dimanche 7 juillet 2024 04:24

Maroco-libanaise installée à Paris, l’artiste photographe balade son objectif au hasard de ses pérégrinations …Suite

ENVOYÉ PAR MOULAY ISMA'iL AUPRÈS DU ROI ESPAGNOL EN 1690, AL GHASSANI A RELATÉ SON VOYAGE À MADRID. CE PRÉCIEUX DOCUMENT HISTORIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE RESTITUE UNE IMAGE INÉDITE DE L'ESPAGNE CHRÉTIENNE…Suite

Entretien avec Fatima Houda Pépin, première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec et députée de la Pinière

Soucieuse du rapprochement des différentes communautés au Québec, Fatima Houda Pépin nous parle de la situation des immigrants au Canada. Cette politologue québécoise fait une «analyse» des méthodes d'intégration et des attitudes à éviter à ce niveau.

LE MATIN: Que pouvez-vous nous dire sur l'immigration au Canada ?

FATIMA HOUDA PEPIN: L'immigration au Canada est une compétence partagée entre le gouvernement fédéral et le gouvernement des provinces. Le Québec est la première juridiction non fédérale qui s'est approprié la compétence de l'immigration depuis les années 60. On voulait non seulement accueillir mais aussi intégrer. Dès le départ on s'est donné des outils, on a créé le ministère de l'immigration qui est devenu plus tard le ministère de l'Immigration et des Communautés Culturelles. On a mis en place des règlements et des consultations concernant l'immigration. Contrairement à l'Europe où les gens vont pour travailler, au Canada on ne peut pas venir sans avoir un statut régularisé.

Ici, il y a différentes catégories d'immigrants. On a ainsi les indépendants, qui se destinent au marché du travail. Ils sont sélectionnés selon une grille de points et doivent réussir toutes les étapes pour pouvoir arriver au Canada avec le statut d'immigrants. Il s'agit généralement d'une immigration jeune et qualifiée dont 70% est sous le contrôle du gouvernement du Québec. Il y a aussi les revendicateurs de statut de réfugiés qui cherchent la protection et les immigrants qui viennent dans le cadre de la réunification de la famille. Cette immigration se féminise de plus en plus et elle vient des quatre coins du monde.

L'immigration clandestine n'a donc pas de place sur le territoire canadien ?

Il n'y a pas d'immigration illégale. Les gens ne peuvent pas venir avec un statut de visiteur touriste et rester ici. Nous avons choisi au Canada de nous considérer officiellement comme un pays d'immigration. Nous valorisons l'immigration, nous la cherchons partout au monde parce que nous avons compris que sans l'immigration on ne peut pas assurer un niveau de développement économique important.

Quelle part occupe la communauté marocaine au sein de cette stratégie de développement ?

Les Marocains ont un profil professionnel assez élevé; ce sont des gens qui s'intègrent généralement bien sur le plan social et culturel grâce à la proximité culturelle et la connaissance de la langue française.

S'agissant de la recherche d'emploi, il y en a qui rencontrent des difficultés. Il est à noter que quand on cherche des immigrants destinés au marché du travail il faut les accompagner lorsqu'ils arrivent pour leur donner la formation linguistique, les méthodes de recherche d'emploi ainsi que les appuis au niveau du logement et les mettre en contact avec les organismes financés par le gouvernement du Québec qui les prendront en charge.

Une fois que la personne est passée à travers toutes ces étapes, le reste lui appartient. L'immigrant rencontre alors les mêmes difficultés que tous les Québécois dans la recherche d'emploi. Beaucoup d'entre eux réussissent mais d'autres ont des difficultés à s'intégrer dans le marché du travail. Il faut savoir aussi que 60% de l'immigration est indépendante. Les Marocains et Maghrébins sont totalement désemparés lorsqu'ils arrivent au Canada. Ils ont beaucoup de difficultés à comprendre le système et à avoir des repères parce que la société canadienne fonctionne différemment de la société marocaine. Je leurs dis alors qu'il faut s'impliquer, d'abord dans leur localité. Ils peuvent lire le journal, entrer en contact avec les organismes de leur milieu et travailler bénévolement pour acquérir de l'expérience. C'est ainsi qu'ils peuvent se faire connaitre et se faire apprécier parmi les gens qui ont des postes de responsabilité.

Dans quelles conditions vivent ces personnes qui rencontrent des difficultés ?

Selon les besoins, ces personnes ont accès à des services pour les accompagner. Leur cheminement va peut être prendre un peu plus de temps pour trouver l'emploi qui correspond à leurs qualifications. Parfois les gens arrivent au Canada avec des doctorats, maîtrises, diplômes d'ingénieurs, d'architecte etc.…mais ils ne peuvent pas exercer automatiquement avec ces profils parce qu'il y a des corporations professionnelles qui exigent la validation de la formation acquise à l'étranger.

Il ne s'agit pas pour autant d'un processus discriminatoire pour les immigrants; généralement ceux qui réussissent à se qualifier sont à pied d'égalité avec tous les autres citoyens mais ceux qui ne réussissent pas devraient retourner étudier pour avoir les qualifications requises ou changent carrément de discipline.

Le Maroc essaie d'avoir l'équivalence des diplômes marocains qu'en pensez-vous ?

Le Maroc n'est pas le seul pays à vouloir avoir l'équivalence parce que nous avons signé une entente avec la France pour la reconnaissance des acquis professionnels et des compétences. Il faut savoir qu'au Canada, le diplôme en soi n'est pas la clé qui donne accès au marché du travail. Il faut avoir une expérience de travail canadienne et connaitre la culture institutionnelle de l'entreprise. Certains immigrants acceptent de travailler dans un domaine connexe pour acquérir cette expérience de travail alors que d'autres choisissent d'étudier parallèlement. Lorsqu'ils sont prêts au bout de deux ou trois ans, ces derniers sont mieux outillés pour entrer sur le marché du travail. Je tiens à souligner que les Québécois d'origine marocaine nés au Canada ou arrivés petits sont parmi les meilleurs sur le niveau académique.

Ils réussissent bien à l'école, au marché du travail et s'intègrent bien grâce à leur connaissance de la culture et les références canadiennes. Ils n'ont pas besoin de rattraper le retard.

Estimez-vous que les Marocains sont assez impliqués dans le domaine politique au Canada ?

