Le nombre des passagers ayant transité par le port a atteint, jusqu'au 12 juillet, 223.000 personnes.
A la sortie de la gare ferroviaire de Tanger ville, le nombre des projets en construction impressionne les visiteurs. Grues géantes, chantiers à perte de vue et des milliers d'ouvriers à pied d'œuvre… c'est en gros le tableau qu'offre la ville qui s'est visiblement transformée en un chantier à ciel ouvert : Malls, complexes résidentiels et autres projets immobiliers mais également des mégaprojets d'infrastructures à portée stratégique et à forte valeur ajoutée.
Le complexe TangerMed en est un parfait exemple. Il devrait sans nul doute conférer à la ville une place importante dans l'économie nationale et internationale notamment après l'inauguration officielle du port Tanger Med passagers. Une inauguration qui a marqué cette année l'opération Transit 2010. Doté de 8 postes à quai, TangerMed passagers élargit de manière importante la capacité d'accueil des navires ferry et améliore par conséquent la fluidité du trafic. Depuis son entrée en service voilà plus de deux mois seulement, des milliers de personnes ont déjà transité par ce port, considéré désormais comme un véritable pont entre les deux rives de la Méditerranée. Et pour cause, le port de TangerMed réduit au maximum la durée de la traversée puisqu'il a été construit au point de distance minimale entre l'Afrique et l'Europe. De plus, la flotte affectée est constituée de 10 ferry et fast-ferry ainsi que deux navires. Des départs toutes les demi-heures sont désormais possibles.
Il est 10 heures du matin, ce vendredi 16 juillet. Un ferry en provenance d'Espagne effectue les dernières manœuvres pour accoster au port qui peut recevoir jusqu'à quatre bateaux en une heure. Au quai, les assistantes sociales de la Fondation Mohammed V attendent le débarquement. Sur place également, des agents de la police et de la douane ainsi que des agents d'orientation et d'assistance déployés par TMSA (Agence spéciale Tanger Méditerranée) pour fournir de l'aide aux passagers. Au loin, les salariés d'une banque et d'une entreprise de Télécom préparent les kits contenant des bouteilles d'eau, des biscuits ainsi que des flyers pour qu'ils soient distribués aux MRE. Quelques minutes après, les premiers passagers foulent le sol marocain. L'opération d'accueil peut démarrer. Des autocars, spécialement mobilisés, vont transférer les piétons à la gare maritime alors que les véhicules prendront un autre circuit. «Nous avons trois zones de régulation. Les passagers piétons transitent automatiquement par la gare maritime.
Les voitures ont une zone de régulation spéciale tout comme les autocars. Ces trois zones permettent en quelques sortes de faire un tri.
Les démarches et contrôle sont de facto plus rapide», affirme un responsable de TMSA.
La rapidité des démarches impressionne les passagers qui ne cachent pas leur satisfaction. «Je citerai seulement deux éléments qui feraient sans nul doute la réussite de ce nouveau port. Elles sont d'ailleurs toutes les deux liées au temps. D'abord, la durée de la traversée qui est considérablement réduite. Ensuite, le délai des démarches administratives qui a extrêmement diminué», affirme cette jeune maman établie en France. Même son de cloche chez Houcine qui vit en Espagne. «Je pense que tous les passagers seront unanimes.
L'achèvement du contrôle de la douane et celui de la police a été réduit grâce aux infrastructures disponibles au port sans parler de la traversée qui dure moins d'une heure», déclare t-il. Tout comme Houcine, de nombreux Marocains installés à l'étranger ont été impressionnés par la qualité d'accueil et du service. Les chiffres sont sans équivoque. Depuis le début de l'opération de transit, le 17 mai, et jusqu'au 12 juillet dernier, le nombre des passagers arrivant d'Algésiras, ayant transités par le port passagers TangerMed, a atteint 223.000 personnes. Un résultat en progression de 30% par rapport à l'année dernière. Par ricochet, le nombre des véhicules a également augmenté. Ainsi, pas moins de 80.000 véhicules sont arrivés à la même date au port depuis le démarrage de l'opération, soit une augmentation de 37% en comparaison avec la même période une année auparavant. C'est donc une moyenne de 10.000 passagers et 2.000 à 2.500 véhicules qui arrivent quotidiennement au Maroc en provenance d'Algésiras.
Ce qui s'est répercuté sur l'évolution globale du trafic dans le Détroit estimée à la date du 12 juillet à 0,8%. Une hausse traduisant le recul du trafic dans d'autres entrées qui ont aujourd'hui des résultats en recul notamment Sebta. Dans ce sens, il faut noter que le nouveau port passager a récupéré cette année la seule destination d'Algeziras. Les autres liaisons reliant le Maroc à Tarifa, Sète, Gênes, Barcelone, sont toujours traitées au port de Tanger ville. C'est donc un choix que les responsables du nouveau port ont fait en se limitant à la seule destination d'Algésiras. Un choix qui cadre également avec leurs prévisions sur le nombre des entrées et les sorties pour les premiers mois du service du port, même s'il était difficile de prédire les comportements des passagers qui avaient devant eux plusieurs possibilités pour rallier le Maroc notamment par Sebta et Tanger ville.
Les préparatifs avaient bien évidemment commencé plusieurs mois à l'avance et un dispositif spécial a été mis en place pour gérer les flux principalement en période de pointe. Le suivi est effectué à la fois par les autorités espagnoles et marocaines. Ainsi, dès que les routes françaises commencent à donner des signes de congestion notamment au Sud de l'Hexagone, le dispositif se met en alerte annonçant l'arrivée d'un grand nombre de véhicules à Algeziras. Pendant plusieurs années, l'arrivée en rafale des voitures dépassait les capacités d'accueil non seulement du port d'Algésiras mais également de la ville espagnole toute entière. Mais cette époque semble révolue. Selon les responsables, les délais d'attente sont aujourd'hui variables entre une et trois heures durant les périodes de pointe.
