Ce 26 août, les passagers du ferry marocain Biladi reliant Sète à Tanger ont dû attendre plusieurs heures avant de quitter le territoire français. Et pour cause, deux employés du navire ont sauté du haut du bateau, à 20 m au-dessus du niveau de la mer, quelques minutes avant l'appareillage…Suite
La chanteuse marocaine Hindi Zahra se produira mercredi à Paris, en ouverture de la 16ème édition du festival "Jazz à la Villette" qui se poursuivra jusqu'au 11 septembre, a-t-on appris auprès des organisateurs…Suite
- Un juge a bloqué de façon temporaire une nouvelle loi draconienne sur l'immigration qui devait bientôt entrer en vigueur dans l'Etat américain de l'Alabama, un mois après que l'administration Obama a contesté le texte.
«La juge Sharon Lovelace Blackburn a décidé de bloquer la nouvelle loi sur l'immigration en Alabama, de façon temporaire jusqu'au 29 septembre, le temps qu'un juge fédéral examine le dossier», a indiqué une porte-parole du parquet à Montgomery, capitale de l'Alabama, à l'AFP.
Le 1er août, l'administration américaine avait contesté devant la justice cette loi qui devait entrer en vigueur le 1er septembre. La loi oblige la police à vérifier le statut migratoire de suspects dont elle pense qu'ils résident illégalement aux Etats-Unis.
Le gouvernement fédéral avait alors estimé que la loi, baptisée HB 56, «entre en conflit avec la législation fédérale sur l'immigration et sape l'équilibre subtil que le gouvernement tente d'établir entre ses priorités et ses objectifs en termes d'immigration».
C'est la deuxième fois que l'administration Obama veut obtenir le blocage d'une loi promulguée par un État ayant trait à l'immigration, après avoir réussi à faire en partie geler une précédente législation aux accents similaires en Arizona, il y a un an. Pour la première fois dans l'histoire américaine, cette loi aurait permis à la police de vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée, même si cette interpellation était sans motif.
La loi approuvée en Alabama oblige la police à vérifier le statut migratoire des personnes qu'elle arrête et dont elle pense qu'ils sont sans papiers. Dans les écoles, les responsables devront également vérifier le statut migratoire des enfants qui y sont inscrits. Enfin, il deviendra illégal de louer des logements à des sans papiers.
29/08/2011
Source : Canoë/AFP
Chaque jour, durant le mois du Ramadan qui s’achève, le restaurant solidaire du Secours islamique France installé sur un parking de Saint-Denis a servi plus de 400 repas chaud.
Depuis 10 heures ce matin, Nora et Avina préparent le repas du soir. Elles cuisent les légumes, la viande, ajustent une béchamel, épaississent la soupe. À deux pas de là, Soraya, Abdallah, Valentina, Yousra coupent en morceaux avocats, tomates, betteraves, concombres. « ça occupe ! », s’amuse Soraya, étudiante en master de relations humaines. « Au départ, précise-t-elle, je voulais juste aider. Mais ici, je rencontre des gens à mille kilomètres de ceux que je côtoie d’habitude. Je dis merci à Dieu pour ça. »
Tous ceux qui s’activent ainsi sous le chapiteau du restaurant solidaire du Secours islamique France (SIF) installé sur un parking non loin du métro Saint-Denis Porte de Paris ont une bonne raison d’être là. Abdallah, actuellement sans emploi, évoque l’islam qui fait de la solidarité « une obligation pour tout musulman ». Valentina, italienne venue en France dans le cadre du programme Erasmus et aujourd’hui diplômée en anthropologie, vient pour « l’accueil et l’ambiance ».
Amina, professeur des écoles, souhaite « donner à ceux qui n’ont pas ». Yousra, plus âgée, « bénéficiaire » du SIF, est heureuse de « pouvoir rendre à son tour service ».
Leçon de vie
Au fil de l’après-midi, d’autres bénévoles les rejoignent, lavent les casseroles, installent les tables, préparent le couvert. « Longtemps, je n’ai pensé qu’à moi, confie David, Web designer, récemment converti. Aimer son prochain comme soi-même, c’est faire la volonté de Dieu. Mais en me mettant au service des autres, je reçois d’eux une leçon de vie ». « Aider me rapproche spirituellement de mon Créateur », affirme de son côté Anis (1), ingénieur technico commercial.
« Nous pouvons compter chaque jour sur une trentaine de personnes, explique Ayad Aït Ahmed, responsable des bénévoles au SIF. Moyenne d’âge : 24 ans. Ces jeunes, bien formés, se reconnaissent dans l’éthique du Secours islamique, qui affirme l’égale dignité de chaque homme. Ils trouvent ici un lieu ouvert où ils peuvent s’investir, où on leur fait confiance, et qui est pour eux une école de tolérance, de militantisme et de citoyenneté. »
Un peu après 20 heures, des familles de Roms - dont certaines campent à deux pas de là – se pressent à l’entrée de la tente, ainsi que des habitants du quartier, trop seuls, et des personnes qui vivent dans la rue. Puis arrivent de jeunes migrants tunisiens, des habitués eux aussi, qui, tel Zyad, viennent prendre « un repas cuisiné comme à la maison », et « trouver un peu de chaleur ».
Hausse de la fréquentation
Bientôt, les femmes seules et les jeunes mères avec enfants se regroupent autour de trois tables, bien décidées à « partager un bon moment ». Les Tunisiens se serrent les uns contre les autres et échangent des nouvelles. Vers 21 heures, après la prière de Maghrib, arrivent les « jeûneurs » qui après avoir bu du lait et pris une datte, mangent en silence mais avec appétit tandis que dehors, les premiers servis s’attardent, un verre de thé à la main.
