La 10-ème édition du Festival international de Volubilis aura lieu du 17 au 21 juillet courant à Meknès et sur le site antique.

Organisée, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, par le ministère de la Culture, cette édition verra la participation de plusieurs artistes marocains, arabes, africains, européens et américains.

Cette manifestation, qui se déroulera sur le site de Volubilis, au Théâtre Lahboul et Place Lahdim à Meknès, prévoient des concerts de chanteurs et groupes marocains, notamment Nadia Ayoub, Fathallah Lamghari, Saida Charaf, Fouad Zebadi, Mohamed El Anbari et Nass el Ghiwane et des spectacles de chants et de danses de la troupe saoudienne des arts populaires et de la troupe Al-Qods (Palestine).

Le festival verra aussi la participation d'artistes et groupes internationaux, à l'instar du Carlo Aetis Dato Quartet (Italie), Kadi Diara (Burkina Faso), l'Ensemble Lashkari (Georgie), l'Ensemble d'Eva Manzono (Espagne), Les Doigts de l'Homme (France) et NMB Brass Band Funk Hip-Hop (USA).

MAP
La Commission européenne a proposé mercredi d'exempter de visa dans l'UE les ressortissants de trois pays des Balkans, dont la Serbie, mais pas la Bosnie, une distinction qui suscite des critiques au moment où l'on commémore le massacre de Srebrenica.

Les deux autres pays à pouvoir bénéficier de cette faveur sont la Macédoine et le Monténégro.

"Nos experts ont évalué les progrès faits par l'ARYM (Ancienne République yougoslave de Macédoine, ndlr), le Monténégro et la Serbie, et au vu des progrès réalisés nous pouvons aujourd'hui proposer (...) la suppression des visas au 1er janvier 2010", a déclaré le commissaire européen chargé des questions d'immigration, Jacques Barrot.

Ces Etats remplissent à ses yeux les conditions posées : établissement de passeports biométriques, renforcement des contrôles aux frontières, lutte contre la corruption et le crime organisé. Les ministres de l'Intérieur de l'UE vont à présent devoir avaliser la proposition.

"C'est une étape historique dans nos relations avec les pays des Balkans occidentaux", a ajouté M. Barrot au cours d'une conférence de presse.

Le commissaire à l'Elargissement, Olli Rehn, a parlé de son côté d'un "grand jour". "Nous savons à quel point cette décision est importante aux yeux" des pays concernés, a-t-il dit.

En revanche, deux autres pays des Balkans, dont le cas a été examiné, ne sont pas retenus, faute de progrès suffisants notamment dans la mise en place de passeports biométriques : l'Albanie et la Bosnie-Herzégovine. Bruxelles leur fait miroiter une suppression de visas à l'été 2010 si les réformes nécessaires sont mises en place d'ici là.

Cette différence de traitement laisse un goût amer à certains, 10 ans après les bombardements de l'Otan sur la Serbie pour mettre fin à l'offensive de Belgrade contre les Albanais du Kosovo, et à un moment où les Musulmans bosniaques commémorent le massacre en 1995 d'environ 8.000 d'entre eux par les forces serbes à Srebrenica.

"La décision de la Commission d'exclure la Bosnie-Herzégovine de la libéralisation des visas ajoute l'insulte à l'offense pour des gens qui ont le plus souffert de la guerre qui a fait rage il y a moins de 20 ans de cela", a dénoncé le coprésident des Verts au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit.

En cause : le fait que les Serbes de Bosnie pourront voyager librement dans les pays de l'UE car ils détiennent aussi des passeports serbes. Alors que les Bosniaques musulmans, eux, devront obtenir un visa. Les Croates de Bosnie voyagent aussi librement, grâce à des passeports fournis par Zagreb.

"C'est une erreur politique incroyable", s'est aussi emporté l'ancien Haut Représentant de la communauté internationale et de l'UE en Bosnie, Christian Schwarz-Schilling, dans une interview publiée mardi par le quotidien allemand Bild-Zeitung.

