces transformations et quelles actions de sauvegarde peuvent être menées pour sauver les patrimoines architecturaux et humains de la Ville rouge ?
Source : Ville de Limoge
Il ne reste plus que quelques détails à peaufiner pour boucler les travaux: le cimetière musulman de Strasbourg, dont l'inauguration est prévue le 6 février, sera le premier en France à être créé par une municipalité, grâce au droit local d'Alsace-Moselle.
Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare, dans le sud de Strasbourg, ce cimetière très attendu par la communauté musulmane pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire.
Derrière un mur d'enceinte et un portail, une grande allée centrale, un bassin décoratif, de la verdure: le caractère confessionnel du lieu, contigu à l'un des grands cimetières de la ville, ne saute pas aux yeux.
Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans lors de l'inhumation de leurs proches.
"Le droit local d'Alsace-Moselle nous permet de mettre en place un cimetière confessionnel à gestion municipale, ce n'est pas le cas ailleurs", explique Anne-Pernelle Richardot, adjointe au maire (PS) de Strasbourg, rappelant qu'ailleurs dans le pays, seuls les carrés musulmans sont autorisés.
Le seul cimetière musulman connu en métropole a longtemps été celui Bobigny, créé dans les années 1930, mais il a été créé sous statut privé comme annexe d'un hôpital, et il a récemment changé de statut en devenant formellement le carré musulman du cimetière communal.
En Alsace-Moselle la loi de 1905 sur la laïcité ne s'applique pas et les pouvoirs publics peuvent intervenir dans l'organisation et le financement des cultes. L'Allemagne avait maintenu le régime concordataire lors de l'annexion de 1870, et les autorités françaises ont laissé la situation en l'état après 1918.
Le "geste ultime" d'intégration
"Le culte musulman n'est pas dans le Concordat, mais on essaie de le mettre au même niveau grâce au droit local", indique Mme Richardot. La ville a ainsi consacré un budget de 800.000 euros à la création de ce cimetière, dont elle assurera la gestion.
Huit carrés confessionnels musulmans existaient déjà à Strasbourg dans les cimetières publics, mais ils arrivaient à saturation depuis plusieurs années. Les familles devaient inhumer leurs proches dans leurs pays d'origine pour respecter les rites musulmans.
"A la douleur du décès d'un proche s'ajoute alors celle de la paperasse administrative à remplir pour faire inhumer le corps dans le pays d'origine, puis du déchirement face à l'éloignement", explique Driss Ayachour, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).
Pour lui, ce cimetière, "c'est un signal fort pour la nouvelle génération de musulmans, qui leur montre que la collectivité répond à leurs besoins".
Il verrait d'un bon oeil que Colmar et Mulhouse, les deux autres grandes villes alsaciennes, profitent également du droit local pour ouvrir des cimetières musulmans. "Ailleurs, dans les petites communes, des carrés musulmans peuvent suffire", estime-t-il.
"Aujourd'hui, on a une communauté qui s'installe définitivement sur le territoire, qui souhaite enterrer ses proches en France et plus à des milliers de kilomètres de là", relève Saïd Alla, président de la Grande Mosquée de Strasbourg.
"C'est le geste ultime d'une bonne intégration, cela montre qu'on appartient au pays où l'on vit", poursuit-il.
4/1/2012, Cédric SIMON
Source : AFP
Le procès des meurtriers de Stephen Lawrence fut aussi celui d’une certaine frange de la société. Et de la police britannique des années ‘90.
Dix-huit ans. Il aura fallu dix-huit ans pour que le meurtre à caractère raciste du jeune Stephen Lawrence, 18 ans, tué par une bande de cinq agresseurs blancs de son âge, soit enfin sanctionné par la justice britannique.
Mercredi, Gary Dobson, 36 ans, et David Norris, 35 ans, ont été, pour ces faits datant de 1993, condamnés respectivement à 15 et 14 ans de prison par la cour criminelle de Londres. Ils étaient tous deux mineurs à l’époque des faits, ce qui explique qu’ils encouraient une peine plancher de 12 ans (au lieu de 30 ans pour des adultes).
Le juge a dénié aux deux hommes la moindre circonstance atténuante, soulignant qu’ils n’avaient "montré aucun regret ou remords", et que le crime n’avait d’autre motivation que le racisme.
Mardi (LLB du 4 janvier), le jury de la cour criminelle de Londres avait déclaré les deux hommes coupables de meurtre.
Stephen Lawrence était étudiant en architecture et, ce jour d’avril 1993, il attendait le bus, en compagnie d’un ami, noir comme lui, à Eltham, dans le sud-est de la capitale du Royaume-Uni quand le duo fut attaqué par cinq jeunes blancs.
Son ami, Duwayne Brooks, avait réussi à fuir la meute mais Stephen Lawrence avait été poignardé à mort. L’affaire avait mis en lumière l’attitude extrêmement ambiguë de la police britannique. Certes, cinq suspects avaient été arrêtés, peu après les faits, mais ils avaient été rapidement, et un peu facilement semble-t-il, mis hors de cause, faute de preuves.
Les parents de Stephen, Doreen et Neville Lawrence, d’origine jamaïcaine, n’en étaient pas restés là. Ils avaient, dès 1994, initié une procédure privée contre Gary Dobson et deux autres hommes, Neil Acourt et Luke Knight. Mais le trio avait été acquitté.
Finalement, de nouveaux éléments ont été découverts par la police scientifique lors de la révision du dossier, en 2007. Du sang, des fibres et des cheveux ont été trouvés sur les vêtements saisis sur les accusés lors de l’enquête initiale de la police en 1993.
Aux jurés qui se sont prononcés mardi, il a été montré les images prises par la police dans l’appartement de Gary Dobson, à Eltham, en 1994. On le voit mimant la scène du meurtre en compagnie d’amis très enjoués.
Le procès "Lawrence" a constitué un véritable électrochoc en Angleterre. Ceux qui l’ont suivi ont pu prendre la mesure du climat qui régnait alors en matière de racisme.
Même les médias ne sont pas sortis indemnes. Comme l’indiquait "The Independent", au moment du drame, de nombreux journaux ont quasiment ignoré le crime, n’hésitant pas à fustiger l’attitude de manifestants qui avaient dénoncé l’activisme de certains groupuscules d’extrême-droite dans les banlieues de Londres.
Il avait fallu, comme l’indiquait "L’Express", que Nelson Mandela, en visite à Londres, évoque le sort de Stephen Lawrence pour que le vent commence à tourner, et que l’opinion publique et les médias s’émeuvent.
Un nouveau rebondissement s’était produit, en 1999, quand, à la suite d’une enquête officielle, on avait conclu à du "racisme institutionnel" au sein de la police. Ces conclusions, très sévères, ont d’ailleurs conduit à une refonte des enquêtes de police.
Mardi, alors que leur persévérance a enfin été récompensée, les parents de Stephen n’ont pu retenir leurs larmes. Mais leur ressentiment demeure : "Si la police avait bien fait son travail, j’aurais pu faire le deuil de mon fils, plutôt que de passer près de vingt ans à me battre pour faire traduire ses meurtriers devant un tribunal", a déclaré la mère de la victime.
Quant au père, Neville, il ne désespère pas de voir l’ensemble des agresseurs de son fils jugés un jour.