Autre mesure adoptée cette année, l'interchangeabilité des billets de bateau. «Les autorités espagnoles ont déclenché cette année l'interchangeabilité des billets. Ainsi, un seul billet permet d'accéder à n'importe quel navire. Même si cette démarche est contraire à la réglementation européenne car considérée comme anti-concurrentielle, les responsables espagnoles l'ont adoptée pour fluidifier davantage le trafic», explique Elmostafa Almouzani, directeur du port TangerMed. A l'aide de son staff, ce responsable se prépare déjà à l'opération du retour des Marocains dans leurs pays d'accueil, qui doit,elle aussi,être réussie.
Tanger-ville
A l'intérieur du port Tanger-ville, les voitures immatriculées à l'étranger se font rare.
Le trafic dans le boulevard et les ruelles jouxtant le port, est très fluide. La scène aurait pu être ordinaire voire banale si l'on était au mois de décembre ou de janvier. Sauf que l'on est en juillet, un mois qui coïncidait avec la période de pointe de l'opération transit. Même si le port a gardé la majorité des destinations vers la rive nord de la Méditerranée, le nombre des entrées par le port des MRE a effectué une chute vertigineuse dépassant les 70%.
De nombreux métiers qui avaient le vent en poupe durant cette période ont été impactés. «Tous les commerçants autour du port voyaient leurs chiffres d'affaires augmenter chaque été. Les restaurants et les snacks en particulier étaient très sollicités. Mais les temps ont changé. Je pense que le port a fait son époque et les commerces limitrophes aussi», affirme le gérant d'un snack.
Mais ce dernier reste optimiste tout comme de nombreux autres commerçant. Depuis, l'annonce de la reconversion du port pour le transformer en un port touristique et de plaisance, toutes les discussions tournent autour du sujet. Le projet semble être très attendu car il constitue, selon les témoignages de nombreuses personnes, la seule solution pour redonner au port de Tanger-ville la place qu'il mérite.
Questions à: Elmostafa Almouzani • Directeur du port TangerMed
«Nous nous attendons à plus de flux retournant en Europe»
Pourquoi avoir choisi de se limiter à la seule destination d'Algesiras pour cette saison ?
Nous avons choisi de nous limiter à la seule destination d'Algesiras pour deux raisons. D'abord, les autorités espagnoles ont suggéré d'éviter l'orientation de tout le trafic vers Tangermed. Ensuite, il faut rappeler que Tarifa était desservie par une seule compagnie maritime avec à peine deux navires qui assuraient la liaison. Aujourd'hui, deux compagnies y opèrent avec quatre navires. En plus, il est connu que Tarifa est une ville touristique et durant l'été c'était toujours le chaos en raison du volume du trafic qui augmentait considérablement. Ceci amenait les autorités espagnoles de procéder à la fermeture totale du port durant un période prolongée. Cette année, nous avons négocié avec les responsables espagnoles pour ne plus bloquer le trafic durant une période continue mais de le fermer au week-end. Ainsi, durant ces week-ends, où les gens ne peuvent plus passer par Tarifa, ils passent par Algesiras qui est relié exclusivement cette année à Tangermed. Nous avons donc opté pour cette progressivité qui nous permet de tester les habitudes des gens et de voir quelle direction ils vont prendre. Si tout était "shifter" vers Algesiras et Tarifa, ces deux villes pouvaient être rapidement débordées. D'ailleurs, la traversée de Tarifa à Tangermed dure à peine une demi-heure. C'est pour cette raison que nous avons décidé de procéder étape par étape.
Peut-on dire que vous êtes déjà prêt à shifter tout le trafic maritime traité jusqu'à maintenant par Tangerville ?
On a toujours été prêt pour recevoir toutes les destinations. Mais il fallait penser également au port de Tangerville et celui d'Algesiras. Les responsables du port espagnol peuvent être prêts mais ils ne veulent pas prendre le risque. Ils ont préféré aller doucement et ne pas transférer toutes les liaisons brusquement. De notre côté, nous avons accepté de travailler avec une certaine progressivité qui a commencé en mai et qui se termine au mois d'octobre prochain. Par ailleurs, on ne pouvait pas shifter d'un coup toutes les liaisons de Tangerville.
Est-ce que vous pouvez nous parler du dispositif mis en place pour faciliter les démarches de contrôle ?
Nous avons des officiers de la sûreté nationale qui sont en nombre variable en fonction de la taille du navire. Ils ont pour mission d'estampiller tous les passeports avant l'arrivée du bateau au Maroc. Comme la durée de la traversée est relativement courte (une à une heure et demie), l'idée a été de commencer l'estampillage des passeports dès l'embarquement. Je dirai que cette démarche a porté ses fruits puisqu'à la date d'aujourd'hui, nous avons environ 98% des passeports qui sont estampillés à bord des navires. Cela permet aux éléments de la sûreté nationale de contrôler à l'arrivée juste les passeports déjà estampillés. Concernant la douane, il existe une fiche verte pour les véhicules étrangers. Une fiche qui peut être remplie assez facilement. De même, ce document peut être rempli à partir d'Internet. De nombreuses personnes le font déjà et à leur arrivée sur le territoire national, la douane va tout juste mettre son cachet. Par ailleurs, nous avons déployé des agents d'assistance et d'orientation, tous formés à remplir ces fiches pour aider les gens en cas de besoin.
… et côté infrastructures ?
