La 3ème édition du festival international de la danse se tiendra, du 29 septembre au 3 octobre à Fès, sous le signe "murmure du corps".

Initiée par l'association "Babylon Cult-Art", cette manifestation artistique vise à partager le plaisir de l'œil avec tous les passionnés de danse, issus de différentes cultures, et découvrir avec d'autres l'art de l'écriture corporelle.

A travers un bouquet de danses traditionnelles et modernes, le festival est, selon ses initiateurs, une "fenêtre ouverte sur le monde de la danse permettant de redécouvrir la richesse et la créativité des danses nationales et internationales, lesquelles contribuent à approcher les peuples du monde par le biais du langage du corps muni d'une potentialité expressive sans pair ".

La programmation de cette année a été élaborée de façon à montrer comment la danse chorégraphique peut, dans sa singularité même, continuer d'être le terreau des valeurs tolérantes universelles.

Les festivaliers effectueront, cinq jours durant, un voyage à travers des spectacles de danse, des expositions de peinture et de photo, des ateliers de danse et des tables-rondes sur "l'écoute du corps", ainsi qu'un hommage à la célèbre chorégraphe allemande Pina Bausch.

Le somptueux complexe culturel "Al-Houria" sera, à cette occasion, le théâtre où troupes nationales, espagnoles, françaises, belges et anglaises présenteront des performances chorégraphiques mariant la magie du geste à l'intensité des sensations.

Des professeurs et chorégraphes de renom animeront, pour leur part, des ateliers et cours de danse et d'expression corporelle, destinés à un public, jeune soit-il ou moins jeune.

Pour le directeur du festival, Aziz El Hakim, cette édition " opte pour la noblesse du geste, en offrant au public un menu varié de danses traditionnelles et modernes et en rassemblant des chorégraphies riches par leurs thèmes et leurs styles ".

"Le festival reste fidèle à son principal objectif tracé depuis sa création, à savoir l'établissement d'un dialogue artistique et culturel entre toutes les formes de communications vouées aux valeurs de la tolérance et de la cœxistence", dit-il.

MAP
Une convention de partenariat a été signée vendredi à Rabat, entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et la Mairie de la ville française de Mantes-la-Jolie pour la construction d'un Centre culturel marocain à cette ville.

Signée par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, et le maire de la ville de Mantes-la-Jolie, M. Michel Vialay, cette convention s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme gouvernemental relatif à la protection des intérêts des MRE et la satisfaction de leurs besoins notamment dans le domaine culturel.

La mairie de Mantes-la-Jolie accorde au Maroc, en vertu de cette convention, un lot de terrain d'une superficie de 755 m2 alors que le ministère prend en charge la construction du Centre culturel qui se veut un espace de dialogue et d'échange culturel permanent.

La cérémonie de signature a été marquée par la présence de jeunes marocains résidant à la ville de Mantes-la-Jolie, participant aux activités des Universités d'été initiées par le ministère.

MAP
Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué vendredi qu'il se retirait des procédures utilisées en Grèce pour accorder l'asile aux migrants le demandant, en signe de protestation contre de nouvelles règles fixées par Athènes.

"Le HCR constate avec une particulière inquiétude que les changements apportés par un récent décret présidentiel ne garantissent pas suffisamment la procédure juste et efficace reconnaissant le statut d'asile en Grèce reconnu par la législation internationale et européenne", a souligné un communiqué du bureau du HCR en Grèce.

Le HCR reproche aux autorités grecques de disperser les demandes d'asile dans plus de 50 directions policières dans l'ensemble du pays "qui manquent sérieusement de personnel formé sur le sujet, de traducteurs et de conseillers juridiques".

Le décret grec supprime par ailleurs le conseil d'appel existant. Il nomme par ailleurs le ministre chargé de l'Ordre public comme responsable d'une commission chargée d'examiner en deuxième instance les 30.000 dossiers en attente. Cette disposition "est contraire à la législation européenne qui exige un organe indépendant du comité qui décide en première instance", souligne le texte.

"Ces nouvelles évolutions vont probablement rendre la protection en Grèce encore plus difficile pour ceux qui en ont besoin", a déclaré la représentante régionale du HCR, Laurens Jolles, cité dans le texte.

