vendredi 5 juillet 2024 18:24

"La protection des droits humains aux frontières" est le thème d'une Conférence internationale organisée, mardi à Oujda, à l'Initiative de l'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS).

Les politiques migratoires, la protection des droits des migrants et des réfugiés aux frontières internes et externes de l'Europe, les politiques de rétention et d'expulsion, les alternatives citoyennes ou encore le rôle des sociétés civiles du Sud, sont autant de sujets soulevés par les intervenants.

La rencontre, qui a connu la participation de représentants d'Associations et de Réseaux nationaux et internationaux des pays du Sud et du Nord qui œuvrent notamment pour la promotion et le respect des droits fondamentaux des migrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés, a constitué aussi une occasion pour faire un état des lieux, échanger les expériences et engager une réflexion sur les actions et les efforts à déployer dans ce domaine.

Les intervenants, tout en estimant que les mesures exclusivement répressives ne peuvent stopper la migration, ont plaidé en faveur d'un véritable changement des politiques internationales dans ce domaine afin de consacrer le respect des droits fondamentaux de la personne et des obligations internationales découlant de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et des conventions et pactes internationaux.

Certains participants ont appelé au renforcement de la collaboration entre les différentes parties que sont les pays d'origine, de transit et d'accueil pour mieux résoudre les questions liées à l'immigration et assurer la protection des groupes vulnérables de migrants, loin des réflexes xénophobes et des mesures discriminatoires.

Ils ont, de même, mis l'accent sur le rôle que peuvent jouer les sociétés civiles pour "infléchir les politiques européennes" dans ce domaine et plaider pour des lois et des solutions concrètes qui préservent la dignité humaine.

"Les politiques européennes en matière d'asile et d'immigration sont très restrictives et sont conçues dans l'optique de limiter l'accès au territoire européen aux personnes qualifiées", a estimé Diane Kitmun, du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) en France, dans une déclaration à la MAP, mettant l'accent sur "les conséquences de ces orientations au sein même de l'UE".

Après avoir rappelé que la migration est un phénomène planétaire, elle a indiqué qu'il faudrait "arrêter d'être dans cette logique d'immigration choisie et aller vers une politique de libre-circulation".

Les Associations de la société civile peuvent jouer un rôle important tant au niveau juridique que politique, a-t-elle noté, faisant remarquer que le GISTI agit sur ces deux aspects.

Source : MAP

 

Des Etats-Unis à l'Europe, partout le débat s'envenime autour de la religion musulmane et des menaces que fait peser l'islamisme sur les sociétés occidentales. Un terrain fertile pour les amalgames, les manipulations, l'exploitation des peurs. L'Express décrypte ce dossier. Sans tabous.

En théorie, le xxie siècle aurait pu être celui de l'Occident. A la fois civilisation et force géopolitique , il apparaissait en position de poursuivre son influence planétaire tout en conservant son attraction. Ses ennemis avaient été mis à terre, un à un, qu'il s'agisse de ses propres pulsions dévastatrices - l'idéologie fasciste - ou de son farouche adversaire du xxe siècle, le bloc communiste érigé par l'URSS. Certes, on a vu les tensions internes se multiplier depuis l'effondrement du mur de Berlin, notamment lors de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis, en 2003 ; le lien s'est néanmoins resserré, non sans débats, en Afghanistan. De même, la construction européenne a-t-elle suivi un chemin pour le moins chaotique et discutable ; mais elle a confirmé les atouts historiques accumulés par cette partie du monde, que François Mitterrand avait définie comme une "communauté de valeurs et de civilisation". Or c'est précisément cet héritage qui semble aujourd'hui menacé. Vraie ou fausse, cette perception ne cesse de gagner l'opinion, modifie les clivages politiques traditionnels et annonce une zone de graves turbulences pour les démocraties.

La supériorité des valeurs occidentales est d'un faible secours face à un faisceau convergent d'éruptions planétaires, que résume clairement Gilles Andréani, ancien directeur du Centre d'analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères : "Le populisme "néobolivarien" en Amérique latine, l'invocation des "valeurs asiatiques" en Asie orientale, des rémanences néo-impériales vaguement slavophiles en Russie, l'islamisme militant dans le monde musulman."

Cette dernière cause d'inquiétude est de loin celle qui engendre le plus de tensions. Des Etats-Unis à la Hongrie, il n'est plus un pays qui échappe à l'impression, diffuse mais tenace, que l'identité occidentale est confrontée à une sorte de défi géant lancé par l'islam, une simple religion, donc, laquelle n'a par essence aucune des caractéristiques d'une force unie ni aucune définition stratégique. Funeste amalgame, qui se fait au détriment de millions de musulmans anonymes, soucieux avant tout d'intégration mais pris en otages par une noria de groupuscules agissant pour le compte d'un islamisme affiché et conquérant. D'où une asymétrie consternante. Des imams face à la plus forte concentration de missiles jamais vue, des masses démunies opposées à la partie la plus riche du monde, des Corans et la charia contre un millénaire de droit séculier et deux siècles de démocratie individuelle : pour la première fois de l'Histoire, une spiritualité exogène se transforme en angoisse endogène.