Au niveau de Tangermed, nous avons 12 postes, ce qui représente pratiquement le double des postes au port de Tangerville. A ce jour, nous avons 5 postes mixtes qui sont mobilisés pour passagers et camions TIR ainsi que deux autres postes complètement dédiés aux camions TIR. Sur la partie terrestre, nous avons dans chaque quai une zone de régulation qui s'étale sur une superficie de 1 à 2 hectares. Nous avons également mis en place des îlots de vie qui sont équipés de sanitaires, et de sandwicherie. Globalement, nous avons passé le cap de la grande infrastructure vers le cap de l'embellissement et de la décoration. Dans ce sens, des zones ombragées ont été réalisées sur le même standard que celui d'Algesiras avec un dispositif qui se met rapidement en place.
Est-ce que vous pensez déjà à l'opération retour des MRE dans leurs pays d'accueil ?
Dans une quinzaine de jours, nous allons devoir faire face à une période un peu particulière où on continuera à enregistrer des entrées lourdes et en même temps gérer des sorties lourdes. Ce sont ces périodes là qui seront un peu compliquées puisqu'on va devoir faire face à des mouvements dans les deux sens. Toutefois, nous avons déjà beaucoup d'espace pour gérer le flux du retour. Un autre espace qui est en cours d'aménagement, doit être prêt dans quelques jours. Il sera réservé à la régulation. En effet, le parc situé devant la gare maritime du port n'est pas prévu pour des passagers qui quittent le territoire en véhicule même si c'est le cas provisoirement. Ainsi, dans quelque temps, les passagers motorisés ne passeront plus par la gare maritime mais par une zone de régulation dans laquelle ils achètent et estampillent leurs billets après quoi ils vont monter devant la zone de police et la douane. Nous nous attendons d'ailleurs à plus de flux retournant en Europe que de flux que nous avons déjà reçus à l'arrivée puisque les passagers savent désormais que les délais d'attente à Tangermed sont très courts.
Vous avez déjà fixé une date pour shifter toutes les destinations à TangerMed ?
Toutes les destinations traitées actuellement à Tangerville seront transférées à Tangermed à partir du mois d'octobre. Et je peux vous dire déjà que nous sommes assaillis par les demandes des armateurs. Ces derniers, encouragés par les possibilités d'accostage qu'offre Tangermed, proposent de créer de nouvelles destinations. Nous avons par exemple reçu des demandes pour créer des liaisons avec Valence, Cadix ce qui est de bonne augure. Cependant, nous ne pouvons pas trancher sur ces demandes puisque nous avons un accord avec les Espagnoles qui concerne la période s'étalant du 5 juin jusqu'au 15 septembre. Cet accord stipule que la flotte des deux rives ne peut pas bouger. Autrement, tout acceptation de nouvelles destinations est reportée au-delà du 15 septembre.
Source : Le Matin
Les responsables de huit parlements latino-américains ont condamné mercredi à Genève la récente loi sur l'immigration de l'Arizona dans une déclaration commune dénonçant une législation "raciste et xénophobe".
Les responsables de huit parlements latino-américains ont condamné mercredi à Genève la récente loi sur l'immigration de l'Arizona dans une déclaration commune dénonçant une législation "raciste et xénophobe".
La déclaration a été signée par le Mexique, l'Equateur, l'Uruguay, le Panama, la Bolivie, le Guatemala, Cuba et le Chili en marge de la conférence mondiale des présidents de parlements organisée cette semaine par l'Union interparlementaire à Genève.
La loi sur l'immigration de l'Arizona, sévèrement critiquée par le président américain Barack Obama et qui fait l'objet de sept plaintes devant les tribunaux dont l'une du gouvernement fédéral, autorise la police à demander papiers et statut migratoire à toute personne soupçonnée d'être immigrée clandestine. Jusqu'à présent, cette demande ne pouvait être faite qu'en cas d'infraction.
"Nous regrettons l'esprit raciste et xénophobe de cette loi qui va à l'encontre de l'immigration en général et des immigrés clandestins en particulier", indique la déclaration lue à la presse par le Président du Sénat mexicain, Carlos Navarrete.
Les pays signataires du document ont reçu le soutien du représentant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, ainsi que de parlementaires du Ghana, du Sénégal et de la Turquie.
"C'est une loi absurde, qui va à contre-courant des temps actuels. Ceux qui disent défendre la globalisation, le libre marché et les libertés humaines criminalisent parallèlement les mouvements migratoires", a dénoncé à l'AFP le représentant de l'Equateur, Rolando Panchana.
La loi controversée de l'Arizona doit entrer en vigueur le 29 juillet. Elle a relancé le débat sur l'immigration outre-Atlantique. Les opposants au texte considèrent qu'il légalise de fait le délit de faciès.
Source : Tribune de Genève/AFP
21.07.2010
Une femme de nationalité marocaine ayant le statut de résidente en France a décidé de porter plainte à Nîmes (sud) contre son mari qu'elle accuse d'avoir contracté un deuxième mariage, a-t-on appris mercredi auprès de la plaignante et de son avocate.
Naïma s'était mariée en France en 1992 avec son compagnon dont elle a eu depuis trois enfants, a expliqué Me Khadija Aoudia. Vers 1998, la jeune femme a soupçonné son mari d'entretenir une relation extra-conjugale au Maroc dont il est lui aussi originaire.
Selon l'avocate, elle a découvert que son époux, avec qui les relations se détérioraient, s'était en fait marié en 1998 avec une autre femme dont il a également eu des enfants. Cette deuxième femme est ensuite venue sur le territoire français et habite désormais à Arles (sud) avec son mari, selon Me Aoudia.
"Je suis contre cet état de polygamie et je souhaite qu'il n'y ait pas d'autres victimes de cette situation", a déclaré la plaignante.
Source : Aufait/AFP
Le parlement espagnol a rejeté mardi une proposition visant à étudier la possibilité d'interdire le voile islamique intégral, quelques semaines après l'adoption de lois en ce sens en France et en Belgique.
