vendredi 3 mai 2024 13:19
Trois chercheurs marocains ont reçu dimanche aux Emirats Arabes Unis le prix Ibn Battouta de littérature géographique.

Il s'agit du chercheur Adelkader Saoud pour son ouvrage-enquête "Anass As-sari wa as-sarib min aqtar al magharib".

Le deuxième Marocain primé est le chercheur Abdelhafid Malouki pour son livre"Holat Annasiria" de Abi Al Abbas Ahmed Ben Mohamed Darii.

Ce prix a été aussi décerné à Mme Naziha El Jabri pour son étude intitulée "Arihla As-safaria min Al Iitilaf Ila al-Ikhtilaf ".

Crée en 2003, le prix "Ibn Battouta" est attribué dans le cadre du projet "Irtiyad Al-Afaq" de la fondation culturelle arabe "Dar Souidi" du nom du poète Mohamed Ahmad Souidi.

Il récompense chaque année les meilleures annotations d'Âœuvres de récits de voyage, livres de géographie arabes et islamiques, ainsi que le meilleur ouvrage sur le récit de voyage contemporain.

Son objectif est de raviver l'intérêt porté à la littérature géographique et d'encourager les auteurs et écrivains arabes à publier leurs carnets de voyage.

MAP

Publié le 07.12.2009

Les ex-mineurs du Nord-Pas-de-Calais passeront les fêtes de fin d'année sans savoir si leur préjudice a un jour l'espoir d'être réparé. Le conseil des prud'hommes de Douai (Nord-Pas-de-Calais), a renvoyé l'affaire devant le juge départiteur le 19 janvier à 14 heures, selon le quotidien régional français "La voix du Nord".

Le combat d'Abdellah Samate, président de l'Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) est donc loin d'être terminé. Voici déjà 20 ans que cette association se bat pour la reconnaissance de droits bafoués de ces mineurs qui furent exploités dans les mines françaises. Recrutés dans les campagnes marocaines, leur non-maîtrise de la langue française permettait à leurs employeurs de mieux en tirer profit, car ils ne pouvaient faire de revendications. Ils étaient logés dans des conditions indécentes, dans l'insalubrité, et exposés aux intempéries. Ceci ajouté aux nombreuses injustices dont ils étaient victimes sur leurs lieux de travail. Injustices qui n'ont jamais été réparées.

Pourtant, une directive du conseil de l'Europe en juin 2000 prévoyait la mise en œuvre du principe de l'égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique, notamment en termes d'avantages sociaux, précise "La Voix Du Nord". Seuls les mineurs Français, et les ressortissants européens ont pu être dédommagés. Eux, avaient obtenu en mars 2008, de la Haute autorité de lutte contre les discriminations pour l'égalité (HALDE) le droit d'être considérés au même titre que leurs homologues Européens, ainsi que le droit de rachat de leurs avantages en nature. Une victoire précieuse certes, mais insuffisante, puisque pour le reste il faudra attendre. Et en attendant le 19 janvier 2010, il ne reste à ces ex-mineurs du Nord-Pas-de-Calais que leur espoir.

Source : Yabiladi

L'écrivain Elie Azoulay a présenté, mercredi 2 décembre à Montréal, son ouvrage "Maroc, Terre des Saints: histoire et origine des saints juifs du Maroc", devant un parterre d'écrivains, d'universitaires, d'artistes et de personnalités de tous bords.

"Si ce recueil atteint la jeunesse issue de parents marocains, qui ne connaît du Maroc et de ses saints que très peu de choses sinon rien, s'il atteint cette génération totalement assimilée aux us et coutumes du pays de sa naissance et prédestinée à être le maillon nécessaire pour la sauvegarde de notre identité et de notre patrimoine juif marocain, alors mes années de travail acharné n'auront pas été vaines. J'aurai atteint mon but et j'en tirerai ma plus grande satisfaction", écrit l'auteur en introduction de son ouvrage.


« L'histoire des saints juifs marocains revisitée »


L'ouvrage revisite l'histoire et l'origine des saints juifs marocains à travers les âges et constitue une invite à redécouvrir cet aspect de la vie de la communauté juive marocaine.

L'auteur, natif de Casablanca, estime que bon nombre de jeunes séfarades d'origine marocaine méconnaissent la richesse du patrimoine cultuel et socio-historique que leurs ancêtres leur ont légué, appelant à poursuivre sans relâche le travail éducatif pour assurer la pérennité des traditions notamment religieuses et culturelles judéo-marocaines.

L'ouvrage se veut une synthèse historiographique fascinante et une rétrospective de l'histoire et de la destinée très singulière de 46 Saints et 23 Saintes choisis, non sans peines, parmi les 656 Tsadikim (Saints hommes) recensés au Maroc.

Il retrace ainsi les différents aspects de la vie de ces éminentes figures ayant occupé une place prépondérante dans la Sainteté juive au Maroc. L'auteur rappelle les origines de la Hilloula, cérémonie religieuse dédié initialement à la mémoire d'un grand maître du judaïsme, Rabbi Shimeon Bar Yohaï et célébrant des noces du saint avec la Torah.

A travers cet ouvrage de 315 pages (grand format), illustré de quelques 400 photos, l'auteur ambitionne de faire redécouvrir le précieux patrimoine religieux et culturel judéo-marocain.

"C'est dans la perpétuation de ce fabuleux patrimoine que réside notre avenir et celui de nos enfants et petits-enfants", a-t-il souligné.

Source : MAP

L'ambassadeur du Maroc en France, M. El Mostafa Sahel, a remis, jeudi soir à Paris, au nom de SM le Roi Mohammed VI, les Insignes de Commandeur du Wissam Al-Alaoui à quatre personnalités françaises pour leur rôle dans le renforcement des relations entre les deux pays.

Il s'agit de MM. Nicolas Merindol, ancien directeur général du Groupe Caisse d'Epargne et actuel président du Conseil d'administration du Crédit foncier de France, Frédéric Jousset, co-président et fondateur de l'opérateur français des centres d'appels "Webhelp", Michel Pelissier, président du Conseil de surveillance de la société "LogiRep" et conseiller à la Cour des Comptes, et Edmond Viviand, ancien directeur des actions de la coopération internationales à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).

Lors de cette cérémonie, qui s'est déroulée en présence de MM. André Azoulay, conseiller de SM le Roi, Albert Mallet, président du Forum de Paris, et Michel Franck, ancien président de la CCIP, ainsi que d'autres personnalités de divers horizons, M. Sahel s'est dit heureux de remettre ces distinctions à ces "personnalités exceptionnelles aux grandes qualités humaines et professionnelles".

"L'honneur et le plaisir que j'éprouve aujourd'hui sont d'autant plus grands eu égard aux remarquables parcours qui représentent plus qu'une somme de réussites personnelles de chacun d'entre vous" et "traduisent à eux seuls l'essence même et la profondeur de l'amitié entre la France et le Maroc, dans toutes ses composantes : la confiance dans l'investissement, la conquête de nouveaux marchés, la gestion humaine de l'immigration", a-t-il dit.

Après avoir rappelé que les flux d'investissements d'origine française ont représenté près de la moitié des investissements étrangers au Maroc entre 2001 et 2008, que 38 entreprises du CAC 40 opèrent dans le Royaume et que la barre des 500 filiales d'entreprises françaises a été largement dépassée, l'ambassadeur a souligné que MM. Frédéric Jousset et Nicolas Merindol constituent deux "parfaites illustrations du dynamisme de cette présence française".

Dans ce cadre, il a relevé que depuis 2002, date de sa première implantation à Rabat, la société "Webhelp" n'a cessé de se développer sur le rythme de deux nouveaux centres par an pour devenir le premier opérateur de centres d'appels au Maroc avec 10 sites opérationnels et 4.500 positions.

M. Sahel a, d'autre part, mis en relief l'"ambitieuse politique" d'investissement menée par la Caisse d'épargne française dans le secteur immobilier marocain, faisant remarquer que cette institution, qui a fusionné avec la Banque populaire, est devenue "un actionnaire majeur du Crédit immobilier et hôtelier (CIH)".

Evoquant la présence des Marocains en France, il a relevé que cette communauté constitue un véritable trait d'union entre les deux pays et que M. Michel Pélissier connaît très bien une partie de ces hommes et ces femmes dans la mesure où il a été pendant dix ans président-directeur général du Conseil d'administration de la Société nationale de construction de logements pour les travailleurs (SONACOTRA), devenue "Adoma".

Le diplomate marocain a, par ailleurs, salué l'action d'Edmond Viviand qui, pendant 15 ans, a œuvré en faveur du renforcement des relations économiques franco-marocaines en tant que directeur des actions de la coopération internationales à la CCIP.

M. Viviand, qui a dirigé plusieurs missions de mise à niveau des Chambres marocaines de commerce et d'industrie et initié des séminaires et colloques sur l'économie nationale, est un "acteur des échanges économiques entre nos deux pays" et est également "témoin de leur extraordinaire vitalité", a ajouté M. El Mostafa Sahel.

MAP

Publié le 07.12.2009
Le Wydad de Casablanca a profité de l'absence de Difaa d'El Jadida pour occuper le fauteuil de leader du Championnat national de première division (D1) de football, grâce à un but du Congolais Lys Mouithys 1-0 contre le KAC Kénitra.

Le Wydad, qui partait favori sur le terrain d'une équipe en crise, a repris les commandes du Championnat même provisoirement dans l'attente de la rencontre du Difaa El Jadida contre le Kawkab, lundi soir à Marrakech.

Le déplacement des Jadidis, relégués à la deuxième place avec un point de retard sur le Wydad, ne sera pas du tout aisé sur le terrain des Marrakechis qui convoitent, eux aussi, les trois points du match.

Le point d'orgue de cette journée était incontestablement le match spectaculaire disputée dimanche en clôture entre le Raja Casablanca et la Jeunesse Massira.

Alors que les deux équipes semblaient se quitter sur un nul logique de 2 à 2, le Raja s'est procuré un penalty très contesté par ses visiteurs au temps additionnel (90+4).

Ce penalty, transformé par Omar Nejjari, a propulsé l'équipe casablancaise à la troisième place, à trois longueurs du leadership.

A Tétouan, le Moghreb local n'a fait qu'une bouchée du FUS Rabat grâce aux buts du Sénégalais Mortada Fall (41e) et du Guinéen Mamadou Camara (79e).

Ce succès a valu la quatrième place aux Tétouanais qui portent le costume de sérieux prétendants à une place de choix en Championnat et d'une équipe intraitable pour ses adversaires.

MAP

Publié le 07.12.2009
La Chambre de commerce de la ville canadienne de Sherbrooke vient de décider de mettre en place un nouveau comité basé sur l'économie interculturelle, dont la gestion a été confiée à une ressortissante marocaine en la personne de Mme Malika Bajjaje.

Ce nouveau comité, qui sera sous la responsabilité de la présidente du Festival des Traditions du Monde et membre du conseil d'administration à la Chambre de commerce de Sherbrooke, s'assigne comme objectif de mettre en contact des entrepreneurs afin d'aider à stimuler le développement économique entre la région de Sherbrooke et d'autres pays, dont le Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, Mme Bajjaje a exprimé sa détermination à poursuivre sa mission. Son objectif premier, a-t-elle dit, est de mettre la lumière sur la communauté d'affaires immigrante et conséquemment de créer des activités pour faire découvrir aux entrepreneurs d'ici et d'ailleurs des opportunités d'affaires à Sherbrooke et dans des pays étrangers, dont le Maroc, et générer des liens économiques entre les cultures.

"La création d'activités innovatrices et entrepreneuriales dans la région canadienne et dans nos pays d'origine" est également l'objectif du comité de l'économie interculturelle, a ajouté la ressortissante marocaine.

Mme Bajjaje, qui était déjà impliquée dans l'action associative et communautaire au Maroc avant son arrivée au Canada en 1997, a rappelé sa volonté de poursuivre sa mission en arrivant à Sherbrooke et ce, en s'appliquant dans différentes activités interculturelles.

Nommée récemment administratrice à la Chambre de Commerce de Sherbrooke, elle préside aujourd'hui un nouveau comité interculturel favorisant l'implication de la communauté d'affaires immigrante.

MAP

Publié le 07.12.2009

L'Institut Confusius, nouvellement créé à Rabat, en vertu d'un partenariat entre l'Université Mohammed V-Agdal et l'université de Pékin pour les études internationales, a été récemment inauguré dans l'enceinte de l'Amphithéâtre Charif Al Idrissi de la Faculté des Lettres et des sciences humaines à Rabat.

Cet établissement, premier du genre au Maroc, a pour objectifs la promotion de l'enseignement de la langue chinoise dans le Royaume et le renforcement des liens d'amitié et de la coopération culturelle et scientifique entre la République populaire de Chine et le Royaume du Maroc.

L'institut Confusius, créé dans le cadre de la signature d'un protocole d'accord en mars 2008, entre l'Institut Confucius et l'université Mohammed V-Agdal, fournira plus de 3.000 livres sur la culture et la civilisation chinoises et veillera à la création d'une licence d'études de la langue chinoise.

Cet établissement, dont l'équipement nécessitera une enveloppe de près de 350 millions de dollars, compte 200 étudiants inscrits, qui ont débuté les cours en novembre dernier.

Intervenant à cette occasion, le président de l'université Mohammed V-Agdal, M. Boutaleb Joutei, a indiqué que la création de cet institut est le fruit de plusieurs années de coopération scientifique et culturelle entre l'Université de Pékin des études internationales, et l'université marocaine.

Il a indiqué dans ce sens que l'intérêt d'enseigner les langues étrangères au Maroc s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations d'amitié et de compréhension entre les peuples, précisant que 14 langues sont enseignées au Maroc, dont 7 sanctionnées par une licence, un master et un doctorat.

Pour sa part, le président de l'université de Pékin des études internationales, a mis l'accent sur l'ouverture de la Chine aux cultures arabes, notant que les relations ancestrales d'amitié et de coopération entre les deux peuples remontent au milieu du 7ème siècle.

Les instituts Confucius pour l'enseignement de la langue chinoise sont au nombre de 3.000 répartis sur plus de 80 pays à travers le monde.

