Tout le Programme
عبد القادر الرتناني: رجل الكتب
Un centre socioculturel en faveur des Marocains résidant au Canada sera opérationnel en 2011, a-t-on appris mercredi de source officielle à Montréal.
Dar Al Maghrib sera ainsi le premier centre culturel marocain en Amérique du Nord visant en particulier l'accompagnement culturel des MRE, a confié à la MAP Mme Souriya Otmani, consule générale du Maroc à Montréal.
Le projet du premier Centre Culturel Marocain à Montréal vient de franchir une première étape vers sa concrétisation et les travaux démarreront à la fin d'août pour s'achever à la fin du premier semestre de 2011, a précisé Mme Otmani, soulignant que l'architecture sera un mélange de modernisme et de tradition avec une référence à l'héritage judéo-marocain.
Des expositions, des concerts, des projections de films, des colloques se tiendront au sein des dépendances de la Maison du Maroc qui proposera aussi des cours d'arabe, de français et d'anglais, a jouté la consule générale.
Le lancement du projet a été donné en novembre 2008 lors d'une visite de travail à Montréal du ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Source : MAP
Madrid - "Morocco" est l'intitulé d'une exposition de photographies sur le Maroc qui pourra être visitée jusqu'au 7 août courant dans la ville de Punta Umbria (Huelva-Sud de l'Espagne).
Oeuvre de la jeune artiste-photographe espagnole, Laura Barba Lee Vian, cette exposition a pour objet de rapprocher le public espagnol du Maroc, par le biais de plusieurs aspects de sa culture et civilisation, ainsi que des portraits de ses habitants, apprend-on auprès des organisateurs.
A travers les clichés de cette exposition, l'artiste a souhaité refléter la chaleur sociale et humaine des Marocains et mettre en valeur les différents paysages et atouts naturels du Royaume, souligne-t-on de même source.
Initié par la municipalité de Punta Umbria, cette exposition est la première activité programmée par la ville dans le cadre des événements marquant la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août de chaque année.
D'autres événements, notamment à caractère sportif et culturel, seront organisés dans le même cadre.
Source : MAP
Le développement ne se limite pas seulement à la construction de grands ouvrages, mais surtout à l'investissement dans l'élément humain. Dans ce cadre, un projet fédérateur réunissant des acteurs associatifs issus de l'immigration en France et des associations partenaires au Maroc œuvre pour le renforcement des capacités des sociétés civiles et des liens d'ici et d'ailleurs.
Ce partenariat vise la défense des intérêts collectifs afin de mieux appréhender les questions relatives à la démocratie, à l'immigration, à la citoyenneté, au développement et à la solidarité Sud-Sud-Nord. «Notre association fait partie du mouvement de la solidarité internationale qui rêve qu'après la crise économique, un monde nouveau soit possible. Nous militons en France pour la défense des étrangers clandestins, mais aussi nous sommes sensibles à la situation des Subsahariens au Maroc », a lancé Latif Mortajine, président du réseau Immigration développement démocratie (IDD), lors du séminaire national organisé dernièrement à Mehdia sur le thème « Migrations et développement : quelle dynamique ? Quelles perspectives? ».
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du projet « Associations migrantes, associations villageoises : une mise en réseau pour un développement local et solidaire », réalisée par l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), initiée par l'Onu et l'Union européenne.
Sur le terrain, ce projet solidaire réunit le Réseau Immigration développement démocratie (IDD), le Forum des Alternatives Maroc (FMAS), l'Institut de formation des agents de développement (IFAD) à Rabat et l'Association Touya pour l'action féminine à El Hoceima.
Ce projet lancé en octobre 2009 et qui s'achève en mars 2011 comprend une formation-action de onze mois en partenariat avec l'IFAD au profit de 24 personnes issues de 12 associations. Les stagiaires ont travaillé d'abord sur le diagnostic et la méthodologie de projets en s'inspirant du projet « Ecole pour Tout ». Un programme mené par l'association française «Khamsa» et qui vise la rénovation des établissements scolaires ruraux. L'objectif de ce projet après électrification, raccordement en eau potable, construction de toilettes, d'une bibliothèque et salle multimédia ainsi que des travaux de finition (peinture, aménagement des espaces verts, etc.) est de transformer ces écoles en un centre de proximité ouvert également sur le village. Ces travaux de réhabilitation sont effectués par des élèves de lycées professionnels français dans le cadre de leur stage pratique et qui financent eux-mêmes le prix de leur voyage.
Autre volet proposé par la formation, les techniques de communication. A ce niveau, l'association Tanmia (développement) au Maroc, a formé les participants à la création de blogs et de podcast (documents vidéo). « Pour que chaque association puisse communiquer sur ses activités; tous ces blogs ont été mis sur le blog du projet fédérateur », a souligné Christiane Dardé, chargée de la formation à l'IFAD.
Par ailleurs, la mise en réseau des associations au Maroc et les relations Sud-Sud-Nord sont des composantes de ce projet. Sur ce dernier point, des intervenants à cette rencontre ont appelé le Maroc à profiter de l'apport des migrants arrivés sur son territoire pour son développement à l'instar des autres pays industrialisés. Dans ce sens, deux témoignages d'étrangers vivant au Maroc ont été présentés : Fabien Didier Yene, Camerounais, auteur du livre «Migrant au pied du Mur» et le Sénégalais Oumar Diao, co-auteur du «Guide pratique pour Migrants et Réfugiés» au Maroc.
Plusieurs études ont démontré que le lien positif entre migration et développement aussi bien pour les pays d'accueil que pour les pays d'origine. Le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) « Lever les barrières : mobilité et développement humain », publié en 2009 est sur ce point sans équivoque. Toutefois, cette dynamique nécessite la professionnalisation du secteur associatif. « Notre réunion s'inscrit dans le cadre du prolongement du travail commencé en 1999 avec l'adoption de la Charte de la culture en 2000 et celle du développement solidaire votée en 2008. D'autre part, notre dynamique a besoin d'être accompagnée par un renforcement de la vie associative», a souligné Abdallah Zniber, coordinateur national d'IDD.
