dimanche 7 juillet 2024 20:16

La constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) est un pas vers l'optimisation des actions en faveur des Marocains du monde et la redéfinition des tâches des structures œuvrant dans ce secteur, a souligné le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

"Cette redéfinition des tâches devra optimiser nos actions à travers l'organisation de ce secteur et la mise en place d'une stratégie nationale à long terme", a indiqué M. Ameur dans un entretien jeudi au quotidien +L'Economiste+, soulignant que "la spécialisation et la complémentarité sont les règles de base dans la distribution des rôles entre ces différentes structures".

Il a dans ce sens rappelé que les départements gouvernementaux sont chargés de l'élaboration et la mise en œuvre des grandes orientations de la politique publique, le CCME étant l'instance de réflexion et de concertation, alors que la Fondation Hassan II a pour mission de subvenir aux besoins des MRE en matière d'éducation et d'assistance sociale.

Selon M. Ameur, le gouvernement mène "une diplomatie vigilante et active" visant à défendre les droits et intérêts des Marocains du monde, en actualisant, en accord avec les pays d'accueil, le cadre conventionnel qui leur garantit le plein exercice de leurs droits et en veillant à la préservation de leur intégrité physique et morale. A cet égard, des actions sont mises en œuvre pour mobiliser les compétences marocaines à l'étranger au service du développement du Maroc.

Evoquant sa position concernant l'appel de certains pays au rejet de la double nationalité, le ministre a qualifié "cette attitude "de limitation d'un droit humain universellement reconnu".

"Nous exprimons clairement notre position là-dessus à nos interlocuteurs et leurs prouvons que la double nationalité n'est pas un acte de trahison envers l'une ou l'autre patrie, mais un apport enrichissant s'il est bien compris et intelligemment canalisé. C'est pour cela que nous faisons de la question culturelle l'un des domaines privilégiés de coopération avec les pays d'accueil", a-t-il expliqué.

Commentant le programme espagnol de retour volontaire des immigrés, M. Ameur a fait savoir que le nombre des Marocains à être tentés par ce dispositif "a été insignifiant pour ne pas dire nul".

28/7/2011

Source : MAP

 

Initié en 2008 par le ministre en charge de la Communauté marocaine de l’étranger, Mohamed Ameur, le programme de construction des premiers centres culturels dédiés aux Marocains résidant à l’étranger est en cours de finalisation.

En Belgique, le centre culturel marocain de Bruxelles est opérationnel depuis avril 2009. Il sera officiellement inauguré en septembre prochain, rapporte l’Economiste, jeudi 28 juillet. En Amérique du nord, le gouvernement marocain avait acquis, en juin 2010, un bâtiment situé à Montréal. Les travaux de son réaménagement en centre culturel sont achevés. Il devrait ouvrir ses portes en fin d’année. Celui de Tunis est en cours de finalisation. Du côté de la Libye, le centre culturel de Tripoli est également prêt. La date de sa mise en service demeure toutefois inconnue en raison du conflit qui secoue actuellement la Libye. D’autres centres culturels marocains devraient voir le jour, notamment à Amsterdam, Barcelone et Mantes-la-Jolie.

28/7/2011

Source : Yabiladi

La population belge a crû l'année dernière de quelque 78.500 personnes, pour atteindre près de 10,91 millions d'habitants. Cette hausse de 0,72% place la Belgique parmi les pays européens où la démographie progresse le plus, selon des chiffres livrés jeudi par Eurostat, l'office européen de statistiques.

Les deux tiers de cette croissance sont dus aux flux migratoires, la croissance "naturelle" étant de 22.500 nouveaux-nés, selon l'étude. Dans l'ensemble de l'Union européenne, ce sont quelque 5,4 millions d'enfants qui ont vu le jour en 2010, portant la population totale du Vieux continent à quelque 502,5 millions d'habitants. C'est en Irlande que l'on a proportionnellement dénombré le plus de nouveaux-nés, devant la Grande-Bretagne, la France. La Belgique est juste derrière, avec 11,7 naissances par mille habitants. Le plus grand nombre de décès ont, eux, été enregistrés dans les pays de l'est, la Bulgarie au premier chef, devant la Lettonie et la Hongrie. En Belgique, on a recensé 9,6 décès par mille habitants.

28/7/2011

Source : Le Vif/Belga

« Comment faire pour téléphoner, une fois là-bas ? » La question se pose à tous les Marocains résidant à l’étranger qui envisagent de partir au Maroc pour les vacances. Certains préfèrent le roaming international pour ne pas s’encombrer l’esprit quitte à alourdir leur facture, d’autres adoptent un système de puce et de téléphone spécifiques à leurs déplacements aux Maroc.