Comment décrypter la part d'irrationnel et de réel dans cette frayeur collective, de nouveau entretenue par des rumeurs récurrentes d'attentats terroristes ? Depuis des semaines, les mises en garde gouvernementales se multiplient : Paris, Londres, Berlin préviennent ouvertement leurs populations respectives d'une amplification du risque. Washington vient aggraver l'inquiétude par une déclaration officielle d'un genre inédit : "Le département d'Etat alerte les ressortissants américains du risque potentiel d'attentats terroristes en Europe." Sans que le terrorisme islamiste soit nommément désigné, il est directement suggéré.

Le malaise va croissant si l'on en juge par la multiplication des signes. Et par le caractère transversal du problème : aucun pays, ou presque, n'échappe à la question de l'islam. Par un enchaînement dramatique, le positionnement des différents acteurs politiques par rapport à cette religion en vient à représenter le nouveau clivage des démocraties : non plus entre droite et gauche seulement, mais entre partisans de la tolérance et défenseurs de l'identité traditionnelle. Comme toujours, les règles du jeu politique amènent leur lot de simplifications, de radicalisations, de manipulations, d'exploitations.

Aux Etats-Unis, un projet de centre culturel comportant une mosquée, pourtant situé à une distance raisonnable de Ground Zero, sert de ligne de fracture entre républicains et démocrates offrant aux adversaires de Barack Obama un cheval de bataille électoral qu'ils ont tôt fait d'enfourcher.

En France, le débat envahit la scène publique de manière incessante dans un étonnant mélange d'arrière-pensées électoralistes et de réflexions de fond. L'islam "à la française", gageure des années 1990, a déserté le credo officiel. Mais Nicolas Sarkozy, qui a cherché à explorer une nouvelle voie en institutionnalisant la religion musulmane, n'a fait, paradoxalement, que "confessionnaliser" davantage le débat. Au moins a-t-il permis à d'autres voix de s'exprimer pour affronter certains tabous. Du côté de la "sarkophobie", on trouve Emmanuel Todd, pour qui une "islamophobie des classes pensantes et parlantes, intellectuelles et médiatiques" s'est répandue en France comme ailleurs en Europe. Dans Après la démocratie (Gallimard), Todd estime qu'"une laïcité désorganisée par la disparition de son adversaire catholique s'efforce d'en trouver un autre, en l'occurrence l'islam, perçu comme la dernière des croyances religieuses actives". Argument à prendre en considération.

En Grande-Bretagne, un autre ouvrage défraie la chronique en décrivant le fossé qui se creuse inexorablement. Auteur de Reflections on the Revolution in Europe. Immigration, Islam and the West (Doubleday), Christopher Caldwell présente l'islam comme une "supra-identité" et résume ainsi le sentiment des musulmans européens : "Même s'ils ne croient pas à l'islam, ils croient au camp islam." Pour Caldwell, les faits parlent d'eux-mêmes : en 2006, à Bruxelles, où 57 % des nouveau-nés sont musulmans, les sept prénoms les plus couramment enregistrés par l'état civil étaient Mohammed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza.

Presque partout en Europe, les tensions aboutissent à l'émergence de partis ou de formations qui ont en commun l'exploitation politicienne du rejet de l'islam. Après le référendum suisse sur les minarets, en 2009, la percée de Geert Wilders, aux Pays-Bas, comme le succès de l'extrême droite lors des récentes élections législatives en Suède, patrie de la social-démocratie et de la tolérance, confirment que l'émiettement des majorités dans les pays démocratiques et la multiplication des coalitions gouvernementales (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Italie...) offrent à un nouveau populisme antimusulman un terreau fertile. D'autant plus que l'Union européenne est parcourue de tentations identitaires réductrices, qui ont déjà abouti (République tchèque et Slovaquie) ou qui font peser une menace d'éclatement (Belgique, Espagne, Italie, Autriche, Roumanie).

Le pari: une synthèse entre l'islam de Mahomet et l'esprit critique

Peut-on encore oser un discours raisonnable pour éviter à la fois l'emploi du mot "islamophobie" (terme qui trouve son origine dans l'idéologie islamiste) ou, à l'opposé, celui d'"Eurabie" (né au Royaume-Uni en réaction au ghetto communautaire du "Londonistan") ? Peut-on éviter d'en arriver à un "occidentalisme" ascendant comme il y eut un "orientalisme" condescendant ? Oui, si l'on revient aux causes de la stigmatisation de l'immigration musulmane. Le parcours de millions d'hommes et de femmes issus de l'immigration est désormais lié au destin même de l'Occident. Avec plus de 20 millions de musulmans installés en Europe (dont 5 en France, 4 en Allemagne, 2 au Royaume-Uni), principalement concentrés dans les grandes villes, le visage des sociétés européennes subit une transformation inéluctable sous l'effet de deux facteurs décisifs, qui doivent échapper à la polémique.

Le premier tient au déclin démographique de l'Europe. En 2010, la population du Vieux Continent a dépassé la barre symbolique des 500 millions d'habitants, soit 1,4 million de plus que l'année précédente. Or ce faible gain, qui cache de fortes disparités (19 Etats membres de l'Union européenne ont progressé, dont la France, tandis que 8 autres ont reculé, comme l'Allemagne), est principalement dû à l'immigration : 0,9 million d'immigrés de plus, soit 60 % de la progression globale. Rien de bien alarmant en soi, puisque les flux migratoires vers l'Europe ont même tendance à baisser par rapport à 2007 en raison du ralentissement économique, mais l'accroissement naturel de la population européenne (différence entre le nombre de décès et de naissances) n'est, lui, que de 0,5 million. Conclusion : en cinquante ans, le rapport entre la contribution des naissances et l'immigration s'est inversé. A titre de comparaison, en 1960, l'ensemble aujourd'hui constitué par les 27 pays de l'Union enregistrait un accroissement naturel de 4 millions.

