Plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés samedi dans 130 villes de France à l’occasion d’un appel à manifester contre l’expulsion de Roms vers la Roumanie. Au-delà du mot d’ordre, de nombreux manifestants exprimaient leur rejet global de la politique gouvernementale.
Les Français dans la rue contre la politique anti-étrangers./CB
12.000 selon des autorités, 50.000 selon les organisateurs, plusieurs milliers de manifestants ont tenu à clamer dans les rues de Paris leur ras le bol de la politique du gouvernement français envers les étrangers. La Ligue française des droits de l'homme, les organisations antiracistes, les syndicats de travailleurs et les partis de gauche ont pris part à ces manifestations.
Les associations de Marocains n’étaient pas en reste avec la présence de l’ATMF, la plus importante association de Marocains résidents en France. Pour son président, Ali El Baz, “nous manifestions pour marquer notre opposition générale à la politique du gouvernement. L’ATMF, qui défilait sous une bannière commune avec l’Union juive française pour la paix, a notamment signé un appel conjoint avec les associations de Tunisiens, Marocains et Turcs vivant en France pour dire “non aux dérives xénophobes et sécuritaires de l’État qui stigmatisent les étrangers et les Français d’origine étrangère.”
Il ne fait pas de doute que l’opposition à la politique sécuritaire du gouvernement était la principale motivation des manifestants. Pour Rachida, 29 ans, née de France de parents marocains et possédant la double nationalité:
Dans le cortège, d’autres manifestants exprimaient leur sentiment d’exaspération à l’image de Moktar, Franco-Marocain de 36 ans, pour qui Nicolas Sarkozy est le responsable de la dégradation de l’image des étrangers en France. “En nous menaçant de nous déchoir de la nationalité française, on fait de nous des citoyens de deuxième catégorie, qu’on peut punir différemment des autres Français. Et dont on pourrait se débarrasser facilement en les renvoyant dans le pays de leurs parents. Dans mon cas, je n’ai jamais vécu au Maroc. Mon pays c’est d’abord la France!”
Climat dégradé
D’une façon plus générale, cette manifestation s’inscrit dans un climat extrêmement dégradé pour le gouvernement français. La stigmatisation des Français d’origine étrangère était montée d’un cran avec le discours en juillet du président Nicolas Sarkozy proposant de retirer la nationalité française aux binationaux en cas de délits graves, cherchant de cette façon à séduire l’électorat d’extrême droite.
Au mois d’août, ce sont les Roms de nationalité roumaine qui ont fait les frais de la politique anti-étrangers: plus de 1.000 d’entre eux ont été renvoyés dans leur pays par avion alors même que la Roumanie est membre de l’Union européenne et que les Roumains bénéficient de la liberté de circulation dans l’UE.
Autre souci pour le gouvernement français: l’affaire Bettencourt dans laquelle le ministre du travail Woerth est impliqué, alors même que celui-ci doit présenter la semaine prochaine une délicate réforme du système de retraite. Les syndicats ont lancé un appel à la grève mardi 7 septembre et demandent à présent, au même titre que l’opposition, la démission du ministre. Nicolas Sarkozy a renouvelé de son côté son soutien à son ministre. Jusqu’à quand ?
En France et ailleurs
Samedi 4 septembre, des milliers de personnes ont également manifesté devant les ambassades de France de plusieurs pays européens pour protester contre les mesures d'expulsion des Roms de France et contre les nouvelles mesures de sécurité adoptées par le gouvernement français.
Signalons la prise de position de Tahar Ben Jelloun dans les colonnes du quotidien Le Monde. L’écrivain affirme que la déchéance de la nationalité française “n'est pas admissible dans une démocratie, un État de droit comme la France qui reste malgré tout le pays des droits de l'homme. (…) Monsieur Le Président, effacez, je vous prie, de votre discours les idées malheureuses qu'un parti d'extrême droite diffuse dans le but de fermer ce pays sur lui-même, de l'isoler et de trahir ses valeurs fondamentales.”
Source : Aufait
Les contrats d'étrangers établis au Maroc ont enregistré une hausse sensible durant les cinq dernières années, passant de 6603 en 2005 à 9378 en 2009. Selon le directeur de l'emploi Mohamed Benreda, cette augmentation est expliquée, d'une part, par le foisonnement des investissements au Maroc et d'autre part, par le manque de quelques profils.
En fait, sur le plan juridique, les textes donnent la priorité aux nationaux. A l'exception des natifs et de quelques cas, la loi exige la production d'une attestation délivrée par l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), certifiant l'absence de profils nationaux pour que les salariés étrangers occupent les postes proposés. Les entreprises qui n'appliquent pas cette loi se trouvent épinglées par les inspecteurs du travail. Mais, d'après M. Benreda, ces cas sont rares dans les grandes structures du secteur formel. Il s'agit principalement du secteur de la restauration dans lequel on a déjà retrouvé bon nombre de cas.
Il estime que l'insuffisance des compétences adéquates dans certains domaines pointus fait ressortir les besoins du pays en compétences étrangères nécessaires au développement de l'économie nationale.
Le ministère de l'Emploi a déjà fait son diagnostic sur le recrutement d'étrangers. La hausse constatée est fortement liée à l'arrivée au Maroc de nouveaux investisseurs et salariés étrangers, notamment dans les secteurs du BTP, l'hôtellerie, la restauration, l'automobile, l'aéronautique, l'offshoring, les grandes enseignes et les franchises. On note également l'expatriation d'ingénieurs et techniciens étrangers, notamment les Chinois, les Turcs et les ressortissants de certains pays arabes, par des multinationales adjudicataires de marchés publics. Ceux-ci portent sur la mise en œuvre de différents projets d'envergure nationale (autoroutes, viaducs, tunnels, infrastructure portuaire, centrale hydroélectrique, électrification, transport, prospection et forages pétroliers, télécommunications, cimenteries, raffinerie, complexes hôteliers…).