 Avoir une puce ou carrément un portable dédié au Maroc ? Adopter le roaming international ? Les options ouvertes aux MRE lors de leur retour au Maroc en matière de téléphonie mobile sont nombreuses. Elles se déclinent en fonction du caractère et des pratiques de chacun : du moins organisé, au plus prévoyant.

Les « roameurs » : rien ne change

La première solution, la plus facile mais aussi la plus coûteuse : le roaming international. Il est possible de partir au Maroc avec son portable, sa puce et son abonnement habituels. Arrivé au Maroc, le portable capte les réseaux locaux automatiquement ou à la demande de l’utilisateur. A défaut d’un abonnement international, cette option est très coûteuse.

« Mes frères viennent généralement pour des raisons professionnels. Ils ne s’embarrassent pas d’acheter de puce au Maroc. Dans leur budget, ce surcoût ne représente presque rien », explique Fatima, 30 ans, à Marseille. Pour ceux qui viennent au Maroc pour des raisons professionnelles, le roaming permet de rester joignable et de conserver tous ses contacts quel que soit le pays où l’on est.

Les têtes en l’air : une puce par été

A chaque retour, une nouvelle puce, un nouveau numéro. Nadia et Assia saisissent la première offre promotionnelle une fois sur place. « Avant je récupérais une vieille puce de la famille, mais depuis 3 ou 4 ans, on nous les donne directement à l’aéroport sur simple présentation de notre CIN », raconte Nadia, 26 ans, qui a voyagé depuis Paris. Pour Assia, l’essentiel est de pouvoir joindre uniquement sa famille et ses proches amies. Sa technique est déjà bien rodée : « la première qui rentre au bled envoie son nouveau numéro à celles qui doivent venir ensuite pour qu’elles puissent la joindre une fois arrivées : c’est le téléphone arabe ! », plaisante Assia.

Pour ces jeunes femmes, avoir un numéro au Maroc est un moyen de réduire le coût de leurs communications. « Les premiers jours j’ai les deux téléphones, français et marocain, ensuite j’essaie d’éteindre le français », détaille Nadia. Toutefois, le portable français n’est jamais très loin et il est le recours n°1 lorsque la recharge est épuisée. « Là je suis hors forfait, laisse tomber !, soupire Assia. J’ai pris une puce Meditel, mais les recharges sont ridicules ! » Se rabattre presque systématiquement sur son portable français lui a coûté très cher. Même expérience pour Nadia : « il m’est déjà arrivé d’avoir 130 euros de hors forfait. » A la fin du séjour, après avoir fait les comptes, la puce de l'été est laissée de côté. « Au moment de partir, mes cousines qui vivent au Maroc récupèrent 5 ou 6 puces, tous les ans. Je me demande à quoi ça peut bien leur servir », plaisante Fatima.

Les fidèles : une seule puce spéciale Maroc

D’autres préfèrent être joignables sur un seul numéro, tout en restant flexibles. C'est le cas de Latifa, 34 ans et résidente à Asnières, dans la banlieue parisienne. Habituée à voyager deux fois par an au Maroc, elle explique qu'elle a sa propre puce depuis l’an dernier et qu'en cas de perte, elle pourra toujours en racheter une autre et communiquer son nouveau numéro.

Plus prévoyante encore, Ilhame, 35 ans, a prévue de conserver sa nouvelle puce précieusement. Jusqu’ici, elle empruntait la puce de sa mère avec qui elle faisait la majeure partie de ses voyages entre Trappes, en France, et Temara, au Maroc. Cette année, elle a récupéré une puce gratuite de Inwi en arrivant à l’aéroport. « Je vais la conserver pour mon prochain voyage », prévoit-elle. Face au risque de perdre son numéro, si elle ne recharge pas à temps, elle prévoit d’avance plusieurs solutions : « je viens assez régulièrement pour pouvoir la recharger. Je peux aussi demander si on peut la recharger à partir d'internet. Sinon, mes parents font régulièrement le voyage, ils pourront la recharger à ma place. »

Les organisés : un portable marocain

« Je ne me pose jamais la question », lance Rachid, 40 ans, installé à Paris. Pour lui, la question est réglée depuis longtemps. « J’ai pris une puce une fois, elle est dans un téléphone portable particulier que j’utilise seulement au Maroc. Je garde ce portable avec moi, y compris en France, même s’il est éteint », explique Rachid. Il a fait ce choix après avoir perdu bien des fois les numéros de ses contacts ainsi que de l’argent de recharges qu’il n’avait pas eu le temps d’utiliser. « A présent, je fais en sorte qu’il y ait toujours du crédit sur ce portable, pour ne pas me retrouver à court puisque je rentre presque tous les 15 jours au Maroc. »

29/7/2011

Source : Yabiladi

EXPULSION - 15.000 personnes ont déjà été reconduites à la frontière depuis le début de l'année, un chiffre en hausse...