Le Parti populaire (opposition) avait déposé une résolution demandant au gouvernement socialiste d'étudier la faisabilité d'une interdiction de la burqa ou du niqab, portés par un petit nombre de femmes musulmanes.
La résolution a été rejetée par une faible marge de 21 voix sur une assemblée de 350 députés. Elle n'avait pas de caractère contraignant pour le gouvernement en cas d'adoption.
Les opposants à l'interdiction estime que cela heurterait la démocratie et violerait la liberté religieuse. Ses partisans répliquent qu'il s'agit d'une question de sécurité nationale et d'adaptation aux us et coutumes locaux.
Comme en France, où les députés ont adopté la semaine dernière le projet de loi sur l'interdiction de se dissimuler le visage dans l'espace public, certains ont avancé que l'interdiction du voile intégral relevait de la dignité de la femme.
"Comment nos soldats peuvent-ils se battre en Afghanistan pour la liberté de ces femmes quand le gouvernement n'a pas le courage de les défendre ici ?", a lancé la députée d'opposition Soraya Saenz de Santamaria.
Des organisations musulmanes et de femmes estiment qu'une poignée seulement de musulmanes en Espagne portent le niqab - qui laisse voir les yeux - et qu'aucune ne porterait la burqa, qui couvre intégralement le visage.
Le mois dernier, la ville de Barcelone a interdit le port du voile intégral dans les bâtiments publics, commerces et bibliothèques notamment, se joignant ainsi aux municipalités plus petites de Lerida et El Vendrelle, aussi en Catalogne.
La Belgique a adopté une loi contre le port de tout vêtement qui voile intégralement ou partiellement le visage.
Alice Tozer, avec Edgar Aribau, Grégory Blachier pour le service français
Source : L’Express/Reuters
Une élite de cadres marocains résidant à l'étranger a débattu, mercredi à Tanger, du rôle des Marocains d'Europe dans la défense des intérêts communs maroco-européens, à la lumière du statut avancé dont jouit le Royaume auprès de l'Union européenne…Suite
«Entre Foot», un Blog spécialisé sur le football continue d'avancer avec son fondateur Sofian Elasri, l'un des jeunes Franco-marocains qui ont pu creuser leur carrière avec amour et affection…Suite
Après le succès de la pièce Confidences à Allah, inspirée de son premier roman, un monologue en forme de prière d’une jeune prostituée, la Franco-Marocaine Saphia Azzeddine s’attelle à l’adaptation cinématographique de son dernier livre, Mon père est femme de ménage. Le tournage a débuté le 12 juillet. C’est Jérémie Duvall qui jouera Paul, un adolescent issu d’une banlieue française, qui « aime son père » (François Cluzet) mais a « du mal à l’admirer ». Le film sortira en salle début 2011.
Source : Jeune Afrique
La sixième édition du Festival d'Imintanout pour l'émigré "Amzouag", une manifestation culturelle et artistique dédiée à la consolidation des liens entre l'émigré et la mère- patrie, se tiendra du 26 au 31 juillet.
Initié par le Forum d'Imintanout pour les Arts et la Culture, en partenariat notamment avec le Conseil municipal de la ville, cet événement riche en couleurs, se veut une opportunité idoine à même de consolider le rayonnement de l'art amazigh et de le faire connaître davantage, notamment à travers la promotion de "l'Art d'Ahouach".
Elle sert aussi d'occasion pour mettre en lumière les potentialités culturelles, artistiques et civilisationnelles que recèle cette partie du territoire notamment dans des domaines littéraires comme la poésie et le chant amazighs, tout en contribuant à l'essor économique et touristique d'Imintanout et des régions avoisinantes.
Placé sous le signe "les leaders d'Ahouach Imintanout", ce festival vient couronner les efforts visant la promotion, la valorisation et la préservation de cet art populaire amazigh, tout en garantissant un véritable retour de l'émigré à ses racines historiques et civilisationnelles, dans la perspective de jeter des passerelles de communication et de contact entre ce dernier et la mère- patrie, expliquent les organisateurs.
Un programme des plus riches et variés a été concocté pour cet événement, dont une table ronde sur "les leaders d'Ahouach Imintanoute", des consultations médicales au profit de personnes nécessiteuses, des enfants mal voyants ainsi que des diabétiques, outre des compétitions sportives dont un tournoi en football et une course nationale sur piste.
Le public sera au rendez- vous également avec une série de shows et de spectacles musicaux et artistiques animés par une palette de troupes folkloriques, dont "Taskiouine", "Ahouach", "Ahidous", "Mizane Houarra", et "Roquba de Zgoura".
Prendront également part à ce festival des formations musicales locales et nationales comme "Lejouad", et "Essiham", outre des stars de l'art amazigh telles Fatima Tabaâmrant, Aicha Tachinouite, et Raïss Aarab Attigui.
Source : MAP
Les Marocains résidant à l’étranger d'aujourd'hui investissent, contrairement à leurs parents, dans des secteurs stratégiques. Mais l'accès à l'information, aux compétences, au foncier, au financement ... sont les éléments que le Maroc peine à leur fournir en quantité et en qualité suffisantes...Suite
