mardi 26 novembre 2024 23:12

Un forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines sera organisé les 23 et 24 mai à Rabat conjointement par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'ambassade du Maroc au Canada.

Organisée en collaboration avec le réseau des compétences Canado-marocaines sous le thème "Les compétences canado-marocaines, pour un nouveau partenariat transatlantique", cette manifestation s'inscrit dans le cadre du renforcement des expériences du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en matière de mobilisation des compétences MRE, indique-t-on auprès des organisateurs.

Cette rencontre ambitionne d'associer les compétences canado-marocaines au processus de développement du Maroc et de stimuler la coopération économique, commerciale et technologique entre le Maroc et le Canada à travers la mise en débat de plusieurs projets soumis par les compétences canado-marocaines relatifs aux thématiques arrêtées (agriculture et agroalimentaire, industrie et entreprenariat, recherche scientifique, éducation et enseignement supérieur et environnement, climat, énergie verte et le développement durable).

Cette deuxième édition du forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines fait suite aux recommandations de la première rencontre préparatoire avec les compétences marocaines résidant au Canada, qui s'est déroulée le 27 novembre 2010 à Montréal.

Selon les organisateurs, ce forum "se veut opérationnel dans la mesure où il sera consacré à l'examen des moyens de mise en oeuvre des projets qui seront présentés par les participants sur des thématiques ciblées".

Au total plus de 200 personnes sont attendues pour participer à cette manifestation dont 80 experts marocains vivant au Canada.

20/5/2011

Source : MAP

 

Le processus de la réforme constitutionnelle engagé au Maroc suite au discours royal du 9 mars ainsi que les étapes franchies par le Royaume en matière de consécration de la démocratie ont été présentés, vendredi, à Barcelone, aux acteurs de la société civile catalane par une délégation de représentants de plusieurs partis politiques marocains.

Il s'agit de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), de Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).

Lors d'une table ronde tenue, au siège de l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) sous le thème "Dialogue pour une réforme constitutionnelle au Maroc", les membres de la délégation ont également souligné l'importance de la réforme constitutionnelle contenue dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI, ajoutant que le discours royal a confirmé encore une fois que le Maroc constitue une exception dans le monde arabo-musulman en matière de réformes démocratiques.

Au cours de cette table-ronde, organisée à l'initiative du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'homme, et de la Fédération Entre Orillas, M. Benabedallah a indiqué que le discours royal a tracé les contours d'un Maroc moderne et enclenché une nouvelle dynamique pour aller de l'avant sur la voie de la consécration de la démocratie et des droits de l'Homme.

Le secrétaire général du PPS a de même fait remarquer que le Maroc dispose d'une accumulation démocratique, ce qui a lui permis d'être épargné par les révoltes qui ont secoué plusieurs pays de la région, mettant en avant la particularité du Royaume dans le monde arabo-musulman grâce aux réformes tous azimuts lancées depuis plusieurs années.

Contrairement aux autres pays de la région ou les manifestations ont été violemment réprimées, le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes, a dit M. Benabdellah, soulignant que le discours royal du 9 mars a ouvert la voie à une nouvelle génération de réformes.

Le Maroc est engagé dans une transition démocratique profonde et sereine, a insisté le secrétaire général du PPS, avant de présenter les grandes lignes du mémorandum soumis par son parti à la Commission consultative pour la réforme de la Constitution concernant notamment les prérogatives de l'institution monarchique, du gouvernement et du Parlement ainsi que la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice.

Pour sa part, M. Lachgar a souligné que l'expérience démocratique du Maroc est un cas à part dans le monde arabe, ajoutant que la transition démocratique dans le Royaume constitue un modèle dans la rive sud de la Méditerranée.

Le responsable socialiste a estimé qu'en dépit de la menace du terrorisme, le Maroc s'est attelé lors des derniers années à réunir toutes les conditions nécessaires pour renforcer son édifice démocratique, faisant remarquer que le discours royal du 9 mars a marqué une nouvelle phase dans la transition démocratique du pays.

Après avoir rappelé les fondements de la réforme constitutionnelle, M. Lachgar a affirmé que le Mouvement du 20 février est l'aboutissement d'un long combat mené par les partis politiques et les forces vives de la nation, ajoutant que les prochains mois seront déterminants pour le processus de réforme de la Constitution.

Abondant dans le même sens, M. Aujjar a donné un aperçu historique sur les différents textes constitutionnels approuvés par le Maroc depuis son indépendance, soulignant que le discours royal a offert une opportunité historique pour doter le Maroc d'une constitution démocratique susceptible de répondre aux attentes du peuple marocain.

Le projet de la réforme constitutionnelle fait l'objet d'un débat public riche, franc et serein avec la participation de tous les acteurs politiques, la société civile et les jeunes, a relevé le militant du RNI, invitant l'Espagne et la Catalogne a accompagner la dynamique que connait le Maroc.

La nouvelle constitution permettra au Maroc de s'engager sur le chemin de l'espoir et de la normalité démocratique, a dit M. Aujjar, soulignant que toutes les composantes du peuple marocain sont animées d'une volonté irréversible de réussir les réformes démocratiques.

Quant à M. Bouzidi, il a mis l'accent sur la lutte menée au lendemain de l'indépendance par les forces vives de la nation pour l'instauration d'une véritable démocratie, soulignant que le Maroc n'a pas attendu le déclenchement du printemps arabe pour engager des réformes démocratiques.

Le Maroc s'est lancé depuis plusieurs années dans une dynamique de réformes tous azimuts, a rappelé M. Bouzidi, notant que le discours historique de SM le Roi qui s'est basé sur sept fondements visant notamment la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, a répondu positivement aux attentes de la jeunesse marocaine.

Le Maroc a fait de la démocratie un choix irréversible, a-t-il dit, ajoutant que les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile ont présenté leur conception en toute liberté sur le projet de la réforme constitutionnelle.

Pour sa part, M. Daoudi a indiqué que le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes en engagent entre autres la réforme de la constitution, soulignant que le Royaume doit rester un modèle en matière de réformes politiques dans la région arabe.

Le pays est appelé à aller de l'avant pour se doter de standards démocratiques internationaux, a insisté le président du groupe parlementaire du PJD, soulignant la nécessite d'une révision profonde des lois électorales pour garantir un bon déroulement des prochaines échéances électorales.

La table ronde a connu par ailleurs l'intervention, en tant que modérateur, de M. Senén Florensa, président de l'IEMed et de M. Mohamed Chaib, président de la Commission de citoyenneté et de la participation politique au sein du CCME.

M. Florensa a notamment salué la tenue de cette table ronde pour informer les responsables politiques et les acteurs de la société civile catalans sur le débat en cours au Maroc à propos de la réforme constitutionnelle, estimant que cette initiative est de nature à consolider les liens d'amitié et de bon voisinage entre la Catalogne et le Maroc.

