samedi 30 novembre 2024 07:24

Cinq arrondissements de Marseille, essentiellement dans les quartiers nord, figurent parmi les zones de sécurité prioritaires créées début août par le gouvernement de M. Jean-Marc Ayrault. En 1987, l'auteur de ce reportage avait consacré un livre aux habitants de ces quartiers. Vingt-cinq ans plus tard, il est retourné les voir…Suite

Un total de 580.769 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont regagné le Maroc via le port de Tanger Med durant la période du 5 juin au 2 septembre, contre 516.891 personnes au cours de la même période de l'année précédente, soit une hausse 12 pc.

Le nombre des MRE ayant quitté ce port vers l'étranger au cours de l'opération transit 2012 a progressé, quant à lui, de 24 pc, passant de 341.283 personnes en 2011 à 424.328 personnes, d'après des statistiques des autorités portuaires de Tanger Med.

Concernant le transit des véhicules des MRE, le port a enregistré le passage à l'entrée de 156.170 véhicules durant la même période de 2012, soit une baisse de 5 pc par rapport à 2011 (163.955 véhicules).

Le mouvement des véhicules MRE vers l'étranger a connu également une baisse de 5 pc par rapport à la même période de l'année précédente, se chiffrant à 108.730 véhicules en 2012 contre 114.139 en 2011.

Par ailleurs, 2.305 autocars ont transité par le port dans les deux sens entre le 5 juin et le 2 septembre 2012, soit une hausse de 17 pc par rapport à la même période de 2012.

Samedi dernier, un pic a été enregistré dans le transit des MRE vers l'étranger au niveau du port, avec l'affluence de 30.701 personnes et 7.161 véhicules.

Le flux important des MRE enregistré notamment lors de cette dernière semaine, a causé quelques retards dans le transit des voyageurs, mais a pu être traité rapidement grâce aux efforts déployés par tous les acteurs concernés dont la Fondation Mohammed V pour la solidarité, les services de sécurité, l'administration des Douanes et les autorités portuaires.

04/9/2012

Source : MAP

Les Pays-Bas ne figurent pas désormais parmi les destinations préférées des émigrés en provenance des pays de l'Europe de l'Est, qui ne se sentent pas ces dernières années les bienvenus dans ce pays comme de par le passé, selon un sondage.

D'après l'étude, réalisée pour l'agence de recrutement néerlandaise, Otto Work Force, et dont les résultats ont été rendus publics dernièrement par le quotidien Het Finacieele Dagblad, seulement 1 pc des personnes sondées ont choisi les Pays-Bas comme étant la destination de travail privilégiée au moment où plus de 40 pc des interviewés, polonais notamment, ont affirmé que "l'image des Pays-Bas a changé" et 27 pc affirment être bien accueillis dans ce pays où cohabitent une multitude de nationalités.

Selon le quotidien néerlandais, le directeur de l'agence Otto Work Force a exhorté les politiciens néerlandais à cesser "la démonisation" des émigrés issus de l'Europe de l'est et mis en garde que les Pays-Bas auront bel et bien besoin de davantage de travailleurs étrangers à cause du vieillissement de la population néerlandaise.

Des études ont montré que les travailleurs étrangers contribuent à hauteur de 1,8 Milliard d'euro dans la croissance économique des Pays-Bas et payent 1,2 milliard de taxes, a-t-il dit.

L'image des Pays-Bas a été sérieusement altérée dans les pays de l'Europe centrale et orientale suite à la création par le Parti de la Liberté- extrême droite- (PVV) d'un site pour collecter des témoignages sur les prétendues nuisances des travailleurs en provenance d'Europe centrale et orientale.

Le lancement, en février dernier, de ce site a portée "xénophobe" par le chef de file du parti Geert Wilders, a suscité une large polémique et une forte indignation à l'intérieur des Pays-Bas, dans les pays concernés (Bulgarie-Pologne-Romanie) mais aussi dans les autres pays de l'Union Européenne.

La Commission européenne a dénoncé le site du PVV, estimant qu'il allait "totalement à l'encontre des principes" de liberté et de libre circulation en Europe.

04/9/2012

Source : MAP

Les forces de l'ordre espagnoles et marocaines ont délogé conjointement, dans la nuit de lundi à mardi, des dizaines de migrants installés sur un îlot espagnol désert et les ont renvoyés pour la plupart au Maroc, mettant fin à un casse-tête pour Madrid.

Des mineurs et des femmes ont été conduits ailleurs en territoire espagnol. "Les autres ont été délogés à l'aube", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Garde civile espagnole, expliquant que l'opération avait été menée "conjointement" par l'Espagne et le Maroc, "sans aucun incident".

"Simplement, nous avons délogé (les migrants) de l'îlot car c'était un danger que ces personnes restent là", a-t-il ajouté.

Les autorités marocaines ont fait état auprès de l'AFP de deux blessés légers. Mais le ministère espagnol de l'Intérieur a nié tout incident: "la plupart des migrants ne voulaient pas aller au Maroc mais il n'a pas été nécessaire d'employer la force et il n'y a pas eu de débordement".

Mardi en milieu de journée, il ne restait plus aucune trace de l'intervention, selon un photographe de l'AFP sur place. Outre les derniers vacanciers de l'été, seuls deux gendarmes marocains étaient postés sur la plage, à proximité d'une tente.

Grand comme un terrain de football, l'îlot, sur lequel est planté un drapeau espagnol, était aisément repérable et atteignable à pied, avec la marée.

Sur les sites internet des journaux El Pais et El Mundo, des photos prises dans la nuit montraient des militaires espagnols sur un zodiac, en train de ramener les migrants vers le Maroc, et franchissant les derniers mètres pour les remettre aux forces de l'ordre marocaines sur la plage tout en s'efforçant de ne pas poser le pied sur le sol de ce pays.

"Les conditions maritimes (dans la nuit, ndlr) ont permis" l'intervention, a expliqué à l'AFP un porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur, précisant que "l'évacuation" s'était "achevée à 04H30 du matin" (02H30 GMT).

Au total, 83 migrants venus d'Afrique subsaharienne avaient débarqué ces derniers jours sur l'île de Terre (Isla de Tierra), un caillou inhabité, créant un casse-tête pour l'Espagne.

