SIEL 2024: Plannigramme
Le Haut Conseil à l'intégration (HCI) souhaite que les entreprises, confrontées à une "montée en puissance de la visibilité religieuse", soient autorisées à intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions encadrant l'expression de la croyance des salariés. Dans un avis publié mercredi sur son site internet, le HCI "propose que soit inséré dans le Code du travail un article autorisant les entreprises à intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions relatives aux tenues vestimentaires, au port de signes religieux et aux pratiques religieuses (prières, restauration collective), au nom d'impératifs tenant à la sécurité, au contact avec la clientèle ou à la paix sociale interne".
"L'émergence de la visibilité religieuse au travers du port de vêtements particuliers comme le voile ou la kippa, de demandes d'horaires aménagés en vue de prières, de repas spécifiques cultuels de type halal, de jours de congé pour fêtes religieuses, peut parfois conduire à entraver le fonctionnement de l'entreprise en même temps qu'elle tend à inscrire une dimension communautaire dans sa gestion", observe l'organisme. Soulignant que "les principes de neutralité et d'impartialité sont favorables au bon fonctionnement de l'entreprise", il estime que "l'absence de manifestations de l'expression religieuse, qu'il s'agisse de pratiques ou de signes ostensibles, est fortement recommandée".
Pour le HCI, "le principe de laïcité régissant les services publics doit être étendu aux structures privées des secteurs social, médico-social ou de la petite enfance, chargées d'une mission de service public ou d'intérêt général, hors le cas des aumôneries et des structures présentant un caractère propre d'inspiration confessionnelle". Le HCI souhaite par ailleurs un effort de formation sur les pratiques de la laïcité "tant du côté des DRH que des représentants des organisations patronales et syndicales". L'avis sur "l'expression religieuse et la laïcité dans l'entreprise" sera présenté à la presse le 15 septembre, au siège du HCI, par plusieurs de ses contributeurs.
7/9/2011
Source : Le Point
Le taux de chômage des descendants d’immigrés non européens âgés de 15 à 24 ans est près de deux fois supérieur à celui des jeunes issus de parents nés en France, de même âge et à situation socio-économique similaire. C’est ce que montre la note du ministère de l’intérieur « Infos migrations » de mai 2011 sur le « chômage des jeunes descendants d’immigrés », rédigée par Yves Breem, chargé d’études au département statistiques du ministère.
« La mesure de l’embauche des jeunes immigrés et descendants d’immigrés est un thème nouveau de recherches et nous avons encore peu de recul. “L’enquête emploi” de l’Insee, qui concerne 80 000 personnes, a été la première grande enquête, en 2005, à poser la question de la nationalité et du lieu de naissance des parents des enquêtés. Avant cela, il n’existait que des bases de données partielles sur le sujet », rappelle Dominique Meurs, chercheuse à l’Institut national des études démographiques (Ined), qui a participé à la rédaction du rapport « Trajectoires & origines » d’octobre 2010 sur le marché du travail des 18-50 ans.
Selon elle, il y a aujourd’hui « un surchômage » des descendants d’immigrés, plus particulièrement ceux d’origine africaine ou maghrébine, qui atteint en moyenne 16 % contre 8 % à 9 % pour la « population dite majoritaire ».
Situation de « surchômage »
Selon les spécialistes, ces écarts sont en partie liés à des effets de structure. Les populations immigrées sont plus jeunes et donc proportionnellement plus touchées par les situations de sans-emploi qui, dans la société française, touche particulièrement les jeunes actifs. Le niveau d’éducation est également mis en avant, à un degré moindre. Les jeunes issus de l’immigration auraient un parcours scolaire plus difficile et sortiraient de l’école avec moins de diplômes que le reste de la population, d’où un accès plus difficile au marché du travail. Mais ces éléments n’expliquent pas tout.
« Quelles que soient les enquêtes menées, nous observons toujours une part inexpliquée de surchômage pouvant atteindre jusqu’à 6 points parmi les descendants d’immigrants du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Cela donne lieu à un ensemble d’interprétations possibles : discrimination pure, autocensure, etc. », affirme Dominique Meurs.
Les « testings », c’est-à-dire des expériences sur le terrain, montrent que les candidats d’origine maghrébine ou d’Afrique subsaharienne ont, à formation, qualification et éléments de carrière comparables, trois à cinq fois moins de chance d’être convoqués à des entretiens d’embauche que les candidats d’origine européenne, rappelle l’Institut national d’études démographiques (Ined) dans sa note « Population & société » d’avril 2010.