Pour remédier aux problèmes du monde associatif, les participants à cette réunion ont décidé d'engager dans les mois à venir une réflexion commune entre associations migrantes, villageoises et acteurs institutionnels, pour dégager une vision claire permettant de pérenniser les forces vives des associations. Ce qui signifie, d'une part, étudier les modalités de capitalisation des acquis de la formation-action, mais aussi d'envisager les opportunités concrètes pour renforcer les ressources humaines dans les associations. Renforcer le rôle des associations est aussi le souhait du Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement, qui a organisé fin juillet sa troisième rencontre à Larache, et qui a appelé à associer la société civile aux préparatifs du forum mondial Migration et Développement, prévu en 2012 au Maroc.
Les perspectives
Les participants au séminaire de Mehdia ont appelé à la nécessité de clarifier les relations partenariales entre associations d'ici et de là bas, à travers plus de liens et plus de communication. Ils ont également appelé à l'importance d'inscrire les liens des associations marocaines (et migrantes) avec les collectivités locales dans des projets structurants par la nécessité de dégager des méthodologies de conduite spécifique à des projets communs. Cette dynamique s'inscrit aussi dans le cadre d'établissement de liens Sud-Sud-Nord. A cet effet, un séminaire international aura lieu en janvier 2011 entre les associations issues de l'immigration, les associations villageoises marocaines, maliennes, sénégalaises et mauritaniennes autour de la thématique «migrations et développement ».
Source : Le Matin
Avec le mois le de Ramadan, qui cette année coïncide avec le mois d’août, les habitudes des estivants marocains résidant à l’étranger ont été chamboulées. Certains ont déjà pris d’assaut, depuis début juillet les villes côtières marocaines évitant des vacances ‘’difficiles’’, selon eux, en plein mois de Ramadan.
D’autres, nombreux, ont préféré le mois d’aout pour pouvoir profiter de l’ambiance festive qu’offre ce mois sacré dans leurs pays. Quant aux professionnels du tourisme, ils ne comptent certainement pas fermer boutique sous prétexte que le mois sacré est un mois mort : « Il est évident que durant le mois de Ramadan, le taux de fréquentation des unités hôtelières et le chiffre d’affaires des Tour Opérateurs vont baisser. Mais c’est une donne avec laquelle on peut composer en offrant à une clientèle marocaine un produit adapté aux besoins de ce mois », nous confie, Ahmed Brecheq, chef d’agence ‘’Voyages-Sud’’ à Asnières Gennevilliers dans la région parisienne.
Dans ce quartier à forte fréquentation maghrébine, les agences de voyage, une dizaine, évoquent un intérêt certain pour des séjours en plein mois de jeûne. ‘’Tout dernièrement, nous assistons à un certain engouement pour des vacances en plein Ramadan et plusieurs agences envisagent des autocars supplémentaires pour répondre au nombre croissant des réservations’’, précise de son côté Driss Annoqri, propriétaire de l’agence ‘’Maroc- tourisme’’.
Chez cet agent comptable de formation, l’accent n’est pas seulement mis sur la nécessité de satisfaire les clients MRE à travers des offres incitatives, mais l’expérience porte aussi sur des offres vers des pays maghrébins comme l’Algérie et la Tunisie.
Côté clients, l’envie de vivre le ramadan au Maroc est très forte chez nos MRE, à l’image de Salim (22 ans) qui compte consacrer trois semaines au Maroc en plein mois de ramadan, après son expérience réussie l’année dernière :’’ J’ai passé une semaine au Maroc en 2009, et j’ai trouvé que c’était beaucoup plus facile de faire le jeûne là-bas. C’est vraiment une autre ambiance. La rupture du jeûne avec l’ensemble des membres de la famille était plus conviviale et plus chaleureuse. A mon retour, j’ai constaté que c’était plus difficile à faire’’, nous confie-t-il.
De l’autre bout de la rue, Ihssane (32 ans, mère d’une fillette de trois ans) a aussi opté de partir en août:‘’J’ai hâte de revivre cette ambiance fébrile dégageant mille et un parfums propres aux quartiers de Casablanca », nous dit cette casablancaise, dont le look s’aligne parfaitement sur les traditions ramadanesques (djellaba , foulard et babouches..).
Elle garde vivantes les images de cette ambiance de vendeurs des gâteaux au miel comme la Chebbakia ou la M’kharka. Des étalages où se mêlent, dit-elle, Rziaza, Fekkas, Mhajeb, Ghraiba, Corne de Gazelle et autres sucreries délicieuses, exposées avec délicatesse sur des plateaux d’argent.
A ses côtés, Mourad (26 ans, réparateur d’ordinateurs), ne compte pas passer plus d’une semaine sous l’argument de la forte chaleur qui sévit le mois d’aout au Maroc. Avis que ne partage nullement son frère Hamid (38 ans, mécanicien de formation) : « Que dire des musulmans qui jeûnent dans des contrées sous un soleil de plomb ? »
« Le ramadan est justement un mois d’épreuves afin d’apprendre à apprécier ce que Dieu nous offre et vivre ne serait-ce qu’un petit mois, la condition des moins chanceux que nous’’, analyse-t-il.
Pour ce père de famille soucieux d’authenticité, le Ramadan est un mode de vie et de pensée. Il faut à son sens ne pas nuire aux autres, s’efforcer de les comprendre, et de les accepter. Il cherche à transmettre ces valeurs à ses enfants. ‘’Je donne seulement l’exemple, comme l’on fait mes parents’’.
Brahim Sallak (35 ans), commerçant, habitué chaque année à faire le ramadan au Maroc, conçoit, quant à lui, ce mois sacré au Maroc dans un cadre festif et culturel à travers les programmations de différentes associations culturelles qui offrent chaque soir dans les grandes artères de Casablanca un riche éventail de spectacles et de concerts
Source : Atals info
Après une loi controversée qui a relancé le débat sur l’immigration aux États-Unis, un mouvement œcuménique s’est créé à travers le pays pour soutenir les sans-papiers
Des opposants à la nouvelle loi sur l'immigration adoptée par l'Etat d'Arizona, manifestent à Phoenix, Arizona, le 29 juilletLe P. Raul Trevizo est le prêtre de l’église Saint-Jean-l’Évangéliste de Tucson, en Arizona, État frontalier à forte minorité hispanique. Il connaît bien le dossier brûlant de l’immigration. Sa paroisse compte environ 4 000 familles, pour la plupart « latinos », comme on les appelle ici. Près de 40 % de ses paroissiens sont aux États-Unis de manière illégale. Les hommes travaillent dans la construction ou les travaux de jardinage, les femmes font des ménages.