"La Bosnie a été le théâtre à cause de l'agression serbe du pire génocide commis en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale" et aujourd'hui la Commission décide "que les Serbes pourront voyager librement mais pas les citoyens de Bosnie-Herzégovine ni du Kosovo", a-t-il ajouté.

Pour Belgrade, en revanche, la dispense de visa dans l'UE est un geste très attendu au moment où le pays est confronté à un blocage de son processus d'intégration à l'UE. Et une forme de compensation en attendant mieux.

Les Pays-Bas s'opposent en effet au dégel d'un accord de stabilisation et d'association (ASA) entre la Serbie et l'UE, première marche vers le rapprochement avec l'Union, tant que l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, n'aura pas été arrêté.

Or, un tel dégel nécessite l'unanimité des 27 Etats de l'Union européenne.

AFP

Le Centre d'études et de recherche sur la migration internationale et le développement durable (Cermid) organise un colloque international sur le rôle des femmes dans les migrations et sur "l'évolution du phénomène invisible de la migration féminine".

L'objectif du colloque est de "favoriser une meilleure compréhension des processus de migrations féminines qui sont souvent occultés des débats académique et public" et de faire valoir pour "postulat de base" que "les migrations féminines s'inscrivent dans le cadre d'une dynamique de modernisation sociétale qui se manifeste essentiellement à travers une participation active de la femme au processus de développement socio-économique".

Le colloque est intitulé : "Migrations féminines en Méditerranée : enjeux et perspectives ?"

Lieu et date du colloque : 27-28 novembre 2009 à Casablanca au Maroc

Renseignements: www.cermid.ma/colloque2009.pdf

C'est en écoutant les paroles des rappeurs marocains, les Fnair, Hoba Hoba Spirit, H-Kayne, Bigg, Darga... que l'on peut probablement saisir les avancées et les contraintes de la décennie écoulée. Dans une langue populaire qui n'hésite pas à faire des emprunts au français ou à l'anglais, avec des rythmes alliant le patrimoine musical national aux musiques du monde, ces jeunes parlent pour l'ensemble de la société. Leurs chansons disent à la fois l'amour du pays, les frustrations de la jeunesse, ses attentes et ses espoirs. Ce mouvement, les Marocains l'appellent nayda, littéralement "ça bouge", manière de désigner l'actuel bouillonnement culturel et social, une movida à la marocaine.

C'est en premier lieu cette liberté de ton que l'on doit reconnaître. Elle se manifeste aussi dans la société civile comme dans une presse variée et dynamique.

Ce sont ensuite trois réformes essentielles qui ont pris en compte des problématiques centrales pour un Maroc en transition : le pluralisme ethno-culturel, l'égalité des genres et les droits de l'homme.

Pays musulman pluriel avec une composante amazigh (berbère) centrale et juive qui remonte à des temps immémoriaux, le Maroc assume aujourd'hui sans complexe sa diversité. L'Institut royal de la culture amazigh mène un programme d'intégration de l'enseignement de l'amazigh dans le primaire et de promotion de ce patrimoine en général. Il faut aussi signaler une initiative privée, unique sur cette rive : la création du Musée d'histoire du judaïsme marocain.

Le code de la famille adopté en 2004 - le plus avancé du monde arabe après celui de la Tunisie du président Bourguiba - consacre, à l'exception de l'héritage, l'égalité homme-femme. Quatre ans durant, la société a vécu, sur ce sujet sensible, un débat d'une rare intensité, significatif de l'alchimie marocaine, et qui a culminé en mars 2000 avec deux grandes manifestations à Casablanca et à Rabat. La démocratie, de nos jours, n'est-ce pas de garantir la confrontation pacifique des points de vue, la gestion des dissensions et des intérêts contradictoires ?

