Cinq partis européens d'extrême droite ont annoncé samedi avoir formé une alliance pour s'opposer à l'Union européenne et à la mondialisation.
Le Front national de France et celui de Belgique se sont alliés à la Flamme tricolore italienne, aux Démocrates nationaux suédois et au parti hongrois Jobbik. Ils espèrent être rejoints bientôt par le Parti national britannique, le FPO autrichien et leurs homologues espagnol et portugais.
Ces formations ont en commun de s'opposer à l'immigration et aux droits des homosexuels et de considérer que la mondialisation met en péril les cultures nationales. Elles voient d'un mauvais œil tout transfert de souveraineté vers un corps supranational tel que l'Union européenne.
Aux dernières élections européennes en juin dernier, ces partis ont obtenu des scores relativement élevés. En remportant 15% des voix en Hongrie, Jobbik a décroché trois sièges à Strasbourg, tandis que le Parti national britannique s'octroyait 6% des suffrages et deux sièges.
« C'est une étape importante (...) pour la renaissance des nations souveraines'', a commenté Marc Abramsson, président des Démocrates nationaux suédois. « C'est une lutte pour notre propre culture et notre héritage''.
Des délégués des cinq partis (français, belge, italien, hongrois et suédois) ont signé un accord précisant leurs objectifs communs: remplacer l'UE par une confédération d'Etats souverains, renforcer le soutien aux familles pour juguler les pertes démographiques en Europe, s'opposer à ôôl'impérialisme religieux, politique, économique ou financier''.
Source : La Presse Canadienne
Les habitants de l'Ile de Pâques ont approuvé samedi lors d'une consultation populaire une réforme de la Constitution chilienne, qui doit donner aux autorités de l'îlot du Pacifique Sud un contrôle accru sur leurs flux migratoires.
Quelque 1.300 électeurs ont approuvé, à plus de 96% selon les médias chiliens, le principe d'une réforme constitutionnelle, initiative du gouvernement chilien pour répondre aux inquiétudes des îliens pour l'impact sur leurs écosystème et culture d'un tourisme et d'une immigration croissants.
En août, les Pascuans, d'origine majoritairement polynésienne, ont "fermé" l'île pendant 24 heures, bloquant l'unique aéroport, pour réclamer des limites à la durée de séjour des touristes et à l'immigration de Chiliens du continent.
Ils s'inquiètent des flux vers leur bout de paradis perdu de près de 5.000 habitants à 3.500 km des côtes chiliennes. Chaque année 50.000 touristes viennent visiter ses plages, ses paysages volcaniques et ses célèbres Moai, statues géantes de pierre.
Le vote, a expliqué le vice-ministre de l'Intérieur Patricio Rosende, présent sur l'île samedi, doit à terme aider à "réguler la croissance de la population de l'île. C'est un territoire très fragile qui ne supporte pas une quantité indéterminée de peuplement permanent".
Le gouvernement avait lancé en septembre un système de cartes migratoires, vérifiant le motif, la durée et le lieu de séjour des visiteurs, premier pas vers un contrôle des flux. La Cour suprême début octobre l'a jugé "illégal et arbitraire", au nom de la liberté d'aller et venir dans le pays.
Le vote de samedi doit lancer un processus de révision de l'article de la Constitution qui reconnait déjà à l'île de Pâques un statut particulier.
Source : Romandie Nwes
Député de l'Hérault, Elie Aboud ne veut autoriser que des drapeaux français lors des mariages en mairie
Elie Aboud, député de l'Hérault et adjoint au maire de Béziers, s'apprête à déposer une proposition de loi visant à autoriser les maires à interdire «d'arborer des drapeaux ou des signes d'appartenance nationale autres que ceux de la République française», lors des mariages en mairie.
Le texte, qui serait déjà en discussion au sein du groupe UMP, dispose que «le maire devra avoir le soin de faire respecter les symboles républicains lors des célébrations de mariage se tenant dans les locaux de la mairie».
«Il pourra, s'il l'estime nécessaire, interdire aux participants d'arborer des drapeaux ou des signes d'appartenance nationale autres que ceux de la République française. Le maire, dans ces conditions, pourra interrompre la célébration», ajoute le texte de la proposition.
«Il y a eu de la provocation»
«Ce que je constate aujourd'hui, c'est que, de plus en plus, on assiste à un phénomène bizarre, curieux: lors des mariages, l'entourage, le public fait une exhibition de drapeaux, de chants», explique le député.
«Ca ne me gêne pas que les gens chantent un peu leur identité culturelle. Ce que je constate c'est qu'il y a eu des bagarres, il y a eu de la provocation dans tout cela. Il y a un vide juridique complet: demain, moi maire, je souhaite arrêter le mariage parce qu'il y a eu ce genre de manifestation, je suis en tort», poursuit l'élu, ajoutant que sa «proposition de loi vise à donner un socle juridique au maire».
«La provocation ne peut pas être un signe d'identité culturelle, sinon elle se transformerait en signe d'isolement pluriel», estime M. Aboud. «Ce que je voudrais, c'est surtout un soutien de la part de toutes les associations franco-étrangères, autour des communautés, c'est pour eux que je fais cela», a-t-il insisté.