5/1/2012, J.-C.M. (avec AFP)
Source : Lalibre.be
Depuis hier, les Marocains ont un nouveau gouvernement. (cf notre article) Et quelle déception ! Non seulement, une seule femme ministre, Bassima Hakkaoui (cf notre article) a été nommée au sein du gouvernement Benkirane mais d’autre part, le nouveau ministre représentant les Marocains à l’étranger n’est pas un MRE. Il s’agit d’Abdellatif Maâzouz du Parti de l’Istiqlal, nommé Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des MRE. Il est l’ancien Ministre du Commerce Extérieur sous le gouvernement d’Abbas El Fassi.
Ce qui est certainement ironique dans la nomination d’Abdellatif Maâzouz et qui revêt une forte portée en symbolique, est le fait que ce soit un ancien Ministre du Commerce Extérieur, de surcroît un économiste, qui puisse désormais gérer le Ministère des Marocains Résidents à l’Etranger. Hélas, c’est raté pour les MRE qui en avaient assez d’être comparés à des vaches à laits et d’être vus à travers leur apport économique au pays d'origine ! Commerce, chiffre et investissement sont des mots qui vont décidément continuer à leur coller à la peau !
Ministre délégué
Par ailleurs, l’intitulé exact du poste réservé à Abdellatif Maâzouz est « Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des MRE » à l'instar de Mohamed Ameur qui est l'ancien Ministre délégué aux MRE d'Abbas El Fassi. Une question se pose donc : quelle est la véritable fonction d’un ministre délégué ?
« Un ministre délégué est un ministre qui travaille sous la direction du Premier Ministre et qui est administrativement relié à lui. C’est une bonne chose parce qu’il bénéficie de l’autorité de la Primature sur les autres ministères. C’est encore mieux que d’être rattaché au ministère des Affaires Etrangères. De plus, un ministre délégué est mieux placé qu’un secrétaire d’Etat ! », explique Mohamed Tozy, politologue. Certes, un ministre délégué mieux placé qu’un secrétaire d’Etat mais moins bien positionné qu’un ministre. Les 5 millions de Marocains vivant à l’étranger, représentant presque, à eux seuls, un état (La suisse compte aujourd’hui près de 8 millions d’habitants) et 10% de la population marocaine actuelle, ne méritaient-ils pas un Ministère à part entière ?
Un Ministre des MRE, mais pas MRE
Cependant, ce qui est incompréhensible et est une véritable déception pour certains des MRE que Yabiladi a joint par téléphone aujourd’hui, est le fait que le nouveau ministre ne soit pas un MRE. La pilule a du mal à passer, à commencer par les rangs même du PJD en France.
« Franchement j’aurais aimé qu’un MRE soit nommé à ce poste et non un Marocain n'ayant pas d'expertise sur la question migratoire ! », lâche Omar El Mourabet, membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger et membre du PJD à Paris. « Abdelilah Benkirane a insisté dès le départ à ce que ce soit un MRE qui soit nommé à ce poste et il avait même désigné un nom. Mais il a été, par la suite, contraint de se soumettre, parce qu’on ne peut pas faire ce que l’on veut dans une coalition gouvernementale ! On [le PJD] a cédé sur un poste aussi important que celui du Ministère de l’Economie [détenu par Nizar Baraka de l'Istiqlal], ça va de soi que l’on cède sur ce poste-là» poursuit-il la gorge nouée.
Après avoir passé plusieurs appels à des membres du PJD qui ont souhaité gardé l’anonymat, pour tenter de savoir quel était le nom de la personne que Benkirane voulait nommer au départ, on apprendra qu’il s’agissait d’Omar El Mourabet, lui-même.
« Ce qui me désole, c’est que ce ne soit pas un MRE qui soit désigné à ce poste. On espérait que ce nouveau ministre puisse répondre rapidement à nos besoins, mais il va d’abord devoir les déterminer, parce qu’il ne les connaît pas. Ce qui veut dire qu’on va encore perdre un à deux ans alors qu’on aurait pu appliquer des choses tout de suite si on avait eu un ministre MRE !», lance Salem Fkire, Président de l’Association Cap sur les MRE. « Je suis déçu, fatigué et démotivé parce que, non seulement, on a été exclu du vote des dernières élections législatives mais en plus notre ministère a été trimballé de partis en partis, comme si on était la cinquième roue du carrosse ! Nous, [les MRE] on revendique des problèmes sociaux et non économiques et malheureusement les problèmes sociaux sont mis de côté et on nomme un Ministre du commerce extérieur !», ajoute-il.
« Le nouveau ministre des MRE a étudié à Toulouse et il a des origines bourgeoises. Pour lui, la France ce doit être seulement un lieu où il passe ses vacances », ironise Anass, journaliste aux Pays-Bas. « S’il y a un parti marocain qui a toujours été absent pour la question des MRE, c’est bien l’Istiqlal contrairement au PJD ou le PPS qui sont réputés à l’étranger. Mais je méfie du rôle de l’Istiqlal à l’avenir parce que ce parti pourrait utiliser les MRE comme machine électorale le jour où les Marocains de l’étranger voteront pour les prochaines élections », pense-t-il.
Les chantiers attendant Maâzouz
S’il y a une personne qui connait bien les attentes et les besoin des MRE c'est Omar El Mourabet, pressenti au départ au poste de ministre des MRE. Selon lui, les grands chantiers sur lesquels Abdellatif Maâzouz va devoir travailler sont par ordre de priorité : l’enseignement de la langue arabe aux enfants MRE, l’encadrement religieux, la participation politique en bannissant le vote par procuration et en permettant aux MRE de voter à partir de leur pays d’accueil et enfin leur assurer de bons services administratifs. Par exemple, Omar El Mourabet a soulevé la question des coûts administratifs pour faire un passeport marocain, des coûts qui sont plus élevés actuellement pour un MRE que pour un Marocain vivant au Maroc.
« Il faut également changer l’image stéréotypée des MRE. Ce ne sont plus seulement des travailleurs immigrés, il y a également des cadres, des médecins et des chercheurs et j’avais d’ailleurs appelé à rajouter les termes « compétences à l’étranger » dans l’intitulé du ministère des MRE afin d’encourager les cerveaux à revenir au Maroc», explique-t-il.
Enfin l’un des chantiers importants aux yeux d’Omar El Mourabet est de réformer le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger en nommant un nouveau Président. « Ce n’est pas normal qu’une personne puisse présider deux institutions à la fois », dit-il en faisant référence à Driss El Yazami qui est, non seulement, Président du CCME mais également Président du Conseil national des droits de l'homme.
La voix des MRE
Mais les propositions pour améliorer la vie des Marocains à l’étranger ne doivent pas venir seulement des politiciens mais aussi des MRE eux-mêmes, mais encore faut-il leur prêter une écoute attentive ! Car le risque, à long terme, serait de créer une rupture irréversible entre les MRE et le Maroc.
« De l’extérieur, on n’entend pas beaucoup les actions menées par le gouvernement marocain pour ses MRE. Le Maroc devrait faire plus de lobbying et de marketing pour encourager les MRE à investir dans leur pays d’origine. Les MRE ne sont plus des ouvriers et on doit mettre en valeur leurs compétences », déclare Hicham, financier à Dubaï.
« Il faut prendre conscience que les MRE ne sont pas seulement ceux qui vivent en France ou en Belgique. Auparavant, Ameur se rendait beaucoup en France, au Canada ou aux Etats-Unis mais jamais dans d’autres pays. Ici en Russie, rien n’est fait pour conserver un lien entre les Marocains qui y vivent et le Maroc, sauf pour la fête du trône durant laquelle il y a des manifestations spéciales. Les seules liaisons qui existent aujourd’hui entre le royaume et la Russie sont économiques et pourtant tous les Marocains que je connais sont intéressés par ce qui se passe actuellement dans le pays », relate Amina, journaliste à Moscou.