Le rythme des reconduites à la frontière s'est sensiblement accru depuis mai, a indiqué mercredi le ministère de l'Intérieur, qui confirme qu'au rythme actuel le chiffre de 30.000 expulsions pourrait être atteint en 2011, comme l'a annoncé le Figaro.

La Cimade y a vu mercredi l'effet de la récente loi sur l'immigration, d'accord sur ce point avec la place Beauvau.

Mais quand l'Intérieur se félicite de ce texte, l'association oecuménique de soutien aux immigrés en a dénoncé mercredi «une application systématique des mesures les plus répressives».

15 000 reconduites sur les six premiers mois

Selon Le Figaro daté du 28 juillet, «les 28.000 reconduites pour 2011 vont être portées à 30.000 en 2011». S'il indique qu'aucun nouvel objectif n'a été officiellement fixé, le ministère de l'Intérieur relève qu'il y a eu «près de 15.000 reconduites sur les six premiers mois de l'année, soit une moyenne de 2.500 par mois».

Surtout, ajoute-t-on, depuis mai, les services de lutte contre l'immigration clandestine ont relevé «une réelle inflexion» des chiffres. Ainsi, en mai, 3.397 étrangers en situation irrégulière ont été renvoyés dans leur pays, contre 2.563 lors du même mois l'année précédente, selon le Figaro.

Même si cette «inflexion» est antérieure à sa promulgation le 16 juin, le ministère y voit l'effet direct de la loi sur l'immigration. «Depuis début juillet, tous les décrets sont publiés», fait-on valoir place Beauvau.

Un effet de la nouvelle loi sur l'immigration?

Fin juin, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant expliquait qu'«au vu de la mise en oeuvre» du texte, il se réservait «la possibilité d'augmenter les objectifs» de 28.000 expulsions fixé par son prédécesseur Brice Hortefeux.

Principaux outils dans l'arsenal de l'administration, l'allongement de 32 à 45 jours du délai de rétention administrative, ce qui offre plus de temps pour obtenir des laissez-passer consulaires et un pouvoir plus grand accordé au juge administratif, désormais compétent pour trancher sur un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière.

La loi a aussi repoussé à cinq jours (au lieu de deux auparavant) l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) lorsqu'un étranger en situation irrégulière est placé en rétention administrative.

Le texte a également permis de remédier à un vide juridique qui permettait depuis fin 2010 à des sans-papiers d'obtenir une annulation de leur expulsion devant la justice administrative.

Une directive «retour» plus favorable aux sans-papiers que la législation française

Le Groupe d'information et de soutien aux immigrés (Gisti) avait ainsi indiqué en janvier qu'ils étaient «des centaines» d'étrangers placés en rétention administrative à avoir été libérés, faute de transposition d'une directive européenne en droit français.

Cette directive «retour», pourtant dénoncée par les organisations de défense des droits de l'Homme, était à certains égards plus favorable aux étrangers sans papiers que la législation française de l'époque.

Le net rebond des expulsions a été sévèrement commenté mercredi par la Cimade qui a regretté des décisions «totalement stéréotypées».

«L'administration n'a pas hésité à priver de liberté de nombreux étrangers pour essayer de les expulser sans leur laisser de délai de départ. Cette pratique est clairement contraire au droit européen», déplore la Cimade.

L'association relève que «plusieurs magistrats judiciaires et administratifs ont déjà annulé des décisions d'éloignement ou refusé de prolonger l'enfermement des étrangers visés, estimant notamment que l'application de la nouvelle loi est contraire au droit européen».

28/7/2011

Source : 20 minutes

Le 26 juillet, le député de la Haute-Saône Michel Raison a interpellé le gouvernement sur la question.

Le 26 juillet, relève Numérama, le député UMP de la Haute-Saône Michel Raison a interpellé le gouvernement "sur les chansons écrites par certains groupes de musique rap issus de l'immigration. Sous couvert de liberté d'expression, ces groupes se livrent à de véritables appels à la haine raciale et religieuse en proférant des paroles obscènes, racistes et misogynes."  

"Les conséquences sont d'autant plus préoccupantes que ces groupes sont écoutés par des jeunes en pleine construction qui n'ont pas forcément la maturité nécessaire pour prendre du recul par rapport à de tels propos. Ils bafouent les valeurs fondamentales de respect et de liberté qui fondent notre démocratie. Il [Michel Raison] lui demande donc les mesures qui ont été prises pour censurer ces chansons et mieux contrôler la diffusion de certaines œuvres musicales." 

Réactions

Interrogé par l'AFP, SOS Racisme estime "étonnant que M. Raison qualifie des formations musicales en fonction des origines des membres qui les composent, comme si les débordements éventuels - dont le périmètre n'est pas vraiment défini - de certains groupes de rap pouvaient être liés à ce facteur." 