La proposition de loi pourrait, soit être déposée par l'élu qui demanderait alors à ses «collègues parlementaires de tous bords politiques s'ils acceptent de la cosigner», soit être portée par le groupe UMP, a précisé l'élu.
Source : Liberation.fr
Les Français se prononcent majoritairement contre l'expulsion, mardi vers minuit, de trois sans-papiers afghans . C'est la conclusion d'un sondage CSA réalisé pour Le Parisien /Aujourd'hui en France : 44 % des personnes interrogées se disent opposées à cette mesure, contre 36 % qui lui sont favorables (20 % ne se prononcent pas). Pour Jean-Daniel Lévy, de l'institut CSA, "ce rejet net, mais pas massif, traduit un rapport dépassionné des Français à l'égard de la politique d'immigration".
Un revirement puisqu'en mars 2003, un sondage CSA portant sur des expulsions groupées a montré que les Français étaient majoritairement favorables à de tels retours par charters. Une différence de jugement qui repose sur la situation politique de l'Afghanistan : "Cette fois, le gouvernement renvoie des immigrés dans un pays en guerre. Cela fait toute la différence", ajoute dans les colonnes du quotidien Jean-Daniel Lévy.
Source : Le Point
Le CFCM (Conseil français du culte musulman) "dénonce avec force la profanation du carré musulman du cimetière communal de Montjoie-Saint-Martin (Manche), ainsi que celle de la mosquée de Laubadère, à Tarbes", dans un communiqué diffusé jeudi.
"Des symboles nazis ou la lettre H ont ont été tagués sur les sépultures de huit soldats marocains de la 2e DB du général Leclerc, écrit le CFCM qui condamne fermement ces actes et s'élève contre cette atteinte insupportable à la mémoire de ces soldats qui sont morts pour la libération de la France".
Le CFCM "est également choqué par la violence des propos racistes, +les ratons de mort et la sale race dehors+, peints sur les murs de la mosquée, ainsi que par l'inscription de symboles du judaïsme dont l'objectif est créer des tensions entre les communautés musulmane et juive".
Le CFCM rappelle dans son communiqué qu'à l'occasion de son audition par la mission parlementaire d'information sur le voile intégral, il a demandé la mise en place d'une mission "similaire consacrée aux dangers de la montée de l'islamophobie en France".
Source: AFP
Une première Rencontre des compétences marocaines au Canada se tiendra, samedi prochain à Montréal, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).
Cet événement se fixe pour objectifs "de permettre une rencontre des originaires du Maroc détenteurs de savoir et savoir-faire et initier ainsi une démarche dont l'aboutissement consistera en l'émergence d'un réseau de compétences marocaines" capable de se prononcer notamment sur des questions telles que la reconnaissance des diplômes et expériences acquis à l'étranger, l'intégration professionnelle et socio-économique des originaires du Maroc, et participer aux réflexions en cours au Maroc sur l'identification des compétences marocaines vivant à l'étranger, notamment dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche, économie-finances-investissements, et du développement humain, apprend-on auprès des organisateurs.
Ce réseau de compétences marocaines est appelé aussi à "réfléchir à la création d'une banque d'idées et de projets portés par des compétences marocaines vivant au Canada et recenser les difficultés rencontrées par des porteurs d'idées et de projets, ajoute-t-on.
Cette rencontre, qui sera présidée par M. Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, offre également l'occasion de s'informer sur le CCME, ses objectifs et ses actions, selon les organisateurs.
Source : MAP
Le maire de Barcelone, Jordi Hereu, vient d'effectuer une visite de courtoisie et de travail au Maroc du 19 au 22 octobre sur l'invitation de Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger.
Parmi les projets maroco-catalans, figure celui de la création de «Maison Maroc en Catalogne » qui intervient suite à la convention-cadre signée à Barcelone entre Mohamed Ameur et Jordi Hereu, un an plus tôt.
En vertu de cette convention, un terrain sera gracieusement mis à la disposition du Maroc, par la mairie de Barcelone. L'espace culturel verra le jour à proximité du musée national de Catalogne, l'un des emplacements les plus dynamiques et les plus stratégiques de la capitale. ...
Le maire de Barcelone, Jordi Hereu, vient d'effectuer une visite de courtoisie et de travail au Maroc du 19 au 22 octobre sur l'invitation de Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger. Au cours de son séjour, l'élu du Parti socialiste catalan a rencontré plusieurs hauts responsables dont le Premier ministre Abbas El Fassi, le ministre des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, des responsables chargés de l'immigration et les présidents des deux chambres du Parlement marocain. Cette visite s'inscrit dans le cadre du « renforcement des relations d'amitié et de bon voisinage qui ont toujours caractérisé les Royaumes du Maroc et d'Espagne, en particulier avec la Région autonome de Catalogne, a déclaré Mohammed Ameur.