Le deuxième facteur tient à la part prépondérante prise par les immigrés originaires de pays de culture musulmane et à leur affirmation identitaire, qui se fait d'abord par ostentation religieuse. Par définition, le courant migratoire principal ne pouvait qu'être musulman en raison des disparités de développement et des liens tissés durant la période coloniale, qui, contrairement à un avis répandu, a coïncidé avec l'augmentation des flux de population vers le Nord. Ce qui pose surtout problème est le désir d'identification islamique, qui entraîne une attitude de plus en plus revendicative. Il en sera ainsi tant que l'islam d'Europe sera une continuation de l'islam tel qu'il est pratiqué dans les pays d'origine.

Le pari de l'avenir consiste à voir advenir une synthèse entre l'islam de Mahomet et l'esprit critique occidental, l'islam des Lumières, somme toute. C'est la voie étroite qu'explorent, à leurs frais, des penseurs courageux comme Abdennour Bidar ou Ayaan Hirsi Ali, purs produits d'un islam "objectivisé". L'émergence d'une voie musulmane affranchie du carcan de la charia et le passage de la loi religieuse à une spiritualité privée, tel est le dernier défi lancé à un Occident largement sécularisé. Ce n'est pas le moindre.

Car, à l'heure actuelle, pris dans les rets des écoles coraniques traditionnelles, les musulmans européens représentent une proie de choix pour les prêcheurs, accourus du Caire ou de Karachi, qui visent avant tout le pouvoir sur ces communautés déracinées. Pire encore, des Etats présentés comme alliés de l'Occident, tels que l'Arabie saoudite, financent à l'envi la construction de mosquées et la diffusion du wahhabisme, courant rigoriste farouchement opposé à la permissivité occidentale. C'est ainsi que la maladie de l'islam, cette mainmise de la religion sur toute la société et sur les comportements privés, se transfère à l'Europe.

La question de l'islam place autant les Occidentaux face aux musulmans que les pays arabo-musulmans face à leur propre devenir. Elle suppose non seulement des réponses intérieures aux sociétés européennes, mais aussi une évolution globale qui met en cause des régimes du Sud largement délégitimés, orfèvres du double langage à l'égard de l'islamisme. C'est tout le problème et il est de dimension historique.

Source : L’Express.fr

Un lycéen prénommé Mohamed, en stage dans la société de livraison Maximo à Tournes (Ardennes), a porté plainte pour discrimination contre la direction qui lui demandait de changer son prénom en Alexandre auprès des clients.

«Le directeur auprès duquel je me suis plaint m'a remercié comme si j'étais en tort. Ma dignité a été rabaissée», a indiqué le jeune homme de 19 ans, en terminale «comptabilité» au lycée professionnel Etion de Charleville-Mézières.

Il devait effectuer un stage d'un mois en tant que commercial dans la société de livraison d'alimentation à domicile. Son travail consistait à téléphoner à une liste de clients pour leur proposer des promotions.

Délit pénal

«J'avais préparé mon argumentaire ainsi : "Service clientèle, bonjour. Mohamed à l'appareil", quand le directeur adjoint est venu vers moi pour me dire : "Mohamed, ce n'est pas courant. Tu vas t'appeler Alexandre, ça passe mieux"», a expliqué le lycéen.

«Ça m'a choqué de la part d'un cadre, je suis français, né en France et je veux vivre avec mon vrai prénom comme tout le monde», a remarqué le jeune homme. Pour Xavier Médeau, son avocat, «on est en plein préjugé et en plein délire commercial, mais une telle atteinte aux droits fondamentaux ne peut être justifiée par des intérêts économiques».

L'avocat a rappelé que les faits constituent un délit pénal en évoquant un arrêt de la Cour de Cassation du 10 novembre 2009, qui stipule «que le fait de demander à un salarié de changer son prénom d'origine étrangère pour un prénom d'origine française est une atteinte à ses droits et une discrimination», a-t-il précisé. Contacté, le directeur de l'entreprise ardennaise n'a pas souhaité s'exprimer.

Source : Libération/ AFP

Assis dans sa petite chambre du foyer Adoma (ex-Sonacotra), Jamal déplie puis range méticuleusement les documents et courriers. Toute sa vie française douloureuse, son itinéraire chaotique du Maroc jusqu'à La Paillade, tient dans ces quelques écrits officiels.

En 1998, Jamal, 47 ans, travaille dans une société de nettoyage et obtient la nationalité française avant de tomber malade, gravement. Des troubles psychiatriques semblent lui tenailler le ventre et nourrissent ses angoisses, son état dépressif. Une expertise conclut à une invalidité de 80 %. Le projet de trouver un logement et de faire venir sa femme et ses deux enfants, restés au Maroc, s'avère progressivement beaucoup plus difficile à mettre en œuvre.

Aujourd'hui, presque dix ans après son interruption de travail, l'homme

a désormais le sentiment d'être « devenu prisonnier » de sa chambre, d'une situation en forme d'impasse. « Je pense beaucoup à ma famille. Maintenant, j'ai besoin de ma femme, je me sens isolé ici. Une fois, je suis resté deux mois sur mon lit. J'ai perdu 13 kg », explique-t-il alors que son état de santé ne s'est pas amélioré et exclut, selon lui, un retour vers les montagnes marocaines, où vit sa famille.

