Au début des années 70, l’opinion française s’est émue d’un fait divers tragique, la mort par asphyxie de cinq travailleurs africains dans la nuit du 1er au 2 janvier 1970 dans un foyer d’Aubervilliers.
Pour faire face aux rudesses de l’hiver et pallier la défaillance chronique du chauffage central, une cinquantaine de travailleurs africains, hébergés dans ce foyer, décidèrent de faire un feu de bois, rassemblant bûches et branchages qu’ils empilèrent sous un couvercle de lessiveuse.
Ce poêle de fortune leur permit de passer la soirée sans souffrir du froid. Par malheur, lorsque tous les locataires furent endormis et que le bois eût fini de brûler, la braise dégagea de si fortes émanations de monoxyde de carbone, qu’au matin on constata la mort par asphyxie de quatre Sénégalais et d’un Mauritanien occupant l’une des pièces les plus calfeutrées du foyer, sans aération et aux fenêtres hermétiquement closes.
Sensibilisée par le drame d’Aubervilliers, l’opinion publique prit conscience du rôle essentiel de l’immigration dans les circuits économiques et fut choquée par les circonstances du drame.
Une polémique s’engagea au sujet des conditions d’accueil réservées aux travailleurs immigrés. Les obsèques des cinq travailleurs africains se déroulèrent le 10 janvier à Paris dans un climat tendu.
Des personnalités de premier plan assistèrent à la cérémonie comme l’écrivain algérien Kateb Yacine ou Jean-Paul Sartre, ainsi que Michel Rocard, alors secrétaire national du PSU. Les prises de parole se succédèrent, la plus remarquée étant celle d’un militant Noir du foyer d’Ivry qui lança un appel à la lutte contre l’injustice faite à ses frères.
Au programme : (voir_ici), un Colloque sur l’immigration, organisé par l’association Génériques et la Ligue des Droits de l’Homme.
Source : Aubervilliers.fr
Des journées internationales d'information maroco-françaises sur la retraite auront lieu, du 18 au 22 janvier à Ouarzazate, a annoncé mercredi la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Ces journées sont destinées à fournir des informations aux retraités ayant travaillé au Maroc ou en France et qui résident actuellement dans le Royaume, précise un communiqué de la CNSS.
Cette manifestation est organisée par la CNSS et les Caisses françaises de retraite: Caisse régionale d'assurance maladie (CRAM sud-est), mutualité sociale agricole (MSA), retraite des mines, Malakoff Médéric et Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV).
Source : MAP
C'est ce qu'a annoncé Benoît Hamon. "Il ne revient pas à un Etat d'apprécier ce qui est la bonne interprétation des écritures, sur ce qui serait dans le Coran ou pas dans le Coran", affirme-t-il.
Benoît Hamon, a annoncé mercredi 6 janvier sur RTL que le Parti socialiste "n'est pas favorable" à une loi interdisant le port du voile intégral en France. Cette déclaration du porte-parole du PS survient au lendemain de la réunion hebdomadaire du bureau national du parti. "D'abord, il ne revient pas à un Etat d'apprécier ce qui est la bonne interprétation des écritures, sur ce qui serait dans le Coran ou pas dans le Coran", a argué Benoît Hamon.
Opposition au voile intégral
"Le Parti socialiste a débattu, il a rappelé des principes : nous sommes totalement opposés à la burqa, la burqa est une prison pour les femmes, dans la République elle n'a pas sa place mais une loi de circonstance n'aurait pas les effets escomptés", a-t-il expliqué.
"Dans cette affaire on est confronté à une forme de dérive d'un certain islam" mais "il ne revient pas à un Etat d'apprécier ce qui est la bonne interprétation des écritures, sur ce qui serait dans le Coran ou pas dans le Coran, ce qui serait dans la Bible ou pas", a fait également valoir Benoît Hamon.
Et de s'interroger. "Si demain on ne pouvait pas dans l'espace public porter la burqa, de quelle manière les forces de l'ordre arriveraient-elles à amener une femme à abandonner cette burqa, la pousseraient-elles à enlever son voile?".
"Une loi de circonstance"
"Si nous condamnons totalement la burqa et le port de la burqa nous pensons que plutôt que de faire une loi qui serait une loi de circonstance, il faut utiliser tous les instruments que nous propose le droit pour faire en sorte aujourd'hui que ces comportements soient condamnés quand ils sont encouragés", a-t-il ajouté. Benoît Hamon a également estimé qu'il n'était pas bon de faire "une loi dont on ne voit pas très bien comment elle serait appliquée".
Selon lui, Nicolas Sarkozy a donné "une position qui n'est pas très claire - il est pour une résolution mais peut-être pour une loi - dans un camp politique qui, lui, est très divisé sur cette question". Mardi, le chef de l'Etat a évoqué devant des responsables UMP, la possibilité pour le Parlement d'adopter une résolution (disposition non-contraignante, ndlr), sur le port du voile intégral sans toutefois exclure un recours à la loi.
Le porte-parole avait affirmé il y a quelques jours "qu'à titre personnel" il était opposé à une telle loi, affirmant "une politique systématique de stigmatisation de celles et ceux qui ont fait le choix d'une religion, qui est l'islam, je pense que c'est assez dangereux".
Source : Nouvelobs.com
La polémique et les débats autour des dangers éventuels que peuvent représenter l'Islam et les musulmans dans le monde occidental vont crescendo ces derniers temps. Moubacharatan Maâkopum analyse les tenants et les aboutissants de cette montée de l'islamophobie.
Minarets en Suisse, caricatures au Danemark, débat sur l'identité nationale et sur le voile en France, discours du Pape à Ratisbonne en 2006...Régulièrement, un sujet, vrai ou faux, vient alimenter une islamophobie rampante, depuis les attentats du 11 septembre, au sein d'une grande partie de la communauté occidentale.
Pour mieux comprendre la situation, Jamaâ Goulahsen ouvre le débat en direct avec ses invités à travers une série de questions :
- Comment se manifeste cette peur de l'Islam et quelles sont ses vraies origines ?
- Est-ce le résultat d'un malentendu permanent ou d'une ignorance partagée ?
- Comment réparer l'image de l'Islam et des Musulmans en Occident ?
- Axes, entre autres, qui seront débattus dans cette nouvelle édition en présence de Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Moussaoui, Président du Conseil français du culte musulman, Ahmed Abbadi, Secrétaire général de la Rabita Mohammedia des Ouléma et du Professeur et historien de la pensée islamique Mohamed Arkoun.