Ce jour d’août, près de 500 repas ont été servis. « L’an dernier, lorsque nous avons lancé l’opération, nous étions à 250 repas, raconte Djilali Benaboura, responsable des missions sociales France au SIF. Cette année, le succès, dû au bouche-à-oreille, est le signe d’une solitude et d’une précarité plus grandes. Au début, certains musulmans ne comprenaient pas pourquoi ils devaient faire la queue avec des non-musulmans. On leur a expliqué que le restaurant était ouvert à tous, sans distinction. Nous avons aussi ce rôle d’éducation. »
Les « Tables du Ramadan » – c’est le nom donné à ce restaurant – fonctionnent uniquement pendant le mois du Ramadan au cours duquel le SIF sert aussi des repas dans des foyers et distribue des colis dans les prisons. Durant l’année, l’ONG gère une épicerie solidaire à Saint-Denis, six logements d’insertion, et organise des maraudes sociales en partenariat avec la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement, le 115 et le Samu social.
Un budget alimenté par les dons
Cette année, en coordination notamment avec le Secours catholique, elle distribue par ailleurs des petits déjeuners aux migrants tunisiens sans abri et participe à la campagne « Pas de solitude dans une France fraternelle » initiée par la société Saint-Vincent-de-Paul.
Si la Seine Saint-Denis demeure son « laboratoire » – l’ouverture d’un restaurant solidaire permanent et la création à plus long terme d’un lieu éducatif pour jeunes récidivistes sont à l’étude – le SIF espère désormais étendre ses activités à Lyon, puis à Marseille et Lille, tout en poursuivant ses missions à l’étranger. Son budget le lui permet.
L’ONG, qui emploie 90 salariés – dont une vingtaine de non musulmans – et peut compter sur 400 bénévoles, dispose en effet de 21 millions d’euros de fonds propre, dont plus de 90 % proviendraient de donateurs résidant principalement à la Réunion, en Île-de-France et dans le Nord.
Manque de visibilité
Pourtant, le SIF, né il y a vingt ans, souffre toujours d’un déficit d’image. D’où sa récente campagne d’affichage dans les transports en commun de la région parisienne : « La souffrance n’a ni origine, ni religion, ni genre. La solidarité non plus ».
« Membre de plusieurs plates-formes associatives comme coordination Sud, nous sommes aujourd’hui reconnus par nos pairs, ainsi que par le ministère des affaires étrangères et les instituts internationaux, explique Mahieddine Khelladi, directeur exécutif du SIF. Il nous faut maintenant devenir aux yeux du grand public une ONG comme une autre, sans amalgame possible. »
(1) Le prénom a été changé.
MARTINE DE SAUTO
Source : La Croix
Pas encore tout à fait achevée, la grande mosquée de Strasbourg a ouvert pendant le mois de Ramadan, avant de fermer pour deux mois de travaux de finition.
« Elle est tellement belle, comme un énorme gâteau ! » Chaque soir, après une journée de travail dans son auto-école et la rupture du jeûne chez elle, Hatice, la trentaine, est venue prier à la toute nouvelle grande mosquée de Strasbourg, ouverte provisoirement pour le Ramadan avant de fermer à nouveaux deux mois pour la pose des mosaïques, frises en plâtre, moquettes définitives et autres finitions.
« Elle représente tout ce que nous avons voulu en matière sociale, identitaire. Dans notre ville, nous avions déjà une magnifique cathédrale, une très belle synagogue. Nous sommes enfin reconnus, et le fait que des non-musulmans aient participé à son édification nous ravit », poursuit-elle, satisfaite aussi que « ce lieu soit animé par des musulmans progressistes, à l’image du vrai islam ».
Fierté
Comme Hatice, des milliers de musulmans strasbourgeois ont ressenti ce mois d’août une telle fierté. Pour la première fois dans la région, ils pouvaient prier dans un lieu construit spécialement pour eux. Les dirigeants de la mosquée affirment qu’elle peut accueillir jusqu’à 1 500 hommes, dans une salle de prière annoncée comme la plus vaste de France (si on excepte les mosquées aménagées dans des lieux non construits à dessein) et sans aucun pilier gênant la vue, plus 500 femmes en mezzanine.
Construite au cœur de la ville, particulièrement visible depuis un grand axe de circulation, cette œuvre de l’architecte italien Paolo Portoghesi invite, avec son dôme stylisé de 24 mètres de haut, mais sans minaret, ses couleurs gris et blanc, à une acceptation tranquille dans la cité. L’intérêt des Strasbourgeois semble d’ailleurs fort : les visites guidées proposées deux fois par semaine au grand public attirent à chaque fois 450 personnes, dont une grande majorité de non-musulmans.
Il est vrai que le projet a eu le temps de se faire accepter. Imaginé il y a près de vingt ans et lancé il y a dix ans, il a été moult fois contrarié, par des problèmes de trésorerie – le budget initialement prévu de 4,5 millions d’euros a doublé –, un différend avec les entreprises de bâtiment – le chantier a été paralysé de janvier 2008 à mai 2009 – ou encore les hésitations de la précédente municipalité UMP.
Un lieu de rayonnement européen
En Alsace, en vertu du droit local des cultes, les collectivités locales peuvent en effet participer à la construction des édifices religieux. Ici, mairie, département et région ont abondé à hauteur de 30 %. « Certains fidèles n’y croyaient plus, alors qu’ils y ont beaucoup contribué par leur soutien financier et moral. Aujourd’hui, l’émotion est grande », reconnaît Said Aalla, le président de la grande mosquée.
