vendredi 5 juillet 2024 04:30

La place de l'islam dans la société américaine est-elle en passe de devenir un sujet majeur de la campagne pour les élections de mi-mandat du 2 novembre? Ils étaient plusieurs centaines à s'invectiver dimanche à New York, séparés par un cordon de policiers. «Pas de mosquée!», criaient les uns, reprenant des chants patriotiques et brandissant des affiches où le mot «charia» apparaissait en lettres dégoulinantes de peinture rouge sang. «Peu importe ce que les bigots disent, les musulmans sont bienvenus», scandait l'autre groupe de manifestants.

Ce face-à-face tendu en dit long sur la virulence du débat national que suscite depuis le début de l'été le projet de construction d'un centre islamique à deux rues de Ground Zero, site des attentats du 11 septembre 2001, jugé sacré par de nombreux Américains. Le Parti républicain et une grande partie des familles de victimes ont protesté contre un projet perçu comme une provocation inutile. Invoquant la liberté de pratique religieuse comme «l'une des raisons majeures de la création de l'Amérique», le maire démocrate de New York, Michael Bloomberg, un Juif, a au contraire soutenu fermement la démarche, y voyant le symbole de la capacité du pays à surmonter ses divisions et à rallier les partisans d'un islam modéré. En ligne avec cette approche, dont il avait souligné l'enjeu dans son discours du Caire en 2009, Barack Obama s'est invité dans le débat pour expliquer que les musulmans avaient le droit de construire ce centre près de Ground Zero.

Des mots qui pourraient lui coûter politiquement cher, même s'il a refusé de dire si le projet devait être mis en œuvre, vu l'opposition qu'il suscite. Tout à son idéal de réconciliation de l'Occident avec l'Islam, le président semble avoir sous-estimé les appréhensions de la société américaine. Dimanche, certains responsables musulmans impliqués dans le projet n'ont pas exclu que le lieu de construction puisse être déplacé pour apaiser les esprits.

Méfiance grandissante

Le fait est que la question de l'islam suscite une inquiétude grandissante dans une Amérique qui n'abrite pourtant qu'une toute petite minorité de musulmans (à peine 1% de la population, contre environ 10 % en France). L'attentat perpétré cet automne sur la base militaire de Fort Hood par un officier américain musulman a profondément marqué les esprits, réveillant la peur d'une «cinquième colonne» islamiste prête à frapper le pays dans le dos. La découverte de l'implication de musulmans américains dans plusieurs projets d'attentats avortés, comme celui de Times Square, a accru les soupçons d'une nation qui pensait son modèle d'intégration des minorités supérieur à celui de l'Europe.

Loin de se limiter à la polémique de New York, les oppositions à la construction de mosquées se multiplient à travers le pays, de la Floride au Tennessee. Dans cet État conservateur de la «ceinture de la Bible», trois projets de mosquées ont poussé des centaines de personnes à descendre dans la rue, pour «garder le Tennessee libre de tout terrorisme». «Nous n'avons jamais éprouvé un tel degré d'hostilité», confiait hier dans le Washington Post le professeur Saleh Sbenaty, un musulman syrien installé depuis trente ans en Amérique, et responsable de l'expansion de la mosquée de Murfreesboro, près de Nashville.

Selon un sondage de Time Magazine, 43% des Américains ont une vision négative de l'islam. Cette méfiance grandissante rejaillit sur le président, dont beaucoup d'Américains n'apprécient guère les gestes d'ouverture vers le monde islamique, alors que les boys tombent sous les balles des talibans en Afghanistan. «C'est un musulman, il n'est pas des nôtres !», confiaient ce week-end, dans le Wyoming, trois cow-boys après une soirée arrosée. Selon un sondage du Pew Center, près de 20% des Américains partagent cette opinion. Invoquant le deuxième nom d'Obama, Hussein (celui de son père, kenyan), et le fait qu'il ne se soit pas choisi de paroisse chrétienne à Washington, ils sont persuadés que le président a menti sur son lieu de naissance et sa religion, tirant leurs «informations» des sites de théories du complot qui pullulent sur Internet.

Le danger est que ces théories de la conspiration sont également présentes dans les milieux musulmans, où beaucoup se disent persuadés que le 11 Septembre a été fomenté par les Juifs d'Amérique et le Mossad pour justifier la guerre américaine en Afghanistan. Selon le Washington Post, deux imams ayant travaillé avec l'imam Feisal Abdul Rauf, inspirateur bien intentionné du projet de centre islamique de New York, avaient émis des opinions de ce type au lendemain des attaques. Rauf, en visite à Bahrein pour un voyage sponsorisé par le département d'État, s'est contenté d'appeler à l'«harmonie», défendant la Constitution américaine et les droits qu'elle procure.

Source : Le Figaro

Le CCME soutient l'organisation du séminaire intitulé «Émancipation et Droits de la Femme Marocaine». Un séminaire organisé par EMCEMO (Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling) à Amsterdam le 4 septrembre 2010. 

« Une année chez les Français» est le nouveau roman que vient de publier le romancier Fouad Laroui chez les éditions Julliard. Il sera disponible au Maroc début septembre…Suite

L'expérience de Alamjadid a eu un succès phénoménal dans les pays où elle a été menée. En effet, en Allemagne, en Russie et en Espagne, des réseaux nationaux sont nés car leurs créateurs sont partis du même constat que le notre: les réseaux globaux ne sont pas adaptés à nos réels besoins. Nous avons réalisé une étude de marché auprès de 59Ôpersonnes, à qui nous avons demandé ce qu'ils voulaient avoir comme fonctionnalités sur le site. Les résultats nous ont permis de déterminer les centres d'intérêts des internautes marocains et de créer un site qui leur soit adapté…Suite

Pour ce « Marocains résidant à l’étranger", tout est sujet d'un sketch. Rencontré récemment, l'humoriste D'jal parle de son « One man groove, 100% marocain"…Suite

Le nouveau film «Mosquée» de Daoud Aoulad Syad vient d’être sélectionné au Festival international de cinéma de San Sebastian. Né à l’occasion du tournage du film «En attendant Pasolini», l’histoire raconte la vie d’un homme dont la vie a été bouleversée par l’arrivée d’une mosquée de décor. Entretien avec Daoud Aoulad Syad, autour de cette histoire extraordinaire.