Pas de différence dans la manière de chercher du travail
Ses chercheurs soulignent que, quelle que soit la réalité des chiffres, il existe en tout cas un fort sentiment de discrimination de la part de ces jeunes. Un quart des fils et filles d’immigrés, plus souvent des hommes que des femmes d’ailleurs, disent ainsi avoir été victimes de discriminations au cours des cinq dernières années précédant l’enquête.
D’autres éléments, tels que la force des réseaux personnels ou encore l’enclavement géographique influencent aussi la capacité de ces populations à trouver un emploi. « Nous n’observons pas chez les descendants d’immigrés de différence dans la manière de rechercher un travail. Tous s’appuient sur leurs réseaux personnels et sur les structures traditionnelles de recherche d’emploi. Mais il est possible de dire que certains réseaux sont plus efficaces que d’autres, comme c’est le cas des natifs du Portugal par exemple », note Dominique Meurs en rappelant que le phénomène de ségrégation territoriale (éducation, transport, surconcentration…) est souvent peu pris en compte par la classe politique, alors qu’il semble bien jouer un rôle de poids dans l’explication du surchômage chez ces jeunes.
29/8/2011, Christine QUENTIN
Source : La Croix
Le plus grand festival du film d'Amérique du Nord débute jeudi à Toronto et braque cette année ses projecteurs sur la musique, les réalisatrices ou l'immigration, mais aussi sur les attentats du 11 Septembre, qui avaient eu lieu il y a 10 ans en plein festival.
Parmi les autres thèmes phares du festival, "une réaction marquée à la crise de l'immigration en Europe", a ajouté M. Bailey. "Nous avons eu des documentaires sur ce sujet dans le passé, mais cette année nous avons plusieurs réalisateurs (de fiction) qui parlent des gens frappant à la porte de l'Europe et de la réaction de l'Europe à cette situation".
Parmi les films explorant ce sujet, "The Invader", "Hotel Swooni", "The Cardboard Village", "Terraferma" et "Color of the Ocean."
Le festival accueille également cette année de nombreux films réalisés par des femmes: l'adaptation "révisionniste" par Andrea Arnold du roman classique d'Emily Brontë, "Les Hauts de Hurlevent"; "La Folie Almayer" de Chantal Akerman d'après un roman de Joseph Conrad; "In Darkness" d'Agnieszka Holland, sur les Juifs polonais qui se cachaient dans les égouts pour échapper aux camps de la mort allemands.
"L'un des combats que doivent mener les réalisatrices est le fait qu'elles sont perçues comme pouvant raconter seulement un certain type d'histoires, des histoires douces sur les femmes et les émotions", observe M. Bailey.
Kathryn Bigelow a prouvé le contraire l'année dernière avec son Oscar pour "Démineurs", portrait décapant de l'Irak en guerre. Et elle l'a eu "pour un film sans femmes", note-t-il.
Le festival de Toronto est le plus important en Amérique du Nord. Suivi massivement par les médias et les distributeurs, il est perçu comme une rampe de lancement pour les candidats aux Oscars.
Contrairement à ceux de Cannes et de Berlin, il n'y pas de jury décernant des prix. En revanche, les spectateurs --qui avaient acheté quelque 500.000 entrées pour l'édition 2010-- votent pour un prix du public. Ce dernier est allé l'année dernière au "Discours d'un roi" avec Colin Firth.
7/9/2011
Source : L’Express.fr
Après son ouverture en fanfare, avec George Clooney, et un fiévreux premier week-end non moins glamour, le 68e Festival de Venise a fait place à de beaux films, souvent empreints de gravité et tournés vers quelques-uns des enjeux les plus sensibles de nos sociétés.
À commencer par le sort réservé aux migrants clandestins, sujet trouvant un écho particulier en Italie. Rien d’étonnant, donc, à ce que le cinéma transalpin s’empare avec force de la question, notamment à travers le débat, causé depuis quelques années dans le pays par le durcissement de certaines lois.
Terraferma, ou les damnés de la mer
Avec Terraferma, en compétition officielle, le réalisateur Emanuele Crialese, auteur des remarquables Respiro (2002) et Golden Door (2006), met en scène le surgissement, au sein d’une petite communauté insulaire, d’illégaux retrouvés épuisés sur un bateau en perdition, à quelques encablures des côtes. Dans un univers presque obsolète, où vivre des produits de la mer semble relever chaque jour davantage d’un pari insensé, l’échouage de ces damnés contrarie tous les esprits et polarise les réactions.