Avec ce nouvel équipement, les 40 000 à 60 000 musulmans de Strasbourg ont un lieu central auquel s’identifier, qui vient compléter les 25 autres lieux de prière de quartier, eux aussi en profonde redéfinition.
Durant le mois de Ramadan, certains ont d’ailleurs connu de fortes baisses de fréquentation, mais elles ont aussi bénéficié de la visite de conférenciers et d’imams s’étant déplacés à Strasbourg pour l’occasion, à l’instar de Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman. Car ses responsables espèrent en effet en faire un lieu de rayonnement européen.
ÉLISE DESCAMPS, à Strasbourg
29/8/2011
Source : La Croix
Depuis hier, un « guichet unique d'accueil » pour les étudiants étrangers s'est installé à la Maison des échanges internationaux et de la francophonie. Jusqu'au 30 septembre, la préfecture, le Crous ou encore les mutuelles étudiantes y tiendront des permanences. L'Office français de l'immigration et l'intégration est aussi partenaire de l'opération, pour faciliter la délivrance des titres de séjour. Enfin, l'association Autour du Monde y met gratuitement en relation les étudiants étrangers avec des « parrains » locaux.
30.08.11
Source : 20 minutes.fr
Une étude réalisée par l’Institut Metroscopia pour le compte des ministères espagnols de l’Intérieur, de la Justice et du Travail et l’Immigration indique que les musulmans en Espagne jugent «positivement» le comportement de la société à leur égard, et se déclarent satisfaits de l’action des institutions et du système politique espagnols. L’étude, présentée sous forme de sondage d’opinion a pour objectif de connaître le degré d’intégration et d’adaptation de la communauté musulmane en Espagne pour permettre d’adopter les politiques adéquates à l’égard de ce collectif. C’est la raison pour laquelle, les médias et les sites web des trois ministères espagnols et de la présidence du gouvernement espagnol ont diffusé un résumé identique pour mettre en valeur les principales variables et résultats de ce sondage sur les musulmans en 2010.
Que dit ce sondage ?
D’entrée, l’étude retient que la majorité des immigrés musulmans en Espagne se considère bien adaptée au style de vie et aux traditions des espagnols et ne rencontre aucun obstacle dans la pratique de leur religion. En détail, sur une échelle des valeurs de 10 points sur 10, le collectif musulman accorde une note supérieure de 7,2 points aux ONG et au Roi d’Espagne, 6,7% à ses leaders, 6,1% à la police, 6 points à l’Union Européenne, 5,8 points à Ligue des Etats Arabes, 5,7 points aux dirigeants du monde arabe et 5,5 points à l’ONU.
S’agissant des conditions de vie, 83% des musulmans interrogés considèrent qu’ils se sont bien adaptés aux us et coutumes des espagnols alors que 73% affirment que la société espagnole «traite bien» les immigrés. C’est la raison pour laquelle 67% déclarent être «satisfaits» de leur séjour dans ce pays. Pour appuyer cette sensation de satisfaction, le sondage révèle que seuls 15% des immigrés musulmans affirment entretenir des relations exclusives avec des immigrés de la même confession et 10% avec leurs compatriotes. Autre aspect de leur intégration sociale est corroboré par leur capacité de communiquer correctement en espagnol. Certains parmi eux, qui résident en catalogne et dans la Communauté valencienne, dominent aussi le catalan et le valencien.
Les résultats du sondage signalent également que 75% des personnes interviewées considèrent qu’en Espagne, musulmans et chrétiens s’efforcent à s’entendre et à se respecter mutuellement face à 7% seulement qui pensent le contraire. Dans le même ordre d’idées, 82% admettent qu’aucune religion n’est supérieure à l‘autre et que pour 80% les non croyants méritent d’avoir droit à la « même valeur et la même dignité » dont jouissent les croyants. C’est pour cela, 80% parmi eux défendent un modèle d’Etat neutre qui n’accorde de traitement de faveur à nulle religion au détriment de l’autre. De ce fait, 10% seulement des immigrés musulmans déclarent avoir rencontré des difficultés en Espagne pour pratiquer leur religion, face à 86% qui n’ont eu aucun problème de le faire sur ce plan.
Appréciation générale
La lecture des résultats de ce sondage invite à apporter certaines observations en rapport avec la détermination de l’échantillon des personnes interviewées, la période de la réalisation de ce sondage et les nationalités des immigrés musulmans concernés. Compte-tenu des données démographiques relatives au collectif musulman et aux statistiques officielles diffusées par l’Institut Espagnol de la Statistique (INE), les marocains représentent près de 87% de l’ensemble des immigrés musulmans. Le sondage serait, en réalité, une étude sur le collectif marocain et non sur le collectif musulman dans sa globalité. De ce fait, toutes les données apportées concernent de prime abord ce collectif. Sans la détermination de la base statistique, il serait difficile d’admettre les résultats de ce sondage comme étant des données fiables. Enfin, la note présentée dans les pages web de la présidence du gouvernement et des trois ministères commanditaires de l’étude, ne mentionnent ni les dates, ni la durée de la réalisation du sondage, non plus la composition de l’échantillon.
Théoriquement, parmi les critères retenus pour mesurer le degré d’intégration (ou d’adaptation) de l’immigré dans son pays d’accueil, ils ont mentionné la maîtrise de la langue, l’acceptation des normes et lois en place, le respect de l’ordre public, des traditions, et, l’adhésion à la doctrine générale de solidarité. Pour les sociologues, d’autres conditions sont à prendre en considération pour évaluer le degré de l’intégration dans la société d’accueil, qui sont en fait indispensables. Il s’agit de la facilité d‘accès pour l’immigré au marché du travail et à un habitat salubre, et à l’élimination de tout type de discrimination. Ce sont objectivement les droits auxquels l’immigré aspire.