Source : 2M.tv
La fondation de l'Institut international du théâtre méditerranéen organisera, en collaboration avec le théâtre national Mohammed V, la troisième édition du Festival des deux rives, du 21 au 29 janvier à Rabat, Casablanca, Tanger, Tétouan, Marrakech et El Jadida.
Au programme de ce festival qui s'inscrit dans le cadre du programme de coopération hispano-marocain Al-Moutamid, figurent des spectacles de théâtre, de danse, de cirque, de cinéma, de musique et d'opéra, indique un communiqué du festival des deux rives publié récemment à Rabat.
Le programme de la troisième édition du Festival met en relief "le sens de l'hospitalité" légendaire des Marocains ainsi que "l'esprit des rencontres et d'intéraction entre les créateurs marocains et leurs homologues espagnols .
Le festival des deux rives propose "une programmation variée et multidisciplinaire alliant théâtre, danse, cirque, cinéma, musique et opéra" et offre un espace de rencontres, de coexistence et de dialogue.
Plus de 150 artistes en provenance du Maroc et d'Espagne présenteront 23 spectacles dans des théâtres, ksours, riads, places publiques et écoles des villes précitées. Les spectacles sont destinés aux enfants, aux jeunes, aux personnes aux besoins spécifiques, aux universitaires, aux académiciens et à la société civile.
Le festival des deux rives a pour objectifs de célébrer la coexistence et d'assurer l'intéraction pour une meilleure connaissance de soi, d'estime de l'autre et de respect de la différence.
La 3è édition du festival des deux rives est organisée en collaboration avec l'ambassade d'Espagne au Maroc, l'agence espagnole de coopération internationale pour le développement, le grand Casablanca ainsi que des établissements publics basés en Espagne et au Maroc.
La première édition du festival des deux rives s'est tenue en 2007 au Maroc, alors que la deuxième a été organisée, en décembre 2008, en Espagne.
Source : MAP
Deux rapports de la Banque Mondiale (BM), l'un sur "les perspectives de la mobilité des personnes et des emplois pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord", et l'autre sur "les défis de la Migration de la main d'œuvre de l'Afrique du Nord", ont été présentés, mardi, à Tunis, lors d'un séminaire organisé en collaboration avec le ministère de l'emploi et de l'insertion professionnelle des jeunes.
Il ressort du premier rapport que la mobilité des personnes et des emplois dans la région MENA connaîtra une accélération rapide durant les prochaines années, d'où la nécessité de mettre en place des politiques de gestion concertée des flux migratoires entre les pays émetteurs et d'accueil en vue d'atteindre un équilibre gagnant-gagnant.
Dans ce sens, Mme Leila Zlaoui, conseillère à la BM, a indiqué qu'à l'horizon 2050, l'Europe devrait perdre 66 millions d'actifs, alors que dans la région MENA la croissance de la population active dépassera les 40 millions.
Quant au second rapport, il conclut que la migration est en nette évolution dans les pays d'Afrique du Nord et est perçue comme un mécanisme puissant pour l'amélioration de la croissance économique dans la région et la réduction du chômage.
A cet égard, Mme Jennifer Keller, économiste et M.Richard Billsborrow, professeur à l'Université de la Caroline du Nord,
ont relevé que le taux moyen d'émigration des pays d'Afrique du Nord se situe aux alentours de 5,5pc de la population, avec une prédominance de migration peu qualifiée et une féminisation des flux migratoires en raison d'une participation croissante des femmes au marché du travail.
Ouvrant cette rencontre, M.Slim Tlatli, ministre de l'emploi et de l'insertion professionnelle des jeunes, a indiqué que les flux migratoires ne sont plus seulement posés en termes d'échanges, ils suscitent, désormais, d'autres questions liées aux coûts et bénéfices pour les pays émetteurs et d'accueil, ainsi que pour les migrants eux-mêmes.
Il a ajouté que de nombreuses études menées par la Banque Mondiale font ressortir que l'Europe connaîtra des déficits de main d'œuvre au cours des prochaines décennies tandis que les pays du Maghreb continueront à faire face à de fortes pressions sur leur marché de l'emploi.
Selon les projections, la demande additionnelle d'emploi en Tunisie s'orientera vers la baisse, à partir de 2025.
D'ici là, l'emploi demeurera la priorité absolue de toutes les stratégies nationales, a indiqué le ministre, signalant que sur les 350 mesures annoncées dans le programme présidentiel 2009-2014, environ 250 concerneront l'emploi de manière directe ou indirecte.
M.Tlatli a rappelé que la Tunisie est le seul pays d'Afrique du Nord à avoir signé un accord avec la France sur la gestion concertée des flux migratoires, accord qui porte, notamment, sur le renforcement de la formation professionnelle des jeunes et l'encouragement de la migration légale.
De son côté, M.Ndiamé Diop, représentant résident de la Banque Mondiale en Tunisie, a mis l'accent sur les travaux de recherche élaborés par son institution en vue de cerner la réalité du phénomène et anticiper les risques qui y sont liés surtout que durant les 50 prochaines années, la mobilité internationale va se multiplier sous l'effet des mutations démographiques et de la réduction des coûts du transport et des télécommunications.
Source : Agence Tunis
Une semaine culturelle marocaine a été programmée parmi les nombreuses manifestations prévues dans le cadre de la célébration de "Doha Capitale 2010 de la Culture arabe", qui débutera le 28 janvier avec une grande représentation de type opéra intitulée "La Maison de la Sagesse", a indiqué, lundi, le ministre qatari de la Culture, Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari.
Outre la semaine culturelle marocaine qui devrait se tenir au mois de mars, le programme communiqué par le ministre et couvrant la période du premier trimestre de l'année, signale aussi une semaine syrienne.
Quelque 76 activités sont ainsi programmées jusqu'à fin mars, en plus du lancement d'un site Internet et d'une revue mensuelle appelée "Al-Aassima" (la Capitale).
Un festival entier de la musique arabe, un autre du théâtre du Golfe ainsi qu'un colloque sur les droits de l'Hommes sont également prévus.
Le ministre a tenu aussi à souligner que si cette célébration est organisée sous le thème "La Culture arabe, notre patrie à Doha sa capitale" et que la priorité y sera naturellement donnée à la culture arabe, il n'en demeure pas moins que l'objectif est aussi de "montrer son rôle et son interactivité avec les autres cultures".