En témoignent les différentes résolutions et recommandations de la dernière réunion du comité mixte maroco-espagnol », a-t-il poursuivi. Le maire de Barcelone a, quant à lui, souligné la position stratégique du Maroc, situé à la charnière de l'Afrique et de l'Europe et son rôle clé dans le processus euro-méditerranéen. «Les prodigieuses mutations du Maroc, le lancement des grands chantiers industriels comme Tanger-Med et la croissance du pays qui avoisine les 6 % font du Maroc, un partenaire privilégié parmi les 44 Etats que compte l'Union pour la Méditerranée», a-t-il indiqué. A l'ordre du jour de cette rencontre, plusieurs projets maroco-catalans, dont celui de bien avancé de la création de «Maison Maroc en Catalogne » qui intervient suite à la convention-cadre signée à Barcelone entre Mohamed Ameur et Jordi Hereu, un an plus tôt.
En vertu de cette convention, un terrain sera gracieusement mis à la disposition du Maroc, par la mairie de Barcelone. L'espace culturel verra le jour à proximité du musée national de Catalogne, l'un des emplacements les plus dynamiques et les plus stratégiques de la capitale. Ainsi que l'a expliqué le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, ce grand projet culturel du Maroc en Catalogne aura tout d'abord pour vocation de faire connaître la culture et la civilisation ancestrales du Maroc parmi les communautés immigrées de Catalogne et contribuer à l'intégration de celle-ci dans la région.
«Ce sera non seulement La Maison de tous les Marocains mais de toutes les autres communautés résidant en Catalogne», a-t-il ajouté. L'espace culturel contribuera ainsi le plus largement possible à la promotion du dialogue entre les deux peuples et à la dynamique culturelle de la région de Catalogne.
La création de la Maison du Maroc s'inscrit résolument dans les volontés édictées par le Souverain de répondre aux attentes de la communauté marocaine résidant à l'Etranger, notamment dans le domaine religieux et culturel en vue de perpétuer leur attachement à leur pays d'origine et les aider à réussir leur intégration dans le pays d'accueil.
En ce sens, le partenariat avec la Catalogne dans la création de ce premier centre culturel ne doit rien au hasard, la Région autonome représentant un des principaux pôles politiques et économiques d'Espagne où vivent et travaillent près de 300.000 ressortissants marocains.
Le caractère hautement politique et social n'a pas manqué d'être souligné par le maire de Barcelone qui a assuré de tout son soutien la finalisation de ce projet culturel qui «donne une image d'ouverture et de tolérance d'un Maroc moderne et d'un partenaire préférentiel pour l'Espagne ».
Une belle manière de participer au rayonnement et au rapprochement des civilisations et de déjouer les discours des apôtres du choc culturel.
Programmes bilatéraux annexes
Conscient du rôle que peut jouer le tissu associatif dans l'amélioration des conditions de vie des MRE et dans l'accompagnement de leur intégration dans la société catalane, Mohammed Ameur et Jordi Hereu ont projeté d'entreprendre des actions concertées à la mise en œuvre d'un programme susceptible de renforcer les capacités de ces associations et d'augmenter la portée de leurs actions.
Suite à l'expérience réussie des Universités organisées au Maroc au cours de l'été 2009, les deux parties ont également convenu de multiplier leurs échanges sous forme de séjours culturels au profit des jeunes Marocains et Catalans en vue de favoriser l'ouverture sur l'autre et la connaissance mutuelle.
Source : Le Matin
Le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle n'a reçu "aucune notification officielle" relative à une éventuelle rupture de contrats conclus entre le Maroc et l'association des employeurs espagnols du secteur agricole, a déclaré mercredi le ministre, M. Jamal Rhmani.
Les rumeurs prêtant aux autorités espagnoles l'intention de manquer aux engagements pris avec la partie marocaine concernant l'emploi d'ouvrières marocaines durant les mois de février et mars prochains en raison de la crise économique ne sont confirmées par aucune notification officielle espagnole, a-t-il souligné en réponse à une question orale du Groupe de l'Unité et de l'Egalitarisme à la Chambre des représentants.
Le ministre a rappelé que 10.684 contrats saisonniers, dont 5.226 concernant des ouvrières ayant travaillé en Espagne durant des saisons précédentes, ont été conclus au 15 septembre dernier, ce qui confirme le maintien des engagements pris par les associations des employeurs du secteur agricole espagnol.
M. Rhmani a, par ailleurs, indiqué que le nombre des offres d'emploi présentées par les employeurs espagnols par l'intermédiaire de l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC), a accusé une baisse, notamment dans les secteurs des services et du bâtiment.
Pour la nouvelle campagne agricole, l'ANAPEC a reçu quelque 746 offres de contrats pour la période de plantation du mûrier et de la fraise, a-t-il indiqué.
L'ANAPEC a organisé l'opération de signature des contrats et, au 16 octobre courant, 498 ouvrières sont parties en Espagne alors que 244 autres doivent les rejoindre, a précisé le ministre.
Les autorités marocaines et espagnoles oeuvrent, dans le cadre d'un accord signé le 25 juillet 2001, à renforcer la coopération bilatérale en matière de gestion du mouvement migratoire légal, a-t-il rappelé.