Que disent les experts ?
Dans un exercice critique, deux experts marocains, El Hassan Arabi, docteur en études hispaniques et président de l’Association Solidaire pour l’Intégration Socioprofessionnelle de l’Immigré (ASISI, Madrid) et Mohamed Lemrini, docteur en Communication Audiovisuelle et professeur à l’Université Européenne de Madrid, analysent pour Albayane ce sondage.
Pour Arabi, le baromètre de la communauté musulmane résidant en Espagne ne reflète pas la réalité sur le terrain. «Les résultats sont trop optimistes et parfois exagérés », soutient-il, affirmant qu’il «n’est guère surprenant qu’un baromètre du ministère de l’intérieur promette des choses positives pour la société». Le sondage «n’est qu’une pure propagande de la part de ce département et du gouvernement espagnol face à l’opinion publique pour démontrer que les efforts qui sont déployés de la part de l’administration ont donné leur fruit».
Selon Arabi, qui est également écrivain et poète, «il faut être conscient du fait que ce baromètre est destiné uniquement aux organisations internationales telles l’ONU, le Conseil Européen et celles de défense des droits de l’homme». Seulement, observe-t-il, pour ces institutions «l’administration espagnole n’est pas compétente pour leur dire la vérité » de peur de générer une mauvaise image à l’extérieur. «Je pense que ce baromètre et les données apportées ne reflètent pas fidèlement la réalité parce qu’il reste beaucoup à faire en ce qui concerne les musulmans en Espagne et leur degré d’intégrité».
Pour Lemrini, «comme immigrés musulmans installés en Espagne, nous apprécions positivement la société espagnole, ses institutions et son système politique parce qu’il est normal qu’elle soit mûre, civilisée et libre». D’autant plus, «il est normal et aussi logique que nous respectons ses institutions» et «évaluons positivement les ONG et le roi». Toutefois, estime le professeur marocain, qui est également journaliste et directeur d’une publication académique, «la haute note attribuée à la Ligue Arabe et aux dirigeants arabes n’est pas conforme à la réalité. Compte-tenu des mouvements de protestation qui ont accompagné le « printemps arabe», «ceux-ci ne sont pas dignes de cette notation».
De même, “je ne comprends pas non plus ce haut degré d’intégration auquel se réfère l’étude quand nos compatriotes, à l’exception d‘une minorité privilégiée, ne sont pas intégrés dans la société qui les accueille, sinon il suffit de le demander aux musulmans résidents de Salt (Gironne - Catalogne) dont des membres du groupe d’extrême droite et xénophobe Plataforma Per Catalunya leur font la vie impossible».
29/8/2011
Source : Al Bayane
Nom de code : opération « l'heure du thé ». Depuis le mois de mars, des musulmans norvégiens invitent des non musulmans à leur domicile pour boire le thé. Le but est de faire connaissance, lutter contre les préjugés. Depuis les attentats de juillet, les « Tea Time » cristallisent tous les désirs de concorde et de rédemption des Norvégiens.
L'immigration non occidentale est un phénomène relativement nouveau en Norvège qu'André Grjebine, chercheur en sciences politiques au Ceri, a récemment très bien décrypté à la lumière des attentats perpétrés par Anders Behring Breivik le 22 juillet.
L'islam autant mentionné que le premier ministre dans les médias
La directrice du Centre norvégien pour la lutte contre le racisme, Kari Helene Partapuoli, à l'origine de l'opération Tea Time, explique à Rue89 dans quel climat elle a été imaginée :
« Les trois dernières années ont été marquées par un débat public très rude à l'encontre des musulmans. Les Norvégiens les connaissent seulement à travers les médias, qui ne présentent que des problèmes.
En 2009, un rapport a montré que l'islam et les musulmans ont été autant mentionnés dans les médias que le premier ministre Jens Stoltenberg, et que 71% des reportages où articles à leur sujet étaient négatifs. »
Parmi ces affaires qui ont fait du bruit et se passant principalement à Oslo, on peut retenir :
le burkini (maillot de bain islamique) autorisé dans les piscines de la ville, des classes de gym et cours de piscines non mixtes dans les écoles ;
un couple d'homos qui s'est fait attaquer par un musulman dans un quartier de la ville ;
la distribution de hijab à des petites filles dans une école ;
les dernières statistiques de la police d'Oslo qui révélent que 100% des hommes ayant commis un viol dans les rues de la capitale ne sont pas d'origine occidentale.
Les musulmans pire que le réchauffement climatique
Kari Helene Partapuoli rappelle aussi que qu'une autre enquête, réalisée en 2009, révélait que les conflits avec le monde musulman arrivaient en tête des plus grandes peurs des Norvégiens, devant le réchauffement climatique et la crise financière.
Mais depuis le 22 juillet, elle n'arrive même plus à rencenser le nombre de journalistes qui se sont invités à prendre une tasse de thé :
« On avait même pensé à arrêter ce projet, tourner un documentaire. Même si ça marchait très bien, on manquait de capacité. Maintenant, le gouvernement est prêt à nous verser une subvention pour cinq mois supplémentaires. On reçoit au moins 40 e-mails par jour de personnes qui veulent participer. »
Plus question de s'en jeter plein la figure
La Norvège semble aujourd'hui être plus ouverte et aimante. Le 12 septembre prochain auront lieu les élections municipales et l'équivalent des régionales. Les partis ont sorti, selon la tradition, leurs stands ouverts au public dans le centre des grandes villes et les débats sont lancés, mais pas question de hausser le ton.
