samedi 30 novembre 2024 02:43

Le nombre de Marocains affiliés à la Sécurité Sociale (SS) en Espagne est passé de 214.315 en janvier à 212.649 à fin février, soit 1.666 travailleurs (0,78%) qui ont cessé de cotiser à cet organisme de prévoyance sociale. Désormais, ils font partie, depuis le 1er mars, des sans emploi qui survivent grâce aux prestations sociales dans l'attente de la récupération économique…Suite

Initiée par lAssociation Trait d'Union et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette édition-anniversaire propose une programmation riche et colorée où le Maroc est fortement présent. Les écrivains marocains

Mohamed Hmoudane, Abdallah Taïa, Yahya Belaskri, Fawzi Boubia seront au rendez-vous autour de cafés littéraires,  et le poète Abdellatif Laâbi…Suite

Un avion de la RAM a décollé, lundi soir, de l'aéroport de Djerba (520 km au sud de Tunis) à destination de Casablanca avec à bord 500 Marocains ayant fui la Libye.

Cet avion (un Boeing 747) devrait effectuer mardi plusieurs vols entre Djerba et Casablanca pour rapatrier les ressortissants marocains qui ont quitté la Libye par voie terrestre.

Près de 800 ressortissants marocains résidant en Libye sont arrivés lundi dans l'après-midi au point de passage frontalier Ras-Jdir (620 km au sud de Tunis) sur leur chemin de retour au Maroc. 500 d'entre eux ont été conduits à l'aéroport de Djerba (150 km du post frontière Ras-Jdir) à bord d'autocars mis à leur disposition par l'ambassade du Maroc en Libye et le consulat général du Royaume à Tripoli, les 300 restants passeront la nuit au camp des réfugiés Choucha à Ras-Jdir.

Un groupe de 850 Marocains établis en Libye devrait arriver mardi aux frontières tuniso-libyennes, a indiqué à la MAP, le consul général du Maroc à Tripoli, ajoutant que ce groupe sera acheminé au poste frontière Ras-Jdir par les soins des services de l'ambassade et du consulat général du Maroc en Libye.

Il a également indiqué qu'entre 2400 et 2500 membres de la communauté marocaine résidents en Libye seront conduits de la même manière sur deux ou trois jours.

28/03/11

Source : MAP

Réalisé par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, ce document a pour objectifs la promotion et la protection des droits et la préservation des intérêts de cette catégorie de la population.

Présenter le guide méthodologique d'accompagnement des Femmes marocaines immigrées (FMI), était l'objet d'une conférence de presse organisée récemment à Rabat par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étrange. Réalisé par le ministère en partenariat avec l'Agence canadienne de coopération internationale, ce document a été conçu dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du ministère visant la promotion et la protection des droits et la préservation des intérêts des femmes marocaines immigrées et l'intégration de l'approche genre dans tous les programmes du département.

La publication de cette référence permettra d'améliorer la qualité des services sociaux et juridiques des acteurs et institutions œuvrant auprès des FMI et les assistera pour une bonne application du nouveau code de la famille et des droits humains. Le guide contribuera aussi à faciliter l'intégration des FMI en les sensibilisant à leurs droits et en renforçant les capacités des services sociaux des consulats marocains à l'étranger.

Intervenant à cette occasion, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a souligné que la répartition territoriale et démographique des FMI confirme la féminisation croissante du phénomène de l'immigration (50% des immigrés sont des femmes) et la diversité importante des conditions sociales qui en résulte, notamment la situation sociale de ces femmes ou encore les rôles qu'elles jouent dans la société.

Selon le ministre, beaucoup de femmes marocaines immigrées ont pu réussir à s'intégrer de manière positive dans les sociétés d'accueil et ont pu développer leurs capacités professionnelles et leurs compétences en leadership.

Toutefois, il a été relevé la non-intégration de certains groupes de femmes qui sont restés soumis à des conditions sociales précaires entravant leurs aptitudes à l'intégration et leurs capacités à se développer.

«Ce guide a été publié justement pour assister l'ensemble des acteurs œuvrant dans les différents domaines relevant de l'immigration des femmes marocaines en mettant à leur disposition les informations et les mécanismes nécessaires afin que ces derniers puissent améliorer la qualité des actions d'accompagnement social et de soutien socio-juridique», explique le ministre.

En effet, le chef du département ambitionne, à travers ce guide, de jeter les bases nécessaires pour l'instauration des mécanismes institutionnels nécessaires pour l'accompagnement des femmes marocaines immigrées et la garantie de leurs droits. Une ambition soutenue également par la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui s'est félicitée de l'élaboration de ce guide.

Un document qui permettra, selon elle, de mettre à la disposition des acteurs concernés par la question de l'immigration des femmes un outil pratique de communication et de sensibilisation dans le domaine de l'accompagnement institutionnel, juridique et social des femmes marocaines résidant à l'étranger.

«La publication de ce nouvel ouvrage traduit la volonté commune de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes des deux côtés de la méditerranée et suscitera sans doute le débat autour de la situation des femmes ici et ailleurs», conclut la ministre.

Un nouveau mécanisme pour accompagner les femmes

Lors de cette conférence, le représentant du Fonds d'appui à l'égalité entre les sexes de l'Agence canadienne de la coopération internationale, Abdelhamid El-Iraki, a indiqué que le guide constituera un mécanisme pour suivre de près la situation des femmes, puisque ce dernier prend en compte les besoins des immigrées marocaines et les situations relatives aux différents pays d'accueil, outre les attentes du personnel des services sociaux. Ainsi, il sera expérimenté en France avec la participation directe des femmes, du personnel des services sociaux et de divers acteurs de la société civile.