Depuis 2007, Jamal a entrepris de multiples démarches pour tenter d'obtenir un logement dans le parc social, la première étape indispensable pour envisager un regroupement familial. Sans succès. « Même mon médecin estime qu'il faut que je sorte du foyer, que ce sera mieux pour moi. » Son recours devant la commission de médiation du droit au logement opposable (Dalo) a également été rejeté, au motif, notamment, que sa chambre du foyer n'avait pas de caractère insalubre... Sollicitée, la conseillère municipale Amina Benouargha-Jaffiol s'est faite l'interprète de Jamal auprès des bailleurs sociaux mais sans plus de résultat qu'André Vezinhet, qui avait effectué les mêmes démarches. « Cela fait trois ans que je fais les renouvellements de dossiers. Rien ne bouge, je ne sais plus comment ça marche », regrette encore le résidant malgré lui. Au fil des mois, cette situation totalement « bloquée » a ému des responsables d'associations de La Paillade qui tentent, elles aussi, d'interférer pour lui trouver un appartement. Jamal conserve soigneusement chacun de leur courrier, dans l'attente qu'un rendez-vous s'achève enfin, sur une avancée positive. Il le dit à demi-mot : il ne se voit plus vieillir avec la maladie dans sa chambre de foyer.

Source : Midi libre

Un homme qui s'était filmé en train de brûler un exemplaire du Coran puis d'uriner dessus pour éteindre les flammes a été cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Strasbourg pour incitation et provocation à la haine raciale, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

Il risque cinq ans de prison pour ces images diffusées en direct sur internet puis sur des sites de partage de vidéo.

Cet homme de trente ans, sans emploi, "ne donne aucune explication particulière", a dit à Reuters le procureur adjoint, Gilles Delorme.

C'est Abdelaziz Choukri, délégué général de la Grande mosquée de Strasbourg, qui a prévenu les autorités lundi non sans avoir d'abord dialogué avec cet habitant de Bischheim, une ville de la banlieue de Strasbourg, dont les coordonnées apparaissaient sur les images.

"Il revendique son geste. Il dit qu'il n'est pas d'extrême droite mais qu'il est en France et qu'il peut brûler le Coran, comme il peut brûler le livre de Winnie l'ourson, sans être inquiété", a-t-il relaté à Reuters.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé qu'il allait déposer plainte contre l'auteur de ce qu'il qualifie de "gestes ignobles et honteux" et de "provocation lourde de conséquence".

MASQUE DE DIABLE

Le CFCM se dit dans un communiqué "profondément indigné par cet acte abject et inqualifiable qui constitue un véritable délit d'incitation à la haine, à l'intolérance et à la division, et un mépris total pour les valeurs de la République."

Sur cette vidéo que Reuters a visionnée, le trentenaire installé dans son salon se pare d'un masque de diable, le retire, déchire des pages du Coran, fait un avion avec l'une d'elles qu'il lance sur deux boîtes dressées comme les tours jumelles de New-York et finit par brûler le livre saint de l'Islam sur son balcon avant d'uriner dessus.

Selon Abdelaziz Choukri, d'autres vidéos du même auteur seraient visibles sur la toile, qui s'en prennent aux gens du voyage et aux juifs.

Le représentant de la mosquée avoue avoir hésité avant de donner une inévitable publicité à ces faits.

"Mais je ne veux pas que ces actes, qui sont extrêmement graves, soient banalisés. Il faut qu'il y ait une prise de conscience collective et qu'à un moment donné, toute la société se mobilise", affirme-t-il.

La révélation de ces faits est intervenue le jour même où le maire de Strasbourg, le socialiste Roland Ries, appelait à la mobilisation après une douzaine d'actes antisémites et antimusulmans, ainsi que l'incendie d'une église protestante, qui ont touché l'agglomération depuis le début de l'année.

"Nous demandons à tous les démocrates de former un front républicain à la fois de refus de l'inacceptable, et de promotion des valeurs citoyennes qui fondent notre vivre ensemble", réclame cet appel que les Strasbourgeois sont invités à signer.

Le CFCM appelle pour sa part "les musulmans de France à rester vigilants et à affronter cette série de provocations avec la plus grande sérénité."

Source : Le Point/Reuters

Le président allemand, Christian Wulff, a saisi l'occasion des célébrations du vingtième anniversaire de la réunification allemande, ce week-end, pour s'ériger en rempart contre la montée du populisme outre-Rhin. Alors que l'Allemagne est secouée depuis plusieurs semaines par une polémique virulente sur l'immigration, Wulff a présenté l'intégration des immigrés musulmans comme le prochain grand défi, établissant un parallèle avec la greffe entre les deux Allemagnes. Débarrassée du nazisme, puis du communisme, la nouvelle Allemagne réunifiée est un pays décomplexé qui ne doit pas oublier que la tolérance fait désormais partie de son identité, a lancé le président.

«Nous sommes un peuple. Cet appel à l'unité doit aujourd'hui être une invitation adressée à tous ceux qui vivent chez nous, a souligné Wulff. Le christianisme et la judaïté appartiennent sans nul doute à l'Allemagne. C'est notre histoire judéo-chrétienne. Mais désormais, l'islam aussi fait partie de l'Allemagne.» Il a fustigé le «débat nocif» lancé par Thilo Sarrazin, l'ancien haut fonctionnaire de la Bundesbank poussé à la démission après la publication de son livre choc L'Allemagne court à sa perte, dans lequel il lance des attaques au vitriol contre les immigrés musulmans et défend ses théories sur un «gène juif».