Le ministre a indiqué que le prochain Salon du Livre se tiendra au mois de novembre, soulignant que, dans le cadre de Doha 2010, son pays "offrira toutes les facilités" aux pays du Maghreb pour qu'ils y prennent part.
Outre ces diverses activités relevant du ministère de la culture, d'autres sont prévues sous l'égide de l'Organisme des musées du Qatar, en particulier le célèbre Musée des Arts Islamiques.
Ainsi figurent au programme, une exposition sur la perle qui durera 4 mois, un colloque et une exposition sur les sports équestres, une exposition photographique d'une grande agence internationale, une exposition d'oeuvres d'art sur l'époque ottomane, ainsi que l'ouverture d'un musée des arts contemporains arabes avec une exposition d'artistes notoires du monde arabe.
Source : MAP
Comme une antichambre avant l'expulsion, les centres de rétention administrative accueillent chaque année quelque 35 000 sans-papiers. Certains y passent un jour, d'autres trente. Tous font l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière. Et pourtant, seulement un tiers sont finalement expulsés selon la Cimade, l'unique association jusqu'ici en charge de l'assistance juridique auprès de ces migrants retenus. Beaucoup sont relâchés par les juges administratifs, qui donnent suite aux recours formés par ces migrants avec l'aide de la Cimade.
Cet activisme a fini par irriter Brice Hortefeux, lorsqu'il était ministre de l'Immigration. Désireux de mettre fin au monopole de la Cimade, seule habilitée à se rendre dans les CRA depuis 1984, le ministre avait décidé de passer un appel d'offres pour répartir «la mission d'information juridique» entre six associations. C'était en août 2008. La Cimade avait immédiatement contesté cette décision, estimant que la seule «information» aux migrants sans papier ne suffisait pas à garantir leurs droits, beaucoup ignorant le français. L'association plaidait pour un véritable accompagnement. Un an et demi plus tard, après bien des rebondissements juridiques, le décret modifié a finalement été approuvé par le Conseil d'État. Depuis vendredi, six associations apportent leur secours administratif et juridique dans les 26 CRA.
L'Ordre de Malte «ira jusqu'au bout du droit»
La Cimade intervient toujours dans le Sud-Ouest (Bordeaux, Toulouse, Nantes) et l'important centre du Mesnil-Amelot, proche de l'aéroport parisien de Roissy. Elle poursuit également sa mission dans l'outre-mer en attendant une décision de justice sur le collectif Respect, choisi par le ministère, mais contesté par le Conseil d'État qui a émis des doutes sur ses compétences. Forum Réfugiés se charge des centres de la région Sud-Est (Lyon, Marseille et Nice), France Terre d'Asile une partie de la région parisienne et la Normandie (Palaiseau, Rouen), l'Ordre de Malte, le nord-Est (Lille, Metz), et l'Asfam, plusieurs centres en région parisienne (Paris, Vincennes et Bobigny).
«Nous espérons que ces associations sauront faire preuve de l'indépendance et de la détermination nécessaires pour mettre en œuvre une action de défense des droits des étrangers», a lancé, amère, la Cimade dans un communiqué. Avec le soupçon que ces nouvelles associations se montrent moins pugnaces.
Investi depuis peu dans l'action vers les étrangers, l'Ordre de Malte assure qu'il «ira jusqu'au bout du droit. Nous chercherons à conduire les migrants vers une régularisation s'ils remplissent les conditions», affirme le secrétaire général, Alain de Tonquedec. «En revanche, nous éviterons les polémiques. Notre but n'est pas de contester le droit, ni de faire de la politique mais au contraire de veiller à son application. Notre vocation est humanitaire.» Un autre ton, pas forcément une autre vision.
Forum Réfugiés, qui intervient elle aussi depuis vendredi, entend même agir «dans la continuité du travail effectué par la Cimade» pour favoriser «l'exercice effectif des droits. Nous n'allons pas nous contenter de placarder des affiches ou de distribuer des prospectus mais bien réaliser des diagnostics individuels», explique Jean-François Ploquin, son président.
Ceux qui échappent au retour forcé ne sont pas pour autant régularisés. Certains obtiendront l'asile, d'autres un titre de séjour au nom des liens familiaux. Mais beaucoup retournent à une vie clandestine. Quant aux expulsés, un tiers sont reconduits vers un autre pays européen. En vertu du règlement européen Dublin II, ils sont en effet renvoyés dans l'État par lequel ils ont transité. «Toutes ces personnes risquent fortement de revenir», souligne d'ailleurs Damien Nantes, un des responsables de la Cimade, qui critique la politique d'expulsion, jugée «coûteuse et inefficace». En juillet dernier, la Cour des comptes avait estimé le coût de la rétention des étrangers à 190,5 millions d'euros, hors dépenses d'interpellation, d'éloignement et de justice. Ramené au nombre d'éloignements forcés - 14 411 en 2008 -, ce coût s'élève à 13 220 euros par étranger retenu effectivement reconduit. «Le coût nécessaire pour maintenir
Source : Le Figaro
Des inconnus ont lancé lundi une bouteille incendiaire contre une mosquée de la ville canadienne de Hamilton, dans l'Ontario, mais celle-ci a brûlé sans mettre feu au bâtiment, a rapporté la police locale citée par la chaîne de télévision publique CBC.
Une vitre a été brisée par un jet de pierre puis un cocktail Molotov a été lancé ou placé à l'intérieur de la fenêtre peu après minuit dans la nuit de dimanche à lundi.
"Cela aurait pu être très grave. Le bâtiment entier aurait pu brûler", a dit le responsable de l'Ecole islamique de Hamilton, Zakir Patel, cité par CBC.
La police a ouvert une enquête. Elle examine notamment les enregistrements des caméras de surveillance placées sur des bâtiments voisins.
Hamilton compte un demi-million d'habitants. Quelque 2% d'entre eux sont musulmans, selon le dernier recensement.
Des incidents de ce genre sont relativement rares au Canada. Il s'agit le plus souvent de jets de pierres contre les fenêtres.
Source : AFP
De nombreuses associations et organismes culturels organisent, du 5 au 9 janvier, le centenaire de la naissance de l'écrivain, poète et dramaturge français, Jean Genet qui a choisi la ville de Larache pour son repos éternel.