À ceux qui y voient une mauvaise publicité de nature à anéantir le développement touristique et se contentent d’obéir à une loi interdisant de venir en aide aux infortunés sous peine de graves poursuites, certains opposent un choix de conscience, invoquant d’autres principes, ceux de la mer, profondément ancrées dans l’esprit des vieux marins. Rehaussé par une très belle mise en scène, ce film généreux adresse des hommages plus ou moins discrets au néoréalisme, comme pour une audacieuse mise en perspective de la misère, et a été accueilli avec chaleur par les festivaliers.
La désobéissance civile au cœur de la Mostra
Aux lois de la mer, l’octogénaire Ermanno Olmi adjoint celles de Dieu, en filmant dans Il villagio di cartone (hors compétition) l’acte de résistance d’un prêtre (Michael Lonsdale) ouvrant son Église à un groupe de clandestins africains traqués par la police. Là encore, la question de la désobéissance civile est au cœur de cette œuvre filmée en huis clos, traversée de questions essentielles mais lestée par une symbolique très appuyée.
Dans un autre registre, Ann Hui, cinéaste chinoise de Hong Kong âgée de 64 ans, a également fait très bonne impression, lundi, en présentant en compétition A Simple Life. Histoire douce au lent déploiement, évoquant l’entrée dans une maison de retraite d’une vieille employée de maison sans famille, très liée à l’homme dont elle avait eu la charge dès l’enfance. Faite de petits riens mais inscrite dans une très belle humanité, capable de légèreté comme de beaucoup de profondeur, l’œuvre d’Ann Hui a touché au cœur.
Tout comme le dernier film, en costumes, de cette autre réalisatrice, Andrea Arnold, grand espoir du cinéma britannique (Red Road en 2006, Fish Tank en 2009), qui étonne en adaptant le roman d’Emily Brontë dans Wuthering Heights. Ou les amours impossibles d’un jeune métis et de la fille d’une famille modeste et croyante, revisitant le romantisme anglais avec une audace et une rugosité stupéfiantes.
7/9/2011, ARNAUD SCHWARTZ
Source : La Croix
Après son ouverture en fanfare, avec George Clooney, et un fiévreux premier week-end non moins glamour, le 68e Festival de Venise a fait place à de beaux films, souvent empreints de gravité et tournés vers quelques-uns des enjeux les plus sensibles de nos sociétés.
À commencer par le sort réservé aux migrants clandestins, sujet trouvant un écho particulier en Italie. Rien d’étonnant, donc, à ce que le cinéma transalpin s’empare avec force de la question, notamment à travers le débat, causé depuis quelques années dans le pays par le durcissement de certaines lois.
Terraferma, ou les damnés de la mer
Avec Terraferma, en compétition officielle, le réalisateur Emanuele Crialese, auteur des remarquables Respiro (2002) et Golden Door (2006), met en scène le surgissement, au sein d’une petite communauté insulaire, d’illégaux retrouvés épuisés sur un bateau en perdition, à quelques encablures des côtes. Dans un univers presque obsolète, où vivre des produits de la mer semble relever chaque jour davantage d’un pari insensé, l’échouage de ces damnés contrarie tous les esprits et polarise les réactions.
À ceux qui y voient une mauvaise publicité de nature à anéantir le développement touristique et se contentent d’obéir à une loi interdisant de venir en aide aux infortunés sous peine de graves poursuites, certains opposent un choix de conscience, invoquant d’autres principes, ceux de la mer, profondément ancrées dans l’esprit des vieux marins. Rehaussé par une très belle mise en scène, ce film généreux adresse des hommages plus ou moins discrets au néoréalisme, comme pour une audacieuse mise en perspective de la misère, et a été accueilli avec chaleur par les festivaliers.
La désobéissance civile au cœur de la Mostra
Aux lois de la mer, l’octogénaire Ermanno Olmi adjoint celles de Dieu, en filmant dans Il villagio di cartone (hors compétition) l’acte de résistance d’un prêtre (Michael Lonsdale) ouvrant son Église à un groupe de clandestins africains traqués par la police. Là encore, la question de la désobéissance civile est au cœur de cette œuvre filmée en huis clos, traversée de questions essentielles mais lestée par une symbolique très appuyée.