Les Marocains ont différentes histoires à succès à raconter au Canada. On les trouve dans les différentes sphères de la société : ce sont des médecins, des ingénieurs, des gestionnaires brillants dans l'administration publique et bien d'autres profils intéressants. L'exploration de la politique par la communauté marocaine est plus récente, il y a eu quelques candidats qui ont essayé de se présenter sous la bannière de différents partis politiques au niveau municipal et provincial. D'une manière ou d'une autre ce sont des gens qui essaient mais le résultat n'est pas encore là.

Parcours de femme

Première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec et députée de la Pinière, Fatima Houda Pépin œuvre au rapprochement des différentes communautés. En 1994, elle était la première femme musulmane élue au Canada. «Tout le monde était sceptique que je puisse réussir mais j'ai gagné avec 10.000 voix de majorité et j'ai dépassé le député québécois francophone qui était avant moi. Je suis dans une circonscription majoritairement francophone avec 70 communautés culturelles différentes et à l'époque la communauté marocaine ne représentait même pas 50 votes », nous confie-t-elle. Impliquée dans le bénévolat au cours de ses études au Canada, entre 1976 et 1982, cette mère de deux filles voulait se destiner à l'enseignement universitaire et à sa famille.

Après avoir refusé plusieurs propositions pour entrer dans monde de la politique active, cette titulaire d'un doctorat en politique internationale a dû céder à la pression du Parti libéral du Québec pour remporter ainsi sa première victoire, et pas la dernière, dans le domaine de la politique. Elle a été la dernière candidate à avoir été annoncée par le Premier ministre du Québec.

6/6/2011, Nadia Ouiddar

Source : Le Matin

Des élus accusent l'administration d'avoir assoupli ses critères pour réduire les demandes. A lire un rapport parlementaire publié jeudi 2 juin, c'est "une amnistie de fait" qui a permis aux services d'immigration britanniques de venir à bout des dossiers de demandeurs d'asiles qui s'étaient...Suite

Les adeptes de l’islam doivent élire leurs délégués au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM). Le boycott s’annonce massif.

Le croissant islamique à l'entrée de la Grande mosquée de Paris, en mars 2011. (AFP Lionel Bonaventure)

Les musulmans sont appelés aux urnes dimanche. Enfin, quelques musulmans. Les mosquées peuvent envoyer des délégués voter pour le renouvellement des 25 conseils régionaux du culte musulman (CRCM), qui éliront à leur tour le président d’un conseil national (le Conseil français du culte musulman, CFCM) plus affaibli que jamais. Moins de la moitié des lieux de culte se sont inscrits (700 environ), car le scrutin fait l’objet d’un boycott de la part de plusieurs fédérations musulmanes. Elles refusent de se plier à un mode d’élection absurde, dont les résultats seraient courus d’avance.

Imaginé par Jean-Pierre Chevènement, le CFCM est sorti aux forceps en 2003, alors que Nicolas Sarkozy était à l’Intérieur. Il s’agissait d’aider la deuxième religion française à s’organiser, à défendre «les intérêts» et «la dignité» des musulmans. Pour l’Etat, l’enjeu était aussi de se trouver des interlocuteurs et de réduire l’influence des Etats étrangers.

Danger. En huit ans, les conseils régionaux ont montré leur utilité pour dédiaboliser les représentations, aider à la construction de carrés musulmans dans les cimetières, former des imams ou sensibiliser les petites mosquées au danger des discours radicaux. Au niveau national, c’est beaucoup plus laborieux. Les grandes fédérations musulmanes (organisées pour la plupart en fonction des pays d’origine) traînent les pieds, ne tenant pas à asseoir l’autorité d’un conseil qui réduirait leur influence. Cela a donné lieu à des débats interminables pour l’élaboration du mode de scrutin, qui se révèle ubuesque. Chaque salle de prière dispose d’un délégué par tranche de 100 m2, quelle que soit l’affluence. Les plus grandes ne s’y retrouvent pas, car le nombre de délégués est limité à 15 à partir de 800 m2 (18 pour la Grande Mosquée de Paris). Cela favorise les jeux d’alliances.

Report. En 2008, le Rassemblement des musulmans de France, proche du Maroc, a conquis de cette façon la présidence du CFCM, après deux mandats de Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui depuis boycotte le conseil. Cette année, l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) rejoint la fronde. «Cette élection organise la diversité ethnique, pas le culte musulman», dénonce son président, Fouad Allaoui. Comme la Grande Mosquée de Paris, il demande un report, le temps de changer les statuts, ce que tout le monde s’était engagé à faire dès 2003. Mohammed Moussaoui, président depuis 2008 du CFCM, propose pour sa part de voter d’abord et de mettre ensuite en chantier la réforme.

Parmi les régions où le boycott sera le plus fort, Rhône-Alpes : 16% des mosquées se sont inscrites, contre 80% en 2008. Le président de son CRCM, Azzedine Gaci, ne se représente pas. Vendredi, il confiait, amer : «Une élection de religieux devrait s’accompagner d’éthique, de morale. Au lieu de cela, c’est depuis le début une occasion de haine, de rivalité et d’une course aux mètres carrés. Les musulmans n’ont pas envie d’être représentés comme cela.»

4/6/2011, OLIVIER BERTRAND

Source : Libération

Dans plusieurs documents officiels qu'a pu lire La Croix, l'Office français de l'immigration et de l'intégration s'engage à verser une somme de 2 000 € à des Tunisiens passés par Lampedusa souhaitant retourner au pays. Une promesse financière que l'établissement public ne tiendra pas.

Mouhamed devait se présenter le 9 juin prochain à l'aéroport d'Orly pour un vol en direction de Tunis, avec sa convocation de départ à la main. Un document de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) [voir ci-contre sa reproduction en fac-similé], sur lequel est indiqué noir sur blanc : « Un agent de l'Ofii vous prendra en charge pour accomplir les formalités d'enregistrement et vous remettre le billet d'avion et le pécule de 2 000 EUR. » Mais cette somme, qui devait permettre au jeune homme de 23 ans de rembourser à son entourage l'argent emprunté pour financer son voyage et de revenir ainsi au pays la tête haute, ne sera jamais versée. En tout cas pas dans sa totalité. La direction territoriale de Montrouge (Hauts-de-Seine), qui prend en charge son dossier, l'a en effet rappelé pour lui demander de rendre son laissez passer.