C'est, au fond, à une réhabilitation du politique qu'a procédé la commission marocaine pour la vérité, créée par le roi Mohammed VI en janvier 2004. Chargée de l'épineuse question des violations graves des droits de l'homme entre 1956 et 1999, l'Instance équité et réconciliation (IER) a effectué un travail considérable, consigné dans son rapport rendu en novembre 2005 et qui fait désormais partie du patrimoine universel de la justice transitionnelle. La mise en oeuvre des recommandations émises pour garantir la non-répétition desdites violations est aujourd'hui exigée, même par les adversaires de l'expérience. Outre l'indemnisation et la prise en charge sanitaire des victimes, un ambitieux programme de réparation communautaire, la diffusion des témoignages des anciennes victimes par les médias d'Etat, il y a eu un débat pluraliste qui perdure encore sur l'histoire controversée du Maroc indépendant.

Cette capacité d'introspection a présidé aussi à l'élaboration, par 80 chercheurs marocains de toutes disciplines, du rapport du cinquantenaire sur un demi-siècle d'indépendance qui fut remis au souverain en même temps que le rapport de l'IER. Distribué dans les kiosques à un prix modique, disponible en cinq langues, le rapport dresse un bilan sans complaisance des réalisations, des échecs et des défis actuels du pays.

C'est probablement ces dynamiques que l'Union européenne a voulu accompagner en accordant au Maroc un statut avancé, le premier de la zone euroméditerranéenne. C'est là un appui considérable. La consolidation d'un processus de réformes exige une volonté politique au sommet et une société dynamique, conditions qui paraissent réunies au Maroc, mais aussi un environnement international et régional favorable. La confiance des Européens étant acquise, les crises intramaghrébines risquent de handicaper pour longtemps le dynamisme marocain. Ce n'est pas le seul enjeu, loin s'en faut.

Les défis sont nombreux et l'urgence de les relever est d'autant plus impérieuse que la crise mondiale n'épargne pas plus le Maroc que d'autres pays.

L'indispensable réforme de la justice a été réaffirmée dans trois discours récents du souverain. Les projets de nouveaux codes - pénal et de procédure pénale - ont été soumis au Conseil consultatif des droits de l'homme, qui vient de préconiser de substantiels changements. Reste aussi la mise en oeuvre de la recommandation de l'IER relative au renforcement de l'indépendance de la justice par le changement de la composition et des prérogatives du Conseil supérieur de la magistrature.

Le cadre légal et déontologique de l'exercice de la liberté de la presse pose toujours problème. Alors que les publications se multiplient et se diversifient avec une liberté de ton incontestable, que l'audiovisuel se libéralise - avec notamment l'émergence de nombreuses radios privées toniques -, le Maroc doit consacrer définitivement la liberté de la presse.

La mise en oeuvre de l'ambitieuse charte de réforme de l'éducation et de la formation, adoptée depuis dix ans à la suite d'un vaste débat national, piétine toujours. Malgré une scolarisation généralisée à plus de 90 %, la qualité des apprentissages demeure pauvre, les déperditions scolaires massives et le chômage des diplômés endémique. Le taux d'analphabétisme dépasse toujours 40 %. On peut espérer que le récent plan d'urgence entrepris avec un budget public considérable permette d'apporter un nouveau souffle à la rénovation de ce domaine crucial.

En dépit des acquis en termes de régularité et de transparence des consultations démocratiques, la faible participation électorale est préoccupante et interpelle l'ensemble des acteurs, notamment les partis politiques. L'équation marocaine est ainsi faite : une tension opiniâtre de l'Etat vers la réforme et la modernité politique, de nombreux défis, un profond bouillonnement de la société. "Nayda", en somme.


Driss El Yazami est ancien membre de l'Instance équité et réconciliation, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Source : www.lemonde.fr

Le mouvement espagnol contre l'intolérance a exprimé mardi sa préoccupation devant la montée de la xénophobie, le racisme et l'intolérance en Espagne où 350 cas ont été enregistrés en 2008, notamment dans les régions de Valence, Madrid et de Catalogne.

