Le projet de loi relatif au renouvellement des listes électorales générales, adopté jeudi en conseil de gouvernement, a été préparé en concertation avec les acteurs politiques, a souligné le gouverneur-directeur des élections au ministère de l'Intérieur, Hassan Aghmari.
L'approche adoptée s'inspire du dernier discours du Trône dans lequel SM le Roi Mohammed VI met l'accent sur la nécessité d'Œuvrer, dans un esprit consensuel positif, pour ce qui est de la préparation des prochaines échéances électorales, a dit M. Aghmari qui était l'invité du journal du soir de la chaîne Al Oula.
Ce projet, qui vise principalement à préparer le corps électoral appelé aux urnes le 25 novembre prochain, est "avancé et fondé sur une approche novatrice" a-t-il dit.
"Il vise, entre autres, à organiser l'opération de renouvellement des listes électorales actuelles, à travers leur examen en s'assurant de l'identité des inscrits sur la base de la carte nationale d'identité", a ajouté M.Aghmari.
Parmi les garanties apportées par ce projet, a-t-il poursuivi, le fait que l'opération électorale sera supervisée, pour la première fois, par des commissions administratives présidées par des magistrats.
De même, le traitement informatique des listes électorales sera confié à une commission technique nationale chapeautée par un président de Chambre à la Cour suprême et comprenant des représentants des partis politiques.
D'autre part, ce texte autorise les Marocains résidant à l'étranger à s'inscrire dans la commune ou la circonscription de leur naissance ou où ils disposent de biens ou d'une activité professionnelle ou commerciale, tout en veillant à simplifier cette opération en stipulant le dépôt direct de l'inscription auprès de la commission administrative compétente ou au niveau des ambassades ou consulats de leur lieu de résidence, a-t-il fait remarquer.
Rabat, 19 août
Source : MAP
Seize projets totalisant un investissement de 127 millions de dirhams (MDH) ont été agréés par la Caisse centrale de garantie (CCG) à fin juillet dernier, dans le cadre du Fonds de promotion des investissements des Marocains du monde "MDM Invest".
Ces projets ont bénéficié de subventions accordées par l'Etat d'un montant de près de 13 MDH et mobilisé un volume de crédits de 52 MDH, indique jeudi un communiqué de la CCG, précisant que les promoteurs des projets proviennent en majorité de France suivie de la Belgique et du Canada.
La répartition sectorielle des projets promus dans le cadre du Fonds "MDM Invest" fait ressortir une prédominance du secteur de l'industrie manufacturière (27 pc), suivi des secteurs du tourisme (22 pc), de l'enseignement privé (17 pc) et des activités culturelles et sportives (13 pc).
Le fonds "MDM Invest" a été mis en place en vue d'inciter les Marocains résidant à l'étranger à investir au Maroc et à pérenniser et consolider leurs liens économiques et financiers avec leur pays d'origine.
Les projets d'investissement promus par les MRE sont financés par un apport en fonds propres en devises à hauteur de 25 pc au minimum, jumelé à une subvention de l'Etat de 10 pc du coût de projet, plafonnée à 5 MDH. Le financement peut être complété par le recours à un crédit bancaire de l'ordre de 65 pc au maximum du montant total du projet.
18/08/11
Source : MAP
La marque Zara, filiale de l'espagnol Inditex, est visée par une enquête du ministère brésilien du Travail. Des ateliers clandestins exploitant une cinquantaine d’immigrés Boliviens et Péruviens ont été perquisitionnés dans l’Etat de São Paulo.
rêve de mode. Un fournisseur de l’enseigne de prêt-à-porter Zara est accusé d’avoir exploité des travailleurs migrants outre-Atlantique. Deux ateliers de confections ont été perquisitionnés à São Paulo, et à Americana, à 130 km de la capitale de l’Etat. Le scandale a été révélé par la chaîne de télévision «El Mundo», lors d’un reportage avec une équipe d'inspecteurs du ministère du Travail et de l'Emploi (MTE) en mai dernier. Au total, une quinzaine d’employés –originaires de Bolivie et du Pérou- travaillaient dans les deux premières usines. L’enquête a révélé que 52 personnes étaient exploitées dans l’atelier implanté à Americana.
Pour les deux premiers ateliers clandestins, le ministère brésilien du Travail a établi la responsabilité de la marque Zara. «La conclusion est que la seule responsable de ces deux ateliers est la firme, car ces travailleurs ont produit des pièces pour l'entreprise, suivant ses normes», a déclaré un responsable de l’Inspection du Travail. Lors de la saisie des marchandises, des vêtements griffés Zara ont été confisqués. Lancées dans la production de vêtements depuis deux ans, ces usines du fournisseur AHA avaient déjà reçu 48 amendes pour des infractions, telles que le non respect des congés payés. Dans l’un d’eux, les inspecteurs ont délogé une adolescente de 14 ans.
Une «sous-traitance non autorisée»
Le recrutement de ces travailleurs «esclaves» témoigne d’une triste réalité. L’employeur sillonne les zones les plus pauvres en Bolivie et au Pérou, promettant des meilleures conditions de vie au Brésil. Les migrants doivent en réalité s’astreindre à 16 heures de travail quotidiennes pour une rémunération inférieure au salaire minimum fixé dans le pays –soit 340 dollars par mois. De ce salaire, le fournisseur ne manque pas de déduire le coût du voyage et autres frais de nourriture.
Inditex, géant du textile propriétaire de Zara, a rejeté toute implication concernant l’embauche et les conditions de travail dégradantes des salariés. Dans un communiqué diffusé par la presse brésilienne, la multinationale regrette une «sous-traitance non autorisée» par son fournisseur, exigeant la «régularisation» de la situation. S’engageant à respecter le droit du travail au Brésil et à l’international, Inditex assure que sur les sept millions de pièces produites par les 50 fournisseurs au Brésil, seulement 0,03% provenaient des usines clandestines.
L’affaire pourrait prochainement être renvoyée au parquet. «Le niveau de dépendance économique du fournisseur en relation avec Zara est devenu évident pour les inspecteurs, stipule le rapport d’inspection. «Les travailleurs suivent les directives de l’entreprise. L’existence de vêtement siglés Zara engage l’entreprise à connaître les conditions de production de ses produits», a précisé Cassiano Giuliana Orlandi.