Dans un autre registre, Ann Hui, cinéaste chinoise de Hong Kong âgée de 64 ans, a également fait très bonne impression, lundi, en présentant en compétition A Simple Life. Histoire douce au lent déploiement, évoquant l’entrée dans une maison de retraite d’une vieille employée de maison sans famille, très liée à l’homme dont elle avait eu la charge dès l’enfance. Faite de petits riens mais inscrite dans une très belle humanité, capable de légèreté comme de beaucoup de profondeur, l’œuvre d’Ann Hui a touché au cœur.
Tout comme le dernier film, en costumes, de cette autre réalisatrice, Andrea Arnold, grand espoir du cinéma britannique (Red Road en 2006, Fish Tank en 2009), qui étonne en adaptant le roman d’Emily Brontë dans Wuthering Heights. Ou les amours impossibles d’un jeune métis et de la fille d’une famille modeste et croyante, revisitant le romantisme anglais avec une audace et une rugosité stupéfiantes.
7/9/2011, ARNAUD SCHWARTZ
Source : La Croix
Le gouvernement fédéral travaille à mettre en place une ligne téléphonique et une adresse courriel pour permettre au public de dénoncer les individus soupçonnés d’avoir obtenu leur citoyenneté canadienne de façon frauduleuse, ou d’avoir aidé d’autres personnes à l’obtenir.
Une fois reçus les renseignements du public, les responsables de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) mèneraient leur enquête pour en déterminer la véracité de ces informations.
Les détails de cette nouvelle initiative seront dévoilés jeudi.
Candice Malcolm, un porte-parole du ministre de l’Immigration, de la Citoyenneté et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a indiqué que la lutte contre ceux qui déjouent le système est une priorité pour le gouvernement.
«Le ministre Kenney a été clair, la citoyenneté canadienne n’est pas à vendre. Notre gouvernement appliquera les lois canadiennes afin de sévir envers les individus qui ont obtenu frauduleusement leur citoyenneté canadienne», a précisé M. Malcolm.
Ce nouveau service téléphonique est la dernière initiative du gouvernement conservateur dans sa lutte contre l’immigration illégale.
En juillet dernier, le ministre Kenney avait entrepris de révoquer la citoyenneté de 1800 personnes à la suite d’enquêtes qui montraient qu’elles n’avaient jamais vraiment résidé au Canada.
Le ministre avait alors déclaré que ces révocations «enverraient un message très clair à tous les consultants véreux en immigration».
7/9/2011, Daniel Proussalid
Source : Canoë
Le seul cimetière consacré aux sépultures musulmanes en France est inscrit au titre des Monuments historiques. Un site particulier, dont l'histoire est étroitement liée à la l'histoire de la colonisation et de l'immigration. Une réalisation qui répondait à un besoin. Celui de l'inhumation des immigrés nord-africains, souvent des hommes seuls, sans famille pour assurer le rapatriement du corps au pays.
Au fond de d'une impasse à Bobigny, un porche de style oriental accueille le visiteur. Imaginée par l'architecte Revel, la partie bâtie du cimetière musulman de Bobigny est désormais gérée par l'association des Français Musulmans du Cimetière De Bobigny. Elle comprend une salle de prière, le pavillon de l'imam et une salle pour les ablutions. Autour de ce lieu de vie cultuelle, plus de 7 000 sépultures musulmanes.
Une exception au principe de laïcité
Jusqu'en 1996, c'était la AP-HP qui gérait le cimetière musulman de Bobigny. Un héritage historique puisque le cimetière fut créer le 4 janvier 1934, par décret présidentiel pour accueillir les musulmans mourant à l'hôpital franco-musulman de Bobigny. Une annexe privé de l'hôpital donc qui en aura la gestion jusqu'à la fin des années 90. Mais, constatant des problèmes d'entretiens, le syndicat intercommunal du cimetière des villes d'Aubervilliers, Bobigny, Drancy et La Courneuve va hérité de la gestion de l'espace d'inhumation et entreprendre un travail important de réhabilitation : le cimetière musulman devient par un jeu d'écriture administrative le « carré musulman » du cimetière communal (situé à plus de deux kilomètres).
C'est ce syndicat qui va recenser les tombes du cimetière et commencer un travail de recherche important des familles des défunts enterrés à Bobigny. Des concessions seront proposées à ces familles et le syndicat gère aujourd'hui les relations avec les marbreries, l'entretien et l'attribution des places. Désormais, seules les personnes résidant sur les quatre communes du syndicat ou des personnes ayant un ancêtre enterré au cimetière peuvent y être inhumées. L'association cultuelle voisine ne s'occupe plus que de la partie rituelle.