« Suite à la nomination du nouveau gouvernement, j’ai l’impression que la population marocaine est plus concernée que moi, car à mon niveau, cela ne change absolument rien. Nous, le premier contact que l’on a lorsqu’on arrive au Maroc pour des vacances, ce sont la douane et la police et ce n’est pas toujours positif. On n’a pas l’impression de recevoir les mêmes traitements que l’on voit à la télévision marocaine durant l’été, et ça nous fait bien rire quand on voit ça ! Mais cela ne m’empêche pas de dire souvent à mon fils que c’est au Maroc que je souhaite passer ma retraite ! », conclut Meriem, enseignante en Angleterre.
4/1/2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi
C'est une fois de plus le moment de dire adieu à l'année qui s'achève et de saluer la nouvelle année et la communauté chinoise à l'étranger, constituée de Chinois d'outre-mer, de ressortissants chinois à l'étranger et d'étrangers d'origine chinoise, se préoccupe tout particulièrement des changements qui interviendront peut-être en son sein dans la nouvelle année et surtout de la possibilité pour les étrangers d'origine chinoise de participer aux affaires politiques et publiques de leur pays d'accueil respectif, du comportement des commerçants d'origine chinoise dans la situation où l'économie est en plein marasme, de la politique d'immigration appliquée par les principaux pays du monde qui acceptent de recevoir les immigrés.
1. La participation aux affaires politiques et publiques pourra-t-elle réussir de nouvelles percées ?
En début de l'année 2011, et plus précisément le 3 janvier, Guan Lizheng (Jean Quan), une Américaine d'origine chinoise âgée alors de 61 ans, a prêté serment à l'occasion de son entrée en fonction de maire de la municipalité d'Auckland de l'Etat de Californie, aux Etats-Unis. Aux élections intermédiaires de l'année précédentes qui ont été très animées, bruyantes et échauffées, la campagne électorale de la candidate démocrate Guan Lizheng a vivement ému la communauté chinoise de la ville qui la soutenait de plein cœur. Celle-ci n'a pas trompé son attente en réussissant à battre tous ses adversaires et a pu réaliser pour la première fois le rêve politique des Américains d'origine chinoise de sa ville en devenant le premier maire d'origine chinoise de sexe féminin depuis la fondation d'Auckland il y a quelques 158 années. Guan Lizheng était également alors le maire élu d'origine chinoise de la plus grande et plus importante parmi les villes américaines.
En réalité aux Etats-Unis, pour les Américains d'origine chinoise, la participation aux affaires politiques et publiques ne constituait déjà plus une nouveauté. Elaine Lan Chao a été la première femme asiatique et la première d'origine chinoise à occuper un poste dans un gouvernement américain la 24e secrétaire au Travail, nommée en 2001 dans le cabinet présidentiel de l'administration Bush et confirmée une nouvelle fois en 2005. Judy May Chu, la première femme d'origine chinoise membre de la Chambre des Représentants américaine, a proposé une résolution au Congrès destinée à présenter des excuses pour l'Acte d'Exclusion des Chinois de 1882, lequel impose une stricte limite sur l'immigration chinoise, interdit les descendants des travailleurs chinois de devenir citoyens américains et interdit le mariage entre une personne blanche et un Chinois et qui n'a été aboli qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Edwin Mah Lee est le 43ème et actuel Maire de San Francisco, en Californie. Il a été désigné par le Board of Supervisors le 11 janvier 2011 pour servir la fin du mandat du précédent maire Gavin Newsom, après que celui-ci a démissionné suite à son élection au poste de Lieutenant-gouverneur de Californie4. Lee est le premier Américain d'origine chinoise à devenir maire de San Francisco et également le premier américain d'origine chinoise à devenir maire d'une des dix plus grandes villes américaines par le PIB et la population. Il a accédé à son poste le 9 novembre 2011 avec un suffrage de 61,21% de voix favorables.
En Europe, les étrangers d'origine chinoise n'ont pas encore pu obtenir de tels succès sur la scène politique européenne. En Grande-Bretagne, il n'y a jusqu'ici aucun membre d'origine chinoise au Parlement britannique, En 2010, il y a eu huit Anglais d'origine chinoise qui s'étaient lancés dans la campagne électorale pour disputer un siège à la Chambre des Communes, ce qui a suscité l'intérêt de divers milieux. Mais, ce qui est regrettable, c'est qu'ils ont tous perdus et n'ont pas pu réaliser leur pari. Les ressortissants chinois, qui résident en Grande-Bretagne, en France, en Italie et dans d'autres pays européens, sont nombreux, toutefois, ils doivent déployer encore plus d'efforts pour pouvoir remporter des succès sur la scène politique.
2. Faut-il repartir à zéro en raison de la situation économique désastreuse ?
Des médias irlandais ont rapporté dernièrement que la crise financière internationale a fait que les chaînes industrielles se sont enfoncées dans un cercle vicieux et que des commerçants irlandais d'origine chinoise font face à de grandes difficultés dans leurs affaires. Suite à la marée de faillite de restaurants chinois et de boutiques de vente à emporter tenus par des Chinois, laquelle a débuté à partir de l'année 2009, un grand nombre de ces derniers n'ont pu s'empêcher de s'interroger sur leur avenir, car ils doivent surmonter de plus en plus de difficultés dans le commerce, leurs affaires marchent de mal en pis et leur niveau de vie s'abaisse rapidement.
Tout comme leurs collègues irlandais, les commerçants grecs et italiens d'origine chinoise se trouvent également dans une situation difficile et rencontrent beaucoup de problèmes épineux. Depuis l'éclatement de la crise de la dette souveraine en Grèce, la situation économique du pays devient de plus en plus mauvaise et certains des ressortissants chinois ont préféré quitter la Grèce pour aller s'installer dans d'autres pays ou bien même pour retourner en Chine et repartir tout à zéro. La crise de la dette a complètement perturbé la vie des Grecs qui ne savent plus à quoi s'en tenir, tandis que les commerçants d'origine chinoise voient leurs chiffres d'affaires diminuer de façon vertigineuse. Quant à certaines fortes et puissantes entreprises, leur patron d'origine chinoise apercevant qu'il n'y a plus de profit à gagner commencent à vendre leurs biens en solde pour les convertir en argent et à retourner à la case départ pour créer du nouveau.
En Espagne, l'économie a parcouru ces dernières années un tracé parabolique et une fois avoir connu des succès brillants et resplendissants, il s'était opéré un changement brusque et complet et la situation économique du pays commence à devenir désastreuse, ce qui fait de moins en moins de ressortissants chinois achètent des affaires pour les faire développer, alors qu'au contraire de plus en plus d'entre eux vendent leurs boutiques pour pouvoir rembourser leurs dettes.
3. Est-il possible qu'on accorde une plus grande importance aux immigrés ?
Le quotidien canadien en langue chinoise le « Ming Pao » a rapporté récemment qu'à Toronto, un avocat chevronné qui se charge spécialement des affaires de l'immigration a rappelé aux demandeurs de l'immigration technique qu'ils doivent prêts à affronter et à surmonter toutes sortes de risques après avoir remis leur demande, car il serait possible qu'à tout moment il verraient leur demande refusé en raison du nombre limité des solliciteurs dont la demande serait acceptée. Même si dans le cas où la politique d'immigration connaîtrait une restriction et un resserrement, mais pour les principaux pays du monde favorables à l'immigration, dont le Canada, l'Australie et la Nouvelle Zélande, ils ont déjà accueilli un nombre non négligeable d'immigrés d'origine chinoise.