MAP

Publié le 07.12.2009

L'édition 2010 des Perspectives économiques de l'Amérique latine de l'OCDE se concentre sur la migration internationale et les transferts de fonds des migrants, elle offre (Consulter la synthèse) une analyse nouvelle des tendances économiques à l'œuvre dans la région en soulignant le rôle des migrations internationales et des transferts privés sur le développement...Suite

Beaucoup en ont marre des amalgames et de la désinformation. Ils veulent casser les stéréotypes et dépasser cette idée de choc de civilisations

Choqué, outré, étonné et déçu. Tels sont les mots colportés qui expriment le ressenti d'un nombre considérable de suisses après le résultat de la votation du dimanche sur l'interdiction de construction des minarets. Cette interdiction a fait descendre mercredi dernier un large public dans les rues des grandes villes de Suisse-romande. A Lausanne et Genève surtout, mais aussi à Neuchâtel et à Sion. Le nombre total était environ 9000.


A Lausanne seule, le nombre des manifestants était entre 4500 à 5000. Place Saint-Françoise, vers 17h30, le cortège illuminé s'est ébranlé en se dirigeant vers la mosquée de Lausanne. Ils ont marché du parvis de la cathédrale à la mosquée. « De la cathédrale à la mosquée ! », tel était en effet l'appel adressé par le Mouvement de Lutte Contre le Racisme (MLCR).
Des jeunes et des moins jeunes de toutes les origines et religions était au rendez-vous. Ils scandaient divers slogans : 'Non aux discriminations', 'halte au racisme', 'solidaire avec les musulmans', et 'pour une Suisse solidaire'. «Nous avons marché de la cathédrale à la mosquée.

C'était pour marquer l'égalité des religions. Sur une grande banderole il y avait écrit "Démocratie hermétique : vote 'démocraciste'», précise Aurélien qui était parmi les manifestants. Il était accompagné de ses amis Preeti, Vanessa et Yassine. Tous des étudiants de l'université de Lausanne. Ils ont pointé du doigt, à l'instar des autres manifestants suisses, cette votation jugée discriminatoire.

Une décision qui met en doute le mythe de la Suisse démocratique, libre, neutre et accueillante aux persécutés. « Ce vote est comme une onde de choc », souligne-t-il. « Un vote de repli et de peur. Les gens ici, ne connaissent pas l'islam. Par contre, ils ont peur des intégristes, de la 'burqua', et des terroristes ..., bref, de tous les clichés véhiculés par les médias occidentaux sur l'Islam. Des problèmes que la Suisse n'a jamais connus et qu'elle ne connaîtra pas».


Cependant, la plupart condamne ceux qui ont initié ce vote. Selon les dires des manifestants, les instigateurs ont créé de toutes pièces ce faux débat. Pour sa part, Vanessa soutient que : « Le parti de l'Union Démocratique du Centre a diabolisé l'image de l'Islam pour les Suisses.

Ils ont essayé de faire passer l'islamisme extrémiste comme étant la norme. Ils ont effrayé les gens à travers des histoires singulières qui ne représentent pas du tout la réalité ». Et d'ajouter : «Les médias suisses portent aussi une certaine part de responsabilité dans cette propagande, puisqu'ils ont relayé ces informations pourtant mensongères et dangereuses ».

Après, il y a eu l'affaire 'Kadafi', et les Suisses qui ont été récemment condamnés en Libye, qui ont encore donné une mauvaise image des musulmans en Suisse. Et a contribué à convaincre les suisses que les musulmans étaient des gens à qui on ne peut se fier. « Autant d'arguments du genre : "l'Islam n'est pas compatible avec la démocratie. Regardez dans les pays musulmans il n'y a pas de démocratie" et "les chrétiens sont maltraités en terre d'Islam pourquoi nous devons les accepter" », ajoute-t-elle.

Un surplus d'informations, du matraquage médiatique pour pousser les suisses à voter pour l'interdiction de la construction future de minarets. Tout ce qu'il faut pour créer un amalgame.

« J'ai été très choquée par le résultat des votations. Pendant toute la soirée du dimanche, je n'arrivais pas à y croire ! Je pense que cette initiative va à l'encontre des droits de l'homme.


Ce qui est le plus sournois, c'est qu'elle utilise les minarets comme un prétexte pour stigmatiser l'islam et la population musulmane dans son ensemble. Pourtant, en Suisse, il n'y a aucun problème avec la population musulmane ».
Selon son témoignage, l'Union Démocratique du Centre utilise les minarets pour discriminer et stigmatiser l'Islam. Mon seul espoir maintenant est que la Cour Européenne des droits de l'homme la juge contraire aux droits de l'homme et refuse son application.(encadré)
Son amie Preeti a déploré la manipulation des Suisses par certains médias. «Des médias qui font l'apologie des membres d'extrême droite. Ces derniers faussent les chiffres et désinforment l'opinion publique. Ils disent du n'importe quoi», reproche-t-elle. Elle poursuit que : «Les gens ici sont déjà effrayés à cause de la crise, le taux de chômage et les problèmes de logement. Ils se laissent faire. Ils racontaient que si on tolère la construction des minarets, on aurait des cellules de terrorisme ».

Avant de conclure par : «Nous ignorons les vrais enjeux. Mais ce vote est contre les droits de l'homme». Par ailleurs, une simple lecture de l'affiche montre la mauvaise foi des instigateurs. Une femme en burqa sombre au regard menaçant et des minarets aux allures de missiles qui transpercent le drapeau suisse.

Comme si les minarets vont envahir toute la Suisse, et qui dit, minarets, dit l'Islam, et ce dernier va régner et dominer le pays.
Nathalie pense que ce résultat est en fait insignifiant pour les suisses.

«C'est vraiment une sorte de propagande de la fraction droite des politiciens. Pour moi c'est vraiment incompréhensible car il y a d'autres problèmes bien plus graves ici en Suisse que ces minarets». Finalement, ajoute-t-elle, ce n'est qu'environ 1,5 million de personnes, sur les 5 millions qui avaient la possibilité de voter, qui ont voté pour l'initiative interdisant la construction des minarets, alors qu'il y a environ 7,7 millions de personnes vivant en Suisse. Donc, le résultat ne traduit pas l'avis de tout le pays».

Le même avis partagé par Philipe. «J'étais choqué par le résultat qui ne traduit en aucun cas la volonté des suisses». « Après tout », dit-il, «il faut se rappeler que c'est un vote démocratique qui a permit à Hitler d'être élu. Et en toute légalité en faite, donc, ça fait peur».

Ce docteur en informatique ne cache point son amertume à l'égard de ce vote 'flagrant exemple de désinformation'. «Le vote a suscité l'indignation d'un nombre considérable des suisses». Il assure qu'il n'a jamais vu de 'burqua' ni à Lausanne, ni d'ailleurs à genève.

Seulement un voile et des foulards qui laissent voir le visage de la personne. Pour sa part, Yassine est profondément vexé, les initiateurs ont présenté les minarets comme une vraie menace. Avec une exagération dangereuse et sans fondement,
ils ont alimenté sans raison les peurs et les craintes des Suisses.

Aurélien soutient aussi que ce vote est un scandale. Mais il peut être une «chance», Afin qu'une vraie discussion de société s'installe... et permette de refuser tous les extrémismes, religieux comme politiques. «Il faut aller au devant et faire un vrai débat sur les différents «problèmes» de cohabitation qui peuvent surgir».

Provocation, stigmatisation et émotion ne sont pas les moyens pour un débat démocratique. Un débat doit être grand ouvert pour dissiper le flou autour de l'Islam et les musulmans en Suisse ou ailleurs. Ainsi, le débat et le dialogue vont permettre de réduire la distance et la méconnaissance autour d'une religion de paix, atténuer les peurs réciproques de part et d'autre et détruire les idées reçues, les clichés et les stéréotypes.

Ce qui va aboutir à une prise en compte que ni les peurs ni les frustrations ne peuvent condamner à jamais l'harmonie et la cohésion sociales jusque là réussie en Suisse. Le pays de Calvin et Guillaume Teil a toujours servit de modèle de respect et de solidarité avec les êtres humains.

Enfin, il faut tirer la sonnette d'alarme et bloquer ceux qui veulent transformer l'existence paisible et bien intégrée des musulmans en Suisse en un problème d'identité, d'intégration et sécurité nationale.

Nous nous demandons s'ils ont bien mesuré leurs comportements irresponsables et leurs arguments banals. Si la réponse est affirmative.
Il est opportun de savoir à qui profite cette désignation d'un soi-disant ennemi commun ?

Les ouléma dénoncent le vote

L'interdiction d'édifier des minarets en Suisse a été dénoncée, lundi dernier, par notre Conseil supérieur des sages. Les ouléma considèrent que c'est une forme d'extrémisme, et d'exclusion à l'égard de l'Islam et des musulmans.

Ce vote est contraire aux droits universels de l'Homme selon le conseil. Le Conseil a exprimé son étonnement de cette position contradictoire avec l'image de la Suisse. Le Conseil a, par ailleurs, souhaité que les sages de la confédération Hélvétique entament un recours en annulation du résultat du vote. Enfin, un débat profond et bien soutenu est utile. Il faut prévoir également les voies de recours auprès du tribunal fédéral, et en cas d'épuisement des voies de recours internes, c'est la Cour de Strasbourg qui doit être sollicitée.

Source : Le Matin


Trois chercheurs marocains ont reçu dimanche aux Emirats Arabes Unis le prix Ibn Battouta de littérature géographique.

Il s'agit du chercheur Adelkader Saoud pour son ouvrage-enquête "Anass As-sari wa as-sarib min aqtar al magharib".

Le deuxième Marocain primé est le chercheur Abdelhafid Malouki pour son livre"Holat Annasiria" de Abi Al Abbas Ahmed Ben Mohamed Darii.

Ce prix a été aussi décerné à Mme Naziha El Jabri pour son étude intitulée "Arihla As-safaria min Al Iitilaf Ila al-Ikhtilaf ".

Crée en 2003, le prix "Ibn Battouta" est attribué dans le cadre du projet "Irtiyad Al-Afaq" de la fondation culturelle arabe "Dar Souidi" du nom du poète Mohamed Ahmad Souidi.

Il récompense chaque année les meilleures annotations d'œuvres de récits de voyage, livres de géographie arabes et islamiques, ainsi que le meilleur ouvrage sur le récit de voyage contemporain.

Son objectif est de raviver l'intérêt porté à la littérature géographique et d'encourager les auteurs et écrivains arabes à publier leurs carnets de voyage.

Source : MAP

L'Action jeunesse du groupe de jeunes du Forum des alternatives Maroc (FMAS) a lancé, vendredi à Rabat, son premier projet de films documentaires intitulé "Regards croisés sur le patrimoine marocain".

Soutenu par l'Union européenne, le projet "Regards croisés sur le patrimoine marocain "est une initiative associative qui consiste à faire participer des jeunes, d'horizons divers, à la réalisation de films documentaires valorisant le patrimoine culturel marocain".

Après un appel à participation lancé par Action Jeunesse, 11 jeunes marocains ont été sélectionnés, a indiqué à la MAP, le coordinateur des projets du FMAS, M. Ghassan Wail Kermouni, ajoutant qu'ils ont participé à deux mois de formation en médiation interculturelle et en techniques du film documentaire.

Et de souligner que les trois films documentaires, de 26 minutes chacun, seront projetés en France et en Espagne, relevant que les activités de "Regards croisés sur le patrimoine marocain" s'insèrent dans le cadre de l'engagement d'Action Jeunesse pour la promotion d'espaces d'échange et de débat autour de thématiques d'actualités traitées par et pour des jeunes.

Ces thématiques, a-t-il expliqué, portent notamment sur "Patrimoine et création", "Patrimoine architectural" et "Patrimoine immatériel".

Sont associés à ce projet, le Centre cinématographique marocain, la Faculté des sciences de l'éducation, l'association Echange et Partenariat (France) et l'association Arquitectura compromiso social (Espagne).

Source : MAP

Le renforcement du dialogue et de la communication entre les institutions marocaines au Canada et les membres de la communauté marocaine établie dans ce pays a été au centre d'une rencontre organisée à Sherbrooke.

Lors de cette rencontre avec les membres de l'Association des Marocaines et Marocains de Sherbrooke (AMMS), l'ambassadeur du Royaume au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, a affirmé que "de telles rencontres témoignent de la volonté réelle de toutes les institutions marocaines au Canada de renforcer les rapports de dialogue et de communication avec les membres de la communauté marocaine établie dans ce pays".

Mme Chekrouni, qui exposait à cette occasion, les évolutions politiques, économiques et socio-culturelles qui s'opèrent actuellement au Maroc, a indiqué que "les ressources humaines qualifiées constituent une richesse et un capital indéniables sur lesquelles le Royaume mise aujourd'hui pour la réalisation et la concrétisation de son projet de développement durable".

Lors de cette rencontre initiée, mercredi, par la Chambre de commerce de Sherbrooke et l'Office national marocain du tourisme, en partenariat avec l'Ambassade du Maroc à Ottawa, le Consulat général du Royaume à Montréal, la Royal Air Maroc et la Banque populaire, l'ambassadeur a également mis en relief la formation de haut niveau, le dynamisme, les compétences diversifiées, l'expertise remarquable et la bonne réputation dont jouissent les membres de la communauté marocaine dans les milieux officiels de la grande région de Sherbrooke.

A cet égard, Mme Chekrouni a appelé les membres de l'AMMS à mettre en place un comité de réflexion sur les actions à entreprendre pour soutenir la la stratégie gouvernementale visant la mobilisation des différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine pour la création, depuis le pays d'accueil ou au Maroc, de projets opérationnels de partenariat et de réseautage capables d'apporter une valeur ajoutée aux divers chantiers initiés par le Maroc.

La diplomate a rappelé dans ce sens l'organisation les 20 et 21 novembre dernier à Fès, de la première université des compétences marocaines installées en Allemagne, et émis le souhait qu'une rencontre similaire soit organisée au cours de l'année 2010 au Maroc pour les compétences marocaines établies au Canada.

Elle a, par la même occasion, incité les membres de l'AMMS à réfléchir sur cette question et à s'impliquer pleinement dans la réalisation de ce projet, tout en soulignant "la disposition entière de l'Ambassade à coopérer avec les membres de l'AMMS et à accompagner les membres de la communauté marocaine installés au Canada dans la réalisation des objectifs escomptés".

Cette rencontre a été organisée à l'occasion de la journée de la promotion économique et culturelle du Maroc dans la grande région de Sherbrooke.

Source : MAP

Northless, 1er long-métrage du Mexicain Rigoberto Perezcano projeté, dimanche à Marrakech, dans le cadre de la compétition officielle de la 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), relate l'histoire d'Andrés, un jeune fermier du sud du Mexique, qui tente à plusieurs reprises de traverser illégalement la frontière pour joindre les Etats-Unis.