Les chiffres des six premiers mois de l'année en cours sont déjà établis. Durant le premier semestre de 2010, 4602 salariés étrangers ont été autorisés à exercer une profession salariée au Maroc. Il s'agit de 4391 contrats de travail pour une durée de plus de six mois, dont 1494 en premier établissement (1113 hommes et 381 femmes) et 2897 en renouvellement (2184 hommes et 713 femmes). On relève 211 contrats d'artiste, dont 65 en premier établissement (38 hommes et 27 femmes) et 146 en renouvellement (98 hommes et 48 femmes).
Les contrats visés concernent essentiellement des cadres supérieurs (tous secteurs confondus), provenant de l'Union européenne (2643 salariés), soit environ 60,19% de l'ensemble des salariés étrangers.
La France arrive en tête avec1529 salariés, suivie par la Chine (401) et la Turquie (208).
Il est à noter que plusieurs sociétés de ces deux derniers pays sont adjudicataires de marchés publics, notamment avec l'Administration des autoroutes du Maroc (ADM), l'Office national de l'électricité (ONE) et l'Office national des chemins de fer (ONCF), le secteur du ciment, etc.
Quant au nombre de contrats visés pour les salariés africains, il a atteint, pour la même période, 653 (soit 14,87% de l'ensemble des contrats visés), dont 314 contrats visés pour des salariés originaires des pays liés avec le Maroc par des conventions d'établissement : Algérie (126), S énég al (127), Tunisie (61).
Enfin, 82,9% du total des salariés étrangers sont âgés entre 20 ans et 49 ans. Le plus grand nombre de ces salariés exerce dans les grandes villes marocaines avec Casablanca en tête (48,33%), suivie de Rabat (13,28%), Marrakech (12,53%), Agadir (5,85%), Tanger (5,44%), Mohammedia (2,71%), El Jadida (2,57) et les autres villes (9,29%).
Dispositions juridiques
L'immigration des salariés étrangers est réglementée par le Chapitre V (emploi des salariés étrangers) de la loi n° 65.99, relative au Code du travail qui stipule dans son article 516 que «tout employeur désireux de recruter un salarié étranger doit obtenir une autorisation de l'autorité gouvernementale chargée du travail. Cette autorisation est accordée sous forme de visa apposé sur le contrat de travail ».
Le critère d'octroi du visa d'un contrat de travail d'étranger répond à un double objectif. Le premier a trait au souci de protéger la main-d'œuvre nationale contre toute concurrence que pourrait lui opposer celle étrangère à qualification professionnelle égale. Le deuxième vise à apporter une réponse aux besoins du pays en compétences étrangères nécessaires au développement de l'économie nationale.
Source : Le Matin
Les transferts d'argent de la communauté marocaine active d'Espagne, vers leur pays d'origine, ont chuté de 22,6% en 2009, en comparaison à 2008. C'est l'une des conclusions du rapport annuel du ·site Remesas.org, se basant sur les n statistiques de la Banque centrale espagnole. Ce document place le Maroc à la Se place des premières destinations de ces transferts de fonds, avec 299,5 millions d'euros.
Source : Les Echos
6/09/2010
Dans un pays toujours traumatisé par son passé nazi, les thèses pseudo-scientifiques de Thilo Sarrazin, sur le caractère hostile à la culture de l’islam, le manque d’intégration des immigrés et le «gène juif» ont provoqué un trouble profond.
A cause de la personnalité de l’intéressé, un ancien ministre social-démocrate aux Finances de la ville de Berlin, mais aussi en raison de la délectation des médias allemands pour l’odeur de soufre.
L’effet est foudroyant: près de 20% des Allemands voteraient pour le parti de Thilo Sarrazin s’il venait à en créer un. L’homme a brisé un tabou politique. Alors que le parti néonazi NPD, caractérisé par sa violence et sa vulgarité, stagne, les thèses d’un Thilo Sarrazin, qualifiées de «nouveau racisme intellectuel», profitent de sa respectabilité.
Il n’y a donc pas de raison que l’Allemagne ne soit pas atteinte à son tour par une vague de rejet de l’islam et des immigrés qui traverse l’Europe depuis une décennie, des Pays-Bas de Pim Fortuyn à la Suisse du refus des minarets, en passant par la Hongrie, l’Italie ou l’Autriche. Le mouvement des trois «i», immigration, intégration, islam, est un filon politique. Le problème, c’est que Thilo Sarrazin, plus habile que d’autres populistes, joue sur deux tableaux.
Source : Le Temps.ch
Cet été l'Allemagne portait aux nues son équipe de foot "multiculturelle" lors de la Coupe du monde, en septembre elle est empêtrée dans un douloureux débat sur l'intégration jugée insuffisante des immigrés…Suite
Quelque 7.376 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont quitté, entre le 29 juin et le 1er septembre, l'aéroport Charif Al Idrissi d'Al Hoceima à destination de leurs pays d'accueil, au titre de l'opération de transit "Marhaba 2010".
Le nombre des Marocains résidant à l'étranger ayant regagné durant la même période le Maroc via l'aéroport Charif Al Idrissi est de 6.109 passagers, répartis sur 60 vols en provenance de Bruxelles et d'Amsterdam, soit 6 vols hebdomadaires, indique une source douanière à Al-Hoceima.
Selon une source de l'aéroport Charif Al Idrissi, l'opération de transit s'est déroulée dans les meilleures conditions sous la supervision des services aéroportuaires qui ont pris les mesures nécessaires pour le succès de cette opération.