Le HCR juge qu'il ne lui est dès lors pas possible de participer aux commissions d'évaluations des dossiers de demandes d'asile en première instance ni aux commissions de deuxième instance chargées d'examiner les dossiers en attente.

Il continuera de collaborer avec les autorités grecques dans les secteurs de la formation, de l'expertise technique et des conseils juridiques, précise le texte.

La Grèce a été épinglée à de nombreuses reprises ces dernières années pour le sort qu'elle réserve aux candidats à l'asile, tant par le HCR que par le Conseil de l'Europe, Amnesty International ou Human Rights Watch (HRW).

AFP

Le Prix du concours international "Global Holcim Awards 2009" a été remis, jeudi à Fès, à l'architecte marocaine Aziza Chaouni et l'urbaniste nippo-américaine Takako Tajima pour leur projet de réhabilitation de "Oued Fès".

Ce projet, qui s'est vu décerné une récompense pécuniaire de 300.000 dollars, porte sur la réhabilitation de la rivière polluée de la ville de Fès, la rénovation des tanneries traditionnelles, la création d'espaces publics et la restauration des zones humides.

Intitulé "River remediation and urban development scheme", le projet "Oued Fès", qui s'inscrit dans le cadre du programme global de la mise à niveau et de l'aménagement de Oued El Jawahir, a devancé deux projets vietnamien et chinois, qui ont remporté respectivement les médailles d'argent et de bronze.

Sélectionné parmi quelque 5.000 plans et projets de 121 pays, le projet a reçu les félicitations du jury pour avoir mis en valeur les avantages économiques, sociaux et écologiques de la réintégration de la rivière dans son milieu.

Sa force réside, selon eux, dans la réadaptation de l'architecture de l'ancienne ville, la revitalisation des espaces publics et des tanneries traditionnelles, la création de nouvelles zones piétonnes, la remise en état des industries artisanales et la sensibilisation de la population aux sujets écologiques.

"Le projet vise à réintégrer la rivière dans la médina comme un élément structurant et vivant de la Cité", estime Aziza Chaouni, qui a dirigé l'équipe du projet.

"Nous voulons faire en sorte que la médina soit toujours un environnement urbain vivant dans le 21ème siècle et non pas un objet de musée", a-t-elle dit.

Initié par la "Fondation Holcim" dans cinq régions du monde, le concours international du Prix Holcim vise à récompenser les projets innovants de construction durable et promouvoir des réponses durables de l'industrie du bâtiment, notamment aux problèmes technologiques et environnementaux.

La "Fondation Holcim" pour la construction a été créée en 2003 par le groupe Holcim, un groupe cimentier national majeur dont les principales activités sont notamment les ciments et les bétons et granulats prêts à l'emploi.

La cérémonie de remise de ce Prix s'est déroulée notamment en présence de Hassan Abouyoub, ambassadeur itinérant de SM le Roi, du wali de la région Fès-Boulemane et des ambassadeurs de Suisse et du Japon au Maroc.

MAP
La présidente de l'Observatoire marocain des droits des femmes (OMDF), Mme Samira Yassni, a affirmé que l'Observatoire s'investit en priorité dans la sensibilisation à l'international sur la question du Sahara.

Soulignant la pleine adhésion de l'OMDF au projet d'autonomie des provinces du sud, Mme Yassni a indiqué dans une interview à la MAP, que son organisation s'engage dans l'explication de la pertinence de l'initiative marocaine d'autonomie des provinces du Sud au sein des différentes instances internationales, à l'instar des Nations Unies et le Conseil de l'Europe.

Elle a souligné, en outre, que l'Observatoire enregistre l'évolution positive du dossier de l'intégrité territoriale du Royaume, à la faveur de la consécration de l'ouverture et des libertés démocratiques que connaît le Maroc.

L'OMDF a ainsi participé récemment à Heiden (Suisse) à la 98è réunion de l'Alliance Internationale des femmes (AIF) dont il a saisi l'opportunité pour montrer combien l'initiative marocaine "prend en compte les différentes préoccupations des citoyens y compris celles des séparatistes, en ce qu'il garantit à toutes les populations un rôle important dans la gestion des instances et institutions de la région, dans le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume".