Les deux pays ont convenu, lors de la réunion du groupe de travail permanent maroco-espagnol tenu le 5 octobre courant, de poursuivre la coopération et renforcer les efforts visant à faciliter l'émigration légale comme moyen de lutte contre la migration clandestine, a-t-il ajouté.
Source : MAP
Un total de 275 entreprises ont été créées dans la région Taza-Al Hoceima-Taounate, au profit de Marocains résidant à l'étranger (MRE) avec des capitaux mobilisés de 113 millions de dirhams, représentant ainsi 5,20 pc de l'ensemble des entreprises créées et 1,96 pc de l'investissement dans la région.
Le secteur du commerce et des services vient en tête des demandes de création d'entreprises, selon un rapport du centre régional d'investissement (CRI) de la région Taza-Al Hoceima-Taounate.
Le nombre de projets d'investissement des Marocains résidant à l'étranger agréés par le centre entre 2003 et le premier semestre 2009 a atteint 14 projets avec un montant global de 38,32 millions dirhams, soit 4,57 pc de l'ensemble des projets pouvant favoriser la création de 225 postes d'emplois.
Le secteur du tourisme arrive en tête avec neuf entreprises d'une valeur de 20,15 millions dirhams, soit 64,26 pc de l'ensemble des projets présentés.
Source : MAP
L'Afrique reçoit des sommes considérables des migrants partis travailler sur d'autres continents, mais le manque d'information, de concurrence et de régulation empêche cet argent d'agir pleinement sur le développement. C'est ce que révèle un rapport de l'International Fund for Agricultural Development (IFAD), publié jeudi 22 octobre à l'occasion d'un forum sur les transferts de fonds organisé à Tunis par cette agence de l'ONU, pour mobiliser banques centrales et gouvernements sur la question.
La première surprise de ce rapport tient en un chiffre : d'après l'IFAD, 40 milliards de dollars (26,7 milliards d'euros) sont envoyés chaque année à leurs proches par les émigrés africains. Ce montant était jusqu'alors inconnu, mais il était estimé entre trois et quatre fois moindre.
"L'Afrique avait toujours été une énigme en ce qui concerne les transferts de fonds", explique Pedro de Vasconcelos, économiste à l'IFAD et coauteur de ce premier état des lieux. "On les évaluait généralement entre 10 milliards et 17 milliards de dollars. Même les banques centrales africaines n'avaient aucun chiffre."
Ce manque d'information a des conséquences en cascade : "L'impact des transferts est colossal, mais sous-utilisé. L'argent est là; le problème, c'est le manque d'options. N'ayant pas conscience des montants en jeu, les gouvernements ne se préoccupent pas de réguler le marché ou de rendre ces sommes productives, pas plus que le secteur privé", explique M. de Vasconcelos.
Résultat, le marché des transferts est détenu à 64 % par deux acteurs seulement, Western Union et MoneyGram. Faute de concurrence, le taux des commissions est d'environ 10 % en moyenne en Afrique - où il peut même atteindre 25 % -, contre 5,6 % en moyenne dans le monde.
"Si on réduit ce taux de moitié, 2 milliards de dollars de plus arrivent dans la poche des familles chaque année, résume l'économiste de l'IFAD. En Amérique latine, l'ouverture du marché a fait chuter les taux de 15 % à moins de 5 %."
La concurrence aurait un autre avantage : la multiplication des points de retrait, dont les zones rurales africaines sont largement dépourvues. Or un tiers des transferts sont destinés à des familles rurales. "Le Mexique dispose d'autant de points de retrait que toute l'Afrique, avec une population dix fois moindre", compare M. de Vasconcelos. "Pour beaucoup d'Africains, aller chercher cet argent, c'est un ou deux jours de travail perdus."
L'agence des Nations unies propose de transformer les bureaux de poste en points de retrait, alors qu'ils n'en ont aujourd'hui pour la plupart ni le droit ni les moyens. L'IFAD vient de signer un accord avec l'Universal Postal Union pour travailler en ce sens.
D'autres solutions existent. Au Kenya, le téléphone mobile devient un des moyens les plus économiques d'effectuer des transferts d'argent. Le Kenya est aussi un des rares pays à autoriser les institutions de microfinance à opérer ces envois de fonds. Dans toute l'Afrique, ces organismes ne forment que 3 % des points de retrait. Leur ouvrir le marché des transferts suffirait à doubler le nombre de guichets, selon l'IFAD.
Surtout, au lieu d'un simple mécanisme de consommation, "cela créerait une dynamique locale d'épargne et de microcrédit, qui donnerait une tout autre dimension à l'économie", estime M. de Vasconcelos.
Car si l'essentiel de l'argent des transferts de fonds sert à faire face à des dépenses de première nécessité - nourriture, logement, santé ou éducation -, "5 à 10 milliards de dollars sont disponibles pour l'épargne et l'investissement", selon le rapport. Des sommes capitales en pleine crise économique, alors que l'aide publique au développement s'essouffle et que les investissements directs étrangers s'effondrent.