La même source affirme qu'en réponse à la demande des habitants de la région de Taza-Al Hoceima-Taounate, Royal Air Maroc Express, compagnie filiale de Royal Air Maroc (RAM), dédiée au transport domestique, assure deux vols hebdomadaires entre les villes de Casablanca et Al Hoceima (vendredi et dimanche).
Source : MAP
L'économiste allemand Thilo Sarrazin, au coeur d'une polémique en Allemagne après des propos jugés racistes, exclut de créer un parti politique bien que ses thèses sur l'échec de l'intégration des musulmans semblent trouver écho parmi la population.
"Je n'ai jamais été un homme de premier rang et je ne le serai jamais", a affirmé Sarrazin dans l'hebdmadaire Focus diffusé samedi. "Je n'ai pas de parti en vue, j'ai des idées en vue. Avec elles on va parfois plus loin qu'avec des partis politiques", a assuré ce membre du Parti social-démocrate (SPD, opposition).
La Banque centrale allemande, dont il est un des membres du directoire, a réclamé jeudi son éviction après la publication d'un livre pamphlet dans lequel il tire à boulets rouges sur les musulmans qu'il accuse de refuser de s'intégrer en Allemagne.
La décision de le limoger ou pas de la Bundesbank revient maintenant au président fédéral, Christian Wulff.
Thilo Sarrazin, qui devrait également faire l'objet d'une procédure d'exclusion du SPD, est parfois comparé au leader du parti néerlandais anti-islam PVV, Geert Wilders.
Mais il réaffirme dans cet entretien à Focus qu'il ne veut pas quitter le SPD "car j'appartiens tout simplement" à ce parti, justifie-t-il. "Un catholique convaincu ne quitte pas l'Eglise catholique parce que le pape actuel ne lui plait pas".
L'Allemagne a jusqu'à présent été épargnée par les mouvements populistes ou xénophobes à la différence de certains de ses voisins comme les Pays-Bas, la France ou la Belgique. Mais certains experts mettent en garde contre la possibilité qu'un tel mouvement puisse voir le jour.
Or Thilo Sarrazin semble bénéficier d'un certain soutien auprès des Allemands. Le chef du SPD, Sigmar Gabriel, a reconnu mercredi qu'il avait reçu un grand nombre de messages de soutien à M. Sarrazin ces derniers jours de la part de la base du parti. M. Gabriel veut néanmoins exclure le provocateur.
Selon un sondage de la chaîne de télévision N-24, 51% des Allemands seraient opposés à son renvoi de la Bundesbank.
Source : Les Echos /AFP
Malaise et inquiétudes chez les musulmans américains. Le neuvième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 s'annonce particulièrement tendu, après un été marqué par la polémique autour du projet de construction d'une mosquée non loin de Ground Zero, à New York.
Les appels au dialogue et aux dirigeants des autres communautés confessionnelles se multiplient donc et les musulmans américains ne cessent de répéter leur loyauté envers les Etats-Unis. Objectif inconfortable: tenter d'empêcher d'éventuelles provocations, mais aussi faire en sorte que les musulmans n'y ripostent pas si elles ont lieu.
D'autant que le calendrier lunaire et ses aléas se mettent de la partie pour rajouter à l'angoisse: cette année, la fin du ramadan, le mois sacré du jeûne chez les musulmans, tombe vers le 11 septembre... Du coup, les musulmans craignent que l'Aïd al-Fitr, la joyeuse fête marquant la fin du jeûne, ne soit mal vécue et interprétée comme une célébration des attentats.
Le 11 septembre, à New York, il y aura une manifestation de protestation contre la fameuse mosquée, à laquelle participera notamment Geert Wilders, le député néerlandais férocement anti-musulman. Le même jour, à Gainesville, en Floride, d'autres extrémistes envisagent de brûler des exemplaires du Coran.
"Certes, il y aura des cinglés qui risquent de faire des choses. Mais nous ne voulons pas provoquer l'hystérie" chez les musulmans, explique Victor Begg, du Conseil des organisations islamiques du Michigan. "Dans l'ensemble, les Américains sont pour le pluralisme. C'est juste qu'il y a énormément de désinformation, et cela crée la confusion", estime-t-il.
Mardi prochain, pour tenter de lutter contre cette confusion, la Société islamique d'Amérique du Nord organise un sommet oecuménique à Washington, avec les dirigeants des communautés chrétiennes et juives, consacré au "courant de peur et d'intolérance" lié à ce projet de mosquée contesté.
Dans de nombreuses villes, les dirigeants musulmans ont aussi fait intensifier la surveillance de leurs établissements religieux, et restent en contact étroit avec la police. "Nous disons à tous de garder l'oeil ouvert et de rapporter tout ce qui est suspect", explique Ramzy Kilic, responsable communautaire à Tampa, Floride.
Chaque année, depuis 2001, l'anniversaire des attentats est un moment tout particulièrement difficile pour des musulmans américains confrontés désormais à la méfiance permanente, sans cesse appelés à faire la preuve de leur bonne volonté citoyenne et à justifier leur foi.
Mais cette année, la situation est pire que jamais: la commémoration des attentats intervient après un terrible été, au cours duquel l'opposition à la construction d'un centre communautaire musulman à quelques encablures du World Trade Center aura pris des proportions gigantesques, attisées par la droite religieuse et les anti-Obama, se transformant en débat national sur l'Islam, l'extrémisme, la violence et la liberté religieuse.
Jusqu'en Californie ou au Tennessee, des lieux de culte musulmans ont subi manifestations et actes de vandalisme. Dans l'Etat de New York, un groupe de jeunes s'est déchaîné pendant deux nuits consécutives sur la mosquée d'une petite ville près du Lac Ontario, hurlant des insultes, tirant à la carabine et passant et repassant en voiture devant l'établissement.