M. Driss El Yazami sera l’invité, ce mercredi 23 juillet à 21h15, sur 2M, de l’émission Noukat ala Al Horouf.
Plusieurs thèmes liés à l’immigration seront traités : Problématiques, changements et évolutions, citoyenneté, identités, religion, langues en immigration et participation politique ainsi que l’immigration clandestine et le trafic humain…Suite
En 2009, sur les 16.500 demandes de visa (soit 5% de plus par rapport à l'an dernier), près de 90% des demandes ont reçu une réponse positive…Suite
Un petit déjeuner-débat a été organisé, hier mardi, afin d'apporter des éléments de réponses aux futurs investisseurs. En présence de Mohamed Ameur, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss Yazarni, président de la Communauté marocaine à l'étranger, suivis de plusieurs acteurs spécialistes du secteur, cette rencontre, organisée hier mardi, avait pour objectif d'instaurer un nouveau type de relation d'affaires conviviale et personnalisée entre les Marocains résidents à l'étranger et leur pays d'origine…Suite
A mi-chemin de son mandat, Driss, EI Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), dresse un premier bilan de l'activité de l'instance qu' il préside et livre les grandes orientations des prochains mois qui précéderont la plénière. Des satisfactions certes mais aussi des faiblesses sur certains aspects de la vie relative aux communautés marocaines installées à l'étranger. Entretien…Suite
Le phénomène est singulier, pour ne pas dire unique au monde : chaque année, ce sont des milliers et des centaines de milliers d'émigrés MRE qui empruntent les routes de l'Europe pour se rendre au pays et se ressourcer en ces temps difficiles de crise et de montée de xénophobie au Nord de la Méditerranée. Cette dernière décennie aura été marquée par une «normalisation» des relations aujourd'hui sereines, apaisées entre l'Etat et cette communauté accueillie avec dignité. On assiste en effet à une véritable osmose avec nos expatriés qui sont reçus avec célérité, dignité, affection dans des gares maritimes, des aéroports flambant neufs, des universités d'été qui leur sont réservées.
Leur retour estival qui a de nombreuses vertus est devenu un fait majeur de notre vie quotidienne en été : les villes sont plus vivantes, plus impactées par la circulation aérienne et routière, par la fréquentation des plages, par l'animation commerciale, par la revivication des souks, des villages… Leur présence permet d'augmenter les revenus et de stimuler la consommation, d'améliorer la vie quotidienne. Les transferts d'argent, les emplois créés, les changements de comportement, l'ouverture vers les autres sont autant d'incidences positives : «En brisant l'espace-temps traditionnel des retours au pays, cette nouvelle image des vacances exprime la transformation profonde des rapports de ces «nouveaux MRE avec les nationaux», observe un sociologue maghrébin qui rappelle l'omniprésence de leur pays d'origine dans leur esprit et dans leurs perspectives… d'avenir. Son emprise, dit-il, se mesure par la régularité des retours estivaux et des transferts monétaires, la concrétisation des projets économiques… mais pas seulement, elle se mesure aussi par l'importance du lien qui lie cette communauté à son pays comme en témoigne la septième édition du Raid des Marocains du Monde qui se déroule actuellement dans les provinces du Sud du Royaume.
Parti d'Agadir le 14 juillet 2010, ce tour automobile mènera ses quelque 200 participants sur un périple de 2.314 km dont les principales étapes sont Guelmim, Tan-Tan, Tarfaya, Laâyoune, Boujdour et Dakhla. Organisé chaque année par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le Raid s'inscrit dans le cadre du programme national d'accompagnement du séjour estival des Marocains du Monde. Cette manifestation a pour but principal le renforcement de l'attachement de nos concitoyens expatriés à leur pays d'origine et entre dans la politique de mobilisation des compétences de la diaspora marocaine pour le développement du pays. «Provinces du Sud, une dynamique continue» tel est le thème choisi pour cette septième édition. Le circuit exceptionnel tracé pour le Raid 2010 a permis aux participants de découvrir les richesses naturelles et culturelles de la région et les avancées enregistrées dans ces régions depuis cette dernière décennie. Une nouveauté cette année, c'est la participation de 53 élus d'origine marocaine et 19 de leurs homologues dans les pays d'accueil, en tant qu'invités d'honneur.
Moment de découverte mais aussi moment idoine pour multiplier les partenariats décentralisés entre ces provinces et les communes d'origine des visiteurs.
Des rencontres majeures ont ponctué les étapes de Laâyoune et Dakhla. A Laâyoune, Emmanuel Direckx De Casterle, économiste et ancien représentant résident du PNUD au Maroc, a créé la surprise en présentant les grandes lignes de son rapport sur le développement humain dans cette région du Royaume, lequel fait ressortir que les efforts de développement considérables engagés par le Maroc dans les provinces du Sud sont attestés par l'Indice de développement humain (IDH) qui enregistre un accroissement annuel moyen largement supérieur au taux national. Autre moment fort, à Laâyoune toujours, le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a fait un exposé retraçant la politique de son département pour le renforcement les liens d'attachement des Marocains du monde à leur patrie d'origine et pour mobiliser leurs compétences et leurs contributions dans l'effort de son développement économique et social.
Des exposés ont été également faits par des cadres de son ministère ainsi que par des responsables du Centre régional d'investissement et de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume pour présenter les atouts et les perspectives de l'investissement dans ces provinces, notamment dans les secteurs du tourisme, de la pêche maritime, des transports, etc. Les différentes étapes ont été marquées par des échanges de grande convivialité : les élus d'origine marocaine et leurs homologues des pays d'accueil participant au Raid ont eu des échanges fournis avec les élus communaux et régionaux de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia Al Hamra. Ces entretiens, qui ont permis aux visiteurs de compléter leur panorama d'information sur les provinces du Sud, ont porté sur la faisabilité de partenariats à l'échelle des communes qu'ils représentent avec les collectivités locales de ces provinces.
A Dakhla, le projet d'autonomie et de régionalisation avancée a été au cœur des débats : une initiative qui rallie l'opinion internationale et permettra d'aller de l'avant dans le processus d'édification d'une société marocaine démocratique et moderniste. Les exposés ont souligné l'importance de ce chantier d'envergure, étape importante dans la consolidation de la pratique démocratique au niveau régional. Moment de découverte, d'émotion, de surprise… A Laâyoune comme à Dakhla, et partout les participants au Raid ont fait escale ils ont découvert les grands projets d'infrastructure réalisés dans les provinces du Sud du Royaume. L'idée de mettre en place un réseau des élus amis du Maroc, comme cadre de réflexion sur les moyens de promouvoir le partenariat pour le développement local et la gestion décentralisée, a été développée. Un moyen de s'engager dans une démarche citoyenne pour porter les attentes du Maroc et de son peuple dans les pays où ils résident. Un moyen également de contribuer réellement au rayonnement culturel du pays en devenant à leur manière « des ambassadeurs ».