Les célébrations seront marquées par des tables rondes, des lectures poétiques, témoignages, conférences, concours de nouvelles et de poèmes, expositions, colloques, projections de films et de pièces théâtrales, des ateliers de lecture et des grands "chantiers littéraires" pour un grand écrivain, dont le citoyen Larachois ne connaît que la tombe mais ignore la vie, les Œuvres et les causes qu'il a défendues durant sa vie d'écrivain.
Ces journées connaîtront des lectures poétiques en arabe d'Abdellatif Benyahya, Driss Allouche, Mohamed Mounir, Mohamed Merzak et Anas Filali, en français d'Abdelmajid Benjelloun, Philippe Lemoine, M'barek Housni et Abdelouahid Bennani et en espagnol de Mohamed Sibari et Mounir Kasmi avec l'accompagnement musical de Abdelaziz Bakkali et de Mohamed El Achraki.
La Faculté polydisciplinaire de Larache abritera, à cette occasion, des conférences sur "Jean Genet et le Cinéma", "Jean Genet, l'écrivain universel", "Jean Genet, le poète" et "J.G. ou la singularité de l'écrivain".
Le centenaire sera ponctué par la projection de documentaires sur Jean Genet et la présentation des témoignages de Mohamed Sibari, Khalid El Kodari, Mohamed Chrif Tribak et Abdeslam Belkaid.
Les journées clôtureront par un hommage à Mohamed Sibari, la remise des prix aux lauréats du concours littéraire et une soirée musicale animée par l'artiste Mohamed El Achraki qui présentera son dernier album "Murmure du luth".
Source : MAP
Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale Eric Besson juge "intéressante" l'idée de créer un "serment" que prêteraient les Français atteignant leur majorité et les étrangers accédant à la nationalité française.
Il présentait lundi à la presse un point d'étape du grand débat sur l'identité nationale lancé le 2 novembre. Jusqu'à présent, 227 débats locaux ont déjà eu lieu sur les 313 programmés et 50.000 contributions ont été déposées par les internautes sur le site web prévu à cet effet.
Parmi les suggestions reçues, M. Besson retient "l'idée du serment qui concernerait et les Français atteignant leur majorité et les étrangers accédant à la nationalité française. Je trouve ça intéressant", a-t-il déclaré devant une salle bourrée de journalistes. "Est-ce qu'une partie de la France, sceptique à cet égard, est capable d'entendre, de comprendre l'acte d'amour (...) l'acte de foi que ça représente? Je ne sais pas. Donc il faut le peser".
Traité de "Laval" ou de "Déat" par ses anciens camarades socialistes, le ministre a longuement défendu ce débat sur l'identité nationale, voulu par le président Nicolas Sarkozy. "Le débat n'a pas dérapé", a-t-il affirmé. "La caricature de défouloir raciste n'a pas fonctionné".
La presse avait rapporté plusieurs remarques xénophobes déposées sur le site internet. D'après les services d'Eric Besson, près de 15% des contributions ont été écartées, et ce parce qu'elles étaient hors sujet, insultantes ou racistes. Le chiffre pour les seules remarques xénophobes n'était pas disponible.
Alors qu'associations et intellectuels dénoncent une stigmatisation des étrangers et des musulmans, Eric Besson affirme que "le débat n'est pas focalisé sur l'immigration et l'islam". Cependant, l'institut TNS-Sofres, qui a analysé les 26.000 premières contributions, a trouvé que près d'une sur trois abordait au moins l'un de ces deux thèmes.
La gauche a appelé à boycotter ce débat, avec lequel selon elle l'UMP espère séduire les électeurs du Front national aux régionales de 2010. "Le débat n'est pas accaparé par un parti politique ou par une administration", assure Eric Besson. D'après lui, des élus de gauche étaient présents dans la moitié des débats locaux. Le FN, pour sa part, était présent dans "moins de 20% des débats".
"Ce qui fait le jeu des extrêmes, ce n'est pas le débat, c'est le tabou", a insisté le ministre. "Ce qui fait le jeu des nationalistes, ce n'est pas que nous soyons trop nombreux à parler de la Nation, c'est qu'ils soient les seuls à en parler".
Eric Besson a au passage défendu l'intitulé de son ministère: "L'histoire de l'immigration, de l'intégration, est constitutive de l'identité nationale française. Nier cela, c'est une aberration. Nier le lien entre immigration et identité nationale, c'est nier toute l'histoire de France et c'est nier toute son actualité". Et de rappeler que l'Hexagone accueille 200.000 étrangers et en naturalise 110.000 chaque année, et que 30% des mariages sont mixtes.
Le ministre a ajouté que son directeur de cabinet lui avait offert à Noël une clef USB contenant les 50.000 premières contributions des internautes - "que j'ai lues une par une", a-t-il dit, "pour être bien certain de m'imprégner de ce débat".
Le président Sarkozy n'aura pas à passer par là car une synthèse des débats lui sera prochainement présentée. Ensuite, il s'exprimera sur le sujet au cours de la première quinzaine de février. Lors de ses voeux, le chef de l'Etat avait exhorté les Français à être "capables de débattre sans (se) déchirer, sans (s') insulter, sans (se) désunir".
"Il serait bien que le ministre de l'Identité nationale et de l'Immigration parvienne à clore très rapidement ce chapitre", a de son côté souhaité Benoît Hamon, porte-parole du PS. "C'est un très mauvais épisode", a-t-il jugé lors d'un point presse rue de Solférino. "Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à considérer que c'est un raté et que l'opération de diversion qui était celle du gouvernement a eu davantage d'effets négatifs qu'autre chose, notamment sur le fait de stigmatiser des populations entières".
Source : Le Nouvel Observateur
Le Bureau du recensement américain a lancé lundi une vaste campagne de promotion pour inciter les quelque 300 millions d'habitants du pays à répondre au recensement 2010, un décompte qui a lieu tous les dix ans aux Etats-Unis.
A partir du 15 mars, les Américains vont recevoir dans leur boîte aux lettres un formulaire d'une dizaine de questions, a indiqué le "Census Bureau", qui a simplifié la liste des renseignements demandés afin de ne pas rebuter les recensés.
Au cours de cette campagne, qui, pour la première fois dans l'histoire du recensement américain, fait appel à de la publicité dans les médias privés, 13 autobus géants circuleront dans tout le pays pour expliquer la nécessité du recensement.
La campagne vise à inciter les habitants à répondre aux questions, alors que depuis les attentats de 2001, le renforcement de la sécurité et le resserrement de la politique d'immigration, certains hésitent davantage à divulguer des informations personnelles.