Venu d'Oaxaca, Andrés tente d'immigrer clandestinement aux Etats-Unis mais sa tentative est vouée à l'échec. Il retourne à Tijuana, où il se lie d'amitié avec deux femmes, Cata et Ela. Multipliant les petits boulots, Andrés est hanté par l'espoir de traverser la frontière ainsi que par la peur d'être attaché à Tijuana. Cata et Ela sont aux petits soins, mais cela ne suffit pas pour faire fléchir Andrés, qui tentera- en guise d'ultime tentative - de traverser la frontière, en échafaudant cette fois-ci des plans surréalistes.

Réalisé en 2009, Northless traite du thème du franchissement des frontières et de l'espoir d'une vie meilleure au nord. Grâce à une interprétation juste et précise de Harold Torres (Andrés), Sonia Couoh (Cata), Alicia Lagunes (Ela) et Luis Cardenas (Asensio), le film a fait bonne impression auprès du public présent.

Ce film de 94 minutes a d'ores et déjà été primé, notamment par la mention spéciale du jury à l'International Middle East Film Festival d'Abu Dhabi.

Né à Zaachila au Mexique, Rigoberto Perezcano est considéré comme l'un des réalisateurs les plus prometteurs de son pays, il compte à son actif le documentaire "XV en Zaachila", réalisé en 2002.

Quinze films de 15 nationalités différentes, dont 8 premières Âœuvres, sont en lice pour l'Etoile d'Or/Grand Prix, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine de la 9ème édition du FIFM, qui prendra fin le 12 décembre.

Source : MAP

Cette nouvelle législation comprendra des dispositions sur la lutte contre le marché parallèle et d'autres sur la maîtrise de la main-d'oeuvre étrangère légale et illégale.

Le nouveau Code du travail sera axé sur la lutte contre le marché parallèle et la main-d'oeuvre étrangère illégale. C'est ce qu'a affirmé vendredi, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.

Tayeb Louh a précisé, lors d'une conférence animée au siège de son ministère, que le projet du code en question comprendra des dispositions sur la lutte contre le marché parallèle et d'autres sur la maîtrise de la main-d'oeuvre étrangère légale et illégale. Il a ajouté que ce dernier prévoit également dans le cadre de la maîtrise de la main-d'oeuvre clandestine étrangère des mesures plus rigoureuses destinées à la rive nord de la Méditerranée.

«L'Algérie prévoit de prendre des mesures rigoureuses à l'encontre de la main-d'oeuvre étrangère dans la rive nord de la Méditerranée, qui conduiront cette catégorie à se diriger vers le Sud», a-t-il expliqué lors de cette conférence organisée à l'effet d'expliquer les dernières décisions de la tripartite. «La situation socioéconomique en Algérie connaîtra un développement considérable à l'avenir, ce qui fera de l'Algérie un refuge et un objectif pour l'immigration clandestine à l'effet de travailler», a-t-il précisé.

Aussi, le travail des enfants de moins de 16 ans constitue l'autre cheval de bataille du ministère.

A cet effet, plusieurs articles contenus dans ce code seront axés sur le rôle, les devoirs et obligations des parents de ces derniers.
Par ailleurs, d'autres dispositions seront également mises en place dans le cadre de la nouvelle législation du travail.
Il s'agit de l'interdiction de fumer dans les lieux de travail dans le souci de préserver la santé des employés, selon le premier responsable du secteur.

«Des clauses rigoureuses et fermes», a-t-il enchaîné, seront contenues dans le projet, notamment sur le harcèlement sexuel à l'encontre des femmes dans le milieu professionnel.

Il a ensuite souligné que le projet sera soumis au débat devant les partenaires sociaux du gouvernement.
A ce propos, le ministre a précisé que l'année 2010 sera «l'année du Code du travail qui fera l'objet du plus grand atelier de travail». Sur un autre plan, le ministre a indiqué que le projet de cette nouvelle législation regroupera tous les articles répartis actuellement sur différentes lois qui concernent les travailleurs et le monde du travail.

Le nouveau texte, a-t-il ajouté, sera adapté aux nouveaux développements socioéconomiques, dans le cadre «du respect des droits des travailleurs».

Sans oublier le «respect des normes convenues pour le développement des entreprises économiques afin de les rendre compétitives et de favoriser la création d'emploi et de richesse».

Enfin, M.Louh a affirmé que certaines dispositions de ce code seront amendées en concertation avec le patronat et les représentants des travailleurs, notamment au plan des salaires et du Snmg.

Source : L'Expression

Le gouvernement suisse a décidé vendredi 4 décembre de diviser par deux pour l'année prochaine les quotas de permis de séjour pour les travailleurs originaires de pays ne faisant pas partie de l'UE ou de l'AELE (réunissant outre la Suisse, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège).

Le gouvernement helvétique a par ailleurs constaté "un net recul de l'immigration en provenance de l'UE" et a donc rejeté pour l'instant l'idée d'activer la "clause de sauvegarde" prévue par les accords conclus avec Bruxelles.

Pour les travailleurs venant de pays ne faisant partie ni de l'Union européenne, ni de l'Association européenne de libre-échange, "un maximum de 2.000 autorisations de séjour et 3.500 autorisations de séjour de courte durée pourront être délivrées (en 2010), moitié moins que pour l'année en cours", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Ces quotas pourront cependant être révisés en juin 2010, "en fonction de l'évolution de la situation".

En ce qui concerne les travailleurs en provenance de l'UE, les autorités helvétiques suivront "de très près l'évolution de l'emploi et de l'immigration" en provenance des pays européens et examineront "au printemps 2010 au plus tard l'opportunité d'invoquer la clause de sauvegarde spéciale au 1er juin 2010, prochaine échéance possible pour son activation éventuelle".

La ministre suisse de l'Economie Doris Leuthard avait indiqué, quelques jours avant d'être portée cette semaine à la présidence de la Confédération, envisager de faire jouer la clause de sauvegarde pour protéger le marché du travail helvétique de l'afflux de travailleurs de l'UE.

Dans des déclarations aux hebdomadaires dominicaux alémaniques SonntagsBlick et NZZ am Sonntag, Mme Leuthard avait estimé que le gouvernement suisse avait fait "une erreur" en décidant en mai dernier de ne pas actionner la clause dite de sauvegarde prévue par les accords de libre circulation avec l'UE, ce qui aurait permis de réintroduire des quotas de travailleurs européens.

De cette manière, "nous aurions pu tenir quelques milliers de personnes à distance du marché suisse du travail", avait jugé la ministre.

Selon les accords entre la Suisse et l'UE, les travailleurs peuvent venir travailler sur le territoire helvétique sans être soumis à un régime de quotas de permis de travail. Une clause permet cependant d'introduire des restrictions temporaires si l'immigration enregistre une hausse annuelle de plus de 10% par rapport à la moyenne des trois années antérieures.

Le chômage en Suisse a atteint en octobre son niveau le plus élevé depuis plus de quatre ans, passant à 4% pendant le mois sous revue contre 3,9% en septembre.

Source : AFP/Romandie news

L'ouvrage "We are all Moors" (Nous sommes tous des Maures), de l'universitaire marocain Anouar Majid, représente une relecture de l'histoire de l'expulsion des Morisques d'Espagne au 17ème siècle, tout en reliant cet évènement historique tragique et lourd de conséquences, au contexte actuel des minorités au sein des sociétés occidentales.

Dans ce livre, présenté jeudi soir à Washington en présence d'une pléiade d'intellectuels et d'universitaires arabes et américains ainsi que des ambassadeurs du Maroc et d'Espagne, l'auteur soutient que l'actuel débat acrimonieux sur l'immigration dans le monde occidental n'est en fait que la transposition du paradigme né du traitement auquel ont été assujettis les Maures et les Juifs après la chute de Grenade en 1492.

En 1609, le roi Philip III avait ordonné l'expulsion d'Espagne de tous les Morisques (Espagnols de descendance musulmane), dans une tentative de fonder un Etat-Nation "homogène" et éliminer les derniers vestiges de l'Islam de la péninsule ibérique.

"Il n'est pas possible de comprendre la question des minorités dans le monde contemporain, sans comprendre ce qui est arrivé aux Musulmans en Espagne durant cette période de l'histoire", explique dans un entretien à la MAP, Anouar Majid, dont la publication de son ouvrage coïncide avec la commémoration du quatrième centenaire de l'expulsion des Morisques de la péninsule ibérique.

Selon lui, ce n'est qu'en reconnaissant les liens entre les craintes actuelles relatives à l'immigration et à l'Islam et les croisades médiévales à l'encontre des Morisques, que l'on peut "rectifier des siècles de répression, tirer les leçons des drames du passé et trouver des attaches communes" en cette ère de mondialisation.

Car, ajoute-t-il, les Maures étaient devenus à cette époque un "élément de sacrifice" pour la création de l'Etat-Nation espagnol.

"Les Musulmans étaient au pouvoir durant une longue période en Espagne, mais avec la chute de Grenade en 1492, ils sont devenus minoritaires, et c'est cette stigmatisation en tant que minorité qui a permis l'émergence d'une identité espagnole moderne, fondée sur une communauté de religion, de langue et de race", relève encore Anouar Majid, par ailleurs fondateur et président du Center for Global Humanities à l'Université de la Nouvelle Angleterre, au Maine (Etats-Unis).

Cette situation, explique-t-il, est devenu "un paradigme pour l'émergence des Etats-Nations modernes, chacun avec ses propres minorités, sa propre langue et religion", relevant que les Maures sont devenus, de ce fait, "l'archétype des minorités dans le monde".

Abordant par ailleurs l'intitulé du livre "Nous sommes tous des Maures", Anouar Majid relève qu'il s'agit d'une manière de dire que "nous sommes tous des étrangers, tous différents", et que par conséquent il n'y a pas lieu de stigmatiser des minorités en raison de leurs différences culturelles, ethniques ou religieuses.

Le processus d'expulsion de près de 300.000 Maures d'Espagne, avait débuté en 1609, lorsque le roi Felipe III avait signé, le 9 avril de cette année à l'instigation du Duc de Lerma, le décret condamnant à l'exil les descendants des Musulmans d'Andalousie. Il avait pris fin en 1614 avec le départ des derniers Morisques du royaume de Castille. Mais le départ d'Espagne de la minorité Andalouse de confession musulmane avait commencé bien avant, après la chute de Grenade.

L'expulsion des Musulmans d'Andalousie deviendra systématique et sera ordonnée par la reine Isabelle La Catholique et le roi Ferdinand, avec la signature le 14 février 1502, d'un décret ordonnant l'expulsion des Musulmans de Grenade. Deux années plus tard, Isabelle allait promulguer un autre décret daté du 12 octobre 1504 et stipulant que la Guerre de Reconquête (Reconquista) n'avait pas pris fin avec l'occupation de Grenade et qu'elle se poursuivra par l'expulsion de tous les Musulmans.

Ce drame est considéré par les historiens comme l'un des pires "nettoyages ethniques" que l'Europe ait connu avant le 20ème siècle, conclut Anouar Majid.*

Source : MAP

Onze hommes ont été arrêtés et une policière légèrement blessée dans des échauffourées lors d'une manifestation contre l'islamisme organisée par un mouvement d'extrême droite samedi dans le centre de l'Angleterre, a annoncé la police locale.

Une policière de 29 ans a été transportée à l'hôpital après avoir été blessée au bras en tentant d'établir un cordon de sécurité autour de ce rassemblement de la Ligne de défense anglaise (EDL) dans la ville de Nottingham, selon la police de la ville, qui n'a déploré aucun autre blessé.

Près de 500 membres de l'EDL, un groupe marginal qui a organisé plusieurs manifestations contre l'islam radical ces derniers mois, s'étaient rassemblés dans le centre ville en chantant l'hymne national et des chants de supporters de football.

"Nous voulons récupérer notre pays", criaient notamment les manifestants, qui s'étaient pour beaucoup couverts le visage de foulards et de cagoules, en brandissant des pancartes barrées des slogans "Protégez les femmes, dites non à la charia" (loi islamique, ndlr) et "Résistance".

Une contre-manifestation à l'appel de l'Union contre le fascisme (Unite Against Fascism), a été lancée dans les environs, en dépit des appels de la police à quitter les lieux.

Les inquiétudes de la population britannique à propos des conséquences de l'immigration et de l'islamisme radical ont été soulignées cette année par le succès aux élections européennes du Parti national britannique (BNP), anti-immigration, qui compte pour la première fois deux élus au Parlement européen.

En septembre dernier, alors que le chômage au Royaume-Uni avait atteint un niveau jamais vu depuis 1996, la centrale syndicale britannique du Trades Union Congress (TUC) s'est alarmée d'une possible percée du BNP aux élections législatives attendues à la mi-2010.

Source : AFP

La Chambre de commerce de la ville canadienne de Sherbrooke vient de décider de mettre en place un nouveau comité basé sur l'économie interculturelle, dont la gestion a été confiée à une ressortissante marocaine en la personne de Mme Malika Bajjaje.

Ce nouveau comité, qui sera sous la responsabilité de la présidente du Festival des Traditions du Monde et membre du conseil d'administration à la Chambre de commerce de Sherbrooke, s'assigne comme objectif de mettre en contact des entrepreneurs afin d'aider à stimuler le développement économique entre la région de Sherbrooke et d'autres pays, dont le Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, Mme Bajjaje a exprimé sa détermination à poursuivre sa mission. Son objectif premier, a-t-elle dit, est de mettre la lumière sur la communauté d'affaires immigrante et conséquemment de créer des activités pour faire découvrir aux entrepreneurs d'ici et d'ailleurs des opportunités d'affaires à Sherbrooke et dans des pays étrangers, dont le Maroc, et générer des liens économiques entre les cultures.

"La création d'activités innovatrices et entrepreneuriales dans la région canadienne et dans nos pays d'origine" est également l'objectif du comité de l'économie interculturelle, a ajouté la ressortissante marocaine.

Mme Bajjaje, qui était déjà impliquée dans l'action associative et communautaire au Maroc avant son arrivée au Canada en 1997, a rappelé sa volonté de poursuivre sa mission en arrivant à Sherbrooke et ce, en s'appliquant dans différentes activités interculturelles.

Nommée récemment administratrice à la Chambre de Commerce de Sherbrooke, elle préside aujourd'hui un nouveau comité interculturel favorisant l'implication de la communauté d'affaires immigrante.

Source : MAP

Dimanche dernier, les Suisses ont voté à une majorité de 57,5% l'interdiction des minarets. Cette votation a créé une grande émotion internationale, spécialement en France où la question vient percuter le débat sur l'identité nationale. Existe-t-il en Europe une recrudescence de la peur, voire de l'hostilité à l'égard de l'Islam? Cette votation est-elle le symptôme d'un malaise plus large? Les réponses de Gilles Képel, politologue français, spécialiste de l'Islam et du monde arabe, directeur de la chaire "Moyen-Orient Méditerranée" à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. Dernier ouvrage: Terreur et martyre (Flammarion).