« Il est vrai que le Mexique s’est développé économiquement ces vingt-cinq dernières années, mais les plus pauvres des Mexicains n’ont pas bénéficié de ce progrès. Ils passent la frontière en espérant trouver un avenir meilleur pour eux et leurs familles. Ce sont des réfugiés économiques », explique le P. Trevizo.
La majorité des habitants de l’Arizona ne voit pas la situation de la même manière. Avec à leur tête des élus du Parti républicain, ils dénoncent un flot incontrôlable de clandestins qui, selon eux, pèsent sur le budget de l’État et posent un danger pour la société.
Des arrestations possibles en cas de « soupçon raisonnable »
L’église Saint-Jean-l’Évangéliste, comme beaucoup d’autres en Arizona, a pris parti contre la récente loi sur l’immigration proposée par le gouverneur de l’État, la républicaine Jan Brewer. Très stricte pour les clandestins, cette législation devait entrer en vigueur la semaine dernière, avant qu’une juge fédérale n’en interdise les passages les plus controversés.
Cette nouvelle loi autorisait les autorités de l’État de l’Arizona à prendre en main la politique d’immigration, alors que cette dernière a toujours été une prérogative de l’État fédéral. La mesure la plus critiquée du texte stipulait que la police locale pouvait se substituer à la police de l’immigration pour procéder à des arrestations, dès lors quelle avait « un soupçon raisonnable ». Une autre mesure imposait à tous les citoyens de porter sur eux leur papier d’identité, ce qui n’est normalement pas obligatoire aux États-Unis.
Depuis la signature de cette loi, la plus restrictive du pays en matière d’immigration, au mois d’avril dernier, de nombreux manifestants sont descendus dans la rue, en Arizona, mais aussi dans les États à forte minorité latino, au Texas, en Californie ou à New York, pour dénoncer « la stigmatisation des immigrés ».
L’administration Obama s’est jointe à six autres plaintes pour faire valoir son inconstitutionnalité. Au grand soulagement de la communauté hispanique et de ses défenseurs, les plaignants ont eu gain de cause. Mais la bataille n’est pas finie, puisque le gouverneur de l’Arizona affirme vouloir porter le cas jusqu’à la Cour suprême des États-Unis. Une dizaine d’autres États se sont dits prêts à lui emboîter le pas.
« Un système d’immigration qui ne fonctionne pas »
En Arizona, Mgr Gérald Kivanac, évêque de Tuscon et vice-président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, conduit les efforts de l’Église contre cette loi pénalisante. Il s’est joint à un mouvement œcuménique, s’exprimant publiquement aux côtés de représentants protestants et juifs. Au Congrès américain, le 14 juillet, il a plaidé pour une réforme complète et éthique de la politique d’immigration aux États-Unis, mais contre des solutions isolées à la manière de l’Arizona.
Dans son diocèse, le long de la frontière avec le Mexique, il est le témoin quotidien « des conséquences humaines d’un système d’immigration qui ne fonctionne pas », a-t-il déclaré devant les parlementaires. Une situation « qui, d’un point de vue humanitaire et éthique, doit être gérée de manière humaine et globale », a-t-il plaidé.
« Nous appliquons le principe biblique d’accueil de l’étranger et de justice, souligne de son côté le P. Raul Trevizo. Dans ce sens, nous devons faire preuve de compassion pour aider les illégaux à sortir de l’ombre où ils se cachent et les aider à trouver un moyen légal de rester aux États-Unis. »
Mais l’homme de foi dénonce également ce qu’il voit comme les manœuvres politiques du Parti républicain. « Cette loi est utilisée par des politiciens opportunistes qui tentent d’exploiter les peurs et l’anxiété à propos de la frontière pour être réélus. Ils essaient également d’instiller la peur chez les sans-papiers dans l’espoir que ceux-ci quittent l’Arizona. »
Le débat sur l’immigration revient donc en force, trois ans après l’échec d’une grande réforme voulue par l’administration de George W. Bush. Entre 12 et 20 millions d’immigrés vivent illégalement aux États-Unis. Leur sort divise toujours l’opinion publique. Au niveau national, 55 % des Américains approuvent les démarchent entreprises par l’État de l’Arizona, tandis que 40 % y sont opposés, selon un sondage de la chaîne CNN du 27 juillet.
En Arizona, 70 % des habitants soutiennent la loi, contre 23 % qui s’y opposent, selon une étude de l’institut de sondage Rasmussen. Cette fracture, explique le P. Levario, est présente jusque dans l’Église. « Les paroisses majoritairement hispaniques, comme la mienne, sont catégoriquement opposées à la loi. Là où la présence hispanique est moindre, les paroissiens sont plutôt pour. » Cependant, publiquement, souligne-t-il, aucun prêtre ne s’est exprimé contre la ligne choisie par Mgr Kivanac.
Située à une centaine de kilomètres du Mexique, Tucson est emblématique des villes frontalières du sud des États-Unis. Le tiers de la population et la moitié des nouveau-nés sont d’origine latino. Dans la région, 75 % de la main-d’œuvre employée dans l’agriculture est hispanique. La zone, en particulier au sud de la frontière, est en proie à la violence des cartels de la drogue.
L’amalgame entre clandestins et trafiquants de drogue est exploité par le Parti républicain, alors que des études récentes du FBI et du département de la sécurité intérieure ont montré que les États frontaliers étaient parmi les plus sûrs aux États-Unis.
L’immigration illégale est un problème bien plus complexe qu’il n’y paraît. « Des deux côtés de l’échiquier politique, vous avez des gens qui proposent des solutions ultra-simplifiées », explique Miguel Levario, professeur d’histoire à l’université Texas Tech. « Soit il faut renvoyer tous les illégaux, soit il faut leur offrir à tous une amnistie. Or, les facteurs qui contribuent à cette immigration sont variés », poursuit l’expert.
Il cite notamment l’échec de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), qui a mis des petits producteurs locaux du Mexique en concurrence avec des multinationales agricoles ; la forte demande américaine pour une main-d’œuvre illégale bon marché ; l’instabilité économique de la plupart des pays d’Amérique centrale ; et enfin, la consommation de drogue au Nord. « Pour qu’elle fonctionne, une réforme complète de la politique d’immigration doit prendre en compte tous ces aspects », affirme-t-il.