"Ce recensement va déterminer comment seront distribués les fonds fédéraux, que ce soit pour ceux qui ont un statut légal ou non. Cela va déterminer l'accès à davantage de ressources publiques ainsi qu'à davantage de pouvoir politique", assure la vice-présidence d'une association d'élus hispaniques (NALEO), Lisette Escobedo.
La majorité de la communauté hispanique, dont une partie est formée d'immigrés illégaux, "comprend les avantages d'avoir un recensement précis", a-t-elle affirmé, tandis que d'autres au sein de cette communauté ont appelé au boycott du recensement, notamment pour protester contre l'absence de réforme de l'immigration.
Après le recensement de 2000, trois Etats (l'Indiana, le Michigan et le Mississippi) avaient perdu un siège à la Chambre des représentants parce qu'ils comptaient moins de population immigrée que la Californie et l'Etat de New York. Les experts chiffrent à près de 12 millions les immigrés sans papier aux Etats-Unis.
Parmi les dix questions du recensement figure notamment l'origine ethnique des personnes interrogées, un renseignement demandé aux Etats-Unis depuis 1790. Il est aussi demandé si les résidents du logement vivent parfois ailleurs, "à l'université, à l'armée ou en prison" par exemple.
"La popularité du recensement est en recul, avec 63% d'opinions favorables aujourd'hui contre 71% en 2000", notait récemment le Census Bureau, relevant que "le recensement est perçu de façon négative comme étant lié de trop près à l'Etat, et ses intentions sont mal comprises".
"Le Bureau du recensement est tenu par la loi de ne partager avec quiconque les réponses des personnes interrogées, notamment avec d'autres administrations fédérales", martèle le Census Bureau dans ses efforts d'information au public.
En 2000, lors du dernier recensement, 67% des foyers avaient répondu par courrier au questionnaire, contre 78% dans les années 1970. Cette année, l'administration prévoit que seulement 64% des foyers répondront par courrier, un taux médiocre exigeant l'envoi coûteux sur le terrain d'agents du recensement.
Source : Le Monde
Des associations de défense des droits de l'homme ainsi que le programme commun des Nations unies sur le sida (Onusida) ont salué lundi la levée officielle des restrictions à l'entrée aux Etats-Unis des personnes séropositives.
Le président Barack Obama avait annoncé en octobre que son administration renoncerait à cette mesure mise en place en 1987 et dont la levée est entrée en vigueur lundi. L'Onusida a félicité "les Etats-Unis pour la mise en place de cette règlementation définitive qui lève les restrictions à l'entrée du pays, permettant à des voyageurs vivant avec le VIH d'entrer librement aux Etats-Unis à partir de ce jour".
Jusqu'ici, les personnes séropositives pouvaient obtenir un visa de séjour de 30 jours, ce qui toutefois les empêchait d'effectuer un séjour d'études ou de travail. L'organisation Human Rights Campaign (HRC), qui défend les droits des homosexuels, s'est également félicitée de la mesure: "aujourd'hui, un triste chapitre dans la réponse de notre pays aux personnes vivant avec le VIH est enfin clos et notre pays s'en porte mieux", a indiqué le président d'HRC, Joe Solmonese. "Cette politique mise en place il y a presque 20 ans n'était pas nécessaire et était inefficace", a-t-il ajouté dans un communiqué. Quelque 1,1 million de personnes vivent aux Etats-Unis avec le virus du sida, selon le CDC, le Centrs de contrôle des maladies.
Source : RTBF
L'Espagne comme tous les pays européens a été touché par la crise économique, actuellement 4 millions de personnes sont sans travail, en majorité des maghrébins. Une situation qui concerne particulièrement les marocains résidants dans ce pays....Suite
La France est devenue un terreau fertile pour l'éclosion de nouveaux talents comiques marocains qui, de la farce à la satire de mœurs, excellent dans l'art de faire rire les Français.
Ces talents comiques, dont certains possèdent désormais une notoriété qui a franchi les frontières, sont au-devant de la scène de l'Hexagone. Il y en a pour tous les goûts, que vous soyez homme, femme, jeune ou moins jeune, ces humoristes visent toutes les couches de la population et abordent tous les thèmes de la société avec plus ou moins de sérieux mais toujours avec légèreté et finesse.
De Jamel Debbouze à Soraya Gari, en passant par Gad El-Maleh, Rachida Khalil, Arié El-Maleh, Booder (Mohamed Benyamna) ou encore Mustapha El-Atrassi, ils font rire encore et encore. Si certains ont su mettre leurs talents de comédiens au service du cinéma, d'autres, par contre, ont préféré l'intimité d'une salle de spectacle ou ont choisi la télévision qui leur a servi de révélateur et d'accélérateur de talents.
Vocation mise à part, le point commun des la majorité de ces humoristes est d'être fils et, puisque la profession tend à se féminiser, fille d'immigrés.
Dans la galerie exubérante de ces talents du rire, il en est deux qui ont réussi à "écraser" tous les autres par leur popularité et leur style : le nouveau "Coluche d'une France black-blanc-beur" Jamal Debbouze, l'un des comédiens les mieux payés de l'Hexagone, et Gad El-Maleh, le plus populaire des humoristes en France.
Révélé par le petit écran, Jamel est devenu en quelques saisons l'artiste comique le plus coté en France. Même si son génie d'improvisateur outrepasse toute forme de communautarisme, l'intenable vedette d'"Astérix et Obélix : mission Cléopâtre" distille à travers ses personnages un subtil dosage entre les clichés entourant les immigrés et leur dynamitage en règle.
Facétieux personnage à allure bédéesque de 1,60 m, il a commencé à faire le clown depuis qu'il était gosse et a été propulsé au rang de star en très peu de temps. Nouveau poulbot du cinéma français au potentiel prometteur, le bouffon de Trappes (région parisienne) colle bien à cette idée de la France réconciliée avec elle-même.
Si nombre de spectacles sont justement inspirés par le pays d'origine, tous ne parviennent pas toutefois à les évoquer sans renforcer certains clichés auxquels on aurait plutôt souhaité qu'ils tordent le cou avec humour. C'est notamment le cas de "La Vie rêvée de Fatna" ou "L'Odyssée de ta race", pièces interprétées par Rachida Khalil.