Conservatisme trop tiède

Depuis la fin de la période nazie, l'Allemagne est restée longtemps vaccinée contre les sentiments populistes, alors même qu'ils fleurissaient chez ses voisins. Les partis néonazis n'ont jamais franchi la barre des 5%, qui leur aurait permis d'envoyer un député au Bundestag. La CDU, le parti conservateur d'Angela Merkel, rassemble un spectre assez étendu en partant du centre droit. Mais le débat provoqué par Sarrazin (SPD) a provoqué des divisions en son sein. L'aile droite de la CDU reproche à Merkel d'avoir condamné Sarrazin, en rejetant hâtivement son constat sur l'immigration.

Cela fait plusieurs mois que la droite de la CDU se plaint du conservatisme jugé trop tiède de la chancelière et d'options «trop libérales», qui seraient responsables de la perte de vitesse du parti. Estimant que la bataille se menait au centre, Merkel a négligé cette frange de l'électorat depuis sa campagne électorale de 2009. Rechignant à mettre la main à la poche pour sauver la Grèce de la faillite, la chancelière avait finalement cédé, cet été, en imposant des conditions drastiques. Le sauvetage de la Grèce avait déclenché une vague populiste aux accents eurosceptiques et nationalistes. Plusieurs élus de la CDU sont sortis de leur réserve, portés par la vague de soutien populaire aux thèses de Sarrazin, qui sont rejetées en bloc par tous les partis politiques.

Orphelins du conservatisme

Ainsi, Erika Steinbach, égérie de l'aile droite de la CDU et présidente de la fédération des Allemands expulsés d'Europe de l'Est à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a soutenu très ostensiblement Sarrazin. Avant de s'illustrer en affirmant que la Pologne avait provoqué l'invasion d'Hitler en mobilisant ses troupes en 1939. Critiquée par la direction de la CDU, elle a démissionné de ses fonctions au sein du parti, en affirmant en avoir assez d'y servir de «caution conservatrice». La direction de la CDU s'est finalement résolue à la retenir, pour éviter qu'elle ne crée un parti rassemblant les «orphelins du conservatisme».

Le député berlinois, René Stadtkewitz, a franchi le pas. Exclu en septembre de la CDU pour avoir invité le héraut de l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, à une manifestation à Berlin, il a créé son propre parti. Stadtkewitz défend la «démocratie directe» et fait de l'immigration son thème prioritaire. À Berlin, ce week-end, Wilders s'est fait acclamer par 600 Berlinois en affirmant qu'une «Allemagne pleine de mosquées et de femmes voilées n'est plus l'Allemagne des Schiller, Bach et Mendelssohn». Avant de fustiger la politique d'immigration d'Angela Merkel.

Selon les sondages, 55% des Allemands considèrent les immigrés musulmans comme un fardeau, jugeant par exemple qu'ils «ont coûté financièrement et socialement beaucoup plus qu'ils n'ont apporté économiquement». Ils sont 60% à donner raison à Sarrazin, dont le livre s'est vendu à plus de 600.000 exemplaires en moins d'un mois. Pour le politologue Gero Neugebauer de la Freie Universität de Berlin, «l'incertitude s'est répandue dans la société allemande avec la crise». «C'est toujours une bonne base pour ceux qui racontent aux gens que leurs problèmes peuvent être résolus avec des solutions simplistes, que les autres n'oseraient pas utiliser, comme jeter dehors les étrangers», affirme-t-il. Mais pour l'instant aucune figure suffisamment charismatique n'a osé s'emparer de la vague populiste, pour transformer l'essai dans les urnes.

Source : Le Figaro

Le taux de chômage est quatre fois plus élevé parmi les immigrants détenant un diplôme universitaire que chez les travailleurs nés au Canada, selon un rapport des Fondations communautaires du Canada.

Il indique qu'en 2009, le taux de chômage des immigrants au pays depuis cinq ans et titulaires d'un diplôme universitaire s'élevait à 13,9 %, contre 3,4 % des diplômés universitaires nés au Canada.

Le Canada accueille en moyenne plus de 240 000 immigrants par année. Les Fondations communautaires du Canada prévoient que d'ici 2030 l'immigration représentera la seule source de croissance de la population canadienne en raison du vieillissement de la population et du faible taux de natalité. Et dès l'an prochain, la croissance nette de la main-d'oeuvre reposera surtout sur l'immigration.

Mais les immigrants diplômés à l'étranger n'arrivent pas à faire reconnaître leur titre de compétence. Il existe peut-être des différences de qualité des titres de compétences étrangers par rapport aux titres de compétences nationaux, selon une étude de Statistique Canada. L'étude Immigants exerçant des professions réglementées précise que les professions réglementées sont régies par des organismes provinciaux de réglementation ou des associations professionnelles, et elles comportent des exigences très précises à propos des titres de compétences requis pour exercer la profession.

Monica Patten, présidente et directrice des Fondations communautaires du Canada, signale que la recherche démontre aussi que la situation des immigrants instruits se détériore sans cesse alors que celle des natifs du Canada se stabilise.

Afin de corriger la situation, Mme Patten croit qu'il faut miser sur des programmes d'intégration à l'emploi comme il en existe en Alberta. Des emprunts à des taux d'intérêt très bas leur sont offerts pour suivre des formations qui leur permettront de mieux s'adapter aux exigences du marché du travail canadien.