A Phoenix, Arizona, une nouvelle mosquée dont la construction n'avait jusque-là posé aucun problème a subi des actes de vandalisme, explique le responsable musulman local, Usama Shami. Il juge qu'à l'affaire de New York est venue se rajouter les passions déclenchées par la nouvelle loi sur l'immigration votée en Arizona, destinée à combattre l'immigration clandestine, et qui autorise la police à questionner n'importe qui sur simple soupçon. "Toutes ces choses arrivent en même temps. Quand des choses semblables se passent, cela fait ressortir le pire chez certains", juge-t-il.
Dans le cadre de la campagne nationale "Muslim Serve", des musulmans nettoieront les parcs, distribueront des repas aux SDF, des jouets aux enfants malades. D'autres groupes organisent des campagnes publicitaires destinées à contrer la suspicion persistante. Dans un de ces spots, intitulé "Ma foi, ma voix", défilent des musulmans américains déclarant: "je n'ai pas l'intention de m'emparer de ce pays".
Zeenat Rahman, 34 ans, née à Chicago, responsable d'une organisation de jeunesse qui défend le pluralisme religieux, passera son 11 Septembre dans une maison de retraite, avec des amis de toutes confessions. "C'est ce jour-là qu'on nous regardera en tant que musulmans, et qu'est-ce que les gens verront?", dit-elle. "Dire 'Islam veut dire paix', c'est être sur la défensive, et comme si nous présentions des excuses. Alors que servir les autres est véritablement au coeur de notre foi".
Au Centre communautaire juif de Washington, la Fondation Unity Productions, spécialisée dans la réalisation de films sur l'islam américain et qui vient de lancer le site groundzerodialogue.org, organisera le 11 septembre une réunion-débat oecuménique.
Parmi les orateurs, il y aura Monem Salam, 38 ans, héros d'un des documentaires de la fondation. D'habitude, ce gestionnaire de portefeuille arrivé du Pakistan quand il avait quatre ans passe l'Aïd en famille. Mais là, dit-il, "je dois les laisser et voyager dans tout le pays pour répondre à des questions sur l'Islam. C'est malheureux, mais c'est l'époque dans laquelle nous vivons".
Source : THE ASSOCIATED PRESS
Les partis politiques de la gauche néerlandaise ont exprimé leur soulagement samedi après l'échec des négociations pour la formation d'une coalition de droite soutenue par le parti contreversé anti-islam de Geert Wilders.
Les discussions pour la formation d'une coalition minoritaire de droite entre les libéraux du VVD, qui avaient remporté à une courte majorité les élections législatives de juin, et les chrétiens-démocrates (CDA), ont été rompues vendredi.
Job Cohen, le chef du parti travailliste PvdA, qui arrivait second dans les sondages en juin, a déclaré qu'un tel gouvernement de droite, instable, aurait "divisé le pays".
Femke Halsema, qui dirige les écologistes de GroenLinks, et espère désormais faire partie d'une large coalition de gauche incluant le VVD et le PvdA, a exprimé son "immense soulagement", à cette annonce.
De son côté, le Parti socialiste emmené par Emile Roemer a ajouté que c'était une "bénédiction" que le pays se soit épargné "un gouvernement qui tolère de telles discriminations".
Le chef du Parti de la Liberté qualifie l'islam de fasciste et prône l'arrêt de l'immigration musulmane et de la construction de nouvelles mosquées.
Si les négociations avaient abouties, le Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders, bien qu'exclu du gouvernement, aurait fourni un soutien à la majorité au Parlement.
Le VVD et CDA ont remporté au total 52 sièges parmi les 150 que compte le Parlement néerlandais, tandis que le parti de Geert Wilders en a pris 24, assez pour constituer une majorité de 76 sièges, qui aurait permis au VVD et au CDA de faire passer des textes confortablement.
Selon le quotidien chrétien Nederlands Dagblad, le pays s'est évité "une majorité gouvernementale instable tenue en laisse par Geert Wilders."
M. Wilders a annoncé vendredi son retrait des négociations après que des membres du CDA ont exprimé publiquement leur opposition à la participation de leur parti dans cette coalition.
Les chefs des deux partis, Mark Rutte (VVD) et Maxime Verhagen (CDA), ont chacun regretté l'échec des pourparlers.
Ivo Opstelten, un responsable qui avait été nommé par la reine Beatrix pour étudier l'option d'une coalition de droite, lui a présenté son rapport définitif samedi.
"Je suis arrivé à la conclusion que la formation précipitée d'un gouvernement stable dans lequel le VVD et le CDA, avec le soutien du PVV, compteraient sur une coopération fructueuse avec le Parlement, n'est pas possible", indique le rapport.
Source : Tribune de Genève. AFP
04.09.2010
Environ 300 personnes ont participé samedi soir à un "apéritif républicain" à Paris, place de la Bourse, pour marquer leur attachement aux valeurs républicaines et affirmer leur résistance au "péril islamiste" en France.
"On aime la France, on aime le drapeau, on aime les valeurs de la République. Nous sommes dans un pays laïque, on a le droit de croire ou pas croire", a déclaré Pierre Cassen, fondateur de +Riposte laïque+ devant les militants des 26 associations et organisations, qui ont appelé à ce rassemblement.
Arrivés avec chips, saucissons et bouteilles de vin, certains avec le drapeau tricolore, les manifestants ont brandi des affiches proclamant "Ni voile, ni burqa, Défendons la République" ou "Pas de talibans en France".
Pour les organisateurs, la manifestation marque le 140eme anniversaire de la IIIe République qui a instauré la loi sur la laïcité.