Le site RapGenius, qui entend "expliquer les paroles de rap" a par ailleurs écrit une lettre ouverte au député". 

Le député a par ailleurs explicité ses propos au Nouvel Observateur auquel il précise qu"il souhaite "reformuler" sa question et insiste sur la "liberté d'expression qui ne peut pas tout permettre. Les rappeurs profèrent certains mots -que je ne peux répéter- contre nos institutions, contre la police, contre la gendarmerie... qui me choquent profondément." Concernant le rapport avec l'immigration, le député précise au Nouvel Observateur, qu'ils 'agit d'une "connerie", "Je ne suis pas raciste, d'ailleurs je voulais dire l'inverse. Aujourd'hui, l'extrême-droite pointe l'immigration en stigmatisant certaines paroles de groupes de rap, ce que je voulais condamner..." 

Michel Raison envisage de retirer sa question pour la "reformuler". 

28/7/2011

Source : L’Express

Fruit d’un vote surréaliste à la Chambre qui intervint le 28 avril 2011, l’interdiction du niqab dans l’espace public est entrée en vigueur samedi dernier en Belgique. Les deux inévitables conséquences de cette décision n’étonneront personne. La première : les quelques porteuses de niqab devront renoncer à toute vie sociale publique et resteront cloîtrées chez elles. Grande victoire de l’émancipation féminine… La seconde : suite aux divers recours auxquels elle donnera lieu (devant la Cour constitutionnelle ou devant la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg), cette loi sera certainement cassée, avec des attendus qui ne feront pas honneur à la qualité du travail législatif de nos députés.

Un vote surréaliste, disions-nous. La Belgique est à ce jour le seul pays avec la France à s’être dotée d’une telle loi. Si la crise politique ne s’en était pas mêlée, c’eut déjà été chose faite un an plus tôt. La France, au moins, s’était donné le temps et les moyens d’examiner la question sous toutes ses facettes en mettant sur pied une mission parlementaire qui plancha sur le sujet pendant plus de six mois pour aboutir à la conclusion suivante : il n’existe aucune base légale pour limiter les libertés fondamentales à propos du voile intégral. Pourtant, le 14 septembre 2010, le Parlement français passa outre et vota à l’unanimité moins une voix l’interdiction du voile intégral en rue, l’opposition (socialistes, communistes et Verts) ayant refusé de prendre part au vote.

Mais, en Belgique, on ne s’embarrassa pas de tels scrupules. Pas d’audition d’experts. Pas d’avis demandé au Conseil d’État. Alignement de l’opposition. Une belle unanimité sans bavure, avec seulement deux abstentions et une voix contre. Comme si cette décision allait de soi. Quel parlementaire aurait pu prendre la défense de la « burqa » ?

Il ne s’agit pas de ça. Car si cette question est totalement anodine eu égard à l’ampleur minime du « problème », elle ne l’est pas du point de vue des droits humains fondamentaux qui sont ici bafoués. Rappelons que ceux-ci sont coulés dans des conventions internationales qui engagent les États qui les ont ratifiées et qui se situent, dans la hiérarchie des normes juridiques, au-dessus de toutes les lois qu’un parlement pourrait voter. Ce qui fut rappelé par toutes les autorités politiques et morales habilitées à se prononcer sur les questions de droits humains. La liste est longue : l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et Thomas Hammarberg, son commissaire aux droits de l’Homme, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (France), le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (Belgique), Amnesty International (Belgique et France), Human Rights Watch, les Ligues des droits de l’Homme (Belgique et France) auxquels il faut ajouter deux institutions historiques de la laïcité française, la Libre Pensée et la Ligue de l’enseignement.

Mais toutes ces considérations n’ont eu aucune prise sur nos députés, les yeux rivés sur le baromètre de l’islamophobie supposée de l’opinion qu’il fallait caresser dans le sens du poil par peur d’un désaveu électoral. A nos yeux, une questions demeure : qu’est-ce qui pouvait justifier, en reprenant les termes du commissaire Thomas Hammarberg, de « faire, comme on l’a fait, des pratiques vestimentaires d’un petit nombre de femmes un problème central nécessitant d’urgence débats et initiatives législatives » ? Nous n’allons donc pas ici entrer dans des considérations de type normatif, ni donner notre appréciation sur le port du niqab, là n’est pas notre propos. Il s’agit ici de décoder les significations sous-jacentes aux arguments politiques justifiant son interdiction.