Nombreux sont les nouveaux immigrés qui se sentent toujours étrangers dans le pays d'accueil. Par exemple en Nouvelle Zélande, l'Association néo-zélandaise Grey Power's Auckland Zone, qui œuvre pour la défense des personnes âgées et qui fait partie du courant principal de la société néo-zélandaise, a boycotté en 2011 la politique d'immigration et la campagne de boycottage a été lancé et organisée par un vieillard de 71 ans qui appartenait à cette organisation. La campagne visait en fait les immigrés d'origine asiatique dont le nombre augmentait à vue d'œil et c'est pourquoi un appel a été lancé pour combattre et enrayer leur arrivée dans le pays.
Quant aux immigrés d'origine chinoise, ils souhaitent de tout leur cœur pouvoir s'intégrer dans le courant principal de la société afin de pouvoir obtenir encore plus d'opportunités de l'éducation et de l'emploi. Ils espèrent que le gouvernement leur accorde encore plus d'importance et que les voix discordantes qui leur témoignent le mécontentement par la froideur et des reproches ne se font plus entendre. Des spécialistes en matière de l'immigration ont indiqué que pour pouvoir être appréciés à leur juste valeur et être accepté par le courant principal de la société du pays d'accueil, les immigrés d'origine chinoise doivent faire de plus grands efforts pour gagner la faveur de la population locale.
4/1/2011
Source : Le Quotidien du peuple
La famille Ekoman est à bout. Leur fils, Jean-Claude Bissa-Ekoman, reconnu de père et de mère français est enfermé depuis 35 jours au centre de rétention de Cornebarrieu : « Comment est-ce possible que mon fils soit enfermé dans un centre de rétention pour étrangers alors qu'il s'agit d'un ressortissant français ? », s'interroge Arlette Ekoman, la mère de Jean-Claude, française et originaire du Cameroun qui vit aujourd'hui en concubinage avec Pascal Lugol, le père adoptif de Jean-Claude.
Des enfants reconnus par le beau-père
Dès 2002, Pascal Lugol entreprend les premières démarches pour adopter les enfants de sa compagne. Et après plusieurs mois de procédures en France et au Cameroun, Jean-Claude décide de venir rejoindre sa famille avec un passeport provisoire Français valable un an, « il n'avait pas encore 18 ans quand il est venu nous rejoindre en France » témoignent de concert son père et sa mère. Depuis, Jean-Claude Ekoman a essuyé un premier refus de nationalité française par les services de l'État, avant d'obtenir un titre de séjour provisoire que les autorités françaises refusent de lui renouveler. « Aujourd'hui il, se retrouve dans une situation d'apatride, le gouvernement camerounais le considère comme français et la France ne veut pas le reconnaître comme français », explique sa mère qui termine : « Mon fils est français, je veux être entendu par les services de la préfecture pour le faire libérer du centre de rétention ». Contactée, la préfecture n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire.
04/01/2012, Thomas Belet
Source : La Dépêche
La police new yorkaise a interpellé mardi matin un homme soupçonné d'avoir lancé plusieurs engins incendiaires dimanche soir dans le quartier du Queens à New York, dont deux contre des lieux de culte, a annoncé le chef de la police Ray Kelly lors d'une conférence de presse.
L'enquête en cours devra déterminer s'il s'agit d'un crime raciste ou anti-religieux, a précisé le commissaire Kelly qui a rappelé que personne n'avait été blessé dans ces attaques.
Deux engins explosifs artisanaux ont visé un centre islamique, la Fondation Imam Al-Khoei, où une centaine de personnes venaient de terminer un rassemblement. Seule la porte a été endommagée.
Un autre a été lancé contre une maison qui héberge un petit temple hindou, une troisième a visé un magasin appartenant à un Yéménite musulman, et un quatrième engin a visé une maison particulière habitée par des Chrétiens.
Selon un témoignage, le suspect avait été expulsé du magasin le 27 décembre, alors qu'il essayait d'y voler du lait et une bouteille de café frappé, et avait promis d'y revenir, a précisé le commissaire Kelly.
Le chef de la police new yorkaise a ajouté que dans quatre des cinq attaques (quatre dans le quartier du Queens, une autre dans le comté voisin de Nassau) des bouteilles de café frappé avaient été utilisées.
Elles avaient été transformées en coktail molotov par l'ajout d'un liquide inflammable.
Queens, dans le nord-est de New York, est un quartier d'immigration où cohabitent de nombreuses religions et nationalités, ses habitants venant d'Asie, d'Amérique latine, et du Moyen-Orient notamment.
Des caméras de surveillance ont permis d'identifier le suspect dont la voiture est également vue sur les enregistrements vidéo, a également indiqué M. Kelly.
03/01/2012
Source : AFP
A mal Hadrami est née en 1981 en Savoie. Elle la quitte à 11 ans pour suivre un cursus sport-études danse au conservatoire de Grenoble d'où elle sort 5 ans plus tard médaillée d'or en danse classique et contemporaine. Elle continue sa route en suivant la formation professionnelle en danse contemporaine au conservatoire national supérieur de Paris durant laquelle elle travaille avec plusieurs grands chorégraphes.
Elle ressent très vite le besoin de créer à son tour, de mettre en scène.
Via le geste et la parole, elle tente d'exprimer cette lutte intérieure constante due à la sensation d'écartèlement son pays d'origine, le Maroc et le pays où elle vit. Pour comprendre cette dualité, elle part une fois diplômée au Maroc entreprendre des recherches théoriques et pratiques sur l'art populaire marocain…Suite
Les enseignants d'arabe et de culture marocaine d'Europe sont en colère. Ils réclament la régularisation de leurs paiements. Les sit-in se suivent et se ressemblent.
Certains appellent à une grève générale le 18 janvier, associée d'un sit-in devant l'ambassade du Maroc à Paris…Suite
M. Abdellatif Maâzouz que SM le Roi a nommé, mardi, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, est né le 18 août 1954 à Sefrou.
Après une licence ès économiques de l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès en 1978, M. Maâzouz a décroché une maîtrise ès sciences économiques, option économie d'entreprise (Toulouse 1979) et un DESS de l'Institut de préparation aux affaires (IPA, Toulouse 1981).
M. Maâzouz est également titulaire d'un doctorat de 3-ème cycle ès sciences de gestion de l'Université des Sciences sociales de Toulouse et d'un Doctorat d'Etat ès sciences économiques de l'Université Hassan II de Casablanca en avril 2000.
M. Maâzouz a occupé plusieurs fonctions dont celles de directeur de développement et membre du comité scientifique au Centre Marocain de Conjoncture (CMC) de 1998 à 2003, et de consultant senior auprès de l'USAID pour le développement régional et la promotion des investissements dans le cadre du projet d'appui aux Centres d'Investissements Régionaux (CRI) et à la Direction des investissements.
De 1982 à 2006, il était professeur de l'enseignement supérieur à la faculté de droit et des sciences économiques (université Hassan II de Casablanca). Il a aussi été professeur associé au cycle supérieur de gestion de l'ISCAE (Cycle supérieur de gestion et Master en management des services publics).