"Un malaise suisse avant tout"

Faut-il interpréter la votation suisse hostile aux minarets comme un rejet des musulmans?

Je crois qu'il faut se garder de toute conclusion hâtive. Il me semble que ce référendum révèle une question qui tient davantage à la crise identitaire que traverse la Suisse qu'à un rejet des musulmans ou à l'expression d'un racisme particulier. La Suisse est bousculée à différents titres. Elle reste isolée dans ses montagnes. Autour d'elle le monde bouge. L'Europe est le théâtre d'un vaste processus d'intégration et d'élargissement. La Suisse n'y participe pas. Les habitants de ce tout petit pays assistent impuissants à ce mouvement. Ils ont le sentiment qu'un nouveau monde est en construction et qu'ils n'y participent pas. C'est très angoissant. Ce référendum est le signe d'un malaise suisse avant tout. Le parti populiste UDC a parfaitement exploité cette peur et le symbole du minaret. Il devient une menace car il supplanterait le traditionnel clocher... L'ennemi devient tangible. Le minaret est sa baïonnette. On se souvient de l'affiche de François Mitterrand en 1981 avec un clocher justement, incarnation de la force tranquille et de la France éternelle.

Est-ce vraiment un problème helvéto-suisse? Dans ce cas, comment expliquer que ce référendum ait eu des résonances dans toute l'Europe

En Italie, la Ligue du Nord, un parti populiste également, a tenté d'utiliser à des fins politiques ce résultat et d'importer le débat chez elle. Je ne vois pas de crise ouverte en Europe. Je ne crois pas que nous nous orientions vers une interdiction des minarets. La France est un pays laïc. Il n'est pas envisageable d'y interdire les lieux de culte d'une partie de la communauté nationale. Ce serait d'ailleurs totalement inconstitutionnel.

L'Europe n'éprouve aucune peur vis-à-vis de l'islam?

C'est une représentation de l'islam qui fait peur. Celle qui est véhiculée par des médias à la recherche de spectaculaire. De même que l'on met en scène des monstres en tout genre car cela fait plus d'audience, on préfère présenter des groupes extrémistes plutôt que des musulmans que nous fréquentons quotidiennement et qui s'intègrent parfaitement au mode de vie occidental.

«La France est un pays laïc. Il n'est pas envisageable d'y interdire les lieux de culte d'une partie de la communauté nationale»

C'est la faute aux médias?

En partie seulement. Je pense effectivement que les musulmans en Europe doivent trouver le moyen d'exprimer ce qu'ils sont réellement. Pour l'instant, ils laissent le champ médiatique à ceux qui veulent faire de l'islam une arme politique. Ceux qui sont dans des processus d'intégration devraient prendre la parole au nom de l'Islam. Or comme ils ne souhaitent pas être réduits à cette identité islamique, ils ne s'expriment jamais sur ce sujet. Ils laissent ainsi le terrain aux salafistes qui appellent à porter le niqab, le voile facial, ou la burqa, qui militent pour deux sociétés parallèles, étanches entre les musulmans et les infidèles, ou à des groupes encore plus radicaux qui prônent le djihad sur Internet.

N'est-ce pas le rôle du Conseil français du culte musulman (CFCM) en France?

Ce n'est pas le rôle qu'il joue. Il n'en a ni les moyens ni l'ambition. Il fédère des groupes minoritaires et rivaux.

Vous aviez participé à la commission Stasi qui a proposé l'interdiction du voile à l'école. Pensez-vous qu'il faille interdire la burqa?
Je ne le pense pas. Il faut déjà savoir de quoi l'on parle. Il y a très peu de burqas en France, c'est le vêtement des femmes afghanes avec un grillage devant le visage. Nous connaissons surtout le niqab. Je ne vois pas quels moyens juridiques peuvent interdire le port d'un vêtement. L'atteinte à la pudeur?

Que pensez-vous du débat sur l'identité nationale lancé par le gouvernement?

C'est une question très intéressante dans un pays comme le nôtre qui est une terre d'immigration. J'espère cependant qu'il ne correspond pas à des préoccupations électorales en vue des échéances régionales. Ce serait dommage et dangereux. On l'a vu en Suisse, les partis populistes sont prêts à exploiter toutes les peurs.

Source : Le Journal du Dimanche

Du 17 novembre au 18 avril, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) à Paris présente «Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France». Une expo qui met l'accent sur la dimension artistique et intellectuelle de l'immigration, pour le plus grand plaisir des sens et de l'esprit.

Musique, littérature, cinéma, peinture et dynamisme intellectuel, social et politique. Voilà ce sur quoi insiste l'exposition originale «Générations» qui se tient actuellement à la CNHI. Pour la première fois, il s'agit de puiser au cœur même d'une histoire culturelle longue, complexe et souvent méconnue pour illustrer les émotions, l'imaginaire et le discours des Maghrébins en France. L'idée vient de l'association Génériques, créée en 1987 et spécialisée dans l'histoire et la mémoire de l'immigration, ainsi que dans la sauvegarde et l'inventaire des archives de l'immigration en France et en Europe par le biais d'activités aussi bien culturelles que scientifiques. Depuis 1992, Génériques a notamment réalisé l'Inventaire national des sources publiques et privées de l'histoire des étrangers en France de la Révolution française à nos jours, en partenariat avec le ministère de la Culture et avec l'appui de la Direction des Archives de France. L'objectif de l'exposition ? Retracer le processus d'enracinement de l'immigration depuis ses débuts - milieu du XIXe siècle - à nos jours, en mettant en avant le point de vue et les positionnements des populations concernées, de même que les itinéraires de personnalités et de personnages, sans oublier les dynamiques de conflit, de rencontre et de métissage.

Une scénographie originale. Pour ce faire, des sources étonnantes et variées ont été mobilisées : photos éblouissantes des Studios Harcourt, disques édités par la firme Pathé-Marconi, archives du ténor Mahieddine Bachtarzi, sons et images inédits de l'Ina, archives historiques de l'armée fournies. L'exposition se présente sous forme de ville-témoin, avec ses habitations et ses rues le long d'une sorte d'«avenue du temps», via des formes simples, sans exotisme, pour privilégier les contenus et mettre en valeur cette culture née de l'immigration maghrébine. Car pour le scénographe Pierre-Yves Chays, «le seul fait qu'elle soit là est déjà un événement». Une attention toute particulière est donc accordée aux supports culturels : morceaux de musiques et de chansons, extraits de discours, citations de poèmes et de récits de théâtre, affiches de films, documents audiovisuels. Sur le fond, l'exposition est structurée en six séquences suivant une progression chronologique : Fin XIXe siècle-1914 : La passion d'Abdelkader; 1914-1918 : La casquette et la chéchia; 1918-1945 : Les cheminements de la conscience, 1945-1962 : Idher-ed Waggur (Quand la lune paraît... Slimane Azem, 1955); 1962-1983 : L'exil blesse mon cœur, 1983 - .... : Cher pays de mon enfance. Selon Driss El Yazami, délégué général de Génériques, et Naïma Yahi, chargée de recherche à l'association, les points forts de l'exposition sont : «L'ancienneté de la présence maghrébine en France qui, contrairement à la perception commune, remonte au XIXe siècle», et surtout «la diversité des ressorts de l'immigration, réduite trop souvent à sa seule dimension économique. Celle-ci est évidemment centrale mais ne peut expliquer à elle seule l'ampleur des flux sur le siècle. Bien avant la sphère économique, l'institution militaire a joué un rôle déterminant dans l'enclenchement, le maintien et le renouvellement des vagues migratoires. Mais il y a eu aussi les arrivées des étudiants, des créateurs de toutes sortes, des exilés à la recherche de la liberté, etc... Il y a ensuite cette parole endogène des populations maghrébines de France qui court du tract au roman, de la pièce de théâtre à la chanson, du tableau de peinture à un film. Paroles belles et poignantes, plurielles, qui disent la révolte face à la colonisation et ses crimes, les affres de la séparation d'avec les siens, l'adhésion aux principes universels, la déception face aux promesses non tenues, la quête de la dignité et de l'égalité».1

L'historien Benjamin Stora insiste aussi sur le caractère novateur et les perspectives nouvelles qu'ouvre cette exposition : «Les études universitaires ou récits journalistiques sur l'immigration maghrébine en France ont jusqu'à présent trop souvent oscillé entre deux pôles : l'histoire sociale, avec les descriptions et analyses de l'exploitation sociale, et l'histoire politique, celle des organisations et des institutions [...]. Avec cette exposition, il est cette fois question d'une autre histoire, celle des intellectuels et artistes maghrébins vivant en France, du XIXe siècle à nos jours. [...] Le Maghrébin n'est pas simplement ce travailleur solitaire qui longeait les allées des cités ouvrières, il apporte aussi dans ses bagages des fragments de poésie ou des notes de musique du pays quitté qui, progressivement, viendront se diffuser dans la société d'accueil. [...] Dans toutes les résurgences du passé, les discours politiques servent à fabriquer des consensus lénifiants, avec une pratique mémorielle d'une trompeuse neutralité. L'exposition au contraire ouvre un champ d'investigation original dans la connaissance de l'histoire de l'immigration maghrébine [...]. Une histoire où tout affirme la nécessité d'un espace culturel et de création comme outil d'installation des familles immigrées dans la société française2».

Autour de l'expo. L'exposition offre par ailleurs un programme complémentaire très riche à travers une série de concerts (Kamel Hamadi, slam rock du groupe Harragas, hommages en musique à Ahmed Essyad et Lili Boniche), du théâtre («1962» de Mohamed Kacimi) et des événements littéraires (lecture de Kateb Yacine, festival Le Maghreb des films, table ronde sur «Les apports des auteurs maghrébins à la littérature française»).

Le cinéma n'est bien sûr pas en reste, avec la projection de plusieurs films : Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier, Pépé le Moko de Julien Duvivier, Peut-être la mer de Rachid Bouchareb, Le thé au harem d'Archimède de Mehdi Charef, Mektoub de Ali Ghalem, Inland  de Tariq Teguia, Reinette l'Oranaise, le port des amours de Jacqueline Gozland et Harragas  de Merzak Alouache, en avant-première à l'occasion de l'ouverture du festival Songes d'une nuit DV.

Des conférences sont prévues sur les thèmes «Migrations et chanson française», «L'immigration coloniale est-elle singulière ?» ou encore «Abdelmalek Sayad et la sociologie française de l'immigration», ainsi que des colloques : «Chanson kabyle en France et mémoire de l'immigration (1930-1974)», «Les juifs dans les migrations maghrébines à l'époque moderne et contemporaine : spécificités, échanges et recompositions identitaires.»

Ce dernier événement se tiendra à Essaouira les 18, 19 et 20 mars en présence d'El Yazami, également président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du conseiller du roi André Azoulay et du président du Conseil consultatif des droits de l'homme Ahmed Herzenni. 3 Une belle initiative à inscrire aux agendas.

Source : Le Journal

Le camp ressemble au désert qui l'entoure. Entre les alignements sinistres de préfabriqués, empilés sur deux étages, aucune trace de vie hors celle des dromadaires qui longent les clôtures grillagées. Jusqu'à ce qu'apparaisse le gardien, indien. "C'est fini, lance-t-il. Le chantier a fermé il y a trois mois. Ils étaient 1 500 ici, d'Inde, du Bangladesh, du Pakistan ou de Turquie : ils sont tous rentrés dans leurs pays." Ils ont quitté Dubaï en ayant à peine aperçu les tours de la ville au loin. Premières victimes de la crise d'un monde dont ils étaient tenus à l'écart.

Dans ce désert, à plus de 50 kilomètres des extravagances de la cité, l'émirat s'imaginait un avenir de centre de la planète. Autour du futur aéroport international Jebel Ali, des zones d'entreprises et des quartiers résidentiels devaient former Dubaï World Central, nouvelle ville d'1 million d'habitants. Le camp de travailleurs avait été installé par le constructeur turc BayTur qui, en coentreprise avec la branche BTP du coréen Samsung, devait édifier ici un palais des expositions. De ce projet, soufflé par l'explosion de la bulle immobilière, il ne reste qu'une immense carcasse d'acier, à quelques centaines de mètres des baraquements désertés par les ouvriers de BayTur.

Dans le camp d'à côté, qui appartient à Samsung, les trois quarts des effectifs ont aussi été renvoyés chez eux. "Les responsables leur ont dit qu'ils les feraient revenir dès que le chantier reprendra", affirme, sans trop y croire, un ouvrier bangladais. Ceux qui restent ont été réaffectés à un autre chantier délirant, celui de Palm Jebel Ali. Pour ce palmier de sable, tracé dans les eaux du Golfe, le groupe coréen a signé un contrat avec Nakheel, la société empêtrée dans sa surenchère de projets démesurés, à l'origine de la demande de moratoire sur la dette de sa maison mère, Dubaï World. Mais les ouvriers ne se font pas d'illusion : en bout de chaîne, ils paieront aussi les excès de cette compagnie. "Dans deux mois, au plus tard, le chantier sera aussi interrompu, dit l'un d'eux. On dit que cela fait neuf mois que Nakheel n'a pas payé Samsung."

Pour autant, ils ne se plaignent pas : leur employeur a continué à les payer, les repas ne sont pas déduits de leurs salaires. Certains espèrent, après l'ordre de départ, être recasés dans le dernier chantier local de Samsung, à Abou Dhabi. La plupart, toutefois, résignés à l'idée de devoir rentrer au pays, évoquent avec envie les ouvriers du chantier de l'aéroport qui, eux, continueraient à travailler.

Ceux-là ne se trouvent que quelques kilomètres plus au sud. Derrière une dune artificielle apparaît l'équivalent d'une petite ville, entièrement composée d'hommes, comme écrasée par la chaleur, la misère et l'ennui. Les alignements de "labor camps" y sont entrecoupés par des parkings de camions ou des dépôts de matériel, parfois des commerces d'alimentation ou des restaurants installés à la va-vite, et quelques mosquées en tôle. Des dizaines de milliers de petites mains de l'aéroport vivent là, toutes dans des "boîtes à loger" climatisées qui abritent chacune six personnes en trois lits superposés et une quinzaine de mètres carrés.