Dire "ça suffit" aux mafias

L'évacuation a eu lieu en deux temps d'après Madrid: "dix migrants, des mineurs et des mères de famille, ont été amenés en Espagne et sont à Melilla actuellement", a indiqué le ministère espagnol de l'Intérieur. Selon les médias, ils sont en observation médicale.

Mais "73 migrants ont été envoyés au Maroc pour être rapatriés", a-t-il ajouté, une information confirmée à Rabat.

L'opération a été critiquée par plusieurs ONG espagnoles qui ont accusé Madrid d'avoir "violé la législation espagnole en livrant les immigrants de l'île de Terre au Maroc".

"La procédure prévue par la loi sur les  étrangers n'a pas été respectée, et les  réfugiés potentiels n'ont pas été autorisés à demander l'asile. Ils ont en revanche été livrés à un pays qui viole systématiquement les droits de l'homme des immigrants", ont indiqué ces associations de défense des droits de l'homme.

Selon une source de sécurité marocaine, ils ont été "pris en charge" par les forces de l'ordre dans l'attente de leur expulsion vers la frontière algérienne, d'où les migrants pénètrent traditionnellement dans le royaume.

Le Maroc et l'Espagne ont fait en sorte de régler au plus vite cette situation: "ici, l'objectif n'était pas tant d'avoir à agir de cette manière (en évacuant les migrants, ndlr), mais d'éviter que d'autres arrivent sur les rochers espagnols", a confié le porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur.

L'Espagne doit déjà gérer l'épineuse question de ses enclaves de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe.

Le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Garcia Margallo s'est dit lundi "convaincu" que l'arrivée de sans-papiers sur la Isla de Tierra était "une opération coordonnée par les mafias qui font du trafic d'êtres humains".

L'Espagne avait fourni ces derniers jours une aide en couvertures, eau et nourriture aux migrants sur l'îlot, refusant toutefois de leur laisser entrevoir le moindre espoir d'être transférés sur le continent européen.

Le pays mise désormais sur une coopération accrue avec le Maroc pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise: "La réponse conjointe des gouvernements espagnol et marocain, et de l'Union européenne, est de dire +ça suffit+ à ceux qui font du trafic d'êtres humains", a déclaré le préfet espagnol à Melilla, Abdelmalik El Barkani, à la radio nationale.

Côté marocain, une opération a été menée lundi pour expulser quelque 200 migrants en situation irrégulière, dont près de 170 dans le nord.

Prévu mercredi à Rabat, un Forum parlementaire Maroc-Espagne, en présence de nombreux hauts responsables, devrait par ailleurs être l'occasion d'aborder ces questions migratoires. 04 septembre 2012 Abdelhak SENNA

Source : AFP

La lutte contre le problème de la migration illégale, n'est "pas une chose facile", c'est "une question de coresponsabilité " entre le Maroc et l'Espagne, a affirmé le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, M. Youssef Amrani. relevant la nécessité d'appréhender les questions migratoires de façon équilibrée et dans un esprit de responsabilité partagée.

Dans une déclaration à la radio espagnole "Cadena ser", diffusée mardi soir, M. Amrani a souligné que le Maroc, qui subit " une forte pression migratoire" particulièrement d'origine subsaharienne, appréhende la lutte contre les migrations irrégulières et le trafic des migrants dans le respect des droits fondamentaux et la dignité des migrants.

Il a relevé que le Maroc, qui est devenu actuellement une destination pour les migrants irréguliers, a "consenti de grands efforts" en matière de lutte contre ce phénomène, et qui coûtent beaucoup pour le pays, soulignant que le Royaume est animé d'une " ferme volonté" pour résoudre ce problème, qui requiert, dit-il," une approche globale". Il s'est réjouit de voir les deux partenaires, le Maroc et l'Espagne coopérer en la matière.

Le problème de la migration illégale, qui est un " thème difficile et compliqué ", exige la coopération aussi bien du Maroc, de l'Espagne, que de l'UE et de l'Afrique, a fait observer le ministre délégué, notant que ce phénomène " ne peut pas être réglé uniquement à travers des mesures de contrôle, mais nécessite une approche globale " qui prend en compte aussi bien la surveillance des frontières, la promotion du développement et la solidarité de la part de l'Europe.

"Si on ne résout pas les causes qui sont à l'origine de ces phénomènes migratoires à travers le développement et la solidarité on ne peut pas régler la question de la migration illégale", a noté M. Amrani, mettant l'accent sur la responsabilité "partagée" et la "solidarité" de l'Europe dans ce domaine. Il faut, a ajouté M Amrani, apporter une réponse cohérente dans une perspective globale et équilibrée impliquant les pays d'origine, de transit et de destination.Le Maroc "ne peut à lui seul" faire face à tous ces phénomènes, a indiqué le Ministre Délégué. Il a rappelé à cet égard l'esprit et le plan d'action de la Conférence de Rabat sur la migration et le développement qui a initié un partenariat entre les pays d'origine, de transit et de destination de la migration et qui vise à apporter des réponses concrètes et appropriées à la question centrale de maîtrise des flux migratoires à travers une gestion concertée de la migration entre l'Afrique et l'Europe et un partenariat basé sur la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable.

05/9/2012

Source : MAP

Le forum parlementaire maroco-espagnol a débuté mercredi matin à Rabat, dans l'objectif de promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays.

Le forum, qui vise aussi à insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne, traitera de différents thèmes relatifs notamment à l'économie, la migration et le déplacement, aux relations parlementaires, ainsi qu'à la politique et la sécurité.

Organisée à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, cette rencontre est présidée, du côté marocain, par Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, et Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, et du côté espagnol, par Jesus Posada Moreno, président de la Chambre des députés et Pio Garcia Escudero Marquez, président du sénat.

05/9/2012

Source : MAP

Les néonazis grecs d’Aube dorée passent à l’acte. À la mi-août, un jeune Irakien a été poignardé à mort dans la nuit par une horde de motards. Peu de temps avant, trois Indiens ont échappé de justesse à une agression similaire en Crète. Des attaques de plus en plus fréquentes et toujours impunies.

Selon Nikita Kanakis, président de Médecin du monde à Athènes, « des gens défigurés par les coups arrivent dans nos dispensaires et dans les services d’urgences ». Pour Nikos Dendias, ministre de l’ordre public, ces violences racistes sont un « phénomène nouveau ».Elles étaient, selon lui, « terra incognita pour la police ».