Loin de se considérer comme un cas isolé, le P. Trevizo pense que la situation en Arizona n’est pas sans rapport avec celle de la France, de l’Espagne ou de l’Italie, voire de l’Afrique du Sud. « Le nombre de réfugiés économiques explose partout dans le monde et les nations ont des difficultés à les absorber. Il ne s’agit pas d’un problème américain. C’est un problème global. »
Source : La Croix
La députée fédérale MR embraye sur les déclarations du président français liant criminalité et immigration. Elle veut une loi plus sévère en matière de naturalisation. Et va même plus loin : « Même des infractions mineures » suffiraient à disqualifier un demandeur. Interview par Ettore Rizza – Chattez avec Jacqueline Galant.
La députée fédérale Jacqueline Galant planche pour septembre sur une proposition de loi destinée à durcir les conditions d’octroi de la nationalité belge. Elle proposera également de déchoir de la nationalité les personnes qui ont commis « des faits graves », ainsi que les multirécidivistes. Pour la bourgmestre de Jurbise, jamais avare d’une sortie tonitruante, la nationalité belge doit se mériter et « ne se brade pas ».
C’est le débat en France qui vous a donné cette idée ?
C’est plutôt en lisant ce matin dans La Libre tout ce que la N-VA veut régionaliser, et notamment la politique migratoire. Je pense que c’est une réaction à la politique laxiste menée jusqu’ici. Malheureusement, chez nous, on n’ose jamais en parler de peur de se faire traiter d’extrémiste. En étant membre de la commission des naturalisations, j’ai vu passer des choses incroyables.
Par exemple ?
La commission se déroule à huis clos, on ne peut jamais divulguer quoi que ce soit. Mais j’estime que lorsqu’on veut devenir belge et qu’on n’est même pas en ordre d’assurance avec sa voiture, qu’on roule sans permis de conduire, quelque chose ne va pas.
Est-ce vraiment si grave ?
C’est un détail, mais qui fait partie d’un tout. Lorsqu’on veut devenir belge, il faut être respectueux de toutes les règles en application chez nous.
En Belgique, les parquets peuvent s’opposer à une demande de naturalisation pour « faits personnels graves ». La clause ne vous paraît pas suffisante ?
Le problème, c’est que quatre avis sont demandés : celui du parquet, celui de la Sûreté de l’État, celui de l’Office des étrangers et celui du Service des naturalisations de la Chambre. Mais même si l’avis du parquet est négatif, la commission passe outre : la gauche y est majoritaire…
Lorsque vous dites : « Toute personne qui demande la nationalité belge doit être un citoyen exemplaire », qu’entendez-vous par exemplaire ?
J’estime, par exemple, que quelqu’un qui a déjà commis un vol à l’étalage n’est pas un citoyen exemplaire. L’intégration fait aussi partie de la définition. Des gens ne parlent pas un mot de français, de néerlandais ou d’allemand, ne sont pas du tout intégrés, ne répondent même pas aux convocations de la police… Et on les naturalise quand même.
Comment allez-vous formuler la définition de citoyen exemplaire dans votre proposition de loi ? Avoir un jour brûlé un feu rouge, par exemple, suffirait-il à disqualifier un demandeur ?
Même des infractions mineures. À partir du moment où on ne respecte pas les règles élémentaires d’un pays, je pense que l’on n’a pas droit à la nationalité.
Le reste du MR vous suit ?
La proposition émane de moi, mais elle fait l’unanimité au sein du parti. On l’avait d’ailleurs déjà mise dans le programme pour les fédérales, même si les choses étaient formulées de manière moins précise et que le sujet n’a pas été énormément exploité.
Vous ne craignez pas que l’on vous accuse de lier immigration et criminalité ?
Parmi les gens qui viennent me voir, énormément sont intégrés, travaillent et veulent devenir belges avec tous les droits et les devoirs qui en découlent. Malheureusement, il y en a aussi énormément qui ne sont pas dans ces conditions.
Allez-vous prévoir une période de prescription pour les délits ?
Tout à fait. Je pense que l’on doit quand même regarder les dix ans avant la demande de naturalisation.
Vous parlez aussi d’un « stage de probation ».
Nous avons eu récemment le cas de quelqu’un qui avait obtenu la nationalité et auquel on a dû l’enlever deux mois après parce que la personne s’est retrouvée en prison. Il est difficile de quantifier la période de stage, mais selon moi, elle devrait être d’un an ou deux, le temps de voir si la personne s’intègre vraiment après sa demande. En cas de délit au cours de cette période, on pourrait lui retirer la nationalité.
Source : Le Soir.be
Le bilan du CCME, la participation des Marocains résidant à l’étranger dans les institutions nationales, la bi-culturalité, Abdellah Boussouf nous en explique sa perception. Scandalisé par le refoulement de MRE de boites de nuit au Maroc, il pense aussi, tout comme le ministre Mohamed Ameur, que le ramadan verra plus de MRE arriver au Royaume.
- Yabiladi : Après 3 années d’existence, quel bilan faîtes-vous des actions menées par le Conseil de la Communauté Marocaine résident à l’Etranger (CCME) ?
- Abdellah Boussouf, Secrétaire général du CCME : Il m’est difficile de faire un bilan avant la tenue de notre plénière prévue prochainement. Le CCME a été et est dans son rôle en donnant des avis consultatifs sur les politiques publiques dédiées à la gestion de la migration. Nous avons initié une démarche sur la base de recherche et d’analyse scientifique de la communauté MRE. Ainsi, nous avons multiplié l’organisation de conférences et de séminaires sur plusieurs thématiques : la femme migrante, le culte, la participation politique, l’éducation religieuse, les langues,… En outre, nous sommes allés à la rencontre des MRE pour recueillir leurs attentes, leurs aspirations ou encore leurs souhaits. Aujourd’hui, nous sommes prêts pour donner nos avis.
- Des avis destinés à favoriser la participation des MRE au sein des institutions nationales ?
- En effet, nous travaillons pour proposer d’autres formes de participations de la communauté MRE. Il s’agit d’élargir leur participation à des institutions tels que le futur Conseil Economique et Social (CES), l’Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM) ou encore le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH). Et pourquoi pas le Conseil de la Concurrence et le Conseil dédié à la lutte contre la corruption. Tout est envisageable et possible !
- Hier, la démarche d’appartenance au pays de résidence par les MRE n’était pas forcément bien perçue par l’Etat marocain, il semblerait qu’aujourd’hui, elle soit encouragée. Qu’en est-il ?