Les salaires varient selon les camps. Chez ETA Ascon, un groupe émirati, un électricien peut gagner 1 400 dirhams (255 euros) mensuels, un plombier 1 200, desquels il faut soustraire 160 dirhams pour la nourriture. Certaines revendications des grèves de 2007 semblent avoir été entendues : dans tous les camps visités, les ouvriers sont payés par virement sur leur compte et peuvent utiliser une carte. Mais partout, au mépris des consignes, les employeurs ont conservé l'habitude de retirer leur passeport aux travailleurs. Ceux-ci ne conservent que leur permis de travail.

Et, contrairement à ce que l'on croyait chez Samsung, la crise n'a pas épargné le peuple de l'aéroport. Le chantier s'est considérablement ralenti, ces derniers temps. Un quart des camps semble s'être vidé de ses occupants, dont l'un des plus importants, qui abritait, selon un gardien, 3 000 personnes avant que les contrats de travail soient brutalement interrompus, en février. Dans un autre, presque insalubre, les salaires ne sont plus versés depuis quatre mois. "On ne nous donne que des bons d'alimentation pour nous ravitailler", dit un ouvrier philippin qui attend la fin de son contrat dans l'espoir de trouver un meilleur employeur.

Plus loin, au bord de la route, un homme accroupi à l'ombre d'un bus, qui refuse de révéler sa nationalité et son employeur par peur d'être repéré, affirme que son choix est fait : "S'ils ferment le camp, je ferai tout pour ne pas rentrer. Je ne peux pas. Dans ma famille, ils attendent des cadeaux et de l'argent, et je n'ai presque rien gagné."

Il se dit prêt à rejoindre le nombre, sans cesse croissant depuis le début de la crise, de clandestins restés à Dubaï sans permis de travail. La plupart y ont été contraints parce qu'ils n'ont pu récupérer leurs papiers auprès de leurs employeurs. Beaucoup vivent de petits boulots chez des particuliers et, vulnérables, se retrouvent encore plus exploités que dans les camps.

Source : Le Monde

L'Allemagne a décidé vendredi de prolonger de deux ans un dispositif qui permet sous certaines conditions à des réfugiés d'obtenir un titre de séjour, une mesure qui concerne quelque 30.000 étrangers en Allemagne.

Ces personnes concernées avaient toutes obtenu un titre de séjour temporaire "à l'essai" qui devait expirer au 31 décembre.

Ce permis de séjour temporaire va être prolongé de deux ans si ces personnes peuvent prouver qu'elles recherchent "sérieusement" un emploi, a expliqué le président de la Conférence des ministres régionaux de l'Intérieur, Ulrich Mäurer à l'issue d'une réunion de deux jours à Brême (nord).

Sans l'adoption de cette mesure, ces étrangers étaient menacés de tomber dans le régime contesté de la "tolérance" qui peut à terme conduire à une expulsion.

Un étranger, qui s'est vu refuser sa demande d'asile, peut en effet être "toléré" en Allemagne. Son expulsion est suspendue car le retour dans son pays d'origine n'est pas possible pour des raisons souvent humanitaires.

Il dispose alors d'un "avis de tolérance" qui en général n'est valable que pour quelques mois et qu'il doit renouveler quand il expire.

Cette pratique est appelée "avis de tolérance à la chaîne" et est contestée par les associations de défense des droits des réfugiés car elle place ces personnes dans une situation de grande précarité d'autant plus qu'elles n'ont généralement pas le droit de travailler.

AFP

Publié le 06.12.2009
L'Action jeunesse du groupe de jeunes du Forum des alternatives Maroc (FMAS) a lancé, vendredi à Rabat, son premier projet de films documentaire intitulé "Regards croisés sur le patrimoine marocain".

Soutenu par l'Union européenne, le projet "Regards croisés sur le patrimoine marocain "est une initiative associative qui consiste à faire participer des jeunes, d'horizons divers, à la réalisation de films documentaires valorisant le patrimoine culturel marocain".

Après un appel à participation lancé par Action Jeunesse, 11 jeunes marocains ont été sélectionnés, a indiqué à la MAP, le coordinateur des projets du FMAS, M. Ghassan Wail Kermouni, ajoutant qu'ils ont participé à deux mois de formation en médiation interculturelle et en techniques du film documentaire.

Et de souligner que les trois films documentaires, de 26 minutes chacun, seront projetés en France et en Espagne, relevant que les activités de "Regards croisés sur le patrimoine marocain" s'insèrent dans le cadre de l'engagement d'Action Jeunesse pour la promotion d'espaces d'échange et de débat autour de thématiques d'actualités traitées par et pour des jeunes.

Ces thématiques, a-t-il expliqué, portent notamment sur "Patrimoine et création", "Patrimoine architectural" et "Patrimoine immatériel".

Sont associés à ce projet, le Centre cinématographique marocain, la Faculté des sciences de l'éducation, l'association Echange et Partenariat (France) et l'association Arquitectura compromiso social (Espagne).

MAP

Publié le 06.12.2009
Le Maroc et l'Union européenne (UE) tiendront, lundi prochain à Bruxelles, la 8ème session de leur Conseil d'Association, annonce le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué.

La délégation, qui représentera le Maroc à cette réunion, sera présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi-Fihri, et comprendra plusieurs hauts responsables marocains.

L'UE sera, quant à elle, représentée par la présidence suédoise, la future présidence espagnole, la commissaire européenne aux Relations extérieures, Mme Benita Ferrero Waldner, ainsi que plusieurs responsables de la Commission, du Conseil et des représentants des Etats membres.

Le Conseil d'Association de cette année sera mis à profit pour évaluer les réalisations et les résultats atteints dans le cadre du Statut Avancé, que le Maroc et l'UE avaient, officiellement, adopté en octobre 2008, précise le ministère.

Les deux parties vont également s'atteler à tracer les perspectives futures de leur partenariat pour les mois à venir. Elles aborderont, à cet égard, l'architecture générale du nouvel instrument qui prendra le relais du plan d'action voisinage.

En plus de l'opérationnalisation du Statut Avancé, ce nouvel instrument devra également préfigurer les contours et la portée globale du Partenariat Privilégié qui devra succéder, à moyen terme, à l'actuel Accord d'Association, souligne le ministère.

Cette trajectoire, a-t-il ajouté, s'inscrira ainsi dans la Vision de "Pacte singulier" entre le Maroc et l'UE, que SM le Roi Mohammed VI a bien voulu donner à ce partenariat, en le situant à mi-chemin entre l'Association et l'Adhésion.

Elle reflétera aussi le caractère pionnier et avant-gardiste de ce partenariat à l'échelle euro-méditerranéenne et témoigne, encore une fois, de la mise en Âœuvre optimale par le Maroc de tous les instruments et mécanismes du partenariat aussi bien bilatéraux que régionaux.

Parallèlement à leur agenda bilatéral, le Maroc et l'UE aborderont également plusieurs questions politiques d'intérêt commun, notamment l'Union pour la Méditerranée, la situation au Maghreb, au Proche Orient et dans le continent africain, conclût la même source.

MAP

Publié le 06.12.2009
Plusieurs responsables de la région belge de la Flandre occidentale ont exprimé, samedi soir à Courtrai (ouest), leur volonté de renforcer la coopération avec la région de Oued-Eddahab-Lagouira, à l'occasion de la visite en Belgique d'une délégation de notables, élus et responsables locaux de cette région des provinces du Sud du Royaume.

Lors d'une somptueuse réception organisée en l'honneur de la délégation marocaine composée notamment des présidents et membres des conseils municipal de Dakhla, provinciaux d'Aousserd et Oued-Eddahab et régional de Oued-Eddahab-Lagouira, le maire de la ville de Courtrai, M. Lieven Lybeer, s'est félicité des relations d'amitié et de coopération entre les deux régions et qui, a-t-il précisé, reflètent la bonne entente entre le Maroc et la Belgique.

Les précédentes visites effectuées à Dakhla par les membres des délégations belges avaient permis de constater de visu l'essor et le développement enregistrés dans cette région du Sud du Maroc, a-t-il affirmé.

"Nous souhaitons développer davantage notre coopération et nous sommes disposés à partager nos connaissances et notre expertise dans différents domaines avec nos amis de la ville de Dakhla", a-t-il assuré.

Abondant dans le même sens, le maire de la ville de Cuerne, M. Carl Vereeke, a fait savoir que le programme de cette visite permettra à la délégation marocaine de s'enquérir des avancées réalisées dans différents domaines parmi lesquels l'agriculture, la santé, les énergies solaires et la gestion et le recyclage des déchets.

De leur côté, les membres de la délégation marocaine ont exprimé la même disposition à dynamiser le partenariat avec cette région flamande.

Ils ont donné un aperçu sur le potentiel de la région et le développement enregistré dans les provinces du sud du Royaume sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI.

Ils ont souligné, à cet égard, l'importance de la proposition marocaine d'accorder une large autonomie aux provinces du Sud sous souveraineté marocaine et qui a recueilli une large adhésion internationale.

Au cours de ce séjour, qui se poursuivra jusqu'au 11 décembre, la délégation marocaine composée de 20 membres dont le secrétaire général de la wilaya de Oued-Eddahab-Lagouira ainsi que des cadres et responsables locaux, les deux parties vont examiner les moyens de consolider leur coopération dans différents domaines notamment le développement local, le partenariat social et la santé ainsi que la possibilité d'établir un jumelage entre les villes de Dakhla et de Courtrai.

Cette visite, qui intervient sur invitation de la partie belge, sera également une occasion pour les hommes d'affaires et industriels des deux côtés d'examiner et de nouer des partenariats et de réfléchir sur des projets communs.

La visite de la délégation marocaine s'inscrit dans le cadre de l'échange de visites qui se sont développées au cours des trois dernières années et dont la dernière effectuée par une délégation de la région belge de la Flandre occidentale en avril 2008 à Dakhla.

MAP

Publié le 06.12.2009
Les viandes occupent la première place dans le budget alimentaire des ménages marocains avec 25 % de la dépense alimentaire totale, en 2007, soit une hausse de 2,3 points par rapport à 2001, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP).

La dépense annuelle par personne consacrée aux viandes s'élève à 1.140 DH, en hausse de 47 % par rapport à 2001, d'après les données de l'enquête nationale sur les revenus et les niveaux de vie des ménages marocains réalisée, en 2007, et publié récemment par le HCP.

Le niveau de la dépense de ce produit dépend largement du niveau de vie des ménages marocains. Ainsi, la part du budget alimentaire consacré à l'achat de "viandes" varie d'après le niveau de vie, passant de 21 % pour les 20 % des ménages les plus défavorisés, à près de 28 % pour les 20 % des ménages les plus aisés, indique un communiqué du HCP.

D'après le milieu de résidence, les dépenses consacrées par les citadins marocains aux viandes représentent 1,5 fois celles des ruraux, en 2007.

Cette variation des dépenses alimentaires entre milieux urbain et rural s'est réduite, passant de 1,7 en 2001 à 1,5 en 2007, précise la même source.

MAP

Publié le 05.12.2009
L'ouvrage "We are all Moors" (Nous sommes tous des Maures), de l'universitaire marocain Anouar Majid, représente une relecture de l'histoire de l'expulsion des Morisques d'Espagne au 17ème siècle, tout en reliant cet évènement historique tragique et lourd de conséquences, au contexte actuel des minorités au sein des sociétés occidentales.

Dans ce livre, présenté jeudi soir à Washington en présence d'une pléiade d'intellectuels et d'universitaires arabes et américains ainsi que des ambassadeurs du Maroc et d'Espagne, l'auteur soutient que l'actuel débat acrimonieux sur l'immigration dans le monde occidental n'est en fait que la transposition du paradigme né du traitement auquel ont été assujettis les Maures et les Juifs après la chute de Grenade en 1492.

En 1609, le roi Philip III avait ordonné l'expulsion d'Espagne de tous les Morisques (Espagnols de descendance musulmane), dans une tentative de fonder un Etat-Nation "homogène" et éliminer les derniers vestiges de l'Islam de la péninsule ibérique.

"Il n'est pas possible de comprendre la question des minorités dans le monde contemporain, sans comprendre ce qui est arrivé aux Musulmans en Espagne durant cette période de l'histoire", explique dans un entretien à la MAP, Anouar Majid, dont la publication de son ouvrage coïncide avec la commémoration du quatrième centenaire de l'expulsion des Morisques de la péninsule ibérique.

Selon lui, ce n'est qu'en reconnaissant les liens entre les craintes actuelles relatives à l'immigration et à l'Islam et les croisades médiévales à l'encontre des Morisques, que l'on peut "rectifier des siècles de répression, tirer les leçons des drames du passé et trouver des attaches communes" en cette ère de mondialisation.

Car, ajoute-t-il, les Maures étaient devenus à cette époque un "élément de sacrifice" pour la création de l'Etat-Nation espagnol.

"Les Musulmans étaient au pouvoir durant une longue période en Espagne, mais avec la chute de Grenade en 1492, ils sont devenus minoritaires, et c'est cette stigmatisation en tant que minorité qui a permis l'émergence d'une identité espagnole moderne, fondée sur une communauté de religion, de langue et de race", relève encore Anouar Majid, par ailleurs fondateur et président du Center for Global Humanities à l'Université de la Nouvelle Angleterre, au Maine (Etats-Unis).

Cette situation, explique-t-il, est devenu "un paradigme pour l'émergence des Etats-Nations modernes, chacun avec ses propres minorités, sa propre langue et religion", relevant que les Maures sont devenus, de ce fait, "l'archétype des minorités dans le monde".

Abordant par ailleurs l'intitulé du livre "Nous sommes tous des Maures", Anouar Majid relève qu'il s'agit d'une manière de dire que "nous sommes tous des étrangers, tous différents", et que par conséquent il n'y a pas lieu de stigmatiser des minorités en raison de leurs différences culturelles, ethniques ou religieuses.

Le processus d'expulsion de près de 300.000 Maures d'Espagne, avait débuté en 1609, lorsque le roi Felipe III avait signé, le 9 avril de cette année à l'instigation du Duc de Lerma, le décret condamnant à l'exil les descendants des Musulmans d'Andalousie. Il avait pris fin en 1614 avec le départ des derniers Morisques du royaume de Castille. Mais le départ d'Espagne de la minorité Andalouse de confession musulmane avait commencé bien avant, après la chute de Grenade.

L'expulsion des Musulmans d'Andalousie deviendra systématique et sera ordonnée par la reine Isabelle La Catholique et le roi Ferdinand, avec la signature le 14 février 1502, d'un décret ordonnant l'expulsion des Musulmans de Grenade. Deux années plus tard, Isabelle allait promulguer un autre décret daté du 12 octobre 1504 et stipulant que la Guerre de Reconquête (Reconquista) n'avait pas pris fin avec l'occupation de Grenade et qu'elle se poursuivra par l'expulsion de tous les Musulmans.