Une menace sur le marché du travail

Avec un tiers de la population sous le seuil de la pauvreté, 23 % de chômage, dont 45 % chez les jeunes, le migrant est d’abord perçu comme une menace sur le marché du travail, deux ans après l’explosion de la crise sociale. Pour le sociologue Thanos Dokos, « la société grecque a dépassé son seuil de tolérance. Le déséquilibre des populations dans certains quartiers est trop visible pour ne pas créer de problèmes ».

De plus, souligne-t-il, « il s’agit d’une population majoritairement musulmane, qui rappelle les quelque quatre cents ans d’occupation ottomane ».Issue des Balkans et de l’ancienne URSS, la première vague de migration, dans les années 1990, était composée de chrétiens proches des Grecs et décidés à s’intégrer.

La seconde vague, depuis 2005, est composée essentiellement d’Asiatiques et de Subsahariens musulmans qui n’ont qu’une seule idée : quitter la Grèce inhospitalière pour l’Europe du Nord.

Rafles policières

« Le discours ambiant criminalise les immigrés et légitime les violences »,souligne pour sa part Eva Cossé, de l’ONG Human Right Watch, pour qui « on ne peut pas dire que la Grèce est raciste. Il ne faut pas oublier que le pays reste la principale porte d’entrée des migrants »en Europe.

Pour le premier ministre conservateur Antonis Samaras, « les immigrés ont envahi les villes grecques »,tandis que son ministre de l’ordre public, Nikos Dendias, assure que « le problème de l’immigration clandestine est une question de survie nationale ».

Le flot continu de 150 à 300 migrants passant quotidiennement la frontière gréco-turque a légitimé l’opération « Zeus Xenios » menée au mois d’août : des rafles policières qui ont permis d’interpeller plus de 17 000 migrants et d’en placer 2 000 dans des camps de rétention dans l’attente de leur expulsion. Dernièrement, ils ne sont plus qu’une poignée chaque jour à franchir la frontière.

4/9/2012, THOMAS JACOBI à Athènes

Source : La Croix

La France a-t-elle gagné ou perdu du terrain contre les manifestations du racisme ? Difficile de répondre à la question tant cette hydre du rejet de l’autre renouvelle sans cesse ses visages.

Certes, le racisme scientiste du XIXe siècle qui reposait sur une hiérarchie des hommes selon leurs caractéristiques morphologiques, s’est considérablement affaibli. Mais il se nourrit désormais d’autres sources. Aujourd’hui, tandis que 8 % de la population considèrent qu’il existe des races supérieures aux autres, 27 % des personnes interrogées se reconnaissent elles-mêmes « plutôt », ou « un peu » raciste (1).

L’écart entre les deux chiffres manifeste bien que ce terme recouvre de nouveaux mécanismes de pensée. En outre, la statistique officielle fait état d’une augmentation continue des actes et menaces à caractère raciste. En 1990, la police répertoriait un total de 600 faits constatés, contre plus de 1 200 en 2011.

Une réaction aux expériences de la vie

« Plutôt que sous la forme d’une idéologie, le racisme émerge bien davantage dans les milieux fragilisés comme une réaction aux expériences de la vie quotidienne : des différences dans les habitudes alimentaires ou des coutumes, peuvent aboutir à un rejet brutal d’autres catégories de personnes jugées comme incompatibles et en particulier des musulmans », observe Alain Mergier, sociologue et directeur du cabinet d’étude Wei.

Depuis plusieurs décennies, les ressentiments communautaires progressent. Selon un sondage diffusé en avril dernier par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), les Roms constituent « un groupe à part » pour 77 % des personnes interrogées. Un jugement qui atteint 51 % pour les musulmans, 40 % pour les Maghrébins, 38 % pour les Asiatiques. Tandis que 55 % estiment « qu’aujourd’hui, en France, on ne se sent plus chez soi comme avant ».

Intégration

« Tout le paradoxe de la France est d’être multiculturelle sans être pour autant multiculturaliste, mais intégrationniste », analyse l’historien Pascal Blanchard, pour qui le pays n’a jamais vraiment soldé son passé de puissance coloniale.

« Les lois et les discours antiracistes ont été élaborés dans les années 1970-1980 sur des grands principes sans tenir compte du passé, qui a forgé des rapports comportementaux », poursuit-il. Le chercheur au laboratoire communication et politique du CNRS prône une mobilisation citoyenne, médiatique, institutionnelle pour rompre ce silence.

Une baisse de la tolérance

Chaque individu peut être amené à sentir son identité menacée. Il suffit parfois d’un fait divers, pour mettre le feu aux poudres. À la suite de l’affaire Mérah, la courbe des violences a fait un bond, avec 167 agressions, menaces et actes d’intimidation sur le seul mois de mars.

Le service de protection de la communauté juive (SPCJ), via un partenariat de longue date avec le ministère de l’intérieur, enregistre habituellement une quarantaine d’actes antisémites chaque mois.

L’affaire d’Aigues-Mortes (Gard), début août, où un couple avait proféré des propos racistes et ouvert le feu à huit reprises sur des jeunes, faisant un blessé léger, n’a pour l’heure rien de représentatif des faits habituellement constatés. Mais la présidente de la CNCDH, Christine Lazerges, craint que ce cas ne préfigure une résurgence des violences xénophobes.

« Nous savons que les chiffres que nous récoltons ne sont que l’écume de la réalité, affirme-t-elle. Globalement, un ensemble de facteurs – la crise économique, l’insécurité sociale, ou encore la dédiabolisation du FN – conduit à une chute du seuil de la tolérance. On sent que ce racisme “banalisé”, qui se traduit le plus souvent par un regard, un ricanement, un commentaire déplacé, peut très vite déraper. »

Eduquer les enfants à la différence

Plus personne n’est à l’abri du rejet, et plus personne n’en a le monopole. Sur le moteur de recherche « Google », le mot le plus fréquemment associé au terme « racisme » est « anti-blanc ». De fait, une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined) publiée en avril dernier montrait que 18 % de la population dite « majoritaire » aurait déjà été la cible d’insultes, de propos ou d’attitudes racistes.

« Il y a cette tendance, quel que soit le sentiment d’appartenance, à chercher dans son groupe la stratégie identitaire la plus favorable, de manière à ressortir gagnant de la comparaison », observe Philippe Castel, chercheur en psychologie sociale à l’université de Bourgogne.