Présentant le rapport Raxen 2009, le président de ce mouvement, Esteban Ibarra, a qualifié, dans ce sens, de "préoccupant" le cas de la région de Valence où plus de 80 cas de ce type de violence ont été signalés, suivie de Madrid avec près de 60 et de la Catalogne avec plus de 40 cas.

Outre ces trois régions qui ont cumulé à elles seules la moitié de ces incidents en 2008, le rapport relève la montée des mouvements xénophobes et racistes dans d'autres régions comme en Andalousie, aux Baléares, à Aragon, Castilla et Léon ainsi qu'à Murcie. "Depuis 1980, il y a eu 80 assassinats xénophobes et racistes, sans compter les SDF brûlés la nuit et morts dans l'anonymat le plus absolu, ainsi qu'entre 3.000 et 4.000 agressions dans toute l'Espagne", a indiqué le président du mouvement contre l'intolérance.

Face à cette situation, il a mis en garde contre cette "violence néo fasciste" en Espagne et en Europe où des groupuscules profitent de l'Internet pour mieux coordonner entre eux, et de la "faiblesse des autorités publiques" qui leur permet de s'organiser et de manifester. "Avec ce rapport, nous voulons surmonter cette image fragmentée qui apparaît dans les médias pour démontrer qu'il ne s'agit pas de faits ponctuels, mais au contraire d'une vague de xénophobie importante", a-t-il souligné.

M. Ibarra a dénoncé ainsi l'existence de plus de 200 sites webs diffusant la propagande néo fasciste en Espagne qui laisse entrevoir les premiers projets politiques.

Pour lutter contre l'intolérance, la xénophobie et le racisme, il a préconisé la création d'unités spéciales de police et un tribunal spécifique qui seront chargés de poursuivre leurs auteurs, des mesures "nécessaires" pour empêcher l'émergence de mouvements politiques néo fasciste comme dans d'autres pays européens, a-t-il expliqué.
APS
Le Maroc dispose de tous les atouts lui permettant de faire du prochain Congrès mondial de Special Olympics, prévu à Marrakech du 7 au 10 juin 2010, un succès, a affirmé mardi le président exécutif de Special Olympics International, M. Brady Lum.

"Il n'y a pas de meilleur endroit que le Maroc pour abriter un tel événement. Le Royaume est une terre de rencontre des différentes cultures, religions et groupes ethniques, et c'est justement l'objectif de Special Olympics International", a-t-il dit lors d'une conférence de presse tenue à Rabat dans le cadre des préparatifs de ce Congrès.

Le Maroc a été choisi pour accueillir ce congrès mondial en raison du succès notable enregistré par Special Olympics Maroc sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Amina, a indiqué M. Lum, précisant que ce Congrès sera une occasion de célébrer le 41è anniversaire de Special Olympics International et mettre en place une stratégie du mouvement pour la période 2011-2015.

Concernant les mesures prises pour assurer le succès et le bon déroulement de cet événement, M. Lum s'est félicité des liens étroits de coopération existant entre Special Olympics International et Special Olympics Maroc à travers toutes les étapes de processus de l'organisation de ce congrès.

Pour sa part, Dr Ayman Abdelwahab, président de Special Olympics pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA), a indiqué que "le choix du Maroc est un succès pour toute la région MENA et un résultat naturel vu le développement que connaît le Royaume dans tous les domaines".

Il a rappelé à cette occasion que les 23 pays de la région MENA comptent actuellement quelque 130.000 athlètes et que leur nombre a été multiplié par sept durant la période 2001-2009.

De son côté, Mme Fatima Hassar, présidente déléguée de Special Olympics Maroc, a souligné que le Royaume a été choisi pour abriter cet événement grâce aux efforts inlassables et louables de SM le Roi Mohammed VI dans le domaine social et de développement, ainsi qu'à l'intérêt personnel que le Souverain accorde aux personnes aux besoins spécifiques.