Grâce à cette initiative à forte dimension démocratique et participative, a-t-elle affirmé, et grâce à la conjugaison des efforts des forces vives de la Nation, ce dossier crucial a connu un tournant décisif à la faveur duquel le Maroc a pris les rênes de l'initiative dans la perspective de parvenir à un règlement politique et définitif à ce différend régional.

Dans la même optique, l'OMDF a organisé des campagnes d'information et de sensibilisation sur la situation des femmes et enfants séquestrés à Tindouf, notamment auprès du Parlement européen et des parlements nationaux en Europe.

"Nous avons projeté également un film sur la situation de la femme, intitulé "Tindouf l'enfer des Femmes" qui présente un ensemble de témoignages de femmes victimes de violence dans les camps de la honte", a-t-elle ajouté.

"L'OMDF a également présenté, lors de la Conférence de Heiden, un exposé sur les sévices infligés aux enfants déportés par le polisario à Cuba, a-t-elle dit.

Une délégation de femmes de l'Observatoire compte, d'ailleurs, effectuer une tournée dans trois pays européens (Autriche, Allemagne et Suisse) à l'invitation d'ONG internationales en vue d'éclairer davantage les partenaires européens sur l'initiative marocaine d'autonomie, a indiqué Mme Yassni.

Par ailleurs la présidente de l'OMDF a estimé que les ONG oeuvrant à la promotion de la femme doivent privilégier l'action à long terme, indépendamment des échéances politiques afin de conférer efficience à leur action.

Depuis la création de l'OMDF, "nous avons opté pour une approche thématique axée essentiellement sur la sensibilisation et l'information à l'international sur les réformes engagées et les progrès réalisés en faveur de la promotion de la condition de la femme".

L'OMDF a participé à plusieurs rencontres et conférences internationales dont il a saisi l'opportunité pour informer la communauté internationale et les ONG des avancées accomplies par la femme marocaine et de l'évolution positive des droits de l'Homme en général, a-t-elle dit, rappelant la mise en place en 1990 du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), suivi en 1993 de la création du ministère chargé des droits de l'homme.

Elle a énuméré aussi les amendements pertinents apportés au Code de la famille, dont les grandes lignes ont été annoncées par SM le Roi Mohammed VI dans son discours au Parlement le 6 octobre 2003, a-t-elle indiqué.

Ce texte, a-t-elle insisté, est une véritable révolution politique et historique car il institue de nouvelles relations sereines au sein de la famille, sur la base de l'équité et de l'égalité entre les deux sexes.

Créé en 2008, l'OMDF est une organisation féministe œuvrant pour la paix. Il est actif dans les domaines de la coopération internationale, de la politique de migration et de la paix.

Il se fixe pour objectif le renforcement de la démocratie et la sensibilisation à la culture des droits de l'Homme.

Samira Yassni, actuellement cadre au ministère de la Jeunesse et des Sports, était conseillère du ministre des Droits de l'Homme, chargée de la Cellule Sahara. Elle a encadré plusieurs missions à l'étranger relatives à la situation des populations séquestrées à Tindouf.

MAP

Le coup d'envoi de la 5ème édition du Festival "Casa Music", organisé par la wilaya du grand Casablanca sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été donné, jeudi soir, par une parade féerique, intitulée "Perle".

Suivie par une foule nombreuse, cette parade est créée par la compagnie française de théâtre de rue, "Les plasticiens volants", dont la particularité est de concevoir des spectacles à base d'éléments gonflables et volants qui, manipulés depuis le sol, "survolent" le public.

Cette parade, qui a séduit avec ses drôles de créatures géantes, a fait l'Avenue Hassan II jusqu'à la Place des Nations unies, place qui, à l'issue du spectacle, était illuminée par un grand feu d'artifice, organisé pour la circonstance.

Le public devait se rendre dans d'autres places et quartiers de la métropole où de grands noms du Raï, du Chaâbi, du Funk, du Rap et du R&B, invités de cette 5ème édition, devaient se produire sur quatre scènes de spectacles, montées à la Corniche El Hank, à la Place Rachidi, à Sidi Bernoussi et à Ben M'sick.

