vendredi 1 novembre 2024 16:14

Ce mercredi, plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers se sont rassemblés près du ministère du Travail. Après trois mois de grève et peu d'avancée du côté du gouvernement, ils réclament des critères précis pour la régularisation.

Il est 13h30 quand au métro Varenne, à deux pas du ministère du Travail, des travailleurs se rassemblent. Tous sans-papiers. Et s'ils sont mobilisés ce mercredi, c'est parce qu'ils demandent à être régularisés par leur travail, pour enfin pouvoir bénéficier de leurs droits.

Depuis le 12 octobre, ils sont plus de 5.000 à faire grève. «C'est pour eux un moyen de faire pression sur les patrons qui feront à leur tour pression sur le gouvernement», explique René Marc Jilet, 45 ans, syndiqué à la CGT Massy. Selon lui, «les patrons ont besoin de ces salariés sans-papiers car ils ne trouvent pas de salariés efficaces qui font ces boulots durs».

Tous sont rassemblés devant le ministère de Xavier Darcos car ils estiment que lui seul est capable de régler ce problème, le ministre de l'Immigration refusant de parler des sans-papiers qui travaillent au noir.

«On bosse ici, on reste ici !»

Tambours chinois et djembes africains se répondent, pour faire le plus de bruit possible. Ils dansent et entonnent quelques solgans «on bosse ici, on vit ici, on cotiste ici, on reste ici !». La CGT attendait 1.500 travailleurs à la station de métro, à 14h30, ils sont en effet plusieurs centaines. Les travailleurs s'organisent et créent un cordon de sécurité pour contenir les personnes présentes sur le trottoir.

Ali (*) vient de Tunisie, Djerba exactement. En 2001, il s'installe en France et travaille dans des domaines assez différents : restauration, bâtiment, alimentation générale... En 2003, il se marie avec une Française dont il divorce en 2006. «La Préfecture m'a mis des bâtons dans les roues, ils pensaient que c'est un mariage blanc.». Aujourd'hui, il est là pour enfin avoir des droits. «Je veux pouvoir participer à la société française. Il y a par exemple des gens en France qui ont des papiers et qui n'ont même pas de logement. J'aimerais pouvoir les aider», déclare-t-il.

«Pas le droit d'avoir des droits»

«On travaille, on n'a pas droit d'avoir des papiers? On n'a pas le droit d'avoir des droits?», coupe Ibrahima. Ce Guinéen vit en France depuis 2003. Avant la grève, il travaillait dans la restauration. Et parce qu'il a stoppé son emploi pour réclamer des droits, son patron a refusé de remplir les papiers de son dossier pour la procédure de régulation. Depuis le mois d'octobre, il vit grâce à l'aide financière d'amis avec qui il habite au foyer d'Evry.

Plus loin, Ba (*) déplore le manque d'écoute de Xavier Darcos :«Je travaille, je cotise, mais je n'ai aucun droit, le ministère ne veut rien faire». Lui est arrivé en France à 15 ans, seul. Il a suivi des cours du soir, jusqu'au CM2. Il a maintenant 22 ans, est sans-papiers et travaille lui aussi dans la restauration.

Antonin, 22 ans lui aussi, fait parti des quelques étudiants français présents au rassemblement. Depuis le début, ils suivent le mouvement et tentent de mobiliser davantage de monde dans les facs par le biais de réunions publiques. L'étudiant, en 5ème année d'histoire, s'insurge contre les actions du ministre de l'Immigration qui «dit vouloir régulariser 500 à 1.000 travailleurs sans-papiers. Ils sont pourtant 5.000 grévistes et leur action est simple : aucun dossier de régularisation déposé tant qu'il n'y a pas de circulaire claire avec des critères fixes.»

Et quand on demande aux travailleurs présents s'ils vont poursuivre la grève, la réponse est claire et unanime : «Oui, et jusqu'à ce qu'il y ait des changements !».

Source : Libération.fr

L'ensemble musical "Al-Moussilia" d'Oujda se produira le 15 janvier prochain à l'Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris.

Lors de cette soirée, l'ensemble marocain fera revivre la tradition arabo-andalouse à travers la musique gharnatie, genre musical dont l'origine remonte aux derniers siècles de l'Andalousie musulmane et qui a été conservée principalement à Oujda et Tlemcen.

Dans cet art, "Al-Moussilia" puise notamment dans les sources du grand musicien de la cour du calife Haroun Al-Rachid, Ishaq Al-Moussili.

Crée en 1985, l'ensemble est une association du même nom qui tient une école de chants pour enfants à Oujda afin d'assurer la transmission et la pérennité de ce chant séculaire.

Source : MAP

Est-ce que vous fumez ?" Dans un allemand hésitant, Ibrahim Aslan, un imam turc, s'applique avec le plus grand sérieux à formuler des phrases interrogatives. Elégamment vêtu d'un costume-cravate gris, ce religieux, qui paraît plus âgé que ses 43 ans, prend gratuitement des cours de langue à Nuremberg (Bavière) tous les matins du lundi au jeudi avec sept autres coreligionnaires dans les locaux de l'IBA, une organisation qui aide des jeunes issus de l'immigration.

Développé par l'institut Goethe, l'institut fédéral des migrations et le DITIB (l'Union turque islamique des affaires théologiques), ce nouveau programme applique une recommandation de la conférence sur l'islam, une commission qui réunit chaque année des représentants de l'islam et de l'Etat allemand, en vue d'apporter des réponses aux problèmes d'intégration de la population musulmane.

Depuis le 14 décembre, des cours d'allemand sont proposés à des imams et responsables religieux musulmans dans les villes de Nuremberg et de Cologne. Les autorités allemandes espèrent beaucoup de cette mesure. "Ils peuvent servir de pont entre la communauté musulmane et la société allemande", explique Angela Kaya, une frêle blonde, responsable de cette initiative au sein de l'institut Goethe. Cafer Acar, attaché religieux au consulat turc de Nuremberg et l'un des participants au cours, souligne "le rôle de modèle" que ces religieux doivent avoir au sein de la communauté musulmane.