Un patrimoine exceptionnel et original
Le syndicat intercommunal mène, en partenariat avec le département, une réflexion sur la conservation du cimetière, véritable patrimoine de l'immigration. Ce paysage est exceptionnel, agrémenté d'une végétation méditerranéenne volontairement plantée. L'alignement des tombes, dans la pure tradition musulmane font la singularité du cimetière mais le temps fait son oeuvre. Certaines s’affaissent car elles ne sont pas constituées par des cuves en béton.
Depuis 1996, un travail de recensement a donc été entrepris. Le cimetière étant plein, le syndicat a constitué des ossuaires pour recueillir les os des défunts les plus anciens et permettre l’accueil de nouveaux corps. Les tombes, toutes orientées vers la Mecque, ont des styles différents, des plus simples à des styles plus élaborés, signes des temps.
Ainsi, à la Toussaint, les tombes fleurissent comme dans tous les cimetières de France. Sur certaines tombes, des petits de mots de regrets éternels trônent sur le marbre des pierres tombales. Un Coran miniature voisine avec un photo du défunt, ce cimetière témoigne de l'intégration des musulmans de France.
Un carré militaire rappelle d'ailleurs le rôle joué par les soldats nord-africains lors de la Seconde Guerre Mondiale. Beaucoup d'entres eux sont tombés lors de la libération de Paris. Ils cohabitent avec le champion olympique Boughera El Ouafi ou encore la célèbre princesse Selma, l’héroïne du roman « De la part de la princesse morte », inspiré par sa vie et écrit par sa fille.
La carré musulman de Bobigny est, bien plus qu'un cimetière, un témoignage de l'histoire française. Aussi bien son histoire administrative ou l'étude des choix qui ont prévalu à son organisation, révèlent en filigrane l'histoire des relations entre la France et ses anciennes colonies. Un patrimoine à préserver et à faire connaitre.
8/9/2011, Pauline Compan
Source : Saphir News
La Commission veut éviter les décisions nationales sur le rétablissement de contrôles aux frontières. Invitée par une série d'Etats, dont la France et l'Italie, à assurer une "meilleure gouvernance" de l'espace sans frontières Schengen, la Commission européenne va formuler très prochainement des...Suite
L’exposition « Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre » se déplace à Pari s. Après avoir été exposée à Bruxe lles, Rabat et Anvers, cette exposition sera présentée du 8 septembre au
8 octobre à l'hôtel de ville de la capitale des lumières. Cette manifestation, organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo- marocaine de Bruxelles (CCJM), met en lumière les histoires singulières et croisées du Maroc et de l'Europe…Suite
Dans la banlieue de Pékin, où s'entassent les immigrés de l'intérieur, les écoles pour les sans-papiers sont menacées de fermeture par les autorités…Suite
Spécialistes de l'extrême droite, Caroline Monnot et Abel Mestre, journalistes au « Monde», décryptent les divers jeux d'influence qui se tiennent autour de la présidente du Front national…Suite
Le 22ème Festival du Film Arabe de Fameck se tient du Du 12 au 24 octobre 2011, avec des avant-premières avec le film : « My land» de Nabil Ayouch (Maroc), « Sur la planche » de Leila Kilani (Maroc)…Suite
"Entrer au Hammam n'est pas comme en sortir", dit le proverbe marocain. Cet adage s'applique parfaitement à Omar Cheikh, l'immigré clandestin d'origine malienne qui veut, coûte que coûte, sortir de la ville occupée de Sebta pour rejoindre son pays d'origine, le Mali.
Ce subsaharien croyait, il y a quelques années, avoir réalisé son rêve de gagner "l'Eldorado européen", en débarquant aux iles canaries à bord d'une pateras. Mais il a dû vite déchanter suite à son arrestation par la Guardia civil (police espagnole). Ce fut alors le début de sa mésaventure marqué par un perpétuel transfert d'un endroit à un autre, avant de finir au " CETI ", centre d'accueil provisoire pour immigrés clandestins, en fait une sorte de prison.
Lassé d'attendre de gagner légalement l'autre rive de la Méditerranée, et conscient de l'impossibilité de réaliser son rêve, Omar a tenté, en février dernier, d'effectuer le chemin inverse.