« Par exemple, une personne de statut social modeste pourra reprendre le dessus en affichant la “supériorité” de ses valeurs cultuelles ou religieuses », poursuit-il. Pour lutter contre cette mécanique pouvant conduire à des surenchères, le chercheur prône des actions éducatives dès le plus jeune âge.

Car les discriminations n’attendent pas le nombre des années. Selon une étude de 2011 réalisée par l’éducation nationale auprès de 18 000 collégiens, les violences verbales liées à l’origine représentent la part la plus importante de l’ensemble insultes proférées par les élèves (16,8 %), devant celles liées à la religion (8,2 %).

« Dès la maternelle, l’enfant développe une compétence à distinguer les choses. C’est sans doute le moment le plus propice pour commencer à percevoir la différence sans en avoir peur, et sans la rejeter », poursuit Philippe Castel.

(1) Sondage issu du rapport 2011 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH).

4/9/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Jamal Iddakia, un entrepreneur belgo-marocain, natif de France, a vu juste lorsqu’il a décidé de fonder sa propre marque de spiruline au Maroc, qu’il a baptisé Vitalina. Aujourd’hui, cela fait près de cinq ans qu’il cultive cette micro-algue aux multiples vertus, à Agadir, dans le sud du Maroc. Pour en savoir plus sur le potentiel de ce végétal dit « miraculeux », nous l’avons contacté.

Yabiladi.com : Depuis quand cultivez-vous la spiruline ?

Jamal Iddakia : Tout d'abord, une petite précision pour les lecteurs sur ce qu'est la spiruline. C’est une micro-algue d'eau douce, elle se cultive en bassins sous serres, elle est l'aliment le plus riche de la nature en protéines essentielles, 60 % de son poids, en fer, plus riche que le soja ou les épinards, et en bêta-carotène, 15 fois plus que dans la carotte !

Pour la culture ici au Maroc, nous avons commencé fin 2008, mais il aura fallu un an pour atteindre une bonne qualité. Je pense que l'on peut affirmer sans conteste que le Maroc peut maintenant se prévaloir de produire une des meilleures spirulines au monde.

Et comment vous est venue l'idée de le faire au Maroc ?

J.I : L'idée au départ était de produire au Maroc du biocarburant à base de micro-algues, donc on était assez loin de la spiruline. Comme les entraves législatives ne le permettaient pas, on est passé à la spiruline, vu que son comportement et sa culture s'apparentaient à ses cousines les diatomées, autres micro-algues. Finalement, ça a été une réussite et la marque Vitalina a vu le jour.

Quels sont ses bienfaits ?

J.I : Ils sont vraiment multiples et on continue à les découvrir avec le feedback de notre clientèle. C'est d'abord un excellent remède contre l'anémie chronique, par sa très forte teneur en fer. On a constaté d'excellents résultats au bout de quelques semaines surtout sur les femmes, notamment pendant les périodes de grossesse et d'allaitement. Puis il y a, et là ça va intéresser les lectrices, c'est l'alliée idéale contre la chute des cheveux, les ongles cassants. Elle peut même être appliquée en masque sur les cheveux un peu comme on le fait traditionnellement pour du henné. Nous avons même un cas de disparition de cheveux gris chez une femme âgée qui la consomme et l'applique également en masque de cheveux. La spiruline semble régénérer les cheveux.

Elle est aussi conseillée lors de régimes amincissants. Elle va fournir au corps une bonne partie des protéines, minéraux et vitamines indispensables sans la prise de calories. Prise une demi-heure avant les repas, elle agira comme coupe-faim. D'autre part, c'est un excellent compagnon pour les sportifs, le corps récupère beaucoup plus vite après l'effort.

Il y a beaucoup d'autres applications, cela serait trop long à énumérer, mais la spiruline est réellement un super aliment. La NASA s'y intéresse de près par exemple et l'utilise comme complément alimentaire à bord de la station spatiale en orbite. D'après eux, un gramme de spiruline équivaut à 1000 grammes de fruits et légumes.

Y a-t-il des effets secondaires dus à sa consommation ?

J.I : Très peu répertoriés, nous avons des clients qui ont constaté un peu d'acidité à l'estomac lorsqu'elle est consommée à jeun, mais globalement, la spiruline est sans danger pour le corps. De plus, notre production se fait sans additifs, ni conservateurs, elle est totalement naturelle.

A quel prix se vend-elle au Maroc ?

J.I : Elle est vendue à 120 dhs le sachet de 100 grs, ce qui est très en dessous des prix pratiqués en Europe ou aux USA. A titre de comparaison, si vous achetez un complément pour le fer, un pour la B12, un pour les protéines, un pour le magnésium et un pour le calcium, vous êtes à plus de 600 dirhams, et les produits achetés seront bien souvent importés et synthétisés donc non-naturels. Donc, la spiruline est très économique en définitive et surtout on encourage l'économie et l'initiative marocaine. Il faut arrêter de croire que ce qui vient de l'étranger est meilleur, c'est un préjugé qui a la vie dure, nous sommes capables de faire parfois mieux que la concurrence étrangère, en l'occurrence ici c'est bien le cas, nos analyses labo nous confirment, année après année, que la spiruline marocaine est d'une excellente qualité.

Et est-ce que vous avez de la concurrence ?

J.I : A ma connaissance, il n'y a que cinq producteurs au Maroc de taille respectable, ce qui est peu. Le marché des compléments alimentaires est en pleine croissance et est énorme au Maroc. Il n'y a qu'à voir la floraison des parapharmacies dans les villes marocaines, il y a encore beaucoup à faire.

Pensez-vous que la culture de la spiruline constitue un réel potentiel pour le Maroc ? Est-ce qu’on pourrait l'exporter ?

J.I : La spiruline marocaine est déjà exportée, essentiellement vers l'Europe. Je pense que c'est un potentiel énorme pour deux raisons : la première relative au marché des compléments alimentaires, notre climat permet de produire 12 mois sur 12, ce qui n'est pas le cas de nos concurrents européens. Ensuite, il y a l'effet écologique, savez-vous que pour produire 10 kgs de spiruline, nous consommons 4,5 kgs de C02 ? Donc à titre environnemental, nous dépolluons en produisant, c'est de l'écologie intelligente, rentable et 100 % marocaine !

3/9/2012

Source : Yabiladi

L’esprit de la circulaire Guéant du 31 mai 2011, qui restreignait le droit des étudiants étrangers, abolie par la gauche le jour même de son premier anniversaire, s’exporte Outre-Manche.