Le rapport des Fondations communautaires du Canada a été réalisé avec des données de Statistique Canada colligées dans 16 collectivités du pays.

Source : Radio-Canada/Presse canadienne

La Commission européenne a demandé à la Libye des engagements pour lutter contre l'immigration clandestine et a offert de financer des actions en faveur des réfugiés avec un budget de 50 millions d'euros pour la période 2011-2013, a annoncé mardi un de ses porte-parole.

Elle s'est en revanche refusée à tout commentaire sur les 5 milliards d'euros par an réclamés par Tripoli pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes.

Cette exigence formulée par le numéro un libyen Mouammar Kadhafi fin août lors d'une visite en Italie, a été renouvelée mardi par le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, lors d'entretiens à Tripoli avec la commissaire européenne chargée des questions d'immigration, Cecilia Malmström, et son collègue chargé des accords de coopération entre l'UE et ses voisins, Stefan Füle.

La visite des deux commissaires est "une étape très importante" dans les relations entre l'UE et la Libye, a assuré le porte-parole de Mme Malmström, Michele Cercone.

Elle a permis "d'ouvrir un dialogue sur les droits de l'homme et d'identifier cinq chantiers de collaboration: gestion des flux migratoires, protection internationale pour les réfugiés et les demandeurs d'asile, mobilité avec la question des visas, gestion des frontières et dialogue pan-africain", a-t-il précisé.

"Les demandes financières de la Libye sont couvertes avec l'enveloppe de 50 millions d'euros", a-t-il assuré.

L'absence du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés dans ce dialogue pose toutefois problème, a-t-il reconnu.

"Le HCR a proposé à la Libye de signer un accord lui permettant de retourner à Tripoli et de visiter les camps de migrants. Nous appuyons cette proposition et nous espérons qu'elle sera acceptée", a-t-il indiqué.

Le fait que la Libye refuse de signer la convention internationale de Genève est un autre problème. La Commission souligne toutefois que Tripoli a signé la convention de l'Union africaine, qui contient des dispositions garantissant les droits des réfugiés et demandeurs d'asile. La Libye n'a toujours pas ratifié ce texte.

"On essaie d'aider la Libye à mettre en oeuvre cette convention", a expliqué le porte-parole.

"C'est un pas. Il faut en passer par là si on veut trouver une solution à long terme pour les migrants et les demandeurs d'asile", a-t-il souligné.

Des dizaines de milliers de ressortissants de l'Afrique sub-saharienne transitent par la Libye pour tenter de gagner clandestinement l'Europe via l'Italie et Malte .

Source : Romandi/AFP

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A Strasbourg, pas moins de quatorze actes racistes ont été commis depuis le 1er janvier. De quoi inspirer au maire de la ville un coup de gueule visant directement l'extrême-droite. Lors d'une conférence de presse, le socialiste Roland Ries, qui a vu sa propre maison barbouillée de tags anti-minarets en début d'année, a lancé un appel à «un front républicain de refus de l'inacceptable», face à «une série d'événements qui se caractérisent par la haine et l'intolérance».

«Ceux qui en sont coupables cherchent à nous diviser. (...) Nous disons : ça suffit! Nous appelons à refuser l'inacceptable, qui n'est jamais une fatalité», a plaidé l'élu socialiste, qui lance ce mardi une pétition en ligne intitulée «Appel à tous les Républicains de Strasbourg et de son agglomération».

L'initiative a reçu le soutien de deux figures locales, elles-mêmes victimes d'actes racistes au cours de l'année. Le Pr Israël Nisand, d'une part. Ce professeur de gynécologie-obstétrique au CHU de Strasbourg a découvert dimanche des tags antisémites sur sa maison. «Profondément athée mais fier de (ses) origines», il a également lié l'agression dont il a été victime à un «coup de gueule» poussé la semaine dernière en faveur de la confidentialité et de la gratuité de la pilule contraceptive pour les jeunes filles mineures.

Autodafé du Coran

Egalement victime de délinquance raciste, le directeur du cinéma d'art et essai l'Odyssée à Strasbourg, le Franco-Turc Faruk Günaltay, a vu pour sa part ses deux voitures incendiées par des inconnus dans la cour de son domicile. « Les flammes touchaient presque les fenêtres et on a été sauvé par nos voisins. Cela montre qu'un geste tout simple de solidarité entre voisins peut empêcher un crime», a-t-il témoigné.

Le jour même de la conférence était révélé le dernier acte haineux en date commis dans l'agglomération. Un homme se faisant appeler Caliméro a mis en ligne la vidéo d'un autodafé de Coran. L'homme, qui apparaît à visage découvert dans le film et dévoile son identité, habite Bishheim. Selon le délégué général de la grande mosquée de Strasbourg, qui a parlé avec lui après avoir découvert la vidéo, l'homme a affirmé avoir agi au nom de sa «liberté d'action». «Il m'a dit : ‘On est en France et on peut brûler un livre de Winnie l'ourson, comme le Coran'», a raconté Abdelaziz Choukri.