Les intéressés se montrent eux, pour l'instant, plus réservés. "Il est très important de pouvoir s'entretenir avec des invités allemands", se contente de dire en turc M. Aslan qui s'est installé il y a moins de trois mois avec sa femme et ses deux enfants dans la région. Kudret Cimen, une jeune femme de 29 ans voilée, qui enseigne la religion dans la mosquée de son quartier, veut, elle, "avant tout simplifier sa vie quotidienne".

La plupart des imams qui sont envoyés en Allemagne par le DITIB ne possèdent que des connaissances très rudimentaires de l'allemand. Pourtant, ils ne peuvent pas bénéficier des cours d'intégration destinés aux étrangers qui habitent durablement en Allemagne, car leur poste est limité dans le temps, au maximum quatre ou cinq ans. Or, souvent, "leurs salaires ne leur permettent pas de financer des cours de langue", souligne Mme Kaya.

Pendant le cours, ces élèves d'un nouveau genre font preuve d'une grande motivation. A peine leur enseignant, Hakan Altinok, un Allemand d'origine turc, leur pose-t-il une question que les réponses fusent dans un mélange d'allemand, de turc et d'anglais. "Ne pas dormir dans le cours !", lance hilare M. Acar dans un allemand très approximatif pour prouver qu'il maîtrise l'impératif. Quant à Kudret Cimen, de loin la plus avancée dans le groupe, sa curiosité semble insatiable : "Qu'est ce que c'est le train ?" Et quand M. Altinok leur propose de réciter l'alphabet allemand en chantant, ils s'exécutent tous avec enthousiasme. "C'est vraiment un plaisir d'enseigner à un tel groupe", raconte ce trentenaire en bras de chemise, les cheveux longs noirs coiffés en natte.

Coopération exemplaire

"L'objectif, c'est qu'ils acquièrent des connaissances fondamentales de manière à pouvoir s'exprimer sans difficultés au quotidien", souligne la responsable de l'institut Goethe. En plus du cours de langue, douze séances d'éducation civique sont prévues au programme. Au menu : l'apprentissage du système politique allemand, l'histoire contemporaine et l'égalité entre les sexes. Même sur ce dernier point, la coopération avec le DITIB a été exemplaire. "Ils voulaient par exemple que les imams sachent quels numéros d'urgence les femmes victimes de violences peuvent composer", raconte-t-elle.

Le cours est adapté aux besoins spécifiques des élèves. "Le vocabulaire commercial ne leur sert à rien. En revanche, savoir présenter une mosquée ou s'entretenir avec d'autres institutions religieuses est indispensable pour eux", observe Hakan Altinok. Il a également prévu de les emmener dans un hôpital ou une prison.

D'ici à trois ans, 150 imams devraient pouvoir bénéficier de ce programme. "Nous nous concentrons d'abord sur les grandes agglomérations", explique Mme Kaya. L'institut Goethe souhaiterait ensuite étendre cette mesure à l'ensemble du territoire allemand. Mais cela dépendra des moyens que les autorités publiques accepteront de débloquer. Pour l'instant, l'institut Goethe n'a reçu de l'argent que pour trois ans.

Source : Le Monde

François-Charles Wolff est économiste, professeur à l'université de Nantes et chercheur à l'Institut national des études démographiques (INED). Il vient de publier aux Editions Stock un livre intitulé « Le Destin des enfants d'immigrés, un désenchaînement des générations », coécrit avec la sociologue Claudine Attias-Donfut, directrice de recherche à la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV). Les deux auteurs ont accordé séparément deux interviews à deux organes de presse. Essai de décryptage de l'ouvrage.

Le livre revient sur une enquête menée en 2003 par la CNAV auprès de 6 200 immigrés de différentes nationalités, âgés de 45 à 70 ans. Ils ont été questionnés sur leur situation, celle de leurs parents et celle de leurs enfants. Conclusion : « de nombreux immigrés en France relèvent ce défi de la liberté face aux puissants déterminismes qui les assigneraient, eux et leurs enfants, aux couches inférieures de la société », a rapporté le journal Le Monde dans une critique.

De plus, selon le livre, « les enfants d'immigrés réussissent bien à l'école, comparativement au reste de la population. Dans les catégories sociales les plus défavorisées, ils réussissent même mieux que ceux des autochtones », a répondu Claudine Attias-Donfut, interrogée par Le Monde.

L'universitaire François-Charles Wolff est allé plus loin dans un entretien accordé cette semaine au quotidien régional Ouest-France. « Quand les enfants d'immigrés sont comparés à tous les enfants d'une même classe d'âge, ils paraissent avoir de moins bons résultats à l'école (...). Lorsqu'on met en balance enfants d'ouvriers immigrés et enfants d'ouvriers autochtones, les premiers s'en tirent très bien (...). Il existe une réussite qui ne se voit pas, dont on ne parle pas », a-t-il dit.

De même, la plupart des immigrés surtout ceux de première génération ont un sentiment d'appartenance à la communauté française, le pays étant depuis des dizaines d'années, une terre d'immigration. Toutefois, en dehors du plan académique, l'intégration professionnelle est moins bien faite. « Ainsi, parmi les diplômés, les enfants d'immigrés ont plus de risques de chômage. En revanche, il n'y a pas de différence entre les taux de chômage des enfants d'immigrés non diplômés et ceux du reste de la population dans la même situation », dixit la sociologue. Par ailleurs selon elle, la discrimination dans les embauches concerne les Maghrébins, les Subsahariens et les Asiatiques.

Pour clore le volet intégration, l'économiste a indiqué à Ouest-France qu'« il n'y a pas d'incompatibilité entre l'affirmation de son identité et le sentiment d'une pleine appartenance à la nation française ».

Le livre de 320 pages vendu au prix de 21,5 euros devrait contribuer à changer les clichés sur les immigrés et enrichir le débat sur l'identité nationale. Parce qu'il a établi que « les enfants d'immigrés sont, dans leur très grande majorité, sur le chemin de la réussite sociale et, par conséquent, de l'intégration ».

Source : Yabiladi

En 2010, dans le jargon des spécialistes du développement, le terme « mobilité humaine » remplace parfois celui de « migration ». C'est le cas de nombreuses fois dans le Rapport mondial sur le développement humain 2009 du PNUD.