Il a estimé que le Maroc dispose de tous les atouts pour réussir sa transition démocratique et se doter d'une constitution moderne, répondant aux attentes du peuple marocain.

Le Royaume se distingue par rapport aux autres pays de la région par son pluralisme, son niveau considérable de liberté d'expression et ses institutions souples et stables, a dit M. Senén, affirmant que SM le Roi est allé au delà des revendications des partis politique au sujet de la réforme de la constitution.

Quant à M. Chaib, il a indiqué que la réforme constitutionnelle, annoncée par le Souverain, est l'aboutissement d'une série de réformes engagées depuis une décennie dans plusieurs domaines, ajoutant que le discours royal a suscité un espoir énorme au sein de la communauté marocaine établie en Catalogne.

21/5/2011

Source ;  MAP

Hier soir, devant l’écran de la Quinzaine des réalisateur, deux filles ont crié. Leïla Kilani, réalisatrice marocaine qui venait présenter Sur la Planche, son premier film de fiction, et Soufia Issami, son actrice. Heureuses d’être là, forcément, mais furieuses que les deux autres actrices du film aient été reconduites depuis l’aéroport de Nice jusqu’à Casablanca, d’où elles étaient parties. A l’origine, “une obscure affaire de visa” a dit la productrice, Charlotte Vincent. A la fin du film, elles ont crié encore, pure joie de recevoir les applaudissements de la salle, pure joie d’avoir réussi à porter le film jusque là. Entre ces deux moments, le public a découvert un film haletant, détonnant mélange de polar et de documentaire, qui ouvre grand la fenêtre sur une réalité totalement inédite au cinéma. Sur la Planche c’est l’histoire de quatre filles, quatre petites frappes employées dans la zone franche du port de Tanger. Deux filles-crevettes, qui épluchent des crustacés toute la journée et en sortent imprégnées de cette salle odeur, et deux filles-textiles, plus jolies, mieux mises, mieux parfumées. Dans la vie, elles “se débrouillent“. Elles couchent contre de l’argent, dévalisent les appartements de leurs hôtes, cherchent à faire des petits coups, à s’extirper de leur condition. Leur rencontre le conduit vers un casse foireux qui, on le voit depuis la séquence d’ouverture, va mal se terminer. Ces filles, ce sont les filles du Maroc d’aujourd’hui, les filles de la génération Naida, la génération éveillée qui est dans la rue depuis le 20 février au Maroc, des filles affranchies, avides d’être libres et d’en découdre. Des filles qui échappent à tous les clichés sur la “jeune femme arabe”, si tenace dans le cinéma, et plus encore dans les films dits “de festival”. A ce film par ailleurs brutal, leur présence apporte une véritable fraîcheur.

20 mai 2011

Source : Le Monde

On en attendait 2 000 par an. Ils sont à peine 400 à avoir demandé et à avoir bénéficié de la carte dite « Compétences et talents » créée il y a cinq ans par la « team » Sarkozy pour encourager « l'immigration choisie ». Son échec est emblématique de la schizophrénie française vis-à-vis de l'immigration et du désamour dont pâtit la France.

Depuis sa création en 2006, cette carte est censée faciliter l'installation des porteurs de projets de développement présentant « un intérêt pour la France et [leur] pays d'origine ». Elle offre de belles opportunités (visa de trois ans, titres de séjour pour la famille) à ceux qui veulent se lancer mais les critères sont restrictifs. Résultat ?

5 en 2007,

183 en 2008,

364 en 2009.

On est loin des 2 000 cartes annuelles annoncées par l'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

Cinq ans après le lancement, « c'est un échec », juge Emmanuel Terray, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur de « Immigration : fantasmes et réalité » (éd. La Découverte, 2008) :

« La France n'offre pas assez de stabilité aux étrangers qui veulent s'installer. »

Pourquoi ? Manque de visibilité, commission qui ne se réunit pas, absence d'informations des agents préfectoraux, frilosités et lourdeurs administratives ? Un peu tout à la fois.

« Les élites n'ont pas de patrie »

A travers les restrictions, le gouvernement veut empêcher l'immigration clandestine. Mais dans les faits, les premiers découragés ne sont pas toujours ceux espérés.

« Les élites n'ont pas de patrie, elles vont là où elles se sentent le mieux », affirme Mamadou Barry, Guinéen, président de l'Association pour la mise en valeur des initiatives de la diaspora (Avid) :

« En France, les entreprises qui veulent vous recruter à la sortie des études doivent acquitter une taxe et prouver que le poste ouvert à l'embauche n'a pu être pourvu par un national. C'est compliqué. »

Question d'opportunités donc, mais aussi de climat :

« Au Canada, l'immigration est grosso modo acceptée. En France, on n'arrive pas à comprendre si on veut des étrangers ou si   n'en veut pas.

Même si on en a besoin, on ne veut pas trop le dire… alors quand il y a une possibilité d'immigration, ils partent. »

Papa, Sénégalais : « L'incompréhension au guichet » de la préfecture

Papa Camara est en colère et veut le faire savoir. Lors de sa demande en juin 2010 à la préfecture de Cergy-Pontoise, il s'est heurté « à l'incompréhension au guichet ». Première étape :

« L'agent m'a répondu qu'elle ne connaissait pas cette carte. »

Bureau suivant :

« Ils ne m'ont demandé aucun document, ils m'ont demandé de donner tout ce que j'avais. »

Feuilles de paye, CV et projet de 300 pages. Résultat : négatif.

« Aucune explication. J'ai juste reçu un mot disant que mon dossier n'était pas assez étayé. »

Papa Camara, originaire de Saint-Louis, au sud du Sénégal, a étudié en France. A 32 ans, sa thèse bouclée, il souhaite « légitimer » son expérience avant de rentrer au pays où il se projette enseignant et consultant auprès des ONG.

Avec des amis, il a mis sur pied un projet pour favoriser l'émancipation économique des femmes sénégalaises. Initiative refusée en préfecture :

« Ce projet, je le mettrai en place, si je ne suis pas soutenu ici, j'irai ailleurs. Je ne suis pas en manque de solutions. »

Un peu amer, il compare :

« Quand je suis allé aux Etats-Unis pour un colloque d'une semaine, ils m'ont donné un visa de dix ans.

Au consulat, l'agent a juste pris la lettre d'invitation de l'université de l'Ohio, a demandé mes diplômes et mon niveau d'anglais. »

Aujourd'hui, il hésite : réitérer sa demande ou partir directement au Québec ? Pour l'outre-Atlantique, le dossier est déjà prêt.