- La bi-culturalité est une formidable richesse et une passerelle extraordinaire pour le rapprochement des Hommes. La double appartenance constitue une valeur ajoutée. A la fois pour le pays d’origine et pour les pays de résidence. Il n’y a pas d’incompatibilité. Le Maroc doit le prendre en considération car le processus d’intégration est irréversible. Il est donc nécessaire de conduire des politiques publiques qui aillent dans ce sens. Le Maroc doit intégrer cette nouvelle donne.
- Cette « réalité » découle-t-elle de la relation établie entre le Maroc et les nouvelles générations des MRE ?
- Il est clair que les nouvelles générations maintiennent le contact avec le Maroc y compris la 3ème génération. J’ai été étonné par ce qui s’est récemment déroulé à Melilla où 5 jeunes MRE (belgo-marocains) ont sorti le drapeau marocain pour revendiquer la marocanité de ces territoires. On peut aussi citer en exemple la présence de drapeaux marocains lors de la célébration de mariages, de fêtes ou de concerts de musique dans les pays de résidence. Cette fierté d’appartenance est peut-être plus développée chez les MRE que localement.
- Un mot sur la période estivale 2010 et la présence des MRE au Maroc ?
- Les chiffres actuels indiquent que le nombre de MRE est aussi important que l’année dernière. Récemment, je me suis rendu à Nador et j’ai assisté à un concert. Sur les 80 000 personnes présentes, je peux vous assurer que de très nombreux MRE ont pris part à la fête. De plus, je pense qu’il va y avoir une accélération au mois d’août avec le ramadan. Les MRE sont très sensibles au ramadan et aux fêtes religieuses et je pense qu’ils seront nombreux à se rendre au Maroc à cette occasion. Les fêtes religieuses régulent l’arrivée des MRE.
- Il y a peu, 3 MRE (franco-marocains) ont été refoulés d’une discothèque à Casablanca, que cela vous inspire-t-il ?
- Je suis scandalisé ! Refouler des Marocains d’ici ou de là-bas, c’est de la xénophobie. Il faut être vigilant et la société doit se mobiliser. Le Maroc est un pays tolérant et ouvert sur le monde. On ne doit pas céder sur nos valeurs, socle de notre histoire et de notre identité. Il faut casser les stéréotypes et changer notre regard sur les Marocains du monde. Il existe une relation métaphysique entre les MRE et le Maroc. Ils sont très actifs au service du Maroc et des populations. Aux Marocains d’ici d’assurer un accueil chaleureux et respectueux.
Source : Yabiladi
03.08.2010
Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a reçu, mardi à Rabat, une délégation de jeunes Marocains établis à Montréal (au Canada), actuellement en visite dans le Royaume, à l'occasion des festivités marquant le 11ème anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.
M. Ameur a affirmé, à cette occasion, que le Maroc, connaît à l'heure actuelle le lancement de grands projets structurants et compte beaucoup sur la contribution de ses jeunes issus de l'émigration pour poursuivre l'oeuvre de développement que connaît le Royaume depuis onze années, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Le Maroc s'est engagé dans un processus de développement global touchant tous les domaines, aussi bien politique, socio-économique que culturel, a affirmé le ministre, précisant que de grandes avancées ont été réalisées en matière de consolidation de l'édifice démocratique et des libertés individuelles.
M. Ameur s'est, par ailleurs, félicité des liens solides que les jeunes Marocains résidant au Canada entretiennent avec leur pays d'origine, tout en étant parfaitement intégrés dans leur pays de résidence.
Par la suite, le ministre a donné un aperçu sur les travaux du 1er Forum des jeunes marocains du monde, organisé les 27 et 28 juillet à Ifrane en présence de près de 500 participants d'une trentaine de pays, rappelant que cette rencontre avait notamment pour objectif l'échange d'expériences entre ces jeunes issus de l'émigration et ceux vivant au Maroc.
Les membres de la délégation ont, pour leur part, exprimé leur immense joie de se rendre au Maroc au moment où le peuple marocain célèbre le 11ème anniversaire de l'accession du SM le Roi au Trône de ses glorieux ancêtres, réaffirmant leur indéfectible attachement à leur identité marocaine, à la culture et aux traditions de leur pays, telles que transmises de génération en génération.
Source : MAP
L'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (FRONTEX) et les autorités grecques ont créé le premier centre régional de FRONTEX chargé de la surveillance des frontières sud-est de l'Union européenne, a-t-on appris mardi auprès du ministère grec de la Proection du citoyen. Le directeur exécutif de Frontex, Ilkka Laitinen, et le ministre grec de la Protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, ont signé un accord sur la création du centre qui sera établi dans le port du Pirée, et qui sera opérationnel le 1er octobre prochain, a-t-on ajouté de même source. Il emploiera 13 personnes et sera chargé de la surveillance des frontières de Malte, de l'Italie, de la Grèce et de Chypre. Malgré une importante diminution en 2009, les frontières grecques sont restées le principal point d'entrée des clandestins en Europe, avait indiqué en juin dernier à Athènes le directeur-adjoint de FRONTEX, Gil Arias Fernandez. En 2009, 48.000 personnes ont pénétré illégalement en Grèce par les frontières terrestres et 30.400 par les frontières maritimes, contre 56.000 et 31.700 respectivement en 2008, selon les chiffres de l'Agence européenne. Ces arrivées clandestines répertoriées représentaient 50% du total des passages clandestins dans l'Union européenne en 2008, et 75% en 2009. M. Laitinen a conclu mardi sa visite de deux jours en Grèce en s'entretenant avec le vice-ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, et le chef de la police grecque, Elefthérios Iconomou.
Source :Le Monde/ AFP
La déchéance de nationalité figurera dans deux amendements que le gouvernement ajoutera au projet de loi sur l'immigration présenté fin septembre à l'Assemblée nationale, annonce le ministre de l'Immigration Eric Besson.
Jusqu'en 1998, a rappelé le ministre, cette déchéance pouvait être prononcée pour des personnes condamnées pour crime à une peine de plus de cinq ans de prison, dans les dix années suivant leur accès à la nationalité française, et ce dispositif avait été validé par le Conseil constitutionnel.
"C'est relativement simple, il suffit de revenir à l'état de droit qui prévalait avant 1998", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Cela s'applique à ce qu'a dit le président de la République, et on pourrait éventuellement l'élargir (...) à des tentatives de crimes ou des crimes contre policiers et des gendarmes pour qu'il n'y ait pas ambiguïté".