Il y aurait eu « erreur », selon l'administration. L'aide qui lui sera attribuée pour sortir du territoire ne sera pas de 2 000 EUR, mais de 300 EUR.

Pour Mouhamed, pas question de se présenter à l'aéroport avec ce pécule-là, pas plus que pour une dizaine de ses camarades dans la même situation que lui. La somme, en effet, recouvre à peine un tiers de ce qu'ils ont donné aux passeurs pour se rendre sur l'île de Lampedusa. Pour s'affranchir de leurs dettes, il leur faudra d'abord essayer de travailler, illégalement, en France. Et risquer, au moindre contrôle, d'être placés en centre de rétention puis expulsés.

L'Ofii confirme que la somme est bel et bien revue à la baisse, mais se refuse à tout commentaire sur son revirement. Toutefois, l'établissement public, en revenant sur le montant de son soutien, change aussi la nature de ce dernier. La France propose en effet aux ressortissants étrangers deux types d'aide au retour. L'«aide au retour volontaire », qui concerne en principe les étrangers soumis à une procédure d'expulsion ou les sans-papiers présents sur le territoire depuis plus de trois mois - c'est le cas des destinataires du courrier de l'Ofii, qui avaient monté leur dossier avec l'aide de l'association France Terre d'asile. Elle s'élève à 3 500 EUR pour un couple, plus 1 000 EUR par enfant, ou à 2 000 EUR pour une personne seule. L'« aide humanitaire », elle, s'élève à 300 EUR et 100 EUR par enfant.

Mais elle ne doit pas être proposée à des personnes qui font l'objet d'une mesure d'éloignement. En principe, donc, impossible de passer d'un régime à l'autre, puisqu'elles ne répondent pas au même statut.

En réalité, le changement tient à une circulaire interne à l'Ofii, envoyée à toutes les directions territoriales et datée du 12 mai dernier, qui vise directement les Tunisiens passés par Lampedusa.

Cette note précise que toute aide au retour accordée à ces candidats  à l'émigration sera plafonnée à

300 EUR.

« Sauf preuve du contraire, ces instructions ne reposent sur aucune base légale », s'insurge Pierre Henry, directeur général de l'association France Terre d'asile et membre du conseil  d'administration de l'Ofii. « Elles viennent même contredire l'accord franco-tunisien de 2008, qui fixe une aide de 2 000 EUR, à condition d'avoir trois mois de présence sur le territoire français. Cela répond clairement à une volonté de la puissance publique - cela m'a été clairement énoncé de la sorte au ministère de l'intérieur - de montrer qu'il n'est pas question de donner une prime à ceux qui viennent en France de manière illégale, ni d'encourager ceux qui seraient tentés de venir.» Le responsable associatif ne s'interdit pas de saisir le tribunal administratif pour dénoncer la circulaire.

En 2010, le coût de la mise en oeuvre des retours s'est élevé à 21,8 millions d'euros, comprenant 10,9 millions pour le transport des migrants, et 10,9 millions pour les aides financières. En tout, 14 000 retours ont été organisés. L'Office enregistre toutefois une diminution du nombre des aides au retour humanitaire (- 20,8 % par rapport à 2009) et une augmentation des aides au retour volontaire (+ 37,9 %). Les principaux bénéficiaires de ces retours restent les ressortissants roumains et bulgares. Mais certaines sources proches du dossier certifient que l'Ofii, sans moyens supplémentaires, aura bien du mal à financer les demandes tunisiennes en 2011.

De plus, la politique de réduction des déficits publics impose à l'institution une réduction d'effectifs de 100 agents, ce qui freine le traitement administratif.

Or, selon les associations Aurore et France Terre d'asile, le quart des migrants passés par Lampedusa souhaiterait être rapatrié moyennant une aide financière. Ce qui reviendrait au moins à 5 000 départs volontaires.

6/6/2011, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), pro-Maroc, a remporté dimanche, avec 62% des voix, mais sans surprise car sans réel adversaire, les élections pour le renouvellement des instances régionales du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Sur les 3.636 délégués inscrits dans les 25 régions (dont trois en Ile-de-France et une à La Réunion), représentant 700 mosquées et lieux de culte, 3.176 ont participé au vote, a annoncé M. Mohammed Moussaoui, président du CFCM à l'AFP. Soit un taux de participation de 87,35%.

Le 19 juin, les Conseils régionaux, issus des élections de dimanche, et réunis en assemblée générale éliront à leur tour le bureau exécutif et le conseil d'administration du CFCM, lequel choisira le nouveau président du CFCM.

Le résultat en faveur du RMF était largement prévisible dans la mesure où les deux autres principaux courants du CFCM, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, et la Fédération de la Grande Mosquée de Paris (GMP), proche de l'Algérie, avaient appelé à boycotter le scrutin.

Cependant deux listes algériennes - en PACA (Provence-Alpes-Côte-d'Azur) et en Languedoc - ont participé au scrutin malgré l'appel du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, opposé au mode de représentativité du CFCM, créé en 2003. Le nombre de délégués est fonction de la surface en m2 des lieux de culte.

Parmi les associations votantes, la liste RMF a recueilli 62% des votes, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) 9%, la Fédération de la Grande Mosquée de Paris (GMP) 3%, la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), près de 1%.

Par ailleurs des listes d'union composées par toutes les fédérations votantes ont totalisé 15% des voix. Enfin, les indépendants ont totalisé 8% des suffrages.

Aux divisions du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui n'ont fait que croître au fil des mois, s'est ajoutée une crise avec la démission, rendue publique dimanche, du président de l'Union des Organisations islamiques de France (UOIF).

Fouad Alaoui, président de ce deuxième mouvement représentatif des musulmans de France (après le RMF et avant la GMP), a démissionné des fonctions qu'il occupait depuis 18 mois "pour cause de divergences". Ahmed Jaballah, théologien d'origine tunisienne, a été élu pour lui succéder.

Dès 09H00, les 371 délégués de l'Ile-de-France Centre et de trois départements de la petite couronne, avaient commencé à voter au gymnase Picpus (XIIe arrondissement).