18/8/2011
Source : Paris Match
Si Aminata Sangaré n’a pas été embauchée comme caissière par Lidl, est-ce une conséquence de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy? Le procès opposant cette Ivoirienne à son ancien employeur devait avoir lieu ce jeudi matin à Senlis (Oise). L’audience a été renvoyée au 23 novembre. La question reste donc en suspens. Reste qu’elle se pose.
Pour tenter d’expliquer cette histoire, l’avocat d’Aminata Sangaré, comme celui de José-Jaime Teixera-Portela, directeur régional de l’enseigne, poursuivi pour discrimination avec son responsable administratif, Franck Vamour, évoquent tous deux le sort que le gouvernement réserve aux employeurs d’étrangers, même en situation régulière.
L’affaire Aminata Sangaré débute en 2009: «Ma cliente a été en stage chez Lidl pendant six mois. Ça s’est très bien passé, et le directeur du magasin (de Nogent-sur-Oise) l’a invitée à signer un contrat de travail», raconte Vivien Guillon, son avocat.
Seulement, ce supérieur se serait alors aperçu que cette femme mariée à un Français était titulaire d’une carte de séjour «vie privée et familiale» (VPF) d’une durée d’un an. «Il est sorti de la pièce pour appeler sa hiérarchie, poursuit Me Guillon. Et, lorsqu’il est revenu, il lui a dit que son embauche n’était pas possible.»
«Peut-être que Lidl ne voulait pas recruter une personne qui risquait d’être expulsée dans un an», suppute l’avocat. Le mari d’Aminata Sangaré –un gendarme– appelle le directeur du magasin. «Celui-ci a fait état de directives faisant obstacle à l’embauche de personnes titulaires d’un titre de séjour VPF», poursuit Me Guillon.
Y a-t-il effectivement eu des consignes de Lidl? L’avocat affirme être en possession d’une «dizaine de témoignages concordants».
Pour sa part, Olivier Gutkes, le défenseur de José-Jaime Teixera-Portela, souligne les tracasseries administratives auxquelles sont soumises les entreprises désirant employer des étrangers. Au point que Lidl aurait décidé de changer sa politique sociale?
Hier, une petite centaine de salariés vêtus du tee-shirt bleu de l’enseigne sont venus soutenir leurs patrons devant le tribunal. Parmi eux, des titulaires de carte VPF. «Ces personnes ont pu être embauchées avant que cette politique soit mise en place», observe Me Guillon.
La justice prend la plainte d’Aminata Sangaré au sérieux. Elle avait soumis José-Jaime Teixera-Portela à un contrôle judiciaire hebdomadaire et au versement d’une caution de 2500 euros. Hier, le président a allégé cette obligation. Le directeur régional ne devra plus pointer au commissariat qu’une fois par mois.
18/8/2011
Source : Libération
Alors que Québec veut accueillir moins d'immigrants, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) propose exactement le contraire.
«On suggère d'en accueillir environ 65 000 par année», a affirmé son président, Michel Leblanc, ce matin lors des consultations sur le plan d'immigration de 2012-2015.
L'année dernière, Québec en avait accueilli 54 000. Le même nombre est prévu pour cette année. Mais la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, veut «diminuer légèrement» la cible, à 50 000, pour les trois prochaines années.
Cela envoie «un signal de frilosité» sur le marché de l'immigration internationale, déplore M. Leblanc. Selon lui, Québec devrait au contraire essayer d'attirer plus de cerveaux.
Le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec ont déjà suggéré de diminuer l'immigration. L'ADQ voudrait revenir au seuil de 2006, soit 45 000 immigrants. Même si la CCMM reconnaît que sa proposition est à contre-courant, elle dit ne pas être seule dans son coin. «On est seulement les premiers à se mouiller publiquement», dit M. Leblanc.
Il soutient que sa cible n'est pas exagérée. En vertu d'une entente conclue en 1991, Québec peut recevoir une plus grande proportion d'immigrants que la moyenne canadienne. La proportion d'immigrants que Québec accueille peut dépasser de 5% son poids démographique dans la fédération.
Québec compte pour 23% de la population canadienne. Elle pourrait donc recevoir 28% de l'immigration canadienne chaque année. Or, elle en reçoit beaucoup moins. La part de l'immigration québécoise «oscille entre 12% et 22%» depuis quelques années, rapporte M. Leblanc.
Cela poserait problème, d'autant plus que le poids du Québec dans le Canada diminue déjà. Mais s'il faut augmenter l'immigration, c'est surtout pour répondre aux besoins de main-d'oeuvre et s'attaquer au vieillissement de la population, croit M. Leblanc. Deux arguments qui avaient été contestés l'hiver dernier dans l'essai Le remède imaginaire.
Même si elle propose d'augmenter l'immigration, la CCMM estime que l'intégration des nouveaux arrivants est déficiente. Elle assure que cela n'est pas contradictoire.
«On doit faire les deux en même temps, explique M. Leblanc. On pense qu'on a la compétence nécessaire, s'y on s'y attelle».
Il se désole du taux élevé de chômage chez les immigrants au Québec. Ce taux est moins élevé dans les autres provinces.
Pour favoriser l'intégration, il suggère entre autres de modifier la grille d'évaluation des immigrants. Il faudrait prioriser davantage les jeunes de 30 ans et moins, les professionnels en demande ainsi que la catégorie «affaires».
La CCMM souhaite aussi bonifier les programmes de mentorat, mettre en relation les entreprises avec les immigrants chômeurs et reconnaître davantage leurs compétences.
Avant tout, mieux intégrer, dit la FTQ
La FTQ ne prend pas position sur le nombre d'immigrants. Elle se préoccupe avant tout de leur intégration. Son président Michel Arsenault souhaite que les divers ordres professionnels reconnaissent davantage les formations des nouveaux arrivants. «Moi, je suis technicien électricien de métier. J'ai récemment pris un taxi avec un chauffeur d'origine égyptienne. Il me disait qu'il était électricien de formation. J'ai testé ses connaissances, et il savait de quoi il parlait», raconte-t-il.