Les transferts des migrants souffrent eux aussi : ils ont chuté de 12,7 % depuis le début de l'année selon l'IFAD. Un choc d'autant plus rude que ces envois avaient connu une croissance moyenne de 17 % dans le monde depuis dix ans, et que "par rapport à d'autres régions, l'Afrique dépend vraiment des transferts de fonds", précise M. de Vasconcelos.
Source : Le Monde
Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a inauguré jeudi 22 octobre 2009 le Forum international sur les transferts de la diaspora africaine. Le forum est co-organisé par que la Banque africaine de développement et le Fonds international pour le développement de l'agriculture (FIDA) et ce les 22 et 23 octobre 2009 à l'hôtel LAICO Tunis.
Selon un nouveau rapport du FIDA, la diaspora africaine transfère chaque année plus de 40 milliards de dollars sur le continent, mais les restrictions réglementaires et le coût prohibitif des transactions de transfert oblitèrent les transferts de fonds de la diaspora et les empêchent de sortir les populations de la pauvreté. Ce rapport, Sending Money Home to Africa, sera présenté le 22 octobre à Tunis après l'ouverture officielle du Forum.
Pour trouver des solutions pour une meilleure utilisation des transferts de la diaspora, la BAD avait lancé de son côté, une étude pour répartir ces transferts sur 4 corridors : France-Comores, France-Mali, France-Maroc et France-Sénégal. Cette étude a montré que les transferts de la diaspora pouvaient représenter 750 % de l'aide au développement perçue par certains pays. Dans ce contexte, un fonds pour la canalisation de ces ressources devrait bientôt être lancé par la BAD et la France.
Selon un communiqué de presse, Donald Kaberuka, président du Groupe de la BAD, procèdera le 23 octobre à Paris, aux côtés d'Eric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, ainsi que du représentant du FIDA, à la signature de l'accord portant création du Fonds fiduciaire sur les transferts de fonds des migrants.
Ce fonds, administré et géré par la BAD, est ouvert à d'autres donateurs -Etats ou institutions. Il vise à fournir des financements pour l'amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, l'appui aux réformes des cadres règlementaires nécessaires à l'amélioration des conditions de transfert, le développement de produits financiers et l'appui à l'investissement productif et au développement local dans les pays d'origine des migrants.
Source : Business News
Mme Karima Benyaich, ambassadeur du Maroc au Portugal a exprimé sa détermination à oeuvrer à l'amélioration des prestations administratives et sociales au profit des membres de la communauté marocaine.
Rencontrant mercredi à Porto (320 km au nord de Lisbonne) les membres de la communauté marocaine établis dans cette ville, Mme Benyaich a souligné la disposition de l'ambassade du Maroc à moderniser ses outils de travail à travers la mise en place d'un service d'accueil performant pour faciliter les démarches administratives. Elle a, à cet égard, annoncé le lancement prochainement d'un site web dédié à la communauté marocaine pour lui permettre notamment d'effectuer à distance les démarches administratives et obtenir les informations nécessaires sur les facilités accordées en matière d'investissement au Maroc.
Mme Benyaich a rappelé que ces efforts s'inscrivent en droite ligne des hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI relatives à l'amélioration des conditions de vie et de séjour des ressortissants marocains résidant à l'étranger. Elle a également fait part des démarches auprès des autorités portugaises pour régler certains problèmes administratifs des ressortissants marocains et des efforts visant à répondre aux doléances des immigrés marocains établis à Porto concernant notamment l'enseignement de la langue arabe aux enfants.
Les membres de la communauté marocaine à Porto ont saisi cette occasion pour réitérer leur attachement au glorieux trône alaouite et leur mobilisation constante derrière le Souverain pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume.
Selon des statistiques récentes des services consulaires, la communauté marocaine au Portugal est estimée à quelque 3.500 personnes, dont 40 pc de femmes travaillant principalement dans le secteur tertiaire.
Source : MAP
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rendu hommage jeudi aux victimes de la traite des êtres humains venus dénoncer ces crimes, au siège de l'ONU, à New York, lors d'un événement spécial organisé par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH).
Quatre victimes ont apporté leur témoignage sur le thème "Donner la parole aux victimes et aux survivants de la traite des êtres humains".
"Le trafic d'êtres humains blesse, traumatise et tue. Il dévaste les familles et menace la sécurité mondiale. Et il implique des pratiques atroces, notamment la servitude pour dettes, le travail forcé, la torture, le trafic d'organe, l'exploitation sexuelle et des conditions proches de l'esclavage", a dénoncé jeudi le Secrétaire général.
M. Ban a souligné que la lutte contre le trafic passait par la prévention, la protection et les poursuites. Les victimes "ont besoin d'un système judiciaire capable de poursuivre les trafiquants et leur infliger de lourdes peines. Le taux de condamnation dans la plupart des pays reste dérisoire au regard de l'ampleur du problème. Mais lorsque les Etats aident les victimes, elles peuvent aider les Etats à briser les réseaux de trafiquants".
Il a souligné que le phénomène ne faisait que s'aggraver du fait de la crise économique.
"La lutte contre la traite des êtres humains, un fléau qui touche près de 30 millions de personnes, exige que la voix des victimes soit entendue pour adapter nos politiques à leurs propres expériences", avait déclaré de son côté la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay.