Sidi , Sénégalais : « Au Canada, l'origine ne compte pas »

Ce pays ouvre grand ses portes aux étrangers hautement qualifiés et accueille les déçus du système français. Georges Lemaître, spécialiste des questions de migrations à l'OCDE, en explique le fonctionnement :

« C'est un permis à point, basé sur les compétences. Pas besoin d'avoir un employeur pour s'y installer. Et l'immigration est très bien acceptée. »

Après dix années en France et une thèse de communication à la faculté de Grenoble, Sidi Seydi, Sénégalais de 34 ans, a mis les voiles. Aujourd'hui, il enseigne à l'université de Montréal.

« Je sentais que les portes se fermaient en France, malgré le niveau d'étude. Alors j'ai dû quitter ce pays que j'aime tant.

En arrivant au Canada, j'ai réalisé que j'avais pris du retard. Ici, l'origine ne compte pas, il n'y a que les compétences. »

D'ici 2013, il projette de rentrer au pays pour ouvrir un lycée et une université privée. Lorsqu'il a reçu la réponse du Canada, il était en train de demander une carte « Compétence et talents ». Trop long, trop incertain.

« Il y a eu quelques cafouillages, et dans les préfectures, les consignes ont évolué. Les agents en ont donné de moins en moins aux étudiants. »

Amadou, Burkinabé : « Ceux qui ont le choix ne vont pas en France »

Alexandre Georges est directeur de Migration conseil, un cabinet spécialisé. Il décrit des incohérences :

« Un accord a fixé un plafond de 1 500 cartes pour la seule Tunisie mais en 2008, seules quelques dizaines ont été délivrées. »

C'est une illusion de vouloir contrôler l'immigration. Les très qualifiés, ce sont eux qui ont les cartes en mains, ce sont eux qui choisissent. »

Amadou Condé, qui fait la navette entre la France et l'Afrique de l'Ouest, l'affirme :

« La France n'est plus la destination naturelle, ceux qui ont le choix ne passent pas par ici. »

Pourtant, si dans les universités africaines, les étudiants rêvent de plus en plus d'Amérique, le coût bien plus faible des études en France reste un argument. La langue et l'Histoire communes jouent aussi un rôle.

Bientôt une « Blue card » européenne

Amadou Condé fait partie de ceux qui ont décroché le sésame. Arrivé en France durant ses études secondaires, il rejoint, après son bac, une école d'ingénieur lilloise, spécialisée dans les télécommunications. Le « besoin d'autonomie » surgit en stage, alors, en dernière année, il intègre une couveuse d'entreprises pour y faire mûrir la sienne. Doonya Technologie est lancée en 2009 avec l'aide d'un associé :

« Aujourd'hui, nous avons une dizaine de salariés et plein projets en Afrique de l'Ouest. »

Il obtient la carte « Compétences et talents » sans trop de difficultés, la renouvellera peut-être en 2012. Ensuite, il espère rentrer au Burkina Faso, son pays natal. A condition toutefois de pouvoir circuler librement, car « pas question de mettre à la porte tous les salariés lillois ».

La carte « Compétences et talents devait être le fleuron de l'immigration choisie. Un peu tombée aux oubliettes, elle pourrait être remplacée par la nouvelle “carte bleue européenne, adoptée par le Parlement le 11 mai 2011.

Inspirée de la ‘Green card’ américaine, mais réservée aux super qualifiés, ses conditions d'accès très restrictives (bac+3 ou cinq ans d'expérience professionnelle, promesse d'embauche et de salaire à 4 000 euros mensuel) ne devraient toutefois pas changer la donne.

21/7/5/2011

Source : Eco89

Au cours de ces rencontres, les membres de la délégation marocaine ont donné à leurs interlocuteurs catalans un aperçu sur les réformes engagées par le Maroc dans les domaines politique et socio-économiques, ainsi que la dynamique que connait le Royaume suite au discours royal du 9 mars sur la réforme constitutionnelle.

Les représentants des partis politiques marocains ont dans ce sens informé les deux responsables catalans sur les étapes franchies sur la voie de la réforme constitutionnelle, mettant l'accent sur la méthodologie participative et la démarche inclusive de toutes les forces politiques, des organisations syndicales et des acteurs de la société civile et des jeunes dans le débat ouvert sur les réformes politiques annoncées dans le discours royal.

Ils ont de même souligné que le Maroc qui a fait le choix du multipartisme au lendemain de son indépendance et engagé depuis des années des réformes dans tous les domaines pour être en phase avec les évolutions de la société marocaine, constitue une exception dans le monde arabe, soulignant que le Royaume connait un débat profond, franc et serein sur le projet de la réforme constitutionnelle.

De leurs cotés, les responsables catalans ont salué la visite des représentants des partis politiques marocains en Catalogne en vue d'informer les dirigeants et les acteurs de la société civile catalans ainsi que les membres de la communauté marocaine établis dans cette région du nord-est de l'Espagne sur les réformes en cours au Maroc et d'apporter davantage d'éclaircissements sur les grandes lignes et les contours de cette réforme constitutionnelle.

MM. Florensa et Clotas ont également mis en avant la particularité du Maroc, un pays qui a engagé depuis plusieurs années des réformes politiques, exprimant la disposition de la Catalogne à soutenir le Royaume pour réussir sa transition démocratique et promouvoir la coopération économique bilatérale.

La délégation marocaine était composée de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).

Ces rencontres se sont déroulées également en présence de MM. Driss Ajbali et Mohamed Chaib, membres du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

La délégation marocaine a entamé vendredi une visite de deux jours en Catalogne en vue d'informer notamment les acteurs de la société civile catalane et les membres de la communauté marocaine sur le processus de la réforme constitutionnelle en cours au Maroc. Cette visite intervient à l'initiative du CCME, de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'Homme, et de la Fédération Entre Orillas.

21/5/2011

Source : MAP

Réunies à Montréal, les femmes marocaines d'ici et d'ailleurs ont décortiqué les entraves à l'épanouissement des immigrées des Amériques. Mais pas seulement, au bout de deux jours de débat et d'échange, la clôture de la première Rencontre des femmes marocaines des Amériques a été l'occasion de faire des recommandations pour une meilleure intégration….Suite

La politique de fermeture des frontières prônée par l'Europe, dont la France notamment, est un "échec" du fait que son principal objectif, le contrôle des flux migratoires, n'a pas été atteint, a indiqué un membre du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), Emmanuel Blanchard.

"Les objectifs des promoteurs de cette politique, présentés comme pragmatiques et relevant d'une rationalité instrumentale ûla fermeture des frontières visant à un objectif : le contrôle des flux migratoires dans le respect de la souveraineté nationale et des principes internationaux- ne sont pas atteints", a estimé la même source, lors d'une conférence jeudi soir à la Mairie du 12eme arrondissement de Paris.