La London Metropolitan University, surnommée ‘Met’, s’est ainsi vue retirer, fin août, son autorisation de délivrer aux étudiants étrangers non européens le visa -d’en général trois ans- qui leur permet de suivre des études au Royaume-Uni. L’affaire a été révélée par la BBC le 30 août et l’université elle-même a appris par la presse les motifs de cette révocation.

Près de 2 600 étudiants de la Met ont ainsi reçu un mail les priant de trouver un autre établissement ou de partir dans les 60 jours.

Les universités anglaises jouissent d’une sorte de statut de confiance, une délégation du ministre de l’intérieur pour parrainer leurs étudiants étrangers. Or, l’agence United Kingdom Border Agency (UKBA) a suspendu cette délégation à la Met, jugeant qu’elle pratiquait une politique trop laxiste en acceptant de parrainer des étudiants dont le niveau, en anglais, était insuffisant.

La Met a annoncé, le 3 septembre, sa décision d’attaquer l’UKBA en justice. Selon le quotidien Guardian Education, deux autres universités ont aussi vu leur licence temporairement suspendue, puis rétablie au vu des efforts réalisés.

"L'industrie universitaire"

Ce durcissement dans la politique d’immigration survient après les mesures prises en mars 2011 par le gouvernement de David Cameron en vue de limiter l’immigration de 216 000 à 100 000 personnes par an, d’ici 2015, et de restreindre les possibilités de travail des étudiants. Or, les universités britanniques, dont les fonds publics sont drastiquement réduits à compter de la rentrée 2012, comptent bien sur la manne des étudiants étrangers payant le prix fort pour renflouer leurs finances et assurer près de 10% de leur budget. Ainsi, l’université de Warwick facture l’année universitaire 9 000 livres aux nationaux et aux européens mais jusqu’à 18 650 livres aux autres. Pour la Met le manque à gagner des inscriptions de ces étudiants représente 30 millions de livres.

Cette affaire tombe au plus mal pour “l’industrie universitaire” anglaise et écorne son image, comme le souligne la National union students (NUS), fédération d’associations étudiantes qui, dans un communiqué de presse publié le 30 aout, réagit vivement : « Cela a des effets catastrophiques sur une industrie exportatrice générant 12,5 milliards de livres par an », indique-t-elle dans son communiqué de presse. « Les politiques doivent réaliser que cette attitude de suspicion envers les étudiants internationaux pourrait compromettre la poursuite de leurs études et nuit à cette industrie qui exporte. Cette lourde décision n’a de sens ni pour les étudiants, ni pour les institutions, ni pour le pays », ajoute le président de NUS, Liam Burns. Selon Mark Easton, éditorialiste de la BBC, cette affaire risque, en effet, de causer à l’économie anglaise une perte annuelle de 940 millions de livres (http://www.bbc.co.uk/news/uk-19422049). En outre, le triplement, lors de cette rentrée, des frais d’inscription pour les nationaux et les européens a d’ores et déjà fait fuir 15 000 candidats.

Isabelle Rey-Lefebvre

4/9/2012

Source : Le Monde

Le parti socialiste suisse se prépare à un chaud débat ce week-end, 8 et 9 septembre, à Lugano en matière de politique migratoire. Centres spéciaux et renvois forcés sont au menu du congrès.

Centres spéciaux pour requérants délinquants, interdictions de périmètre, renvois forcés: le papier de position du Parti socialiste (PS) sur la politique migratoire ne craint pas les sujets chauds. Le débat sera vif parmi les délégués ce week-end à Lugano.

«Pour autant que le congrès accepte d'entrer en matière», souligne le président du PS Christian Levrat lundi dans «Le Temps». «Car il y a des fronts en Suisse alémanique qui ne veulent pas lier le débat sur la migration aux questions sociales, comme le logement, les infrastructures, le marché du travail, la formation».

 

«Certains craignent que l'on rende les migrants responsables de ces problèmes», poursuit M. Levrat: «Ce n'est pas la thèse du comité directeur». Celui-ci s'est réuni il y a dix jours pour discuter encore une fois de ce papier de position qui a suscité plus de 800 réactions et demandes d'amendements en première lecture.

La seconde mouture, retravaillée, a occasionné moins de 80 réactions. L'orientation de principe du papier a été conservée, et c'est précisément celle-ci qui devrait provoquer un vaste débat de fond parmi les délégués avant même l'entrée en matière.

Interviewé dans le quotidien romand, le président du PS se dit toutefois confiant: «Je crois que nous pourrons trouver une ligne commune sur la plupart des points essentiels».

«Lacunes de politiques sectorielles»

Présenté début avril, ce papier vise à renforcer la crédibilité du PS en matière de politique migratoire. Un sondage avant les élections fédérales avait montré que seuls 9% des électeurs jugent le PS crédible dans ce domaine, alors que l'UDC était créditée de 67%. «Je ne peux pas l'accepter», note M. Levrat.

Le document propose non pas de restreindre l'immigration mais de durcir les mesures contre le dumping salarial et l'exploitation. Il envisage également un tour de vis concernant les requérants délinquants.

Pour M. Levrat, si la migration suscite un malaise en Suisse, c'est qu'elle constitue «un miroir grossissant sur les déficits et les lacunes de politiques sectorielles». Et de fustiger la droite au sujet notamment des mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes: «Même les abus les plus crasses, les milieux économiques refusent de les combattre».

3/9/2012

Source : 20 minutes

Les musulmans d’Europe sont de plus en plus victimes de discriminations… Suite

L’immigration clandestine vers l’Espagne emprunte de nouvelles formes… Suite

Le gouvernement français est favorable à la création d'un "groupe pionnier" d'Etats chargés, au sein de l'Union européenne, de réfléchir à une meilleure intégration des populations roms, a déclaré mardi la vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding.

Après une conférence interministérielle sur les Roms, Matignon a récemment annoncé des mesures pour faciliter leur accès au travail.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a également annoncé qu'il se rendrait à la mi-septembre avec le ministre délégué aux Affaires européennes Bernard Cazeneuve en Bulgarie et en Roumanie, deux pays dont sont issus la plupart des Roms, pour tenter de trouver des solutions européennes au problème des Roms.