M. Arsenault reconnaît les efforts du gouvernement en francisation. «Mais on pourrait faire encore plus», estime-t-il. Il appuie la proposition du Conseil supérieur de la langue française, qui voudrait rendre gratuit les cours de français (mémoire du CSLF déposé à la ministre de l'Immigration disponible ici).
La FTQ souhaite aussi renforcer la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi. Cette loi favorise l'embauche de minorités visibles par le gouvernement. Mais elle «n'apporte pas les résultats escomptés», notamment à cause de l'attrition. La FTQ veut donc en élargir le mandat et y assujettir toutes les entreprises qui transigent avec le gouvernement.
Enfin, M. Arsenault propose d'encourager l'immigration dans les régions. Le Plan Nord constituerait une bonne opportunité à cet égard. «J'ai déjà vécu à Sept-Îles, où il y a eu une vague d'immigration italienne dans les années 50. Leur intégration a été exemplaire. C'est possible de réussir.»
Sélection inadéquate, selon les PME
La Fédération canadienne des entreprises indépendantes dénonce «l'inadéquation» entre les critères de sélection des immigrants et les besoins en main-d'oeuvre du Québec.
Elle est d'accord pour qu'on maintienne à 65% la part de l'immigration économique. Mais elle souhaite qu'on change la grille de sélection pour arrimer l'immigration aux besoins du marché de l'emploi.
Selon un sondage interne, 42% des PME québécoises ressentent la pénurie dans les professions exigeant des compétences techniques et spécialisées.
La ministre Weil doit déposer sa politique d'immigration en octobre.
18/8/2011, Paul Journet
Source : Cyberpresse.ca
Ce qui est fort réussi par Fouad Laroui avec La vielle dame de riad, c’est la leçon d’histoire du Maroc glissé d’abord comme…Suite
D'ici à 2031, environ une personne de la population active sur trois pourrait être née à l'étranger, selon une étude sur "La population active canadienne : tendances projetées à l'horizon 2031".
Si les niveaux d'immigration récents devaient se maintenir, on projette que le pourcentage d'actifs nés à l'étranger pourrait atteindre près de 33 pc en 2031, d'après la plupart des scénarios de projection, indique l'étude publiée mercredi par l'Agence fédérale de la Statistique, soulignant que de 1991 à 2006, cette proportion a passé de 18,5 à 21,2 pc.
Même s'il n'y avait pas d'immigration de 2010 à 2031, la proportion d'actifs appartenant à un groupe de minorités visibles pourrait atteindre environ 23 pc en 2031, estime-t-on, rappelant que de 1996 à 2006, la proportion d'actifs appartenant à un groupe de minorités visibles a augmenté, passant de 10 à 15 pc. Selon la plupart des scénarios, cette proportion pourrait plus que doubler et atteindre 32 pc d'ici à 2031, selon les auteurs de l'étude.
Pour eux, cette situation découlerait de deux facteurs : d'abord, la structure par âge de la population de minorités visibles est plus jeune que la population générale, ce qui signifie que moins de personnes de minorités visibles prendraient leur retraite d'ici à 2031, ensuite, les enfants des immigrants récents entreraient progressivement sur le marché du travail.
En outre, de 2006 à 2031, on projette qu'une proportion croissante de personnes de minorités visibles dans la population active seraient nées au Canada. En 2006, les personnes de minorités visibles nées au Canada représentaient environ 17 pc de l'ensemble de la population active appartenant à un groupe de minorités visibles. D'ici à 2031, leur proportion pourrait s'élever à environ 25 pc, indique-t-on de même source.
Et d'expliquer que cette hausse résulte principalement de la combinaison de deux facteurs : d'une part, la forte scolarisation des personnes de minorités visibles nées au Canada, ce qui a pour effet qu'un grand nombre participe à la population active et, d'autre part, l'arrivée progressive sur le marché du travail des enfants d'immigrants installés depuis le début des années 1990.
Selon divers scénarios, l'étude projette que la population active au Canada devrait continuer d'augmenter pour atteindre entre 20,5 millions et 22,5 millions de personnes d'ici 2031. En 2010, la population active comptait environ 18,5 millions de personnes.
Au 1er avril 2011, la population canadienne était estimée à 34 349 200, en hausse de 70 800 (+0,2 pc) par rapport au 1er janvier dernier.
17/8/2011
Source : MAP
"Tisser les fils de la vie : la connaissance esthétique et incarnée des tisserands marocains" est le thème d'une exposition, qui aura lieu du 14 octobre au 17 décembre prochains à la célèbre Brunei Gallery de Londres, avec la participation de maitres-artisans de la vallée du Siroua.
L'exposition, destinée à célébrer la tradition du tissage au Maroc, est la première du genre qui se tient dans un pays étranger.
Plusieurs tisserands du Siroua feront le déplacement à Londres, où ils feront des démonstrations de leur art ancestral devant les visiteurs.
Les tisserands du Siroua sont réputés pour leur vaste gamme de textiles et de leurs connaissances techniques et artistiques. En plus de la broderie, les artisans de cette région, située à l'intersection entre le Haut et le Moyen Atlas, maîtrisent plusieurs techniques de tissage dont la tapisserie, les jumelages, brochage et le nouage.
Depuis les années 1980, la production de tissage s'est intensifiée pour devenir la principale activité de la majorité des ménages dans la région.
LE LEGENDAIRE TAPIS AKHNIF EN VEDETTE
Le sublime tapis Akhnif, entièrement tissé et noué à la main par les femmes de la région de Khenifra, sera la principale vedette de l'exposition qui tentera de mettre en valeur un patrimoine qui a su, grâce à son dynamisme et sa créativité, préserver son authenticité.
Par ailleurs, une conférence internationale sur le textile marocain aura lieu en marge de l'exposition dans l'objectif d'explorer le contexte historique et social du secteur marocain du textile.
Cette importante manifestation sera organisée avec le concours de l'ambassade du Maroc à Londres, la Moroccan-British Society, la Royal Air Maroc et l'Office National Marocain du Tourisme.
17/08/11
Source : MAP
La plupart des 200000 "nationaux de pays tiers" arrivés de Libye ont pu être rapatriés, sauf un grand nombre de Subsahariens, qui vivotent dans un camp de réfugiés installé non loin de la frontière tunisienne.