Pour M. Blanchard, également membre de Migreurope, un réseau de militants et chercheurs dont l'objectif est de faire connaître la généralisation de l'enfermement des étrangers dépourvus de titre de séjour, l'échec de cette politique de l'immigration s'explique par le fait qu'elle "n'intègre pas, dans son référentiel, un certain nombre de coûts (à), entendus dans un large sens, intégrant les niveaux individuels et collectifs, aussi bien pour les sociétés d'arrivée que pour celles de départ".

Selon l'orateur, le premier de ces coûts est humain. Ce coût renvoie avant tout au fait que les candidats au départ ont été poussés à adopter des modes de déplacement particulièrement longs et dangereux afin d'échapper aux dispositifs de surveillance qui ont coupé peu à peu les routes migratoires habituelles, a-t-il expliqué.

"Cette militarisation des frontières a conduit à une véritable +guerre aux migrants dont les victimes sont des morts sans nom", a relevé M. Blanchard qui, citant l'Organisation Fortress Europe, rappelle que, depuis 1988, quelque 15000 personnes sont mortes en cherchant à entrer dans l'UE, dont les deux tiers en Méditerranée ou dans l'océan Atlantique.

Il a déploré que sur toutes les mers du monde, cette hécatombe est en partie due à ce qu'une fraction de ces migrants a été contrainte de s'en remettre à des "entreprises clandestines, parfois criminelles, peu soucieuses du sort de cette clientèle captive".

Evoquant ce qu'il a qualifié de coût "démocratique" de cette politique européenne de l'immigration, M. Blanchard a critiqué la remise en cause du droit de quitter son propre pays, reconnu par la Déclaration universelle des droits de l'homme.

"Dans certains pays, cela passe par une criminalisation de l'émigration contraire au droit international, le plus souvent, l'obligation imposée aux pays à +risque migratoire+ d'accepter de +reprendre+ leurs ressortissants en situation irrégulière en Europe, voire des sans-papiers ayant simplement transité par leur territoire, est le principal instrument de cette politique d'externalisation des contrôles", a-t-il regretté.

Pour M. Blanchard, les Etats du Nord, dans leurs atteintes répétées aux droits fondamentaux des étrangers, sont "peu regardants" quant à l'origine des exilés. "Avoir fui un régime dictatorial ou autoritaire n'est que rarement une circonstance atténuante devant le +tribunal+ de la police des frontières", a-t-il observé.

Au plan économique, le conférencier a affirmé que les coûts frappent surtout les pays du Sud. "La captation par les Etats du Nord et les entreprises privées d'une partie des revenus transférés vers les pays d'origine des travailleurs migrants, la rupture de circuits commerciaux transfrontaliers fondés sur la circulation des hommes, les difficultés à réinvestir dans les régions de départ les compétences et les revenus forgés en situation d'exil forcé plutôt que dans le cadre d'un projet migratoire volontaire sont autant de freins au développement", a-t-il précisé.

Selon l'orateur, dans le cas de la France, le coût budgétaire annuel, si l'on prend en compte l'ensemble de la chaîne détention-expulsion, serait d'environ 700 millions d'euros. "Il ne s'agit que d'une petite partie du budget total de la politique de fermeture des frontières : la surveillance du territoire n'est ainsi pas prise en compte, ni la mobilisation de policiers à des tâches de contrôle effectuées au détriment d'autres activités. C'est donc en milliards qu'il faut évaluer les coûts directs de la fermeture des frontières", a-t-il fait remarquer.

Pour le chercheur, une réflexion doit être engagée autour d'une politique de l'immigration qui ne se positionnerait plus par rapport au seul objectif de contrôle des flux migratoires, mais qui relèverait d'une "vraie politique publique à venir, dépassant les clivages idéologiques, partisans".

Cela appelle, selon lui, avant tout un respect des textes internationaux par L'UE, une "décriminalisation" du séjour irrégulier, la fermeture des centres de rétention administrative, la suppression des visas de transit, et, graduellement, des visas, les frontières étant présentement externalisés.

Cette conférence inaugure une semaine antiraciste, organisée à l'initiative de "D'ailleurs nous sommes d'ici", un collectif national qui compte en son sein des partis politiques, des organisations syndicales de salariés, des enseignants, des magistrats, des avocats, des étudiants et des lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.

Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France pour "dénoncer la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile". (APS)

20 mai 2011

Source : APS

La cinéaste marocaine Leila Kilani s'est dite "extrêmement fière" et "émue" de représenter le cinéma marocain au festival international de Cannes, à travers son film "Sur la planche" dont la projection est prévue jeudi dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs…Suite

Le Conseil national des marocains au Sénégal (CNMS) organise, samedi prochain à Dakar, un colloque sous le thème "Réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté".

Cette rencontre offre l'occasion aux représentants d'associations marocaines, aux chercheurs et autres acteurs de la société civile au Sénégal d'apporter leur contribution, dans un climat de sérénité et de pluralisme, au débat engagé sur les moyens de renforcer la marche du Royaume vers la modernité et la consolidation des institutions et des acquis démocratiques du pays, indiquent les organisateurs.

"Notre initiative s'inscrit dans le cadre de concertations sur le grand chantier de réformes constitutionnelles et politiques engagées au Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI", précise le président du CNMS, Mohamed Farsi.

L'organisation d'une telle rencontre, qui verra la participation de juristes et universitaires marocains et sénégalais, procède de l'intérêt accordé par les marocains établis à l'étranger au débat politique national et au processus de renforcement de la démocratie dans le cadre des institutions du Royaume, affirment les organisateurs.

19/5/2011

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extra communautaires affiliés, à fin avril dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on jeudi de source officielle espagnole.

Ainsi, le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi à 217.088 personnes, suivis des Equatoriens avec 146.799 personnes, des Colombiens avec 101.399 travailleurs et des Chinois avec 83.298 personnes, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin avril, la 2ème hausse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.803.980 de travailleurs en avril, en hausse de 1,4 pc par rapport au mois précédant. Sur le total des affiliés étrangers à fin avril dernier, 672.051 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.131.929 proviennent de pays extra communautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid continuent de concentrer près de 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

19/5/2011

Source : MAP

L'ambassadeur directeur des Affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Ali El Mhamdi a appelé, jeudi à New York, à la nécessité de faire évoluer le débat sur les questions migratoires vers "un minimum d'institutionnalisation", suggérant la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif.

"Il est nécessaire de faire évoluer le débat actuel sur les questions migratoires vers un minimum d'institutionnalisation à travers des mécanismes susceptibles de donner un contenu concret aux principes retenus et aux idées faisant l'objet d'un consensus", a dit M. El Mhamdi lors d'un débat thématique informel de l'ONU sur "les migrations et le développement".

Pour ce faire, M. El Mhamdi a suggéré la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif à partir du consensus existant à savoir, l'approche globale, la responsabilité partagée de toutes les parties et l'importance des questions migratoires dans l'agenda de la Communauté internationale.