Ce drame est considéré par les historiens comme l'un des pires "nettoyages ethniques" que l'Europe ait connu avant le 20ème siècle, conclut Anouar Majid.

MAP

Publié le 05.11.2009
La 3ème édition du Festival culturel de Tanger "Tanger Créa", ouverte vendredi, a décerné ses prix Hercules aux producteurs et cinéastes marocain Jamal Souissi et espagnol José Juan Bigas Luna.

Les cinéastes ont été récompensés pour leur contribution à la promotion du 7ème art au Maroc et en Espagne, a-t-on indiqué lors de la cérémonie d'inauguration de ce festival, organisé par l'Institut Cervantès et le ministère espagnol des Affaires étrangères, en collaboration avec le ministère de la Culture, "pour renforcer la coopération culturelle entre les deux pays et promouvoir leur rapprochement dans un esprit de dialogue et de convivialité".

Diplômé en littérature générale et comparée, Jamal Souissi est également titulaire d'un diplôme de l'Institut d'études et de recherches théâtrales et cinématographiques à la Sorbonne- Paris III.

Il a été producteur exécutif et directeur de production de plusieurs films marocains et étrangers (La Bataille des trois rois de Souheil Ben Barka, Loin de André Téchiné, Black Hawk Down de Ridley Scottà). Il est aussi fondateur de la maison de production Tangerine Cinéma Services.

José Juan Bigas Luna est né en à Barcelone en 1946. Il débute sa carrière de réalisateur et de scénariste en 1978 avec les films Bilabo et Tatuaje. C'est grâce à la comédie sarcastique Jambon Jambon en 1992 qu'il se fait connaître auprès du public européen. L'année suivante, il dirige l'excellent Javier Bardem dans son long-métrage Macho.

En 1995, le cinéaste s'associe à une quarantaine de réalisateurs toutes nationalités confondues, dont Wim Wenders, pour le projet Lumière et compagnie. Son parcours exemplaire de scénariste et réalisateur lui vaut d'être sollicité pour faire partie du jury du festival de Venise en 2006.

"Tanger Créa", un rendez-vous culturel multidisciplinaire, s'inscrit dans la continuité du fameux festival du cinéma de Malaga, et dans le cadre du projet EDO, "Entre Dos Orillas" (Entre Deux Rives), dédié à la promotion de la coopération culturelle entre les deux pays voisins.

Cinéma, musique, art culinaire, arts plastiques et conférences figurent au menu de cette 3ème édition, qui se poursuivra jusqu'à dimanche.

Différents espaces culturels de la ville du Détroit abriteront des activités où les créations d'artistes marocains et espagnols seront exposées, côte à côte, aux regards des spectateurs. Une manière de confronter les talents et les compétences des deux pays et de créer une nouvelle dynamique d'échange et de dialogue.

Le temps de ce festival, les jeunes profiteront de l'expérience de grands professionnels espagnols en matière de cinéma et de multimédia.

Ainsi, un atelier du long métrage dirigé par le réalisateur espagnol Max Lemcke sera organisé au profit des élèves des écoles de Cinéma de Casablanca et de Marrakech. Un autre atelier Web, dirigé par Xacome Froufe, portera sur la création, la construction et l'optimisation des pages WEB. La musique, la cuisine et le Grafiti ne seront pas en reste dans ces ateliers.

Cette 3ème édition coïncide avec la proclamation par l'Union Européenne de 2009 "Année européenne de la créativité et de l'innovation", d'où la volonté des organisateurs de concentrer et d'élargir le contenu du Festival autour du concept "Création" avec toute la puissance et la portée que ce terme implique.

MAP

Publié le 05.12.2009


Trois marques marocaines ont été primées lors de la 1ère édition du concours national des marques "Morocco Awards : les marques à l'honneur", tenue vendredi dans la soirée à Tanger.

Le jury de cette compétition, présidé par le publicitaire Noureddine Ayouche, a décerné le prix de la catégorie industrie à la marque "Aicha", pour la qualité de ses produits et son engagement pour le développement de son activité industrielle.

Le prix de la catégorie services est revenu à BMCE Bank pour sa démarche d'expansion et d'amélioration de ses services au Maroc et à l'étranger.

La marque "Marwa", spécialisée dans l'habillement et les accessoires féminins, a reçu, quant à elle, le prix de la catégorie commerce et distribution. Cette firme a ouvert des franchises en Espagne et en Arabie Saoudite, devenant la première marque marocaine à concurrencer les plus grandes enseignes internationales dans le domaine du prêt à porter sur le marché extérieurs.

Outre ses trois catégories, un prix du public a été décerné à "Méditel", cette marque ayant obtenu le plus de points lors d'un sondage organisé par Morocco Awards sur les marques les plus appréciées par le consommateur marocain.

Cette compétition, organisée en collaboration avec l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), vise à rendre hommage aux entreprises les plus performantes en matière de diversification de l'offre, d'innovation et de qualité des services et des produits.

Intervenant lors de cette cérémonie, le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, M. Ahmed Réda Chami, a estimé que cette compétition annuelle est de nature à encourager les entreprises marocaines à l'excellence et à l'innovation.

La protection de la propriété industrielle et commerciale figure parmi les priorités du ministère, a-t-il affirmé, soulignant les efforts entrepris par le Maroc depuis 2004 pour la modernisation de son arsenal juridique visant la protection des marques nationales.

Pour sa part, M. Ayouche a indiqué que le jury de cette première édition a retenu comme critères de distinction le degré d'innovation, la communication autour de la marque, la rentabilité et la qualité du produit.

Le jury a également prix en considération l'esprit de citoyenneté et la participation des entreprises aux initiatives à caractère sociale, a-t-il noté.

MAP

Publié le 05.12.2009
La 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'ouvre ce vendredi dans la ville ocre.

15 films sont en compétition à cette 9ème édition, qui se poursuivra jusqu'au 12 décembre, dont 8 premières Âœuvres, représentant 15 nationalités.

Après le Maroc, pays honoré en 2004, l'hommage rendu à l'Espagne en 2005, à l'Italie en 2006, à l'Egypte en 2007, et à la Grande-Bretagne en 2008, le Festival mettra à l'honneur cette année le pays asiatique incontournable dans le paysage cinématographique mondial : la Corée.

Le cinéma coréen, avec cent ans d'existence, est aujourd'hui l'un des plus dynamiques au monde. Son tissu industriel fort est le produit de son histoire. Le cinéma coréen représente un moteur à l'échelle du continent asiatique.

On assiste à un renouvellement des auteurs et des genres et les réalisateurs coréens, que ce soit IM Kwon-taek ou plus récemment Park Chan-wook, Kim Ki-duk, Kim Jee-woon, Bong Joon-ho, IM Sang-soo, Hong Sang-soo, Lee Chang-dong, ont accédé à une renommée internationale.

Les jeunes auteurs comme Na Hong-jin ne sont pas en reste et l'avenir est prometteur. Le Festival rendra hommage cette année des talents émérites : Sir Ben Kingsley, Saïd Taghmaoui, Emir Kusturica et Christopher Walken.

Le jury de ce festival, qui sera présidé par le réalisateur, scénariste, producteur iranien Abbas Kiarostami, est composé de Fanny Ardant (actrice, réalisatrice et scénariste française), Elia Suleiman (réalisateur, scénariste et producteur palestinien), Isabella Ferrari (actrice italienne), Christophe Honoré (réalisateur, scénariste, metteur en scène et écrivain français), Marisa Paredes (actrice espagnole), Mike Figgis (réalisateur, scénariste et compositeur britannique), Nandita Das (actrice, réalisatrice et scénariste indienne), Pablo Trapéro (réalisateur, scénariste et producteur argentin) et Lahcen Zinoun (danseur, chorégraphe et réalisateur marocain).

Lors de l'édition 2008, qui avait mis à l'honneur la Grande Bretagne, l'Etoile d'or avait été décernée au long métrage géorgien "Wild Field" de Mikhaïl Kalatozishvili.

MAP

Publié le 04.12.2009

L'univers architectural italien avec des dimensions variées alternant éléments décoratifs divers a été savamment mis en scène dans l'exposition ''les architectes italiens au Maroc du début du Protectorat français à aujourd'hui'', dont le vernissage a eu lieu, jeudi soir aux anciens abattoirs de Casablanca.

Au premier contact avec l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 10 décembre, les admirateurs de l'art acceptent spontanément de se laisser embarquer pour un voyage attrayant dans l'univers architectural italien, investi par des artistes de grande renommée, tels Aldo Manassi, qui avait construit les immeubles Tazi et Benaroche sur la Place du 16 novembre et l'immeuble du cinéma Empire, les frères Pediconi, concepteurs de l'école italienne de Roches noires, aujourd'hui transformée en centre de formation et Domenico Basciano qui avait participé avec Jean-François Zevaco à de grands projets tels l'aérogare de Tit Mellil. Ce dernier, âgé aujourd'hui de 98 ans, vit entre l'Italie et le Maroc.

Organisée dans le cadre du projet "Convergences méditerranéennes", par le Consulat général d'Italie à Casablanca, en partenariat avec l'association "Casamémoire'' et l'association "Dante Alighieri'' de Casablanca et l'Institut Italien de Culture de Rabat, l'exposition qui comprend une vingtaine de panneaux illustrés de cartes postales anciennes, d'anciens documents, de photos, de plans et de dessins, a pour objet la mise en valeur du patrimoine architectural de la capitale économique et de plusieurs autres ouvrages réalisés par des architectes italiens dans d'autres villes du Maroc, tels les stades de Marrakech et d'Agadir.

Elle vise également, selon le consul général d'Italie, M. Nicola Lener, à valoriser la contribution des ingénieurs, architectes et entrepreneurs italiens au développement du patrimoine architecturel de Casablanca au cours du XXème siècle. "Cette manifestation traduit la volonté du ministère des Affaires étrangères italien à valoriser le travail des architectes italiens, qui se sont adaptés au contexte architectural local en y apportant des touches et des modèles propres à leur terre natale'', a-t-il dit.

A rappeler que le nombre d'Italiens au Maroc avoisinait les 25.000 jusqu'au début des années 70. Aujourd'hui, ils ne représentent que 2.000 personnes, dont la moitié vit à Casablanca.

Le vernissage de cette exposition s'est déroulée en présence de l'Ambassadeur d'Italie à Rabat, M. Umberto Lucchesi Palli, du Consul Général d'Italie à Casablanca et de nombreuses personnalités du monde de l'art et de la culture.

Source : MAP

La crise économique mondiale n'a eu que peu de conséquences sur les opinions publiques des pays occidentaux envers l'immigration, révèle un sondage.

Selon un sondage réalisé aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en France, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas, la crise économique mondiale n'a eu que peu de conséquences sur les opinions publiques des pays occidentaux envers l'immigration. Dans ces huit pays, l'économie reste le sujet le plus préoccupant, mais l'immigration arrive en deuxième position en Grande-Bretagne et en Italie. (Reuters/Andrew Parsons)

L'enquête, publiée jeudi, a été réalisée aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en France, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas.

Dans ces huit pays, l'économie reste le sujet le plus préoccupant, mais l'immigration arrive en deuxième position en Grande-Bretagne et en Italie.

La moitié des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête supervisée par le German Marshall Fund, un groupe de réflexion américain, considèrent que l'immigration est plus un problème qu'une opportunité. Les sondés de cet avis étaient un peu moins nombreux l'an dernier.

"La crise économique n'a pas eu beaucoup d'effet sur le comportement moyen", observent les auteurs de l'étude. L'inquiétude au sujet de l'immigration n'a que légèrement progressé dans les pays dont la situation économique s'est dégradée l'an dernier.

Cette faible progression tient peut-être au fait que la crise a brutalement ralenti les flux migratoires, avance le groupe de réflexion. Elle est toutefois beaucoup plus importante parmi les sondés qui se disent proches du centre-droit.

COMPOSANTE "POTENTIELLEMENT BÉNÉFIQUE"

L'enquête montre de fortes disparités suivant les pays.

Français et Allemands souhaitent majoritairement laisser aux clandestins la possibilité de régulariser leur situation, alors que l'opinion contraire l'emporte en Grande-Bretagne et en Italie.

Les mêmes disparités apparaissent dans l'appréciation de l'action gouvernementale face à l'immigration. La plupart des Américains, des Espagnols et des Italiens la désapprouvent, tandis qu'une majorité d'Allemands, de Canadiens et de Néerlandais en sont satisfaits, tout comme 50% des Français.

L'Organisation internationale des migrations évalue à 214 millions le nombre d'immigrés dans le monde, ce qui représente 3% de la population totale.

"L'immigration est l'un des faits majeurs du XXIe siècle. Il s'agit désormais d'une composante essentielle, inéluctable et potentiellement bénéfique de la vie économique et sociale de chaque pays et de chaque région", lit-on sur son site internet.

L'Italie, qui a enregistré l'an dernier une hausse de 75% des arrivées par rapport à 2007, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, s'est lancée dans une opération de lutte contre l'immigration clandestine et la Grande-Bretagne a durci les contrôles dans les ports français, tout comme les Etats-Unis à la frontière mexicaine.

En France, en Espagne et en Italie, les trois pays méditerranéens concernés par l'enquête, une majorité juge les mesures d'aide au développement plus indiquées que le renforcement des contrôles aux frontières.

L'enquêté a été réalisée entre le 1er et le 17 septembre auprès d'un millier de personnes dans chacun des pays. La marge d'erreur est évaluée à 3%.

Source : L'Express.fr

Onze syndicats et associations appellent le gouvernement français à débloquer le dossier des 5.400 travailleurs sans papiers en grève depuis le 12 octobre dans une quarantaine d'entreprises.

Ils demandent notamment que le ministre du Travail Xavier Darcos, et non plus celui de l'Immigration Eric Besson, se saisisse d'un sujet qui a conduit le gouvernement à multiplier les annonces, sans vraiment bouger sur le fond.

"On a pas envie d'un débat idéologique. Ces travailleurs bossent ici, il faut qu'ils restent ici", a résumé Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT, lors d'une conférence de presse commune.

Annick Coupé, de l'union syndicale Solidaires, a renchéri : "Nous ne lâcherons pas", a-t-elle dit.

Eric Besson a récemment publié une circulaire visant à clarifier les critères de régularisation des travailleurs sans papiers, ce qui pourrait, selon lui, régler la situation d'un millier d'entre eux.