"C'est une confrontation algéro-marocaine qui se dessine et le plus grand perdant, c'est l'islam de France", déplorait en Limousin Okacha Ben Ahmed, trésorier national du CFCM depuis 2008. Ce sera un CFCM purement marocain-turc, il n'y aura pas la mosquée de Paris, pas la mosquée de Lyon... ce ne sera pas un conseil représentatif".

A Marseille, deux listes rivalisaient pour la région Paca: "Entente", dirigée par Mohamed Moussaoui (RFM), président sortant du CFCM, et la liste "indépendante" de l'imam Abderrahmane Ghoul, qui pilote le projet de la grande mosquée.

Dans la mairie du 8e arrondissement de Lyon, qui abrite l'unique bureau de vote de Rhône-Alpes, 198 délégués étaient appelés à voter soit pour le RMF soit pour la liste turque du Ditib.

A l'aumônerie de de Villeneuve d'Ascq, bureau de vote du Nord/Pas-de-Calais il n'y avait qu'une seule liste, comme en Basse-Normandie, Haute-Normandie, Centre, Alsace.

Le CFCM est l'instance représentative des musulmans de France, qui sont actuellement entre 4 et 5 millions et constituent la deuxième religion de France.

5/6/2011, Annick BENOIST

Source : AFP

Ce n'est pas demain la veille que les femmes d'origine étrangère se verront interdire de porter le voile intégral au Québec.

Le projet de loi 94, censé interdire le port de la burqa et du niqab dans l'administration publique, a été déposé en mars 2010.

Or, 15 mois plus tard, et après des dizaines d'heures de discussion, les élus de l'Assemblée nationale n'en sont toujours rendus qu'à décortiquer l'article un.

L'étude du projet de loi controversé est donc au point mort et ses chances d'être adopté sont à l'avenant.

Malgré cela, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne, le gouvernement n'a aucune intention de forcer l'adoption du projet de loi 94, en imposant le bâillon avant l'ajournement des travaux parlementaires, vendredi prochain.

Et le gouvernement n'a pas davantage l'intention de modifier son projet pour accélérer les choses, en cherchant à accommoder l'opposition péquiste dont les vues sur la question sont totalement différentes, pour ne pas dire divergentes.

L'analyse détaillée du projet de loi, qui compte une dizaine d'articles, devra donc se poursuivre en septembre, lors de la reprise des travaux.

«Il y a beaucoup de gens qui pensent qu'on l'a adopté. Ils vont être pas mal déçus quand ils vont voir qu'on n'a pas réussi», a dit la ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, lors d'une entrevue à La Presse Canadienne.

Elle s'est montrée optimiste de voir les choses progresser à l'automne, malgré le «clivage énorme» qu'elle constate entre ses positions et celles défendues par les élus péquistes.

«Leur position est une rupture avec notre État de droits, avec notre histoire, avec notre vécu», a soutenu la ministre, se réclamant de la «neutralité» de l'État, dans le respect de l'expression des signes religieux.

Même si les positions des deux camps semblent irréconciliables, «le bâillon n'est jamais souhaitable», selon elle, pour forcer l'adoption d'un projet.

Dans la foulée de la commission Bouchard-Taylor et tout le débat sur les accommodements raisonnables, le premier ministre Jean Charest avait annoncé en mars 2010 que son gouvernement déposait un projet de loi pour clarifier les choses.

Le gouvernement cherchait surtout à calmer le jeu, à la suite d'une série d'incidents, dont celui impliquant une femme d'origine égyptienne qui avait préféré renoncer à suivre ses cours de français, plutôt que de retirer son niqab, comme on le lui demandait.

À portée restreinte, le projet de loi ne vise donc qu'à mieux encadrer les demandes d'accommodement et à fournir des balises aux employés de l'État confrontés à des situations où une cliente requiert un service dissimulée sous un vêtement qui ne permet pas de l'identifier.

Spécifiquement, le projet de loi 94 fait en sorte d'interdire le port du voile intégral — burqa et niqab — dans les bureaux du gouvernement du Québec, qu'on soit cliente ou employée.

L'esprit du projet de loi consiste à dire qu'au Québec toute personne qui donne ou reçoit un service de l'État doit le faire à visage découvert.

Mais «ce n'est pas à l'État de dicter le code vestimentaire des gens», dit la ministre, qui refuse d'aller plus loin dans les interdits.

L'interdiction du voile intégral serait étendue aux secteurs public et parapublic, incluant les réseaux de la santé et de l'éducation, ainsi que des organismes comme la SAAQ et la RAMQ.

De plus, tout accommodement serait subordonné à la Charte des droits et libertés, notamment au droit à l'égalité entre les femmes et les hommes.

«Notre projet de loi, il est équilibré, il est raisonnable, il reflète qui nous sommes», répète la ministre sur tous les tons depuis le dépôt du projet de loi. Elle n'envisage aucun changement majeur.

En ce domaine, tout oppose le gouvernement libéral et le PQ.

L'opposition péquiste met des bâtons dans les roues de Québec, car elle estime que le projet de loi ne va vraiment pas assez loin.

Partant du principe que l'État doit être officiellement laïque, le PQ revendique l'interdiction de tout signe religieux ostentatoire dans l'administration publique.

Au contraire, le gouvernement Charest prône une laïcité ouverte, qui laisse place à l'expression religieuse.

5/6/2011, Jocelyne Richer

Source : Presse Canadienne

Des chants, des danses, des sketchs, montrés devant les parents, les enseignants, les enfants et tous les invités, concluent une saison brillante à l'école marocaine de Montréal qui a fêté, samedi, la fin de l'année scolaire 2010-2011.

Dans une ambiance festive et bon enfant, élèves, parents et professeurs de cet établissement prestigieux ont à l'unisson rendu hommage à l'identité et à la culture marocaines et affirmé leur attachement à leur pays d'origine, le Maroc.

Tout au long de cette matinée de fête, qui a été rehaussée par la présence notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, le programme choisi, à travers les disciplines qui les mettaient en scène, a permis de révéler les progrès et les acquis des enfants (hymne national, chansons, animations, pièces de théâtre, poésie,...etc).

A cette occasion, des spectacles de musique et des pièces théâtrales ont été exécutés par les élèves qui ont fait montre de leur capacité à s'adapter et à s'intégrer dans le pays d'accueil et à concilier entre deux cultures.