Le Parti du Progrès, dont le terroriste Anders Behring Breivik a été membre, a été invité à revoir sa rhétorique d'extrême droite à l'encontre des immigrés, et la présidente du Parti socialiste de gauche, Kristin Halvorsen, a lancé une campagne sur Facebook dans laquelle les gens promettent de dénoncer tout abus de langage à caractère xénophobe sur le Net, en particulier dans les commentaires des articles de journaux en ligne.
Elisabeth Sjølie, connue sur le Net pour son point de vue critique de l'islam, est très active sur Facebook. Elle a publié un livre controversé sur SOS Racisme en Norvège, accusé d'avoir abusé de subventions de l'Etat et de s'être lié à un groupuscule communiste prônant l'usage de la violence :
« Une chasse aux sorcières est lancée depuis le 22 juillet. On essaie de trouver qui est raciste, qui est plus raciste qu'avant et qui ne l'a jamais été, qui a toujours eu raison. J'ai pu enregistrer sur le Net une grosse activité visant à quasi criminaliser tout tentative de critique de l'islam et de l'immigration.
Une société où tout le monde est d'accord n'est pas une société saine. La liberté d'expression n'a alors plus de sens. Selon moi, c'est une défaite pour la démocratie »
Elle propose un contre-Tea time :
« Et si les critiques de l'islam invitaient les critiques des critiques de l'islam à boire le thé, pour montrer qu'on peut mettre la table ensemble, partager le goût du football, et leur faire comprendre que nous sommes des gens normaux qui ne sommes pas dangereux, parce qu'ils n'ont peut-être jamais eu l'occasion d'en rencontrer pour de vrai ? »
Le joyeux nihilisme des Norvégiens
On ne préviendra jamais l'extrémisme avec une tasse de thé. Mais on ne le préviendra pas non plus en voulant le consensus à tout prix. La Norvège a en effet tendance à s'enfermer dans un « nihilisme joyeux ». Il s'agit d'un trait de la mentalité norvégienne décrit par le philosophe Jon Hellesnes dans son recueil « Illusjon », paru en 2004.
Né dans la Norvège moderne et richissime, ce nihiliste « light » évite tous les thèmes graves et sérieux, il accepte la médiocrité, aliéné par le capitalisme et un matérialisme aigu. Le libre marché aveugle, sans morale ni valeurs, ne rencontre aucune résistance, car le « nihiliste joyeux » vit pour son confort, la commodité, le politiquement correct. On suit le mouvement, on évite les débats, mais dans une démocratie, ceux-ci sont indispensables.
29/8/2011, Diane Berbain
Source : Rue 89
La Haute cour administrative d’Utrecht a jugé illégale la loi néerlandaise sur l’immigration. Celle-ci oblige les immigrés turcs en séjour régulier à suivre des cours d’intégration sous peine de sanctions financières. Cette décision soulève à nouveau la question de l’intégration des populations étrangères aux Pays-Bas.
« Les Turcs ne sont pas obligés de s’intégrer » dans la société néerlandaise. Voilà la décision rendue par la Haute cour administrative d’Utrecht (institution judiciaire administrative suprême aux Pays-Bas), qui rappelle au gouvernement batave les implications de la convention d’Ankara, établie entre la Turquie et l’Union Européenne en 1963. Elle y indique notamment que les Turcs ont le même statut que les immigrés issus de l’UE. Or, ce verdict rend illégale la loi sur l’immigration de 2007 qui oblige tous les immigrés à suivre une formation payante sur la langue et les coutumes devant aboutir à un examen de passage. Le résultat de l’examen détermine si un immigré peut devenir hollandais ou pas. Là où le bât blesse, c’est que les Turcs qui ne réussissaient pas l’examen devaient s’acquitter d’une amende ou leur titre de séjour leur était refusé, ce qui va à l’encontre des accords d’Ankara. En comparaison avec les Pays-Bas, les lois françaises sur l’immigration insistent aussi sur l’intégration des candidats étrangers. Depuis janvier 2007, une formation de l’OFII (l’Office français de l’immigration et de l’intégration) est obligatoire pour les primo-arrivants. Tout comme aux Pays-Bas, cette formation évalue le niveau des prétendants sur la langue française et sur leurs connaissances des valeurs de la République. Si le niveau de langue est jugé trop faible, le candidat devra suivre des cours de français qui seront sanctionnés par un examen. Toutes les formations, évaluations et cours de français sont dispensés gratuitement mais en cas de réussite l’immigrant doit payer une taxe relative à l’obtention de son titre de séjour (340 euros).
L’échec de l’intégration en Hollande
Aux Pays-Bas, on paie en cas d’échec aux examens de passage, alors qu’en France les immigrants turcs ne sont pas concernés car les lois hexagonales sur l’immigration ne vont pas à l’encontre de la convention d’Ankara.
De par la loi de 2007 sur l’immigration, les autorités néerlandaises semblent vouloir pointer le doigt sur une communauté en particulier, qu’elles jugent trop éloignée culturellement pour envisager un traitement égal avec n’importe quel Européen. Ce climat malsain a eu des conséquences. Le Bureau central des statistiques néerlandais indique que depuis quelques années, les Turcs de Hollande reviennent en Turquie. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. La Turquie est devenue une puissance économique qui compte et l’Europe subit une crise économique, politique et identitaire avec la montée des partis populistes qui s’étend à presque tout le continent. Les chiffres donnés sont surprenants. Ils indiquent que les Turcs sont plus nombreux à quitter le territoire qu’à y rentrer. Ce ne sont pas des Turcs qui souhaitent profiter d’une paisible retraite dans la terre de leurs aïeux mais ceux de la première ou de la deuxième génération, nés en Hollande et qui souhaitent émigrer dans un pays dynamique où leur culture ne sera pas un enjeu. Cela pose le problème de l’intégration des populations qui ne se sentent pas chez elles dans un pays où elles sont nées. La crise économique qui agite l’Europe n’est pas seule responsable de cet échec. La montée du Parti de la liberté de Geert Wilders, ouvertement islamophobe et qui a obtenu 16 % des voix aux élections européennes de 2009 n’y est sûrement pas étranger non plus.