Objectif du guide

Le guide assistera l'ensemble des acteurs œuvrant dans le domaine de l'immigration des femmes marocaines en mettant à leur disposition les informations et les mécanismes nécessaires pour améliorer la qualité des actions d'accompagnement social et de soutien socio-juridique.

Féminisation de l'immigration

La répartition territoriale et démographique des femmes marocaines immigrées confirme la féminisation croissante du phénomène de l'immigration.

29/3/2011

Source : Le Matin

Le choix de la préfecture des Bouches-du Rhône de n’accepter que 10 demandes de titre de séjour chaque jour entraîne des nuits de bousculades et d’épuisement pour les demandeurs.

Par OLIVIER BERTRAND Correspondant à Marseille

La nuit tombe sur Marseille, les portes du bâtiment sont fermées. Une pancarte indique «Service de l’immigration et de l’intégration». En dessous, ce jeudi, une trentaine d’hommes assis sur les marches d’un escalier. Ils sont étrangers, ont besoin de déposer un dossier de demande de titre de séjour. Mais la préfecture des Bouches-du-Rhône refuse d’en prendre plus de 10 le matin. Alors, pour être les premiers, ils vont dormir sur place. L’un d’eux est là depuis trois jours, un autre quatre, un troisième cinq. Vannina Vincensini, avocate spécialisée dans le droit des étrangers, raconte qu’un de ses clients a dormi là à partir du dimanche soir pour déposer son dossier le jeudi.

Filtre. Officiellement, la préfecture n’a pas assez d’employés. Alors le matin, lorsqu’elle ouvre les portes, elle rationne les tickets qui permettent de prendre place dans une file d’attente. Pour les étrangers qui demandent une régularisation au titre de la vie privée ou familiale (ceux qui sont entrés depuis longtemps sans titre), elle n’en donne que 10. Ensuite c’est fini, les autres doivent repartir. Une sorte de filtre qui limite ce que légalement on n’a pas le droit d’interdire : la possibilité non pas d’avoir un titre, seulement d’en faire la demande.

Malek, Tunisien de 25 ans, a déjà passé deux nuits ici. Il est encore de bonne humeur. Il fait assez chaud ce soir. Il explique qu’il faut se faire remplacer quelques minutes si on veut aller boire un café, se rafraîchir dans les toilettes d’un bar. Il vient d’Arles déposer son dossier. Selon Anaïs Léonard, autre avocate spécialisée dans le droit des étrangers, la situation est surtout compliquée pour les plus faibles. Ceux qui ne peuvent jouer des épaules au matin. Celles qui ont peur de passer une nuit avec ces hommes qu’elles ne connaissent pas. Le client d’une de ses collègues ne veut plus venir : transsexuel, il s’est fait casser la gueule deux fois. La troupe essaie de s’organiser. Il y a quelques jours, elle avait mis en place une liste pour aller et venir dans la journée sans perdre sa place. Cela n’a pas fonctionné. Au matin, des nouveaux passaient devant, cela se terminait en bagarres. Alors tout à l’heure, ils se presseront bien avant l’ouverture contre la porte. Pour l’instant, ils dorment en pointillé.

A 4 heures, la foule a grossi. Des demandeurs pensaient qu’il suffisait d’arriver dans la nuit. Ils regardent, découragés. Presque tout le monde est réveillé, les yeux partent dans le vague. Il fait froid. Les hommes se serrent les uns contre les autres. Il y a de la fatigue, de l’exaspération. Quelqu’un ronfle très fort. Un homme finit par quitter les escaliers pour le secouer doucement. Lorsqu’il revient, il a du mal à reprendre sa place. La tension monte. Quelqu’un dort debout, le coude appuyé à un mur. Vers 7 heures, la foule est compacte. Les 30 premiers, qui étaient là hier soir, sont comprimés contre la grille. Il faut tenir avant de pouvoir courir vers les guichets. Vers 8 heures, des policiers arrivent. Des renforts, que l’on envoie chaque matin réguler l’ouverture. L’un d’entre eux, agressif, donne un coup de pied dans un sac. «C’est à qui ça ? Ça part à la poubelle.» Il crie après les hommes qui s’agglutinent en haut des marches. «Tout le monde descend des escaliers, sinon on n’ouvre pas. Vous m’entendez ? On descend !» Un vieil Algérien regarde, appuyé sur une canne : «On est des chiens, alors ?» Un policier plus âgé, plus calme, essaie de convaincre les hommes de reculer : «Faites-le tous ensemble, personne ne perdra sa place.» Il glisse au journaliste : «Faites un article, racontez, ce n’est pas possible !» Ses collègues semblent exaspérés d’avoir à faire le sale boulot.

«Effectifs». A 8 h 20, les portes s’ouvrent enfin, les hommes se ruent. Mais, en quelques minutes, les 10 tickets se sont arrachés. Malek s’est fait passer devant. Comme quelqu’un qui grimperait chaque matin au mas de cocagne, et dévisserait toujours au dernier moment. La fatigue de la nuit lui retombe dessus. Il reste au milieu de la salle, perdu.