Source : MAP
A l'initiative du musée du quai Branly à Paris, le spectacle Izlan : chants, poésies et danses berbères aura lieu du 27 novembre au 7 décembre ...
Le maire de Barcelone, Jordi Hereu, en visite au Maroc, a plaidé mardi matin lors de son entrevu avec le premier ministre Abbas El Fassi, pour que les Marocains vivant en Espagne participent aux élections municipales, apprend-t-on de l'agence de presse EFE. Selon le maire, la mesure exige la réciprocité et dépend donc des changements dans la législation marocaine.
Les Marocains auront-ils le droit de vote aux municipales espagnoles ? Il existe en effet une possibilité, mais à condition qu'il y ait une réciprocité. En d'autres termes, les Espagnols aussi doivent avoir le même droit lors des élections locales marocaines. Cette question de suffrage n'est pas une compétence municipale, elle découle des accords entre Etats. Ainsi, « pour que ces faits deviennent réalité, le Maroc doit introduire des réformes dans sa Constitution », a déclaré Jordi Hereu, cité par El Pais. «Pour nous, il n'y a pas de problème. À l'heure actuelle, la balle est dans votre camp », a ajouté le maire socialiste.
Pour Jordi Hereu, la participation aux élections est essentielle pour l'intégration totale et la cohésion sociale des quelque 800.000 Marocains résidant en Espagne (230.000 en Catalogne). Toutefois, il reconnaît la complexité pour la mise en œuvre du projet, vu qu'il s'agit de toucher à la Constitution. « Ce n'est pas un sujet facile dans aucun pays », a affirmé d'après EFE, l'élu barcelonais. Ainsi, aucune date n'a été fixée pour atteindre cet objectif.
Comme autre sujet abordé avec Abbas El Fassi, il y a le renforcement des relations culturelles et économiques entre le Royaume du Maroc et la ville de Barcelone ainsi que la proposition marocaine d'un statut d'autonomie aux provinces du sud.
La délégation catalane conduite par le maire doit se rendre à Fès et à Casablanca. Au menu de ces déplacements, des entretiens avec les autorités et élus locaux afin de tracer des voies et moyens pour développer la coopération au niveau local.
Source : Yabiladi
Environ 2.500 mineurs migrants non accompagnés sont arrivés en Grèce depuis le début de l'année, alors que le pays ne dispose pas de structures d'accueil adéquates, a indiqué mercredi une organisation non gouvernementale de protection des migrants, Praksis.
"Il n'y a que très peu de centres d'accueil pour des mineurs, donc il n'y pas de possibilité de protection adéquate", a dénoncé Tzanétos Antypas, chef de Praksis, cité par l'Agence de presse grecque (Ana, semi-officielle).
A l'occasion d'une conférence sur "L'impasse de la politique d'immigration", organisée à Salonique (nord) par la Ligue grecque des Droits de l'Homme (EEDA), M. Antypas a relevé qu'en raison du manque d'infrastructure, "des mineurs, surtout des garçons, sont victimes de trafic humain dans le centre d'Athènes".
Plusieurs organisations, dont la section grecque du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et l'organisation Human Rights Watch (HRW) ont à plusieurs reprises dénoncé "l'indifférence" de la Grèce, qui refuse de protéger les mineurs migrants non accompagnés arrivant sur son territoire et ont besoin "d'une protection spéciale".
Le président de l'EEDA, Kostas Tsitselikis, a toutefois exprimé "un certain espoir" pour le règlement de cette affaire après les engagements du nouveau gouvernement socialiste, issu des législatives du 4 octobre, qui avait promis la lutte contre les réseaux de migration clandestine et des mesures pour la régularisation des enfants migrants.
Source : AFP
Le nombre des demandes d'asile déposées dans les pays industrialisés a augmenté de 10% au cours des six premiers mois de l'année, porté notamment par un bond de près de 80% des demandes d'Afghans, a indiqué mercredi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
"Un total de 185.000 demandes d'asile ont été déposées" entre janvier et juin en raison notamment de la dégradation de la situation sécuritaire dans des pays comme l'Afghanistan et la Somalie, explique le HCR dans un communiqué. Ainsi, quelque 12.000 Afghans et 11.000 Somaliens ont réclamé l'asile dans une quarantaine de pays industrialisés. Malgré tout, les Irakiens restent les plus nombreux "pour la quatrième année consécutive" (13.200 demandes) à tenter leur chance à l'étranger même si leurs demandes d'asile ont baissé de 32% sur la période. Par ailleurs, le HCR souligne que la première région d'accueil demeure toujours l'Europe (75% des demandes) de même que les Etats-Unis restent le pays le plus convoité avec 13% des demandes suivi de la France (10%) et du Canada, a précisé le HCR. "Ces statistiques montrent que les violences et l'instabilité dans certaines régions du monde poussent un nombre croissant de personnes à fuir pour trouver une protection dans des pays sûrs", a expliqué le chef du HCR, Antonio Guterres, cité dans le communiqué. "Il est absolument nécessaire que les pays gardent leurs portes ouvertes à ceux qui ont un besoin légitime de protection internationale", a-t-il exhorté.