Jeudi 28 juillet, camp de Choucha, dans le désert tunisien, à 7 km de Ras Jedir, le poste-frontière avec la Libye. « Bienvenue à Choucha! » nous lance, ironique, Ali M., un réfugié somalien. L’exode, il connaît. Il y a seize ans, fuyant la misère, il quittait son pays et traversait le Soudan pour s’installer comme forgeron en Libye. Cette fois, avec son épouse et cinq de ses six enfants, il a fui les combats entre les brigades de Kaddafi et les forces rebelles soutenues par l’Otan.
Au 26 juillet, la plupart des 200000 « nationaux de pays tiers » (NPT) ayant trouvé refuge en Tunisie avaient pu regagner leurs pays, certains avec l’aide de leurs propres gouvernements, d’autres avec celle de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Mais 4500 d’entre eux, originaires de 35 pays, dont 25 d’Afrique subsaharienne – Somalie (1004 personnes), Érythrée (711), Soudan et Soudan du Sud (645), Éthiopie (253), Côte d’Ivoire (33)… –, n’ont nulle part où aller et sont bloqués à Choucha. Il leur est difficile de rentrer dans leurs pays natals en raison de la pauvreté qui y sévit et/ou de l’insécurité qui y règne. Ils se trouvent donc dans une situation nécessitant une protection internationale.
« Je ne peux pas rentrer dans mon pays, la Côte d’Ivoire, et j’ai demandé le statut de réfugié, déclare Silué C., un jeune ouvrier qui résidait en Libye depuis 2008. Je veux vivre dans un pays libre, sinon je préfère retourner en Libye… » « Je ne veux pas retourner au Darfour, où je suis né, parce qu’il y a encore la guerre, explique Ahmed A. J’ai demandé le statut de réfugié, malgré les conditions de vie difficiles dans le camp. » « La vie n’est pas facile pour les jeunes en Érythrée, raconte Saber T., installé en Libye depuis 2003. C’est pourquoi j’ai demandé le statut de réfugié. » L’ambiance à Choucha est au désespoir, au point que certains « pensionnaires » confient, en privé, que s’ils n’obtiennent pas l’asile dans un pays développé, ils n’auront d’autre choix que de retourner en Libye et de tenter, à partir de là, de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée.
Tensions
En attendant, les journées sont longues et éprouvantes, ce qui suscite immanquablement des tensions. Fin mai, des échauffourées ont éclaté entre Somaliens et Érythréens, puis entre réfugiés et groupes de jeunes venus de Ben Guerdane. Bilan: six morts et l’incendie des deux tiers des tentes du camp. Aujourd’hui, Choucha a été restructuré selon les normes internationales par l’armée tunisienne avec le concours du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). « Nous faisons un réel travail humanitaire », déclare le colonel major Mohamed Soussi, chirurgien de guerre et chef de l’hôpital militaire tuniso-émirati installé près de la frontière (lire encadré). Les tentes ont été espacées pour éviter la promiscuité; de larges « avenues » ont été ouvertes; les réfugiés ont été regroupés par communautés avec à leur tête des « sages » ; des Érythréens et des Nigérians ont transformé deux tentes en églises. Les organisations humanitaires sont là, mais pas leurs représentants, « en dehors de ceux du HCR, de l’OIM et du PAM [Programme alimentaire mondial, NDLR], nous souffle à l’oreille un journaliste local. Si vous voulez les voir, il y en a 200 ou 300 dont la plupart font bronzette dans un palace thalasso de Zarzis, à 80 km plus au nord ».
Sous une tente, des cours d’anglais sont dispensés par une ONG danoise. Les points d’eau se sont multipliés. L’armée est stricte quant à l’hygiène, objet de séances d’initiation quotidiennes. Pour éviter les épidémies, elle brûle les vieilles couvertures et détruit les produits alimentaires dont la date limite de consommation est dépassée. Des Égyptiens, repartis depuis, ont même tiré un câble du réseau électrique pour pouvoir recharger leurs téléphones portables. Les femmes tentent de distraire les enfants, et des jeunes Tunisiens viennent de temps à autre faire de l’animation. Un cuisinier tunisien sert aux pensionnaires du couscous, le plat local, mais sans viande. Il a dû ajouter au menu du riz pour les Asiatiques. Les sorties en dehors du camp sont soumises à autorisation.
La durée de transit à Choucha n’aurait normalement pas dû dépasser dix jours. Le camp est placé sous la responsabilité du HCR, l’organe de l’ONU chargé d’enregistrer les demandeurs d’asile, de déterminer s’ils peuvent prétendre au statut de réfugié, de leur délivrer des papiers et de veiller au respect des normes minimales de protection internationale pour toutes les personnes relevant de sa compétence. Ali, comme beaucoup d’autres, a eu un entretien avec un représentant du HCR : « Il m’a averti que la réponse à ma demande d’asile risquait de prendre du temps, jusqu’à six mois. Alors je lui ai demandé où il logeait actuellement. Il m’a répondu qu’il était à Djerba. Je lui ai fait remarquer que lorsqu’on réside dans un palace, on peut bien sûr attendre tout ce temps. Je lui ai proposé de venir passer une seule journée sous la tente à Choucha avec ses enfants, juste pour voir… »
La seule solution pour ces 4500 réfugiés est leur « réinstallation » dans des pays développés. C’est ce que préconise le HCR, qui a appelé ces derniers à accueillir les « passagers » de Choucha, avant même de procéder aux formalités d’obtention du droit d’asile, qui sont longues. À ce jour, les gouvernements sollicités n’envisagent de recevoir que 1354 réfugiés. Si les États-Unis acceptent d’en abriter 776, les pays de l’Union européenne ne s’engagent à en prendre que 263 au total. La France, l’Italie et l’Allemagne font carrément la sourde oreille, malgré l’appel d’une délégation du Parlement européen qui a visité Choucha du 13 au 16 juillet. « L’Union européenne, déclare cette délégation conduite par le Maltais Simon Busuttil, doit contribuer davantage à la réinstallation des réfugiés en provenance de zones de conflit. Nous demandons instamment aux États membres d’adhérer au programme de réinstallation proposé, y compris au mécanisme d’urgence. »
Devoir de protection
« Le monde parle de droits de l’homme, de liberté et de dignité, mais apparemment cela ne vaut pas pour nous », déplore Ali, qui est à la tête de la communauté somalienne, la plus nombreuse du camp. Le scandale humanitaire se double en effet d’un scandale politique. Les gouvernements des pays de l’Otan justifient leur intervention militaire en Libye en invoquant la « responsabilité de protéger » les populations civiles libyennes. Mais ce principe vaut aussi pour les autres « victimes », les réfugiés africains piégés à Choucha, dont l’exode a été autant provoqué par l’Otan que par Kaddafi.