Mais les organisations ne se satisfont pas d'un document "vide et flou" qui comporte à leurs yeux un document annexe sans valeur juridique.

"Est-ce, de la part d'un ministre qui a parlé de mariages gris, un droit gris ?", a ironisé le président de la Ligue des droits de l'homme, Jean-Pierre Dubois.

La circulaire "laisse une très large marge d'interprétation aux préfectures, dont l'arbitraire avait précisément été à l'origine du conflit", soulignent les cinq syndicats (CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires) et les six associations (Ligue des Droits de l'Homme, Cimade, Autremonde, Femmes Egalité, RESF, Droits Devant!!).

DÉSACCORD ENTRE DARCOS ET PARISOT

Tous jugent inacceptable que la durée du séjour soit fixée arbitrairement à cinq ans et que les Algériens et les Tunisiens soient exclus du champ d'application du texte.

Plus largement, les associations considèrent qu'il ne s'agit pas d'un problème d'immigration mais d'un conflit du travail pour des travailleurs que leur situation prive d'une partie de leurs droits.

Jean-Pierre Dubois a souligné le décalage entre les sondages montrant qu'une majorité de Français soutenaient les travailleurs sans-papiers et les positions du gouvernement, qui dit refuser toute régularisation massive.

"Les travailleurs sans papiers ont déjà remporté une victoire qui est celle de l'opinion publique", a-t-il dit.

Le président de la LDH a vivement reproché à Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, d'avoir prôné, selon lui, l'expulsion de tous les travailleurs sans-papiers. "Il sait très bien que c'est infaisable. Les travailleurs ont des droits dans ce pays."

La CGT, qui presse le patronat de se pencher enfin sur le dossier, menace de son côté de publier la liste des entreprises employant des sans-papiers. "Nous souhaitons rencontrer les employeurs et le Medef", a insisté Francine Blanche.

Xavier Darcos, le ministre du Travail, avait menacé de fermer les entreprises qui emploient les sans-papiers avant de préciser qu'il évoquait uniquement celles qui sont organisées autour de la fraude.

Laurence Parisot, la présidente du Medef, a estimé que ce dossier ne concernait pas les entreprises, mais l'Etat, qui doit "assumer la responsabilité de justice et de police".

Source : L'Express.fr

C'était prévisible. La polémique initiée en Suisse il y a quelques mois sur les minarets musulmans et sanctionnée par une votation à l'issue alarmante s'est désormais invitée en France.

Bien que chacun se plaise à affirmer que la question ne se pose pas chez nous, le fait est qu'on en parle de façon assourdissante, dans un contexte saturé par le débat sur l'identité nationale. Ce dernier, au lieu d'évoluer vers une interrogation sur les fondements du vivre ensemble, a plutôt tendance à brouiller les esprits en mélangeant immigration et identité, et en faisant de la menace de l'altérité le cœur de la question.

En France, il est aujourd'hui évident pour tout le monde - et les faits divers érigés en causes nationales sont là pour le prouver- que l'islam et ses expressions sont devenus une préoccupation centrale. La pérennisation d'une religion toujours assimilée dans l'imaginaire collectif, au mieux à la religion des « pauvres immigrés », au pire à une présence exogène illégitime, semble interroger partout en Europe.

Que s'est-il donc passé en Suisse ? Peur véritable et irraisonnée de l'islam? Xénophobie intempestive dans une confédération de cantons dont chacun se montre très sourcilleux sur son identité fédérale helvétique? Il semble qu'il existe une volonté largement partagée de maintenir la Suisse dans une identité historique chrétienne sur-imaginée, en refusant l'installation trop visible d'une religion réputée « concurrente » et agressive.

En cela, la Suisse est semblable aux autres pays européens, qui souvenons-nous, s'étaient longuement interrogés, lors de la rédaction de la Constitution Européenne, sur la nécessité de rappeler en préambule les « racines judéo-chrétiennes » de l'Europe. Interdire les minarets suisses au moment même où dans certaines régions d'Italie a été rendu obligatoire la présence d'un crucifix dans les salles de classes est plus que révélateur d'un malaise véritable.

L'initiative de la votation populaire suisse est venue, on le sait, d'une formation populiste de droite, l'UDC. Tous les autres grands partis, le gouvernement, les Eglises comme la communauté juive, ont dit leur hostilité à la demande d'interdiction de la construction des minarets. Cependant, plus de 57 % des votants ont écouté davantage les sirènes xénophobes que les autorités gouvernementales et religieuses du pays, sans forcément se rendre compte qu'un pareil vote entrerait en contradiction totale avec la prétention de représenter un modèle de démocratie et d'ouverture que ce pays a eu depuis toujours. En votant ainsi, les citoyens suisses savaient néanmoins très bien que la démocratie qu'ils aiment est une démocratie « entre soi », et qui est justement par excellence l'attitude qui étouffe nos sociétés aujourd'hui et les rend sourdes à la curiosité que devrait éveiller la présence et surtout la conscience de nos concitoyens dans leur altérité la plus apparente.

Alors certes, on dira qu'il ne s'agit pas de l'interdiction de la construction de mosquées, et qu'il peut y avoir des mosquées sans minaret. Mais le symbole du minaret est devenu un signe fort de reconnaissance chez les fidèles musulmans, et autoriser les mosquées en interdisant les minarets, c'est un peu comme autoriser les églises en interdisant les clochers, voire, les croix. Dans tous ces lieux de culte, l'on n'est guère « obligé » d'avoir autant d'ornements (croix, clochers, minarets, esplanades, piliers, et bien d'autres encore), mais les croyants ont besoin de cela, car il ne s'agit pas seulement de pratiquer sa religion, mais de « jouir » de cette pratique lorsque l'on se trouve dans un lieu de culte.

Les campagnes d'affichage qui ont été organisées ces derniers mois en Suisse en faveur de l'interdiction de construire des minarets n'ont pas fait dans la dentelle et n'ont pas craint de montrer un visage ouvertement raciste. On ne saurait oublier, par exemple, cette affiche représentant trois moutons blancs sur fond de drapeau suisse, dont l'un expulsait d'une ruade un mouton noir indésirable...

Passons sur les représentations caricaturales que l'on se fait parfois de l'islam et qui nourrissent des discours aux sonorités xénophobes, voire racistes. Revenons simplement à la question de la présence de l'islam en Europe, de son implantation, de sa patrimonialisation. Parce que finalement, les mosquées, les minarets ou les cimetières ne sont rien d'autre que le signe d'une inscription, d'un enracinement durable sur le sol européen.

La question que se pose l'Europe, c'est donc celle de l'adoption d'une altérité qui serait -qui est déjà- endogène et non plus exogène. Telle est la principale question. Elle est rendue d'autant plus polémique que l'on superpose aujourd'hui en France l'identité civique et politique d'une part, l'identité culturelle d'autre part. Il semble que l'on ne sait guère plus distinguer entre les deux, et ce n'est pas un hasard si le ministère de l'Immigration s'occupe du sujet de l'identité nationale.

L'identité nationale n'est pas un tabou, mais exige des précautions aujourd'hui largement ignorées. Le peuple suisse a le droit de se laisser bercer par les histoires légendaires qui racontent son passé. Mais la vérité de ce pays est autre chose que le geste héroïque de Guillaume Tell avec son arbalète. La Genève d'aujourd'hui n'est plus celle de Calvin. Comme les pays européens qui l'entourent et à la vie desquels elle participe de plus en plus, la Suisse est devenue une terre de mélange. L'islam fait désormais partie de sa réalité. Le nier, c'est refuser de s'accepter telle qu'elle est. C'est s'enfermer dans une identité rêvée, une identité sclérosée. Dans le monde qui est le nôtre, celui du « grand village planétaire », il est enfantin de croire que l'on peut exister en se définissant contre les autres, comme il est insensé de penser que l'on peut se réfugier dans des « cuirasses identitaires » pour mettre des frontières imperméables entre soi et les autres.

Les Français seraient tout aussi inconscients de croire que leur identité est un héritage du passé qu'il suffirait d'exhumer et de réaffirmer avec force de siècle en siècle. Car la France n'est plus ce que certains imaginent : en observant la société telle qu'elle est, on mesure en effet le décalage entre ce que la France est et ce qu'elle croit ou dit être. Une véritable distorsion apparaît entre l'existant (une France de plus en plus métissée), et la France telle que la rêvent certains français nostalgiques d'une société mono culturelle et mono confessionnelle. C'est de ce décalage que provient le trouble actuel qui met les citoyens dans une situation si inconfortable.

« Qui sommes-nous ? » Acculée par un agenda politique frénétique, toute la société se retrouve à devoir répondre ici et maintenant à une question très difficile, qui mériterait de prendre en compte toutes les nuances complexes qu'elle recouvre, et qui sont loin d'être à la portée de tous.

Plutôt que le « Qui sommes-nous » posé, il faudrait parler de « Que devenons-nous ? ».  En effet, l'identité française, comme toute identité, a une dimension historique qui correspond à sa dimension narrative : notre histoire est celle que nous nous racontons.

Cette dimension narrative est essentielle, parce que de même que s'élargit nécessairement, au gré des mouvements humains, l'image que l'on a de soi, il faut élargir le récit que l'on fait de soi.

Certaines crispations identitaires n'existent que parce qu'ont été ignorés tous les récits dont nous ne voulons plus, que nous n'aimons plus. Aujourd'hui, le défi, l'urgence, la nécessité, est de les réhabiliter, mais en ne le faisant pas seulement dans une sorte de souci de reconnaissance. Il faut les réhabiliter dans le but de recréer le grand récit épique qui fonde tout destin national collectif. Il nous faut écrire un grand récit épique, de notre temps, prendre appui sur des moments capables de faire émerger un récit commun. Les récits inachevés doivent être repris autrement, et devenir ainsi des occasions pour nous de nous raconter autrement. C'est en ce sens que l'identité, en prenant appui sur un passé ouvert et pluriel, est porteuse de ponts jetés vers l'avenir.

Outre la dimension du récit, l'identité prend en compte la dimension de la mémoire. L'histoire de la France se raconte grâce à une polyphonie de mémoires qui l'ont traversée, et qu'il faut reconnaître comme parts d'une identité plurielle. Les Français ont passé à la trappe de l'oubli toutes les histoires venues se jeter comme des rivières dans le fleuve de cette histoire de France, pour parler aujourd'hui d'« héritage ». Il ne s'agit pas de dire que certains sont héritiers et d'autres non. L'identité suppose une éthique politique commune. Est héritier celui qui veut œuvrer en vue de prendre en charge ce passé commun.

Le défi aujourd'hui est de parvenir à élargir la mémoire française. C'est par cet élargissement de sa mémoire, dans laquelle la  France ne peut que se reconnaître, qu'il sera possible de mettre en évidence son identité plurielle, et de l'accepter bien mieux qu'elle ne le fait aujourd'hui. Il serait urgent de redécouvrir ces cours d'eau venus se jeter dans ses méandres et qui peu ou prou participent de son importance et de sa grandeur. L'identité française n'est pas plus figée que l'identité des individus qui composent ce pays.

Enfin, c'est finalement aussi une question de promesse. L'identité nécessite de prendre appui sur le passé (mémoire, récits), mais elle doit être porteuse de promesses vers l'avenir. Alors, que se promet-on de bon et de juste à faire ensemble?  Comment est-ce que nous allons nous projeter vers demain, ensemble? Pour autant, il est un fait que «ensemble » ne veut pas dire unanimement. Même si l'on n'est pas tous d'accord, ce dont chacun doit prendre conscience urgemment est qu'il est nécessaire cependant de construire ensemble, car nous n'avons pas d'autre choix. Ce qui importe, c'est seulement et surtout de travailler à la formulation de promesses valables pour tous et qui soient à hauteur des défis qui nous attendent.  Et ils sont nombreux.

On ne le répétera jamais assez : est héritier celui qui a la volonté d'œuvrer en vue de prendre en charge ce passé commun, mais aussi ces promesses communes, et qui est disposé à élargir la surface de ce dont il va hériter un jour.

Source : Médiapart.fr

Claudine Attias-Donfut est sociologue, directrice de recherche à la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV). Elle vient de publier, avec François-Charles Wolff, Le Destin des enfants d'immigrés, un désenchaînement des générations (Stock). Cet ouvrage rend compte d'une enquête menée auprès de 6 200 immigrés de toutes nationalités, âgés de 45 à 70 ans, qui ont également été interrogés sur le destin de leurs enfants. Ce travail bat en brèche un certain nombre d'idées reçues sur les immigrés et l'intégration scolaire et professionnelle de leurs enfants.

Vous montrez, dans votre enquête, que les enfants d'immigrés sont, en grande majorité, sur la voie de la réussite...

Effectivement. Les enfants d'immigrés réussissent bien à l'école, comparativement au reste de la population. Dans les catégories sociales les plus défavorisées, ils réussissent même mieux que ceux des autochtones. La migration joue un rôle d'aiguillon : le projet migratoire parental doit s'accomplir dans la réussite scolaire et l'intégration des enfants. Chez les immigrés, il y a un désir très fort de mobilité sociale, de s'élever au-dessus de sa condition.

Peut-on dire globalement que l'intégration des enfants d'immigrés est réussie ?

Si on prend le critère de la réussite scolaire, oui. Mais cela ne suffit pas, on le voit avec l'intégration professionnelle, où les résultats sont plus nuancés. Ainsi, parmi les diplômés, les enfants d'immigrés ont plus de risques de chômage. En revanche, il n'y a pas de différence entre les taux de chômage des enfants d'immigrés non diplômés et ceux du reste de la population dans la même situation.

Encore ne faut-il pas généraliser. Dans leur ensemble, les Portugais ont un taux de chômage inférieur à la population française. Notre enquête fait apparaître un taux de chômage un peu supérieur chez les Algériens et les Marocains, mais pas chez les Africains, les Tunisiens et les Turcs. Ce qui tend à montrer que le taux de chômage n'est pas nécessairement dû qu'à la discrimination : il peut aussi s'expliquer par d'autres facteurs, notamment par le choix de la filière suivie.

Quelle est la part des discriminations dans ces barrières à l'emploi ?

Le phénomène n'est pas aussi général qu'on le pense. Lorsque l'on demande aux personnes si elles ont eu le sentiment d'avoir été discriminées en fonction de leurs origines, une majorité répond "jamais". Ceux qui déclarent le plus souvent être discriminés, tout en restant minoritaires au sein de leur groupe, sont les Africains de l'Afrique subsaharienne, puis, dans des proportions équivalentes, les Maghrébins et les Asiatiques.