En déplacement à Grenoble vendredi après les violences urbaines qui ont suivi la mort d'un braqueur dans un quartier de cette ville, Nicolas Sarkozy avait menacé de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère portant atteinte à un membre des forces de l'ordre, ce qui a suscité depuis un feu de critiques dans l'opposition.
Eric Besson a indiqué qu'un deuxième amendement permettrait au ministre de l'Immigration de prendre un "décret d'opposition" pour empêcher un immigré de la deuxième génération, né en France, d'acquérir automatiquement la nationalité française.
"Le président de la République a dit qu'un jeune délinquant multirécidiviste ne devait pas acquérir automatiquement la nationalité française. Ce n'est pas la fin du droit du sol. Quand il y a automaticité, ça n'empêche pas qu'il y ait des décrets d'opposition", a dit le ministre.
VOLONTÉ POLITIQUE
Si le calendrier n'est pas modifié, Eric Besson présentera le 27 septembre à l'Assemblée le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité.
"Ce n'est pas très compliqué techniquement, il fallait une volonté politique et elle a été clairement exprimée par le président", a-t-il dit, ajoutant : "Je ne vois pas pourquoi le Conseil constitutionnel acceptait en 1998 ce qu'il refuserait en 2010."
Dans une interview au journal Le Parisien, le député UMP Thierry Mariani, qui sera le rapporteur de la loi sur l'immigration, annonce qu'il soutiendra des amendements permettant d'en revenir à la situation qui prévalait avant 1998. "Cela vise une minorité qui n'a pas sa place dans la communauté nationale", justifie-t-il.
Au Parti socialiste qui a dénoncé une "dérive anti-républicaine", le ministre de l'Immigration, lui-même issu des rangs du PS, répond qu'il s'agit au contraire d'un "retour aux fondamentaux républicains".
"La sécurité est la première des libertés", a-t-il fait valoir en se défendant également de vouloir courtiser les voix du Front national.
Marine Le Pen, la vice-présidente du parti d'extrême-droite, a accusé le chef de l'Etat de faire des effets d'annonce.
"Cette proposition (de déchéance de la nationalité) est dans le programme du Front national depuis de très nombreuses années mais les Français ont bien compris maintenant que depuis 2007 Nicolas Sarkozy chante en playback", a-t-elle dit sur France Info.
"Il évoque la déchéance de la nationalité (...) mais il y a déjà une première chose à faire c'est d'arrêter de distribuer la nationalité française à tour de bras", a-t-elle dit.
Pour Marine Le Pen, "aujourd'hui la France se tribalise, on assiste des véritables razzias, à des guerres territoriales, à des guerres de représailles, à un véritable terrorisme urbain, et pendant ce temps-là que fait Nicolas Sarkozy ? Il a supprimé 12.000 policiers et gendarmes depuis 2002".
Source : Le Point/Reuters
Cette année les manifestations organisées ça et la à travers tout le Royaume n'ont pas manqué de susciter un engouement particulier partout.
Ainsi la commission professionnelle a mis sur pied des manifestations d'envergure comme celle de Fès où Mustapha Lakhsam a réussi à reconquérir son titre de champion dans la catégorie de 88 kg en full contact (sa dernière sortie) puis une autre à Nador ; une manifestation internationale avec la participation de champions locaux et Marocains résidant à l'étranger (des Pays Bas plus précisément).
Les champions marocains du terroir se sont distingués à telle enseigne que les promoteurs internationaux ont souhaité organiser des galas en Hollande, Russie, Thaïlande. Une preuve que le professionnalisme au Maroc est sur la bonne voie. Pour preuve des combattants marocains sont, à l'heure actuelle, en mesure de croiser le fer avec leurs pairs mondiaux tels Soufiane Zraïdi (70kg), Soufiane Taaouati (67 kg), Lhaloui (63kg) et la liste est longue ! La commission recèle, présentement, 8 juges internationaux !
Des réalisations de ce genre n'ont pas manqué d'apporter une idée bien précise sur les progrès réalisés par le taï boxing, le kick boxing et le full contact. Un appel aux différents sponsors afin qu'ils parrainent des champions qui ne le décevront, certainement, pas.
La commission professionnelle tient à établir les conditions idéales au champion marocain qui assureraient son avenir sportif et une condition d vie décente. Car ce qui rehausse le drapeau marocain ce sont surtout les résultats acquis dans les différentes manifestations internationales. Dans une déclaration à notre journal, Lahcen El Hilali, président de la Commission du professionnalisme au sein de la fédé a mis en exergue le travail accompli même avec des moyens dérisoires :« Le moyens ne sont pas tout ! Il y a des pays dont les moyens sont pratiquement nuls et pourtant ils arrivent à inscrire leurs noms grâce aux résultats dans les différentes enceintes internationales telles les championnats du monde, les Jeux Olympiques, les championnats continentaux. Grâce à ces résultats ces pays ont ouvert la voie à une promotion remarquable sur les plans politiques, économique, touristiques. Et c'est ce qui est demandé. » a –t -il reconnu !
Source : Le Matin
En marge du Forum des Jeunes Marocains du Monde à Ifrane, Zoubida Bengeloune, Maroco-Sénégalaise dont la famille est au Sénégal depuis 5 générations, nous a expliqué la situation de Marocains résidant au Sénégal. Une situation bien différente de ce que nous sommes habitués à entendre des pays d'immigration européens.
- Yabiladi: Quel est votre lien de filiation avec le Maroc ?
- Zoubida Bengeloune: Mon père est Marocain né au Sénégal. Mon grand-père est Marocain né au Sénégal. C’est mon arrière grand-père je crois – si mes souvenirs sont bons – qui est parti au Sénégal. Depuis ce temps, on a des mariages mixtes dans la communauté (...). Il est vrai qu’on a toujours le prénom, le nom marocain qui reste, mais on est « sénégalisé » à 75%, par la force du métissage, par un certain nombre de choses. Et les liens qui nous unissent au Maroc, du coup, commencent à se perdre. On est la 5e ou 6e génération au Sénégal.
- Vous faites allusion aux « liens qui se perdent », comment se manifeste votre marocanité au quotidien ?
- La première chose qu’on a perdue est la langue. On parle tous Wolof (première langue nationale du Sénégal), je parle wolof très bien. Mais on a gardé les us et coutumes, aussi bien dans les mariages, baptêmes, que dans la façon de s’alimenter. On se sent de plus en plus Sénégalais, mais il n’y a pas de dichotomie. On ne se dit pas Marocain ou Sénégalais, on est les deux, on l’accepte et on vit avec.