En octobre 2007, M. Maâzouz a été nommé par SM le Roi Mohammed VI ministre du commerce extérieur.
Il a été décoré par SM le Roi du Wissan du mérite national en février 2007. M. Maâzouz est marié et père de deux enfants.
3/1/2012
Source : Le Matin
L'édition 2012 du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain «Morocco Property Expo» se tiendra les 19, 20 et 21 Janvier à Dubaï, avant de faire escale à Montréal et Frankfurt respectivement en avril et juin prochains.
Placé sous l'égide du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, le salon « Morocco Property Expo» de Dubai, rendez-vous incontournable de la promotion de l'investissement immobilier marocain, se définit comme un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc. Il se présente comme une véritable vitrine de l'immobilier marocain, indique lundi un communiqué «Morocco Property Expo» parvenu à la MAP.
Cet évènement constitue une occasion unique de rencontres entre la communauté marocaine qui réside à Dubai - environ 70% des 500.000 MRE installés aux Emirats Arabes Unis sont établis à Dubaï-, et les promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains et émiratis.
Cette manifestation permettra aux exposants marocains d'augmenter leur visibilité face à une clientèle motivée et de prospecter de nouveaux clients pour leurs biens immobiliers, souligne-t-on de même source.
Ce Salon cible un public désireux d'accéder à la propriété et d'investir au Maroc, que ce soit dans le moyen ou le haut standing. Il lui offre l'opportunité de rencontrer les promoteurs immobiliers marocains afin de concrétiser ses projets d'achat.
Il permet aussi de conclure plus de transaction, optimiser le volume d'affaire et gagner en image et en notoriété, ajoute le communiqué.
Cette exposition réunira également des promoteurs porteurs de projets économiques et sociaux dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain.
Par ailleurs, de multiples conférences et débats seront animés par les professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement et les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.
Un trophée sera, en outre, remis à un projet immobilier marocain se distinguant par son architecture, son design, sa vision et son attractivité pour les MRE.
3/1/2012
Source : MAP
SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, accompagné de SAR le Prince-Héritier Moulay El Hassan, a nommé, mardi à la salle du Trône au Palais Royal de Rabat, les membres du nouveau gouvernement.
En voici la composition :.
- Abdelilah Benkirane : Chef de gouvernement.
- Abdellah Baha : ministre d'Etat.
- Mohand Laenser : ministre de l'Intérieur.
- Saad-Eddine El Othmani : ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
- Mustafa Ramid: ministre de la Justice et des libertés.
- Ahmed Toufiq: ministre des Habous et des affaires islamiques.
- Driss Dahak : secrétaire général du gouvernement.
- Nizar Baraka : ministre de l'Economie et des finances.
- Nabil Benabdellah : ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville.
- Aziz Akhannouch : ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime.
- Mohamed El Ouafa: ministre de l'Education nationale.
- Lahcen Daoudi : ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.
- Mohamed Ouzzine : ministre de la Jeunesse et des sports.
- Aziz Rabbah : ministre de l'Equipement et du transport.
- El Hossein El Ouardi : ministre de la Santé.
- Mustapha El Khalfi : ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
- Fouad Douiri: ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement.
- Abdelouahed Souhail : ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle.
- Abdelkader Aâmara : ministre de lŒindustrie, du commerce et des nouvelles technologies.
- Lahcen Haddad : ministre du Tourisme.
- Bassima Hakkaoui : ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social.
- Mohamed Amine Sbihi : ministre de la Culture.
- Abdessamad Qaiouh : ministre de l’Artisanat.
- Lahbib Choubani : ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile.
- Abdellatif Loudiyi : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l'Administration de la défense nationale.
- Abdellatif Maâzouz : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger.
- Charki Draiss : ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur.
- Youssef Amrani : ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
- Mohamed Najib Boulif : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance
- Abdelâdim El Guerrouj : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration.
- Idriss Azami Al Idrissi: ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances chargé du budget.
A cette occasion, les membres du gouvernement nouvellement nommés ont prêté serment devant SM le Roi.
A l'issue de cette cérémonie, Le Souverain, accompagné de SAR le Prince-Héritier Moulay El Hassan, a posé pour une photo-souvenir avec les membres de la nouvelle équipe gouvernementale.
3/1/2012
Source : MAP
“Au niveau de la relation avec les pays d’accueil, au cours de ces quatre dernières années, aucune initiative n’a été prise pour lancer un processus de renforcement des accords bilatéraux. De nombreux accords sont datés des années 60 et ont besoin d’être dépoussiérés”.
Libé : Le mois dernier, l’assemblée des Nations unies vous a reconduit à la tête du comité pour les travailleurs migrants et les membres de leur famille. Quel est le bilan de vos mandats précédents et quels sont les prochains objectifs de votre présidence ?
A. El Jamri : Effectivement, au début du mois de décembre, l’Assemblée des Etats parties m’a fait réélire pour un 3ème mandat en tant qu’expert des Nations unies. Les experts membres du Comité se retrouveront ensemble en avril prochain en session pour élire un nouveau bureau.
Concernant le bilan, la Convention sur les droits des migrants est encore jeune. Après 8 ans de fonctionnement, elle a fait ses preuves. Même dans les Etats qui ne l’ont pas encore ratifiée, elle est considérée comme le principal instrument spécifique de protection des travailleurs migrants. Nous avons réussi l’examen de plus de 20 rapports initiaux et de quelques autres des Etats parties. Nous avons diffusé cette convention au niveau international et surtout, nous avons construit les bases de son avenir, notamment par la construction d’un partenariat très solide avec les Agences des NU, l’OIM, la société civile et les syndicats.
En tant que comité, nous avons été aussi très actifs au niveau de la réforme du système des NU sur les droits de l’Homme.
Comment évaluez-vous la politique migratoire marocaine au cours des quatre dernières années ?
Je pense qu’il faudrait d’abord souligner la vitalité qu’a montrée et démontrée la communauté marocaine à l’étranger pendant ces dernières années. Que ce soit au niveau de la création artistique, culturelle, sportive, politique, associative, scientifique… Malgré toutes les difficultés dans les pays d’accueil, les Marocains brillent dans différents domaines.
Aussi, au cours de ces dernières années, les Marocains du monde ont montré, de façon très forte, leur attachement à leur pays d’origine. Ils suivent de près l’évolution des différents projets structurants du pays. Ils ont également donné de la voix à leurs revendications légitimes en direction des responsables. Ils veulent participer, d’une façon ou d’une autre, au développement du Maroc.
Du point de vue de l’évaluation, je pense que l’on peut distinguer la politique intérieure et l’international. Au niveau international, le Maroc continue à être considéré comme l’un des pays les plus actifs sur la question de la migration dans les instances internationales, notamment les Nations unies et l’OIM. Au niveau de la politique intérieure, on peut saluer l’effort qui a été fait, quoiqu’insuffisant, au niveau de l’amélioration du système consulaire en quantité et en qualité et saluer quelques petites actions menées par différents acteurs en charge du dossier migratoire. Il faudrait plus particulièrement saluer l’opération Marhaba, qui est unique au monde.