Ce consensus gagnerait en effectivité, selon lui, par la clarification des pays d'accueil à propos des questions du débat qui demeurent obscures ou ambivalentes à savoir, les droits fondamentaux des migrants, la reconnaissance des liens avec les pays d'origine, la facilitation de la mobilité et le renforcement du lien entre migration et développement.

Sur ce dernier point, il a souligné que l'expérience enseigne que le migrant qui a réussi son projet migratoire est celui à mieux à même de contribuer au développement de son pays d'origine.

M. El Mhamdi a par la suite abordé la dimension de la coopération du Royaume sur la question migratoire dans ses aspects bilatéraux et multilatéraux.

Sur le plan bilatéral, il a rappelé que le Maroc dispose d'un cadre conventionnel avec les pays où réside la communauté marocaine et tout particulièrement l'Espagne, la France, l'Italie ou l'Allemagne. Ces accords portent notamment sur les droits des travailleurs, la sécurité sociale, la coopération judiciaire et la réadmission.

Au plan multilatéral, le responsable marocain a mis en exergue les processus régionaux et multilatéraux au sein desquels le Maroc joue un rôle essentiel à savoir : le Dialogue 5+5, le Partenariat Euro-Africain sur la question de la migration, Euro-migration II, le Processus de Rabat et le Forum Mondial sur la migration et le développement.

+LES MRE, UN ATOUT POUR LE MAROC

Dans une note synthétique sur la contribution des marocains résidants à l'étranger (MRE), l'ambassadeur El Mhmadi a souligné que les MRE, dont le nombre dépasse trois millions et demi, constituent un atout pour le Maroc au plan économique, un facteur de rayonnement aux niveaux politique et culturel et un enjeu stratégique dans les relations bilatérales du Maroc et particulièrement dans le bassin méditerranéen.

La contribution des MRE au développement de la société marocaine se mesure notamment à travers l'impact multidimensionnel qu'ils exercent sur la société marocaine aux plans national et local.

Sur le plan économique, le volume des transferts constitue la première source de devises du Royaume et se situe à environ 9 pc du PIB.

Au plan social, l'émigration marocaine permet l'absorption d'une partie de la main d'oeuvre disponible et représente à ce titre un facteur indéniable de régulation du marché de l'emploi, en agissant directement sur le volume de la population active que le marché national ne peut pas satisfaire.

Par delà les retombées macroéconomiques, si importantes des transferts, il existe d'autres formes, moins visibles et moins quantifiables, de contribution au processus de développement par la prise en charges des frais et des dépenses afférentes à la santé et l'éducation des membres de leur famille restés dans le pays d'origine.

Les MRE réalisent dans leur région d'origine des micro-projets d'infrastructures et d'équipements de première nécessité, indispensables pour les populations locales. De tels investissements, a-t-il relevé, traduisent l'importance et la solidité des liens que les MRE entretiennent avec leur région et témoignent de l'intérêt primordial qu'ils accordent à l'amélioration de la situation économique et sociale de leurs familles restées au pays.

M. El Mhamdi a également mis en exergue l'importance de l'émigration dans le domaine de l'emploi et la lutte contre le chômage qui ont conduit les pouvoirs publics à mettre en place des mécanismes conventionnels pour en organiser la mise en oeuvre dans l'intérêt de toutes les parties, par la mobilisation d'une approche concertée des flux migratoires entre le Maroc et des partenaires étrangers notamment ceux du bassin méditerranéen.

20/05/11

Source : MAP

C’est le titre d’un colloque qui se tiendra, le 26 mai à Paris, et qui portera sur la construction transnationale des politiques de migration et de travail. À travers ces objets, il s’agira d’étudier la dialectique entre échanges internationaux – d’idées, de personnes et de biens – et dynamiques d’appropriation nationales voire locales. Les réflexions de ces journées, alliant histoire sociale et relations internationales, concerneront notamment le statut des populations et des immigrants, la dialectique entre les droits sociaux des nationaux et ceux des étrangers, l’interaction entre politique sociale et politique économique, ou encore le rôle des organismes internationaux entendus au sens large, jusqu’à l’Union Européenne…Suite

Le mercredi 1er juin à 20h50, Canal+ diffusera "Immigration : aux frontières du droit", un documentaire inédit écrit et réalisé par Manon Loizeau .

La liberté, l'égalité et la fraternité sont-elles en danger ? En France, le discours politique et les lois se sont durcis à l'encontre des étrangers. Qu'est devenue la fraternité ? Depuis 2003, de nouvelles directives ont introduit des quotas stricts d'expulsions devant être remplis chaque année par les forces de l'ordre. Les opérations d'expulsion ont peu à peu conduit certains citoyens à basculer dans la désobéissance civile. La journaliste Manon Loizeau suit des sans-papiers pris dans les rouages administratifs et judiciaires. Des parents d'élèves, des professeurs ou des membres du corps médical tentent de les aider. Ces femmes et ces hommes ne sont ni militants ni politisés. Ils ont «juste» été émus par l'arrestation d'un père conduisant ses enfants à l'école, ou d'un voisin.

Ce film a demandé plus de deux ans de travail pour avoir accès aux centres sociaux et aux associations, et pour obtenir la participation des différents protagonistes. Le tournage s'est étalé sur plus d’une année entre Lyon, l'Île-de-France, Metz, Strasbourg, Bruxelles, le Kosovo et la Roumanie.

Source : Orange

Depuis près de six semaines, ils seraient près de cinq cents migrants tunisiens à errer dans les rues de Paris, selon les associations de défense des sans-papiers. Séparés en deux groupes principaux – l'un réuni dans un square de la Villette dans le 19e arrondissement, l'autre dans un gymnase du 11e arrondissement – ces hommes, venus pour la plupart du sud de la Tunisie ces dernières semaines, espèrent pouvoir rester en France.

Pour leur venir en aide, un mouvement de solidarité s'est spontanément mis en place. Chaque jour, des bénévoles, pour la plupart issus de la communauté franco-tunisienne, leur apportent nourriture, médicaments, vêtements, ou encore assistance juridique. Mais la mobilisation s'essouffle et la situation des migrants n'évolue pas.

"RÉVOLUTION PAR PROCURATION"

Dans le square de la Villette, Hédi ne passe pas inaperçu. Ses cheveux blancs jurent parmi la centaine de migrants qui vivent dans ce coin de verdure bordé par le périphérique. Dans le groupe, la moyenne d'âge atteint en effet à peine 25 ans. Président du Front de solidarité aux sans-papiers, un collectif d'une cinquantaine de personnes créé pour aider les "Tunisiens de Lampedusa [l'île italienne sur laquelle certains débarquent]", l'homme est devenu l'un des piliers du mouvement de soutien des migrants.