Pour ce faire, il s'est dirigé vers la clôture séparant la ville occupée de Sebta du reste du Maroc. Mal lui en prit, car un élément de la Guardia civil se trouvait là pour l'empêcher de l'escalader. Arrêté et accusé de désobéissance, d'injures et d'agression d'un policier, Omar a été condamné en mars dernier à six mois de prison, mais étant donné qu'il n'avait pas d'antécédents judiciaires, il a bénéficié d'un sursis et a fait ensuite l'objet d'un ordre d'expulsion, décision qu'il souhaitait ardemment. Il y a quelques jours, il a, encore une fois, tenté d'escalader cette clôture haute de six mètres. Même scenario, la police l'arrête, lui demande de se conformer à la loi, mais Omar dont la seule idée qui lui taraude l'esprit, est de regagner son pays, fait acte de résistance, selon la presse locale. La sanction est immédiate, retour à la prison de Los Rosales.
D'aucuns se demanderont pourquoi les autorités espagnoles ne laissent pas partir cet immigré clandestin ?. La réponse est d'ordre juridique, tiennent à préciser les autorités espagnoles, citées par la presse locale de la ville occupée. Ne disposant d'aucune pièce d'identité, Omar est inexpulsable, car il risque de ne pas être accepté par les autorités de son pays. Cet imbroglio socio-juridique, Omar ne le comprend pas et ne veut pas le comprendre. Il crie urbi et orbi qu'une fois sorti de prison, il refera la même chose jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction et, partant, réaliser son rêve, l'autre, celui de regagner sa patrie et revoir ses proches.
Pour ce faire, il va falloir plusieurs démarches et contacts consulaires entre les deux pays afin de trouver une issue à ce véritable drame de l'immigration clandestine. Mais pour l 'instant, Omar, 36 ans, devra prendre son mal en patience.
06/09/11 , Mustapha El Kadaoui
Source : MAP
Quelque 46% des Américains jugent que les Blancs sont victimes de discrimination, contre 51% qui pensent le contraire, révèle un sondage du centre de recherche Brookings publié mardi.
Une majorité d'Américains blancs se dit discriminée. Cette opinion monte jusqu'à 60% au sein des électeurs du parti républicain et ceux qui adhèrent aux idées de la mouvance ultra-conservatrice du tea party. En revanche, chez les Noirs et les Hispaniques, seules trois personnes sur dix pensent que les Blancs sont victimes de discrimination. Cette enquête indique en outre que, dix ans après le 11-Septembre, les Américains se sentent à 53% plus en sécurité qu'avant les attentats, au prix toutefois de ce qu'ils considèrent être une restriction de leurs libertés. Et pour 69% des sondés les Etats-Unis sont moins respectés dans le monde. Pour réaliser cette enquête, le centre Brookings et l'Institut public de recherches sur les religions ont interrogé 2.450 personnes tout au long du mois d'août.
L'immigration, autre thème abordé lors de l'enquête, est perçue par les Américains comme un phénomène globalement positif, mais il appelle cependant certaines réserves de leur part. Quelque 87% des sondés pensent que les immigrés travaillent dur. Pour autant, sept Américains sur dix estiment que les migrants les plus récemment installés sur le sol américain ne s'intègrent pas aisément. Au chapitre religieux, les Américains se montrent indécis sur la place de l'islam dans leur pays. Quelque 47% jugent que les valeurs véhiculées par cette religion sont incompatibles avec le mode de vie américain, contre 48% qui pensent le contraire. "Ce sondage suggère que nous sommes en plein débat sur les conséquences pour la société et la vie politique américaines de l'essor de la diversité religieuse et ethnique", soulignent les auteurs de l'enquête.
06 septembre 2011
Source : France-Amérique/AFP
La Commission européenne compte encadrer strictement à l'avenir la possibilité pour les pays de l'espace Schengen de réintroduire des contrôles à leurs frontières nationales, en cas d'immigration massive notamment, selon un projet de législation.
Le débat avait été relancé au printemps par un bras de fer entre l'Italie et la France au sujet de plusieurs milliers de migrants tunisiens, qui avait conduit Paris à réintroduire certains contrôles ciblés à sa frontière.
Sous la pression de Paris en particulier, la commissaire aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström, avait accepté avec réticence en mai de travailler à des propositions de réforme du fonctionnement de l'espace Schengen sans passeport.
6/9/2011
Source : Europe1/ AFP
Un projet pilote découlant du partenariat migratoire entre la Suisse et le Nigéria va débuter ces prochains jours. Jusqu’à fin octobre, des agents de police nigérians effectueront des stages dans les cantons de Saint-Gall, de Genève et de Zoug. Le premier stage se déroulera au sein de la police municipale de Saint-Gall.