Si la jeune humoriste marocaine, qui a atterri en France à l'âge de 16 ans, donne une vision stéréotypée de la condition de la femme musulmane sous les latitudes occidentales, Booder (Mohamed Benyamna), quant à lui, fait de la discrimination, sous ses diverses formes, une thématique et un sujet de prédilection.
A travers ses aventures et ses galères, le public découvre l'itinéraire d'un jeune pas comme les autres en évoquant largement dans ses "one man show" 100 pc autobiographiques les difficultés et l'exclusion que l'on rencontre lorsque l'on n'a pas "la bonne adresse, la bonne taille et les bons cheveux".
Dans ses sketches, ce gavroche haut comme décrit les difficultés rencontrées pour décrocher un emploi ou séduire une jeune fille et dénonce au passage la société des "beaux gosses" dans laquelle on vit.
Un autre jeune comique marocain plein d'entrain se trouve désormais sur les traces de ses prédécesseurs et a la "tchatche" des grands humoristes qui ont fait leurs classes dans les cours d'improvisations : Mustapha El Atrassi.
Les coups de griffe d'El-Atrassi, connu au Maroc pour être l'un des personnages principaux du Sitcom "R'bib" après avoir été la révélation de l'émission "15 ans - 15 talents" de la chaîne de télévision "2M", sont ceux d'un grand "charmeur" doté d'une dérision à toute épreuve.
S'affirmant comme l'un des comiques majeurs de sa génération, Gad El Maleh continue, quant à lui, de ravir les spectacles et de s'illustrer en tant qu'acteur aux côtés de stars du 7-ème art.
Le champion toutes catégories des présentateurs aux Césars comme on le surnomme, a été propulsé au summum grâce notamment à "Chouchou", film aux quatre millions d'entrées, et à son one man show "L'autre, c'est moi", spectacle très physique de près de deux heures qui mêle performance sportive et séance de domptage.
Son frère Arié, qui a découvert le théâtre alors qu'il était encore à l'école Georges Bizet et ensuite au Centre culturel français de Casablanca, décide de s'orienter vers la comédie à 16 ans lors d'une représentation d'"Antigone".
Ayant montré ses talents tant au théâtre, au cinéma qu'à la télévision, le héros de "L'Ecole pour tous" avait confié, dans un entretien à la MAP, que son rêve est de se produire au Maroc avec une pièce ou une comédie qu'il monterait lui-même.
Cette pièce devrait être montée spécialement pour le Maroc qui est "le berceau de ma culture", a-t-il dit, faisant observer qu'il est intéressé par une pièce ou une comédie sur les Casablancais. "Il n'y a pas de mal de clichés casablancais qui sont susceptibles d'être montés", a-t-il ajouté.
La dernière à rejoindre la cour des grands et à montrer l'étendue de son talent n'est autre que Soraya Gari, actuellement en tournée en France avec son one woman show "100 pc Tata Khadija", spectacle drôle et plein d'émotions.
Dans ce spectacle hilarant à l'énergie contagieuse et aux textes aiguisés, Soraya parle des Français issus de l'immigration, leur culture, leur différence et de leur regard vis-à-vis de la Mère-Patrie.
Cocktail entre le Maroc et la France, l'humoriste a joué avec de grands artistes et rencontré de talentueux metteurs en scène avant de présenter son premier spectacle en 2007.
Ces talents issus de l'immigration contribuent largement à l'explosion que connaît le Maroc dans les différentes formes de la créativité culturelle, artistique et musicale.
Source : MAP
"Dynamiques démographiques et migrations" est le thème d'un colloque qui se tiendra les 5 et 6 janvier à Paris avec la participation des 27 Instituts français de recherche à l'étranger (IFRE), dont celui de Rabat.
Ce colloque, le deuxième du genre, permettra aux participants d'examiner la question migratoire et démographique dans sa dimension contemporaine en tenant compte des temps moyens ou longs qui définissent les structures des mouvements, précise un communiqué du réseau des IFRE, placé sous la tutelle du ministère français des Affaires Etrangères.
Cette rencontre permettra également d'apprécier l'évolution des dynamiques sociales à travers l'étude, entre autres, des faits sociaux, économiques, politiques et culturels, précise-t-on de même source.
Le réseau des IFRE est implanté dans trente trois pays, au Proche Orient, en Europe, en Amérique Latine, en Asie et en Afrique.
L'institut de Rabat a été créé en 1999 sous l'appellation "Centre Jacques Berque pour les études en sciences humaines et sociales au Maroc" (CJB).
Si les premiers instituts de recherche, fondés il y a un siècle, étaient principalement consacrés aux recherches archéologiques et historiques, leur vocation s'est progressivement élargie à l'ensemble des sciences sociales en mettant l'accent sur l'étude des sociétés contemporaines.
"L'originalité de ce dispositif français de recherche à l'étranger repose sur l'excellente intégration de ces établissements dans les structures universitaires des pays hôtes, où ils fonctionnent en partenariat avec les acteurs locaux", précise le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les Instituts français de recherche à l'étranger, et en particulier, ceux de la dernière génération dont les champs de recherche concernent les périodes les plus contemporaines, contribuent à "une meilleure compréhension d'un monde en mutation profonde", selon le Quai d'Orsay.
Le réseau des IFRE est doté d'un budget de plus de 12 millions d'euros par an (dont 50 pc assurés par le ministère des Affaires étrangères), d'une équipe de 250 chercheurs, de plus de 90 boursiers, de 12 conseils scientifiques et d'un comité d'orientation scientifique.
Source : MAP
La chaine de télévision Al Oula diffusera dans le magazine « Biladi » du samedi 2 janvier 2010 à 10 h 45 (heure marocaine), un débat sur le bilan du ministère délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger. Ont pris part à cette discussion, outre le ministre des MRE, Mohamed Ameur, Mohamed Ezzouak le représentant de Yabiladi.com, celui du site Wafin.be, Merouane Touali et Mohamed Aït Lachgar, responsable au sein de la rédaction de la SNRT.
Dans une présentation initiale, Mohamed Ameur a rappelé la mesure phare du gouvernement en faveur des MRE (retraités), c'est-à-dire l'abattement de 85% sur les droits de douane pour les voitures importées. Il a également rappelé la création de « MDM Invest », un fonds pour la promotion des investissements des MRE. Ce fonds est le résultat d'une convention entre l'Etat et la Caisse Centrale de Garantie (CCG) d'une part, et entre la Caisse et le secteur bancaire d'autre part. Il permet en effet, à un MRE investisseur qui a apporté 25% du financement de son projet, de bénéficier d'une aide de l'Etat de 10% et d'un crédit bancaire de 65%.