29/8/2011
Source : Zamane France
La Coalition pour l'avenir du Québec propose de réduire le nombre d'immigrants reçus au Québec à 45 000 par année pour une période de deux ans, afin de « redéployer de manière plus rationnelle et plus efficace l'effort d'intégration des immigrants à la société québécoise ».
C'est l'une des principales propositions avancées lundi par les cofondateurs du mouvement, François Legault et Charles Sirois, lors d'une conférence de presse organisée à Québec pour dévoiler leur approche en matière de langue et de culture.
Le Québec a reçu environ 45 000 immigrants par année entre 2006 et 2008, mais ce nombre a augmenté graduellement pour atteindre 50 000 en 2009, puis près de 55 000, en 2010.
La Coalition, qui doit se transformer à terme en parti politique, estime qu'un « nouveau souffle doit être donné à l'effort de francisation du Québec ».
Après cette période « transitoire » de deux ans, le nombre d'immigrants serait « progressivement augmenté afin d'atteindre une cible de 50 000 arrivants annuellement ».
29/8/3011
Source : Radio Canada
Un dispositif unique en France permet d'accueillir les jeunes femmes qui se sont rebellées…Suite
Le Maroc a dépêché 180 imams pour l'encadrement religieux des musulmans de France durant le mois sacré du Ramadan, consacrant ainsi une tradition instaurée depuis plusieurs années, a déclaré le président du Conseil francais du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui…Suite
Décédé le 11 août, l'universitaire marocain était l'un des principaux artisans des réformes de la dernière décennie. En toute discrétion…Suite
Les autorités italiennes envisagent de rapatrier d'ici à la fin de l'année 30.000 immigrés clandestins sur les 57 .000 arrivés dans le pays depuis début 2011, a affirmé le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni.
13.000 clandestins ont jusqu'à présent été reconduits dans leur pays, a précisé le ministre, qui intervenait lors d'un meeting à Rimini (Nord).
Maroni, issu du parti de la Ligue du Nord, une des principales composantes de la coalition gouvernementale en Italie, a défendu, à cette occasion, le modèle italien d'accueil des immigrés, basé, selon lui, sur la devise "maximum d'accueil pour ceux qui en ont le droit et maximum de rigueur pour ceux qui ne l'ont pas".
Le ministre a reconnu toutefois préférer la prévention à la politique de rapatriement, en rappelant les différents accords signés dans ce sens avec des pays du sud de la Méditerranée tels la Libye et la Tunisie mais aussi avec des pays subsahariens. Ces accords fonctionnent bien, a-t-il dit.
28/8/2011
Source : Aufait/MAP
Des dizaines de personnes ont manifesté, samedi soir à Salt, près de Gérone (nord-est de l'Espagne), contre le discours raciste et xénophobe du parti catalan d'extrême-droite "Plataforme pour la Catalunya"(PXC).
Selon les médias locaux, entre 200 et 300 personnes en majorité des Catalans mais aussi des immigrés ont pris part à cette manifestation au cours de laquelle elles ont dénoncé le discours anti-immigrés de cette formation politique catalane ainsi que ses appels incitant à la haine raciale.
Au cours de cette manifestation, organisée à l'initiative de plusieurs ONG locales, les participants ont notamment brandi des banderoles sur lesquels étaient écrits des slogans tels que: "Arrêtons le fascisme" et "Salt dit non au racisme".
Cette initiative intervenait en réponse à une manifestation convoquée pour samedi par PXC pour protester contre le projet de construction d'une mosquée dans cette municipalité.
La manifestation a été finalement interdite par le département catalan de l'Intérieur par crainte de "troubles à l'ordre public" et pour "ne pas heurter les sentiments de la communauté musulmane en ce mois sacré de ramadan".
PXC a déposé un recours auprès du Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC), mais la haute cour catalane a approuvé l'interdiction de la manifestation.
La communauté musulmane de Salt (près de 7.000 personnes en majorité des Marocains) est constamment ciblée par cette formation catalane d'extrême-droite qui a publié récemment des messages obscènes sur Facebook incitant à la haine contre les ressortissants de confession musulmane.
Le parquet de Barcelone a décidé jeudi d'ouvrir une enquête judiciaire suite à une plainte déposée par SOS racisme, alors que le chef du parti Josep Anglada s'est démarqué de ces appels qui, selon lui, ont été postés par des anonymes. Ce dernier fait déjà l'objet depuis 2007 aux cotés d'un ancien conseiller municipal de son parti d'un procès devant la justice catalane pour avoir distribué des tracts électoraux incitant à la discrimination à l'égard des immigrés marocains.
Le verdict n'a pas encore été rendu dans cette affaire pour laquelle le parquet a requis une peine de 18 mois de prison à l'encontre de chacun des accusés.
PXC a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales du 22 mai en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges, mais il n'est pas représenté au Parlement catalan.