Cette distinction ne relève pas de la coquetterie linguistique. « La migration a souvent mauvaise presse », écrit Helen Clark, administrateur du PNUD, dans son avant-propos. « Les stéréotypes négatifs décrivant les migrants comme « volant nos emplois » ou « vivant aux dépens du contribuable » sont légion dans certains médias et une partie de l'opinion publique, particulièrement en ces temps de récession. Pour d'autres, le mot « migrant » évoque l'image de personnes en situation d'extrême vulnérabilité ».

Pour la première fois, le rapport du PNUD consacre l'intégralité de ses pages aux aspects positifs des mouvements migratoires, mais aussi à leur défense, dans un discours aux allures de mise au point. « La mobilité humaine peut être un moyen extrêmement efficace d'offrir à quelqu'un de bien meilleures perspectives en termes de revenus, de santé et d'éducation. Mais elle représente bien plus encore : pouvoir choisir son lieu de vie est un élément essentiel de la liberté humaine », estiment les auteurs. À la peur de l'envahissement, régulièrement exprimée dans les pays les plus riches, ils opposent des chiffres : « l'écrasante majorité des personnes qui migrent le font à l'intérieur de leur propre pays (...). Nous estimons à environ 740 millions le nombre de migrants internes, soit près de quatre fois celui des migrants internationaux. » Et parmi ceux qui ont quitté leur pays, seulement un tiers s'est déplacé d'un pays en développement vers un pays développé, soit moins de 70 millions de personnes.

Les obstacles au déplacement sont pointés du doigt, tout comme l'hypocrisie politique à laquelle s'adonnent de nombreux gouvernements, en « tolérant » les travailleurs illégaux dont leurs économies ont besoin. « On estime aujourd'hui que 50 millions de personnes vivent et travaillent en situation irrégulière à l'étranger (...). Bien qu'ils fassent souvent le même travail et paient les mêmes impôts que les résidents locaux, (ces migrants) ont parfois un accès limité aux services de base et encourent le risque de se faire expulser. » Le PNUD encourage les pays à « lever les barrières » politiques afin de stimuler les économies des régions d'accueil et d'augmenter les revenus, stimuler la consommation, améliorer l'éducation et la santé dans les pays d'origine. Les auteurs émettent des propositions de mesures à destination des pays (d'accueil et d'origine), mais aussi du secteur privé, des syndicats, des ONG et des migrants. Elles sont consultables sur le site Internet du rapport : http://hdr.undp.org.

Source : Commerce International

Le chef du gouvernement espagnol est satisfait, beaucoup moins de migrants sont entrés illégalement en Espagne en 2009 grâce notamment aux accords passés avec les pays du Maghreb et le renforcement de la surveillance aux frontières. « Mais il ne faut pas baisser la garde », a déclaré José Luis Zapatero.

Pour cette année 2009, les chiffres officiels concernant l'immigration illégale en Espagne ont été publiés et le bilan est assez positif. Le phénomène semble en nette régression, mais il faut rester vigilent.

Avec un taux de chômage de près de 20 %, l'Espagne ferme de plus en plus ses frontières à l'immigration et décourage les étrangers qui voudraient y travailler. En un an, le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero l'a souligné, le nombre de sans papiers débarqué en Espagne a diminué de moitié, il est passé de 14.000 en 2008 à 7000 en 2009.
Cette réduction sensible du nombre d'immigrants en Espagne est due à différents facteurs, au renforcement de la présence policière aux frontières ou encore aux accords de coopération conclus avec plusieurs pays d'origine en Afrique. Parallèlement pour dissuader les clandestins, l'Espagne s'est dotée d'un outil législatif très répressif, la nouvelle loi sur les étrangers - entrée en vigueur début décembre - a considérablement réduit les droits des travailleurs étrangers. Désormais la police peut interroger et garder au secret prenant 60 jours les sans papiers, alors que jusqu'à présent elle ne pouvait le faire que pendant 40 jours avant leur expulsion. D'autre part, le regroupement familial est maintenant très réduit, il n'est autorisé qu'aux conjoints, aux enfants mineurs ainsi qu'aux parents de l'immigré, mais seulement lorsque ces derniers sont âgés de plus de 65 ans.
Cet arsenal de mesures a donc fait chuter le nombre de candidats à l'immigration en Espagne. Une chute qui a permis aujourd'hui au chef du gouvernement, le socialiste Zapatero, de remarquer d'un ton triomphaliste, « nous sommes entrain de gagner le combat contre l'immigration illégale, mais il ne faut pas baisser la garde ».

Source : Maghreninfo

Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a exprimé mercredi sa "satisfaction" de la baisse du nombre de migrants clandestins arrivés en Espagne durant l'année 2009 par rapport à 2008.

La baisse de 14.000 à 7.000 du nombre de migrants clandestins arrivés sur les côtes espagnoles a été possible grâce aux politiques de coopération avec les pays d'origine, majoritairement d'Afrique, et au renforcement des moyens humains et matériels de lutte contre l'immigration illégale, a-t-il précisé lors d'un point de presse à Madrid.

Le chef de l'exécutif espagnol a souligné, toutefois, qu'"il ne faut pas baisser la garde", estimant qu'il peut y avoir des moments de regain de ce phénomène.

Les flux de migrants clandestins vers l'Espagne ont connu une baisse très significative durant les deux dernières années grâce notamment à la coopération fructueuse entre l'Espagne et le Maroc.

Cette coopération avait été qualifiée de "modèle à suivre" par le secrétaire d'Etat espagnol à la Sécurité, Antonio Camacho, à l'occasion de la 11ème réunion du Groupe de travail permanent maroco-espagnol sur l'immigration, tenue en octobre dernier à Madrid.

Source : MAP

Le Conseil d'Etat a annoncé mercredi avoir partiellement invalidé le décret créant la deuxième mouture du fichier ELOI, destiné à lutter contre l'immigration clandestine. Une décision qualifiée de "victoire symbolique" par le Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI).

Le fichier ELOI (pour "éloignement") prévoit un fichage automatisé des étrangers en instance d'expulsion, de ceux qui les hébergent et des personnes qui leur rendent visite en centre de rétention. Sont ainsi annulées les deux dispositions prévoyant la conservation de certaines données pendant trois ans, une durée jugée "excessive", ainsi que l'enregistrement du numéro d'identification AGDREF obtenu lors d'une demande d'un titre de séjour.