C’est l’histoire de quelqu’un de simple qui vit tranquillement. Un film arrive dans le village, il loue son terrain pour les décors et il se retrouve sans rien. C’est une histoire extraordinaire. Le film raconte la quête qu’il mène pour récupérer son terrain» nous explique le réalisateur Daoud Aoulad Syad. L’idée de ce film est née d’une histoire vraie. Alors qu’il tournait son dernier film «En attendant Pasolini», Daoud Aoulad Syad cherchait pour tourner une grande place dans le désert, avec un grand arbre, sorte de décor idéal. Il réussit à trouver cet endroit, vers Zagora, mais sans rien autour. Pour les besoins du tournage, l’équipe loue le terrain et construit les décors autour de la place, avec des boutiques, des maisons et une petite mosquée. Puis, la fiction se confond avec la réalité… «Tout se passait très bien. Les gens du village faisaient les figurants pendant le tournage. Puis lorsque nous avons commencé à tourner la première semaine, à l’heure de la prière, les gens sont venus prier dans notre mosquée de décor, même s’il s’agissait juste d’une devanture. Cela nous faisait sourire au début», raconte le réalisateur au Soir échos. Puis, peu à peu, la mosquée a pris de plus en plus d’importance aux yeux des habitants. «Le monsieur qui m’a loué le terrain m’a demandé s’il pouvait mettre un cadenas pour fermer la porte de la mosquée en dehors des heures de tournage. On est parti de Zagora pour Ouarzazate pendant 2 ou 3 semaines. Durant notre absence, les villageois se sont réunis pour demander au propriétaire d’ouvrir le cadenas de la mosquée, et il n’a pas pu dire non », poursuit-il. Ce qui au début pouvait faire sourire est devenu un réel problème pour le propriétaire du terrain où avait été construite cette fausse mosquée. «C’est devenu une vraie mosquée pour eux. Le monsieur ne pouvait plus récupérer son terrain. Or avant le film, il vivait dessus, c’était terrible pour lui», déclare Daoud Aoulad Syad. Dans son nouveau film «Mosquée», il raconte sous forme de fiction cette histoire vraie, centrée sur la vie de cet homme qui a vu sa vie chamboulée par l’arrivée d’une mosquée de décor sur son terrain. En quelques semaines de tournage, il s’est retrouvé dans une situation délicate, il n’avait plus rien pour vivre et les gens voulaient venir dans la mosquée.

Le tournage s’est déroulé dans la région de Zagora, après une année de préparation du film, pendant 6 semaines. «Un bon tournage, c’était un plaisir» nous confie Daoud Aoulad Syad. L’avenir de cette nouvelle réalisation  s’annonce bien. Le film «Mosquée» vient tout juste d’être nominé pour la sélection officielle de San Sebastian, 4e Festival de cinéma du monde. «C’est le seul film arabe et africain de la compétition. Cela m’a fait très plaisir. C’est un rêve d’être sélectionné dans un festival aussi prestigieux que San Sebastian, à la fois pour le film mais aussi pour le cinéma marocain» nous déclare-t-il. Quant à la fin de l’histoire, à savoir si l’homme a pu retrouver son terrain, ou si la mosquée est toujours érigée sur ses terres, rendez-vous dans les salles de cinéma pour voir le film, dont la sortie est prévue vers la fin de l’année.

23 août 2010

Source : Le Soir


Comment passe-t-on le ramadan en tant que Marocaine vivant en Europe ? Notre série de témoignages nous conduit en Allemagne, à Bonn, chez Saloua, Allemande d'origine marocaine. La fondatrice de Lifemakers Germany, association de droits humains, apprécie beaucoup ce mois spirituel mais aussi les nombreuses discussions avec des non-musulmans, discussions qui aident à franchir les barrières de la peur...

- Yabiladi : Qu'attendez vous du ramadan qui arrive en plein mois d'août cette anée?

- Saloua : La même chose que du ramadan en décembre : spiritualité, amour du prochain, patience, miséricorde, et réussir enfin à ne pas regarder qu'avec les yeux, mais aussi avec le cœur.

- Craignez-vous la chaleur, la soif, les très longues journées?

- Ces quelques heures de jeûne en plus, ca ne change plus grand chose. La personne qui a décidé de montrer à son corps qui est le chef ressentira la satisfaction. Celui qui bois beaucoup et qui mange peu de graisse, assez de glucides, vitamines et des protéines après le ftour et pour le Shour, va passer la journée facilement, avec bravoure. La faim et la soif m'inquiète beaucoup moins que le manque de compréhension de certains concitoyens qui ne comprennent pas qu'on puisse aussi prendre au sérieux la religion en tant que musulman européen.

- Quel est le rythme que vous adoptez pendant la journée ?

- Je continue à travailler normalement, même plus efficacement, car je peux me concentrer pleinement sur le travail. Le sang circule dans le cerveau plutôt que dans l'estomac. La seule chose qui change, c'est qu'on se met à table seulement avant et après le lever du soleil pour manger.

- Vous levez-vous pour le Shour? Allez vous dormir pendant la journée?