En effet, ces artistes de renom doivent animer, du 16 au 19 courant, ce festival, résolument pop, sur quatre scènes géantes qui constituent des espaces de convivialité, soutenus par une programmation qui met la barre encore plus haute, cette année, en regroupant des artistes tels que Craig David et Sharleen Spiteri/Texas, en pop internationale, et Carole Samaha et Hakim, en pop orientale.

En pop marocaine, une pléiade de groupes et de chanteurs ont été invités tels que Naima Samih, Fouad Zbadi, Said Sanhaji, Abidate Erma, Hafida El Hasnaouia et Oulad Benaguida, Sy Mehdi, Sami Ray, Imghrane, Hamou Agouran et Said Ould El Houate.

Faut-il ajouter à ce tableau, Busta Rhymes (USA), H-Kayne, Casa Crew, DJ Key et Haoussa, entre autres.

Pour l'unique soirée de jeudi, c'était au Craig David (GB) d'ouvrir le bal sur la scène de la Corniche El Hank, alors que sur celle de la Place Rachidi, c'était au groupe Haoussa (Maroc).

Sur la scène montée à Sidi Bernoussi, le public était au rendez-vous avec Naima Samih et Fouad Zbadi et sur celle de Ben M'sick, avec Carole Samaha (Liban).

"Casa Music" promet ainsi d'animer "les rues de Casablanca encore plus fort que par le passé", estime-t-on auprès des organisateurs, n'en voulant pour argument que les noms de la trentaine de groupes à l'affiche de l'actuelle édition du festival.

"De grands artistes nationaux ainsi que des superstars internationales et orientales sont au menu de ces quatre jours de fièvre festivalière", surenchère-t-on.

A relever qu'au fil des éditions, ce festival, qui a consacré le concept de spectacle géant de rue, confirme de plus en plus son positionnement urbain et populaire et ne cesse, par ailleurs, de contribuer à l'animation de la capitale économique dont les jeunes notamment sont constamment à l'affût d'activités artistiques et culturelles.

MAP
La reconnaissance des valeurs des droits de l'homme et leur pratique demeurent tributaire de la diffusion d'une culture fondée sur le respect mutuel entre les individus, les communautés et les Etats, a souligné jeudi à Marrakech, le ministre de la Justice, M. Abdelouahed Radi.

S'exprimant à l'ouverture des travaux d'un séminaire international, de deux jours, sur la Déclaration des Nations Unies sur l'Education et la Formation aux droits de l'homme, M. Radi a mis l'accent sur l'importance de l'éducation aux droits de l'homme dans le monde actuel, notamment à la lumière des changements profonds vécus par les individus et les communautés.

Si les lois, les institutions et mécanismes demeurent indispensables à assurer une meilleure garantie des droits de l'homme, la prise de conscience du

citoyen quant au respect de ces droits et leur consécration dans la vie quotidienne demeurent une condition sine qua non pour le parachèvement de l'édification de l'Etat de droit et des institutions, a estimé le ministre.

" Partant de ce constat, l'éducation aux droits de l'homme a été considérée comme un préalable fondamental à la défense de ces droits, à leur promotion et à la vulgarisation de leur culture au sein des différentes couches sociales", a-t-il relevé, rappelant que le Maroc a opté, depuis les années 90, pour l'approche éducative afin de promouvoir la culture des droits de l'homme.

Le ministre a rappelé les programmes gouvernementaux lancés aussi bien aux différents niveaux de l'enseignement formel et non formel que dans les institutions d'éducation sociale et ce, parallèlement aux programmes de la société civile, soulignant dans ce cadre que le Maroc a été l'un des premiers pays à s'inscrire dans la Décennie des Nations Unies pour l'éducation aux droits de l'homme.

La proposition maroco-suisse pour l'adoption de la Déclaration des Nations Unies sur l'Education et la Formation aux droits de l'homme, émane de cette conviction que l'approche éducative constitue un préalable fondamental pour la consécration des valeurs des droits de l'homme et un choix stratégique pour la vulgarisation de leur culture et principes chez les générations montantes, a dit le ministre, notant que ce séminaire constitue une étape importante sur la voie de la concrétisation de cette déclaration.