Près de lui, une femme observe ces hommes désemparés. L’adjointe du chef de service. Malek s’adresse à elle. «Il faut trouver une solution, madame. Je ne veux plus coucher dehors.» Elle répond gentiment, semble navrée. «Quand vous êtes parmi les premiers, dit-elle, jouez des coudes, ne vous laissez pas passer devant. Moi, je fais le maximum avec les effectifs que j’ai.» Il essaie d’insister, de lui laisser son dossier. Elle regarde, mais refuse de le prendre. Malek est entré illégalement voilà cinq ans. «Cinq ans, ce n’est pas beaucoup, murmure-t-elle. Il faut au moins dix ans. Ce que je vous conseille, c’est de rentrer dans votre pays et de faire les formalités auprès du consulat pour revenir légalement.» Il réplique : «Ce que je veux, c’est déposer mon dossier. Si après vous me donnez un titre, tant mieux. Si vous refusez, tant pis pour moi. Mais j’ai le droit de le déposer, c’est la loi.» Elle soupire : «Je vous comprends, mais c’est comme ça. Vous êtes trop nombreux.» Et finit par rejoindre son bureau. Malek ressort, s’arrête sur le trottoir jonché de cartons. Il devait revenir faire la queue cette nuit.

29/03/2011

Source : Libération

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisera les 14 et 15 mai prochain à Montréal la première rencontre des femmes marocaines des Amériques qui se focalisera sur les problématiques propres à cette région du monde.

Cette troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs", qui regroupera quelque 150 femmes venus des Etats-Unis d'Amérique, de l'Amérique Latine, du Canada et du Maroc, "vise à combler les lacunes en termes de connaissances et d'enjeux, tout en offrant un espace de rencontre, d'échanges et de mise en réseau", indique un communiqué du CCME parvenu lundi à la MAP.

Cette rencontre, qui verra la participation de femmes issues du milieu académique, associatif, politique ou économique, "ambitionne de contribuer à la compréhension des problématiques spécifiques à cette région et d'apporter un éclairage scientifique aux défis vécus et aux actions concrètes à entreprendre, par le Maroc et les pays de résidence", selon le CCME.

Les participantes traiteront de trois problématiques centrales et communes à toutes les Marocaines d'ici et d'ailleurs, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, ajoute-t-on.

Le premier axe "Agir contre les discriminations" traitera, sous une approche comparatiste, des politiques publiques de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de part leur sexe et leur origine ainsi que les actions menées, dans ce cadre, par les acteurs sociaux.

Le second axe "Agir pour l'égalité" se penchera sur les questions liées aux inégalités juridiques, particulièrement celles qui concernent les dispositions du Code de la famille (Moudouwana) et leur application effective dans les pays de résidence, alors que le troisième axe "Femmes et citoyennes" se veut un espace dédié aux différentes formes d'engagement civique des Marocaines des Amériques et de celles du Maroc pour améliorer leurs droits sociaux et promouvoir leur participation à la vie publique, précise la même source.

La rencontre de Montréal fait suite à celle de Bruxelles, organisée en décembre 2010 et qui fut la première d'une série de réunions régionales que le CCME organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs ", dont les deux éditions précédentes s'étaient tenues à Marrakech en 2008 et 2009.

Après Montréal, la même source souligne que les deux prochaines rencontres, consacrées aux femmes marocaines de l'Afrique sub-saharienne et des Pays-arabes, seront programmées durant l'année en cours.

28/03/11

Source : MAP

"Penser le politique avec Abdelkébir Khatibi : altérité, interculturalité, transculturalité" est le thème d'une conférence qui sera organisée, vendredi, par l'Ecole de Gouvernance et d'Economie de Rabat et son Centre de Recherche sur l'Afrique et la Méditerranée (CERAM).

Cette conférence évoquera les nouvelles questions relatives à l'immigration, à la gestion des frontières et aux "valeurs civilisationnelles" qui sont posées aujourd'hui tant par les sphères des gouvernants et des partis politiques que par les milieux journalistiques, associatifs ou intellectuels.

La proximité avec "l'autre" prend un aspect politique sur lequel il semble important de s'interroger. Les rapports avec les autres cultures semblent être pris entre une relation dépassionnée, voire hétérogène, et un positionnement, inscrit lui-même dans cette autre relation censée "nous" lier à un "groupe d'appartenance", à une "nation", à une "communauté" ou à une "civilisation", soulignent les organisateurs, dans un communiqué.

Pour répondre à ces questions, la pensée d'Abdelkébir Khatibi (1938-2009) offre des ressources intellectuelles importantes. Pour les organisateurs, les écrits d'Abdelkébir Khatibi incarnent une réflexion permanente sur la proximité avec autrui, que cela soit au niveau de sa nation, de sa langue, de ses pratiques sociales et intellectuelles.

D'autre part, ajoutent-t-ils, sa pensée représente un plaidoyer important pour les rapprochements entre les cultures, où la dialectique ressemblance/différence est avant tout une immobilité où "l'autre" existe avant tout en "moi" et où "moi" n'existe avant tout que dans "l'autre".

C'est de ce double aspect qu'il s'agit de s'interroger en regardant les implications politiques qu'il peut avoir, notamment au sein de la société marocaine, relèvent-ils.

28/03/11

Source : MAP

Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni a menacé Tunis de rapatrier de force les immigrés arrivés ces derniers temps sur l'île de Lampedusa si les autorités tunisiennes ne bloquent pas les départs à partir de leurs côtes.