L’autre victime risque d’être la Tunisie, qui a ouvert sa frontière pour des raisons humanitaires et n’a refoulé aucun réfugié. Son armée, engagée par ailleurs dans d’autres missions, comme la protection des frontières et la gestion de l’après-révolution du 14 janvier, a canalisé les flots humains, édifié les camps de transit, dressé les tentes, fourni des services, notamment médicaux, et assuré la sécurité des « hôtes ». Mais les autorités tunisiennes estiment que Choucha n’est qu’un centre de transit et que la communauté internationale doit prendre sa part dans l’effort humanitaire. D’autant que la Tunisie accueille déjà plus de 72 000 réfugiés libyens.
Des cliniques mobiles en plein désert
Le flux de réfugiés et de blessés libyens depuis février a conduit l’armée tunisienne à mettre en place un dispositif impressionnant d’aide médicale d’urgence tout le long de la frontière avec son voisin. Le colonel major Mohamed Soussi, chef d’orchestre de tout ce dispositif, a pour cela conçu et mis en place la première Mash (clinique chirurgicale militaire mobile) tunisienne. Installée dans une zone désertique à une dizaine de kilomètres de Ras Jedir, elle a pour structure originale des conteneurs normalisés et remorqués. Jumelée à la Mash clés en main des Émirats arabes unis à Dhehiba – où ont été opérés 327 blessés libyens, rebelles ou loyalistes –, elle forme un ensemble devenu opérationnel fin juillet. Toutes deux fonctionnent de manière autonome. Soussi passe son temps entre ces deux hôpitaux, le poste de secours avancé des Qataris, Ras Jedir, l’hôpital civil de Tataouine et le dispositif de consultation au camp de Choucha.
17/08/2011 , Abdelaziz Barrouhi
Source : Jeune Afrique
Les côtes espagnoles sont régulièrement prises d’assaut par les candidats à l’immigration clandestine en ce mois d’août, où le climat favorable favorise les tentatives à la nage, ou par bateau. La presse espagnole rapporte près de 150 personnes sauvées près des côtes espagnoles depuis dimanche dernier. Parmi eux, des Marocains. Les autres, pour la plupart avaient pris le départ depuis les plages marocaines.
Gil Arias, directeur adjoint de l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex), affirmait récemment que 2 600 personnes étaient entrées clandestinement en Espagne depuis le début de l’année. Le détroit de Gibraltar se présente comme la principale voie d’entrée de ces immigrés clandestins, car au début du mois d’août en cours, on ne comptait pas moins de 1400 personnes qui auraient atteint les côtes andalouses en partant d’Afrique du nord, depuis le 1er janvier 2011. Il faut désormais y ajouter les 147 personnes recueillies près des côtes espagnoles depuis le début de la semaine.
La presse espagnole rapporte en effet que les services de la Guardia Civil, du Sauvetage maritime et de la Douane espagnole ont intercepté depuis dimanche dernier, 8 embarcations au large des côtes d’Almeria, Melilla, Murcie, Motril, et Tarifa.
Le Maroc, l'un des principaux pourvoyeurs
Parmi les candidats à l’immigration clandestine interceptés en ce début de semaine, on retrouve une bonne partie originaire du Maghreb, dont des marocains. 3 embarcations transportant 59 Maghrébins ont ainsi été escortées par les autorités espagnoles d’Almeria, tandis que 11 autres réussissaient à regagner la terre ferme, avant d’être repris par les forces de sécurité de la même ville. De même, 14 adultes d’origine maghrébine ont été interceptés à Motril, et 5 Marocains ont été interceptés dans un canoë gonflable au large au Tarifa.
Pour le reste, il s’agissait de Subsahariens, dont un bon nombre est parti des côtes marocaines. On a d’ailleurs recensé, au cours des derniers jours, un nombre important de clandestins qui ont rallié à la nage l’enclave espagnole de Ceuta, frontalière de provinces marocaines.
L’Espagne et le Maroc sous pression
La pression de l’immigration clandestine en Espagne est telle que les capacités d’accueil des centres pour immigrés sont largement dépassés. Dans les présides espagnols de Ceuta et Melilla, ces centres d’accueils abriteraient actuellement 700 pensionnaires chacun, soit 200 de plus que leurs capacités initiales. Le constat est le même pour les centres pour mineurs non accompagnés. A Melilla, le Centre pour mineurs de la Purisima accueille ces derniers temps, entre 130 et 140 pensionnaires, alors qu’il a été conçu pour en supporter 120.
Alors que le voisin ibérique a de plus en plus de mal à faire de la place pour les personnes à l’assaut de son Eldorado, le Maroc a constamment été appelé en renfort au cours des derniers mois. En juillet dernier, des hauts fonctionnaires espagnols avaient effectué des visites à Rabat pour aborder la question du contrôle des frontières entre les deux pays. La pression ne faiblissait pas lors du début du mois d'août avec Miguel Marin, président de l'éxecutif de Melilla ou le député de Ceuta Francisco Marquez de la Rubia. Le Maroc a très vite réagi vu qu’au cours des derniers jours, la marine marocaine à aider à intercepter près de 90 candidats à l’immigration clandestine qui s’apprêtaient à regagner Ceuta. Malgré l'inflation de l'immigration clandestine récemment constatée, les responsables espagnols ont tenu à saluer les efforts du Maroc.