Barcelone, 28/8/2011
Source : MAP
Il existe aux Pays-Bas un journal (du genre « presse de caniveau ») dont les Marocains constituent la seule raison d’être: c’est le Telegraaf. Il ne se passe pas de jour sans que des pseudo-révélations s’étalent en première page de ce torchon: les Marocains veulent s’emparer du pays… Le Maroc espionne les Pays-Bas… La burqa est l’arme préférée des criminels marocains…
Quand tous les journaux du pays se contentent de rapporter des faits ou d’exprimer les opinions de leurs éditorialistes, le Telegraaf, lui, reproduit verbatim les élucubrations d’un Geert Wilders, ce politicien d’extrême droite qui a bâti toute sa carrière sur l’islamophobie et la marocanophobie. Or, c’est justement là que le bât blesse. Pendant la dernière guerre, ce mêmeTelegraaf avait honteusement collaboré avec l’occupant allemand. Quand c’était le Juif qui était le bouc émissaire de l’Europe, quand on le blâmait pour tout ce qui allait mal, quand on le déportait, le Telegraaf paradait avec les nazis. Aujourd’hui, le bouc émissaire, c’est le Marocain. En attendant la déportation?
La déontologie, ce drôle de canard ne sait pas ce que c’est. Si un Marocain réclame un droit de réponse, il ne reçoit… aucune réponse. Hélas, le Telegraaf est le journal le plus diffusé dans le pays. Ce qui signifie d’ailleurs que la plupart de ses abonnés, dans les banlieues cossues ou les villages paisibles, ne voient jamais un Marocain.
À cause du Telegraaf, un stéréotype s’est installé, du Marocain violent, voleur, fanatique religieux. Bref, inassimilable. Le fait que les Marocains, dans leur immense majorité, se lèvent tôt pour aller au travail et reviennent le soir dans leur famille, qu’ils n’ont d’autre ambition qu’une vie tranquille et une bonne éducation pour leurs enfants, ce fait-là n’est jamais rapporté par le Telegraaf.
Cela dit, quelque chose commence à perturber la propagande de ces imposteurs. Il y a quelques semaines, l’équipe nationale des Pays-Bas jouait un match amical contre le Brésil. Or, dans cette équipe, deux joueurs d’origine marocaine se sont de nouveau distingués: Afellay, le talentueux attaquant de Barcelone, et Boulahrouz, surnommé affectueusement « le cannibale » par ses coéquipiers tant il met du cœur à défendre les couleurs de son pays d’adoption.
Les Néerlandais qui voient ces deux-là « mouiller le maillot » deviennent en quelque sorte immunes à la propagande du Telegraaf et des racistes en général. Ne serait-ce que pour cela, ce n’est pas une mauvaise chose qu’Afellay et Boulahrouz aient choisi de défendre le maillot orange plutôt que le maillot vert. Saupoudrons les Marocains talentueux entre l’Europe et le Maroc: c’est la meilleure arme contre le racisme et la bêtise.
26/8/2011, Fouad Laroui
Source : Jeune Afrique
Dans son dernier ouvrage qu'elle présentera le 28 septembre à la Villa des arts de Casablanca, Zakia Daoud se penche sur le phénomène migratoire.
Zakya Daoud est toujours à l'œuvre. Après ses biographies où elle retrace un peu de l'histoire du Maroc et de ses hommes, la grande dame des lettres se penche sur le sujet de l'immigration. Son dernier ouvrage intitulé «La diaspora marocaine en Europe», qui sort en avril dernier, fera l'actualité le mois prochain. Et c'est Zakya Daoud, elle-même, qui le présentera le 28 septembre prochain à la Villa des arts de Casablanca, à partir de 19h. Journaliste et écrivaine marocaine, d'origine française, Zakya Daoud propose à travers cet ouvrage, construit sur des interviews et sur le résultat de deux sondages, une analyse du phénomène diasporique et migratoire de la communauté marocaine à travers le monde et fait le point sur tous les problèmes vécus par les Marocains émigrés. Officiellement, ils sont 3.400.000 éparpillés dans les cinq continents, surtout en l'Europe qui regroupe 85% d'entre eux et où leur présence a doublé en douze ans, avec une large prééminence pour la France où ils sont installés depuis un siècle. Ils sont depuis un demi-siècle en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, et depuis quelques décennies en Espagne et en Italie...
Le livre revient donc sur les détails du mode de vie que mènent les Marocains de l'Europe et apporte également des réalités précises sur les chiffres des immigrés ainsi que leur profil socioprofessionnel. «En réalité, si l'on compte les clandestins et les enfants de moins de 16 ans exclus des statistiques, ils sont plus de cinq millions, beaucoup plus si l'on y ajoute tous ceux qui ont été rayés des listes des étrangers, notamment en Allemagne, pour cause de naturalisation ou issus de mariages mixtes. Cela concerne plus de la moitié des 5,8 millions de ménages recensés au Maroc en 2004 touchés par ce phénomène diasporique et migratoire qui s'est profondément modifié depuis vingt ans, en ce qu'il s'est rajeuni, féminisé et amplifié, puisqu'il continue de manière incessante».
Insérés, les Marocains le sont incontestablement en Europe : plus de 50% sont naturalisés et 28% sont en instance de l'être. Ils parlent à 90% la langue de leurs pays d'accueil, y votent, y vivent, y investissent, y étudient, y travaillent, y réussissent. Comment vivent-ils les débats d'identité qui agitent le vieux continent, la montée de la xénophobie qui le caractérise et qui marque chaque élection, et, de plus en plus, la conjonction, partout, de l'immigration à la délinquance ? Quelle est l'identité mixte et plurielle qu'ils ont su construire ? Se sentent-ils piégés entre leur intégration réelle, qui n'est en aucune manière une assimilation, et le rejet politique qu'on leur oppose de plus en plus, comme à tous les émigrés ? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage, construit sur des interviews et sur le résultat de deux sondages, ambitionne de répondre.