- Vu que je travaille, la sieste, c'est pas possible. De toute façon, ça te rend plutôt nerveux, en tout cas pour moi. Je préfère rester réveillée et me réjouir d'avance à retrouver mon lit tard le soir. Naturellement, je me lève pour le Shour, car je ne veux pas laisser passer la bénédiction que l'on reçoit, comme le promettait le prophète Mohammed. Et bien sûr il faut que j'équilibre mon alimentation en eau. Sans oublier qu'après le Shour suit la prière du matin.

- Avez-vous fait des achats spécifiques pour le ramadan?

- On s'est procuré des épices spéciales et les ingrédients pour la soupe marocaine, car un ramadan sans harira, ce serait un peu bizarre. La famille nous a envoyé les pâtisseries du Maroc. Ça sent merveilleusement bon.

- Qu'est-ce que cela signifie pour vous de passer le ramadan loin du Maroc?

- Je suis née en Allemagne et j'y ai grandi, ce qui fait que je me sens plutôt allemande. Mais je dois avouer que passer le ramadan à Tanger, la ville d'où viennent mes parents, me plairait beaucoup. Mais le ramadan en Allemagne, cela évoque plus de sentiments d'appartenance, c'est plus chez moi.

- Une particularité du ramadan en Allemagne...

- La famille et les amis sont ici, on peut rompre le jeûne et passer du temps ensemble. On peut aussi avoir des discussions intéressantes sur le thème du ramadan avec des gens qui ont d'autres religions, croyances et manières de penser. Ces discussions peuvent éliminer beaucoup de barrières liées à la peur, aux préjugés et aux questions ouvertes.
L'environnement habituel, que l'on connait bien, est important psychiquement pour être bien pendant ce beau mois spirituel.

Source : Yabiladi

Le ministre espagnol de l'Intérieur, M. Alfredo Perez Rubalcaba, est arrivé lundi matin à Rabat pour une visite de travail dans le Royaume.

La visite de travail de M. Rubalcaba sera marquée par des entretiens avec le ministre de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui sur des sujets d'intérêt commun notamment la coopération sécuritaire, la lutte contre la migration illégale, le trafic de stupéfiants, le crime organisé, ainsi que le terrorisme.

Source : MAP

Des compagnies britanniques ont appelé le gouvernement à repenser sa politique en matière d'immigration, avertissant que le contrôle "excessif" des flux migratoires risque de porter atteinte à l'économie du Royaume-Uni.

Un rapport, élaboré par le Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD) et cité dimanche par la presse londonienne, a montré que nombreuses sont les firmes britanniques qui ont décidé de délocaliser leurs activités à l'étranger en raison de la limite que le gouvernement entend imposer au nombre d'immigrés autorisés à entrer au Royaume-Uni. Des compagnies, opérant notamment dans les domaines de la technologie de l'information et de la finance envisagent de transférer dès l'année prochaine leurs unités à l'étranger, en particulier vers la Chine, l'Inde et l'Europe de l'est, indique le rapport.

Les mesures prises pour durcir le contrôle de l'immigration pourraient avoir "un impact dévastateur" sur l'économie, indique le CIPD, relevant que le déclin des compétences des diplômés britanniques incite les employeurs à chercher de la main d'œuvre qualifiée à l'étranger. Les experts du CIPD ont mis en garde que si l'actuel système d'immigration par points marche bien, le plan visant à imposer une limite au nombre d'immigrés arrivant en Grande-Bretagne risque d'entraver la reprise toujours difficile de l'économie du pays.

Le parti conservateur, qui dirige le gouvernement de coalition, s'était engagé avant les élections législatives de mai dernier à imposer une telle limite. Cette politique figure parmi les points de discorde avec le parti libéral-démocrate, partenaire des conservateurs au sein de la coalition. Lors d'une récente visite en Inde, le ministre britannique chargé des entreprises, Vince Cable (libéral-démocrate) a souligné que le débat se poursuit toujours au sein du gouvernement au sujet de cette politique. Le responsable est allé même jusqu'à qualifier en privé d'"idée folle" la politique proposée dans ce sens par les conservateurs, rapporte la presse.

Source : Le Matin

Le pape Benoît XVI a exhorté dimanche des pèlerins français à accueillir les hommes de toutes origines, quelques jours après le rapatriement par le gouvernement français de plus de 200 Roms vers la Roumanie et la Bulgarie.

"Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C?est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue", a déclaré le pape lors de la prière de l'Angelus, en s'adressant en particulier à des pèlerins francophones et à des étudiants venus d'une paroisse de Paris.

Benoît XVI, qui s'exprimait depuis sa résidence d'été de Castel Gandolfo, près de Rome, a exhorté les parents à élever leurs enfants dans la tolérance.

"Chers parents, puissiez-vous éduquer vos enfants à la fraternité universelle", a-t-il dit.

La France a renvoyé en fin de semaine des Roms vers Bucarest et Sofia, en motivant cette action par la lutte contre l'insécurité. Ces expulsions ont été critiquées notamment par le Conseil de l'Europe, qui a dénoncé une action "risquant d'attiser la xénophobie".

Source : AFP

Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni s'est dit samedi en faveur de l'expulsion par son pays de "tous les citoyens de l'Union européenne" qui se trouvent en Italie sans remplir les conditions fondamentales.