Source : Le Matin
Est-on en train d'assister à la fin du temps des MRE pourvoyeurs de devises et grands investisseurs ? Cette question est sans aucun doute d'une grande importance, surtout dans l'actuel contexte marqué par le prolongement des effets de la crise économique internationale, se traduisant aussi bien par une crise de l'emploi pour les MRE que par des pressions sur les finances publiques, en manque de liquidités.
Posée comme débat lors d'une rencontre organisée hier à Casablanca par le Club Entreprendre, cette question a suscité un vif intérêt, surtout que sa formulation n'a pas manqué de choquer certains participants. Ainsi, Hassan El Basri, directeur général de la Banque des Marocains du monde au groupe Banques Populaires, a estimé que cette question ne devait même pas être posée, étant donné que la réalité a infirmé toutes les prévisions qui évoquaient le tarissement de la manne des transferts des MRE. De tels pronostics remontent à la fin des années 90, avancés par des institutions financières internationales, mais, paradoxalement, on a assisté par la suite à une montée en puissance de ces flux. Ce qu'a confirmé le ministre délégué auprès du 1er ministre chargé de la communauté MRE, Mohamed Ameur qui a rappelé qu'en une décennie, les fonds transférés par les MRE ont doublé.
Mais qu'en est-il de leur destination ? D'après les études qui ont été réalisées à ce sujet, plus de 75% de ces fonds sont destinés au soutien familial et une petite part seulement du reste est dédiée à l'investissement, en particulier dans le domaine immobilier. Cette préférence des MRE à «investir dans la pierre» est toutefois en train de perdre du terrain, selon le ministre qui évoque trois raisons pour cette tendance. Ainsi, précise-t-il, le boom immobilier des dernières décennies est révolu, les MRE sont en train d'adopter de nouveaux comportements à ce sujet et la crise a impacté négativement les investissements des MRE. Même ceux qui continuent à préférer l'investissement dans l'immobilier optent de plus en plus pour d'autres créneaux tels l'immobilier balnéaire et réglementé.
Mais au-delà de tous ces détails, une chose est sûre, selon Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Sur le long terme, le système est pérennisé, insiste-t-il, ce qui revient à dire que les fonds transférés par les MRE continueront à affluer, vu que les flux des migrants reprendront. Surtout que les structures d'accueil sont bien en place (secteur bancaire très actif) et que le circuit informel (30% à 40% selon la Banque Mondiale) continuera à défier toutes les restrictions. S'agissant de la volatilité de ces transferts, M. El Yazami a fait savoir que celle-ci est trois fois moins importante que la volatilité des IDE et que l'économie elle-même est volatile.
A ce sujet, il a relevé une corrélation entre les deux, puisque, explique-t-il, quand l'activité économique décroît, les MRE transfèrent moins de fonds, adoptant un comportement rationnel.
Toutefois, il est à noter que les opérations de transfert des fonds par les MRE impliquent plusieurs acteurs (MRE, leurs familles, banques, circuit informel, banques étrangères et les institutions financières internationales…) et que l'Etat n'a que peu de maîtrise sur deux d'entre eux, en l'occurrence les banques et les migrants, pour canaliser ces fonds.
A ce sujet et face à la focalisation du débat sur l'investissement, H. El Basri a insisté sur l'intérêt du soutien familial qui est, selon lui, tout aussi important que l'investissement du fait qu'il contribue à la lutte contre la pauvreté.
Surtout que, comme l'a relevé le ministre, la plupart des MRE sont issus des régions pauvres et du monde rural. D'ailleurs, explique-t-il, cette solidarité des MRE n'est pas seulement destinée à leurs familles mais également à leurs communautés, comme l'illustrent les projets de développement local qui sont initiés par les MRE dans des régions, en particulier dans le Sud. Cependant, nuance-t-il, cela ne dispense pas les intervenants dans ce domaine de concevoir et à mettre en place des dispositifs et des mécanismes pour orienter les 25% restants vers l'investissement dans des secteurs productifs porteurs, surtout que le Maroc dispose désormais d'une multitude d'opportunités offertes notamment par les nouveaux programmes sectoriels mis en place (offshoring, agriculture, tourisme…).
Améliorer la bancarisation
Driss El Yazami, président du CCME, a estimé que pour faire des transferts des MRE destinés au soutien familial davantage un moteur de croissance, il faudra améliorer la bancarisation des familles récipiendaires de ces fonds, en leur proposant de nouveaux produits et services pour leur permettre de fructifier ces flux. Il a également appelé à penser à accroître la contribution globale des MRE à l'économie marocaine, en élaborant une politique des MRE. A ce sujet, le ministre a estimé qu'il faudra lancer une étude pour évaluer cette contribution. S'agissant de l'amélioration de la bancarisation de ces familles, M. El Basri a évoqué la solution Low income banking, qui est un concept de banque pour personnes à faibles revenus ou à rentrées d'argent irrégulières, lancé au Maroc par La Banque centrale populaire et Attijariwafa bank.
Il a également fait savoir que de plus en plus des MRE commencent à investir dans d'autres secteurs : les OPCVM, la bancassurance, les nouvelles technologies…
Source : Le Matin
75% des transferts des Marocains résidant à l’étranger sont destinés aux aides sociales de leur famille.
Le temps des MRE pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connaît-il sa fin ?». C’est le thème qui a été débattu hier à Casablanca lors d’une rencontre organisée par le Club Entreprendre.