Mohamed Ameur a souligné un fait important, à savoir la hausse du budget de son département en 2009. Il atteint 400 millions de dirhams contre 164 millions de dirhams en 2008, soit une hausse de 244%. Cette augmentation stipule donc plus de moyens pour s'occuper des problèmes des MRE et donc des projets plus ambitieux.
Cependant, des obstacles demeurent encore. Mohamed Ameur a reconnu qu'il y a un besoin patent en personnel chargé des affaires sociales dans les consulats. A cet effet, il s'est dit disposé à ce que les postes soit ouvert aux MRE. Mohamed Ameur a apporté également des éléments de réponse à certaines questions qui lui ont été posées par le responsable de Yabiladi.com, entre autres, l'enseignement des langues marocaines aux enfants de MRE, la flambée du prix des bateaux...
S'agissant de l'enseignement de l'arabe, il faut rappeler qu'il y a eu des engagements (quantitatifs) dans le cadre du plan quinquennal (2008-2012) pour la promotion des affaires des MRE. Mais les bénéficiaires ont évoqué des difficultés pédagogiques. Pour y remédier, le ministère des MRE, la Fondation Hassan II et le ministère de l'Education étudient la manière de reformer la pédagogie, afin de mieux répondre aux attentes et aux besoins des enfants, a précisé le ministre. Il a rappelé qu'il y avait déjà plus de 540 enseignants envoyés par l'Etat marocain. « Et pourquoi pas la langue amazighe enseignée dans certaines régions ou pays d'accueil à forte concentration en Marocains amazighophones comme par exemple aux Pays-Bas? », a fait remarqué Mohamed Ezzouak. Le ministre s'est dit très ouvert et serait très fier le jour où il pourra annoncer la mise en place ou l'ouverture de la première classe amazighophone dans un pays d'accueil.
Concernant le sujet prix de la traversée du Detroit, qui a fait couler beaucoup d'encre cet été, et à la question de la responsabilité du gouvernement par rapport à une entente illicite entre les compagnies, le ministre a promis une intervention de l'exécutif. L'objectif sera de clarifier les choses et soulager les milliers de MRE, qui ont recours aux ferrys. Pour rappel, les tarifs avaient augmenté de 30% pendant l'été 2008, une hausse due à la montée du prix du pétrole. En 2009, une hausse plus légère a été constatée alors que le prix du baril a nettement baissé.
Source : Yabiladi
L'émigration précoce des mineurs est un phénomène obéissant à des facteurs structurels, socio-économiques et culturels mais aussi conjoncturels, les attentes et opportunités de formation et de travail, la situation des familles dans les quartiers périphériques, les liens communautaires.
Depuis 2006, afin de garantir la continuité et la légitimité de ses interventions sur cette problématique, l'association Casal del infants est chargée de développer avec plusieurs acteurs sociaux les activités de prévention et de sensibilisation du programme Catalunya Maghrib.
Ce programme a pour but de lutter contre l'émigration précoce à travers l'insertion socio-économique des mineurs en situation de risque social par le biais d'activités de formation et d'insertion socio- professionnelle.
Les activités développées par le Casal ont pour objectifs de prévenir et sensibiliser les situations de risques en suscitant des processus de participation transnationaux de communication et information entre des associations et des jeunes en situation de risque social entre Tanger et Barcelone par le biais d'outils multimédias de sensibilisation. Cet événement a pour but de présenter le travail mené et capitalisé par l'association Casal del infants à travers un réseau de 10 associations de Tanger et auprès de 200 jeunes en situation de risque social. Ce forum de 2 jours, co-organisé et dynamisé par l'ensemble des associations partenaires et soutenu par la mairie de la ville à travers le théâtre Mohamed Haddad, se compose des activités suivantes :
• Une exposition de romans-photos communautaires et participatifs.
• Une programmation de ciné-forum sur l'émigration.
• 4 ateliers participatifs de transferts des outils multimédias de sensibilisation auprès de 40 professionnels du secteur social et éducatif de Tanger; 1 atelier de technique de radio; 1 atelier de technique roman-photo; atelier de vidéo; 1 atelier de ciné-forum.
La participation des ateliers a été en nombre limité sur inscription.
Le Forum a été ouvert par les mots de bienvenue du responsable du programme Catalunya Maghreb qui, après le souhait de bienvenue aux autorités locales et aux participants, il a brossé un tableau du programme Catalunya à Tanger et a conclu par les objectifs de cette association espagnole. A son tour, le représentant de l'association Casal des infants a parlé longuement du bon travail accompli par ladite association à Tanger qui s'inscrit dans le but d'insérer les jeunes dans la vie socio-économique.
Ensuite, quatre ateliers ont été constitués pour étudier les quatre thèmes proposés suivis après d'animation et débat par les membres des associations présentes.
Pour clôturer ce forum, des recommandations ont été présentées à l'assistance nombreuse suivies d'une projection de documentaire sur les « coulisses des retours » concernant les processus de retour au Maroc des jeunes émigrés tangérois en Espagne, suivi de témoignages de certains jeunes.
A la fin, des diplômes ont été décernés aux participants.
Source : Le Matin
La France a nettement durci, en 2009, sa politique d'immigration en procédant à l'adoption de nouvelles règles plus sévères pour l'entrée, la circulation et le séjour des étrangers et en expulsant des milliers de personnes de son territoire, a constaté la PANA.
Selon les statistiques officielles, près de 45000 étrangers, dont des centaines d'Africains, ont été reconduits hors du territoire français ces dix- neuf deniers mois.
"On peut considérer que 2009 a été l'année du renouveau des politiques autoritaires en matière d'immigration. En présentant le 19 janvier dernier son bilan à la tête du ministère de l'Immigration, M. Brice Hortefeux a rappelé qu'il a contraint 45000 étrangers à quitter la France en 19 mois. C'est tout dire", a commenté pour la PANA, le politologue camerounais, spécialiste des questions migratoires, Lendja Ngnemzué.
Pour lui, l'arrivée de M. Eric Besson au ministère de l'Immigration n'a fait que renforcer le durcissement de la politique d'immigration, notamment par la création d'une nouvelle disposition légale proposant la régularisation des clandestins en échange de la dénonciation des passeurs.