Source : AFP
Le Maroc, qui se soucie de la défense des droits des immigrés, plaide pour une approche globale et intégrée de la problématique migratoire, a souligné Mme Khadija Elmadmad, juriste et titulaire de la Chaire UNESCO "Migration et droits de l'homme" à l'Université Hassan II de Casablanca.
S'exprimant lors d'une conférence à Madrid sur "les migrants au Maghreb", tenue dans le cadre d'un séminaire international sur "les migrants subsahariens au Maghreb: possibilités de coopération pour les syndicats et les ONG" (19-21 octobre), Mme Elmadmad a indiqué que cette approche, défendue par le Royaume au sein de tous les forums internationaux et les rencontres sur l'immigration clandestine, s'attache au respect de la dignité humaine et privilégie, pour ce faire, un partenariat mutuellement bénéfique entre le Nord et le Sud.
Le Maroc a toujours appelé à la mise en place d'une stratégie qui place la personne humaine et ses droits fondamentaux au centre des préoccupations, en se basant sur un esprit de partenariat équilibré et mutuellement bénéfique afin de gérer convenablement cette problématique, a-t-elle plaidé.
La juriste marocaine a également mis l'accent sur les efforts de lutte contre l'immigration illégale déployés par le Maroc et la mise en place d'un arsenal juridique approprié pour freiner ce fléau.
Mme Elmadmad, également présidente de l'ONG Migration et Droits, a toutefois mis en garde contre la vision unilatéraliste de quelques pays du Nord qui encouragent une immigration choisie qui permet à des ressortissants de pays tiers hautement qualifiés de travailler dans les Etats membres de l'UE, ce qui équivaut à une incitation à la fuite des cerveaux, a-t-elle insisté.
Les participants à cette conférence ont, pour leur part, indiqué que le phénomène migratoire s'explique pa de multiples facteurs et contraintes qui sont d'ordre tout aussi humain, économique, social que sécuritaire, ajoutant que la question migratoire devrait d'abord être examinée sous l'angle du développement et de la prise en charge de ses causes profondes.
Ils ont, à cet égard, précisé que les pays du Maghreb constituent d'abord des pays de transit, et subsidiairement des pays d'implantation d'immigrés, faisant savoir que la coopération bilatérale et multilatérale est la condition sine qua non pour la résolution du problème de l'immigration clandestine.
Dans le même sens, ils ont mis l'accent sur la contribution des communautés des pays de la rive sud de la Méditerranée établies en Europe à la création d'un tissu dense de relations humaines et à la valorisation des relations entre les pays.
L'immigration clandestine est devenue un problème sociétal qui s'invite au coeur des préoccupations de la société civile des pays d'origine, de transit ou d'accueil, ont-ils souligné, appelant à une coopération plus étroite entre tous les pays concernés par cette problématique dans l'objectif de trouver des solutions adéquates.
Ils ont rappelé également que la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles, entrée en vigueur en juillet de 2003, qui se veut un cadre juridique adéquat pour le respect des droits fondamentaux des migrants.
Ce séminaire international de deux jours, organisé par la Maison Arabe, la Fondation Alternativas (alternatives) et la Fondation Friderich Ebert Stiftung en collaboration avec les syndicats espagnols de l'Union générale des travailleurs (UGT) et la confédération des commissions ouvrières (CC.OO), a connu la participation d'intellectuels, de chercheurs, d'académiciens et de professeurs venant de plusieurs pays dont le Maroc, le Sénégal, la Tunisie, la Mauritanie, l'Algérie et l'Espagne.
Lors de ce séminaire, les participants ont évoqué, notamment, les visions transversales et régionales de la migration, le rôle des ONG et des associations des migrants dans la question migratoire et les meilleures voies de coopération pour les syndicats et les associations des migrants.
Source : MAP
Le sociologue et historien de la laïcité Jean Bauberot a expliqué mercredi devant la mission parlementaire sur le voile intégral qu'une loi d'interdiction serait inadaptée et inefficace pour contrer le phénomène, provoquant une certaine indignation parmi les parlementaires.
Expliquant en préambule que le port du voile intégral traduit souvent une protestation à l'égard d'un monde considéré comme hostile, ou une volonté d'affirmer sa différence, et/ou une vision "littéraliste" de la pratique de l'islam, il a estimé qu'une loi d'interdiction serait vécue comme un ostracisme par l'ensemble de la communauté musulmane, même si elle est "très majoritairement" hostile au voile intégral.
Une éventuelle loi, a-t-il insisté, serait la deuxième qui viserait l'islam (après la loi sur le voile à l'école). "Entre le permis et l'interdit, il y a le toléré", a ajouté Jean Bauberot suggérant qu'il est préférable de réglementer plutôt que de légiférer, de "convaincre plutôt que d'interdire".
Dans la lutte contre le voile intégral, le CFCM (Conseil français du culte musulman) est "votre interlocuteur principal" a-t-il dit.