Eric Besson s'est pour sa part félicité, dans un communiqué, de la "validation de la plus grande partie du texte". Le ministre de l'Immigration annonce "un texte qui remplacera les dispositions annulées prochainement".

Le 12 mars 2007, le Conseil d'Etat avait annulé l'arrêté du ministre de l'Intérieur -Nicolas Sarkozy à l'époque- du 30 juillet 2006, visant à la création du fichier ELOI. Le 26 décembre 2007, le ministère de l'Immigration proposait un nouveau texte, sous forme de décret, le qualifiant "d'inattaquable" juridiquement.

Danièle Lochak, juriste au GISTI, a déclaré mercredi à l'Associated Press que malgré cette "victoire symbolique", il restait plusieurs risques: que les données recueillies finissent par être échangées au niveau européen et qu'elles permettent des recoupements entre fichiers déjà existants.

Le Conseil d'Etat avait été saisi par plusieurs associations de défense des droits de l'Homme, dont la Cimade, SOS-Racisme, la Ligue des droits de l'Homme et le GISTI, qui dénonçaient la profonde atteinte à "la protection des données personnelles, en prévoyant d'enregistrer et de conserver des informations qui ne sont pas strictement nécessaires à la poursuite d'objectifs légitimes".

L'une des associations, IRIS (Imaginons un réseau Internet solidaire), redoute la fusion prochaine des fichiers AGDREF et ELOI, avec à terme "l'intégration complète des informations sur les étrangers qui est programmée, jusque et y compris leur éventuelle acquisition de la nationalité française ou leur retour volontaire dans le pays d'origine". AP

Source : Le Nouvel Observateur

Le Maroc sera représenté aux prochains Jeux olympiques d'hiver (JO-2010), prévus du 12 au 28 février prochain à la ville canadienne de Vancouver, par le skieur Samir Azzimani, qui sera engagé dans les épreuves de slalom et de slalom géant.

Azzimani, qui évolue au Racing Club de France, a décroché son ticket pour les JO-2010 après avoir rassemblé les points nécessaires dans les différentes compétitions de ski alpin auxquelles il a participé.

Dans un communiqué, le ministère de la Jeunesse et des Sports indique que le Comité national olympique marocain et la Fédération royale marocaine de ski et de sports de montagne sont disposés à assurer la participation à ces Jeux de Azzimani, qui avait représenté dignement le Maroc à plusieurs compétitions internationales.

Il a, en effet, décroché le 46è rang aux Championnats du monde 2001, devançant plusieurs skieurs appartenant aux grandes nations de cette discipline sportive.

"L'objectif à travers cette participation est d'être classé premier pays arabe et africain aux Jeux Olympique de Vancouver", affirme le communiqué.

Cette participation sera la cinquième du genre pour le Maroc qui a participé aux Jeux de Grenoble (France) en 1968, Sarajevo (Bosnie/ex Yougoslavie) en 1984, Calgary (Canada) en 1988 et Albertville (France) en 1992.

Source : MAP

Les vendredi 15 et samedi 16 janvier 2010, deux ensembles musicaux, l'un marocain, l'autre algérien, feront revivre la tradition arabo-andalouse à travers la musique Gharnati. Deux spectacles sont prévus à ces dates à l'Auditorium de l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris.

Le Gharnati est un genre musical dont l'origine remonte aux derniers siècles de l'Andalousie musulmane (1232-1492). Cet art a été conservé principalement à Tlemcen en Algérie et à Oujda au Maroc. Il s'est nourri plus tard de l'apport Ottoman dont l'influence est sensible au niveau de l'interprétation vocale et instrumentale. Cependant, la mélodie de base a maintenu l'esprit des origines. Les ensembles musicaux Al Maoussilia du Maroc et Al Mawsili d'Algérie, qui animeront ces deux soirées, ont puisé dans les sources du grand musicien de la cour du calife Haroun al Rachid (766-809), Ishaq al-Mawsili (767-850).

Al Maoussilia a été créé à Oujda en 1985. Une association du même nom, qui a été à l'origine du groupe musical d'une vingtaine de personnes, tient une école de chant pour enfants, pour assurer la transmission et la pérennité de ce chant séculaire. Du côté algérien, c'est l'association El-Mawsili qui assure la pérennité du Gharnati. Depuis l'année 1994, établie à Saint-Denis, elle anime à la fois une école et un conservatoire de musique classique arabo-andalouse. Elle assure aussi l'enseignement de la langue arabe aux enfants.

Source : Yabiladi

Afin de faciliter l'intégration des élèves et étudiants étrangers, le 3e Plan Intégral Pour l'Immigration en Andalousie (PIPIA 3) prévoit un nombre important de mesures, rentrant dans un vaste plan de scolarisation destiné aux immigrés.

L'une des mesures de ce plan est donc la promotion de la langue arabe comme deuxième langue étrangère dans l'enseignement secondaire, selon les directives du département de l'Education de la communauté autonome d'Andalousie.

Avec un investissement initial de près de 2,5 milliards d'euros, le PIPIA 3 s'étendra jusqu'en 2013. Près de la moitié de cette somme sera consacrée à des projets socioéducatifs en direction des immigrés non hispanophones.

Dans ce cadre, des programmes éducatifs communs entre la région d'Andalousie et les pays d'origines des migrants sont également envisagés: réalisation d'un centre d'immersion linguistique pour les étudiants du secondaire, mais aussi des classes de CM1 et CM2; octroi de congés d'études pour les enseignants en charge de ces élèves dans leurs pays d'origine, comme le Maroc, entre autres.

De manière générale, la partie socio-éducative du PIPIA 3 s'articule en 3 principaux volets: accueil et intégration, enseignement de la langue espagnole, et sauvegarde de la culture d'origine. Ces volets sont eux-mêmes déclinés en plusieurs axes, visant à renforcer le dialogue interculturel. Dans ce cadre, une perche vient ainsi d'être tendue aux ressortissants des pays arabophones.

Source : Yabiladi

Un colloque international sous le thème "La coexistence pacifique judéo-musulmane est-elle possible à partir de l'exemple du Maroc ?" aura lieu le 13 mars prochain à Marrakech.