"La Tunisie avait promis d'agir immédiatement pour arrêter les flux migratoires. S'il n'y a pas un signal concret (des autorités tunisiennes, ndlr), nous procéderons aux rapatriements forcés", a déclaré le ministre dans une interview lundi au Corriere della Sera.

M. Maroni et le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, s'étaient rendus vendredi à Tunis où ils avaient rencontré les principaux dirigeants du pays. Selon Rome, ces derniers s'étaient engagés à mettre un terme aux départs d'immigrés clandestins à partir des côtes tunisiennes.

Le gouvernement italien a pour sa part accordé à la Tunisie un financement de 80 millions d'euros destiné à l'aider à lutter contre l'immigration illégale.

Selon les sources italiennes, 3.721 personnes sont arrivées depuis vendredi sur la petite île de Lampedusa, la terre européenne la plus proche des côtes tunisiennes, un confetti de terre qui abrite actuellement près de 6.000 immigrés, autant que d'insulaires.

Selon M. Maroni, l'Italie "est équipée" pour ces rapatriements forcés. "Nous les mettons sur les bateaux et nous les ramenons chez eux", a-t-il dit, indiquant que cette procédure est "financée par l'Union européenne (...) et gérée par des organisations internationales".

La situation des réfugiés somaliens et érythréens qui s'enfuient de Libye et ont commencé à arriver en Italie ce week-end est totalement différente, a reconnu M. Maroni, membre du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord.

"Les Somaliens et les Erythréens ne peuvent pas être rapatriés car ils fuient la guerre et ils ont droit à la protection internationale. Nous leur offrirons l'assistance nécessaire et nous redemanderons à l'Europe de partager (avec l'Italie, ndlr) le poids de leur présence. Mais cela ne peut pas valoir pour les Tunisiens", a souligné le ministre.

Rome accuse régulièrement l'Union européenne de ne pas fournir suffisamment d'aide à l'Italie dans la lutte contre l'immigration clandestine.

28/3/2011

Source : AFP

A l’heure où les Français de culture arabo-musulmane vivent en symbiose l’élan démocratique qui se répand dans le monde arabe, leur pays d’adoption, la France ne va pas bien. Un climat politique malsain règne sur fond de crise politique et perte de valeurs.

Le pays des droits de l’homme se raidit, à l’image d’une Europe qui se replie sur elle-même et où l’extrême droite connait partout une poussée.  Au sommet de l’Etat,  une course est engagée derrière celle-ci. En voulant, le 5 avril prochain, un nouveau débat sur l’islam relooké en « débat sur la laïcité », Nicolas Sarkozy et sa majorité jouent avec le feu. Après le honteux « débat sur l’identité nationale » en 2010, un autre épisode s’ouvre avec  ce qui est qualifié par de nombreux observateurs de  «  débat de trop ».  Celui qui, une fois encore, menace la cohésion nationale et pèse sur le devenir de la République.

Les thèmes de l’immigration, l’insécurité, les violences, l’islam, l’intégrisme se télescopent dans les discours des politiques. Les médias suivent la vague. Les Français nourrissent de plus en plus de méfiance, voire, de peur envers des millions de leurs concitoyens de sensibilité arabo-musulmane. Marine Le Pen peut jubiler, son nom reste en haut de l'affiche. La présidente du Front National vient d’enregistrer une forte avancée électorale lors des cantonales du mois de mars. Tous les sondages la donnent présente au second tour de la présidentielle de 2012.

Un ministre de l’Intérieur critiqué

Il ne se passe pas un jour sans qu’un dirigeant de la majorité ne rajoute un grain au moulin de l’intolérable. Le nouvel homme fort de la place Beauvau, Claude Guéant, chasse encore sur les terres du Front national. Il persiste et signe, continuant à jouer le rôle de rabatteur des voix du Front National. Il affirmait récemment que "les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", ou "de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Puis, il a rajoutant, surenchérissant : "J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », provoquant l'ire de l'opposition.

Trop, c’est trop ! Face à cette situation, le magazine « Respect Mag » vient de lancer sur son site web un appel signé par diverses personnalités.  « Dans un climat de forte poussée de l'extrême droite, après le fiasco du débat sur l'identité nationale qui a libéré la parole raciste, nous estimons ce nouveau débat biaisé, stigmatisant et susceptible de mettre en péril une cohésion sociale déjà largement mise à mal par la politique actuelle, parce que nous refusons d'être des boucs émissaires, victimes de stratégies électoralistes pernicieuses », peut-on lire dans ce texte qui demande  « au gouvernement de renoncer à ce débat ».

Le pays des droits de l’homme se raidit, à l’image d’une Europe qui se replie sur elle-même et où l’extrême droite connait partout une poussée.  Au sommet de l’Etat,  une course est engagée derrière celle-ci. En voulant, le 5 avril prochain, un nouveau débat sur l’islam relooké en « débat sur la laïcité », Nicolas Sarkozy et sa majorité jouent avec le feu. Après le honteux « débat sur l’identité nationale » en 2010, un autre épisode s’ouvre avec  ce qui est qualifié par de nombreux observateurs de  «  débat de trop ».  Celui qui, une fois encore, menace la cohésion nationale et pèse sur le devenir de la République.