Dans le débat parlementaire, trois types d’arguments ont été développés pour justifier l’interdiction du port du niqab. Pour une députée, cette loi va permettre de « libérer la femme d’un fardeau ». Un autre député invoque le « respect de la sécurité publique » et la nécessité de donner « un signal très fort aux islamistes ». Pour un troisième, « l’argument fondamental, ici, n’est pas la sécurité mais la défense d’un socle pour la société. Quand on oblige une femme à porter un vêtement, l’Etat de droit doit intervenir en envoyant un signal de solidarité ».

Ces arguments rhétoriques – qui avaient tous été réfuté par la mission parlementaire française – concentrent de nombreuses implicites problématiques. Tout d’abord, ils procèdent d’une démarche paternaliste qui prétend sauver et libérer des femmes victimes du joug masculin. Précisons : de les libérer malgré elles et contre leur avis. Comme l’ont établi toutes les enquêtes sociologiques, la plupart des femmes en niqab ont fait le choix volontaire de le porter. Qu’on apprécie ou pas ce type de vêtement, cela pose la question de fond de savoir où s’arrête la liberté d’un individu à s’habiller en fonction de ses convictions. Quant à l’argument sécuritaire, il n’a jamais été démontré que le port du niqab constituait par lui-même une menace pour l’ordre public (à condition, bien entendu, de respecter l’obligation de s’identifier chaque fois que c’est nécessaire). En isolant ces femmes et en les bannissant de l’espace public, notre parlement a mis en branle une violence symbolique qui l’engage dans un engrenage inquiétant.

Car le plus à craindre dans une telle dialectique, c’est qu’elle témoigne de la banalisation d’un discours basé sur l’exclusion, la prohibition et le mépris des droits fondamentaux. Ce discours, qu’on retrouve à droite comme à gauche de l’échiquier politique et qui ignore le clivage linguistique, traduit une forme de névrose collective à l’égard de l’altérité. Il alimente le climat délétère qui pèse sur une communauté en particulier dont elle ne peut qu’accroître le sentiment de stigmatisation et la tendance au repli. En ciblant les musulmans, qui occupent pour la plupart d’entre eux des positions sociales dévalorisées, un tel discours détourne de l’énergie qui devrait se concentrer principalement sur les politiques publiques susceptibles de réduire la fracture sociale. N’est-ce pas plutôt sur ce terrain qu’il y aurait des initiatives législatives urgentes à prendre ?

26/7/2011

Source : Le Soir (Belgique)

 

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Quand on est citoyen lambda, originaire du Maroc, et que l'on désire obtenir la nationalité espagnole, la procédure peut s'avérer très longue. La donne change, si que le gouvernement espagnol vous juge « susceptibles d’accroître la compétitivité de l’Espagne à l’échelle internationale ». C’est notamment le cas pour les athlètes de haut niveau.

Lors du dernier Meeting international d'athlétisme de Barcelone, le 22 juillet dernier, plusieurs sportifs marocains se sont illustrés. Cependant, ils ne défendaient pas tous les couleurs du Maroc. La victoire de Yahya Berrabah en saut en longueur a permis au Royaume de décrocher une victoire à Barcelone. Mais la récolte du Maroc aurait pu être plus fructueuse, en comptant les athlètes marocains qui ont couru pour l'Espagne.

Ainsi, chez les dames, Hasna Bahom s’est imposée dans l’épreuve du 1000 mètres, dans la catégorie des locaux (athlètes affiliés en Espagne). Moins chanceux chez les hommes, Abdelaziz Merzougui, Mechaal Abel, Mohamed Marhoum n'ont pu décrocher de place sur les podiums de leurs disciplines respectives. Malgré leurs fortunes diverses à Barcelone, tous ces athlètes ont la particularité d’être des Marocains naturalisés Espagnols.

Nous parlions récemment de l’aspect discriminatoire du processus d’obtention de la nationalité espagnole, qui se trouve très long pour les Marocains. Si pour certains citoyens d’Amérique latine, la minimale de résidence est fixée à deux ans seulement, les Marocains peuvent y prétendre après 10 ans de résidence continue sur le sol espagnol.

Excepté pour les sportifs de haut niveau : ils peuvent être naturalisés sur décret royal espagnol, si l’on réunit des « circonstances exceptionnelles ». Dans le cas de ces athlètes il est question de leur aptitude à remporter des titres au nom de l’Espagne. Marhoum, naturalisé en juin dernier, s'était distingué lors des championnats scolaires de cross-country, alors que Hasna Bahom avait remporté plusieurs semi-marathon en Catalogne.

Notons que l'Espagne n'est pas le seul pays à faciliter la naturalisation des sportifs de haut niveau. En France par exemple, le footballeur Larbi Benbarek né à Casablanca, fera sa carrière internationale sous le maillot français entre 1938 et 1954. De même pour Abdelatif Benazzi : né à Oujda, il fut capitaine de l'équipe de France de Rugby en 1996.