Initiée par l'Association "Permanences du Judaïsme marocain" (APJM), cette rencontre réunira plus d'une centaine d'historiens, chercheurs et universitaires des cinq continents.

Ce colloque, qui s'inscrit dans le cadre du 2-ème périple identitaire de l'APJM dans le Sud marocain (10-21 mars), est organisé en collaboration notamment avec le Département d'études hébraïques de l'Université Paris-VIII, la Casa de Sefarad de Cordoba (Espagne), le Centre de recherches sur les Juifs du Maroc, le Groupe de recherches et d'études sur le judaïsme marocain, la communauté israélite de Marrakech et le magazine français "L'Arche".

Le 2-ème périple identitaire de l'APJM dans le Sud marocain conduira les participants de Marrakech à Erfoud en passant par l'Oukaïmeden, la vallée de l'Ourika, Essaouira, Demnate, Ouarzazate, Tinghir, Goulmima et Merzouga.

Source : MAP

La valorisation du statut des cadres et personnels issus de l'immigration et la question de l'intégration dans son rapport avec le marché de travail ont suscité un débat houleux le long d'une année au Canada et alimenté la polémique sur les moyens de mettre fin au "gaspillage de talents et de compétences" et d'accompagner les travailleurs étrangers dans leur recherche d'emploi.

Pour répondre aux exigences de l'économie du 21è siècle, le Canada a opté, même en période de crise économique mondiale, pour une politique de migration déclarée à la quête d'une main-d'oeuvre étrangère très qualifiée, l'objectif étant d'augmenter la capacité concurrentielle axée sur le savoir et les compétences de la population.

Les autorités canadiennes ont toujours appelé à ce que les villes et les collectivités nationales qui peuvent attirer les personnes les plus talentueuses, y compris les migrants hautement qualifiés, doivent mettre en avant des opportunités d'investissement en matière de ressources humaines en vue de maintenir une économie forte.

Le gouvernement canadien a veillé à ce que les travailleurs étrangers qualifiés occupent des emplois intéressants et productifs, en agissant sur plusieurs créneaux, notamment la mise à jour des compétences de la main-d'oeuvre de telle sorte que les travailleurs formés à l'étranger puissent participer pleinement au marché du travail et s'intégrer au sein de la société canadienne.

Croissance nette de la main-d'œuvre liée à l'immigration

Durant la dernière décennie, 70 pc de la croissance nette de la main-d'œuvre canadienne est attribuée à l'immigration récente. Parmi les plus grandes communautés immigrantes, il y a les Marocains, les Algériens, les Tunisiens, les Chinois, les Ukrainiens, les Italiens et les Haïtiens.

"Même si d'autres pays ont réduit leurs niveaux d'immigration pour faire face à court terme à la conjoncture économique difficile à l'échelle mondiale, le gouvernement canadien maintient ses niveaux d'immigration pour répondre aux besoins économiques à moyen et à long terme du pays", a déclaré récemment le ministre fédéral de l'immigration et de la Citoyenneté Jason Kenney.

Le ministre a également affirmé que "le Canada compte accueillir entre 240 000 et 265 000 nouveaux résidents permanents en 2010, soit le même nombre d'immigrants que les dernières années", ajoutant que "le plan de 2010 met l'accent sur l'immigration économique afin de soutenir l'économie du Canada pendant et après la reprise économique actuelle ".

Selon des chercheurs canadiens, en tout état de cause, un grand nombre d'immigrants qualifiés ne sont pas capables de décrocher un emploi dans leur domaine, malgré le fait qu'ils possèdent plus de qualifications que leurs prédecesseurs en arrivant au Canada. Il leur faut en outre plus de temps pour rattraper leurs semblables canadiens dont les revenus sont plus élevés.

Dans le but d'améliorer l'intégration au marché du travail et dans la société des travailleurs formés à l'étranger, les autorités compétentes ont mis en oeuvre des mesures de soutien, notamment l'accélération de l'évaluation et de la reconnaissance des titres de compétences étrangers et la mise en place de cours de langue de niveau avancé et de projets d'aide à la transition vers le marché du travail.

Un "cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers", présenté récemment par la ministre des ressources humaines, Diane Finley, doit permettre à plusieurs groupes professionnels, des mécaniciens aux architectes, en passant par les pharmaciens, d'obtenir rapidement une décision.

Le plan qui doit entrer en vigueur dans un an, s'insère dans la stratégie d'immigration du Canada qui vise à attirer "la main d'oeuvre la mieux instruite, la plus compétente et la plus souple du monde".

Les professions d'architecte, de mécanicien, de vérificateur financier et comptable, de technicien de laboratoire médical, d'ergothérapeute, de pharmacien, de physiothérapeute et d'infirmière diplômée sont les professions prioritaires qui pourront bénéficier de ces mesures.

Fait surprenant, les médecins et les enseignants, eux, ne devraient pas figurer dans ce plan avant la fin de 2012.

Devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de la Chambre des communes, le ministre fédéral de l'immigration, M. Jason Kenney avait déploré que la profession médicale "se montre réticente à être partie prenante au plan, malgré la pénurie de médecins observée au pays".

La reconnaissance des titres de compétences étrangers face à une lourdeur des procédure

La lourdeur des procédures actuelles conduit de nombreux immigrés diplômés à accepter des emplois de simple chauffeur de taxi ou de manutentionnaire. Les pertes que subit l'économie du pays en raison de la non-utilisation de ses compétences atteindraient plusieurs milliards de dollars par an, selon les autorités canadiennes.

Parmi ces compétences, figurent les membres de la communauté marocaine établis au Canada estimés à quelque 65.000 âmes et qui opèrent dans des domaines variés tels l'enseignement et la recherche, la restauration et l'hôtellerie, les affaires, les transports et la fonction publique.

Ils résident pour environ 90 pc dans la province francophone du Québec, dont 60 pc dans la région de Montréal métropolitain. Près de 87 pc des Marocains de plus de 15 ans résidant au Canada sont diplômés, dont plus du tiers de nveau universitaire supérieur.

Selon l'Institut fédéral de la Statistique du Canada, six immigrés sur dix travaillent dans un domaine qui n'était pas le leur dans leur pays d'origine et 42 pc d'entre eux ont un niveau de formation plus élevé que les exigences normales de leurs postes au Canada, contre 28 pc des travailleurs nés dans ce pays.