Les thèmes de l’immigration, l’insécurité, les violences, l’islam, l’intégrisme se télescopent dans les discours des politiques. Les médias suivent la vague. Les Français nourrissent de plus en plus de méfiance, voire, de peur envers des millions de leurs concitoyens de sensibilité arabo-musulmane. Marine Le Pen peut jubiler, son nom reste en haut de l'affiche. La présidente du Front National vient d’enregistrer une forte avancée électorale lors des cantonales du mois de mars. Tous les sondages la donnent présente au second tour de la présidentielle de 2012.

Un ministre de l’Intérieur critiqué

Il ne se passe pas un jour sans qu’un dirigeant de la majorité ne rajoute un grain au moulin de l’intolérable. Le nouvel homme fort de la place Beauvau, Claude Guéant, chasse encore sur les terres du Front national. Il persiste et signe, continuant à jouer le rôle de rabatteur des voix du Front National. Il affirmait récemment que "les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", ou "de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Puis, il a rajoutant, surenchérissant : "J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », provoquant l'ire de l'opposition.

Trop, c’est trop ! Face à cette situation, le magazine « Respect Mag » vient de lancer sur son site web un appel signé par diverses personnalités.  « Dans un climat de forte poussée de l'extrême droite, après le fiasco du débat sur l'identité nationale qui a libéré la parole raciste, nous estimons ce nouveau débat biaisé, stigmatisant et susceptible de mettre en péril une cohésion sociale déjà largement mise à mal par la politique actuelle, parce que nous refusons d'être des boucs émissaires, victimes de stratégies électoralistes pernicieuses », peut-on lire dans ce texte qui demande  « au gouvernement de renoncer à ce débat ».

Indignation des représentants des cultes

En pleines élections cantonales et dans la perspective des  élections de 2012 qui se préparent, les représentants des cultes lèvent le ton pour dénoncer  ce climat, refusant la stigmatisation de des millions de Français.  Le débat sur la laïcité ne rassure pas le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Son président, Mohammed Moussaoui, s’alarme dans une déclaration  sur  les éventuels dérapages : « Il faut rappeler d’abord qu’il s’agissait au départ d’un débat sur l’islam. Il a été transformé, finalement, en débat sur la laïcité. Et il ne fait aucun doute que, compte tenu des premières déclarations, ce débat va se focaliser essentiellement sur l’islam. Cela inquiète les musulmans de France, car ils considèrent que c’est encore un débat qui risque de les stigmatiser. Notre inquiétude est d’autant plus justifiée que le débat sur l’identité nationale avait donné lieu à de nombreux dérapages. Nous souhaitons donc, comme nombre de concitoyens, de responsables politiques et religieux, son annulation tout en rappelant que les musulmans de France ont toujours exprimé leur attachement au principe de la laïcité, lequel principe vise deux objectifs que sont d’une part la liberté de conscience et le libre exercice des cultes et d’autre part l’égalité de tous les citoyens devant la Loi, indépendamment de leurs convictions religieuses ou philosophiques »

Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, a, de son côté, estimé « qu'il était de plus en plus difficile d'être musulman en France dans un "climat malsain ». Récemment, il rajoutait  que « quand une société en est à chercher des boucs émissaires, c'est qu'elle est très malade".

Le Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne (GAIC) qui contribue au développement d’une meilleure connaissance mutuelle et à la promotion de la culture du dialogue au service de la justice et de la paix, a tenu à nous exprimer «  son inquiétude et son désaccord sur la tournure prise, à l’approche d’échéances électorales de portée nationale, par les débats sur l’islam. Les thèmes de l’islam, de la laïcité, de l’intégration et de la sécurité sont dangereusement confondus. Les musulmans français sont exposés à être considérés comme des citoyens à part qui devraient avoir à prouver leur volonté d’adhésion au pacte social et aux valeurs de la République ».

Ester Ben Bassa dénonce la peur

Pour sa part, l’universitaire Ester Ben Bassa, spécialiste de l'histoire du judaïsme en Europe et en terre d'Islam et proche du mouvement « Europe Ecologie, les Verts », a qui nous avons demandé de nous livrer son sentiment sur le climat politique actuel en France, nous a dit ceci : « Il ne faut pas voir l’islam comme une menace. En France, nous avons une grille de lecture qui s’inspire  de la thèse du choc des civilisations. J’appelle les acteurs politiques à repenser notre démocratie. Qu’on soit noir, blanc, musulman, juif ou chrétien, nous vivons ensemble dans une même société. Nous voulons  une société qui respecte ses citoyens et toutes les convictions qu’elles soient religieuses, spirituelles ou  culturelles. Aujourd’hui, il ne faut pas tomber dans ce piège de la peur, de la crainte de l’autre. La démocratie doit donner sa chance à tous.  Ceux qui veulent bâtir un programme  sur la peur de l’islam, je leur dis que ceci n’est pas un programme politique. Une société qui attise les peurs n’est pas une société démocratique. La France, le pays des droits de l’homme doit se ressaisir et renaitre en conformité avec ses valeurs. Le devoir de la République, c’est protéger ses citoyens de l’intolérance, de la xénophobie et du racisme »

28/3/2011, Fouzia Benyoub

Source : Portai des Marocains du monde

Près de 750 ressortissants marocains résidant en Libye sont arrivés lundi après-midi au point de passage frontalier Ras-Jdir (620 km au sud de Tunis) sur leur chemin de retour au Maroc.