- Vivez-vous des problèmes identitaires ou de ségrégation ?
- Aucunement. Au Sénégal, on ne connait pas de problèmes de discrimination ou d’intégration. Pas non plus de problème d’insertion. On travaille aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction publique, sans que personne ne nous pointe du doigt.
- Comment expliquez-vous cette différence avec l’Europe ?
- C’est totalement subjectif ce que je vais dire. Je crois qu’on ne s'est pas « sectarisé », on ne s’est pas contenté de rester dans notre cocon, d’aller nous marier entre nous. On s’est fondu dans la population. Je prends l’exemple sur mon cas. Ma mère est 100% Sénégalaise, mon père est Marocain de par son père et de par sa mère, alors que parmi ses grands parents, il y a des Sénégalais. Toujours dans mon cas, mon mari est Sénégalais et du coup ma fille est Sénégalaise. Ma présence ici aujourd’hui, vise a relever un défi et de transmettre un message à ma fille, en lui disant, « tu n’es pas partagée entre deux cultures. Tu es ce que tu es. Marocaine par ta mère et Sénégalaise par ton père. C’est ce mélange qui fait de toi ce que tu es aujourd’hui ». Cet aspect est fondamental pour moi.
- Si un Maroco-Sénégalais a la couleur de peau beaucoup plus blanche, est-ce que cela ne pose pas de problème d'intégration?
- Il n'y a pas de problèmes au Sénégal. On a des Capverdiens qui sont Sénégalais peut-être aussi depuis 5 générations, ils sont blancs ils ont les cheveux longs etc. On ne se pose pas la question de la couleur de la peau. Par exemple, mes tantes sont de teints clairs avec des cheveux raides longs typiquement marocains. Je fais partie des plus métissées (…), je passe souvent pour noire dans certains endroits alors que c’est le contraire dans d’autres. Mais, même si on voit directement que je ne suis pas 100% Sénégalaise, mais cela ne vas pas plus loin. Je ne vois pas où est le problème.
Source : Yabiladi
03.08.2010
Déchoir de la nationalité française toute personne d'’origine étrangère qui aurait porté atteinte à la vie d'un représentant de l'autorité publique. Telle est la nouvelle initiative proposée par Nicolas Sarkozy le 30 juillet dernier…Suite
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) aura. ces deniers mois, su montrer ses capacités à mettre en évidence la riches~ que représente, pour le Maroc, l'existence d'une diaspora de plus de trois millions de personnes…Suite
Les républicains veulent faire de la lutte contre les clandestins leur cheval de bataille aux élections…Suite
Une convention relative à la promotion des activités culturelles et sociales de la communauté marocaine établie dans la ville danoise de Hoje Taastrup a été signée, lundi à Rabat, entre le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger et cette localité.
Signée par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et le maire de la ville de Hoje Taastrup, M. Michael Ziegler, cette convention vise à renforcer l'intégration des Marocains établis dans cette ville en particulier, et dans la société danoise en général et à faire connaître davantage le patrimoine culturel et civilisationel marocain auprès des Danois.
L'accord stipule l'organisation de journées culturelles marocaines au profit des jeunes Danois et Marocains, l'appui aux actions associatives dans les domaines culturel, éducatif et sportif et le renforcement de la coordination à même de mobiliser les compétences marocaines établies à Hoje Taastrup et de les impliquer dans la politique des grands chantiers lancés au Maroc.
S'exprimant à cette occasion, M. Ameur a mis en exergue l'importance de cette convention, qui répond aux ambitions des Marocains résidant à Hoje Taastrup, saluant, à cet égard, leur apport au processus de développement de leur pays d'origine.
Après avoir souligné l'importance de la coopération avec les collectivités locales en matière d'amélioration de la situation des MRE, M. Ameur a appelé au développement des relations de coordination dans ce domaine avec le Danemark, sur la base d'une approche axée sur la concertation et l'entente mutuelle.
De son côté, M. Ziegler s'est félicité du fait que la ville de Hoje Taastrup soit la première cité à signer un tel accord avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, soulignant que cette convention contribuera au raffermissement des relations de coopération entre les deux pays.
Et d'ajouter que cette convention permettra aux jeunes danois de visiter, en compagnie, de leurs amis Marocains, le Royaume pour découvrir la richesse et la diversité de son patrimoine culturel et civilisationnel.
Source : MAP
Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé un excédent estimé à 16,34 milliards de dirhams (MMDH) au premier semestre 2010, contre 18,3 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.
Les recettes au titre de ces services portant sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint quelque 46,18 MMDH en hausse de 6,1 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 29,8 MMDH en hausse de 18,3 pc, précise l'Office, qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.
Les recettes MRE se sont élevées à 25,13 MMDH au terme du 1er semestre 2010, contre 22,55 MMDH une année auparavant, soit une hausse de 11,5 pc en comparaison avec la moyenne des recettes MRE des années 2005 à 2009, selon la même source.
Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont accusé une baisse de 18,6 pc, passant de 13,3 MMDH à fin juin 2009 à 10,84 MMDH au terme du premier semestre de l'année en cours.
Par nature d'opération, les investissements directs ont participé à hauteur de 78,7 pc dans le total de ces recettes. Les investissements de portefeuille et les prêts privés étrangers ont participé respectivement pour 12,4 pc et 8,9 pc.
Source : MAP
Le Consulat général du Royaume à Barcelone a commencé à programmer des déplacements à l'Ile d'Ibiza (Archipel des Baléares) dans le but de répondre aux besoins administratifs des Marocains établis dans cette région d'Espagne.
Le premier de ces voyages, effectué les 28 et 29 juillet dernier, a permis à près de 200 ressortissants marocains résidant dans l'Ile d'Ibiza et celle de Formentera d'effectuer différentes démarches administratives, sans avoir à se déplacer jusqu'à Barcelone (Nord-est), a-t-on appris lundi auprès du Consulat général du Maroc dans la capitale catalane.
Ce voyage, à l'instar de ceux effectués auparavant à l'île de Majorque, s'inscrit dans le cadre des efforts du Consulat pour le rapprochement de l'administration de la communauté marocaine aux Iles Baléares et la simplification de l'obtention des documents administratifs.