Dans une allocution de circonstance, la Consule générale du Maroc à Montréal a salué les efforts consentis par les enseignants et les superviseurs pédagogiques de l'école et s'est félicitée des actions louables entreprises par l'ensemble du personnel de l'établissement scolaire en vue de renforcer et consolider chez les enfants des membres de la communauté marocaine la dévotion et l'attachement à leur patrimoine culturel, l'intégration dans le pays d'accueil, tout en préservant des liens solides et profonds avec leur pays d'origine.

Lors de cette activité organisée par l'Association des écoles marocaines du Québec, Mme Otmani a aussi souligné le rôle important dévolu à cet établissement dans des domaines aussi nombreux que diversifiés, avec en tête l'apprentissage de la langue arabe aux enfants des Marocains établis à Montréal et leur sensibilisation aux valeurs de la civilisation islamique et de la culture marocaine.

Mme Otmani, qui a loué la volonté des parents de garder leur progéniture toujours proche de leur culture d'origine, a réitéré la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les Marocains résidant à l'étranger.

Elle a aussi fait état du soutien du Consulat au partenariat de coopération conclu entre l'Association des écoles marocaines du Québec et le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en vue d'étoffer le cursus principalement en matière de culture, histoire et civilisation du Royaume et de préserver le sens d'appartenance à la Mère Patrie.

Dans une déclaration à la MAP, M. Driss Tabech, responsable à l'école marocaine de Montréal, a rappelé que l'Etablissement, doté de trois campus (Montréal, Rive-Sud et Montréal-Nord), a pour objectif d'enseigner l'arabe et de faire connaître aux élèves leur patrimoine culturel, dont l'islam demeure le fondement, sans pour autant basculer dans l'endoctrinement.

"Au sein de l'école, nous veillons à ce que les valeurs universelles, dont la tolérance, le respect de l'autre et la rectitude, soient véhiculées et mises en exergue", a-t-il ajouté, soulignant que l'Etablissement introduira prochainement dans son cursus l'enseignement de la langue et de la culture amazighes.

Pour l'année 2010-2011, quelque 600 élèves ont été scolarisés, a dit M. Tabech, émettant le souhait que ce nombre connaitra un accroissement avec l'acquisition de classes au sein de la Maison du Maroc à Montréal dont l'ouverture est prévue prochainement.
Depuis sa création en 1999, grâce au bénévolat d'un groupe de parents marocains soucieux de l'éducation et de l'avenir identitaire de leur progéniture, l'école marocaine de Montréal n'a jamais failli à sa mission de prodiguer une éducation et un enseignement de qualité qui lui ont valu une réputation et une renommée à l'échelle du Canada.

Cet établissement scolaire, qui joue également un rôle prépondérant de divertissement et d'épanouissement social pour la Communauté d'origine arabe de la métropole canadienne, bénéficie du soutien du gouvernement marocain qui octroie à cet établissement une subvention permettant d'accueillir les enfants d'origine marocaine issus des familles à faible-revenu.

Cette journée de fête, qui a été rehaussée par le chant de l'hymne national exécuté avec brio par les élèves de l'école, témoigne encore une fois de la satisfaction et de la fierté de voir évoluer son enfant qui pleurait et qui ne voulait pas lâcher sa maman chérie, le jour de la rentrée!.

5/6/2011, Mohammed Farhane

Source : MAP

Un colloque international sur le thème: "Méditerranée Sud, le retour du cosmopolitisme: Mobilités, altérités, et reconstructions identitaires sur la rive sud de la Méditerranée" sera organisé du 8 au 10 juin à Rabat.

Initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre Jacques Berque, la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc et l'Institut français de Rabat, cette rencontre sera l'occasion de traiter les questions de l'altérité, de la coexistence et du vivre ensemble qui se réinvitent dans les pays du Sud de la Méditerranée, indique un communiqué des organisateurs.
Ce colloque réunira une quarantaine de scientifiques du Maroc et de l'étranger en provenance de la France, Allemagne, Italie, Suisse, Grande-Bretagne, Algérie, Tunisie, Palestine, Syrie et se propose de discuter les possibilités de retour d'une dimension cosmopolite à la lumière des interactions identitaires des sociétés locales avec l'immigration, l'émigration et les multiples formes de mobilités qui les traversent et les confrontent à l'Autre, souligne la même source.

Des immigrés toujours plus nombreux et d'origines toujours plus diversifiées s'établissent dans les métropoles de la rive sud méditerranéenne, devenue de ce fait un espace d'immigration, ajoutent les organisateurs, relevant que cette dernière "acceptée, peu ou mal supportée, introduit une altérité nouvelle, bouleverse la perspective du rapport à l'autre en introduisant un autre Autre et repose la question du vivre ensemble à l'intérieur des sociétés sud méditerranéennes".

La même source précise aussi que "l'altérité nouvelle introduite par les immigrés et les coexistences potentielles qu'elle peut induire recréent la possibilité de l'émergence d'une perspective cosmopolite. Une possibilité que croise l'altérité importée par les nationaux émigrés, les mobilités touristiques, les pèlerinages religieux, notamment ceux des anciennes minorités religieuses, et la mobilité virtuelle et les nouvelles formes de rencontre avec l'Autre introduites par les TIC".

3/6/2011

Source : MAP

La pièce théâtrale "Bent Chaab 2", dernière création de la troupe marocaine "Masrah Founoune", présentée vendredi soir à Barcelone (nord-est de l'Espagne), a rencontré un vif succès auprès de la communauté marocaine établie dans cette ville catalane.

La troupe "Masrah Founoune" effectue depuis le 25 mai une tournée en Espagne, organisée avec le soutien du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et des consulats du Royaume dans ce pays.

Plus de 600 ressortissants marocains ont afflué au théâtre Zorrilla de Badalona, dans la banlieue de Barcelone, pour apprécier cette nouvelle pièce théâtrale et renouer avec la culture de leur pays d'origine.

Dans une ambiance de fête et de convivialité empreinte de retrouvailles, le public marocain, conquis par la prestation de la troupe, a longuement applaudi les comédiens qui ont joué dans cette pièce.

Plusieurs membres de la communauté marocaine ont salué, à cette occasion, l'initiative de "Masrah Founoune" qui, selon eux, constitue une opportunité pour les ressortissants marocains de suivre de près l'évolution que connait le Royaume dans les différents domaines de la création artistique et de resserrer les liens avec leur pays d'origine.