"Nous sommes excédés par cette religion qui permet aux hommes de frapper les femmes, qui prône la violence comme mode de fonctionnement", s'est insurgé Maximus qui n'a pas décliné son patronyme, brandissant fièrement le drapeau national et une bouteille de vin.
Pour le fondateur de +Riposte laïque+, cet "apéro fraternel et humaniste", est une occasion de "condamner la campagne du halal, communautariste et ségrégationniste".
Quant à Christine Tasin, présidente de +Résistance républicaine+, elle a fustigé ce qu'elle a qualifié de "discrimination positive", qui écarte selon elle les Français de souche au profit des gens issus de l'immigration.
"Il n'y a pas de raison pour que la République favorise les uns au détriment des autres", s'est-elle insurgée, dénonçant "les lois de la charia" et les menaces qui ont plané sur la manifestation dernièrement.
En province, des appels à l'organisation d'apéros similaires avaient été lancés.
A Bordeaux, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en fin d'après-midi dans le calme dans le centre-ville.
A Strasbourg, l'apéro "de défense de la République laïque" a tourné court: seule une petite dizaine de militants avait fait le déplacement, face à des policiers et journalistes plus nombreux qu'eux.
Les participants, dont certains s'étaient maquillés un drapeau français sur les joues, ont renoncé à sortir leurs victuailles sur la pelouse qui fait face au Conseil de l'Europe.
A Toulouse, "l'apéritif républicain" a été écourté par la présence d'une centaine de contre-manifestants qui, aux cris de "fachos dehors", ont conduit la police à évacuer les participants, a-t-on constaté.
Source : Le Point
Manifestations à New York contre un projet de centre culturel musulman, tout près de Ground Zero. Mesures d'expulsion, en France, contre les communautés tziganes... Et puis début septembre, controverse en Allemagne autour des propos xénophobes d'un banquier en vue, social-démocrate par surcroît.
Les mesures et les déclarations se multiplient, dans plusieurs grands pays, pour stigmatiser les excès de l'immigration, légale ou illégale, et pour les relier – à tort ou à raison – à la délinquance et à la criminalité, à la perte d'identité des sociétés occidentales. Peut-on parler d'une nouvelle vague de xénophobie?
Il faut faire attention au choix des mots, et bien voir ce qu'on entend par « xénophobie ». Cela dit, il y a en ce moment, dans les grands pays d'immigration comme les États-Unis ou la France, et d'autres aussi qui ont découvert l'immigration plus récemment – l'Italie, l'Espagne – une conjoncture qui se prête à une remontée du phénomène.
Deux facteurs capitaux à cela. Primo, la crise économique mondiale, qui frappe surtout les États-Unis et l'Europe – à l'opposé de larges pans d'Asie et d'Amérique du Sud, en plein boom – et fragilise les classes moyennes. Cette crise ouvre un vaste espace à la démagogie politique, aux dénonciations simplistes et à la recherche de boucs émissaires.
Secundo, une crise d'identité mine depuis quelque temps déjà nos sociétés dites « avancées ». Qui sommes-nous? Que devient la nation? Allons-nous bientôt nous fondre dans une identité globale et postmoderne? Devant la montée du phénomène du multiculturalisme – plus ou moins reconnu et soutenu par les États concernés –, un mouvement de rejet se dessine, plus ou moins avouable, plus ou moins partagé dans diverses sociétés.
Un banquier anti-islamiste
La controverse qui vient d'éclater en Allemagne autour d'un livre (intitulé L'Allemagne court à sa perte) de Thilo Sarrazin, membre du bureau directeur de la Bundesbank, fait voir que nul n'est à l'abri de ces tendances. Même dans un pays qui, à cause de son lourd passé – et plus que tout autre –, avait « fait le ménage » dans ses sombres pulsions et ses vieilles culpabilités.
Mais si l'Allemagne suscite l'inquiétude au moindre faux pas sur ce registre – et y compris en Allemagne même : Thilo Sarrazin a été vertement dénoncé par la Bundesbank, par la chancelière Angela Merkel, par son propre parti social-démocrate (non, ce n'est pas un politicien d'extrême droite!) – ce qu'on voit ailleurs est probablement pire.
En France, les critiques fusent contre le président Sarkozy, qui a mis les Tsiganes dans sa ligne de mire, et qui voudrait révoquer la nationalité des immigrants naturalisés, s'ils ont commis des crimes graves... M. Sarkozy et son ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, ont multiplié les interventions, au cours de l'été, sur le thème – au demeurant éculé en France – de l'insécurité, de la délinquance, et de son lien avec l'immigration.
Et puis il y a l'Italie, qui,malgré le fascisme, n'a pas un passé aussi lourd que l'Allemagne. L'Italie qui découvre aujourd'hui l'immigration de masse. L'Italie qui n'a pas fait son examen de conscience, face au racisme ou à la xénophobie, comme les Allemands l'ont fait depuis un demi-siècle. L'Italie où, en 2010, vous avez des ministres qui disent ouvertement : « Dehors les sales nègres ! » Inimaginable en Allemagne.
Donc oui. Malaise dans la vieille Europe. Craintes pour l'avenir, pour la préservation d'un modèle social soumis aux vents de la mondialisation et de l'immigration de masse. Mais pour l'instant, l'Allemagne reste un pays civilisé où l'on débat avec des mots.
Et où un Thilo Sarrazin trouve à qui parler!
En Amérique aussi
Mais il n'y a pas que l'Europe... En Arizona, une loi passée ce printemps stipule que les illégaux – surtout des Mexicains – peuvent être interpellés à tout moment, sur simple soupçon d'un policier. Qu'il est interdit de les héberger, de les transporter ou de les embaucher, sous peine de fortes amendes. Tout cela ressemble, dans l'esprit sinon dans la lettre, à ce qu'on voit en France. Même si le président Obama a dénoncé cette loi, aucun mouvement ne se dessine à Washington, au niveau législatif, pour contrer cette tendance xénophobe radicale qu'illustre l'Arizona.