Elle a, par ailleurs, fait savoir que des commissions ont été mises en place pour veiller à la coordination entre toutes les parties afin d'assurer le succès de cet événement international.

Mme Hassar a également souligné que Special Olympics Maroc a connu, dès sa création, à l'initiative de SAR la Princesse Lalla Amina, une évolution substantielle puisque le nombre des adhérents a atteint plus de 10.000 athlètes, supervisés par 250 cadres sportifs dans 15 disciplines sportives paralympiques.
MAP
L'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (AFEM) a lancé, mardi à Rabat, le premier incubateur pour la promotion de l'entreprenariat féminin dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër.

Baptisé "Rabat pionnières" et lancé lors d'une cérémonie organisée par l'AFEM en coopération avec la Faculté des Sciences de Rabat, ce projet vise à promouvoir l'entreprenariat féminin en accordant un soutien technique et financier aux jeunes femmes porteuses de projets.

Les projets retenus sont sélectionnés par un comité d'incubation sur la base du critère de l'excellence et bénéficieront d'un espace au sein de l'incubateur, outre un suivi d'une durée de deux ans.

A l'instar de "Casa pionnières", "Rabat pionnières" a pour objectif d'assurer le conseil juridique et le consulting en matière de management et de marketing aux femmes porteuses de projets.

Ce projet a pour but également de développer l'autonomie chez les femmes afin qu'elles puissent monter leurs entreprises et développer leurs activités sans faire appel à l'appui de l'incubateur.

La ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli, qui a présidé le lancement du projet, a appelé à la mise en oeuvre des programmes de développement visant le renforcement de la participation féminine à l'économie nationale.

Mme Skalli a passé en revue les réalisations du Royaume en matière du genre et de l'égalité entre les sexes, mettant l'accent sur la nécessité de renforcer la participation de la femme à l'économie nationale.

Pour sa part, Mme Saloua Karkri Belkziz, coordinatrice du projet et présidente d'honneur de l'AFEM, a affirmé que le projet constitue un prélude pour un changement "économique" au niveau de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, notant que les demandes de candidatures pour "Rabat pionnières" commenceront dans les prochains jours.

Le comité d'incubation sélectionnera les projets qui bénéficieront d'un local, de l'équipement et de la formation en matière de préparation de business plans ainsi que d'un stage en techniques d'administration, de finances et de marketing, a-t-elle ajouté.

Cette cérémonie s'est déroulée en présence des représentants des organismes soutenant le projet, notamment le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).
MAP
Le 15-ème sommet du Mouvement des non-alignés s'est ouvert mercredi matin dans la station balnéaires égyptienne de Charm El-Cheikh, sur la Mer Rouge.

Le sommet, où le Maroc est représenté par le Premier ministre M. Abbas El Fassi, doit notamment clarifier la position du MNA sur les dossiers internationaux et régionaux majeurs, tels que la crise financière, le processus de paix au Moyen-Orient et les programmes nucléaires nord-coréen et iranien.  MAP
L'afflux de migrants et de réfugiés menace de déstabiliser certains pays comme la Grèce si leurs partenaires de l'Union européenne les laissent seuls face à ce problème, source de tensions sociales exploitées par les plus extrémistes, avertit la Commission européenne.

"L'Europe n'est pas solidaire et laisse certains Etats supporter tout le choc", vient de déplorer le commissaire en charge de ces dossiers, Jacques Barrot.

Scandalisé par les conditions de rétention des demandeurs d'asile en Italie, à Malte, aux Canaries (Espagne) et en Grèce, il veut relancer le débat sur le "partage du fardeau" de l'accueil des demandeurs d'asile entre les pays de l'UE lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne prévue jeudi à Stockholm.

Il entend tester à cette occasion les intentions de la nouvelle présidence suédoise de l'UE, plutôt hostile, comme les autres pays scandinaves et l'Allemagne, à toute obligation.