"Bent Chaab 2", écrite par Hajar Al-Joundi et réalisée par Anouar Al-Joundi, a été jouée en présence également des représentants du Consulat général du Royaume à Barcelone, de plusieurs conseillers de la municipalité de Badalona et de nombreux acteurs du tissu associatif marocain.

La troupe qui s'est déjà produite dans plusieurs villes du sud de l'Espagne, doit se déplacer à Madrid pour présenter sa nouvelle pièce avant de se rendra en France et en Belgique.

Interprétée par des acteurs populaires de renommée comme Kamal Kadhimi, Fatima Benmeziane, Ahmed Ennaji, Mustafa Tahtah et Hassan Mikiat, la pièce met en scène une jeune diplômée au chômage issue d'une famille très modeste qui, face à l'impossibilité de décrocher un poste correspondant à son diplôme, accepte d'être servante chez une vieille dame.

Excédée par la cupidité de ses héritiers, cette dernière léguera, à sa mort, la plus grande part de son héritage à la jeune Souad. Une décision surprenante qui ouvrira la porte devant une série de quiproquos. Cette pièce très amusante traite aussi des sujets liés à la communauté marocaine à l'étranger, comme l'intégration et le nouveau code de la famille.

4/6/2011

Source : MAP

Les artistes marocains établis en Belgique ont contribué activement à la réussite du festival ''Nass Sahra'' qui s'est achevé en apothéose, samedi soir à Bruxelles, par une belle prestation de chants et danses hassanis caractéristiques des provinces du sud du Royaume.

Les créateurs belgo-marocains se sont investis depuis plusieurs mois dans la préparation de cet évènement, qui a mis l'art et la culture hassanis à l'honneur, à travers plusieurs ateliers notamment des arts plastiques, de création de mode et d'instruments de musique, de calligraphie et d'art culinaire, a indiqué à la MAP, Moustapha Zoufri, président de l'Association des Créateurs belgo-marocains.

L'ensemble des réalisations, inspirées de la vie quotidienne et de l'art sahraoui des provinces du Sud, ont été exposées dans le cadre de cette manifestation, allant des toiles à la calligraphie arabe et tifinaghe, en passant par les dessins et le costume traditionnel de la population du Sahara marocain.

M. Zoufri s'est, à cet égard, félicité de l'affluence massive d'un public bruxellois de tout âge et de différentes nationalités qui a manifesté un grand intérêt à ces ateliers qui l'ont rapproché de la richesse de cette composante de la culture nationale.

Le plasticien belgo-marocain a, en outre, fait savoir qu'une grande fresque représentant la vie dans le désert marocain et des portraits d'hommes et de femmes sahraouis a été réalisée par une quinzaine d'artiste peintres belgo-marocains et de plusieurs autres nationalités européenne, africaine et asiatique.

Au terme de ce festival, a-t-il précisé, cette oeuvre gigantesque et non moins belle a été offerte à la ville de Dakhla comme expression de l'attachement des artistes marocains à leur pays d'origine et particulièrement aux provinces du sud du Royaume.

Manifestation culturelle par excellence, ''Nass Sahra'' (3-4 juin) s'est offerte comme une évasion pour découvrir la vie et les traditions des provinces du sud à travers notamment des animations sous tente, des expositions, la lecture de poésie hassanie, des soirées musicales et la découverte de l'artisanat local.

Organisé par la commune de Molenbeek-Saint-Jean en collaboration notamment avec l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg, le festival a mis en relief le patrimoine marocain sahraoui fortement imprégné de la culture hassanie qui constitue une des expressions de la tradition orale bien vivante et jalousement gardée.

Plusieurs groupes et chanteurs confirmés se sont produit lors de grandes soirées musicales parmi lesquels des noms représentatifs de la chanson sahraouie de Laâyoune Rachida Talal, Kel Assouf, Zghailina ou encore Selmou.

Le festival a été également organisé en collaboration avec les Conseils municipaux des villes de Laâyoune et de Dakhla, le Conseil européen des sahraouis marocains, l'Association ''Nass'' pour le développement et l'Association des créateurs belgo-marocains.

5/6/2011

Source : MAP

Le 8-ème salon de l'immobilier marocain "SMAP Immo", qui se tient jusqu'à dimanche soir à Paris, connaît une affluence remarquable de visiteurs, dont une grande majorité constituée de membres de la communauté marocaine établie en France et dans d'autres pays de l'Europe, désireux d'avoir une résidence secondaire au Maroc.

Troisième étape après Bruxelles et Milan du road show 2011 des salons destinés à promouvoir l'immobilier marocain, l'édition de cette année intervient juste avant les vacances d'été, ce qui constitue pour les MRE une occasion idoine pour avoir une idée sur l'offre immobilière existante à travers les différentes villes du Royaume, avant de s'y rendre.

Si certains saisissent l'occasion pour concrétiser des achats, d'autres préfèrent attendre de constater les biens proposés sur place avant de passer à l'acte.

"Nous n'avons qu'un mois de vacances et c'est insuffisant pour faire le repérage. Le salon nous donne au moins la possibilité d'avoir plus de visibilité sur l'offre et de nouer les contacts nécessaires pour un éventuel achat, avec les promoteurs immobiliers, les banques et même les notaires", a confié à la MAP Aicha qui effectue sa première visite au Salon.

Saida et son mari, eux, visitent le salon pour la deuxième fois. "L'année dernière, nous sommes venus par simple curiosité, nous n'avions pas l'idée d'achat, mais l'offre était intéressante et là nous sommes décidés d'acquérir un appartement", a souligné le jeune couple, qui comme Aicha est intéressé par une destination balnéaire, l'idéal pour des séjours durant les vacances d'été.

A l'instar de la plupart des visiteurs, ils viennent avec leurs enfants, convaincus que tous les membres de la famille ont leur mot à dire, en particulier les enfants dont l'avis est capital.

"C'est pour leur faire plaisir avant tout que nous voulons acheter une résidence de vacances", a souligné Saida qui affiche une préférence pour Tétouan, sa ville natale.

Et lorsqu'on parle de vacances, il y a des critères sur lesquels les enfants restent intransigeants: plage, piscine, aires de jeux, proximité de lieux de divertissement.