D’abord, il faut lever la nuance. Parler de pourvoyeurs de fonds oui mais pas de grands investisseurs. Et pour cause, 75% des transferts des Marocains résidant à l’étranger sont destinés aux aides sociales de leur famille. A lui seul, ce pourcentage en dit long sur une des politiques épineuses, à savoir celle de l’immigration. Ensuite et pour entrer dans le vif du sujet le temps des MRE grands investisseurs pourrait connaître sa fin mais pas celui des pourvoyeurs de devises. Pour la simple raison que la pauvreté et l’exclusion sociale atteignent encore des seuils inacceptables au vu de la vitesse avec laquelle roule l’économie nationale ces dernières années. Là encore nous sommes devant une problématique très sensible, qui n’est rien d’autre que la répartition des revenus.
1 milliard de dirhams investi par la diaspora dans la Bourse de Casablanca et les OPCVM.
Sur ce gros chapitre, Ahmed Lahlimi Alami, Haut commissaire au plan n’a cessé de rappeler et à maintes reprises qu’il est temps de revoir et repenser ce modèle de répartition des fruits de la croissance. Conclusion : les recettes MRE ne servent généralement qu’à résorber et réduire les poches de pauvreté. C’est ce qui ressort d’ailleurs en gros de l’ensemble des interventions lors de ce déjeuner-débat. Bien que le ministre Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l’étranger croie que les RME ont une place capitale dans les investissements réalisés.
Certes nul ne peut nier l’apport substantiel de ces ressortissant aux besoins de l’économie nationale. En atteste, le montant de 1 milliard de dirhams investi par la diaspora dans la Bourse de Casablanca et les OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières), comme l’a bien souligné Hassan El Basri, directeur général de la Banque des Marocains du monde à la Banque Populaire.
Toutefois, des pistes de questionnement demeurent en suspens : jusqu’à quand notre économie continuera -t-elle de compter fortement sur les recettes MRE ? Pourquoi ce sont 40.000 personnes qui quittent le pays chaque année vers d’autres cieux plus cléments ? Jusqu’à quand on continue de voir ces MRE comme «des vaches à lait» ou des «enfants»
Source : Le Soir
21 juillet 2010
Pour de nombreux jeunes Marocains, immigrer vers le pays de la corrida et des champions du monde de football est préférable à l'obtention d'un diplôme au Maroc. C'est le sociologue Mokhtar El Harras qui en fait le constat, à l'occasion d'un séminaire organisé à l'Université Pablo de Olavide (UPO) de Séville (sud de l'Espagne). Le sociologue rappelle au passage la réalité vécue par les immigrés dans ce pays.
Lors de ce séminaire dont il animait une conférence sous le thème «Perceptions de l'émigration dans la société marocaine», Mokhtar El Harras a déclaré ce lundi, que « pour la majorité des jeunes Marocains, traverser la frontière vers l'Espagne est plus important qu'obtenir un diplôme». Et pour cause : émigrer en Espagne serait un signe de courage, d'orgueil, et d'émancipation.
D'après l'agence de presse espagnole Europa Press (EP), le professseur El Harras a également souligné lors de son intervention, que la belle image de la conquête de l'eldorado espagnol est cependant très vite brisée, par le phénomène de rejet auquel est confrontée la communauté marocaine, la plus discriminée en Espagne, a précisé le sociologue.
Ce phénomène de rejet rendrait particulièrement difficile l'intégration sociale des immigrés marocains, qui sont perçus à travers le vieu cliché du maure (arabo-berbère d'Afrique du Nord) malfaisant, comme l'explique le Pr El Harras : « l'immigré (Marocain, ndlr) se sent méprisé, ce qui fait qu'il est constamment sur la défensive, et doit constamment prouver qu'il n'est pas un mauvais maure ».
Le sociologue a également déploré les conditions d'accueil des immigrés en Espagne, expliquant qu'à leur arrivée, aucune stucture n'était mise en place par les autorités espagnoles. Il prend pour comparaison, le cas des Pays-Bas, où les immigrés subissent une sorte de formation sur les coutumes et la langue locales, ainsi que sur leurs droits, ce qui facilite leur insertion sociale par la suite.
En l'absence de telles mesures en Espagne, en y ajoutant les discriminations et le mépris, le rêve espagnol semble perdre de son charme. Mais cette réalité suffit-elle à dissuader nos jeunes candidats à l'immigration?
Source : Yabiladi
20.07.2010
Le temps des Marocains résidant à l'étranger, pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connaît-il sa fin ? Telle était la question posée par le Club Entreprendre, ce mardi 23 juillet, lors d'un petit déjeuner débat dans un hôtel casablancais en présence de Mohammed Ameur, ministre en charge de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, de Driss El Yazami, président du CCME et de Hassan Tour à tour, les intervenants ont donné leur vision sur l'évolution des transferts des MRE. Pour Hassan Basri, « depuis les années 1970, on nous dit que les transferts des MRE vont tarir et que nous devons penser à compenser cette manne. Le temps leur a donné tort. A contrario, les transferts n’ont eu cesse d’augmenter ces 30 dernières années. Y compris en période de crise comme c’est le cas aujourd’hui. Si les transferts ont été impactés par la crise (- 15 %), il n’en reste pas moins que les MRE ont fait preuve d’une grande résilience », indique le DG.
Une lecture partagée par Mohammed Ameur qui précise que « la tendance observée depuis la dernière décennie se traduit par le fait que le volume des transferts a doublé en 10 ans car la population MRE a également doublé en nombre durant cette période », dit-il. Pour Driss El Yazami, « il faut prendre un peu de recul pour observer et lire les tendances sur la longue durée. On constate que plus le Maroc est en croissance, plus les transferts augmentent alors que lorsque le pays connaît une crise, les transferts baissent. Ce qui démontre la rationalité des MRE en matière de transfert. Sur la pérennisation des flux, elle perdurera, reste la question de son orientation ».