Plus de 67.000 personnes ont traversé la Méditerranée en 2008 pour tenter d'entrer en Europe, selon le Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés.

"Les flux migratoires à venir sont terribles et le danger est que l'Europe soit myope", avertit M. Barrot. "Cette situation risque de déstabiliser des démocraties comme la Grèce dans la mesure où elle n'est pas maîtrisée", a-t-il mis en garde.

L'extrême-droite dans ce pays attise les tensions sociales provoquées par la présence de nombreux réfugiés sans papiers.

La situation est similaire en Italie où le mouvement xénophobe de la Ligue du Nord, associé au pouvoir avec le ministère de l'Interieur, dicte la politique en matière d'immigration.

Ses dirigeants ont demandé il a quelques années de "tirer au canon" contre les embarcations de clandestins, une mesure également réclamée par le chef de file de l'extrême-droite britannique Nick Griffin, nouvel élu au Parlement européen.

Jacques Barrot s'inquiète lui pour les candidats à l'entrée dans l'UE, après des visites de centres de rétention en Grèce notamment qu'il a qualifiées d'"éprouvantes" et "émouvantes".

"Ces gens m'ont applaudi, et moi, je me suis demandé: qu'est ce que je leur apporte?".

"Je demande à cor et à cri que la priorité soit donnée aux problèmes migratoires (...) mais il est difficile d'obtenir une vraie solidarité" en Europe, regrette-t-il.

La France vient de faire un geste en acceptant d'accueillir 92 réfugiés débarqués à Malte, où ils ont obtenu une "protection subsidiaire", un statut légèrement inférieur à celui de réfugié.

"C'est peut-être une goutte d'eau, mais il arrive que cela remplisse un verre", a souligné le ministre en charge de l'Immigration Eric Besson.

Dans le même temps, la Belgique ne parvient plus à gérer les demandes d'asile, près de 18.000 sont en souffrance et ses centres sont débordés.

Jacques Barrot souhaite que la "répartition interne" des réfugiés au sein de l'UE se développe. "Mais l'Europe est très lente", regrette-t-il.

Les pays européens rejettent 70% des demandes d'asile, poussant les candidats à la clandestinité. Près de 8 millions d'étrangers vivent ainsi en situation irrégulière dans l'UE.

"Il faut arriver à ce que les demandes d'asile puissent se faire dans des pays tiers", hors de l'UE, plaide-t-il. "Il n'est pas admissible qu'un demandeur d'asile doive payer un passeur 5.000 dollars pour aller de la Turquie à Samos en Grèce", a-t-il tonné.

Le commissaire a annoncé son intention de se rendre rapidement en Turquie et en Libye pour négocier des accords en ce sens. Il suggère que les ambassades des pays de l'UE dans certains pays puissent accorder des visas humanitaires aux demandeurs.  AFP

Les pourparlers entre les Etats-Unis et Cuba sur l'immigration, suspendus depuis 2003, reprendront mardi à New York, a indiqué lundi à l'AFP un responsable de l'administration américaine.

"Ils reprendront demain", a indiqué ce responsable ayant requis l'anonymat, précisant que les discussions auraient lieu "à New York", siège de l'ONU.

Une source diplomatique à La Havane a affirmé à l'AFP que les discussions devaient avoir lieu entre un responsable du Département d'Etat et un vice-ministre cubain des Affaires étrangères.

Les Etats-Unis et Cuba, qui n'ont formellement plus de liens diplomatiques depuis 1961, ont mené des pourparlers sur la question de l'immigration tous les deux ans jusqu'à ce qu'ils soient suspendus en 2003 sous la présidence de George W. Bush.

Washington avait annoncé en mai que La Havane avait accepté de rouvrir ces pourparlers et d'en entamer d'autres sur l'envoi direct de courrier.

Le responsable américain n'a pas précisé si les discussions de New York porteraient également sur les échanges de courrier entre les deux pays.  AFP

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

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