Un enjeu que les promoteurs immobiliers ont pris en considération dans la panoplie de leur offre qu'ils veulent parfaitement adaptée aux exigences de la clientèle MRE mais aussi à toutes les bourses.

Pour répondre à la demande de plus en plus diversifiée générée par l'attractivité accrue du produit Maroc, les opérateurs ont considérablement élargi leur offre, par rapport aux éditions précédentes, couvrant désormais la quasi-totalité du territoire marocain avec différents prix et standings, allant du logement premier prix (à partir de 22.000 euros) jusqu'aux biens d'exception à plus d'un million d'euros.

L'offre immobilière exposée au salon s'adresse également à la clientèle européenne, en particulière les retraités attirés par la douceur de vivre du Royaume. Plusieurs d'entre eux ont fait part à la MAP de leur souhait de s'installer au Maroc, notamment à Marrakech, Fès ou encore à Agadir.

"Grande vitrine de l'immobilier marocain, le SMAP Immo Paris s'adresse à tous et offre une réponse complète à toute personne intéressée par un investissement immobilier au Maroc", insiste-t-on auprès des initiateurs qui tablaient sur plus de 50.000 visiteurs.
Sur une superficie d'exposition de 15.000 m2, plus de 120 exposants présentent des produits d'habitat dans près de 64 villes marocaines. Sept banques y sont également présentes pour proposer le financement adéquat aux différents produits exposés.

Le salon, organisé en collaboration avec le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, est aussi une plateforme d'échanges donnant aux professionnels de l'immobilier (promoteurs, constructeurs, architectes, décorateurs et notaires etc.) l'occasion de s'exprimer sur les sujets faisant l'actualité et les évolutions du secteur au Maroc.

Il permet également aux visiteurs l'opportunité de s'informer et de poser leurs questions sur les thèmes clés de l'immobilier et aussi relatifs à l'acquisition d'un bien immobilier.

5/6/2011

Source : MAP

Ils sont, à peu près, cinq millions et ils seront, eux aussi, impliqués dans les changements constitutionnels profonds que connaîtra le Maroc.

Bien sûr, il faut compter outre les 3,78 millions dûment inscrits sur les listes des consulats, les jeunes de moins de 16 ans et les clandestins, mais, c'est un fait, ces Marocains qui représentent plus de 10% de la population sont également concernés…Suite

Durant ces dernières années, peu d'immigrants clandestins subsahariens ont choisi de rejoindre l'eldorado européen à partir du Sahara marocain. L'arsenal sécuritaire semble donner ses fruits… Suite

 

Ils sont blancs, ont adopté un enfant africain, vivent en couple avec des Noirs, ou des Arabes. Les discriminations, le racisme, ils en avaient une vague idée. Depuis, ils ont fait la connaissance avec la France des préjugés. Ils ont été blessés par l'affaire des quotas dans le foot… Suite

De «la petite terroriste» à la « grande soumise» en passant par un large spectre d'épithètes dévalorisantes, les femmes arabes en général et les marocaines en particulier, ne vivent pas pleinement les joies de la société moderne et démocratique prônée par les gouvernements nord-américains. Que ce soit aux Etats-Unis ou au Canada, la vie n'est pas toujours rose pour les immigrées arabes, rapidement récupérées et cloisonnées dans une identité ethnicisée, standardisée et surtout dévaloriséeSuite

160.000 demandeurs d'asile ainsi que des personnes à leur charge ont été autorisés à rester au Royaume-Uni, dans le cadre d'une opération destinée à rattraper les retards accumulés en la matière depuis nombre d'années, indique jeudi un rapport parlementaire.

L'Agence britannique chargée du contrôle de l'immigration a ainsi assoupli les règles en vigueur dans ce domaine, réduisant la période de séjour requise pour autoriser à des demandeurs d'asile de rester au Royaume-Uni, ajoute la même source citée par les médias britanniques.

Aussi, l'Agence a-t-elle accordé son amnistie à des personnes ayant séjourné dans le pays entre six et huit ans, au lieu des dix à douze ans qui étaient fixés au début de l'opération.

La révision des règles en vigueur a pour objectif de "faciliter le travail des fonctionnaires de l'Agence d'immigration qui font face à des dossiers en suspens estimés à près de 450.000", indique un rapport de la commission des affaires internes à la Chambre des communes.

Moins d'un sur dix cas en retard ont été expulsé du pays, alors que les responsables sont incapables de retrouver un sur six - soit environ 74.500 cas de demandeurs d'asile dont le sort est inconnu.

"Bien que des progrès aient été accomplis, il est clair que l'Agence chargée du contrôle de l'immigration n'est pas encore adaptée à la situation", a déclaré le président de la commission, Keith Vaz.

Il a ajouté que la confiance du public dans le système d'immigration est gravement compromise.

Pour sa part, le ministre de l'Immigration, Damian Green, a nié que l'agence ait accordé une amnistie, affirmant qu'il s'agit d'une mesure visant à régulariser la situation de personnes ayant séjourné pendant une longue période au Royaume-Uni.

"Le système d'asile dont nous avons hérité est chaotique. Certains dossiers remontent à plus d'une décennie et l'Agence chargée du contrôle de l'immigration a toujours été claire qu'il n'y aurait d'autre alternative que d'accorder l'autorisation de rester au Royaume-Uni à ces personnes qui y sont restées longtemps".

"Mais il n'y a pas d'amnistie", a-t-il souligné.

2/6/2011

Source : Aufait/MAP

DESINTOX

Le ministre de l'Intérieur a envoyé un droit de réponse à Libération où il confirme mordicus ses statistiques (fausses) sur l'échec scolaire massif des immigrés. Une obstination qui tournerait au gag, si elle ne révélait pas au passage les pressions sur l'INSEE

«L’étude de l’Insee […] précise que les enfants de familles immigrées sortent presque deux fois plus souvent du système éducatif sans qualifications que les autres. […] Cette conclusion vient forcément soit de chiffres exhaustifs, soit d’un échantillon qui se divise en trois tiers. Par conséquent, j’ai correctement cité l’étude en déclarant que les 2/3 des enfants qui sortent de l’école sans qualification sont des enfants de familles immigrées.»