Ce groupe de Marocains ayant quitté la Libye a été accueilli au poste-frontière par une délégation officielle marocaine composée, notamment du secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi, de l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, Najib Zerouali Ouariti, du consul général du Maroc dans la capitale tunisienne, Khalid Naciri et de représentants du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

28/3/2011

Source : MAP

Le Nord et le Sud de l'Italie se divisent sur la question de l'accueil des nouveaux arrivants. Jamal Al-Kamal commence à bien connaître le sud de l'Italie. Ce Tunisien de 25 ans, arrivé il y a trois semaines à Lampedusa, a d'abord été hébergé au centre d'accueil de l'île puis a été transféré à Bari...Suite

Deux films marocains "Destinés croisés" et "La Mosquée" de leurs réalisateurs respectifs Driss Chouika et Daoud Oulad Sayed seront projetés dans le cadre de la participation du Maroc à la 14-ème édition du Festival International du film francophone de Toronto "Cinéfranco".

"Le film marocain se distingue dans le riche panorama que représente le cinéma francophone par la variété des thématiques dont il traite et qui reflètent le dynamisme de la société marocaine", a indiqué vendredi Mme Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Maroc au Canada, lors de la cérémonie inaugurale de ce festival qui se tient du 25 mars au 3 avril, à Toronto.

Soulignant que "le cinéma est un facteur facilitateur de l'interculturalité", Mme Chekrouni a estimé que "le cinéma marocain se porte bien grâce au talent de nos jeunes réalisateurs et à la beauté naturelle du Maroc".

La diplomate a rappelé à cet égard le succès du festival international du film de Marrakech, devenu un rendez-vous incontournable des professionnels du cinéma à l'échelle internationale.

Cette année, le festival international du film francophone de Toronto propose 34 films et documentaires du Canada, de la France, du Maroc, de la Suisse, du Luxembourg et de la Belgique.

26/03/11

Source : MAP

La 3éme édition du Printemps culturel nord africain de Montréal a ouvert ses portes, jeudi soir, avec au menu du programme littérature, arts visuels et musique du Maghreb.

Organisé en partenariat avec la librairie Olivieri et l'espace du livre Francophone, le volet littérature de cette manifestation mettra cette année le Maroc à l'honneur, avec la contribution de l'écrivain Rachid Benzine, Leila Chaouni (éditions Le Fennec) et Nadia Essalmi (éditions Yomad), outre l'exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
En collaboration avec le Conseil, ces invités animeront diverses conférences-débats et participeront à différentes rencontres avec les gens du livre montréalais.

Rencontres, signatures d'ouvrages, animations autour de la littérature jeune, lectures et contes sont aussi prévus au programme de ce 3-ème Printemps culturel qui se poursuivra jusqu'au 10 avril.

Autre moment fort de cet évènement, des débats à la librairie Olivieri et à l'Université de Montréal en hommage à Mohamed Arkoun ainsi que sur les évolutions en cours au Maghreb avec l'écrivain Benzine.

L'inauguration de ce 3ème Printemps culturel a été marquée par une exposition réunissant les oeuvres de plusieurs artistes algériens à la mémoire de M'hamed Issiakhem (1928-1985).

"Ces artistes ont ainsi voulu rendre hommage à ce peintre exceptionnel à travers des oeuvres variées qui feront écho tant à sa vie mouvementée qu'à son inestimable production artistique", a déclaré à la MAP le peintre Hassane Amraoui qui a pris part à cette exposition avec des oeuvres de ses "cris du coeur", comme il les définit.

Le vernissage de cette exposition collective s'est déroulé en présence notamment des représentants du CCME, du Consulat du Maroc à Montréal, de journalistes et de personnalités du monde de l'art.

28/3/2011

Source : MAP

Plus de quarante ressortissants marocains établis au Japon vont quitter, lundi soir, l'Archipel dans le cadre de l'opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines, a annoncé l'ambassade du Royaume du Maroc au Japon.

Un avion de la compagnie aérienne "'Ettihad Airways" quittera l'aéroport International de Narita à Tokyo, lundi à 20h50, à destination du Maroc avec une quarantaine de Marocains à bord", a précisé l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.

L'arrivée de ce vol est prévue mardi à 18h40 à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca, a ajouté la même source.

Du 19 au 23 mars, deux groupes de Marocains ayant choisi de rejoindre le Royaume dans le cadre de cette opération ont été rapatriés également par voie aérienne.

Initiée sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, en étroite coordination avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette opération a été ouverte aux ressortissants marocains après que l'ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo ait pris toutes les mesures nécessaires afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autres villes plus sûres.

A cet égard, tous les ressortissants marocains au Japon ont exprimé leur plus vive reconnaissance et leur profonde gratitude pour la haute sollicitude et la bienveillance dont SM le Roi Mohammed VI a bien voulu les entourer.

L'ambassade du Maroc à Tokyo a rappelé que tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé le 11 mars dernier le nord-est du Japon.

Après cette double catastrophe naturelle, l'ambassade avait mis en place une cellule de crise opérant 24 sur 24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.

28/03/11

Source : MAP

Le nombre de demandeurs d'asile dans les pays riches a baissé en 201O, notamment dans le sud de l'Europe où le nombre d'arrivées de candidats à l'asile en provenance d'Afrique et d'Asie a diminué d'un tiers, a annoncé lundi le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).

Selon les derniers chiffes du HCR, 358.800 personnes ont déposé une demande d'asile dans 44 pays industrialisés en 2010, soit 5% de moins qu'en 2008 et 2009 et plus de 40% de moins qu'il y a dix ans.