Et puis il y a cette controverse de New York, résumée par une couverture spectaculaire du magazine Time : « Is America Islamophobic? » Ici, il ne s'agit pas de s'en prendre directement à des immigrants concrets qui deviennent des boucs émissaires, comme en Italie ou en Arizona. Mais le discours démagogique, globalisant et simplificateur, libéré par le débat sur la construction d'un centre culturel musulman près de Ground Zero, à Manhattan, participe du même esprit de la « crainte de l'autre ». Et vient surfer sur le grand traumatisme, toujours présent, du 11 septembre 2001.
Avec les élections de mi-mandat qui se profilent aux États-Unis, les politiciens démagogues de droite s'en donnent à coeur joie. D'un dérapage langagier à l'autre, le centre culturel musulman devient « mosquée », la mosquée devient « mosquée radicale », et la mosquée radicale, un « centre terroriste ». Adieu les nuances...
Et cette simplification du débat – sur la place de l'islam dans les sociétés occidentales, ou sur celle des immigrés dans ces sociétés –, on ne la constate pas uniquement en France ou aux États-Unis. Il y a là quelque chose qui dépasse les frontières...
Source : Radio Canada
Quelques dizaines de milliers de personnes ont défilé dans plus d'une centaine de villes en France contre "la répression" et "la xénophobie".
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue ce samedi, dans toute la France, pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement, accusé de répression et de xénophobie.
"Stoppons la répression", "Non à la politique inhumaine de Sarkozy", ont-elles scandé, à l'appel d'une centaine d'organisations soutenues par le Parti socialiste, les Verts, les partis d'extrême gauche et l'ensemble des syndicats.
Des défilés ont eu lieu dans quelque 130 villes, dont Montpellier, Bordeaux ou Strasbourg, ainsi que devant les ambassades de France dans plusieurs capitales européennes.
A Paris, plusieurs milliers de personnes ont quitté en début d'après-midi le quartier de la République en direction de l'Hôtel de ville.
Sur la statue de la République au milieu de la place du même nom, un grand drapeau français de plusieurs mètres de large a été tendu, avec une tache en son centre où était inscrit le mot "sarkozysme".
De nombreux manifestants brandissaient le drapeau tricolore et des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire "Non à la xénophobie du gouvernement français", "Pas de Roms en charter, pas de France au Kärcher" ou encore "Privés de liberté sans décision de justice, merci Brice".
A Bordeaux, 3000 personnes selon les organisateurs, 1200 selon la police, ont manifesté entre le parvis des Droits de l'Homme et la place de la Victoire, dans le centre-ville. A Lyon, les estimations varient entre 4500 et 7000.
A Marseille, les organisateurs ont recensé 10 000 personnes entre le Vieux-Port et la préfecture, choisie comme lieu d'arrivée du cortège parce qu'elle est le "symbole de l'Etat". "Vichy c'est fini, Sarkozy ça suffit", ont repris en choeur les manifestants. Dans la foule, un homme portait un t-shirt orné d'une photo du président et de la mention "expulsable en 2012".
Racisme
Organisée au terme d'un été marqué par une cristallisation du débat politique autour des questions sécuritaires, cette journée a pour but, selon ses organisateurs, de défendre la devise "Liberté, Egalité, Fraternité" à l'occasion du 140e anniversaire de la République française.
Elle survient un mois après le discours sur la sécurité prononcé par Nicolas Sarkozy à Grenoble, où le chef de l'Etat avait annoncé que toute personne d'origine étrangère qui porterait atteinte à la vie d'un représentant de l'autorité publique serait déchue de sa nationalité.
Le gouvernement a depuis accéléré la politique de démantèlement des campements illégaux de Roms et insisté sur les reconduites à la frontière des membres de cette minorité, représentée samedi dans les défilés.
"Je suis heureuse de voir que les Français et d'autres communautés nous soutiennent, car ce n'est pas normal de voir des êtres humains se faire expulser et persécuter comme ça. Il y a un racisme qui revient en 2010 et c'est quand même assez grave", s'indignait Délia Romanès, qui dirige avec son mari Alexandre le cirque tzigane qui porte leur nom.
Pour Jean-Pierre Dubois, le président de la Ligue des droits de l'Homme, "que nous soyons nombreux à dire calmement que l'avenir de ce pays, ce n'est pas le repli vers les vieilles haines et les vieux préjugés racistes, paraît important et ce sera une indication pour les mois qui viennent".
"Nicolas Sarkozy reprend intégralement le programme de Jean-Marie Le Pen du 21 avril 2002. Depuis le lien constant entre immigration et délinquance jusqu'à la désignation de communautés, de groupes ethniques", a-t-il constaté, rappelant la présence surprise du président du Front national il y a huit ans au second tour de l'élection présidentielle.
Dans la matinée, des artistes comme Jane Birkin et Agnès Jaoui ont manifestéLes p'tits papiers. devant le ministère de l'Immigration, où ils ont symboliquement interprété la chanson de Serge Gainsbourg
La chanteuse Régine, interprète originale de la chanson et qui avait apporté par le passé son soutien à Nicolas Sarkozy, était présente.
Source : L’Express.fr
L’Institut méditerranéen d’études musulmanes (IMEM) organise une journée d’études sur l’enseignement de la langue arabe en Provence, avec comme thème « l’enseignement de la langue arabe en Provence : Réalités et nouveaux enjeux ». La rencontre qui est encore à un stade de projet, est prévue pour le 9 décembre 2010 à Marseille.