Il a proposé que la mission parlementaire se transforme en "commission de réflexion sur les problèmes liés à la diversité de la société française" au lieu de se focaliser sur le voile intégral.
Plusieurs parlementaires lui ont sèchement reproché son "intellectualisme" et son manque de connaissance du terrain. Ils n'ont pas apprécié non plus qu'il les invite à se demander si un loi sur le voile intégral "serait utile à la République au regard de l'Histoire".
La mission parlementaire d'information sur le port du voile intégral sur le territoire national, présidée par le député du Rhône André Gerin (PCF), doit rendre son rapport fin janvier 2010.
Source : La Croix
L'Europe a une monnaie, un marché unique et un espace sans frontière de Marbella jusqu'à Tallinn. Elle s'apprête à choisir un seul visage pour sa présidence. Mais, sur la question des réfugiés, le beau miroir se brise en vingt-sept morceaux. Dix ans après les premières avancées vers une règle du jeu commune, les juristes parlent de la «loterie du droit d'asile» dans l'UE. L'ONU et son Haut-Commissariat dénoncent des disparités criantes.
Les statistiques suffisent, à l'heure où l'Europe consacre fièrement l'asile dans l'article 18 de sa charte des droits fondamentaux. Un Tchétchène parvenu au cœur de l'Europe a 63 % de chances de décrocher le précieux statut en Autriche ; et rigoureusement aucune dans la Slovaquie voisine. Tous les espoirs sont permis à un Somalien débarqué à Malte, mais il ferait mieux d'éviter les côtes grecques. Et pour cause : les 400 000 Maltais ont accordé leur protection à 1 405 réfugiés l'an dernier, quand les 11 millions d'Hellènes n'ouvraient leur porte qu'à 375 d'entre eux.
Préserver le pouvoir de décision des États
Les naufrages de réfugiés en Méditerranée et de scandaleuses conditions de détention des clandestins ajoutent au malaise. L'explosion de l'immigration depuis dix ans et la panne de croissance nuisent à la sérénité du débat. Résultat : l'asile et sa gestion sont une tache noire sur l'image de l'UE. Sur 121 000 demandes de réinstallations soumises par le HCR de l'ONU en 2008, les Européens ont accepté 4 378 prises en charge, contre plus de 60 000 aux États-Unis.
«Le demandeur d'asile risque de devenir le bouc émissaire de la crise», s'inquiète Jacques Barrot, responsable européen du dossier. Le vice-président sortant de la Commission veut changer la donne avant de tirer sa révérence. Il présente aujourd'hui deux directives qui aideront l'Europe à retrouver, dit-il, la dignité de sa tradition d'accueil. Si le Parlement l'accepte et si, obstacle plus difficile à surmonter, les Vingt-Sept en sont d'accord.
Qui doit bénéficier du droit d'asile ? Il ne s'agit pas, pour l'UE, de s'emparer du pouvoir de chacun des vingt-sept États, qui garde seul le pouvoir de décision. Il ne s'agit pas non plus d'ouvrir plus grand les portes. Mais de débroussailler le maquis, de fixer un cap européen et de hâter les procédures. «L'efficacité est la clef, dit-on à la Commission. C'est dans l'à-peu-près, la cacophonie des textes et des délais d'instruction élastiques que se faufilent les passeurs et les trafiquants.»
Le premier texte cherche à harmoniser le tri, en faveur des candidats à l'asile qui ont vraiment besoin d'une protection. À l'inverse, la crédibilité du système impose de renvoyer chez eux sans faillir ceux qui ne passent pas la rampe, et qui représentent plus de 70 % des dossiers instruits dans l'UE. Les ressortissants de pays réputés «sûrs», comme le Maroc, ne pourront plus se prévaloir du droit d'asile. Bruxelles introduit aussi une procédure qui conduit à l'expulsion accélérée dans six cas, dont la fausse déclaration d'identité.
Accélérer les procédures
La seconde directive instaure un cheminement unique dans l'examen des demandes, avec un délai maximum de réponse de six mois. Certains pays font déjà mieux, comme la France. D'autres, comme la Grèce, beaucoup moins bien. Le texte balise précisément le parcours : cela va du premier contact du demandeur d'asile avec la police jusqu'à la révision judiciaire des décisions prises.
Le dernier chantier ouvert par Jacques Barrot vient compléter une construction à moitié achevée en matière d'asile et d'immigration. Le contre-exemple est le «partage du fardeau». Les pays de la façade méditerranéenne, en première ligne face aux clandestins d'Afrique et du Moyen-Orient, ont la charge d'instruire un tiers des demandes d'asile de l'UE. Mais la Grèce, l'Italie, l'Espagne ou Malte ne peuvent compter que sur une solidarité minimale de leurs voisins du Nord. Faute d'accord politique à vingt-sept, la règle qui impose au premier pays d'accueil d'instruire la demande d'asile reste à amender. Et, en urgence, seules la France, l'Italie et l'Espagne ont accepté d'accueillir chez eux ceux que Malte ne peut plus héberger. Entre les Vingt-Sept la méfiance reste de mise.
Source: Le Figaro
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