27/7/2011

Source : Yabiladi

 

C'est au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec ses trente millions de déplacés de force, et après le drame de la Shoah et ses six millions de morts, qu'à l'initiative des Etats-nations européens fut adoptée à Genève, le 28 juillet 1951, la convention des Nations unies définissant le statut de réfugié. Son article premier stipulait :

"Le terme 'réfugié' s'appliquera à toute personne (…) qui craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n'a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner."

Le droit d'asile, au principe du statut du réfugié, avait été inscrit quelques années plus tôt, dans la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. A lire de près ces deux textes à vocation universaliste, on mesure le gouffre qui les sépare de la politique d'asile des pays européens aujourd'hui.

Rétrospectivement se dévoile ainsi la relativité de l'universalisme – une relativité toute politique en l'occurrence : l'adoption de la convention de Genève de 1951 s'inscrivait dans le nouveau contexte de la guerre froide qui culmina avec la construction du mur de Berlin en 1961. L'Ouest endossait la posture du monde libre et créait le cadre général au sein duquel prenait sens l'accueil de tous ceux qui étaient renvoyés par le bloc soviétique ou parvenaient à s'en échapper.

Puis les décolonisations, la fin de la guerre froide et la mondialisation accélérée ont marqué la période allant de 1960 à 2000 : un tournant radical s'est produit dans les sphères gouvernementales européennes, vers une conception et une gestion de plus en plus classificatoires et fragmentées des "autres" (réfugiés, migrants, étrangers…). Dès les années 1960, les principaux pays européens conçoivent une politique anti-migratoire qui sera mise en œuvre progressivement, d'abord dirigée contre les "indigènes" et "sujets" des anciennes colonies, ou leurs descendants, puis en général vers tous les migrants des pays du Sud. Si le droit des réfugiés semble avoir un temps résisté à cette politique montante de repli sur soi des pays riches (par exemple pour ce qui concerne les réfugiés angolais, vietnamiens ou afghans des années 1970-1980), c'est l'attitude sécuritaire qui s'impose quand la mondialisation s'accélère. Sur les ruines de l'affrontement Est-Ouest, les années 1990 voient en effet les zones les plus prospères de la planète chercher à contrôler une géopolitique devenue mondiale, et non plus régionale ou inter-nationale. Selon une vision idyllique et apparemment humaniste de la fin de la guerre froide, certains croient voir venir la "fin de l'histoire" et l'avènement de l'humain unifié, dans un monde homogène et obsédé par le consensus, ou un "village planétaire". En fait, et selon un paradoxe juste apparent, l'unité proclamée de la planète va se faire au détriment de ses "restes" : des millions de vies en reste ("wasted lives" selon Z. Bauman) de plus en plus nombreuses et diverses sont rejetées et plus ou moins visibles à cette échelle-là, planétaire.

Dans ce nouveau cadre, celui d'une mondialisation fragmentaire et inégale, ce sont les pays du Sud qui fournissent, par comparaison, le plus grand contingent de vies fragiles et d'indésirables. L'argument prophylactique et sécuritaire – se protéger d'une "misère du monde" soi-disant envahissante – trouve sa place dans ce contexte-là et se substitue à la rhétorique universaliste, devenue encombrante alors même qu'elle devrait trouver dans l'échelle de la planète le périmètre naturel de son action. La compassion – souffrir soi-même du spectacle de la souffrance de l'autre – devient une vertu officielle qui a pour fin de déléguer au loin et aux organisations non gouvernementales le soin de gérer les indésirables. Le gouvernement humanitaire et sans citoyens qui se développe dans ces hors-lieux qu'une frontière renforcée sépare des zones les plus riches et mondialisées, porte en lui la garantie de leur maintien à l'écart, et ainsi d'une paix humanitaire autant injuste qu'intenable. Ces derniers mois la réaction européenne aux printemps arabes fut de ce point de vue un cas d'école. En particulier lorsque le 11 mars 2011 à Bruxelles le président français Nicolas Sarkozy, s'appuyant sur une prétendue menace d'invasion migratoire en Europe, a proposé à ses collègues européens la création en Afrique du Nord de "zones humanitaires" pour "contrôler tranquillement les flux migratoires", accrochant ainsi la bannière humanitaire aux velléités politiques de contrôle de la mobilité humaine…

A partir de la fin des années 1990 et jusqu'à aujourd'hui, les principaux gouvernements européens se sont appuyés sur le "scandale" de l'existence durable – et surtout visible – du centre de transit et d'hébergement de la Croix-Rouge de Sangatte (1999-2002) pour mieux coordonner leurs actions contre des migrants dont bon nombre pouvaient se réclamer du droit d'asile. Il fut alors question de supprimer ou réformer la convention de Genève, ce qui finalement n'a pas été fait pour ne pas afficher publiquement le fait que le droit d'asile et le statut de réfugié étaient devenus dérangeants pour ces politiques.