Dans une interview accordée au journal local Corriere della Sera, M. Maroni a souligné qu'il soutenait fermement "la possibilité d'élargir la politique de repoussage vis-à-vis des immigrants illégaux à tous les citoyens européens qui ne respectent pas la directive de l'UE sur les conditions minimums pour vivre dans un autre Etat membre, y compris un salaire minimum, un logement décent et le principe de ne pas peser sur le système social étatique". "Beaucoup de bohémiens sont citoyens de l'UE mais ne remplissent aucune de ces conditions", a-t-on indiqué, ajoutant que "toutes les expulsions doivent être autorisées pour les citoyens de l'UE, non seulement les bohémiens". Pour le ministre italien, il faut traiter comme les réfugiés illégaux tous les Européens qui ne travaillent ni ne contribuent au bien-être économique et à la croissance de l'Italie, mais constituent un fardeau pour les contribuables. Mise en garde de Giancarlo Perego, de la conférence épiscopale italienne. "La liberté de mouvement des peuples (à l'intérieur de l'Union européenne) est une condition fondamentale pour construire l'Europe de demain. Celui qui considère comme importante la circulation des marchandises, mais souhaite limiter la circulation des personnes, risque d'hypothéquer fortement la construction de l'Europe de demain, et de construire une politique de l'immigration qui pourrait faire renaître les nationalismes." Le ministre de l'intérieur italien Roberto Maroni a salué l'initiative française, mais estime qu'il faut aller encore plus loin. Figure majeure de la Ligue du Nord, le parti xénophobe, il envisage de faire en sorte que les Roms de Roumanie et de Bulgarie puissent également être reconduits aux frontières, comme n'importe quel autre immigré clandestin, dans le cas où ils ne répondraient pas à certaines exigences. La France a procédé cette semaine au rapatriement de 216 Roms vers leur pays d'origine. 700 d'entre eux auront été raccompagnés d'ici la fin du mois. Par ailleurs, environ 120 immigrés clandestins en provenance d'Irak et d'Afghanistan sont arrivés jeudi matin à bord d'un yacht de luxe en Calabre, dans le sud de l'Italie, selon de nouvelles modalités adoptées par les passeurs pour échapper aux contrôles, ont indiqué les gardes-côtes italiens.

Deux Ukrainiens ont été arrêtés et les enquêteurs devront déterminer s'ils doivent être poursuivis pour trafic d'êtres humains. "Ce n'était vraiment pas le bateau de pêche typique (souvent utilisé pour faire débarquer les clandestins, ndlr) mais plutôt un grand yacht d'environ 15 mètres de long", a expliqué à l'AFP un porte-parole des gardes-côtes. Les immigrants, tous en bonne santé, ont été transférés vers un centre d'accueil près de Riace à la pointe de la péninsule italienne où ils avaient été débarqués.
"Nous sommes prêts à les accueillir", a indiqué aux médias locaux le maire de Riace, un village de 1.700 habitants qui compte déjà 130 immigrés notamment d'Ethiopie, de Somalie, du Ghana et des Palestiniens. "Nous avons vu que les immigrants pour nous deviennent plus une solution à nos problèmes qu'un problème", a déclaré le maire Domenico Lucano, connu pour sa politique très accueillante envers les immigrés. Il a estimé que la présence d'étrangers "est un stimulant pour surmonter le climat de résignation (face à la pauvreté, ndlr) qui domine dans notre région". Selon les gardes-côtes, les clandestins ont été transportés depuis le yacht jusqu'à la plage à bord de petites embarcations pour passer inaperçus. "Apparemment ils (les passeurs) ont changé de stratégie: ils utilisent de plus en plus souvent des bateaux à moteur ou des voiliers qui n'attirent pas beaucoup l'attention.

De l'extérieur, ils ont l'apparence de voiliers normaux utilisés par des touristes", a noté le porte-parole.

Source : Le Maghreb

Le responsable de la communauté musulmane autrichienne a souhaité la construction de mosquées avec des minarets dans les grandes villes du pays, déclenchant aussitôt l'ire de l'extrême droite qui est allé jusqu'à exiger un arrêt de l'immigration en provenance de pays musulmans. Dans une interview à l'agence autrichienne APA publiée aujourd'hui, le responsable de la communauté musulmane autrichienne (IGGiÖ), Anas Shakfeh, a déclaré qu'il souhaitait voir une mosquée dotée d'un minaret dans toutes les capitales des neufs provinces de l'Autriche.

"C'est mon souhait pour l'avenir", a-t-il dit. "Sur le long terme, nous ne pouvons pas empêcher les gens d'exercer (leur droit) à une véritable liberté religieuse, qui est protégé par la constitution", a-t-il ajouté. Ce qui implique pour les musulmans, non seulement une salle de prière, mais aussi une mosquée dotée d'un minaret, a expliqué Shakfeh. La hauteur des minarets pourrait faire l'objet de négociations et les hauts-parleurs pour l'appel à la prière ne sont pas obligatoires, a-t-il souligné.

Cet appel a aussitôt suscité des réactions hostiles de l'extrême droite, dont le principal parti, le FPÖ, a appelé à une "interdiction de l'immigration en provenance des pays musulmans". Le FPÖ a qualifié les mosquées de "foyers de l'islam radical". L'Alliance pour l'avenir de l'Autriche (BZÖ), une autre formation d'extrême droite, s'est prononcée pour une interdiction des mosquées et des minarets dans toutes les provinces autrichiennes, affirmant que ces lieux de culte représentaient "des cellules de résistance pour une société parallèle inhumaine et hostile à la démocratie".

Le député social-démocrate (SPÖ) Omar Al Rawi, qui est également le responsable de l'intégration au sein du IGGiÖ, a accusé les dirigeants de l'extrême droite d'attiser "la haine", estimant qu'ils devraient "s'excuser pour ces dérapages". Connu pour ses positions anti-immigration, le FPÖ a souvent fait campagne en s'appuyant sur des slogans comme "l'Occident entre des mains chrétiennes".
Selon de récentes estimations, un demi-million de musulmans résident en Autriche, sur une population totale de quelque 8,3 millions d'habitants.