L’autre volet de l’action marocaine est la réadmission des clandestins subsahariens refoulés depuis l’Espagne. Il y a deux ans, le Premier ministre espagnol Zapatero, citait d'ailleurs le royaume en exemple, en plaidant pour un accord sur la réadmission des clandestins refoulés de l’Europe, dans les pays d’origine ou de transit de ces migrants. S'il le Maroc joue bien le rôle de gendarme de l'immigration clandestine espagnole, est-il prêt à jouer aussi bien celui de terre d'accueil pour les refoulés d'Europe. Une chose est sûre en tout cas, la contrepartie espagnole devra être assez convaincante pour que Rabat prenne sur elle.
17/8/2011, Yann Ngomo
Source : Yabiladi
Le film "Omar m'a tuer" du réalisateur marocain Roshdy Zem, a été choisi, pour concourir aux Oscars 2012 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, indique mercredi un communiqué du Centre cinématographique marocain (CCM).
Une commission de sélection, réunie mardi à rabat sous la présidence de l'écrivain et critique du cinéma , Mohamed Gallaoui, a choisi le film du réalisateur marocain Roshdy Zem pour représenter le Maroc à la compétition des Oscars 2012 conformément, et ce, aux critères établis par l'"Academy of Motion Picture Arts and Sciences ".
La commission de sélection était composée de Mouna Fettou, comédienne, Saloua Zouitten, responsable de la production au CCM, les critiques de cinéma Ahmed Boughaba et Omar Benkhemmar, les producteurs et réalisateurs Kamal Kamal et Abdelkrim Derkaoui ainsi que du critique de cinéma et chargé de la communication au CCM, Mohamed Bakrim.
17/08/11
Source : MAP
Les Marocains résidant à l'étranger issus ou transitant par la région Nord-est préfèrent, de plus en plus, regagner la mère patrie en avion au lieu du bateau, c'est ce qui ressort d'un rapport de la direction des douanes de la région du nord-est sur l'opération "Transit2011".
Selon le rapport, le nombre des passagers ayant utilisé les trois aéroports de la région (Nador-Al Aroui, Charif Idrissi-Al Hoceima et Oujda-Angad), depuis le lancement de l'opération au 10 août, a connu des hausses respectives de 20 pc, 18 pc et 7 pc à l'arrivée, au moment où le port de Nador et Bab Melillia accusent des baisses de 20 pc et 12 pc.
Près de 146.000 MRE ont en effet utilisé les trois plateformes aéroportuaires de la région où plus de 411.000 sont arrivés au 10 août via ses différents accès maritimes, terrestres et aériens.
Cette tendance haussière a été également constatée au niveau des sorties. Près de 64.000 MRE ont quitté le territoire national via l'aéroport de Nador-Al Aroui (+33 pc), 7.456 via l'aéroport Charif Idrissi (+ 85 pc) et 44.619 via Oujda-Angad (+14pc).
Cette évolution de l'aérien pourrait s'expliquer en partie par l'offre riche et diversifiée au niveau des compagnies aériennes, notamment low-cost.
Les accès de la région Nord-est ont enregistré, depuis le début de l'opération Marhaba au 10 août, l'entrée au territoire national de plus de 411.000 Marocains résidant à l'étranger, en baisse de 10 pc par rapport à la même période de l'année précédente.
Ce chiffre qui concerne le port de Nador, Bab Melillia et les Aéroport d'Al Aroui (Nador), d'Al Hoceima et d'Oujda représente 25 pc du total des entrées enregistrées au niveau national (1.632.795).
Une panoplie de mesures ont été prises pour garantir le bon déroulement de l'opération de transit des marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2011", au niveau des différents accès de la région du nord-est du Royaume.
La direction régionale des douanes a procédé, entre autres, au redéploiement et au renforcement de ses effectifs dans les principaux points de passage de la région notamment le port de Nador, Bab Melillia et l'Aéroport Al Aroui.
17/08/11
Source : MAP
Le quatrième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco" ouvrira ses portes le 22 octobre prochain au Palais des Congrès à Montréal, indique-t-on auprès des organisateurs.
Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2011 sera l'occasion pour les entreprises marocaines de communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités, et pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.
Plus de 3000 compétences marocaines seront attendues à cette quatrième édition avec la participation de plus d'une vingtaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteur d'activité, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.
Parallèlement à l'événement, des conférences et des débats seront organisés cette année autour du thème "les énergies renouvelable au Maroc, quel model économique ?".
17/8/2011
Source : MAP
Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas a appelé les partis politiques à intégrer des Marocains résident à l'étranger (MRE) dans leurs listes nationales, lors des prochaines élections législatives aux côtés des femmes et des jeunes.
Lors d'un point de presse, tenu mercredi à Rabat, consacré notamment à la lettre ouverte qu'il avait adressée au chef du gouvernement, à des ministres, et aux présidents des deux Chambres du parlement, le Comité de suivi du collectif a souligné que la mise en œuvre du droit de participation des Marocains du monde aux prochaines législatives, à l’instar des autres catégories sociales, est une question qui requiert davantage d'importance.
La participation active des Marocains du monde au référendum constitutionnel du 1-er juillet, est un témoignage éloquent de l'attachement de cette frange de la société à leur mère patrie et leur volonté de participer à la construction de son avenir.
Le Collectif des Marocaines d'Europe a exprimé son rejet de la proposition de vote par procuration étant donné que l'opération de vote est une affaire individuelle, secrète et souveraine.
Le Collectif regroupe des associations et des personnalités marocaines en Europe ayant participé à une rencontre sur feu Driss Benzekri à Amsterdam, le Réseau Marocain Transnational migration et développement, qui regroupe plusieurs associations et personnalités établies au Maroc et à l'étranger, et le Secrétariat du Centre Euro-méditerranéen de migration et de développement.
18 Août 2011
Source : MAP
Consciente que sa politique de « rééquilibrage » de l’immigration au Québec a été largement perçue comme hostile aux nouveaux venus d’Afrique du Nord, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, a décidé d’abandonner cette mesure impopulaire.
Annoncée en avril, la politique (2012-2015) aurait conduit à plafonner à un maximum de 30 % l’apport annuel de chacun de ses quatre grands bassins géographiques d’immigration.
Or, en 2010, les Africains représentaient 36,8 % du total des immigrants admis au Québec. La nouvelle directive ministérielle aurait donc conduit à faire baisser le nombre et la proportion d’Africains − surtout les Marocains et les Algériens − accueillis au Québec.