Les politiques restrictives à l'égard des migrations ont eu pour effet de favoriser tant l'immigration dite "clandestine" que la suspicion à l'égard du droit d'asile. Devenir réfugié apparaît comme une sorte de privilège dérisoire, mais désiré, éventuellement négociable. Pour écarter et tenir à distance ce droit "universel" de l'asile sans le supprimer officiellement, des modalités du traitement de l'asile et de l'immigration hors des frontières de l'Europe ont été adoptées par les pays européens. Et des "accords de réadmission" se sont multipliés entre l'Union européenne – ou certains des pays-membres – et des pays de provenance des migrants (Libye, Sri Lanka, Pakistan, Albanie, Maroc, Sénégal, etc.) pour pouvoir renvoyer sans délai les gens dans ces pays, contre le principe de la Convention de Genève de 1951.

Dans ce cadre soupçonneux et dominé par la peur de l'étranger – un nouvel étranger, global et sans identité –, le droit d'asile est devenu inséparable des politiques de contrôle des flux migratoires : en Europe le taux d'acceptation des demandes d'asile est passé de 85 % au début des années 1990 à moins de 15 % au milieu des années 2000. Et le 20 juin 2011, le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, António Guterres, a déclaré : "La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans". Le même jour, le HCR annonçait qu'en 2010 "80 % des réfugiés dans le monde avaient été hébergés dans des pays en développement".

La dernière période a vu se développer un anti-universalisme au nom du pragmatisme et de la soi-disant real politik. Si dans le même temps l'universalisme s'est aussi développé, c'est de manière de plus en plus théorique et délocalisée (dans les débats intellectuels ou parmi les organisations et les assemblées internationales), et ce fut sans véritable effet gouvernemental ; car son lieu étant le monde entier, il n'y a toujours trouvé que les Etats-nations, sans territoire propre donc. Son contraire, lui, s'est incarné sur le terrain de la gouvernance territoriale, qui est précisément celle des Etats-nations. Les gouvernements nationaux semblent trouver tout le fondement de leur légitimité dans l'opposition à la mondialisation, voire dans la "protection" des populations contre les effets néfastes de cette mondialisation. Le réfugié, le migrant dit "clandestin" ou le sans-papiers représenteraient ainsi la face négative d'une mondialisation moins visible sur les autres plans. Mais cette place symbolique de l'indésirable est celle d'un étranger global au sens où, ne trouvant de place nulle part, son altérité reste inexplorée : le mur qui le tient à l'écart empêche toute expérience de cette altérité.

 

On sait pourtant que le monde en tant que contexte commun existe bien sur les plans économique, financier, communicationnel, médiatique ou politique. Les Etats ayant déjà cédé sur l'essentiel de leurs prérogatives, tout se passe comme si leurs gouvernants retrouvaient jouissance pleine et entière de leur souveraineté dans la lutte contre la mondialisation humaine et contre ses plus fragiles manifestations : le corps des migrants les plus pauvres et des réfugiés, ou leurs descendants. A armes inégales, la puissance publique traque des individus et fait tenir désormais dans cette police désincarnée tout le sens de l'Etat. Cette (im)puissance s'énonce dans une nationalité dont la frontière devrait être sans cesse colmatée. Triple frontière. Celle du lieu : c'est le périmètre géographique et juridique de la nation avec ses traductions dans le rétablissement des contrôles aux frontières (jusqu'au sein de l'Europe de Schengen comme on l'a vu récemment) et dans les objectifs chiffrés à l'avance de "reconduites à la frontière" des étrangers. Celle de la culture, qui inclut par exemple, en France, les pratiques religieuses, vestimentaires ou alimentaires. Celle enfin de l'identité nationale promue contre ses altérations venues de l'extérieur et de l'intérieur, ce qui finit par ouvrir la voie largement aux conceptions ethno-nationales voire raciales. La virulence raciste, en France, des ministres de l'intérieur successifs depuis 2007 n'est donc pas anecdotique mais bien une part de leur fonction gouvernementale. Plus généralement, le tournant anti-universaliste des Etats européens a favorisé dans les années 2000 la montée des extrêmes-droites qui confortent celui-ci en retour.

L'asile est un idée à double face : dérangeante aujourd'hui pour les Etats-nations qui veulent se protéger des zones du monde les plus précaires et troublées, il représente l'ultime recours autorisant des personnes en danger dans des pays lointains à se déplacer… au risque de leur renvoi, de leur enfermement ou même de leur mort (selon le HCR, 1 500 personnes sont mortes noyées en Méditerranée entre janvier et juin 2011 alors qu'elles tentaient de rejoindre un asile européen).