"La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans tandis que les niveaux augmentent d'une année sur l'autre dans un tout petit nombre de pays", a déclaré Antonio Guterres, Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés.

"Nous devons étudier les causes profondes pour déterminer si ce déclin est dû à la diminution des facteurs de départ dans les régions d'origine ou aux contrôles migratoires plus stricts dans les pays d'asile", a-t-il ajouté.

Le nombre de demandes d'asile a accusé une baisse de 33% en 2010 dans huit pays riverains de la Méditerranée : Albanie, Chypre, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Espagne et Turquie. Les demandes ont accusé une baisse de 94% à Malte, 53% en Italie, 36% en Grèce, des pays qui ont mis en vigueur ces dernières années des mesures pour juguler l'afflux par la mer d'immigrants en provenance d'Afrique et du Proche-Orient.

Parallèlement, les demandes ont augmenté en Allemagne (49%), en Suède (32%), au Danemark (30%). L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait face à une augmentation de 31%, soit un total de 8.600 demandes pour ces deux pays.

Les Etats-Unis restent la destination la plus convoitée, avec 55.500 demandeurs d'asile en 2010, dont un tiers en provenance de Chine, soit 6.500 de plus que l'année précédente. Les Mexicains viennent en deuxième position après les Chinois.

La France figure à la deuxième place avec 47.800 demandeurs d'asile, soit une augmentation de 13%. Les demandeurs viennent principalement de Géorgie, du Bangladesh et d'Haïti.

L'Allemagne est en troisième position, avec 41.300 candidats, principalement en provenance des Balkans.

28/3/2011

Source : AFP/L’Express

L'écrivain-peintre marocain Mahi Binebine, qui était présent à Bruxelles du 25 au 27 Mars dans le cadre du festival international de littérature, a raconté à sa manière le Maroc.

(Par Shéhérazade Alaoui)

L'évènement organisé conjointement par la Maison internationale de la Littérature "Passa Porta" et la Maison des cultures maroco-flamande "Daarkom" a permis à plus d'une vingtaine d'écrivains de plusieurs pays d'interpeller l'Europe dans une lettre qu'ils ont écrite puis lue devant un parterre d'intellectuels pluridisciplinaires.

C'est autour de deux rencontres que le peintre-écrivain a attiré l'assistance attentive. La première dans sa lettre de fiction pour soulever la question des visas et le désir inassouvi des jeunes marocains vers un ailleurs peut être meilleur, la seconde une table ronde aux côtés de l'auteur néerlandais d'origine marocaine Abdelkader Ben Ali.

Les deux auteurs ont évoqué l'écriture dans son ensemble mais aussi le rapport avec la famille. Mahi Binebine s'est quant à lui arrêté un instant sur son exil volontaire de 23 ans entre Paris et New York et son retour en 2002 au Maroc, "un pays d'ouverture où tant de choses extraordinaires se sont réalisées en l'espace d'une dizaine d'années et où je suis heureux de vivre".

Dans un entretien à la Map, l'écrivain autrefois rebelle, assagi aujourd'hui, s'explique, à travers la lettre lue à l'Europe et trois de ses romans "Cannibales", "les étoiles de Sidi Moumen" et "Terre d'ombre brûlée".

Ecrire une lettre à l'Europe demandée par les organisateurs, j'ai préféré lire la fiction de ce jeune garçon qui rêve de partir mais à qui on a toujours refusé un visa. Faute de mieux il se trouve un travail devant le consulat en faisant là quotidiennement la queue pour vendre la place aux autres. J'avais pour but de toucher l'auditoire en montrant que l'Europe est aujourd'hui telle "une vieille dame fermée.".

Si peindre est un plaisir charnel où l'artiste se donne avec tant d'aisance en touchant la matière, écrire est "une vraie souffrance". Selon lui,

l'écriture est un travail laborieux où hanté par le souci de ne pas ennuyer son lecteur il tente de trouver le mot juste.

Les livres de Binebine donnent l'impression qu'ils coulent de source. Ils sont si denses, étoffés de pages qui délivrent les unes après les autres des faits si proches de nous Marocains.

Et l'auteur d'affirmer que chaque livre a sa propre histoire. "Dans "Cannibales", l'écrivain s'est inspiré de statistiques publiées par le journal marocain Libération sur les naufragés dans le Détroit de Gibraltar: trois décès par jour. "Chiffre énorme" estime-t-il.

Dans "Cannibales", histoire individuelle d'un groupe de candidats à l'émigration clandestine, Mahi Binebine a voulu mettre l'accent sur l'humanité du clandestin. "Les immigrés clandestins ne sont pas des fantômes " explique-t-il, ce sont des êtres humains qui ont chacun un vécu, une famille.

Des sujets de société qui s'imposent à l'auteur au gré de l'évènement, tels que les attentats terroristes de Casablanca. La visite du bidonville de Sidi Moumen donne la naissance au roman "les étoiles de Sidi Moumen".

"En débarquant à Sidi Moumen, les enfants jouaient au foot sur la décharge et cela m'a rappelé mon enfance dans le "derb" de la médina de Marrakech où je jouais pieds nus. C'est cette enfance qui a déterminé toute ma carrière artistique et littéraire. "J'ai donc tenté de narrer toute cette vie où on pouvait parvenir à être heureux".