M. Radi s'est félicité, à ce titre, du rôle primordial que le Royaume a toujours joué et continue d'assumer au sein des instances internationales en tant que fervent défenseur et promoteur des droits de l'homme, exprimant le vœu de voir les travaux de ce séminaire de Marrakech couronnés par l'adoption d'un document qui servira de plate-forme pour la concrétisation de la Déclaration des Nations Unies sur l'Education et la Formation aux droits de l'homme.

Une telle déclaration, a dit M. Radi, servira de nouvelle garantie au respect des droits de l'homme et un mécanisme efficient pour la généralisation de leur culture et la promotion de l'éducation dans ce domaine.

Initié par les ministères de la Justice et des Affaires Etrangères et de la Coopération, en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme, ce séminaire se propose d'approfondir la réflexion sur les éléments que contiendra cette Déclaration qui représentera un instrument juridique international, non contraignant, permettant de combler les lacunes existantes et de renforcer la mise en œuvre au niveau national et la coopération internationale dans le domaine de l'éducation et la formation en matière des droits de l'Homme.

Il s'inscrit dans le cadre de l'activation de la proposition conjointe maroco- suisse pour la rédaction d'une déclaration des Nations Unies sur l'éducation et la formation aux droits de l'homme, présentée lors de la 7ème session du Conseil des Droits de l'Homme et soutenue par 67 Etats.

Le séminaire connaît la participation d'une palette d'experts, d'académiciens, de chercheurs, de militants des droits de l'homme, d'acteurs de la société civile et de représentants d'ONG internationales et d'institutions nationales issus de plus d'une cinquantaine de pays.

MAP

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) manifestent une nette volonté d'ouverture sur l'extérieur et d'insertion durable dans les pays d'accueil, avec un solide attachement aux liens socioculturels avec le Maroc, à l'égard duquel ils expriment des "attentes pondérées", selon un sondage réalisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Ce sondage, dont les résultats ont été présentés jeudi à Casablanca lors d'une conférence de presse, par M. Driss El Yazami, président du CCME et M. Gael Slimane, directeur adjoint de BVA, l'institut qui a mené l'enquête, relève également "un sentiment de discrimination négative dans les pays de résidence très inégal selon les domaines de vie sociale", à l'égard des MRE.

Les résultats de cette étude, la première du genre de par son envergure, montrent un certain encrage des MRE dans les pays de résidence. En effet, 78 pc des MRE interrogés se déclarent naturalisés (50 pc) ou en voie de l'être (28 pc), 87 pc fréquentent souvent (46 pc) ou quelque peu (41 pc) des personnes d'origines non marocaine et 95 pc des parents d'enfants de moins de 18 ans souhaitent que leurs petits maîtrisent la langue du pays d'accueil.

D'autre part, 64 pc des personnes interrogées parlent la langue du pays de résidence à la maison (73 pc pour la 2-ème génération) et 63 pc des MRE qui ont des enfants de moins de 18 ans leur parlent en langue du pays de résidence (80 pc pour la 2-ème génération), selon les résultats de ce sondage, qui a porté sur un échantillon de 2.819 MRE âgés de 18 à 65 ans et répartis entre la France (503 personnes), l'Espagne (413 personnes), l'Italie (401 personnes), la Belgique (502 personnes), les Pays-bas (500 personnes) et l'Allemagne (500 personnes).

Economiquement, l'étude souligne qu'il y a aujourd'hui autant de MRE propriétaires ou accédant à la propriété d'un bien immobilier en Europe qu'au Maroc (37 pc environ). De plus, 13 pc déclarent posséder un commerce ou des intérêts dans une activité économique dans le pays d'accueil, contre seulement 6 pc qui en possèdent au Maroc.

Ces résultats, qui reflètent le degré d'enracinement des MRE dans les pays d'accueil, montrent que les Marocains du monde expriment un intérêt non négligeable pour l'actualité politique du pays de résidence (55 pc). Cet intérêt augmente de façon exponentielle auprès des 2-ème génération avec 70 pc qui disent s'y intéressés. Par ailleurs, 40 pc sont déjà inscrits sur les listes électorales du pays de résidence (76 pc pour la 2-ème génération).