Faut-il enterrer ou modifier la convention de Genève au motif que le droit d'asile et le statut de réfugié n'auraient presque plus d'effets pratiques ? On peut au contraire s'en saisir et tenir plus que jamais au mot et à l'idée d'asile. Avec quelques autres qui peuvent lui être associés – "hospitalité" sur le plan anthropologique, "droit naturel" sur le plan juridique, "monde commun" sur le plan philosophique… – ces mots sont opposables à ceux qui prévalent aujourd'hui. Il s'agit non pas de changer le droit mais de changer la politique.

Michel Agier (Ethnologue)

28/7/2011

Source : Le Monde

Entre satisfaction et mécontentement, le retour des enfants du pays à la métropole en ce mois estival se fait entendre…Suite

Le responsable socialiste Alain Vidalies a dénoncé mardi le projet d'arrêté ministériel fixant la nouvelle liste des métiers "en tension", ouverts aux étrangers non communautaires, parlant d'une action "en catimini en plein cœur de l'été" de la part de Claude Guéant. "Après avoir annoncé, il y a quelques mois, sa volonté de diminuer l'immigration légale, le ministre de l'Intérieur et de l'Immigration passe aux actes en catimini en plein cœur de l'été", déplore dans un communiqué Alain Vidalies, secrétaire national PS chargé du travail et de l'emploi.

Cette liste sera publiée après le 8 août, date butoir pour que les syndicats puissent faire connaître leurs observations, selon un projet d'arrêté obtenu mardi auprès du ministère de l'Intérieur. Le projet d'arrêté réduit d'une petite moitié la liste des 30 familles de métiers actuellement ouverts aux non-européens, créée en janvier 2008. Sont considérés comme "en tension" les métiers pour lesquels il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail.

26/7/2011

Source : Europe 1

Le Maroc participe au Salon de l’Habitat organisé à Valence en Espagne du 28 septembre au 2 octobre prochain. A cette occasion, les organisateurs du salon ont présenté leur projet devant une cinquantaine d’entreprises marocaines jeudi à Casablanca.

Lors de cette présentation, les nouveautés et opportunités d’affaires du salon de l’habitat de Valence ont été exposés aux nombreux invités. Rendez-vous de l’architecture d’intérieur espagnole, le salon se propose comme une plateforme d’affaires dédiée aux professionnels du secteur.

Le Maroc, "terre d’accueil" des investissements étrangers avec sa main d’œuvre bon marché et sa proximité avec l’Europe, explique la démarche des organisateurs du salon. Ceux-ci espère en effet, et grâce à cette présentation, attirer un maximum d’entreprises et de professionnels marocains lors de l’évènement.

26/7/2011

Source : Bladi.net

L'ambassadeur du Maroc au Pérou, Mme Oumama Aouad, a animé, récemment, une conférence sur "la présence arabe dans la littérature latino-américaine", dans le cadre de la 16ème édition de la Foire internationale du livre de Lima (FILL), qui se déroule du 20 juillet au 2 août.

La conférencière a dressé, devant un parterre d'intellectuels, d'universitaires et de diplomates, les différentes facettes du discours littéraire latino-américains sur la culture arabe, ainsi que les grandes étapes de son évolution chez différentes générations d'écrivains.

Ainsi a-t-elle noté que l'image montrée par les auteurs du 19ème siècle à travers les récits de voyages au monde arabe, particulièrement au Maroc, était marquée par une vision plutôt orientaliste et romantique.

Cette image, a-t-elle indiqué, a été approfondie par les autres générations d'auteurs, dont l'argentin Jorge Luis Borges, qui ont entamé le dialogue interculturel entre la culture arabo-musulmane et celle de pays latino-américains particulièrement le Mexique, l'Argentine et le Pérou.

Cette vision a été affinée par la présence d'immigrés arabes dans le sous-continent, notamment ceux qui se sont installés dans des pays tels comme l'Argentine, le Brésil ou la Colombie, a-t-elle expliqué.

Elle a relevé que la littérature d'Almahjar a constitué un véritable pont culturel entre les deux mondes, rappelant que les écrivains appartenant à ce courant littéraire ont décrit, de manière détaillée, les difficultés d'adaptation à la langue et au climat des pays d'accueil.

Mme Aouad a également abordé l'évolution de l'image de l'"Arabe" dans la littérature latino-américaine, d'une vision initiale exotique et de représentations qui rappellent les "Mille et une nuits", vers une perception différente de l' "Autre", plus proche et plus réelle du monde arabo-musulman.

Dans le cadre de la FILL, Mme Aouad a également participé à une table-ronde sous le thème "le Maroc dans la littérature mexicaine", à laquelle a pris part l'écrivain mexicain Alberto Ruy Sanchez, connu pour sa passion pour la culture, la littérature et l'art marocains.

26/7/2011

Source : MAP

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