«C’est perçu négativement comme peut-être discriminatoire (et comme si) on ciblait l’Afrique et les Maghrébins, a dit la ministre Kathleen Weil en marge des premières consultations publiques sur ces orientations. Je ne suis pas à l’aise avec le fait que les gens ne soient pas à l’aise. »
« Je leur pose des questions (aux fonctionnaires du ministère) sur une autre formulation, peut-être plus positive, sur la diversité, a ajouté Mme Weil. La majorité n’aime pas la formule du rééquilibrage. Je n’aime pas le fait qu’il y ait cet inconfort. Ce n’est pas le bon message envoyé. »
Les critiques viennent des représentants des immigrants maghrébins, mais aussi des milieux économiques et sociaux. « Je suis sensible à l’image du Québec », a dit la ministre. Non aux « ambiguïtés »
Mercredi, l’Association de la communauté algérienne de Québec (ACAQ) a demandé à ce que la notion de « bassins géographiques » soit « plus claire ».
« Ce concept doit-il prendre en considération le territoire d’appartenance et la connaissance de la langue française? Quels sont les critères utilisés pour définir les bassins géographiques? Qu’en est-il du bassin Maghreb?
S’apprêterait-on à diminuer l’apport humain? », s’est demandée l’Association, qui veut que la ministre évite les « ambiguïtés ».
« Tout ce qui est du secteur Maghreb, je parle du Maroc, Algérie, Tunisie, se trouve pénalisé par cette question de bassin et par ce pourcentage qui va être une réduction significative, a dit Boufeldja Benabdallah, membre de l’ACAQ. Donc, ça ne contribuera pas au fait français. Au contraire, ça va réduire le nombre de francophones. Et les gens qui viennent de chez nous, sans se targuer et avec toute humilité, maîtrisent le français. »
Le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) a déploré une « politique du quota ». « Au lieu de viser à atteindre un bassin de 30 % pour cette partie du monde, n'y aurait-il pas lieu de regarder les causes qui font qu'une partie des immigrants provenant de ce continent (l’Afrique) ont des difficultés d'intégration? », a questionné le président du CSLF, Conrad Ouellon.
18/08/2011 , Taïeb Moall
Source : Canoê/Agence QMI
Dans ses remarques du 19 juillet sur la politique d'immigration, le ministre Jason Kenney a reconnu que le Canada aurait besoin d'accueillir environ un million d'immigrants par année afin de maintenir la proportion actuelle entre la population active et le nombre de retraités…Suite
Des murs blancs écarlates de plusieurs étages surveillés par des gardiens, du linge étendu tant bien que mal par les fenêtres des chambres…Suite
Mois de solidarité et de bienfaisance, le ramadan mobilise chaque année les musulmans à travers toute la France. Des associations et des mosquées organisent des f'tours solidaires. Qui dit f'tour, dit logistique, main d’œuvre et approvisionnement. Pendant le mois sacré, rares sont ceux qui rechignent à se rendre utiles ou à tendre la main à leurs coreligionnaires ou compatriotes. Des non-musulmans s’attablent aux côtés des jeûneurs le temps d’un f'tour, l'occasion de se découvrir dans une ambiance conviviale et spirituelle.
Avec le début du mois de ramadan, chaque année les coudes se serrent et les bourses se délient. Les musulmans à travers la France offrent des f'tours. Si les menus proposés et le nombre de plats varient d’un endroit à l’autre, l’esprit reste le même : rompre le jeûne, la solitude et l’individualisme.
« On connaissait tous quelqu'un qui avait besoin d'aide »
« Certains soirs, nous accueillons jusqu'à 25 personnes », indique Ben Taleb, imam de la mosquée de Gernugan à Saint-Brieuc. A Roubaix, ce sont 50 personnes qui prennent le repas du maghrib ensemble, 250 à Saint-Denis et pas moins 600 f’tours offerts cette année par la mosquée de Lyon. Le nombre de f’tours offerts dépend des ressources et, dans la plupart des cas, chacun fait avec les moyens du bord. Si la mosquée de Lyon a lancé un appel aux dons quelques jours avant le ramadan, à Roubaix, Tourcoing et Lille, ce sont les commerçants qui ont mis la main à la poche et les jeunes membres d’associations de quartier se sont occupés de l'organisation. A la mosquée de Saint-Brieuc, « le repas est offert par des membres du centre culturel Averroès, précise Bachir Belhaj, son président, au Parisien. Des familles préparent ces plats pour ceux qui passent la soirée à la mosquée. » Youssef, membre bénévole de l’Association des Jeunes de la Fraternité explique qu’« on connaissait tous quelqu'un qui avait besoin d'aide ».
La plupart des bénéficiaires viennent manger sur place. « Certains ont honte de venir », explique ce bénévole, alors on leur réserve des plats à emporter. Les convives ne sont pas tous des gens démunis, c’est également des étudiants loin de leurs familles et des célibataires qui cherchent un cadre chaleureux pour le f’tour. Ils ne sont même pas tous musulmans.
F’tour, égalité, fraternité
A l’heure de la rupture du jeûne, des personnes de confessions et d’origines diverses sont accoudées aux mêmes tables. Des voisins dont le ramadan attise la curiosité ou des roms : tout le monde est le bienvenu. « On utilise les valeurs de partage et de solidarité qui sont celles du ramadan pour rassembler les gens. L’essentiel c’est qu’ils se rencontrent et discutent entre eux », souligne Djilali Benaboura, coordinateur des missions sociales France.
A Saint-Denis, les petits musulmans jouent avec les enfants roms sous la tente ou le f'tour est organisé.
« C’est extraordinaire de voir des gens de cultures et d’origines si différentes se retrouver ici, renchérit Myriem, bénévole. Ici on a de tout, ceux qui viennent seuls trouvent toujours quelqu’un avec qui discuter, ensuite ils reviennent ensemble. Quoi de mieux comme lien social qu’un repas partagé ?»