"Le ministre Besson avait annoncé cette disposition le 5 février dernier dans les locaux de la préfecture de police de Paris. La circulaire dit clairement que tout clandestin qui dénonce son passeur recevra en contrepartie un titre de séjour. Cette mesure est un nouveau tour de vis à la politique migratoire", a averti M. Ngnemzué.
Il a en outre rappelé que la France a essayé, en 2009, de soumettre les candidats au regroupement familial à des tests ADN.
"Déjà avec la mise en place de la disposition carte de séjour contre dénonciation des passeurs, certains candidats à l'immigration clandestine ont été découragés. Car, la disposition met en péril leurs familles laissées au pays. Les tests ADN procédaient aussi de la logique du durcissement", a expliqué le politologue, auteur de "Les étrangers illégaux à la recherche des papiers", paru en 2008 chez "l'Harmattan" à Paris.
Soulignant les difficultés techniques posées par l'application des tests ADN, il s'est réjoui de la décision des autorités judiciaires françaises de refuser un système à deux vitesses, selon que l'on est français ou étranger.
"L'application des tests ADN débordait clairement de la politique d'immigration pour poser le problème du système juridique. Avec ces tests, selon que le français est marié à un conjoint étranger ou français, on n'allait pas lui appliquer la même loi", a soutenu le spécialiste des questions migratoires.
"On allait techniquement vers un éclatement du droit commun avec ses tests qui touchaient directement les fondements même culturels et identitaires la société française. Heureusement que le Conseil constitutionnel a encadré l'application de ces tests au point de les rendre inapplicables", a-t-il ajouté.
La France a par ailleurs poursuivi en 2009, la signature avec les pays africains des accords de gestion concertée des flux migratoires qui prévoient la réadmission par les Etats concernés de leurs ressortissants en situation irrégulière sur le territoire français en échange de la délivrance des titres de séjour et des visas.
Si le Burkina Faso et le Sénégal ont, entre autres, accepté de signer ces accords, en revanche, Bamako, sous la pression de la société malienne, refuse de céder aux exigences de la nouvelle politique migratoire française.
Source: Afrique en ligne
Jamal Belahrach, franco-marocain et manager général des filiales extérieures de Manpower (Maroc, Tunisie, Océan Indien, Nouvelle Calédonie, Guadeloupe, Martinique) vient de rédiger un livre «Envie de Maroc», aux éditions Le Fennec. Entretien.
- Yabiladi : Qu'est-ce qui vous a poussé à rédiger un livre ?
- Jamal Belahrach : L'envie de partager une expérience à la fois en tant qu'enfant d'immigrés vivant à Dreux avec les problématiques d'intégrations supposées et une expérience marocaine riche en apprentissage. Enfin, je voulais que mes enfants sachent que les engagements de leur père avaient un sens et que je les aimais même si en 12 ans, j'ai été plus présent dans ma vie professionnelle qu'à la maison.
- Le choix du titre est-il fortuit?
- Oui, parce que l'idée du livre qui est un parcours de l'âge de 8 ans en France à mon arrivée à Casablanca en 1997, c'est de dire à ceux qui souhaitent venir vivre une expérience au Maroc, qu'il faut se préparer et ne pas venir en terrain conquis. En outre, il faut une capacité d'adaptation supérieure à ceux qui ne sont pas d'origine marocaine. En effet, l'absence de lien affectif et émotionnel, facilite l'intégration. D'autre part, à ceux qui vivent au Maroc, qu'il faut l'aimer et en avoir envie pour devenir un acteur du changement et non bercer dans la critique. Nous connaissons tous les maux de notre pays, cependant, la véritable attitude est d'essayer de bousculer les habitudes. Certes, c'est loin d'être facile mais ne pas essayer, c'est être complice. Tous bâtisseurs, pourrait être la devise.
- Nombreux sont ceux qui ont dû mal à donner une lecture objective du Maroc, qu'en est-il pour l'auteur de "Envie de Maroc" ?
- Nul ne détient la vérité et il y a plusieurs vérités. En ce qui me concerne, j'ai essayé de regarder le Maroc avec mon histoire personnelle et ses attributs associés. Mes engagements et mon esprit critique et militant ne date pas de Casablanca. L'école de la République nous forme pour participer aux débats et donner notre opinion sur le cours des choses dés lors que nous avons des propositions à faire. Le Maroc est un vrai chantier économique, social et culturel. Des réformes majeures et stratégiques doivent voir le jour comme l'éducation, la santé et la justice pour construire une société juste et équitable. Cela ne se fera pas en claquant des doigts mais des ruptures mentales doivent émerger pour changer notre paradigme. Au delà de la croissance du PIB, il nous faudra travailler la croissance exponentielle des mentalités, en un mot une révolution culturelle. Le rapport au temps et à l'autre.
- 12 années de résidence, de... résistance, de combats, de challenges, de défis, d'engagements...ont-ils été nécessaires pour donner de la latitude à ton ouvrage?
- En termes de timing, le livre arrive à point nommé. Il m'a fallu vivre les choses avant de les extérioriser et prendre le recul nécessaire. Le Maroc a son histoire et ses codes et cela, il faut un peu de temps pour le sentir, l'appréhender pour mieux composer. En 2007, c'était le moment de faire le point sur sa vie et donner une orientation nouvelle correspondant au sens que l'on veut donner à sa vie.
- A la lecture du livre, on a envie de dire "ce qui ne tue pas, rend plus fort".
- C'est vrai. J'ai beaucoup appris au Maroc et cela a été une grande chance de vivre cette aventure depuis 12 ans. Je me suis beaucoup protégé, parfois à l'extrême, mais une chose est sure, si cela était à refaire, je signerai tout de suite mais je négocierai mieux mon salaire avant de venir.... (rires)
- Cet essai a-t-il vocation à interpeller des consciences, des mémoires ?
- La seule ambition de ce livre est de faire prendre conscience aux uns que la double culture est un vrai sujet auquel on doit prêter attention, et aux autres, que le Maroc a besoin de patriotes et non de nationalistes.
- "Envie de Maroc", c'est l'envie de poursuivre votre aventure de manière...durable au Maroc ?
- Bonne question. Je ne sais pas répondre à cette question de manière directe. Ce que je peux dire, c'est que mes projets professionnels et associatifs actuels sont encore aux Maroc. Je ne fais pas de projections pour le moment.
Source : Yabiladi
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