Mais en général, le dossier migratoire reste entier, aucune avancée significative n’a été enregistrée. Il y a toujours un grand décalage entre les discours structurants de sa Majesté le Roi et l’Exécutif, à ce sujet. Au niveau législatif, il n’y a pas eu de nouvelle loi ou textes qui apporteraient une réponse aux attentes des migrants. La coordination des administrations en charge du dossier migratoire n’a pas connu de structuration. Nous constatons même que le cloisonnement s’est renforcé et chaque acteur travaille seul, sans concertation avec les autres. Le CCME qui est censé être une force de proposition à ce niveau, n’a pas donné d’avis et n’a pas travaillé sur la Commande Royale telle qu’elle apparaît dans le Dahir l’instituant, à savoir la participation des Marocains du monde et la configuration du futur conseil.
D’autres questions restent entières : la difficulté d’adaptation de la Moudawana à la réalité familiale de beaucoup de migrants qui vivent des situations insolubles dans le cadre de la législation actuelle, l’état civil, le prix du transport aérien et maritime, la retraite et la transférabilité des pensions, le dédouanement, la participation à la gestion de la chose publique ainsi que le contrôle des agences et circuits de recrutement…
S’ajoute à cela, le traitement des doléances des migrants, adressées à différentes administrations et qui restent souvent sans solution. Alors que plusieurs sujets ont besoin d’un traitement global qui viserait à réconcilier les Marocains du monde avec l’administration.
Au niveau de la relation avec les pays d’accueil, au cours de ces quatre dernières années, aucune initiative n’a été prise pour lancer un processus de renforcement des accords bilatéraux. De nombreux accords sont datés des années 60 et ont besoin d’être dépoussiérés. De nouveaux accords sont nécessaires, avec les nouveaux pays de destination des Marocains. La protection des droits des migrants marocains passe par ces accords aussi.
Vous avez soulevé la question de la difficulté d’adaptation de la Moudawana à la réalité familiale de beaucoup de migrants qui vivent des situations insolubles dans le cadre de la législation actuelle. Comment le Maroc pourrait-il intervenir en faveur de ces citoyens qui vivent dans d’autres pays comme la France, qui ont d’autres contraintes dans ce domaine comme la législation européenne ?
Le Maroc peut faire beaucoup de choses : Adapter plus sa législation aux normes internationales. Beaucoup d’avancées ont été enregistrées mais il faut continuer.
L’un des meilleurs moyens du Maroc pour mieux protéger les Marocains du Monde, c’est d’adapter sa législation aux normes internationales.
Concernant la Moudawana, plusieurs difficultés se posent aux MRE. Je vous donnerai un seul exemple. Imaginez une Marocaine qui vit à l’étranger, veuve d’un non musulman et dont le mariage n’avait pas été transcrit dans un consulat et qui a des enfants. Comment cette dame pourrait inscrire ses enfants à l’état civil marocain et leur transmettre sa nationalité comme le stipule la Moudawana? Impossible !
Mais, il y a eu quand même le Décret d’application de la loi 0203 en 2009. Que pensez-vous de cette loi ?
La loi 0203 a le mérite d’avoir abrogé des lois obsolètes et inhumaines héritées de la colonisation, notamment le Dahir du 8 novembre 1948 relatif à l’émigration des travailleurs marocains qui stipulait en plus du certificat médical, le certificat de désinsectisation (art.4).
La loi fait référence aux engagements internationaux du Maroc en matière de droits humains et de droits des réfugiés.
Elle protège les femmes et les enfants. Elle précise qu’aucune femme étrangère enceinte et aucun mineur étranger ne peuvent être éloignés.
De même, elle précise qu’aucun étranger ne peut être refoulé vers un pays s’il est établi que sa vie ou sa liberté y sont menacées ou qu’il y est exposé à des traitements inhumains, cruels ou dégradants.
La loi est répressive à l’égard de la migration illégale et ne prévoit aucune assistance publique ou privée aux sans-papiers avant leur refoulement et aucune protection ou recours en cas de violation de leurs droits.
Elle est également silencieuse quant à la protection des migrants alors que le Maroc est l’un des premiers pays à avoir ratifié la Convention internationale du 18 décembre 1990 sur la protection de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille. La question du regroupement familial est totalement absente dans le texte, ainsi que l’accès à l’éducation et à la santé des migrants. Par ailleurs, la loi ne contient aucune disposition relative à l’organisation de l’émigration et trouve ses limites dans l’absence de protection des migrants.
Elle connaît des lacunes juridiques, principalement celles des droits politiques, économiques, sociaux, culturels des étrangers.
La loi 02-03 est muette sur les droits de défense en phase d’enquête préliminaire, notamment devant l’autorité administrative qui procède à l’interpellation et à l’instruction du dossier du prévenu, surtout quand l’étranger ne comprend pas un seul mot de l’arabe et que les procès-verbaux sont rédigés justement en arabe.
Il faut se féliciter que le Maroc se soit doté d’une loi sur la migration. Mais il faudrait compléter celle-ci par d’autres textes en vue d’apporter des éléments de politique sur :
- L’organisation de l’émigration,
- La protection des travailleurs migrants,
- Les droits de défense et de recours des migrants,
- L’accès aux droits économiques, sociaux et culturels, conformément aux engagements internationaux du Maroc, qui lui font honneur sur la place internationale.
Je vous rappelle que le Maroc est l’un des principaux sponsors de la Convention de 1990 sur la protection des travailleurs migrants, avec le Mexique notamment.
Ces dernières années, le débat s’est intensifié au Maroc sur la question migratoire, que ce soit au niveau du gouvernement ou celui de la société civile. Ce qui a abouti aujourd’hui, au décret d’application de la loi 0203. Ce n’est pas à cause de ce que vous appelez ‘‘une invasion’’. Selon les estimations actuelles, les migrants au Maroc ne représentent pas beaucoup par rapport au nombre total de la population. Et dans leur majorité, ils sont d’origine européenne. Les irréguliers subsahariens sont estimés à quelque 20000 personnes…. On est loin de l’invasion et même pour qualifier le Maroc de pays ‘’d’accueil’’ aujourd’hui, je pense que nous ne en sommes pas encore là.
Je suis convaincu que le Maroc a besoin de migrants aujourd’hui pour développer son économie. Il doit faire un diagnostic et mesurer l’adéquation entre les besoins de son économie et les qualifications dont il dispose. A partir de là, il pourra définir sa politique migratoire par rapport aux départs et n’encourager que ceux des qualifications dont il a le moins besoin. Et aussi par rapport aux compétences qu’il pourra faire venir de l’étranger.
Les pays développés ont déjà pris cette voie avant nous et ont réussi leur développement. Surtout que le Maroc a lancé plusieurs projets structurants ces dernières années.
Une migration maîtrisée, qu’elle soit de départ ou d’arrivée, ne peut être que bénéfique pour le pays.
Les textes internationaux, laissent la liberté aux Etats de définir leur politique d’entrée, de sortie et de séjour des migrants.
Dans le cadre du gouvernement Benkirane, on dit que le ministère en charge de la Communauté marocaine à l’étranger sera rattaché en tant que délégation auprès du MAEC. Qu’en pensez-vous ?
C’est vrai qu’auparavant, ce ministère était placé au MAEC et depuis le dernier gouvernement d’Abbas El Fassi, il a été placé auprès de la Primature. Ce qui est regrettable, c’est que ces changements et mouvements ne soient pas argumentés et à ma connaissance, il n’y a aucune évaluation qui pourrait servir de base à ces mouvements.