26.08.2011, K.S
Source : Le Matin
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) se réunira, en présence de d'imams et de responsables musulmans lundi 29 à partir de 18h30 à la Mosquée de Paris afin d'annoncer la date du jour de l'Aïd El Fitr (fin du ramadan) qui aura lieu le mardi 30 août ou bien le mercredi 31 août, a-t-il annoncé.
Le mois de jeûne du ramadan avait débuter le 1er août pour les musulmans de France. Le ramadan, qui correspond au neuvième mois lunaire de l'année musulmane, rappelle la révélation du Coran au prophète Mahomet par l'archange Gabriel.
Ce mois sacré constitue l'un des cinq piliers de l'islam, avec la profession de foi en un Dieu unique et en Mahomet son messager, la prière quotidienne, l'aumône et le pèlerinage de la Mecque.
Pendant le ramadan, les musulmans doivent s'abstenir de manger, de boire, de fumer et d'avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Le jeûne est rompu chaque jour par l'iftar.
26/08/2011
Source : Le Figaro/AFP
Il existe des centres de rétention réservés aux migrants et aux demandeurs d’asile partout en Europe. Ils portent différents noms, mais le principe reste le même : violation des droits fondamentaux, abus, déni d’assistance adaptée (qu’elle soit juridique ou sociale). Comment de tels abus peuvent-ils exister aujourd’hui ?
Lorsqu’un citoyen européen subit une violation de ses droits, il peut saisir la justice afin d’obtenir réparation. Cependant, lorsqu’un migrant est en rétention dans un pays étranger, qu’il n’a pas les moyens de payer un avocat et n’est pas dûment tenu informé par la police ou les assistants sociaux, comment peut-il revendiquer ses droits alors qu’il ne les connait même pas ?
Lorsque ce sont les droits d’un citoyen européen qui sont bafoués, les journaux rapportent les faits et les médias peuvent largement contribuer à aviser les personnalités politiques de la situation. Mais lorsqu’un migrant en rétention est victime d’une violation de ses droits fondamentaux, qui est au courant ?
En règle générale, les journalistes ne sont pas autorisés à pénétrer dans les centres de rétention de migrants. Ceux qui le font malgré tout, en utilisant des faux noms, encourent des poursuites judiciaires pour dissimulation d’identité (comme cela a récemment été le cas pour Fabrizio Gatti). Le 1er avril dernier, l’Italie a même promulgué un décret afin d’interdire formellement l’accès à ces centres aux journalistes. Par conséquent, seuls les députés et les ONG agréées sont habilités à pénétrer à l’intérieur des centres de rétention. Les députés peuvent y accéder à tout moment, mais les ONG doivent obtenir une autorisation préalable.
Il va sans dire qu’une surveillance est nécessaire afin d’éviter que des atteintes aux droits de l’homme ne soient commises. C’est pourquoi une coalition d’envergure, constituée de l’association nationale des journalistes, des réseaux de migrants et tous les partis politiques d’opposition (de l’’extrême gauche aux partis centristes) a immédiatement organisé une manifestation réussie le 25 juillet devant 13 centres de rétention en Italie .
Néanmoins, l’Italie n’est pas la seule dans cette situation : la plupart des pays d’Europe interdisent l’accès aux centres de migrants. La coalition italienne ayant vu le jour pour lutter contre une telle interdiction (appelée « LasciateCIEntrare », signifiant « Laissez-nous entrer ») a par conséquent suggéré de lancer en automne une campagne Européenne visant à obtenir l’accès inconditionnel de la société civile aux centres de migrants.
Quel que soit votre point de vue sur les centres de migrants, une telle campagne ne peut être que soutenue.
Chiara Tamburini
Source : European alternatives
Du 30 août au 7 septembre prochain, documentaires au cinéma ou en plein air et rencontres-débats viendront animer la Réunion du Nord au Sud pour la seconde édition du festival international du film des droits de l’Homme.
Placé sous le thème "Droits des étrangers, frontières et migrations", le second rendez-vous du festival du film des droits de l’Homme de la Réunion se déroulera du 30 août au 7 septembre prochain. Seize films documentaires seront diffusés sur cette période dans les communes de Saint-Denis, Saint-Pierre, Saint-Joseph, Salazie et Cilaos, gratuitement ou à des tarifs n'excédant pas les 4 euros.
Pour les organisateurs du festival, le cinéma permet de réaliser un "travail éducatif" , et les séances de projections en salle ou en plein air seront parfois accompagnées de débats et rencontres avec divers intervenants sur des problématiques humaines.
Alliance Ciné, à l’origine de l’initiative culturelle, souhaite étendre l’accès aux projections au plus grand public, avec l’enjeu affiché d’encourager "une citoyenneté active", à travers des images bouleversantes prises ci et là, dans des pays lointains Turquie, Sénégal, Congo, Kurdistan, Guatemala, ou bien plus près de nos côtes à Mayotte, et même à Maurice…
Ce festival, dont la programmation laisse une place aux talents locaux est aussi "l’opportunité de donner tribune à des documentaires" qui n’intéressent que peu la télévision faute d’audience suffisante, selon Emmanuel Dinh, réalisateur de "Bienvenue au paradis", un court-métrage qui dévoile la face cachée de l’île sœur et ses bidonvilles.
L’an dernier, la première édition du festival international du film avait attiré plus de 2.200 Réunionnais à Saint-Pierre. Quatre autres villes se font cette année l’écho de la manifestation pour en faire un évènement annuel festif incontournable.
Le programme du festival est accessible ici
26/8/ 2011 ,Marine Dijoux
Source : Zinfo 974