Arrivé en France dans les années 70 – "un autre contexte, une époque bien plus facile" –, le Franco-Tunisien reconnaît que ces jeunes, qui ont pour la plupart participé à la "révolution de jasmin", "représentent tout ce qu'[il] n'a pas pu faire pour [son] pays". En venant en aide à ces migrants, il avoue faire, à son échelle, sa "révolution par procuration". Un moyen de prouver "à cette génération révolutionnaire toute la reconnaissance de la communauté franco-tunisienne", résume-t-il avant de croquer à pleines dents dans un sandwich que lui tend un Tunisien.

Cependant, il trouve que la communauté tunisienne "ne s'implique pas du tout pour défendre le sort de ces migrants". Dans l'allée qui longe le square, une voiture de police passe. Les sirènes et gyrophares réveillent quelques assoupis. Hédi se tait puis peste à voix basse contre "ce genre de provocation inutile". Inquiet, l'homme ne voit toujours "pas de processus de sortie" dans cette crise dont "la seule issue ne peut être que politique".

SOLIDARITÉ MALGRÉ "LES RISQUES "

Si le soutien de la communauté tunisienne en France reste très limité, quelques-uns de ces membres ont tout de même fait le choix d'accueillir illégalement chez eux un membre de leur famille, un proche, ou un inconnu.

Au quatrième étage d'un immeuble du 19e arrondissement, Lassaad (le prénom a été modifié) a trouvé refuge sur le canapé d'un Franco-Tunisien rencontré par hasard, dans le métro. Depuis une dizaine de jours, les deux hommes partagent le studio de 20 m2, "en attendant de trouver une autre solution". Pour "ne pas abuser", Lassaad retourne dormir dans le square de la Villette trois nuits par semaine. Il peut également laisser ses quelques affaires dans le studio. Au-dessus du canapé, il a accroché une photo de sa petite sœur, pour retenir un pan de papier peint qui menace de se décoller.

Celui qui l'héberge préfère garder l'anonymat car "il risque gros". Arrivé en France il y a une dizaine d'années, il est en situation régulière mais sous-loue son appartement et "pourrait avoir des problèmes avec les propriétaires s'ils apprenaient qu'[il] héberge un sans-papiers ici." Un "système de la débrouille" qui reste "très précaire" mais fait honneur à "la tradition d'hospitalité tunisienne."

"ÊTRE MILITANT, C'EST PAS UN DÉLIT "

Comme les migrants récemment arrivés à Paris, Hamdi est arrivé clandestinement en France il y a quatre ans. Charlotte Chabas

Au gymnase du 11e arrondissement où sont réfugiés environ quatre-vingt migrants, une trentaine de personnes bénévoles se relaient pour organiser la mobilisation. Parmi eux, Hamdi, en France depuis huit ans, vient chaque jour partager son expérience militante. Comme beaucoup de migrants arrivés ces dernières années, il est entré en France de manière illégale, en 2007. Un parcours de vie qui le rapproche de ces hommes "arrivés très clairement au mauvais endroit, au mauvais moment."

Le Tunisien, qui est toujours en situation irrégulière, milite depuis 2007 dans un collectif de sans-papiers. Il a gagné la confiance des "Tunisiens du gymnase" et les aide à organiser la lutte. S'il reconnaît que son implication dans le mouvement de soutien est "un risque", Hamdi s'offusque qu'on puisse le mettre en garde : "C'est légal ce que je fais. Etre militant, c'est pas un délit."

" ON EST DANS UN ÉTAT DE DROIT "

Dans le square de la Villette, on repère assez rapidement une jeune fille. Les yeux maquillés, cigarette à la main, Sara ne ressemble "pas vraiment aux filles du bled". Tunisienne par son père, Française par sa mère, la jeune femme de 25 ans intervient depuis un mois aux côtés des migrants. Mais pour elle qui "ne parle pas bien arabe", la confiance de ces hommes est "difficile à gagner". Elle a été agressée deux fois et s'est fait voler son téléphone portable. Des incidents qui ne l'empêchent pas de revenir chaque jour : "Il faut les comprendre, ils sont à bout. Chaque soir, ils s'endorment là où ils ont pissé, dans ce square minable."

D'un geste las, elle agite ses mains aux ongles vernis de rouge et lance dans un soupir : "Mais enfin, on est dans un Etat de droit quand même." Le droit, Sara le connaît bien justement. En première année d'école d'avocats, l'étudiante a décidé d'apporter une aide juridique aux migrants. Pour éviter de "s'éparpiller et sombrer dans l'inefficacité", elle se concentre depuis quelques semaines sur les "aides au retour" pour les 80 migrants qui souhaitent rentrer en Tunisie.

Très vite, elle s'est heurtée aux rigidités de l'administration française. Après plusieurs rendez-vous à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), les responsables lui ont présenté une circulaire interne qui prévaut dans le cas des migrants tunisiens. Au lieu des 2 000 € promis en temps normal pour un retour au pays de départ, les migrants de Lampedusa devront se contenter de 300 €. Une "politique du cas par cas" qui provoque la colère de Sara. "Ce n'est pas possible d'agir comme ça. Si ça continue, je songe à saisir la Cimade et poursuivre l'OFII en justice."

Entre deux colères, la jeune femme renseigne un migrant qui ressort à l'instant du commissariat. "Si demain, la police t'arrête, tu montres le papier qui dit que tu as sept jours pour quitter la territoire français. Ils ne pourront pas t'embêter. Par contre, après sept jours…" Elle hausse les épaules et soupire. En face, le Tunisien, à peine majeur, ne semble pas tout comprendre. Il reprend : "Pour dormir, c'est possible en foyer ce soir ?" Sara, comme aux cinq migrants qui sont venus lui poser la même question auparavant, répond négativement de la tête. Le dos voûté, le jeune Tunisien repart vers le fond du square, le papier d'expulsion toujours à la main.

" PAR NATIONALISME AU DÉBUT "

A bout de forces, le visage émacié, la jeune Franco-Tunisienne avoue "avoir chaque jour envie de laisser tomber." Amère, elle constate avec inquiétude la diminution du nombre de bénévoles qui travaillent aux côtés de ces migrants. "Au début, nous étions une quarantaine. Maintenant, nous ne sommes plus que trois ou quatre à être ici tous les jours." Ce manque de solidarité, elle le reproche surtout aux deux communautés auxquelles elle appartient. "Vu l'importance de la communauté tunisienne en Ile-de-France, je suis terriblement déçue par la faible mobilisation en faveur ces migrants. Et la réaction des Français, de l'opinion publique de mon pays me déçoit tout autant."