Placer le ministère de la CME auprès du MAEC peut avoir des avantages et des inconvénients. Au niveau des avantages, le ministère ainsi placé, pourrait mieux collaborer avec la Direction des affaires consulaires et sociales, puisqu’ils feraient partie de la même administration. Au niveau des inconvénients, les prérogatives du ministère en charge de la CME sont transversales. Et cette transversalité, pourrait être mieux utilisée et plus efficace en tant que ministère à part entière ou auprès du Premier ministre.
Personnellement, j’avais fait des propositions pour aller vers un ministère plus important, un ministère de l’Immigration qui prendrait en charge aussi bien les Marocains du monde que les migrants se trouvant sur le sol marocain.
La mise en place d’un ministère d’immigration, qu’est-ce que cela apportera au Maroc ?
La mise en place d’un ministère de l’Immigration, va élever le Maroc au rang des Etats dotés d’une importante politique migratoire, comme c’est le cas de nombreux pays développés.
Ce ministère permettra de traiter en parallèle, le dossier des MRE et celui des migrants se trouvant sur le sol marocain.
Les choses sont plus ou moins claires sur la politique migratoire en direction des Marocains du monde. On connaît l’existant, on sait ce qu’il faudrait améliorer, etc. Mais au niveau des migrants au Maroc, la situation est différente. Nous n’avons pas de visibilité de la politique marocaine à ce sujet. La question est traitée d’un point de vue sécuritaire seulement. Alors que le Maroc a tout à gagner en lui donnant une autre dimension, notamment économique et sociale.
Notre pays est un pays de transit et d’accueil, alors que personne n’y était préparé. Ni l’Etat, ni la société, ni la société civile. Le Maroc subit cette migration alors qu’il a les moyens de la choisir.
Aujourd’hui, on ne peut pas occulter l’existence de migrants chez nous, notamment en situation irrégulière. Pourtant, plusieurs pays du Nord se sont développés grâce à la contribution de la main-d’œuvre étrangère. Pourquoi pas le Maroc ?
On connaît la réalité et la capacité de notre système de formation professionnelle et académique. On connaît aussi les besoins en qualification, nécessaires pour mener à bien tous les projets structurants du Royaume. Aujourd’hui, le Maroc n’a pas seulement besoin de qualification de haut niveau, il a besoin également de qualification moyenne en mécanique, en bâtiment et TP, en agriculture… Une bonne politique d’immigration ne peut qu’être bénéfique pour notre économie.
Donc, un ministère marocain de l’immigration, fort par ses prérogatives, peut jouer un rôle important dans la gestion des ressources humaines dont notre économie a besoin. Il pourra jouer un rôle important dans l’élaboration d’une politique migratoire globale.
Les partenaires internationaux du Maroc sur la question migratoire, ne comprennent pas ce décalage entre la dynamique marocaine à l’international sur la question migratoire et la politique intérieure. La mise en place d’un ministère marocain de l’immigration pourrait être une réponse à l’international aussi et aura un effet induit sur les autres politiques sectorielles.
Quel rôle peut jouer le CCME dans le cadre de la nouvelle Constitution ?
Dans ses textes fondateurs, le CCME a comme rôle, au-delà de la Commande Royale initiale et qui porte sur la participation et la configuration du prochain Conseil, de donner des avis sur tous les thèmes et sujets qui concernent la migration marocaine :
migration de travail, gestion des flux migratoires, relation avec l’administration, politique culturelle, politique d’éducation, participation politique, protection sociale, rapatriement, etc.
Dans le cadre de la nouvelle Constitution, le CCME peut jouer un rôle important, par l’émission d’avis et par l’accompagnement, dans l’opérationnalisation des articles relatifs aux MRE. Et sans oublier que les MRE ne sont pas seulement concernés par ce qui les touche directement, mais aussi, par l’avenir et le développement de notre pays en général.
3 Janvier 2012, Yousef Lahlali
Source : Libération
Le défenseur international marocain de l'Udinese (Serie A italienne de football), Mehdi Benatia, a été désigné par la presse marocaine meilleur footballeur marocain évoluant à l'étranger en 2011, rapporte lundi les médias locaux.
Benatia, 24 ans, a été récompensé pour ses prestations avec l'équipe nationale, qui s'est qualifiée pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2012, prévue au Gabon et en Guinée équatoriale du 21 janvier au 12 février.
Par ailleurs, le coureur cycliste Adil Jelloul et la nageuse Sara El Bakri ont été élus meilleurs sportifs au Maroc en 2011.
Jelloul avait remporté durant la même année plusieurs titres en Afrique, ainsi que lors des douzièmes jeux panarabes qui se sont récemment déroulés au Qatar. Lors de cette dernière compétition El Bakri, 24 ans, avait remporté 5 médailles d'or et 5 médailles d'argent en natation.
2/1/2012
Source : Agence algérienne (APS)
L'Algérie veut préserver son accord avec Paris sur les conditions de circulation, d?emploi et de séjour des Algériens en France, alors que Paris souhaite mettre fin au statut privilégié des ressortissants de son ex-colonie, a déclaré mardi le ministre algérien des Affaires étrangères.
"L'accord de 1968 (. . . ) marque la spécificité de nos relations historiques avec les Français. Nous sommes déterminés à ce que cet accord soir préservé", a déclaré M. Mourad Medelci à la radio publique francophone chaîne III.
L'objectif de l'Algérie est d'aboutir à "un accord sur la base de l'accord de 1968, plus un certain nombre de dispositions qui sont de nature à faciliter les séjours de la communauté algérienne en France, des conditions dans lesquelles elle vit et qui sont régies non pas par un accord spécifique mais par le droit commun français", a-t-il précisé.
"Il y un certain nombre d'évolutions positives du droit commun français dont bénéficient tous ceux qui ne sont pas Algériens et dont pourraient bénéficier les Algériens", a ajouté le ministre algérien.
Il a estimé que 2012 devrait être l'année qui devrait "permettre de considérer définitivement les accords de 1968 comme étant des acquis sur lesquels on n'a pas à revenir".
3/1/2012
Source : Jeune Afrique/AFP
Les 2 millions d’étrangers établis au Japon, à commencer par ses 950 000 résidents permanents, pourront-ils, en 2013 ou 2014, voter à des élections locales ? Si pour les défenseurs de la cause rien n’est gagné, des ténors du Parti démocrate (centre gauche) au pouvoir laissent entendre que la question est de nouveau sur la table et qu’elle progresse. Au Japon, le débat sur le vote des étrangers est à la fois une question majeure et une vieille histoire. Au pouvoir presque sans interruption de 1955 à 2009, le Parti libéral démocrate (PLD, conservateur) a toujours été farouchement opposé à cette mesure, arguant que le droit de vote ne pouvait revenir qu'à un «étranger naturalisé».
La question de la naturalisation est notamment très épineuse pour les 630 000 Coréens du Japon. Si de nombreux immigrants coréens -souvent arrivés au Japon comme travailleurs forcés durant la colonisation de la Corée (1910-1945) - et leurs enfants ont fait ce choix, des centaines de milliers d'autres, nés depuis dans l'archipel, n'ont pas forcément envie de renier leurs origines... tout en souhaitant bénéficier des mêmes droits que les Japonais. La question se corse avec les résidents permanents dits «spéciaux» (ils sont environ 430 000). Coréens, thaïlandais ou taïwanais, ils furent quasi forcés d'adopter la nationalité nippone durant les époques d'occupation, avant ou durant la Seconde Guerre mondiale. On compte aussi parmi eux 120 000 Chinois, une communauté établie depuis près d'un siècle. Or ces derniers n'ont toujours aucun droit électoral (local et national), alors qu'ils sont depuis des générations des contribuables comme les autres. Enracinés dans l'archipel, ils n'y ont pas leur mot à dire. Tels des citoyens de seconde zone.