L'objectif de ce projet pilote est de partager des expériences et d'échanger des informations. En outre, il permettra de donner un aperçu du quotidien des agents de police suisses à ces fonctionnaires nigérians, qui exercent pour la plupart au sein de l'Agence nationale de lutte contre la drogue du Nigéria. Les autorités qui jouent un rôle opérationnel assument la responsabilité technique, tandis que l'Office fédéral des migrations (ODM) est compétent pour les questions de coordination et d'administration.
Ce projet pilote a été élaboré par l'Office fédéral des migrations (ODM) en collaboration avec la Conférence des directrices et des directeurs des polices des villes suisses (CDPVS), les autorités de police de divers cantons, le Corps des gardes-frontière (Cgfr) et les autorités nigérianes. L'Office fédéral de la police (FEDPOL) y participe également à titre consultatif.
Le partenariat migratoire conclu entre la Suisse et le Nigéria reflète une approche globale de la migration, c'est-à-dire une approche reconnaissant à la fois les opportunités et les défis de la migration. La lutte contre le trafic de drogue est un des domaines de collaboration prévus dans le mémorandum d'entente (MoU) de février 2011.
6/9/2011
L'exposition "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" fera escale pour un mois à Paris à partir de jeudi prochain, a annoncé le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), initiateur de cet évènement qui se tiendra dans les prestigieux salons de l'Hôtel de Ville.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation organisée en partenariat avec le Centre de la culture judéo-marocaine de Bruxelles (CCJM) met en lumière les histoires singulières et croisées du Maroc et de l'Europe.
L'étape parisienne de l'exposition dont la cérémonie de vernissage aura lieu mercredi soir, est la quatrième après celles de Rabat, de Bruxelles et d'Anvers, en Belgique.
Réunissant environ 600 pièces (peintures, documents d'archives et photographies), l'exposition s'articule en sept modules qui explorent l'évolution des interactions entre le Maroc et l'Europe du 16-ème siècle à nos jours.
Pour la plupart inédits dans l'Hexagone, les documents exposés témoignent de l'évolution des relations diplomatiques et culturelles entre le Maroc et plusieurs pays européens, notamment la France, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.
L'histoire de ces relations, faite d'approches, de tractations, de conflits et d'accords nourris par une fascination réciproque souligne également l'importance de l'imaginaire dans la représentation de l'autre.
Cette exposition prend tout son sens, selon les initiateurs, dans le prolongement de l'accord d'association signé le 13 octobre 2008 déterminant les conditions de coopération économique, sociale et culturelle entre l'Union européenne et le Maroc.
L'objectif des commissaires de l'exposition est de proposer, au-delà des clichés, une compréhension nouvelle de ces liens historiques en montrant au grand public la diversité et la richesse des échanges qui ont ouvert, et ouvrent encore, un horizon commun aux deux rives de la Méditerranée.
Dans le cadre de cet événement, un séminaire consacré à l'actualité des relations franco-marocaines est prévu le 4 octobre prochain avec la participation d'acteurs du monde politique, économique et culturel des deux pays.
06/09/11
Source : MAP
Le bras de fer engagé depuis des années entre l'Etat et le conseil général de la SeineSaint-Denis autour du sort à réserver aux enfants étrangers non accompagnés qui tous les jours arrivent à Roissy ou sont trouvés en errance est entré dans sa phase «armée»…Suite
Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), en partenariat avec la Mairie de Paris, présentent l’exposition itinérante « « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » à l’Hôtel de Ville (Paris 4ème) , du 8 septembre au 8 octobre 2011. Un séminaire international sur les relations franco-marocaines sera organisé le 4 octobre à l’Hôtel de Ville de Paris.
Produite par le CCJM et le CCME, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles, Rabat et Anvers (Belgique), les organisateurs projettent d’autres présentations dans différents pays (Pays-Bas, Espagne, Angleterre et Etats-Unis)…Suite
La traque des kadhafistes tourne fréquemment à la chasse aux Noirs. Sur la soixantaine de détenus des cellules du poste de police de Furnaj, quartier de l'est de Tripoli, quarante sont des Noirs d'origine africaine. «Kadhafi a fait venir des mercenaires de toute l'Afrique noire, auxquels il donnait la nationalité libyenne», explique M. Fathi, un ingénieur en construction qui fait office de commissaire auxiliaire à titre temporaire. «Regardez, voici les cartes que nous avons trouvées sur les prisonniers !»