22/08/2010

Source : Le Figaro/AFP

Comment le mois sacré est-il vécu par les Marocains en dehors du Royaume ? Notre série d’interviews consacrées à cette thématique nous amène aujourd’hui en Côte d’Ivoire, où nous retrouvons la famille Ouazzani. Le père, Abdeslam, commerçant de son état, y a immigré dans les années 1980. Marié et à la tête d’une famille de 5 enfants, il nous compte son ramadan, en compagnie de sa fille ainée, Rania, fraichement bachelière.

La Mosquée de Treichville à Abidjan, Côte-d'Ivoire

- Yabiladi.com : Comment appréhendez-vous ce Ramadan en plein mois d'août ?

- Abdeslam : En ce qui nous concerne, le problème de la chaleur ne se pose pas car étant dans un pays tropical, nous sommes en pleine saison des pluies en ce mois d'août. La journée est tellement courte qu'on ne la sent quasiment pas.

- Quel rythme allez-vous adopter ? Lever pour le Shour ? Sieste en milieu de journée ?

- Abdeslam : Pour nous commerçants nous avons droit à la journée continue de 8h30 à 17h30, donc les prières de la journée sont faîtes dans nos commerces. Le ftour ayant lieu à 18h30 et les tarawihs se terminant autour de 20h, la majorité de la communauté fait ses tarawihs à la maison pour plus de sécurité vu la situation socio-politique du pays. Puis place aux télévisions marocaines 2m et Al Oula, suivis du dîner et de la fin de journée autour de 23h. Le réveil se fait à 3h du matin pour la lecture du Coran, suivi de quelques prières avant le Shour.

- Rania : De mon côté je me réveille autour de 3h30 avec mes sœurs pour aider ma mère à préparer la table du Shour (typiquement marocain), suivi de la prière avant le coucher. Ensuite grasse matinée bien méritée et puis la journée se vit à l'instant, à l'instar de mes amis, c’est téléphone, internet, télé ou lecture du Coran.

- Avez-vous fait des achats particuliers pour le Ramadan ?

- Abdeslam : Je me contente juste de payer les ingrédients ou de faire venir ceux manquants du Maroc puis de déguster au moment venu (rire) !

- Rania :  Comme chaque année, bien avant que débute le ramadan on s'y est mis avec maman à la préparation des gâteaux faits maison, et dont elle a, elle seule, le secret. Le ramadan se prépare comme une grande fête en bonne et due forme mais surtout dans une ambiance joyeuse.

- Comment vivez-vous le Ramadan loin du Maroc ?

- Abdeslam : Cela fait déjà 30 ans que je n'ai plus passé le ramadan au Maroc, cela me manque énormément, mais à vrai dire, on finit bien par s'y habituer.

- Rania : Du haut de mes 18 ans, je ne l'ai jamais vécu au Maroc, bien que j'en entend le plus grand bien et que j'aspire à vivre cette ambiance dite magique, le plus rapidement possible. Mais en même temps, nous ne sommes pas si loin du Maroc, vu que nous sommes le Maroc (en plus, des invitations entres amis nous font revivre le vrai climat du pays) !

- Citez nous une chose spécifique à votre pays d'accueil et qui concerne le Ramadan.

- Rania : L'une des choses que j'apprécie le plus en Côte d'Ivoire pendant le ramadan c'est surtout le fait de le vivre avec des amis de plusieurs autres communautés musulmanes (libanaise, malienne, sénégalaises etc) et cela est agréable et enrichissant .

20.08.2010

Source : Yabiladi

Un festival international de la musique soufie sera ouvert mercredi prochain au Caire avec la participation de troupes artistiques venant de 11 pays, dont le Maroc.

Selon le ministère égyptien de la Culture, cette manifestation connaîtra la participation de troupes de chants soufis représentant l'Ouzbékistan, l'Inde, la Bosnie, l'Espagne, la Syrie, le Soudan, l'Indonésie, la Turquie, l'Irak et l'Egypte ainsi que le Maroc.

Initié sous le signe " Le Samaa et le dialogue entre les cultures et les peuples", ce festival de dix jours vise à préserver ce patrimoine authentique, indique un communiqué du ministère.

Il ajoute que cette manifestation vise également à " renforcer la communication humaine à travers les mélodies soufies" et à rapprocher le public de cet art sublime et d'identifier ses valeurs esthétiques.

Cette rencontre sera aussi l'occasion pour l'ouverture des débats sur le soufisme et le dialogue entre les cultures et civilisations.

Source : MAP

Singapour, la Nouvelle-Zélande et l'Arabie Saoudite verraient leurs populations tripler tandis que celles du Canada et de la Suisse pourraient plus que doubler si ces pays accueillaient tous les immigrés qui veulent s'y installer, selon une enquête Gallup publiée vendredi.

"Si dans le monde, tous les adultes qui désirent immigrer de façon permanente allaient là où ils le désirent, tous ces pays", auxquels il faut ajouter l'Australie et le Koweït, "verraient leur population doubler, voire tripler", indiquent les enquêteurs de Gallup dans cette enquête, pour laquelle ont été interrogés 347'000 adultes dans 148 pays de 2007 à 2010.

Dans le même temps, des pays défavorisés tels la Sierra Leone et Haïti perdraient plus de la moitié de leur population, suivis par le Zimbabwe (-47%), le Nigeria, la Somalie, l'Ethiopie (-46%) ainsi que le Salvador et le Liberia (-45%).

L'enquête a calculé un indice de migration potentiel (PNMI) pour chaque pays, basé sur le solde net entre les habitants qui voudraient partir de ce pays et ceux qui voudraient y entrer.