+ MRE toujours attachés à leur pays d'origine, le Maroc.

Malgré cette forte volonté de s'intégrer dans les communautés d'accueil, les MRE ont manifesté, à travers le sondage du CCME, un attachement solide à leur pays d'origine le Maroc.

Une grande majorité des MRE interrogés (89 pc) déclarent regarder les chaînes de télévision marocaines (86 pc pour la 2-ème génération), 95 pc déclarent visiter le Maroc, 88 pc sont mariés avec une personne marocaine et 63 pc continuent de parler, en général, l'Arabe dialectal et 20 pc l'Amazigh.

Il ressort également de ce sondage que les MRE de la 2-ème génération ont tendance à s'ouvrir davantage aux personnes du pays d'accueil tout en maintenant un lien tout aussi étroit que leurs parents avec le Maroc. 59 pc des personnes interrogées déclarent soutenir financièrement leur famille au Maroc.

Globalement, les MRE ont une perception positive de leur pays d'origine, même s'ils expriment des "critiques très prudentes et des attentes pondérées" à l'égard de leur pays d'origine.

Il ressort ainsi du sondage du CCME que 78 pc des MRE jugent que l'image du Maroc dans les pays de résidence est très bonne (28 pc) ou assez bonne (50 pc), alors que 57 pc expriment des attentes en matière d'amélioration des services consulaires et administratifs, 42 pc pour la facilitation de l'accès des nouvelles générations à la culture marocaine et 42 pc pour la facilitation des échanges économiques et l'investissement.

D'autres attentes moins accentuées concernent plus particulièrement le renforcement de la coopération avec les pays de résidence, une meilleure représentation politique des Marocains de l'étranger ou encore l'amélioration des lieux de prière en Europe.



+Sentiment de discrimination négative dans les pays de résidence.



Selon l'étude du CCME, les MRE, dont plus de 25 pc déclarent vivre dans un logement social ou à loyer modéré, "apparaissent sociologiquement assez défavorisée". 40 pc des personnes interrogées, qui occupent majoritairement des emplois d'ouvriers (28 pc) ou d'employés de service (18 pc), déclarent avoir connu une période de chômage au cours des trois dernières années.

Les pays où les MRE sont les plus touchés par le chômage semblent être l'Espagne (61 pc), l'Italie (41 pc) et les Pays-bas (38 pc). Les proportions de MRE cadres ou exerçant une profession intermédiaire sont très faibles avec 4 pc et 11 pc respectivement.

C'est surtout à la 2-ème génération que l'on doit la majorité des cadres et professions intermédiaires avec respectivement 5 pc et 11 pc, au lieu de 3 pc et 6 pc pour la 1-ère génération.

Par ailleurs, les MRE déclarent rencontrer plus de difficultés que la normale à trouver un emploi (72 pc) ou un logement (62 pc). Ce sentiment de discrimination est moins accentué en ce qui concerne les difficultés à être reconnu dans son travail (45 pc) ou à pratiquer sa religion (34 pc). Il chute nettement quant à la difficulté à poursuivre une scolarité ou une formation (26 pc) ou à se faire soigner correctement (17 pc).

+ Le Maroc bien perçu en Europe.

Généralement, il ressort de ce sondage que l'image du Maroc est perçue comme "très bonne" en Europe, alors que celle des Marocains dans les pays d'accueil apparaît "plus mitigée".

L'étude du CCME montre, par ailleurs, des spécificités pour chaque pays concerné par le sondage. Ainsi, il en se dégage "un sentiment de grande précarité" en Espagne et en Italie, "une situation tendue" aux Pays-bas où les MRE estiment être confrontés à des problèmes sociaux (travail, soins), et un plus grand ancrage et une forte satisfaction en Allemagne.

En France, les MRE sont ceux qui déclarent à la fois un grand attachement au maintien des liens avec des personnes de même origine et la plus grande mixité avec la population locale. Il s'agit du pays où les MRE se disent le plus s'intéresser à l'actualité politique (67 pc), notamment au sein de la 2-ème génération (78 pc).