Sara reconnait être venue dans ce square de la Villette "par nationalisme au début". Mais après plus d'un mois à lutter quotidiennement avec les migrants de Lampedusa, elle constate: "Ça pourrait être des Afghans, des Roms, des Maliens, ce serait pareil. C'est devenu pour moi le combat de la dignité, en plein cœur de Paris."

19/5/2011, Charlotte Chabas

Source : Le Monde

Du 11 au 28 mai, le Cabaret Sauvage présente Barbès Café, un spectacle musical par créé par Méziane Azaïche et Naïma Yahi, qui a pour thème l'immigration maghrébine en France, racontée à travers l'histoire de ses artistes, de ses musiques et de sa culture.

"Dès les années 1930, les cafés-hôtels deviennent des lieux de vie et de mémoire. On y prend des nouvelles du "bled", on y écoute de la musique, on y cherche du travail, on y fait sa prière du vendredi. Le sentiment national va naître de l'exil. Loin de sa terre, on découvre l'entre-soi, une connivence avec d'autres exilés."(Benjamin Stora)

Barbès Café plonge le spectateur dans l'atmosphère de ces cafés et cabarets mythiques où la musique et les récits de vies se rencontrent. A partir d'un travail mêlant comédie et images, en une dizaine de tableaux, nous suivons des années 50 à nos jours des histoires, des époques, nous revivons les évènements marquants avec pour fil d'Ariane, le parcours de ces musiciens qui ont marqué la musique arabe en France et ailleurs. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le leg des anciens est défendu par une nouvelle génération d’artistes comme faisant partie du patrimoine musical français.

Pendant la période de création, en marge des répétitions, une série d’actions culturelles est organisée dans les quartiers du nord est de la métropole. Vous trouverez les dates et lieux de ces évènements dans le dossier de presse.

Source : Générique

Dans la société mondialisée du vingt et unième siècle, la migration internationale, estimée à 214 millions de personnes en 2010, au lieu d’être synonyme d’anxiété et de repli sur soi, gagnerait à être considérée comme une chance de plus dans la réalisation du développement, ont estimé aujourd’hui  (19/5/2011) les participants au débat thématique informel de l’Assemblée générale sur les « migrations internationales et le développement »….Suite

Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a souligné la nécessité d'associer les Marocains résidant à l'étranger (MRE) à la vie politique et d'assurer leur représentation dans les instances élues.

Lors d'une réunion mercredi avec le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, une délégation de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution, conduite par son président, Said Ida Hassan, a remis au SG du PPS un mémorandum relatif aux réformes constitutionnelles.

A cette occasion, le président de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution a salué la position du PPS soutenant la participation et la représentation des MRE dans la vie politique, indique un communiqué conjoint du PPS et de l'instance.
La délégation de l'instance a demandé à M. Nabil Benabdellah de faire part de ses revendications à la Commission consultative pour la révision de la constitution, afin de permettre aux MRE d'exercer leurs droits politiques, dont la représentation au sein des deux chambres du parlement en vue de défendre leurs intérêts, renforcer leur attachement au pays et leur contribution au processus démocratique dans le cadre de la dynamique que connaît le Maroc et qui nécessite la participation de l'ensemble des Marocains, ajoute le communiqué.

M. Benabdellah a souligné, selon la même source, que l'initiative de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution est de nature à hâter la réalisation de ces aspirations, mettant en relief l'importance de l'encadrement et de l'organisation des MRE, en harmonie avec les exigences d'un Maroc démocratique et moderniste.

19/5/2011

Source : MAP

A l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une rencontre se tiendra, à la fin du

mois de juin prochain, avec la communauté médicale marocaine. M. Aziz Amar, médecin anesthésiste réanimateur, président de l'Association Médicale d'aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), nous explique les enjeux de cette réunion qui a finalement pour but de resserrer les liens entre les Marocains d'ici et d'ailleurs.

La Nouvelle Tribune : Une réunion est prévue pour le 25 juin prochain afin de mettre en place un réseau médical des Marocains du monde. De quoi s’agit-il ?

M. Aziz Amar : Cette réunion est organisée à la maison du Maroc à Paris par le ministère chargé de la communauté des MRE en partenariat avec l’AMDAM et plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine. Cette journée s’inscrit dans la politique du gouvernement marocain de mobilisation des compétences marocaines installées à l’étranger. Cette organisation par un acteur institutionnel en partenariat avec des acteurs de la société civile donne à cette journée un caractère dynamique et participatif qui me semble fondamental, les deux parties vont pouvoir se parler, échanger et s’écouter et définir un cadre contractuel de coopération. Ca sera aussi une première qui permettra à cette force invisible (plusieurs milliers de médecins) de se faire entendre. Cette réunion sera aussi le point de départ de la constitution d’un réseau. Mais la constitution d’un réseau n’est pas une fin en soi, il faudra l’animer, le faire vivre et lui donner une feuille de route et un calendrier et c’est ce que nous allons essayer de faire et c’est pour ça que j’invite tous mes collègues à se saisir de cette occasion pour donner leur point de vue.

Quels seront les objectifs d’un tel réseau ? Que peut-il apporter à la communauté marocaine résidant à l’étranger ?

Je vous donnerai mon point de vue sur les objectifs du réseau et il faudra de toute façon attendre les résultats de la table ronde du 25 juin spécialement dédiée à cette question pour y voir plus clair. Avant de parler des objectifs éventuels de ce réseau, je voudrais d’abord dire que les médecins marocains installés à l’étranger se comptent par milliers, or rien n’est fait pour permettre à ces compétences de très haut niveau technique de participer à l’amélioration de la santé au Maroc. Cette perte sèche pour le Maroc ne peut pas continuer, la myopie des décideurs à cette fuite des cerveaux prive le Maroc d’une main d’oeuvre hautement qualifiée et prête à "aider". Il n’existe actuellement au Maroc aucun mécanisme juridique leur permettant de faire des missions ponctuelles de formation ou de soins. Le nouveau réseau aura pour mission, entre autres, de faire des propositions et de réfléchir avec les acteurs responsables de la gestion de la question migratoire et de la santé, des mécanismes permettant à ces collègues d’apporter leur expertise au secteur de la santé au Maroc. On pourra aussi réfléchir à un cadre global et incitatif pour les campagnes médicales organisées par les associations médicales de MRE au Maroc. On pourrait aussi réfléchir à donner la possibilité aux collègues marocains de venir suivre des modules de formation en France ou ailleurs dans la cadre de la formation médicale continue. De toute façon, quelque soit les objectifs que les congressistes vont définir, il faudra veiller à l’indépendance de ce réseau et cet élément semble une exigence de tous les collègues que j’ai contacté. Pour répondre à la deuxième partie de votre question, ce réseau peut être un appui aux MRE en situation de précarité qui sont de plus en plus nombreux. Il pourra aussi faire l’interface entre les médecins et les patients MRE.