"Je suis très contente, après les discussions que j'ai eues avec les responsables gouvernementaux hier, que le gouvernement suive mon idée de créer un groupe pionnier d'Etats membres qui veulent résoudre le problème, dont la France, d'Etats membres qui sur leur territoires ont pris des mesures très positives, dont l'Espagne et la Finlande, et d'Etats membres qui ont une grande population rom dont la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie; de les mettre ensemble pour élaborer ensemble les recettes qui marchent", a déclaré mardi Viviane Reding sur France Info.

La Commission européenne a annoncé début août qu'elle surveillait de près la manière dont les autorités françaises procédaient au retour des Roms dans leurs pays d'origine.

Mais la commissaire européenne à la Justice et aux droits fondamentaux estime que la France, qui a repris les démantèlements de campements illégaux de roms et les expulsions cet été, a adapté ses lois aux standards européens.

Viviane Reding avait brandi la menace d'une procédure d'infraction après un discours de Nicolas Sarkozy en 2010 à Grenoble durcissant la politique française envers les Roms.

Sous la pression de Bruxelles, la France a finalement transposé dans sa législation l'ensemble des règles européennes relatives à la libre circulation des personnes.

Selon un rapport de l'Agence des droits fondamentaux sur la situation des Roms dans 11 Etats membres, un Rom sur trois est au chômage, 20% ne bénéficient d'aucune couverture et 90% vivent sous le seuil de pauvreté.

(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)

4/9/2012

Source : Reuters

Un total de 204.114 membres de la communauté marocaine établie à l'étranger ont regagné le Maroc via le poste frontalier Bab Sebta durant la période du 5 juin au 3 septembre, contre 164.607 durant la même période de l'année précédente, soit une hausse de 22, 76 pc.

Le nombre des MRE ayant transité par le même poste durant la phase retour de l'opération transit 2012 a également progressé de 11.10 pc au cours de la même période, passant ainsi de 148.160 personnes en 2011 à 164.607, a indiqué lundi à la MAP Abdelakrim Cherradi, responsable de l'administration des douanes.

Pour ce qui est du trafic des véhicules, la première phase de l'opération Transit a été marquée par une légère hausse de 2,02 pc (42.978) contre une baisse de 2.4 pc durant la phase retour (38.086 véhicules).

Samedi dernier, un pic a été enregistré au niveau du poste frontalier de Bab Sebta avec l'affluence de 7.176 personnes et 1.992 véhicules.

En dépit de l'important flux des MRE, l'opération transit se déroule dans de bonnes conditions grâce aux efforts déployés par tous les acteurs concernés dont la Fondation Mohammed V pour la solidarité, les services de sécurité et l'administration des Douanes, a assuré M. Cherradi.

3/9/3012

Source : MAP

Les visas de trois mille élèves d'une université de Londres ont été annulés.

Abdus Samad, 21 ans, est arrivé du Bangladesh il y a un peu plus d'un an pour étudier le droit à Londres. «Plein d'espoir, raconte-t-il, attiré par la réputation du système éducatif britannique.» Mais, après avoir achevé sa première année à la London Metropolitan University, il vient de recevoir cette semaine un e-mail lui indiquant qu'il avait soixante jours pour trouver un autre établissement ou quitter le pays. Abdus est l'un des quelque 3000 étudiants non européens victimes du retrait, mercredi, de la licence de la London Metropolitan University lui permettant de sponsoriser les visas d'étudiants étrangers. Les universités bénéficient d'une délégation du ministère de l'Intérieur comme «sponsors de confiance» pour apprécier les demandes de visas. Or, après une enquête, l'Agence britannique de contrôle des entrées et sorties aux frontières (UKBA) a jugé laxistes les conditions dans lesquelles cette université examinait les candidatures d'étrangers. Elle lui reproche notamment un niveau d'anglais insuffisant pour certains.

Ce retrait de la licence de la London Met implique l'annulation des visas de tous ses étudiants extracommunautaires. L'agence de l'immigration conseille aux étudiants admis pour la rentrée de septembre de ne pas venir. Ceux qui sont déjà là se retrouvent en plein désarroi. «Je ne sais pas ce qui va m'arriver, s'alarme Abdus Samad. J'avais un visa de trois ans pour étudier ici. Maintenant, on me donne une liste d'universités où postuler et demander un nouveau visa, mais les procédures d'admissions sont fermées partout. Il se peut que d'ici deux mois, je sois forcé de rentrer au Bangladesh.»

La London Met a mis en place une ligne téléphonique d'aide à ses étudiants originaires de quelque 160 pays, dont l'Inde, le Nigeria, la Chine, la Colombie, la Russie ou les États-Unis, tandis qu'une cellule de crise tente de trouver des solutions avec le gouvernement, tout en cherchant à recaser les élèves concernés dans d'autres établissements. «Nous estimons que la mesure est hors de proportion, même face aux preuves qui nous ont été présentées», s'indigne le vice-chancelier de l'université, Malcom Gillies. Les étudiants ont manifesté jeudi devant Downing Street, avant d'être délogés par la police.

Réduire les entrées dans le pays d'ici à 2015

«Cette décision envoie un message très clair à tous les étudiants du monde entier: ils ne sont pas les bienvenus en Grande-Bretagne», dénonce Adnan Pavel, vice-président du syndicat étudiant de la London Met. «Cette mesure ne concerne que l'administration de la London Metropolitan University et ne relève certainement pas d'un resserrement des conditions d'accueil d'étudiants étrangers au Royaume-Uni, qui compte les meilleures universités du monde», tient à souligner Eric Thomas, président de l'organisme de représentation Universities UK.

Reste que ce nouvel épisode chaotique de l'agence chargée de la surveillance de l'immigration, déjà épinglée pour sa gestion fluctuante des contrôles des arrivées dans le pays, révèle la difficulté du gouvernement à mener à bien sa politique de limitation de l'immigration. David Cameron s'est donné comme objectif de réduire les entrées nettes dans le pays de 216.000 par an à moins de 100.000 d'ici à 2015. Or, 40 % de ces immigrants sont des étudiants, dont le nombre a doublé depuis dix ans.

Pour pallier la baisse de leurs subventions publiques, les universités britanniques se sont tournées vers le recrutement de candidats étrangers. Les droits d'inscription qu'ils payent au prix fort représentent plus de 10 % de leurs budgets. Dans les conditions actuelles, les étrangers peuvent bénéficier d'un visa de trois ans au maximum pour étudier au Royaume-Uni. La possibilité qui existait auparavant de rester deux ans de plus après la fin de leurs études a été supprimée. Pour certains, comme Abdus Samad, le retour au pays risque d'être précipité. «Ma famille s'est sacrifiée pour payer les 10.000 livres de ma première année. Si je rentre sans diplôme, ça n'aura servi à rien», se désole le jeune homme.