Claude Guéant ministre de l’Intérieur, dans sa lettre du 27 mai à Libération

INTOX

L’obstination de Claude Guéant est en train de le mener au ridicule. Dimanche 22 mai, sur Europe 1, puis trois jours plus tard, à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur a livré des statistiques édifiantes, mais fausses, sur les ratés de l’intégration et sur l’échec scolaire massif des enfants d’immigrés. Les déclarations du ministre ont été dénoncées par nombre d’associations, de syndicats ou d’hommes politiques. Par deux fois (Désintox des 25 et 27 mai), Libération a écrit que ses propos n’avaient aucun fondement. Claude Guéant a envoyé un courrier à Libération en guise de droit de réponse. Il y montre une détermination sans faille à faire mentir les chiffres. Le ministre y confirme ses propos tenus, selon lesquels «deux tiers des enfants qui sortent du système scolaire sans qualification sont des enfants d’immigrés». Il confirme surtout qu’il compte de travers.

DESINTOX

Claude Guéant affirme de nouveau s’appuyer sur une étude de l’Insee datée de 2005. On y lit que «les enfants d’immigrés sortent presque deux fois plus souvent du système éducatif sans qualification». Cette phrase se rapporte à deux chiffres, exposés dans un tableau : 10,7% des enfants d’immigrés sortent du système scolaire sans qualification. Contre 6,1% pour les autres. Presque deux fois plus, donc. Mais, évidemment, cela ne signifie en aucun cas que deux tiers des enfants qui sortent sans qualification du système scolaire sont des fils d’immigrés, pour la raison évidente que les enfants d’immigrés ne représentent que 10% du panel étudié (1 324 jeunes, sur les quelque 13 000 qui ont répondu à l’enquête). Dans son courrier, Guéant expose pourtant la méthode exotique par laquelle il parvient à la conclusion qu’il a «correctement cité l’étude» :

«L’étude de l’Insee […] précise que les enfants de familles immigrées sortent presque deux fois plus souvent du système éducatif sans qualifications que les autres. […] Cette conclusion vient forcément soit de chiffres exhaustifs, soit d’un échantillon qui se divise en trois tiers. Par conséquent, j’ai correctement cité l’étude en déclarant que les 2/3 des enfants qui sortent de l’école sans qualification sont des enfants de familles immigrées.»

«Ce raisonnement est une ânerie sans nom, cela montre que le ministre n’a pas du tout compris l’étude», juge un chercheur qui a travaillé sur le panel.

Mais cet entêtement à faire dire aux données de l’Insee ce qu’elles ne disent pas n’est pas seulement risible. Il pose une autre question. Celle de l’instrumentalisation et du détournement de la statistique publique. Depuis le début de cette polémique, Claude Guéant cite à l’envi l’Insee, qui se trouve embringué comme caution de l’entreprise de désinformation du ministre de l’Intérieur. On peut s’étonner que l’institut, par respect pour le travail de ses chercheurs, n’ait pas rectifié la lecture grossièrement erronée qu’en fait Claude Guéant. Il faut croire que ce service public des statistiques, sous tutelle de Bercy, n’a pas cette liberté.

Les journalistes qui ont demandé au service de presse de l’Insee des éclaircissements sur les propos de Guéant n’ont eu droit qu’à un silence embarrassé. Nos demandes pour s’entretenir avec les responsables de l’étude dont le ministre s’est emparé ont été vaines. Les coups de fils qui ont été échangés ces derniers jours entre le ministère de l’Intérieur et l’Insee n’y sont peut-être pas étrangers. Et cette situation, qui voit le service public des statistiques contraint de laisser libre cours aux élucubrations d’un ministre, est plus grave encore que le mensonge de Guéant.

2/6/2011, Cédric Mathiot

Source : Libération

Depuis la loi du 15 mars 2004 interdisant l'école publique aux élèves musulmanes portant le foulard, des exclusions se sont multipliées, non seulement à l'encontre des élèves mais aussi à l'encontre des mères d'élèves, que ce soit pour l'accompagnement des sorties scolaires ou pour la participation à des réunions au sein de l'école.

Malgré un avis de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), rappelant que l'interdiction du foulard ne s'applique pas aux parents d'élèves, le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, a annoncé son intention d'instaurer par décret cette nouvelle discrimination. La proposition vient d'être reprise dans le programme de l'UMP pour 2012 - parmi 26 propositions tout aussi inquiétantes, légalisant notamment la discrimination à l'embauche contre les femmes portant le foulard, y compris dans le secteur privé !

Ces mesures obéissent à une même logique de stigmatisation et d'exclusion, en rupture complète avec les principes laïques tels qu'ils ont été fixés par la loi de 1905 et les lois Ferry-Goblet sur l'école.

Nous refusons ce détournement de la laïcité, qui s'inscrit dans une série interminable d'offensives : loi anti-foulard, loi anti-niqab, débat sur l'identité nationale, stigmatisation des prières de rue, des minarets et des menus halal, invectives de Nicolas Sarkozy sur "l'égorgement du mouton" et de Claude Guéant sur le "trop grand nombre" de musulmans, "débat sur l'islam" rebaptisé "débat sur la laïcité", appels à généraliser l'interdiction du foulard aux usagers des services publics...

Nous refusons cette logique de guerre et de mise au ban, qui désigne les femmes portant le foulard comme des pestiférées, tend à les disqualifier aux yeux de leurs propres enfants, et leur adresse ce message implicite : "Restez dans vos cuisines !"

Parce que l'école publique ne doit pas choisir son public, parce qu'elle doit être un lieu de rencontre et non d'exclusion, parce qu'elle doit promouvoir le droit à la différence et non le mépris de l'autre, parce que nous tenons au principe de laïcité, aux libertés individuelles et à l'égalité de traitement, parce qu'un Etat démocratique n'a pas à imposer à ses citoyens leur manière de s'habiller, parce que ce sont une fois de plus des musulmans, et une fois de plus des femmes, qui sont discriminés, nous serons, dans les mois qui viennent, femmes et hommes, avec ou sans foulard, solidaires pour défendre un droit élémentaire.

Celui du droit pour une femme portant un foulard de vivre, travailler et s'impliquer aussi pleinement qu'elle l'entend dans la scolarité de ses enfants, au même titre que n'importe quel autre parent.

Sans attendre 2012, nous exigeons l'abandon pur et simple du projet Chatel, et l'arrêt de ces exclusions illégales.

3/6/2011

Source : Le Monde

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