Plus de 1,1 million de travailleurs de 25 à 54 ans titulaires d'un diplôme universitaire occupaient, en 2008, des professions dont les exigences normales étaient tout au plus un diplôme d'études collégiales ou une formation d'apprenti.

Au cours du deuxième trimestre de 2009, la population canadienne, estimée à 33 739 900, a affiché une croissance de 121.200 (+0,36 pc). Cette augmentation a été principalement attribuée au solde de migration internationale, qui a atteint 84.800, soit le deuxième nombre le plus élevé pour un deuxième trimestre depuis 1972.

La sensibilisation de la population à l'apport positif des immigrants dans la société est une approche louable, mais il faut aussi convaincre les employeurs de les embaucher à des postes à la mesure de leur compétence. En attendant, dénicher un emploi au Canada quand on vient d'ailleurs, ce n'est pas une sinécure quant bien même on est qualifié.

Source : MAP

Selon les chiffres officiels du Réseau Education Sans Frontières Maroc (RESF), une vingtaine de Marocains entrés légalement en France ont été expulsés depuis 2006.

Il n'existe actuellement aucune structure sociale d'accueil à l'arrivée pour ces jeunes.

A Tanger, Rabat et Casablanca, des membres de RESF tentent d'apporter une aide à ces expulsés qui espèrent retourner un jour en France.

C'est l'histoire de jeunes Marocains  venus s'installer légalement en France à l'adolescence auprès de leurs familles, et qui se retrouvent brusquement chassés du territoire à l'âge adulte. Des jeunes qui se sont nourris et construits autour de la culture française, de son système éducatif, de ses codes et de ses valeurs, et qui se retrouvent contraints de quitter ce pays d'accueil pour un retour brutal et forcé dans leur pays natal, le Maroc. Une France qu'ils avaient fini d'apprivoiser, et au sein de laquelle se dessinaient pour eux de réelles perspectives d'avenir, à la hauteur de leurs efforts mobilisés  pour y parvenir. Samira Bobouch (expulsée le 17 novembre 2007) s'était fait une place au sein de l'association d'handicapés mentaux qui l'employait. Alaeddine El Jaadi (expulsé le 18 juin 2009) s'est découvert une passion pour le parkour (ndlr : sport inspiré de la pratique des Yamakasi), jusqu'à créer une association sportive qui organisait des spectacles pour la fête de quartier de fin d'année dans la ville de Lyon. Jusqu'à ce fameux jour où il se fait contrôler dans le métro, sans-papiers. Un simple contrôle qui le conduit du commisariat de police à l'un des fameux centres de rétention administrative français destinés aux étrangers qui n'ont pas le droit de séjourner sur le territoire français. Jusqu'à l'aéroport où il se retrouve sommé d'embarquer avec un aller simple et définitif vers le Maroc, le visage tuméfié et ensanglanté par les coups subis pour le forcer à partir. Hassan Bouyahiaoui (expulsé le 10 mars 2009) vit seul quant à lui dans une maison abandonnée, dans une situation de grande précarité.

Politique du chiffre aveugle face aux situations humaines

Comment la France, berceau des Droits de l'homme, en est-elle arrivée à désintégrer sans ménagement, et au nom de quotas annuels chiffrés d'expulsions, des Marocains entrés en France de manière légale pour rejoindre leur famille à l'âge de l'adolescence ?

La lutte contre l'immigration clandestine constitue un objectif affiché par la majorité des pays industrialisés depuis les années 1971. Depuis quatre ans, en France, cette nécessité a pris la forme d'une politique chiffrée. Le 22 octobre 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, demande aux préfets de doubler à court terme les expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Un mois plus tard, la loi «relative à la maîtrise de l'immigration et au séjour des étrangers en France» est adoptée par le Parlement français ; elle permet à l'administration de bénéficier de larges moyens afin d'exécuter le programme de la politique chiffrée d'expulsion : accroissement de la durée maximale de rétention administrative, fichage systématique des demandeurs de titre de séjour.

Des pôles départementaux sont alors créés pour faciliter le retour aux pays des étrangers en situation irrégulière. À la fin de chaque année civile est fixé le chiffre des expulsions à réaliser : 15 000 en 2004, 20000 en 2005, 24000 en 2006, 28 000 en 2008, 30 000 en 2009. À leur 18 ans, l'arsenal législatif et réglementaire sur la situation des étrangers en France les rend illégaux et expulsables car, souvent, leurs demandes de régularisation sont rejetées.

Des requêtes et des lettres restées sans réponse

Membre active du réseau RESF de Rabat, Lucile Daumas précise que «le réseau ne souhaite pas rendre les exclusions faciles mais les empêcher», face à un gouvernement français insensible aux revendications du réseau. En témoigne l'envoi de lettres restées sans réponse au ministre français de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, Éric Besson. Du côté du gouvernement marocain, la situation semble évoluer positivement depuis le début du mois de novembre 2009.

L'association a obtenu un premier rendez-vous avec Mohammed Ameur, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger. La demande du réseau est double: d'un côté, il souhaite que l'instruction des dossiers des jeunes expulsés tienne compte de la situation humaine et sociale des jeunes, dans la mesure où le retour au pays les place souvent en grande situation de précarité. Leurs familles restent en France, et leurs chances de poursuivre leurs études ou de trouver un travail sont compromises. D'un autre côté, le réseau souhaite la création de structures d'accueil sociales afin de soutenir les nouveaux arrivants fraîchement débarqués. «M. Ameur a accueilli favorablement notre requête. Nous souhaitons faire comprendre aux gouvernements que nous gérons des hommes avant tout», souligne Mme Daumas. Actuellement, une vingtaine de personnes du réseau sont mobilisées pour accueillir les jeunes arrivés par bateau de Tanger ou par avion à Casablanca, lorsqu'ils sont prévenus de leur arrivée. Des jeunes qui passent une première nuit au commissariat, assortie depuis 2009 d'un passage devant le juge lorsqu'ils atterrissent -souvent menottés- à Casablanca, avant d'être récupérés par un membre du réseau ou par... personne.