Selon le sondage, la Belgique offre aux MRE un environnement de vie plutôt proche de celui de la France. La mixité avec la population locale existe, mais elle est "moins forte". 47 pc des MRE de Belgique déclarent fréquenter de locaux contre 60 pc en France. L'intérêt pour l'actualité politique est également palpable avec 58 pc des réponses.

MAP

La Commission européenne veut comprendre pourquoi des citoyens de l'UE demandent l'asile au Canada avant de se prononcer sur la décision d'Ottawa d'imposer des visas aux Tchèques, a déclaré jeudi à Stockholm le commissaire à la Sécurité Jacques Barrot.

"Nous devons examiner les griefs formulés par le Canada contre la République Tchèque et vérifier s'ils sont fondés ou non avant de réagir", a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse en marge d'une réunion avec les ministres de l'Interieur et de la Justice de l'UE.

"Car il serait paradoxal que des citoyens de l'UE soient obligés de demander l'asile dans un pays tiers pour des raisons de discrimination", a-t-il souligné.

"S'il s'avère que la décision du Canada n'est pas fondée, alors, à ce moment là, nous imposerons au Canada les règles de la réciprocité", à savoir l'obligation d'obtenir un visa pour tout voyage vers les pays de l'UE, a-t-il averti.

"Les critiques du Canada portent sur la situation de certaines personnes de la communauté Rom et le sort qui leur est fait en République Tchèque", a souligné M. Barrot.

Le Canada a annoncé lundi de manière impromptue le retour dès mardi des visas d'entrée sur son sol pour les ressortissants de République tchèque et du Mexique afin d'endiguer l'explosion des demandes d'asile faites par des citoyens de ces pays.

Les autorités Tchèques ont protesté et ont appelé leurs partenaires européens à la solidarité pour contrer Ottawa. Prague a en outre décidé mardi matin d'imposer des visas aux détenteurs de passeports diplomatiques canadiens et menace de réintroduire unilatéralement l'obligation de visa pour tous les citoyens canadiens.

Cette menace préoccupe la Commission, car l'Union européenne a crée Schengen, un espace sans frontières intérieures entre les 25 pays participants, dont la Suisse, l'Islande et la Norvège, non membres de l'UE.

Les Tchèques enfreindraient alors la législation communautaire et les règles de Schengen, a souligné une source communautaire.

Le contentieux est très compliqué et sensible, car les accusations portées par le Canada, si elles sont avérées, à savoir des discriminations au sein d'un pays de l'UE contre des citoyens de l'UE, "seraient une honte pour l'Europe", a commenté cette source.

Le problème est que l'asile au Canada est géré par une autorité indépendante qui considère que l'Etat dont les demandeurs d'asile sont ressortissants doit "les protéger contre les groupes qui les menacent".

"Ce système d'asile est très généreux et 40% des demandes sont acceptées", ce qui explique les inquiétudes des autorités canadiennes, a souligné une autre source communautaire proche du dossier.

AFP

L'exposition itinérante "Dakira, présences marocaines aux Pays-bas" fera escale du 20 au 26 juillet à Tanger, après avoir sillonné plusieurs villes du Royaume depuis le début du mois.

Un communiqué conjoint des organisateurs, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et de l'Association Dakira, précise que cette exposition, qui s'inscrit dans le cadre du 40ème anniversaire de la convention maroco-néerlandaise de main-d'œuvre, vise à faire connaître l'histoire de l'immigration marocaine aux Pays-Bas.

Il s'agit d'une exposition riche de plus de 60 photos rares et de documents d'archives retraçant 40 ans de présence de Marocains aux Pays -Bas, qui prendra fin le 30 septembre prochain.

Cette exposition est initiée en partenariat avec le Festival méditerranéen de la culture Amazigh de Tanger, qui aura lieu du 23 au 26 juillet dans la ville de détroit, grâce au soutien du CCME.

Un colloque sur le thème "migration: apports et échanges culturels" sera organisé en marge de cette manifestation, qui verra également la projection de films documentaires sur les Marocains aux Pays-Bas.

MAP

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

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