Ainsi la Suisse verrait 800'000 habitants émigrer s'ils en avaient la chance, mais recevrait 10 millions d'immigrants potentiels. La Suisse, qui compte actuellement 6 millions d'habitants, verrait ainsi sa population augmenter de 150%.

La population de Singapour augmenterait de 219% si ses frontières étaient entièrement ouvertes à l'immigration, celle de la Nouvelle-Zélande de 184% et celle de l'Arabie Saoudite de 176%.

Le Canada attirerait une fois et demi sa population actuelle qui est de 33 millions d'habitants.

Les Etats-Unis, qui arrivent en 14ème position derrière la France en termes d'impact de l'immigration sur leur population, demeurent la destination de rêve de premier choix pour les immigrants, affirme l'enquête.

S'ils acceptaient tous les candidats à l'immigration, la population américaine forte de quelque 300 millions grimperait de 60% à 480 millions.

Si elle ouvrait grand ses frontières à l'immigration, la France connaîtrait aussi un boom de 60% du nombre de ses habitants, qui passerait de 64 millions à 102 millions.

Source : Romandie/AFP

Le parti autrichien d'extrême droite FPÖ a ouvert sa campagne pour les municipales d'octobre à Vienne avec le slogan "Plus de courage pour notre 'Sang viennois'". Un jeu de mots sur une célèbre valse de Strauss et mais aussi une allusion à ses idées anti-immigration.

Un millier d'affiches ont été placardées cette semaine à Vienne. Face au tollé provoqué par cette campagne, le président du FPÖ, Heinz-Christian Strache, s'est défendu lors d'un point de presse. "Considérer le terme 'sang viennois' comme une référence au nazisme était pervers", a-t-il lancé, sur fond musical de la valse.

L'expression "Wiener Blut" renvoie en Autriche au souvenir de la Vienne cosmopolite du XIXe siècle, a-t-il rappelé, ajoutant que l'affiche n'est pas censée cibler "les étrangers" mais ce qui est "étranger à Vienne".

"Cela n'a rien à voir avec le racisme", a renchéri le secrétaire général du FPÖ, Herbert Kickl. Selon lui, le terme "sang viennois" fait référence à la culture et à la tradition viennoises.

"Provocation"

Pour le responsable de la campagne électorale des Verts de Vienne pour les élections du 10 octobre, David Ellensohn, en revanche, "cette campagne rappelle bien le jargon nazi. C'est la pire des campagnes de xénophobie vues depuis longtemps à Vienne".

Même avis du côté de Michael Häupl, le maire social-démocrate de Vienne depuis novembre 1994. "Cette affiche est la pire et la plus basse provocation, dont l'unique objectif consiste à faire parler d'eux, et il semble qu'ils aient réussi leur coup", a déclaré le maire, candidat à sa propre succession.

"Sang viennois" est le titre de l'une des valses de Johann Strauss fils (1825-1899), compositeur officiel des bals de la cour des Habsbourg.

Son titre avait déjà été détourné l'an dernier par le groupe de métal-rock allemand Rammstein pour une chanson inspirée par le scandale de Josef Fritzl, ce père de famille autrichien qui avait séquestré sa fille pendant des années dans les sous-sols de sa maison et abusé d'elle.

Source : Romandie/AFP

La France, critiquée pour sa politique d'expulsions de Roms, estime n'avoir "pas de leçons à recevoir", alors que s'est poursuivi vendredi le renvoi de Roumains et de Bulgares vers leur pays, motivé par la lutte contre l'insécurité, après des vols très médiatisés jeudi.

Un groupe de 124 Roms est arrivé à l'aéroport de Timisoara, dans l'ouest de la Roumanie, selon les chiffres communiqués par la police aux frontières roumaine.

Dans la soirée, un premier groupe de treize Roms bulgares reconduits de France est pour sa part arrivé à Sofia. "Il ne s'agit pas d'un rapatriement, mais d'un retour volontaire", a précisé à l'AFP la porte-parole du ministère bulgare des Affaires étrangères, Vessela Tcherneva.

Le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, avait annoncé que 139 Roms de Roumanie seraient expulsés par un vol depuis Paris vendredi, après le renvoi jeudi de 86 personnes vers la Roumanie, le premier depuis l'annonce fin juillet par Nicolas Sarkozy de mesures sécuritaires ciblant les immigrés.

A Timisoara, les rares expulsés qui ont accepté de parler n'ont pas caché leur colère et leur envie de "repartir en France" pour échapper à la pauvreté.

Face à la montée des critiques, Paris a défendu sa politique.

"La France est le pays d'Europe le plus respectueux en matière de droits des étrangers et notamment des étrangers en situation irrégulière, ou - soyons plus modestes - l'un des pays les plus respectueux, donc nous n'avons pas de leçons à recevoir", a ainsi assuré Eric Besson.

D'ici la fin du mois d'août, le nombre des personnes reconduites devrait atteindre "à peu près 850", a-t-il précisé.

Ces expulsions ne sont, selon le gouvernement, qu'une accélération d'un processus à l'oeuvre depuis des mois, puisque plus de 25 vols de ce genre ont eu lieu depuis le début de l'année.

Les Roms seraient 15.000 en France, où ils vivent souvent dans des squats. Le gouvernement les accuse d'exploiter leurs enfants à des fins de mendicité et de trafics, tandis que l'opposition dénonce un "racisme officiel".

En Roumanie, la politique française passe mal. "J'ai le sentiment que l'on stigmatise un groupe dans son ensemble. C'est contraire à la tradition française de respect des droits de l'Homme", a déclaré au journal Le Parisien Valentin Mocanu, secrétaire d'Etat à la Solidarité, chargé du dossier des Roms.