«A côté de la vingtaine de cas que nous avons accueillis, de nombreux jeunes ne sont pas signalés. Nous ignorons totalement ce qu'ils deviennent». Depuis trois ans, seuls deux Marocains recensés par RESF sont parvenus à réintégrer le territoire français, et cela au prix de vastes campagnes médiatiques et de rassemblements massifs et indignés de citoyens français, devant les sièges des préfectures françaises.

Pour les autres, bloqués au Maroc, l'avenir est incertain et leur retour semble plus compromis, malgré les efforts déployés par RESF dans les deux pays. Il incombe désormais au gouvernement marocain de prendre ses responsabilités afin de trouver des solutions rapides à ces jeunes vies humaines en péril, et qui n'ont pas fini d'affluer sur le chemin du retour. D'autant plus qu'à travers les accords de réadmission (partenariat euro-méditerranéen de Barcelone notamment) signés entre les continents africains et européens, le Maroc a renforcé sa coopération depuis 2002 avec les puissances européennes, par l'adoption de mesures visant à lutter contre l'immigration.

Source : La Vie eco

Du 10 au 13 février, la Fondation Anna Lindh, en partenariat avec l'Institut Goethe, organise la dernière réunion préparatoire du Forum Anna Lindh 2010, sur le thème 'Migrations, Villes et Diversité'.

La rencontre se déroulera à Munich en Allemagne, et elle vise à fournir un espace de discussion sur la contribution des migrants et des communautés immigrées au développement des actions interculturelles et à la promotion de la cohésion sociale dans les contextes urbains multiculturels.

La rencontre rassemblera une quarantaine de participants venant de l'Union pour la Méditerranée et ayant une expérience dans le domaine des migrations et du dialogue interculturel.

Un appel à participation doit être lancé avant la période des fêtes de fin d'année en fin décembre 2009.

Source : Fondation Anna Lindh

Les guerres de libération sont terminées mais les combats des anciens goumiers contre l'Etat français continuent toujours. Après de nombreuses années de batailles judiciaires et associatives, la France a décidé de revaloriser en 2007, leurs pensions, même s'il n'y a pas encore eu parité avec celles versées aux ex-soldats français. Beaucoup d'entre eux comme Mohammed M'Bark, n'ont toujours pas de pension militaire, seulement une allocation pour personnes âgées. Toutefois, pour toucher cette indemnité, ils sont tenus de faire des va-et-vient entre la France et le Maroc, et passer au moins six mois par an dans l'Hexagone.

Le parcours de Mohammed M'Bark, conté par Mimoun Bouhaoui, un membre de la communauté marocaine de Cholet (Maine-et-Loire), est rapporté par le quotidien régional Ouest-France. Mohammed M'Bark est âgé de 92 ans et vit avec 10 autres compatriotes anciens soldats de l'armée française, au rez-de-chaussée du foyer logement Adoma, square Émile-Littré à Cholet.

Engagé dans les rangs français à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Mohammed M'Bark a servi successivement à Dijon, Verdun (Meuse) et en Alsace alors sous contrôle Allemand. L'ex-tirailleur a été fait prisonnier deux fois. D'abord dans le stalag 155 (camp pour prisonniers de guerre dans l'Allemagne nazie) en Autriche entre le 29 mai 1940 et le 1er janvier 1942. Il est resté au sein de l'armée après sa première libération. Plus tard, il est de nouveau détenu durant sept mois en Indochine, où il a avait été envoyé en 1952.

Mohammed M'Bark aurait servi l'armée française pendant 14 ans. Et en plus de ces années de captivité, il n'est toujours pas reconnu comme prisonnier de guerre, donc pas de pension militaire spécifique. « Son dossier devrait être examiné en 2010 », indique à Ouest-France, Magali Berten, assistante sociale. Pourtant, l'homme est encore disposé à défendre la France. « Tant que je suis ici, je suis toujours en guerre. Si la France devait à nous faire entrer dans un conflit, je demanderais à mes enfants de s'engager pour la défendre », explique-t-il.

Arrivée à Bordeaux en 2003, il y passera quelques mois avant de s'établir à Cholet. Aujourd'hui, il perçoit une allocation spécifique des personnes âgées de 667 euros, contre une pension militaire de 35 euros par mois quand il vivait toute l'année au Maroc. Son vœu aujourd'hui, obtenir sa pension militaire française qui lui est due. Il souhaite enfin obtenir un appartenant afin que sa femme, âgée de 84 ans, le rejoigne.

Source : Yabiladi

Le Prix Goncourt de poésie attribué en décembre à Abdellatif Laâbi a couronné une année 2009 marquée par un remarquable coup de projecteur de la création littéraire et artistique marocaine sur la scène culturelle en France.

Abdellatif Laâbi est le deuxième homme de lettres marocain, après Tahar Benjelloun (primé en 1987 pour "La nuit sacrée"), à obtenir cette distinction prestigieuse de l'académie Goncourt qui, cette fois, a récompensé "l'ensemble de l'œuvre" de cet auteur, à la fois poète, romancier, homme de théâtre et traducteur.

Laâbi n'est pas le seul intellectuel marocain à avoir été distingué cette année en France. Début décembre, la journaliste, écrivaine et directrice internationale du Festival des musiques sacrées de Fès, Nadia Benjelloun, s'est vue, elle aussi, attribuer "La Grande médaille de la Francophonie" de l'Académie française.

Elle devient ainsi la première femme marocaine à remporter cette distinction destinée à couronner "l'œuvre d'une personne physique francophone qui, dans son pays ou à l'échelle internationale, aura contribué de façon éminente au maintien et à l'illustration de la langue française".

En général, le Maroc a été fortement représenté cette année en France, à travers une pléiade d'intellectuels et d'artistes qui ont su s'imposer sur la scène culturelle hexagonale et même internationale.

Côté production littéraire, l'année 2009 a été caractérisée par la parution en France d'une multitude d'ouvrages d'auteurs marocains ou étrangers ayant fait du Maroc leur source d'inspiration.

"Sépharade" de la romancière française d'origine juive marocaine Eliette Abecassis a d'ailleurs été l'un des ouvrages ayant marqué la rentrée littéraire de printemps en France. Ce roman autobiographique propose de revisiter l'histoire des juifs marocains au Maroc.