16/8/2011, Rim Battal
Source : Yabiladi
"Ayaw l'mhadjeb", "goûtez à la zlabia de Boufarik", "dobara authentiquement biskrienne", crient, à tue-tête, de jeunes vendeurs à la sauvette, dont les étals de fortune envahissent, en ce mois de Ramadhan, le boulevard Barbès, quartier du 18e arrondissement de Paris, à forte concentration d'émigrés maghrébins.
A la cohorte de commerçants alignés le long de ce boulevard et la rue voisine de la Goutte-d'Or, sont venus se greffer des "commerçants" occasionnels, proposant une multitude de produits allant des simples gâteaux et mets traditionnels aux téléphones portables high tech en passant par le prêt-à-porter et autres produits de pacotille et de chinoiseries. L'affluence y est telle que les passants, clients potentiels, ont du mal à se frayer un chemin dans ce quartier mythique, qui, au même titre d'ailleurs que le boulevard la Chapelle et les petites rues qui les enserrent, est essentiellement commerçant, converti en ce mois en un bazar à ciel ouvert. "Toutes ces senteurs qui enivrent me rappellent Bab El-Oued, le quartier que j'ai dû quitter il y a 20 ans pour m'installer en France", confie une quadragénaire, dont la compagnie de ses deux filles en bas âge ne semble pas déranger outre mesure. "C'est un plaisir que je me fais à chaque fois que j'ai la nostalgie du pays. On trouve de tout à Barbès. Surtout les produits du cru", ajoute l'Algérienne, qui a fait le déplacement de Vincennes, ville célèbre par son château située à l'est de Paris. Parmi les commerces qui connaissent une affluence en cette période de l'année, dans le quartier de Barbès, il y a les boucheries "islamiques" qui ne désemplissent pas. Faisant valoir diverses certifications halal, ces commerces sont de plus en plus prisés, en ce mois de Ramadhan. "Les riverains ont tendance à faire plus confiance au boucher du coin qu'à la grande distribution", explique Djamel, tenant boutique rue de la Goutte-d'Or. Le scandale, suscitée par un documentaire diffusé la veille du mois béni par une chaîne de télévision française semant le doute sur la licéité de certains produits halal, semble avoir influé sur le comportement de consommateurs. "Nous tenons ces certificateurs à témoins devant Dieu. C'est à eux qu'incombe la responsabilité d'assurer un produit halal à l'ensemble de la communauté musulmane", martèle une cliente, approchée par l'APS.
Actuellement, il n'existe pas en France une norme unique désignant le label "halal", une mission dévolue au Conseil français du culte musulman (CFCM) à sa création en 2003. Pour l'heure, seules les mosquées de Paris, Lyon et Evry délivrent des cartes de sacrificateurs, mais ce sont ensuite une multitude d'organismes, qui effectuent des contrôles, notamment dans les abattoirs. Pour Amokrane, un octogénaire vivant en France depuis les années 1950, le Ramadhan n'est pas uniquement une "affaire de bouffe". "L'exclusion est telle en France que les démunis parmi notre communauté algérienne se comptent par milliers", s'indigne-t-il, rappelant aussi que le Ramadhan est surtout un mois d'entraide et de solidarité envers les personnes en difficulté. Avec son collègue Saïd, il est mobilisé, rue Affre, pour organiser la distribution de repas à emporter, préparés quotidiennement par des femmes bénévoles de l'association de la communauté des Algériens à Paris. Selon le président de l'association, Abdelkader Madi, ce geste est "le moins que l'on puisse faire envers notre communauté en ce mois béni". "On aurait voulu servir plus que la centaine de repas que nous préparons au quotidien, mais l'exiguïté de nos locaux fait que nous ne pouvons pas faire autrement", regrette l'octogénaire. Le même élan de solidarité est constaté à la mosquée Khaled-Ibn-El-Walid, rue Myhra. Pas moins de 500 repas sont quotidiennement servis sur place, à l'heure du f'tour, selon son recteur cheikh Hamza, qui parle d'une "tradition" que son établissement perpétue depuis dix ans. Coincée entre un hôtel et une librairie, la mosquée qui ne possède pas de dôme accueille, chaque jour, des centaines de fidèles pour les prières surérogatoires tarawih."Le Ramadhan est un mois de spiritualité et une occasion de se rapprocher davantage du Créateur. Ce n'est pas une question bassement culinaire, c'est ce que nous essayons d'inculquer, notamment aux jeunes générations, parfois en proie à des problèmes existentialistes", confie le plus influent des imams du 18e arrondissement de Paris.
16/8/2011
Source : El Moujahid/APS
Le parti catalan d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (Plataforme pour la Catalogne), connu pour son discours anti-immigrés et xénophobe, a annoncé, mardi, sa participation, pour la première fois, aux élections législatives anticipées prévues en Espagne le 20 novembre prochain.
Le parti, qui suscite constamment la polémique en Catalogne à cause de ses positions hostiles aux immigrés notamment maghrébins, couvrira l'ensemble des circonscriptions électorales catalanes, a indiqué son président Josep Anglada dans un entretien à l'agence "Europa Press", précisant qu'il sera lui même tête de liste de cette formation.
Anglada a également fait savoir que le parti renonce à présenter des candidats dans les autres régions espagnoles, comme il l'avait annoncé précédemment.
"Nous ne sommes pas assez organisés dans les autres communautés autonomes", a-t-il expliqué, précisant que son parti vise à faire élire au moins un député dans la circonscription de Barcelone.
Le leader de "Plataforma per Catalunya" a toutefois souligné qu'il maintient son projet de création d'un parti politique ou d'une coalition de partis "à caractère national" en perspective des élections européennes et municipales prévues respectivement en 2014 et 2015.
Rejetant les accusations de xénophobie portées à l'encontre de son parti, Anglada a souligné que "Plataforma per Catalunya" aspire à offrir une nouvelle alternative en tant que "troisième voie" entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le Parti Populaire (PP).
Cette formation, créée en 2002, fait l'objet depuis juin d'une enquête judiciaire suite à une plainte présentée par le gouvernement autonome de Catalogne l'accusant d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai dernier, de tracts incitant à la xénophobie et à la haine raciale.
Une association musulmane de Reus, près de Tarragone a, pour sa part, engagé récemment des poursuites judiciaires à l'encontre de ce parti qui a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges.
16/8/2011
Source : MAP
Innondations en Espagne
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