Source : Le Figaro

Le député néerlandais d'extrême droite, Geert Wilders, a comparu, lundi, devant la justice pour discrimination envers les musulmans et les étrangers non-occidentaux, en particulier les Marocains…Suite

L'exposition « Résonances» organisée en marge du Art Fair Marrakech par le CCME, se tient du 7 octobre au 7 décembre au Musée de Marrakech. Elle réunit quinze artistes marocains du monde…Suite

Ils viennent des quatre coins du monde mais ont tous en commun, leur marocanité et leur vocation artistique, et, dans peu de temps, un lieu d'exposition. Ils, ce sont les artistes contemporains marocains du monde, et l'exposition aura lieu du 7 octobre au 7 décembre 2010 à Marrakech, organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

L’exposition dénommée « Résonances, artistes marocains du monde » est organisée dans le cadre de Marrakech Art Fair, la première foire internationale d’art moderne et contemporain au Maroc. Elle rassemblera quinze artistes contemporains marocains de six pays de résidence : Aziza Alaoui (Mexique) ; Wafae Ahalouch El Keriasti (Pays-Bas) ; Mohamed Ezoubeiri et Lalla Essaydi (Etats-Unis) ; Charif Benhelima (Belgique) ; Ilias Selfati (Espagne) ; Chourouk Hriech, Fouad Bellamine, Hicham Benohoud, Mohamed El Baz, Mounir Fatmi, Bouchra Khalili, Najia Mehadji, Abderrahim Yamou et Malik Najmi (France).

Tous ont recours à différents médiums (peinture, dessin, installation, vidéo, photographie) pour créer des œuvres reliant leur culture d’origine à celle de leur pays d’accueil.

L’exposition qui se tiendra au musée de Marrakech, place Ben Youssef, sera accompagnée d’un catalogue bilingue et d'une projection d’un documentaire portant sur les artistes exposants.

Source : Yabiladi

Ce jeune Marocain, nouveau talent du rire, se disant « Made in bled », a tout juste 28 ans, mais creuse son sillon en s'affirmant de jour en jour sur les scènes parisiennes. Pour lui « squelhouette » est un mix de « squelette » et de « silhouette », et faire du sport c’est seulement au moment de courir derrière le métro… mais qui est-ce donc? Nabil Doukali bien sûr.

- Yabiladi : Parlez-nous de votre parcours.

- Je suis né au Maroc, à El Jadida, où j'ai fait le principal de mes études. Une fois la maîtrise en Informatique électronique et automatisme de la FST de Settat en poche, j’ai intégré l'École Polytechnique de  Savoie à Annecy. Je suis devenu ingénieur en nouvelles technologies. C'est à ce moment-là que je me suis rendu à Paris, pour mon premier poste dans lequel je suis toujours.

- Vous nous dites donc que vous êtes plutôt matheux de formation, comment et quand l'art du rire vous a contaminé ?

- J'ai grandi entouré de plusieurs oncles, qui étaient musiciens et gens de théâtre. Et je suis fasciné par la « l7al9a » à la marocaine, là où le conteur balance ses vannes et improvise à flot… Donc l'ambiance était toujours à la fête et pour nous ce n'était pas « hchouma » de vouloir être artiste, tout en respectant notre culture et sans basculer dans la vulgarité. Déjà vers 6, 7 ans,  je faisais du théâtre. Mais à mes 12 ans, c’était le déclic en jouant avec la star marocaine Mohammed Benbrahim, devant 400 personnes. J'ai enfin réalisé que mon truc à moi, c'est de faire rire les gens, intelligemment bien sûr.

Je n'ai  jamais laissé tomber cette passion, j'ai longtemps fait parti de Dar Chabab (Maison de la jeunesse). Dans ce lieu j'ai appris les techniques d'écriture qui me servent aujourd'hui. Car c'est moi qui écris mes textes. Je me suis ensuite testé au slam en langue arabe, à la poésie, Tout était bon pour écrire et surtout pour mettre en scène mes textes.

- Quel est votre particularité au  niveau artistique?

-  Vu que je travaille en entreprise à plein temps, je me suis rendu compte que seul le one-man-show/stand-up peut répondre à mes besoins artistiques, en adoptant un « autogestionnage » de mon temps. Cela commence par l'écriture des textes, je suis toujours en train d'écrire ; tout est bon à prendre. Parfois je me réveille en pleine nuit pour écrire de petites phrases sur un coin de papier, ou bien ce sont des personnes de la vie quotidienne qui m'inspirent. Le tout est que je veux faire passer ma culture aux spectateurs, tout en restant moi-même… et en me servant de la culture vaste de mon cher pays. Je m'occupe ensuite de la mise en scène, du jeu scénique, des accessoires... Je ne laisse rien au hasard et je m'adapte à mon public. Ce qui est bien avec le stand-up c’est qu’on peut improviser et entrer dans des délires de fou avec le public…

- Votre arrivée en France a-t-elle été un tournant?

- La France m'a beaucoup apporté. C'est grâce au festival Tremplins de la création d'Annecy que j'ai commencé à me faire connaître ici, j'y ai joué mon premier spectacle en français (« A l'époque! »). Après c'est toute une histoire ! Quand je suis arrivé à Paris, en me baladant, je me suis retrouvé en face de l'école de One-Man-Show de Paris. Je me suis dit « c'est pas possible!! Nabil, ça existe, ça !?!?! » Alors, j’ai passé le casting et j’ai intégré la session professionnelle, j’y suis resté deux ans.

Mon deuxième spectacle était alors beaucoup plus structuré, c'était « Mamy Hadda débarque ! » Ce spectacle rend hommage à nos grand-mères, ce sont des personnes qui nous sont très chères, avec leur sens de la répartie, leur humour et leurs histoires autour d'un verre de thé…

- Et le Maroc dans tout ça?