Cette initiative, appelée à se reproduire dans l'avenir, a été fortement appréciée par les membres de la communauté marocaine établie à Ibiza et Formentera.
La programmation de la part du Consulat général du Maroc à Barcelone de déplacements à Ibza a été, justement, l'un des points abordés lors d'une rencontre tenue récemment dans cette île entre le consul général du Maroc à Barcelone, Ghoulam Maichane, et des représentants de la communauté marocaine.
Cette rencontre a été une occasion également de s'enquérir de près de la situation des Marocains résidant aux îles Baléares, d'examiner les moyens à même d'aider à résoudre leurs problèmes et de débattre de différentes questions les intéressant.
Les préoccupations de la communauté marocaine des îles Baléares, notamment celles relatives à l'enseignement de la langue arabe aux enfants des immigrés marocains nés aux îles Baléares, ainsi que d'autres questions relatives aux domaines social et religieux, ont été également au centre de cette rencontre.
Source : MAP
Le Maroc a exprimé lundi sa forte indignation suite au recours une fois de plus à la violence physique par la police espagnole contre des citoyens marocains au point d'accès à la ville occupée de Melilla, a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué.
Recevant ce jour à Rabat l'ambassadeur d'Espagne, M. Luis Planas Puchades, M. Taib Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a exprimé au diplomate espagnol "la forte indignation du gouvernement de Sa Majesté le Roi suite au recours une-fois de plus, à l'inacceptable violence physique contre des citoyens marocains au point d'accès à la ville occupée de Melilla".
En effet, le citoyen marocain Mostapha Bellahcen, étudiant âgé de trente ans, a été physiquement agressé, ce lundi par des éléments de la police espagnole. A la suite des coups et blessures subis, il a été transporté à l'hôpital de Melilla, a rappelé le communiqué.
Selon les premières indications, il aurait été reproché à l'intéressé de détenir un sac de plastique contenant un Kilogramme et demi de sardines fraiches, qui ne rempliraient pas les conditions d'hygiène requises, a expliqué la même source.
"Mais au lieu d'assurer leur mission conformément à la pratique en la matière, les éléments de police ont eu recours à la force et ont procédé au passage à tabac du citoyen marocain ", a précisé le communiqué.
"Le gouvernement de Sa Majesté le Roi dénonce vigoureusement de tels agissements, irrespectueux de la dignité humaine, contraires à toutes les règles déontologiques et aux fondements incontestablement racistes ", souligne la même source.
Il s'agit du troisième cas de ce type relevé en quelques semaines, "le gouvernement de Sa Majesté le Roi ayant publiquement exprimé le 16 juillet dernier, son énergique protestation à la suite d'actes de violence physique commis contre cinq jeunes marocains, résidant en Belgique, lors de leur passage par Melilla", rappelle le communiqué.
De même, le citoyen Karim Lagdaf, qui était accompagné de sa mère, avait subi un sort similaire, le 29 juillet dernier, au même point de passage à la ville occupée de Melilla, ajoute la même source.
Source : MAP
Du 13 août au 12 septembre 2010, la capitale allemande verra la troisième édition de ses Nuits du Ramadan animer la ville avec une programmation variée comprenant concerts, performances artistiques, danse, films, et, pour clore le mois sacré de manière conviviale, une après-midi pour toute la famille au cœur du quartier turc de Berlin.
A l'instar de Madrid, Paris ou encore Londres, une programmation culturelle dédiée au mois sacré du ramadan a vu le jour à Berlin, où la communauté musulmane est importante. Trois lieux culturels dans trois quartiers différents abriteront une programmation variée pour tous publics.
Au cœur même de la capitale et en face de l'appartement privé de la chancelière allemande Angela Merkel, une scène plein air sera montée sur la « Museumsinsel », l'île des musées, où se fêtera le concert d'ouverture des « Nuits du Ramadan », le 13 août 2010. A l'affiche notamment la « Syrian Big Band », « le seul big band musulman au monde » selon le magazine allemand Gazelle.
Autre moment fort de la programmation : La musique ouïghoure, en provenance du Xinjiang, cette province autonome majoritairement musulmane en Chine qui a fait parler d'elle en 2009 lors de violents affrontements entre ouïghours et forces de l'ordre chinois. Aujourd'hui, elle veut faire parler d'elle en termes musicaux. Aussi bien un film (« UYGHUR ROCK », 26.8.2010 à 21h00 au Saalbau Neukölln) que le groupe dont il est question (« Qetiq », 27.8.2010 à 21h00 sur la Museumsinsel) feront découvrir au public un blues-rock mélangé aux couleurs des déserts du Xinjiang et aux tonalités aiguës casaques. « Tradition et modernité, culture occidentale et orientale en fusion époustouflante », c'est ce que nous promettent les organisateurs.
Des tonalités marocaines et algériennes se mélangeront à la chanson à texte allemande influencée reggae le 3 septembre prochain à 21h00 au musée d'art musulman (Museum für islamische Kunst). Le groupe « Mellow Maroc » est composé de Momo Djender, multi-instrumentaliste et chanteur algérien, Mellow Mark, chanteur à texte allemand récemment converti à l'islam, et Rhani Krija, percussionniste exceptionnel d'Essaouira qui a joué avec les plus grands musiciens de nos temps, tous styles confondus, allant de Sting à Xavier Naidoo en passant par Herbie Hancock.
Le 10 septembre, la « Kulturbrauerei », ancienne brasserie reconvertie en complexe culturel accueille la « Nuit après Ramadan » et des sons turques, maliens, somaliens, français et algériens pour clore de manière festive le mois de ramadan. Deux jours plus tard, la fête familiale au Heimathafen Neukölln donnera à tous la possibilité de se retrouver dans l'après-midi, autour de spécialités culinaires de différents pays musulmans, d'ateliers de henné, mais aussi de différents artistes et musiciens, pour un moment de convivialité au cœur du quartier turc de Berlin.
Produit par Piranha Kultur, les partenaires sont notamment la Kulturbrauerei, le musée d'art islamique et l'association des amis du musée, l'ambassade des Etats-Unis, et le Heimathafen Neukölln. Les financements proviennent de la fondation de la loterie allemande à Berlin (Stiftung Deutsche Klassenlotterie Berlin) et le ministère allemand des affaires étrangères.
La plupart du programme est à entrée libre. Les concerts au musée d'art islamique, au Heimathafen Neukölln et à la Kulturbauerei couteront entre 5 et 9 euros.
Source : Yabiladi
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