Comment se présente aujourd’hui la communauté médicale marocaine qui réside à l’étranger. Y a-t-il des spécialités vers lesquelles s’orientent naturellement les médecins de la communauté des Marocains du monde ?

On estime actuellement à plus de 5000 personnes, les MRE qui travaillent dans le domaine de la santé (médecins, chirurgiens, dentistes, etc.) et ils sont fortement concentrés en France. Les statistiques officielles en France parlent de 1400 médecins spécialistes (soit 15 à 20% des médecins spécialistes marocains). Le nombre de nouveaux arrivants a beaucoup diminué ces dernières années du fait des difficultés d’obtenir les autorisations d’exercer la médecine en France. Les médecins, et en général les professionnels de la santé issues de l’immigration marocaine, sont représentés dans toutes les spécialités. En France, que je connais bien, les médecins marocains sont connus pour leur compétence et le sérieux de leur travail et de leurs relations avec leurs collègues. Ils sont plus représentés dans les spécialités médicochirurgicales et ils privilégient le mode d’exercice hospitalier. La quasi totalité de ces collègues réussissent des parcours professionnels exemplaires, ils gardent aussi des attaches affectives très fortes avec la Maroc. Ils restent très attentifs à l’évolution du secteur de la santé au Maroc avec toutes ses difficultés et dysfonctionnements et sont prêts, si on leur donne l’occasion, à participer à l’amélioration du système de la santé au Maroc.

A travers ce réseau médical des Marocains du monde, y aura-t-il aussi des actions spécifiques qui seront menées ici au Maroc ?

J’évoquerais ici plusieurs pistes de réflexions. Primo, il existe actuellement plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine qui participent à leur niveau à l’amélioration de la santé des marocains démunis, je pourrais vous parler de l’exemple de l’AMDAM (www.amdamfr.com) dans laquelle je milite depuis plusieurs années et qui organise des missions médicales humanitaires d’envergure au Maroc, nous offrons la possibilité aux collègues marocains de faire des stages de formation en France, nous équipons les structures de soins au Maroc par le don de quantités importantes de médicaments et de matériel médical, nous faisons opérer en France des dizaines d’enfants issues de milieux défavorisés. Le cas de l’AMDAM n’est pas unique, il existe d’autres associations qui travaillent dans le même champ d’activité et il faudra qu’on réfléchisse à mutualiser nos efforts pour avoir de la synergie dans les actions. L’objectif est d’inscrire ces actions dans un cadre global de co-développement. Secundo, Les CHU au Maroc récemment ouverts manquent d’enseignants, on pourrait imaginer des conventions permettant aux médecins marocains installés à l’étranger de faire de la formation au Maroc. Et puis, on pourrait aussi imaginer des mécanismes incitatifs permettant à ces professionnels de la santé d’investir dans le domaine de la santé au Maroc. Je pense que toutes les options sont ouvertes et il appartient aux membres du réseau et aux autorités marocaines de définir un cadre de travail et un calendrier opérationnel dans l’intérêt du Maroc.

19/5/2011,  Karim Dronet

Source : Nouvelle Tribune

L’île Seguin reprend vie peu à peu. Un pavillon d’information, une vitrine de Renault et un lieu de mémoire accueilleront le public d’ici à septembre dans un bâtiment provisoire.

Au-delà des polémiques liées au projet d’aménagement de l’architecte Jean Nouvel, les annonces d’installations provisoires sur l’île Seguin se poursuivent. Après le jardin éphémère, le cirque, le restaurant… on sait désormais que l’île accueillera également dès cette année un lieu de mémoire dédié à son passé industriel lié aux usines Renault.

Une construction elle aussi temporaire puisque le musée dédié aux Renault doit ensuite théoriquement prendre place dans l’ensemble pensé par Jean Nouvel, au sein d’un édifice de 1000 m2.

Prévu pour voir le jour cet été ou en septembre, le bâtiment provisoire va surprendre autant que le restaurant voisin, dominant les berges sur ses échafaudages. Il s’agit d’un empilage de caisses métalliques intégrant de grands panneaux vitrés qui offrira plusieurs espaces. Il accueillera le pavillon d’information de la Saem Val de Seine Aménagement, jusqu’alors situé rue Yves-Kermen, pavillon qui permet de suivre l’avancée des projets immobiliers sur les ex-terrains Renault du Trapèze. Le public y trouvera aussi une vitrine permettant à Renault de communiquer sur sa gamme d’automobiles, une salle de réunion et des locaux techniques.

Autre attraction : le lieu de mémoire très attendu par les anciens salariés de la marque au losange. Dans les deux salles à l’étage occupées par la Saem et par la scénographie sur la présence de Renault, « les visiteurs se plongeront dans l’histoire de l’île Seguin de 1850 jusqu’à 2030, explique André Moine, le directeur de la Saem. L’avant-Renault, l’ère industrielle et le projet pour l’avenir. »

Les retraités de Renault se réjouissent de conserver une trace du passé sur le site. « Depuis que nous avons fondé l’Atris (NDLR : Association des anciens travailleurs de Renault Billancourt et de l’île Seguin) en 1994, nous nous battons pour l’existence d’un tel endroit », rappelle Arezki Amazouz, le président de l’Atris.

« Le transfert du pavillon de la Saem nous donne l’opportunité de décrire l’histoire de l’île », ajoute Michel Auroy, qui préside Ametis (Association de la maîtrise, de l’encadrement et des techniciens de l’île Seguin). Saem, Atris, Ametis, Renault, historiens… Des représentants de chaque courant attaché à ce territoire chargé d’histoire ont travaillé avec le cabinet parisien Altermuseo, spécialisé dans le conseil en muséologie et muséographie. « Nous avons laissé les associations définir entre elles le contenu proposé », insiste Pierre-Christophe Baguet, le député-maire (UMP).

Les adhérents de l’Atris entendent souligner l’importance de l’action initiée par les ouvriers en Mai 68. « Nous avons proposé quatorze photos en noir et blanc de Gérard Bloncourt, des témoignages vidéo d’ouvriers et de femmes sur ces événements afin de transmettre notre vécu aux visiteurs, aux étudiants, aux journalistes », énumère Arezki Amazouz. Leurs homologues d’Ametis mettent en lumière les avancées technologiques qui ont vu le jour dans les usines surplombant la Seine. « Cette installation va nous permettre de tester le public et de préparer quelque chose de plus costaud pour l’avenir, annonce Michel Auroy. Ça sera peut-être modeste, mais ça aura le mérite d’exister. »

18/5/2011

Source : Le Parisien

De la fiction marocaine à Cannes. Le prestigieux et célèbre Festival international du cinéma, qui se tient jusqu'au 22 mal courant, projette aujourd'hui «Sur les planches», une production marocaine signée Leila Kilani….Suite

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