- Je suis physiquement là mais mentalement au Maroc grâce à la free gratuite vers le bled. Avoues, toi aussi tu l'utilises! Tous les yabiladiens doivent l'utiliser! La famille et mes racines sont là-bas donc le pays m'est très cher et si des propositions sont faites je serais prêt à rentrer. Mais j’y joue souvent dans les soirées privées et je rode mes spectacles là-bas. Quand une vanne ne passe pas, c’est direct « wa 7amda a sahbiii, Insipide! Changes mon pote! » (rire). Pour le moment je joue plus en France. Je vis grâce à mon travail d'ingénieur, mais si j'arrive un jour à vivre de mes spectacles, je le ferai sans hésiter car c'est vraiment ce que j'aime. Faire rire tout le monde, sans distinction d'âge, de nationalité, de sexe ou de religion…

- Parlez-nous de vos projets en cours.

- J'ai deux projets en préparation, je suis en phase d’écriture de parodies de chansons arabes et je travaille sur un mini vidéo-clip et une mini série comique de 4 à 5 minutes, soit pour la télé soit pour le web. Et à partir du 6 octobre, je débute mon tout nouveau spectacle « Mes heures de gueuloire!», en dates exceptionnelles avant janvier 2011. J’invite toutes et tous les Yabiladiens… Vous êtes les bienvenus…

04.10.2010

Source : Yabiladi

Deux productions cinématographiques marocaines prendront part au Cycle du cinéma maghrébin, qui aura lieu du 5 au 26 octobre à Almeria (sud de l'Espagne) à l'initiative de la Casa Arabe (la Maison arabe).

Le Maroc sera représenté à cet événement par les deux long-métrages "Wechma" de Hamid Bennani et "Alyam Alyam" de Ahmed El Maanouni, apprend-on, lundi, auprès des organisateurs.

"Wechma" (1970) raconte l'histoire du jeune Messaoud, opprimé à la fois par son milieu familial et par une société sclérosée, qui s'engage sur la voie de la délinquance qui le mènera vers une fin tragique.

De son côté, le film "Alyam Alyam" (1978) relate la vie quotidienne d'une famille paysanne de la région de Casablanca. Le père est mort, la mère, Hlima, redoute de voir partir son fils aîné qui veut quitter le pays pour la France et gagner de l'argent.

Outre le Maroc, des films de la Tunisie et de l'Algérie seront également au menu de ce cycle, dont l'objectif est de faire connaître la trajectoire du cinéma maghrébin depuis les années 70 du dernier siècle et présenter au public espagnol la vraie image du 7ème art maghrébin qui ne cesse de se développer.

 Source : MAP

Le nombre de travailleurs étrangers au Royaume-Uni a continué à augmenter durant la récession alors même que le nombre des emplois accordés aux travailleurs nés en Grande-Bretagne diminuait fortement, révèle lundi une analyse du quotidien des milieux d'affaires Financial Times.

Le nombre des travailleurs nés au Royaume-Uni a régressé de 654.000 entre 2008 et 2010 alors que le nombre de travailleurs immigrés a augmenté de 139.000 au titre de la même période.

D'après le Financial Times, ces chiffres reflètent l'impact différent que la récession a eu sur les secteurs de l'économie britannique. Un tel impact n'a pas été aussi fort sur le secteur des services où les travailleurs immigrés sont présents avec force.
Le Financial Times rappelle qu'une récente étude sur l'impact de l'immigration sur l'emploi, les salaires et les services publics a mis en lumière le coût économique potentiel du plan du Premier ministre conservateur David Cameron d'imposer un cap sur le nombre de migrants pour le ramener aux niveaux des années 90.

Une telle mesure, si elle est introduite en 2011, coûterait au Royaume-Uni quelque 33 milliards de livres Sterling en pertes au cours des cinq prochaines années, d'après des chiffres de l'Office de responsabilité budgétaire.

Le seuil que le gouvernement de coalition souhaite imposer a déjà suscité la colère des entreprises, tandis que Vince Cable, secrétaire d'Etat chargé du commerce, avait mis en garde que cette mesure pourrait menacer la reprise économique.

Le journal estime que la perte de la production affectera le PIB qui serait d'environ 0,8% inférieur à la fin de la législature.

Le gouvernement de coalition a commandé un rapport indépendant sur l'impact économique du cap sur l'immigration.

Source : Casafree

Le théâtre marocain sera l'invité d'honneur à la 15ème édition du Festival International Madrid Sur prévu du 8 au 31 octobre dans sept villes de la région Sud de la capitale espagnole.

Le lever de rideau de ce festival, organisé par la Fondation Institut International du Théâtre Méditerranéen, sera marqué par une représentation de Lalla Rahoum El Bakkali et son groupe composé par vingt voix de femmes originaires de Chaouen. Une troupe qui travaille sur le patrimoine musical soufi de la région.

La présence marocaine sera animée par des troupes de Casablanca et Rabat.

Quatre semaines durant, les festivaliers auront à voir pas moins de 59 pièces de théâtre ainsi que des spectacles de musique, des expositions et autres ateliers.

Le festival de Madrid a toujours accueilli les troupes théâtrales marocaines et aussi les formations musicales. Parmi les artistes qui s'y sont produit, figurent, entre autres, Touria Jebrane, Taïb Seddiki ou encore Faouzi Bensaidi.

Source : MAP

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