31/8/2012

Source : Le Figaro

 

Depuis quelques années, on observe un phénomène très peu étudié: l’internationalisation des recrutements des volontaires et des salariés dans les ONG de solidarité internationale. Cette dynamique, qui a déjà commencé dans les ONG dites d’urgence, se diffuse également dans les ONG de développement.

En effet, les ONG d’urgence, telles que Médecins sans Frontières ou encore Action Contre la Faim, ont diversifié les sources de recrutement des volontaires et des salariés dans les pays européens et nord-américains. Ces dernières ont ainsi pu mutualiser les ressources humaines et les compétences de leurs réseaux et faire face au turnover auquel elles sont confrontées. De même, parfois, il arrive que les ONG internationales du Nord proposent des formations (Bioforce, IFAID…) et des postes de volontaire ou de salarié à l’international aux membres de leur personnel local. Ce type de mobilité internationale proposé au personnel local pour le fidéliser, reste rare mais contribue à la circulation des acteurs associatifs à l’international. Ce phénomène d’internationalisation des recrutements dans les ONG de solidarité internationale ne concerne qu’un nombre limité de recrutements, le plus souvent en provenance des pays du Nord, et rares sont ceux en provenance des pays du Sud.

En ce qui concerne les ONG de solidarité internationale dits de développement, elles commencent également à diversifier les recrutements et ce notamment dans le cadre du volontariat. Cependant, elles doivent faire face à des difficultés assez importantes pour concrétiser l’accueil de ces volontaires extra-communautaires dans les ONG du Nord.

Le principe limité de réciprocité d’accueil des volontaires du Sud dans les ONG du Nord

Depuis quelques années, il est à noter que certains pays du Sud tels que le Togo, le Niger, le Burkina Faso ou encore le Maroc développent des politiques publiques de bénévolat et de volontariat, souvent encouragées par les ONG de solidarité internationale et les financements publics issus des pays du Nord.

Ces derniers ne cessent de militer pour que le principe de réciprocité soit effectif et que les ONG du Sud recevant des volontaires et des salariés originaires du Nord puissent également envoyer des jeunes qui s’engageraient dans les pays européens.

Cette problématique liée à la difficulté de circulation des ressortissants non européens en Europe est souvent évoquée lors des rencontres et des débats. Il convient de rappeler que le statut de volontaire de la solidarité internationale (VSI), défini par la loi du 23 février 2005, peut être attribué à toute personne majeure, sans conditions de nationalité et que par ailleurs, depuis 2010, le service civique permet théoriquement l’accueil en France des volontaires non européens.

Pourtant, les difficultés sont réelles quant à la circulation des volontaires extracommunautaires, pour qui l’obtention d’un visa dans ce cadre relève du parcours du combattant, et ce malgré l’appui des ONG et des institutions partenaires du Nord. C’est ainsi qu’en juin dernier, l’Union Européenne a procédé à une consultation relative aux directives « sur l’entrée et le séjour au sein de l’Union européenne des chercheurs, étudiants, élèves, stagiaires non rémunérés et volontaires extra-communautaires» pour tenter de résoudre la question. Consultation relayée par les associations de solidarité internationale et notamment par France Volontaires qui met l’accent sur les obstacles rencontrés dans le cadre de la réciprocité des échanges et les limites qui s’ensuivent de la mobilité des volontaires originaires des pays tiers.

Les volontaires/salariés originaires du Sud dans les ONG du Nord (en mission au Maroc)

Parallèlement à cette dynamique d’accueil sur le sol européen des volontaires issus des pays du Sud que je viens d’évoquer, j’ai pu observer, dans le cadre de la thèse que je suis en train de réaliser, un autre phénomène à savoir la présence au Maroc d’expatriés originaires du Sud en mission pour des ONG du Nord.

En effet, pour analyser le processus de l’engagement-travail des acteurs associatifs, leurs parcours et leurs trajectoires d’engagement, j’ai réalisé 69 entretiens avec des volontaires, des salariés, des bénévoles et des stagiaires travaillant au Maroc dans des ONG de solidarité internationale de nationalité française, italienne, espagnole et canadienne (entre 2008 et 2012).

A cette occasion, j’ai rencontré des acteurs associatifs originaires du Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Sénégal (soit 4,4 % de l’échantillon) engagés sous statut de volontaire (2) et salarié (1) dans des ONG de solidarité internationale du Nord.

Ces travailleurs humanitaires, originaires du Sud travaillant dans un pays du Sud pour une ONG du Nord, ont entre 29 et 41 ans et sont tous titulaires d’un diplôme bac +5.

2 personnes avaient déjà une expérience dans l’associatif dans le pays d’origine (1 an à 10 ans d’expérience de bénévolat et de salariat) et la troisième a découvert l’associatif au Maroc pendant ses études. 2 personnes ont été recrutées sur place au Maroc (l’une a suivi son conjoint (e) et l’autre a eu une bourse d’études) et la troisième dans le pays d’origine. Pour une personne, le contrat au Maroc, constitue le 3e contrat en tant qu’expatrié international (6 ans d’expérience) ; tandis que pour les deux autres c’était leur premier poste d’expatrié volontaire. En ce qui concerne l’engagement, une seule personne évoque son engagement total dans la carrière humanitaire alors que les deux autres travailleurs humanitaires considèrent leur mission plutôt comme un emploi et une expérience professionnelle supplémentaire utiles pour l’avenir.

Enfin, tous mentionnent le choc culturel subi :

« J’ai l’habitude d’être en maison. C’était la première fois en appartement. J’ai dû changer mes habitudes. Je n’avais pas de contact avec les voisins la première année. J’ai l’habitude de manger du poisson et du riz. Mes habitudes alimentaires ont été un peu perturbées. La deuxième année j’ai trouvé mes repères. »

« J’ai souffert du dépaysement et de l’éloignement. Quand on est étrangers on vit en communauté et les rapports sont assez limités avec les Marocains. Perception du racisme car pays d’immigrés clandestins, les noirs n’ont pas une bonne image alors qu’au sein de l’établissement d’excellentes relations avec les collègues mais quand on sortait… »

En plus des travailleurs humanitaires originaires des pays du Sud, j’ai également mené des entretiens avec des binationaux que j’ai rencontrés dans les ONG de solidarité internationale choisies dans le cadre de la thèse: maroco-français (8,7%) et algéro-français (4,4%), chilien-canadiens (1,5%). Ces entretiens, dont l’analyse n’est pas finalisée, donneront des éléments supplémentaires de compréhension quant à la trajectoire professionnelle et au processus d’engagement des acteurs humanitaires.