Il montre une série de pièces d'identité plastifiées portant la mention : «Comité africain pour la défense du roi des rois d'Afrique.» Sur les cartes figurent aussi des noms d'ethnies tchadiennes ou nigérianes, Toubou, Ibo. «Kadhafi s'était fait élire roi des rois d'Afrique, et importait ses mercenaires pour combattre le peuple libyen», explique M. Fathi. Si la présence de combattants étrangers dans les rangs des kadhafistes s'est avérée dans plusieurs cas, elle a surtout contribué à alimenter le mépris traditionnel des Libyens pour les Noirs d'Afrique, confinant dans bien des cas au racisme le plus élémentaire.
Un prisonnier est extrait de sa cellule. Yassine Bare est sénégalais, et n'en mène pas large. «Je suis carreleur. Je n'ai jamais combattu pour Kadhafi», assure-t-il. «Comment as-tu eu cette carte de résident si tu n'étais pas un de ses soldats ?», interroge M. Fathi.
«C'est vrai, les Libyens n'aiment pas les Noirs, mais c'est à cause de leurs crimes», commente un policier dans l'assistance.
Boucs émissaires
La politique panafricaine de Kadhafi, ainsi que l'attrait de la Libye, pays pétrolier relativement prospère accessible par la route depuis l'Afrique sahélienne, attirait de nombreux immigrants d'Afrique noire. Accusés d'être responsables de la hausse de la criminalité, ils avaient été l'objet de pogroms. En 2000, ces émeutes raciales avaient fait plusieurs dizaines de victimes.
La révolution libyenne a durement touché ces immigrés, estimés à plus d'un million de travailleurs peu qualifiés. La décomposition de l'État en a d'abord fait des victimes toutes désignées pour des criminels. Les fuyards qui avaient réussi en mars dernier à passer en Tunisie racontaient tous comment ils avaient été rançonnés à leur départ. Ceux qui sont restés bloqués dans le pays ont subi le même sort.
La victoire des rebelles les a ensuite transformés en boucs émissaires, chacun étant soupçonné d'avoir été un mercenaire de Kadhafi à moins de pouvoir apporter la preuve formelle du contraire.
Volés et battus
Pris au piège, ayant tout perdu, plusieurs centaines de ces malheureux se sont réfugiés dans le petit port de pêche de Sidi Bilal, à Janzour, ville côtière à environ 12 kilomètres à l'ouest de Tripoli.
Campant depuis des semaines à bord de chalutiers rouillés ou sous la coque de navires à terre, ils n'ont nulle part où aller. On leur a volé leurs économies, leurs téléphones, et souvent leurs papiers.
«Ce n'était déjà pas très marrant avant la guerre de vivre en Libye», explique le pasteur Anthony, un Nigérian de 32 ans, originaire de Benin City, ouvrier en construction en même temps que ministre pentecôtiste de la Church of God Mission. «La façon qu'avaient les gens de nous traiter n'était pas correcte. On refusait parfois de nous payer notre salaire, on nous jetait des pierres dans la rue, où bien on se faisait arrêter par la police sans raison. Avec la guerre, c'est devenu pire. Je suis prêt à aller travailler n'importe où, sauf en Libye.»
Les gardes libyens de ce camp de réfugiés improvisé affirment que Kadhafi avait fait venir ces Africains dans le petit port avec l'intention de les envoyer vers l'Europe comme immigrants clandestins. «On ne sait pas quoi faire avec eux, explique l'un des gardes. Le CNT va prendre une décision.»
Mais certains de ces immigrés affirment avoir été amenés à Sidi Bilal par les rebelles. «J'ai été arrêté par les révolutionnaires et amené ici», dit Moussa Abou Mohammed, un laveur de voitures originaire de Kano, au Nigeria, qui travaillait en Libye depuis quatre ans. «Des Libyens m'ont volé tout mon argent et ma carte SIM. Seule l'ONU peut nous sauver.»
Justice Hassan, un plâtrier ghanéen, a été attaqué dans sa chambre il y a trois mois par des hommes armés dans le quartier de Furnaj, à Tripoli. «Je leur ai dit que je n'avais pas d'argent. Ils m'ont donné un coup de couteau, dit-il en montrant une longue cicatrice sur son abdomen. J'ai été emmené à l'hôpital par le fils de mon propriétaire. Mais je n'ai plus rien, nulle part où aller.»
6/9/2011, Adrien Jaulmes
Source : Le Figaro
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