L’enseignement de la langue et de la culture arabes en France remonte à l’époque de François Ier, roi de France entre 1515 et 1547. Ce dernier a été l’initiateur du collège de « lecteurs royaux » qui deviendra le Collège de France, et qui abritait une chaire d’arabe.
Au 20ème siècle, dans les années 70, les pays maghrébins, via leurs consulats établis en France, ont proposé aux immigrés une prise en charge culturelle et linguistique de leurs enfants. L’objectif était d’aider ces enfants « à s’insérer dans la société d’accueil et préserver leur identité socio- culturelle et leurs compétences linguistiques en vue de faciliter leur réinsertion dans leur société d’origine ». L’Etat français même a mis en place dans certaines écoles secondaires, un enseignement de la l’arabe comme langue vivante.
A Marseille où vit la deuxième plus importante communauté musulmane de France après la région parisienne, cet enseignement est très demandé pour diverses raisons. Cependant, des problèmes demeurent dans l’enseignement de l’arabe et des questions sont encore sans reponse. Quel type d’enseignement doit être dispensé et quel contenu ? Les bases des années 1970 doivent-elles être maintenues ou adaptées aux mutations actuelles, l'objectif de la réinsertion redéfini ?
Après le CCME, c'est ainsi à l'IMEM de se pencher sur le sujet langues et migrations, en adoptant une approche historique. Le futur colloque de l’IMEM se veut être un moyen de constat et de poser le diagnostic de l’enseignement de la langue arabe en Provence pour étudier les raisons des difficultés rencontrées et proposer des solutions. L’IMEM invite donc tous les acteurs, les partenaires et institutions ayant un rapport avec l’enseignement de la langue arabe à participer. Toute personne physique ou morale désirant participer à ce colloque doit s’inscrire auprès de l’IMEM, afin qu’elle soit consignée à l’un des axes de travail qui seront finalisés à la rentrée et envoyés aux participants. De même, elle doit confirmer (obligatoirement) sa présence.
03.09.2010
Source : Yabiladi
Deux films marocains seront projetés lors du Festival des Films du Monde de Montréal, aux cotés de plus de 430 productions provenant de 80 pays.
Le Festival verra ainsi la projection des films marocains, "Finak Alyam" (Destins croisés) de Driss Chouika et "Terminus des Anges" des trois réalisateurs marocains Narjis Najjar, Mohamed Mouftakir et Hicham Lasri.
Le Festival International du Film de Montréal (26 août au 6 septembre) est ainsi l'occasion pour "encourager la diversité culturelle et la compréhension entre les peuples, de propager l'art cinématographique de tous les continents en stimulant le développement du cinéma de qualité, de faire connaître le cinéma d'auteur et d'innovation, de découvrir et encourager les nouveaux talents et de favoriser les rencontres entre professionnels du cinéma du monde entier", selon les organisateurs.
La Compétition Mondiale, fer de lance du Festival, sera composée de premières mondiales et internationales. Un jury officiel, constitué de personnalités internationales, attribuera les divers prix aux longs métrages de cette section compétitive, dont le Grand Prix des Amériques, le Grand Prix Spécial du Jury, le Prix de la mise en scène, le Prix d'interprétation féminine, le Prix d'interprétation masculine, le Prix du meilleur scénario, le Prix de la meilleure contribution artistique, le Prix de l'innovation.
La section Regards sur les cinémas du monde (Amériques, Europe, Asie, Afrique, Océanie) sera encore une fois l'occasion de découvrir le cinéma d'ailleurs. Quelque 82 longs métrages, 3 moyens métrages et 81 courts font partie de la sélection. Les grands pays producteurs sont présents, tout comme d'autres comme le Brésil, la Turquie, le Mexique, l'Egypte.
Les thèmes abordés par les différentes réalisations, qui sont aussi riches que variés, portent sur des sujets qui interpellent toute la planète.
Source : MAP
Quatre-vingt-quinze candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés depuis dimanche dernier dans la commune Bni Marghnin (province de Driouch), apprend-on auprès des autorités locales.
Parmi ces candidats à l'émigration clandestine, vingt sont d'origine asiatique, précise-t-on de même source.
Ces candidats ont été appréhendés dans le cadre d'une opération de ratissage menée depuis dimanche dans la province.
Source : MAP
Le ministère américain de la Justice a déposé plainte jeudi contre Joe Arpaio, un shérif de l'Arizona (sud-ouest) qui a acquis une réputation nationale controversée pour la guerre sans merci qu'il livre aux immigrés illégaux.
Le shérif du comté de Maricopa Joe Arpaio, 78 ans, dont la politique zélée de lutte contre l'immigration illégale, jusqu'aux mauvais traitements, est commentée dans tout le pays, est au centre de cette plainte.
Avec son bureau, il est poursuivi pour ne pas avoir coopéré avec la justice fédérale qui avait ouvert une enquête préliminaire pour discriminations en juin 2008. En mars 2009, le ministère de la Justice avait réactivé une enquête formelle et demandé à avoir accès à des documents.
"En tant que bénéficiaire de financements fédéraux, (il) est tenu par la loi, le règlement et par contrat de permettre à l'Etat fédéral de consulter les documents et autres informations liés à une enquête" pour discrimination raciale ou liée à l'origine, affirme le ministère dans la plainte.
Le shérif Arpaio est soupçonné d'ordonner à ses troupes de cibler les contrôles d'identité sur les Mexicains afin de déceler des clandestins avec, entre autres stratégies, de vastes rafles en pleine rue, dans des usines ou à l'extérieur des restaurants.
Dans un communiqué, Joe Arpaio a affirmé que cette plainte faisait de l'Arizona le "bouc-émissaire de Washington".