D'autres ouvrages centrés sur le Maroc ont été publiés cette année en France. Il y a lieu de citer entre autres "Marabouts, Maroc" de Tahar Benjelloun, "Princesse Amazigh" de Siham Bouhlal, "Retour à Tanger" de Rachid Tafersiti, "Le roman de Marrakech" de Anne-Marie Corre (rédactrice en chef du magazine Paris Match), "Marrakech, le départ" de Daniel Sibony, "Maroc" de Jacqueline Wilmes et Christophe Boisview, ou encore "Patrimoine mondial de l'Unesco: Les sites marocains".

Cette année a aussi été marquée par la présentation au siège de l'Unesco à Paris de l'ouvrage du célèbre explorateur espagnol Kitin Munoz sur "Le moussem de Tan Tan, chef d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité".

Comme à l'accoutumée, la création littéraire a marqué en 2009 une présence remarquable dans les principaux événements culturels de la France, en particulier le Salon du livre de Paris, l'un des plus importants rendez-vous internationaux consacrés aux produits de l'édition.

Ce Salon a été une occasion de mettre en exergue l'évolution, au cours de la dernière décennie, de l'édition marocaine au niveau de la création et de la créativité notamment pour ce qui est des livres dont la thématique se rapporte au patrimoine marocain.

Le Maroc a été, en outre, l'invité d'honneur de plusieurs manifestations dont le Festival du livre de Nice et le Salon parisien "Maghreb des livres-2009", le plus grand Salon du livre sur le Maghreb sur les deux rives de la Méditerranée qui a été marqué notamment par un hommage posthume à l'écrivain Driss Chraibi.

Plusieurs intellectuels et auteurs marocains ont pris part à ces rendez-vous culturels français que ce soit à travers l'animation de débats ou la présentation de leurs ouvrages (Tahar Benjelloun, Abdellatif Laâbi, Zakia Daoud, Abdellah Laroui, Hassan Nejmi, Ghita El-Khayat, Mohamed Nedali, Siham Bouhlal, Leïla Maziane, Zakia Zouanate etc.).

Sur le plan artistique, des oeuvres marocaines ont été exposées dans des sites parmi les plus prestigieux de la France, dont l'espace Carrousel du Musée du Louvre qui a abrité en novembre le salon "Photo Paris". Ce dernier avait fait un grand plan sur les pratiques photographiques dans le monde arabe, avec une sélection inédite de photographies dédiées au Maroc (Yto Barrada, Lalla Essaydi, Malik Nejmi, Ali Chraïbi).

La filmographie marocaine a eu aussi sa part de rayonnement sur la scène culturelle française, avec une grande participation dans différents événements dédiés au 7-ème art, dont le Festival "Maghreb, si loin, si proche" (Pyrénées Orientales) et le Panorama des cinémas du Maghreb (Saint-Denis).

Ces festivals étaient marqués par la projection dŒoeuvres de Ahmed El Maanouni, Daoud Aoulad Syad, Farida Belyazid, Abderrahim Mettour, Brahim Fritah et Saad Chraïbi.

La musique n'a pas été en reste. Les talents marocains continuent à investir la scène musicale française en animant différents concerts en solo ou dans le cadre de festivals.

Source : MAP

Les représentants de plusieurs associations de Marocains résidant à l'étranger ayant participé à la troisième édition du festival de Boujdour, qui a clos ses travaux dimanche, ont appelé à davantage de mobilisation pour faire face aux plans et manoeuvres visant à porter atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc.

Les participants ont affirmé, dans "le pacte de Boujdour", adopté à l'issue du festival, leur soutien aux efforts du Maroc concernant la proposition d'une solution réaliste mettant fin au conflit artificiel au Sahara qui a duré des décennies.

Exprimant leur adhésion à la diplomatie parallèle, ils ont appelé à la mise en place d'une stratégie commune entre diplomatie officielle et société civile en vue de mettre à profit les médias des pays d'accueil dans la défense des intérêts nationaux dans les domaines politique, économique et social.

Le pacte souligne également la nécessité d'ouvrir des canaux de communication avec les pays ou réside un grand nombre de Marocains afin d'expliquer l'initiative marocaine d'autonomie des provinces du sud, appelant à oeuvrer pour mettre fin au calvaire des Marocains détenus dans les camps de Tindouf.

Source : MAP

La Foire Orientale Internationale de Lyon est devenue incontournable en Europe suite à la réussite de la première édition qui s'est déroulée à Lyon Eurexpo du mois de septembre 2009

Cette 2éme édition se distingue par la mise à l'honneur de l'Algérie, la Turquie, la Tunisie, le Maroc et le Moyen Orient...Suite

Les participants au colloque national sur l'émigration  organisé par l'Institut national des études et recherches syndicales ont appelé hier à Alger à la ratification par l'Algérie de la convention 143 relative  aux droits des travailleurs émigrés préconisée par l'Organisation internationale  du travail (OIT).  L'Algérie n'a pas ratifié, selon les participants, la convention 143  à laquelle a appelé l'OIT bien qu'elle ait ratifié les conventions complémentaires  dont la convention 97 de 1949 et la convention des Nations-Unies de 1990.

M. Ahmed Khalef, coordinateur régional des activités des pays arabe au niveau du bureau international du travail, a affirmé que le rôle essentiel  de l'OIT résidait dans "la mise en place de critères internationaux dont sont issues les conventions dont la convention 143".  Concernant le retard mis dans la ratification de cette convention,  M. Khalef a indiqué que sa signature par l'Algérie était "une question de temps".  Mme Hadja Kaddous, directrice de l'Institut national des études  et recherches syndicales, a, de son côté, affirmé que ce colloque visait la  sensibilisation des cadres syndicaux de l'Union Générale des travailleurs algériens (UGTA) au niveau national notamment dans les wilayas. Pour l'intervenante, cette rencontre est une opportunité pour faire  la lumière sur la réalité et les perspectives de ce phénomène et l'examen des voies permettant le recensement de ces travailleurs émigrés à l'intérieur et  à l'extérieur du pays ainsi que la problématique de l'intégration des travailleurs  émigrés dans les syndicats. Les cadres syndicaux participants à ce colloque, a-t-elle dit, sortiront  avec un plan de travail afin de préserver les droits professionnels des travailleurs  émigrés à l'étranger et d'évaluer leur contribution au développement local.

Source : El Moujahid

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