 

Pour conclure, il est à noter qu’environ 18,9% des acteurs associatifs, rencontrés dans le cadre de ma thèse, sont des personnes issues d’un pays du Sud ou binationales, ce qui confirme le processus en cours à savoir : la diversité dans les recrutements dans les ONG de développement. De même, il est à noter également que les ONG internationales rencontrées au Maroc recrutent des personnes de nationalité autre que celle de l’ONG. Ainsi, au sein d’une ONG, les volontaires et salariés peuvent être de nationalité française, italienne, espagnole voire sénégalaise ce qui démontre le mouvement d’internationalisation des recrutements dans les ONG de développement à l’instar des ONG d’urgence.

Chadia Boudarssa

2/9/2012

Source : grotius.fr

 

Pour Ankara, l’établissement servira de laboratoire à l’organisation de la diaspora turque en Europe… Suite sur « Le Monde »

L’Association des Écoles Marocaines au Québec, en partenariat avec le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Étranger, informe que des cours de langue arabe et de culture marocaine seront donnés au centre culturel marocain Dar EL Maghrib au profit des enfants de la communauté marocaine chaque samedi (de 11h00 à 14h00) et chaque dimanche (de 12h00 à 15h00) tout au long de l’année 2012-2013 (du mois de septembre 2012 au mois de juin 2013), et ce selon un calendrier scolaire préétabli.

300 places subventionnées par le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Étranger seront disponibles pour les enfants de notre communauté âgés de 6 ans et plus. Seulement les cours de niveaux un et deux primaires seront dispensés au centre.

Les inscriptions auront lieu au centre culturel marocain Dar El Maghrib situé au 515, rue Vigier Est à Montréal (Station métro Champs –De- Mars) le 1, 2, 8 et 9 septembre 2012 de 10h00 à 16 h00. Les cours du samedi débuteront le 22 septembre à 11h00 et ceux du dimanche le 23 septembre 2012 à 12h00.

www.ecolemarocaine.com

25/8/2012

Source : atlasmedias.com

La flambée des loyers à Berlin menace de faire voler en éclat la vitrine cosmopolite de Kreuzberg, fief d'une importante communauté turque, poussée de plus en plus à quitter ce "petit Istanbul" pour la banlieue.

Les classes populaires de ce quartier de l'ancien Berlin-ouest à l'histoire et au paysage profondément marqués par l'immigration turque depuis les années 1960, subissent depuis quelques années un rattrapage brutal de leurs loyers.

La hausse moyenne du bail à la relocation, dans cet arrondissement populaire mais réputé branché, a atteint 11% en 2011, l'une des plus fortes dans la capitale allemande, notamment à cause de l'afflux d'étudiants et de jeunes couples.

La flambée de l'immobilier est un phénomène général à Berlin, où des experts craignent la formation d'une bulle spéculative.

Mais Kreuzberg, qui compte 280.000 habitants, est d'autant plus touché qu'après la chute du Mur en 1989 et la réunification des deux parties de la ville, la municipalité a vendu en masse des dizaines de milliers de logements sociaux à des groupes immobiliers privés qui peuvent augmenter les loyers à leur guise. Parallèlement, cette partie de Berlin-ouest coincée contre le mur, s'est retrouvée en plein centre de la cité.

Aujourd'hui encore, beaucoup de ces logements sociaux sont occupés par des familles turques.

Attachées à leur quartier, certaines ont décidé de rejoindre un mouvement de protestation local. Depuis juin, une centaine d'habitants gravitent ainsi autour d'un campement permanent installé à "Kottbusser Tor" pour réclamer un plafonnement des loyers.

"Nous resterons ici jusqu'à ce que les loyers aient baissé", prévient Detlev Kretschmann, 63 ans, un des piliers du mouvement. "Arriverons-nous à tenir ? C'est une autre question", ajoute ce musicien en sirotant un café devant une assiette de pâtisseries turques.

Selon lui, des familles ont déjà été contraintes de déménager. Il évoque notamment cet ancien habitant, parti vivre en banlieue, qui a pleuré récemment en venant soutenir le campement, ému de retrouver son quartier.

Autour de ce carrefour, dominé par les barres d'immeubles et emblématique du Kreuzberg "multikulti", grouille toute une activité autour des épiceries, étals de fruits et légumes à prix cassés, restaurants rapides, locaux associatifs, turcs pour la plupart. Et, à un jet de pierre, une mosquée flambant neuve.

Signe que l'embourgeoisement avance, des magasins bio, inabordables pour la plupart des familles vivant ici, ont commencé à pousser comme des champignons.

"Hors de question que je parte" en banlieue, "là-bas il n'y a aucun bus, tout est mort", lâche une femme turque, sous couvert d'anonymat.

Fatih Ulutürk, un étudiant de 21 ans dont la famille vit ici depuis plus de deux générations, accuse la municipalité de vouloir "sortir les Turcs de Berlin". "Nous avons construit notre vie ici. Mais si les loyers continuent de grimper il est fort probable que nous devrons déménager", regrette-t-il.

Le jeune homme, qui paie 600 euros par mois pour son deux-pièces, craint la casse du "vivre ensemble" avec "des minorités parquées en périphérie, sur le modèle de Paris".

Le maire du quartier, Franz Schulz, fait parfois un saut au campement pour déposer des petits pains. Mais il ne partage pas les revendications des manifestants. Selon l'élu écologiste, plafonner les loyers ne serait pas réaliste. "Cela ne concernerait que le logement social et obligerait Berlin déjà lourdement endetté à verser des sommes colossales aux bailleurs" pour les dédommager du manque à gagner.

En attendant, plusieurs groupes immobiliers ont concédé aux manifestants des baisses de charges et la garantie que personne ne sera expulsé en cas d'impayé. Et la ville promet la construction de 30.000 logements sociaux par an pour accueillir des familles modestes.

Par Laurent GESLIN

28/8/2012

Source : AFP / La nouvelle République

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