Mais Mahi Binebine, est aussi l'artiste peintre qui trouve qu'écriture et peinture sont complémentaires. Il éprouve donc le besoin de faire découvrir son milieu naturel et exprimer la difficulté d'être artiste dans le récit de "Terre d'ombre brulée" à travers la vie tragique de Jilali Gharbaoui. Un "artiste de génie", "le plus grand au Maroc jusqu'à aujourd'hui", clame l'auteur.

La volonté était d'écrire sur un monde que Binebine connaît depuis 25 ans, levant le voile sur la marchandisation de l'œuvre d'art et des rapports avec les galeries.

Ecrire libère sa mémoire, peindre lui procure un bien être. "Tout ce qui va mal je le mets dans l'écriture et la peinture". "Je pense que c'est utile" confie-t-il dans un dernier mot.

28/03/11

Source : MAP

Le nombre de demandeurs d'asile dans les pays riches a baissé en 2010, a annoncé lundi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Dans le sud de l'Europe, le nombre d'arrivées de candidats à l'asile venant d'Afrique et d'Asie a diminué d'un tiers.

Selon les derniers chiffes du HCR, 358'800 personnes ont déposé une demande d'asile dans 44 pays industrialisés en 2010, soit 5% de moins qu'en 2008 et 2009, et 40% de moins qu'il y a dix ans. En Suisse aussi le nombre de demandes d'asile a diminué: il y en a eu 15'567, soit 438 de moins en un an et donc une baisse de 2,7%.

"La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans, tandis que les niveaux augmentent d'une année sur l'autre dans un tout petit nombre de pays", a déclaré Antonio Guterres, Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés.

"Nous devons étudier les causes profondes pour déterminer si ce déclin est dû à la diminution des facteurs de départ dans les régions d'origine ou aux contrôles migratoires plus stricts dans les pays d'asile", a-t-il ajouté.

Le nombre de demandes d'asile a accusé une baisse de 33% en 2010 dans huit pays riverains de la Méditerranée. Ce sont en Albanie, Chypre, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Espagne et Turquie.

Fort recul à Malte

Les demandes ont accusé une baisse de 94% à Malte, 53% en Italie et 36% en Grèce. Ces pays ont mis en vigueur ces dernières années des mesures pour juguler l'afflux par la mer d'immigrants en provenance d'Afrique et du Proche-Orient.

Parallèlement, les demandes ont augmenté en Allemagne (+49%), en Suède (+32%), au Danemark (+30%). L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait face à une augmentation de 31%, soit un total de 8600 demandes pour ces deux pays.

Destinations convoitées

Les Etats-Unis restent la destination la plus convoitée, avec 55'500 demandeurs d'asile en 2010, dont un tiers en provenance de Chine, soit 6500 de plus que l'année précédente.

28 mars 2011

Source : ats/Romandie

Entre des compatriotes coincés en Libye ou au japon et d'autres Marocains résidant à l’étranger  touchés par la fièvre contestataire, le ministre en charge de la communauté marocaine à l'étranger a du pain sur la planche…Suite

La 3éme édition du Printemps culturel nord africain de Montréal a ouvert ses portes, jeudi soir, avec au menu du programme littérature, arts visuels et musique du Maghreb.

Organisé en partenariat avec la librairie Olivieri et l'espace du livre Francophone, le volet littérature de cette manifestation mettra cette année le Maroc à l'honneur, avec la contribution de l'écrivain Rachid Benzine, Leila Chaouni (éditions Le Fennec) et Nadia Essalmi (éditions Yomad), outre l'exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

En collaboration avec le Conseil, ces invités animeront diverses conférences-débats et participeront à différentes rencontres avec les gens du livre montréalais.

Rencontres, signatures d'ouvrages, animations autour de la littérature jeune, lectures et contes sont aussi prévus au programme de ce 3-ème Printemps culturel qui se poursuivra jusqu'au 10 avril.

Autre moment fort de cet évènement, des débats à la librairie Olivieri et à l'Université de Montréal en hommage à Mohamed Arkoun ainsi que sur les évolutions en cours au Maghreb avec l'écrivain Benzine.

L'inauguration de ce 3ème Printemps culturel a été marquée par une exposition réunissant les oeuvres de plusieurs artistes algériens à la mémoire de M'hamed Issiakhem (1928-1985).

"Ces artistes ont ainsi voulu rendre hommage à ce peintre exceptionnel à travers des oeuvres variées qui feront écho tant à sa vie mouvementée qu'à son inestimable production artistique", a déclaré à la MAP le peintre Hassane Amraoui qui a pris part à cette exposition avec des oeuvres de ses "cris du coeur", comme il les définit.

Le vernissage de cette exposition collective s'est déroulé en présence notamment des représentants du CCME, du Consulat du Maroc à Montréal, de journalistes et de personnalités du monde de l'art.

27/3/2011

Source : MAP

Ils sont plus de 30 000 étudiants marocains en France. Une fois diplômés, certains reviennent au Maroc. D’autres non. Zoom sur ceux qui restent et veulent devenir français.

C’est un jour important pour Meryem, 26 ans, cadre à Paris. Elle s’apprête à déposer une demande de naturalisation : “Ça fait des mois que je réunis les papiers. J’ai enfin terminé. Là, la vraie attente peut commencer.” Selon les derniers chiffres de l'Institut de statistiques européen Eurostat, la France tient le haut du podium au sein de l’Union…Suite

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