Sur un volume de plus de 50 milliards de dirhams (2009), force est de reconnaître que les transferts constituent une manne financière importante pour le Maroc et le financement de l’économie nationale. Et si on y ajoute que 75 % des transferts, soit environ 38 milliards de dirhams, sont destinés au soutien familial (1 million de personnes bénéficient directement des transferts), on comprend mieux l’intérêt suscité par l’Etat, les acteurs institutionnels et les opérateurs économiques pour la communauté résidant à l’extérieur du Royaume.
Reste à déterminer la destination et la nature de l’investissement des 25 % restant des transferts. « On y réfléchit actuellement et nous devons être tous concernés, acteurs publics et privés. Doit-on continuer sur la lancée et prioriser l’immobilier comme secteur attractif pour l’investissement ? Doit-on encourager et orienter l’investissement des MRE dans des secteurs productifs ? N’oublions pas que nous avons un contexte économique favorable pour faire émerger de nouveaux investisseurs et investissements », précise Mohammed Ameur.
Ce dernier a annoncé le lancement d’une étude fournie sur la contribution des MRE dans l’économie nationale. « Il y a des déficits en matière de coordination et de cohérence sur les projets et actions pilotés par des MRE dans différentes régions du Maroc. Il faut mettre en place des dispositifs par territoires et le faire savoir au grand public. Une approche territoriale est donc nécessaire combinée avec une campagne de communication bien ficelée. Y compris pour faire connaître l’existant», ajoute le ministre des MRE.
« On doit réfléchir à une approche globale sur la participation et la contribution des MRE au sein de l’économie nationale. Il faut avoir une approche globale. Quel est l’apport de la diaspora dans la sphère économique du pays ?» Pour Hassan Basri, « il faut savoir qu’en matière d’OPCVM, l’encours des MRE est d’environ 1,5 milliards de dirhams. Il faut également favoriser l’investissement à forte valeur ajoutée dans des secteurs comme l’aéronautique ou encore les NTIC. De plus, nous considérons que la bancarisation des bénéficiaires est devenue une priorité ».
Priorité également donnée à la culture. Selon Driss Yazami et Mohammed Ameur, l’enjeu culturel est au cœur des relations entre le Maroc et les MRE. « Les nouvelles générations s’enracinent dans les pays de résidence mais en même temps elles ont besoin de rester au contact de leur culture d’origine. Il faut donc élargir l’offre culturelle», disent-ils.
Comme mot de la fin, on retiendra celui exprimé par Hassan Basri. « Soyons vigilants et prudents. Il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers ». Personne ne le contredira.
Source : Yabiladi
Un rapport de plus. Cette fois-ci, c'est à Éric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire qu'il a été remis la semaine dernière. Intitulé « La promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l’étranger. », ce document siglé du logo du Conseil d'analyse stratégique (à télécharger) viendra donc s'ajouter à la pile déjà haute des recueils d'expériences et listes de préconisations qui prennent la poussière sur les bureaux de plusieurs ministres.
À sa lecture, on n'y apprend en fait rien de nouveau. S'y retrouvent de nouveau proclamés leaders du mouvement de la « diversité » les incontournables Accor, l'Oréal, Casino, PSA, Veolia, Vinci, mais, une fois de plus, sans que ces satisfecit n'aient fait l'objet de confrontation avec le regard critique d'autres parties prenantes, associations ou représentants du personnel, par exemple. On est en réalité plus dans la transcription d'une communication d'entreprise que dans le retour d'expériences objectif, qu'on peut par ailleurs lire et relire dans de nombreux autres supports. Tous les deux ans, la Halde dresse déjà un inventaire des bonnes pratiques qu'elle relève dans les entreprises, et elle n'est pas la seule : le secrétariat de la Charte de la diversité, l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité, le regroupement de cabinets de recrutement « À compétences égales », la Commission européenne et bien d'autres acteurs opèrent déjà ce travail de veille.
Côté propositions, on est également peu surpris. La préconisation la plus commentée, celle visant à sanctionner les discriminations liées au lieu de résidence, fait déjà l'objet d'une étude par la Halde. Une autre recommandation concernant l'introduction d'un objectif de diversité dans la commande publique est, depuis plusieurs mois, en cours d'instruction à Bercy (cf. ce billet : Lutter contre les discriminations par la commande publique ?). Quant à l’obligation, « pour l’ensemble des entreprises cotées, de présenter actions qu’elles conduisent en faveur de la diversité et de la lutte contre les discriminations » dans leur bilan social, la formation des intermédiaires de l'emploi, la « prise en compte de la diversité dans les critères d’évaluation managériales », etc. elles sont déjà dans le débat public depuis un moment, et ont déjà été annoncées par le président de la République en décembre 2008.
Parmi tous les rapports d'experts déjà remis au gouvernement, en quoi celui-ci se distingue-t-il donc des autres ? Peut-être par son coût. Ce document a en effet été commandé au bureau d'étude Deloitte, peu connu pour brader ses prestations, et qui compte curieusement certaines des sociétés citées plus haut parmi ses clients. Quitte à dépenser de l'argent, un autre audit aurait été plus utile pour le débat public, celui sur les nombreux rapports sur les discriminations jamais suivis d'effet*.
* Citons sur la seule dernière année écoulée, les multiples recommandations de la Halde sur les Roms, le pacs, les conditions d'âge dans la fonction publique, les emplois fermés aux étrangers, mais aussi le rapport Sabeg sur la diversité et l'égalité des chances, le rapport Héran sur les discriminations et l'outil statistique, le rapport Grésy sur l'égalité professionnelle femmes-hommes, le rapport Lozès-Wieviorka sur la lutte contre le racisme).
Source : Libération
Innondations en Espagne
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