"Les gens de Washington ont rencontré mes avocats il y a quelques jours (...) et admis qu'ils avaient déjà des milliers de pages des documents requis", écrit le shérif.
"Ils nous ont fait de grands sourires et maintenant ils nous poignardent dans le dos avec cette plainte", ajoute-t-il.
"Washington n'agit pas de façon juste et il est temps que les Américains se réveillent et voient ce gouvernement tel qu'il est: calculateur et sournois, et absolument pas préoccupé par les intérêts des citoyens légaux de ce pays", conclut-il.
Les élus de l'Arizona sont au coeur d'une vaste controverse nationale depuis qu'une loi sur l'immigration très restrictive a été votée. Entrée en vigueur fin juillet, elle était notamment censée permettre à la police de vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée. Pour ses opposants, la loi légalise de fait le délit de faciès.
L'Etat fédéral a contesté en justice et obtenu fin juillet la suspension de cette mesure. La gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, a fait appel de cette suspension.
Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et quelque 460.000, selon les estimations, sont en situation irrégulière.
Source : Romandie/AFP
L'un des plus grands footballeurs de tous les temps est mort dans l’ingratitude et la solitude des plus exécrables. Hommage…Suite
La communauté maghrébine de Bruxelles aura sa télé locale avant la fin de l'année.
La chaîne, diffusant en arabe et en français, s'appellera Almaghreb TV et complétera l'offre des deux autres télévisions locales, Télé Bruxelles (francophone) et TV Brussel (néerlandophone).
Almaghreb TV devrait mêler reportages culturels et musicaux à des sujets « lifestyle » et à des clips-vidéos de musique maghrébine et de musique du monde.
Le financement de la chaîne serait 100 % belge.
Source : Le Soir.be
Elle n’a jamais envisagé de jouer dans une production marocaine. Le contact s'est établi en Hollande. Elle a été sollicitée pour un casting cherchant des jeunes acteurs marocains et elle a vite emballé bagages et direction le Maroc pour vivre une belle aventure …Suite
Pourquoi avez-vous réalisé un documentaire sur les Musulmans de France?
L’idée est en fait venue de la part de la production, suite à la publication du livre « Histoire de l’histoire et des Musulmans de France », (éditions Albin Michel). Il ne s’agit évidemment pas d’un ouvrage que l’on peut adapter tel qu’il est. Car le propos du documentaire devait s’attacher à plusieurs générations afin de montrer ceux qui sont les héritiers de cette histoire. Cela passe par les témoignages évoquant différents destins, comme les personnes qui avaient un grand-père qui a combattu à Verdun ou encore un grand-oncle arrivé d’Afrique du Nord en France en 1905: il fallait raconter cette histoire française, à travers la mémoire familiale. Les musulmans d’aujourd’hui ont un rapport profond, qui est de plus, inscrit dans l’histoire de la France métropolitaine et qu’ils sont en droit de revendiquer.
Avez-vous découvert des zones d’ombres au cours de ce projet?
Oui, plutôt des faits importants, méconnus, auxquels la population immigrée a œuvré et dont on ne parle pas. En 1936, le Front du mouvement populaire français s’est également opéré grâce aux travailleurs maghrébins. Nous avons acquis des droits qui font partie de la législation du travail car ils se sont battus aux côtés des autres travailleurs alors qu’ils ne votaient pas, considérés comme des citoyens de seconde zone.
L’inauguration de la mosquée de Paris en présence du Bey de Tunis, par un anti-clérical, dont le discours tendait à rechercher dans l’islam l’équivalent des valeurs de liberté, propres à la la République, témoignait à cette époque d’une fierté islamophile et non pas islamophobe, car la France se targuait de compter des musulmans, ce qui n’était pas le cas de ses voisins européens.
La question du regard de l’autre dans la société actuelle revient souvent…
Oui, c’est la difficulté des gens dont les parents et les grands-parents sont issus d’Afrique du Nord, car eux, sont nés dans l’Hexagone. Ils doivent toujours se définir par rapport à une communauté, à une origine, on n’a pas forcément envie de se définir tout court. Et de fonctionner au sein de la société à partir de cette identité, quel que soit le lien ou le rapport à la religion. En France, on les assigne à une place sans leur demander si cela leur correspond. Cela me renvoie à un parallèle avec le livre de Sartre, « La réflexion juive », dans lequel l’auteur dit que le juif ne peut échapper au regard de l’autre.
D’où vient le tabou qui cantonne les « beurs », systématiquement renvoyés à un passé qu’ils n’ont pas vécu alors qu’actuellement ils sont plus que français, ils sont européens, même si la France a dit non à l’Europe?
Au déni de la colonisation. La France se trouve dans l’impossibilité de se confronter à son histoire. Nous sommes face à de faux débats, la repentance en est un exemple criant. Nous sommes tous les héritiers d’une histoire violente et dure, qu’il faut regarder en face au lieu de s’enfermer dans une mémoire blessée qui est instrumentalisée par certains discours politiques. Actuellement, nous construisons ensemble ce pays, et les choses évoluent en dépit des blocages.
Que retenez-vous de « Musulmans de France »?
J’ai énormément appris. A travers l’histoire de la mosquée de Paris, la naissance du mouvement nationale algérien. Ce qui m’a véritablement frappé, est le fait que la population était gérée de façon coloniale. Dès les années 20, la France disposait d’un service de police destiné à la répression des Maghrébins, c’était un Etat policier et racialisé, mis en place consciemment. Et en 1970, un fils d’immigré qui vivait à Lyon dans un camp, pouvait être passé à tabac par des policiers qui avaient fait la guerre d’Algérie. C’est comme sices structures avaient perduré…
Source : Le Soir Echos
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