La presse roumaine a aussi dénoncé une "hypocrisie" française.

Paris et Bucarest se rejoignent cependant pour demander davantage de mobilisation de l'Union européenne.

Le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, "attend que la Commission européenne démontre toute sa valeur ajoutée dans l'accès des Roms à l'éducation, à l'emploi et au logement par exemple", alors que le président roumain Traian Basescu a réclamé un "programme européen d'intégration".

Mais Bucarest se voit reprocher à Bruxelles de ne pas présenter de projets concrets pour utiliser les aides massives disponibles depuis l'adhésion de la Roumanie à l'UE.

La France n'est pas le seul pays européen à faire face à la question rom et à pratiquer des expulsions, mais Nicolas Sarkozy a choisi de médiatiser fortement ces actions et a fait un lien entre immigration et insécurité.

"Les évacuations de camps roms en France et leurs expulsions de France et d'Allemagne risquent d'attiser les sentiments racistes et xénophobes en Europe", a averti vendredi le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le Turc Mevlüt Çavusoglu.

Un responsable du Vatican a également critiqué la politique française. "Les expulsions en masse de Roms vont à l'encontre des normes européennes", a déclaré à l'AFP le secrétaire du Conseil pontifical pour les migrants et les gens du voyage, Agostino Marchetto.

Source : La Croix/AFP

C'est le 25 août 2010 que notre compatriote Fatou Diome, présentera son nouveau roman. Titré «Celles qui attendent», le livre aborde la problématique de l'émigration sous un nouvel angle, celui de la vie des femmes obligées d'attendre des époux partis chercher fortune à l'étranger. Etablie à Strasbourg en France depuis plus d'une dizaine d'années, Fatou Diome poursuit son irrésistible ascension. Cette écrivaine sénégalaise va publier, le 25 août prochain, un nouveau roman. « Celles qui attendent » parle de l'émigration sous un visage féminin, en essayant de dépeindre la vie des femmes restées aux pays et qui attendent leurs époux ou leurs enfants.

«Celles qui attendent ». C'est le titre du nouvel ouvrage de Fatou Diome, qui va paraître le 25 août prochain. Installée à Strasbourg, en France, la femme de lettres sénégalaise en est à son quatrième roman. Après avoir sorti des ouvrages comme « Le Ventre de l'Atlantique » (2003), « Kétala » (2006) et « Inassouvies nos vies » (2008), Fatou Diome revient en force avec ce nouveau livre. Ce roman de 334 pages est publié par les Editions Flammarion. Sur une île où le travail est absent, l'Europe est convoitée par des hommes prêts à tout affronter pour gagner un rivage, une terre qu'ils espèrent meilleure. Les fils, les maris partent, laissant des femmes derrière eux. Ces femmes, ce sont Arame et Bougna, mères de Lamine et Issa, qui vont partir clandestinement. Arame est, au de départ, réticente ; même si ses dettes chez Abdou le commerçant ne font que s'accroître.

L'océan lui a déjà pris son autre fils et ses petits-enfants sont à sa charge. Autant de bouches à nourrir, mais qui lui donnent de la joie et la force de vivre ou, plutôt, de survivre. « La survie, justement. Partout, elle demande un effort, mais il est des contrées où l'on côtoie tellement la mort que la survie elle-même semble un pied-de-nez fait à la vie. Sur ce coin de la planète où les maigres productions journalières sont destinées à une consommation immédiate, la sérénité du lendemain n'est jamais assurée », écrit Fatou Diome.

Bougna est en guerre permanente contre la coépouse de son mari, jalousies de femmes entretenues par la polygamie du mari. Arame supporte son mari, Koromâk, cloué au lit par l'arthrose et déversant son fiel. Un mari qu'elle n'avait pas choisi, mais avec qui elle doit faire. De toute façon, jamais on ne se plaint, ou alors en silence. « Alors, au lieu de râler devant plus souffreteux que soi, on mord le mouchoir et on trime du matin au soir. Pour beaucoup, vivre se résume à essayer de vivre ».

Lamine et Issa laisseront leurs jeunes épouses, Coumba et Daba, derrière eux. Bercées de rêves et d'amour comme toute jeune fille, leur quotidien est autre. Les devoirs imposés aux belles-filles ne sont pas de tout repos. Cuisiner, laver, nettoyer pour toute la famille et sans jamais broncher. L'Europe est la femme rivale qui leur a prise leur mari. Les mères trompent leur peur de ne pas voir revenir les fils, les jeunes épouses attendent la présence de leur mari... Un seul mot pour elles - attendre - qui se décline au fil des saisons. Les années passent, Issa et Lamine ne sont toujours pas revenus. Mais la vie n'attend pas, le fils d'Issa grandit et Daba voudrait connaître l'amour. Issa et Lamine découvrent la condition d'être clandestin en Espagne : la quête aux papiers et au travail. Derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille affleurent ; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles.

Le visage qu'on retrouve n'est pas forcément celui qu'on attendait.

Pas de jérémiades ou de complaintes, Fatou Diome décrit avec une verve ardente les travers des situations économiques de ce monde. Quand elle parle de son pays, c'est toujours avec amour et avec le recul qui lui permet de pointer du doigt les failles. De son écriture, coulent beaucoup de constats amers ou remplis de sagesse, mais toujours très justes. Ce livre est un hymne à ces femmes et on ne peut que se sentir humble et respectueux devant elles. Nul doute qu'il sera encore bien accueilli, comme les autres de cet auteur. Fatou Diome est née au Sénégal. Elle arrive en France en 1994 et vit, depuis, à Strasbourg. Elle est l'auteur d'un recueil de nouvelles ''La Préférence nationale'' (2001), ainsi que de trois romans ''Le Ventre de l'Atlantique'' (2003), ''Kétala'' (2006) et ''Inassouvies, nos vies'' (2008).