Il y a deux ans, selon un sondage du quotidien Mainichi, 59% des Japonais étaient favorables au droit de vote des étrangers. Depuis, les enquêtes d'opinion livrent des résultats assez similaires. Il faut dire que les Japonais observent non sans jalousie la situation en Corée du Sud, qui a accordé en 2006 le droit de vote à ses résidents permanents.
Dès 1998, l'ex-président sud-coréen Kim Dae-jung avait fait du sujet un cheval de bataille. Il pensait qu'en montrant l'exemple Tokyo suivrait et renforcerait les droits civiques des Coréens dans l'archipel... Il n'en a rien été. Le Japon s'est surtout distingué en la matière par sa politique du surplace. Aujourd'hui, le Parti démocrate (aidé de ses soutiens au sein du Nouveau Parti bouddhiste, du Parti socialiste et du Parti communiste) entend faire bouger les lignes. Il avait innové en 2009 en autorisant les étrangers à participer à ses élections internes. Il espère maintenant se battre pour faire adopter un jour une réforme qu'il juge «digne d'un Etat moderne».
3/1/2012, Michel Temman
Source : Libération
Alors que sera présenté demain en réunion interministérielle un nouveau texte visant à rectifier le tir de la circulaire du 31 mai pour les « diplômés hautement qualifiés », ces derniers ont vu la taxe sur leur titre de séjour salarié augmenter au 1 er janvier.
Ecrit par
Riche » début d'année pour les diplômés étrangers qui demandent le statut de salarié. Après la bronca de plusieurs mois provoquée par la circulaire conjointe du ministère de l'Intérieur et du ministère du Travail dite du 31 mai, une réunion interministérielle avec les partenaires concernés (Conférence des présidents d'université, Conférence des grandes écoles, etc.) est prévue demain avec à la clef un « texte complémentaire, explique-t-on au ministère de l'Intérieur, uniquement pour les diplômés étrangers hautement qualifiés [et non l'immigration professionnelle en général comme la circulaire du 31 mai, NDLR] et devra lever toutes les ambiguïtés ».
Cette circulaire sera, précise-t-on Place Beauvau, « publiée dans la foulée, il faut aller vite » et cosignée par les ministères du Travail, de l'Intérieur mais aussi de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ceci intervient après le début d'amende honorable du gouvernement affichée fin novembre via le Premier ministre rappelant l'importance de « l'attractivité de l'enseignement supérieur » puis, avant Noël, par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, promettant ce nouveau texte pour lever les « malentendus » qui ont entraîné le blocage du changement de statut pour plus de 900 diplômés étrangers en France (« Les Echos » du 26 décembre).
Hausse significative
Mais dans le cadre des revalorisations qui interviennent chaque année en loi de Finances sur les titres de séjour, ces diplômés étrangers demandant le statut de salarié (environ 6.000 par an) sont visés par une hausse significative. La taxe pour l'obtention d'un premier titre de séjour « salarié » est passée au 1 er janvier de 85 euros à 349 euros, soit le tarif de droit commun d'une première délivrance d'un titre de séjour « salarié ». Par ailleurs, la taxe devra être payée non au moment de la délivrance du titre mais de sa demande. En cas de refus, 110 euros ne seront pas remboursés. Cette disposition entrera en vigueur après la publication d'un décret qui interviendra vers juillet 2012. « Cela n'est pas contradictoire avec l'attractivité, assure la Place Beauvau. On fait en sorte que ces ex-diplômés soient rémunérés à la hauteur de leurs qualifications et de leur poste, contre tout dumping social. Cette augmentation est sensible, mais pas insurmontable et nous rapproche de nos partenaires européens. » Même son de cloche dans l'entourage du ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui souligne des revalorisations « techniques, alors que notre niveau était inférieur à l'Allemagne, par exemple ».
3/1/2012, ISABELLE FICEK
Source : Les Echos
Les étudiants étrangers n'avaient pas été ménagés en 2011, 2012 ne s’annonce guère mieux. Fin décembre, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant paraissait reculer un peu sur la très contestée circulaire du 31 mai, dans laquelle lui et son collègue du Travail Xavier Bertrand demandaient aux préfets d’être encore plus tatillons dans l'examen des dossiers des étudiants étrangers souhaitant passer au statut de salarié. Et voilà que quelques phrases glissées au milieu de la loi de finances 2012 viennent remettre de l'huile sur le feu : les étudiants étrangers diplômés qui souhaitent entamer une carrière professionnelle en France devront payer plus cher pour obtenir leurs papiers.
Le passage en cause est un peu abscons. «L'étranger titulaire de la carte de séjour portant la mention : "étudiant” ou "stagiaire” qui se voit délivrer une carte de séjour à un autre titre acquitte le montant de la taxe prévue pour la délivrance d'un premier titre de séjour, mentionnée au A», est-il écrit à l'article 62.
En clair, à compter de ce 1er janvier, un jeune diplômé étranger demandant une carte de séjour «salarié» paiera plein pot la taxe due à l'Office français de l'immigration et de l'intégration : entre 200 et 385 euros, soit le régime «commun». Jusqu'à présent, il fallait payer autour de 85 euros – les étudiants bénéficiant d'une réduction au titre d'un régime dérogatoire.
Pour les étrangers qui demandent un titre de séjour pour étudier en France, ou qui renouvellent leur titre de séjour étudiant, la taxe due, aujourd'hui comprise dans une fourchette de 55 à 70 euros, n'augmente «que» de trois euros.
«C’est une bombe pour les étudiants et diplômés étrangers», dénonce Fatma Chouaieb, l'une des porte-parole du Collectif du 31 mai, créé par des diplômés étrangers pour réclamer le retrait de la circulaire Guéant et dénoncer le parcours du combattant en préfecture. «Au moment où le ministère paraissait donner un signal plutôt optimiste en amorçant un recul sur la circulaire du 31 mai, voilà qui est pour le moins incohérent.»
«Massacrer les conditions d'accueil»
«C'est une mesure de plus pour décourager, cette fois fiscalement, les diplômés étrangers à poursuivre leur carrière en France, dans la droite ligne de la circulaire du 31 mai», déplore aussi Vincent Chauvet, également membre du Collectif du 31 mai, diplômé de Sciences po et militant au Modem, qui a repéré l'affaire et s'en est ému dans une tribune publiée vendredi dans Les Echos.
A la Fage, deuxième organisation étudiante, on dénonce aussi cette disposition «perdue dans les méandres de la loi de finances». «Pour les étudiants diplômés souhaitant basculer au statut de salarié, c'est une augmentation très substantielle. Entre la circulaire du 31 mai, le relèvement des ressources demandées pour étudier en France [depuis un décret de septembre, il faut pouvoir justifier de 7 680 euros de ressources annuelles contre 5 400 en 2010, ndlr], et cette hausse, le gouvernement semble bien chercher à massacrer les conditions d'accueil des étudiants et diplômés étrangers en France», commente Thibaut Servant, vice-président en charge des Affaires sociales à la Fage.
Quant à la fameuse circulaire du 31 mai, Claude Guéant a promis une nouvelle mouture après une réunion «dans les premiers jours de janvier» entre les ministères concernés et des organisations de l’enseignement supérieur.
2/1/2012, CORDÉLIA BONAL
Source : Libération
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