Source : Le Messager

La communauté marocaine établie en France vit le mois de Ramadan au rythme de la spiritualité, le recueillement et la convivialité.

Pour mieux vivre ce mois sacré, de nombreux Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui étaient en vacances dans leur pays natal ont regagné la France ces derniers jours. Plusieurs d'entre eux ont dû prendre des congés en juillet en prévision du Ramadan. Cette année, les départs en vacances ont commencé début juin avec un retour fin juillet ou début août. La Fondation Mohammed V pour la Solidarité qui se charge de l'accueil des MRE avait d'ailleurs anticipé ce mouvement en lançant son opération «Marhaba» dès le 5 juin. Le pic de retour en Europe a d'ailleurs été enregistré entre le 6 et 9 août 2010. Ainsi, du 15 juillet au 9 août, quelque 478 904 MRE ont quitté le Maroc pour rejoindre leur pays de résidence alors qu'ils n'étaient que 343 213 à la même période en 2009.

Le Ramadan a incontestablement influé sur ces retours anticipés. Un grand nombre des départs des Marocains de France a été enregistré en fin juin, avec un retour en fin août-début septembre. Quand on les interroge, les Marocains de France répondent qu'ils n'envisageaient pas de jeûner au Maroc, car, pour eux, le retour au pays est avant tout synonyme de sortie à la plage, au restaurant et de visite à la famille. Activités difficilement compatible avec les jeunes de la troisième génération. Dans la pratique, les MRE préfèrent préparer le jeûne chez eux plutôt que dans leurs maisons de vacances. Ils déplorent le fait qu'il n'existe aucune formule de séjour dans les hôtels classés au Maroc qui proposeraient un séjour avec ftour, shour et activités culturelles en adéquation avec le mois sacré du Ramadan. Ils expliquent aussi qu'ils préfèrent jeûner en France où la chaleur est moins forte et travailler car l'activité fait passer le temps plus vite sans trop penser à la faim et à la soif. A Mantes La Jolie, grande ville de l'ouest parisien qui compte une forte communauté marocaine (environ 10 000 Marocains), le marché de vendredi, d'ordinaire désert au mois d'août, est très fréquenté et bien achalandé, cette année.

Les vendeurs essentiellement marocains proposent à leurs clients une grande variété de dattes, pâtisseries, msemens et autres délices. En ce mois d'août, le marché et le centre commercial n'ont rien à envier à un souk marocain. A l'instar de ce qui se passe au Maroc, les deux principales mosquées sont pleines chaque soir malgré l'heure tardive de la prière Al Ichaa vers 22h40, suivi du rituel des Tarawih. A Mantes La Jolie, la communauté marocaine vit pleinement le Ramadan. A l'heure du ftour, les familles (souvent plusieurs générations) se retrouvent devant l'incontournable harira (soupe). Les tables regorgeant de chebbakiyat, de chhiwates et les écrans de télé, grâce aux paraboles, diffusent les programmes ramadanesques de la RTM et de 2M. Période de recueillement, de remise en question, de charité, le Ramadan est aussi pour les Marocains de France un moment de retrouvailles en famille, entre amis et compatriotes.

19.08.2010

Source : Le Matin

 

La phase retour de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2010" a enregistré, à la date du 16 août, le transit de 344.611 MRE via les différents passages aériens, maritimes et terrestres de la région du nord-est, soit +5 pc par rapport à la même période de l'année précédente (326.949 personnes).

Ce chiffre représente 28 pc du total des MRE ayant quitté le Royaume au niveau national, indique un rapport de la direction des douanes de la région du nord-est sur l'état d'avancement de l'opération Marhaba 2010.

Au cours de cette phase, le port de Nador a attiré le plus grand nombre de passagers avec 137.845 personnes, suivi de Bab Melillia (89.361), l'Aéroport Nador Al Aroui (55.174), l'aéroport d'Oujda Angad (45.349) et la gare maritime et aéroport Charif Al Idrissi d'Al Hoceima avec respectivement 11.413 et 5.469 personnes.

Selon la même source, le mouvement des véhicules a enregistré lors de la phase retour le transit via les trois points de passage terrestres (port de Nador, Bab Melillia et Port d'Al Hoiceima) de quelques 42.546 véhicules, soit 22 pc du total national.

Par ailleurs, la phase "aller" de l'opération, qui a débuté le 5 juin et se poursuivra jusqu'au 15 septembre, avait enregistré l'entrée de 478.883 MRE via les différents accès de la région nord-est, soit moins de 3 pc que la campagne précédente (495.232 MRE).
Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir le bon déroulement et le succès de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2010", au niveau de la région du nord-est.

La direction régionale des douanes avait procédé au redéploiement et au renforcement de ses effectifs dans les différents points de passage de la région. Un total de 124 éléments supplémentaires ont été, en effet, mobilisés pour la circonstance, portant les effectifs opérationnels au niveau de l'ensemble des points d'accès de la région à 311 cadres et agents.

Parmi les renforts figurent également 27 agents navigants assurant la prise en charge des passagers à bord des bateaux et 23 opérateurs de saisie à terre, l'objectif étant de réduire les délais d'attente et de traiter les voyageurs et véhicules avec la célérité requise.
Par ailleurs, un comité d'accueil et un autre d'éthique ont été mis en place pour superviser l'opération Marhaba, accorder assistance aux MRE et assurer l'encadrement nécessaire aux agents chargés des formalités de passage en douane.

Source : MAP

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