Le vécu de la discrimination n'est pas aussi répandu qu'on pourrait le croire, mais il est aussi parfois minimisé par les intéressés. Les jeunes, notamment, ne se vivent pas dans la victimisation. Il existe certes des cas de discrimination dure, pouvant aller jusqu'à des violences. Mais le vécu d'expériences positives, par le biais de rencontres avec des personnes tolérantes, contribue grandement à atténuer le sentiment global de discrimination.

Vous avez également enquêté sur le sentiment d'appartenance des immigrés de la première génération...

Le sentiment d'appartenance à la communauté française est important chez les immigrés de première génération même pour ceux qui n'ont pas acquis la nationalité française. Il n'est pas circonscrit à la citoyenneté, il est fondé sur la participation à la vie sociale, à la culture, à la langue.... La protection sociale est également un facteur important d'adhésion à la France, comme l'expriment les immigrés retraités : la reconnaissance d'une vie de travail par la perception d'une pension de retraite donne un sentiment d'appartenance à la société. Les valeurs de solidarité, de justice et d'égalité qui se jouent à travers la protection sociale sont de puissants facteurs d'intégration.

L'identité nationale ne se réduit donc pas au fait d'avoir la nationalité ?

Non, même si la carte d'identité renforce incontestablement le sentiment d'identité nationale. L'identité nationale n'est pas univoque, elle est polymorphe. Il y a plusieurs appartenances. Pour les immigrés de première génération, certains se sentent d'abord appartenir aux pays d'origine puis en second lieu à la France, pour d'autres, c'est l'inverse. D'autres encore, notamment parmi les Européens, se disent avant tout citoyens de l'Europe. Il est frappant de voir que l'adhésion à l'identité française est plus importante chez les immigrés non européens que chez les Européens. Ils aspirent fortement à participer à la communauté française.

Pour les enfants, en revanche, appartenir à la France va de soi. Etre intégré peut se jouer de différentes façons. Cela peut vouloir dire vouloir être reconnu au même type que n'importe quel autre Français. Ou être intégré sans être nié dans ce que je suis, dans ma culture d'origine.

Dans votre enquête, vous montrez que la grande majorité des immigrés ont le sentiment d'être sur le chemin de l'ascension sociale par le biais des générations qui leur succèdent. Deux catégories font pourtant exception, une partie des Algériens et des Noirs africains...

L'ascension sociale chez les Algériens est très nette. Ce n'est pas forcément le cas chez les Africains, du fait qu'une grande partie de l'immigration est issue des élites urbaines qui, une fois en France, ne retrouvent pas leur statut. Ce sont les seuls à avoir un taux d'ascension sociale plus faible que les autres immigrés. C'est en outre un problème pour l'Afrique, qui se vide de ses élites.

Algériens et Africains se rejoignent en revanche sur le sentiment de déclassement réel ou vécu comme tel, mais pour des raisons très différentes. Chez une partie des Algériens, c'est l'héritage de la guerre d'Algérie et des relations tourmentées entre la France et l'Algérie qui pose problème. Ce passé ne passe pas et suscite un ressentiment à l'égard de la France, le sentiment de ne pas être aimé.

Dans le cas de l'Afrique noire, les séquelles de la colonisation sont moins vives. Mais on observe un grand décalage dans les modes d'éducation et les structures familiales entre l'Occident et l'Afrique. L'éducation en Afrique est l'affaire de la famille élargie et du groupe : les parents n'ont pas le rôle exclusif de l'éducation. Le rapport entre enfants et adultes est très différent, soumis à une discipline stricte et un respect absolu des aînés. Les Africains sont scandalisés par la façon dont les jeunes sont éduqués en Occident. Pour les enfants, se retrouver entre ces deux modèles éducatifs peut être très perturbant.

Que vous inspire le débat sur l'identité nationale ?

Je doute de son opportunité. Lancer un tel débat implique que l'on vivrait une crise identitaire, ce qui, de mon point de vue, n'est pas le cas. Il existe certes des problèmes réels dans ce qu'on appelle les zones sensibles, et il est urgent de les résoudre. Mais on a tendance à les généraliser à tort à tous les immigrés et à leurs enfants, ce qui alimente les peurs. A trop insister sur les difficultés des immigrés, que ce soit pour les accabler ou pour les victimiser, on occulte la réalité de l'intégration, somme toute très banale, de la très grande majorité d'entre eux.

Il serait plus utile de débattre de notre modèle d'intégration. A mon sens, il faut tourner le dos à l'idée d'assimilation des étrangers, qui nie les différences et l'identité de chaque personne dans son appartenance. Il faut conserver l'esprit de l'intégration à la française en reconnaissant l'existence d'identités multiples. Améliorons l'enseignement de la langue française, préservons le creuset de l'école républicaine. Développons la participation à la société. Et en même temps, acceptons de reconnaître les autres religions, et la diversité de notre pays.

La France est un vieux pays d'immigration qui s'ignore. Elle est constituée de citoyens de toutes origines, qui en font sa richesse. Elle doit apprendre à le reconnaître, sans cécité sur ses origines, en acceptant la diversité de ces influences.

Source : Le Monde

Amnesty International a accusé jeudi Eric Besson de "détourner" hors d'Europe les demandeurs d'asile, alors que le ministre de l'Immigration affirme que les procédures de droit d'asile sont utilisées par des candidats à l'immigration.

M. Besson "est le champion de la défense de Frontex (l'agence européenne de surveillance des frontières); il cherche à détourner les demandeurs d'asile vers des procédures de renvoi en amont", a déclaré à l'AFP Patrick Delouvin, chargé des questions de l'immigration au sein sein de l'ONG.

"Il veut qu'il y ait des contrôles qui se fassent au plus près des pays de départ ou de passage (Libye, Maroc, Mauritanie) pour que les refoulements soient de plus en plus efficaces", a-t-il dénoncé.

Le ministre a confié mercredi à l'AFP sa volonté de s'attaquer à ce qu'il a qualifié de "supermarché" de l'asile politique, "une catastrophe absolue pour la tradition d'asile et pour l'espace Schengen" de libre-circulation au sein de l'Union européenne.

"Il est de plus en plus difficile d'arriver à la procédure d'asile" parce que "des systèmes dissuasifs sont mis en place" aux frontières, a confirmé de son côté le directeur général de France Terre d'Asile (FTA), Pierre Henry.

"Plus vous bloquez le guichet de l'émigration régulière et économique, plus il y aura des stratégies de contournement; il en va ainsi", a-t-il ajouté en contestant une hausse du nombre de demandes d'asile en Europe, passé selon lui de 400.000 dans l'Europe à 15 à 230.000 dans l'Europe à 27.

Entre 1954 et 1974, a-t-il encore dit, le nombre de demandeurs d'asile était en moyenne de 5.O00 "alors qu'il y avait des dictatures en Europe: Espagne, Grèce, Portugal".

Les ressortissants de ces pays "ne prenaient pas le chemin du contournement" de la procédure "parce qu'il y avait l'émigration économique", a-t-il observé.

Source : AFP

A l'heure de la controverse sur l'identité nationale, beaucoup feignent d'oublier que la France, depuis près de 150 ans, est une terre d'immigration. Au XIXe siècle, alors que ses voisins envoyaient des millions d'émigrants vers l'Amérique, la France accueillait déjà des travailleurs venus de toute l'Europe et cette politique s'est poursuivie tout au long du XXe siècle. Ce brassage qui a transformé en profondeur le visage de la France a fait de l'Hexagone l'un des pays les plus multiculturels du monde. La France, résume l'historien Gérard Noiriel, est ainsi devenue "l'Amérique de l'Europe".

Cette longue histoire a diversifié en profondeur l'origine des Français : selon les démographes Catherine Borrel et Patrick Simon, un quart des enfants de moins de 18 ans qui vivent sur le territoire français ont au moins un grand-parent maternel né à l'étranger. "La France, à la différence de ses voisins, est un vieux pays d'immigration, explique le démographe François Héran dans Le Temps des immigrés (Seuil, 2007). A de rares interruptions près, comme la crise des années 1930 ou le choc de 1974, elle accueille des migrants depuis le milieu du XIXe siècle."

En 1891, la France comptait ainsi plus d'un million d'étrangers venus de Belgique, d'Italie, d'Allemagne, d'Espagne ou de Suisse. "Ils seront rejoints dans l'entre-deux-guerres par les Polonais, les Russes et les Arméniens, écrivent Catherine Borrel et Patrick Simon dans Histoires de familles, histoires familiales (INED, 2005). La reconstruction et le décollage économique des années 1950 et 1960 verront les flux d'émigration s'intensifier." La France des "trente glorieuses" accueille alors des Algériens, des Portugais, des Marocains et des Tunisiens.

Au début des années 1970, alors que la crise pétrolière se profile, l'immigration de travail qui avait nourri les flux migratoires de l'après-guerre est rigoureusement encadrée : suspension de l'immigration des salariés, instauration d'une politique de retours volontaires (le "million Stoleru"), expulsion de ceux que l'on n'appelle pas encore les sans-papiers.

Sous l'effet de ces restrictions, les flux migratoires se stabilisent : la France compte 4 millions d'étrangers en 1982, 4,1 millions en 1990, 4,3 millions en 1999, 5 millions en 2006, soit entre 7,4 % et 8 % de la population française. Un chiffre étonnamment stable : contrairement à ce que l'on croit souvent, la proportion d'immigrés ne varie guère depuis le début des années 1980. Associée à un taux de fécondité record - le plus élevé de l'Europe des Vingt-Sept -, cette stabilisation des flux migratoires fait aujourd'hui de la France une exception par rapport à ses voisins. Selon Eurostat, l'immigration contribue à hauteur de 20 % à la croissance de la population française, contre 60 % en Irlande, 70 % au Danemark, 75 % en Belgique et... 86 % en Espagne ! "Dans l'Europe des Vingt-Sept, la croissance démographique est principalement due à l'immigration, sauf en France, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne", constate Giampaolo Lanzieri dans une note d'Eurostat.

Si l'immigration s'est stabilisée, son visage, en revanche, s'est transformé. Aux jeunes célibataires venus du Maghreb pour travailler en usine dans les années 1970 se sont substitués peu à peu des femmes et des enfants accueillis dans le cadre du regroupement familial. "Au fil du temps, les raisons de migration ont changé et, depuis 1974, elles ont essentiellement trait à des motifs familiaux", soulignent Olivier Monso et François Gleizes, dans une étude publiée en novembre par l'Insee. Les pays d'origine, eux aussi, se modifient : les immigrés viennent de terres de plus en plus lointaines, comme l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud-Est.

Cette longue histoire de l'immigration française a donné naissance à un phénomène que la plupart de ses voisins ignorent : l'émergence de deuxièmes, voire de troisièmes générations d'immigrés. "Le reste de l'Europe, à l'exception de la Suisse et, dans une moindre mesure, de l'Allemagne fédérale, ne connaît pas au même degré ce phénomène, écrit François Héran dans Le Temps des immigrés. L'Angleterre a longtemps pratiqué des échanges intenses avec les pays du Commonwealth peu propres à stabiliser les secondes générations. Au sud de l'Europe, l'immigration est trop récente pour que le problème se pose."

Au fil des décennies, ces deuxièmes, voire troisièmes générations ont façonné en profondeur le visage de l'Hexagone, laissant croire à beaucoup de Français que l'immigration ne cessait de croître. Selon les travaux de Catherine Borrel et Patrick Simon, la France comptait ainsi, en 1999, 4,5 millions de descendants d'immigrés : la deuxième génération représentait alors 7,7 % de la population totale, soit presque autant que la première génération (7,4 %). Au total, sur les 58 millions d'habitants que comptait la France en 1999, près de 9 millions étaient soit des immigrés, soit des descendants d'immigrés.

L'origine de cette deuxième génération reflète l'histoire des vagues migratoires françaises : la deuxième génération italienne est de loin la plus nombreuse (22,6 %), devant l'algérienne (14,1 %), l'espagnole (12,9 %), la portugaise (10,4 %) et la marocaine (9,1 %). "On voit tout juste apparaître les deuxièmes générations d'Afrique subsaharienne et turque, qui, dans les années à venir, occuperont une place plus importante", soulignent Catherine Borrel et Patrick Simon. En 1999, elles ne représentaient respectivement que 5,6 % et 3,4 % des deuxièmes générations.

La singularité de la France réside dans cette longue histoire, qui a fait du brassage l'une des constantes de notre politique démographique : au fil des décennies, elle a créé des deuxièmes, des troisièmes, voire des quatrièmes générations qui ont diversifié l'origine des Français. "Près d'un Français sur quatre a au moins un grand-parent immigré et l'on arriverait sans peine à un Français sur trois avec une génération de plus", estime ainsi François Héran. Selon l'ancien directeur de l'Institut national d'études démographiques (INED), l'immigration, sans être jamais massive comme elle l'est en Espagne depuis quelques années, a constitué une "infusion durable".

Source : Le Monde

Le maire de la ville d'Orange (sud) Jacques Bompard (extrême-droite) a interdit d'arborer en mairie ou à proximité des drapeaux étrangers lors des mariages, par un arrêté transmis mercredi à la préfecture, a-t-on appris jeudi auprès de celle-ci.

La préfecture du Vaucluse a précisé que l'arrêté, une fois enregistré, était exécutoire et qu'il serait soumis à un contrôle de légalité dans un délai de deux mois.

Jacques Bompard était membre du parti d'extrême droite Front national de Jean-Marie Le Pen, avant de rejoindre le Mouvement pour la France, le parti de droite anti-européen de Philippe Villiers. Il est maire d'Orange, une commune de 30.000 habitants, depuis 1995.

L'arrêté interdit également d'arborer dans les locaux de la mairie ou aux abords immédiats de celle-ci des signes d'appartenance nationale autres que ceux de la République française lors des mariages. Toute violation pourra conduire à la non-célébration du mariage et sera passible de contravention, selon cet arrêté qui vise les communautés immigrées.

"Ces drapeaux se présentent dans toutes les villes du sud de la France lors de certains mariages de la communauté étrangère. On a droit à des manifestations parfois très provocantes de leur appartenance. Cet arrêté est destiné à éviter un certain nombre de sepctacles désolants", a expliqué à l'AFP André-Yves Beck, directeur de la communication de la mairie d'Orange.

Dans un entretien à la radio France Bleu Vaucluse, Jacques Bompard s'est ému de manifestations d'appartenances nationales "agressives envers les autochtones" lors de mariages ou après des matches de football.

L'extrême droite avait protesté après des manifestations de jeunes Algériens ou d'origine algérienne dans les villes françaises, après la qualification de l'Algérie pour la Coupe de Monde football 2010, le 18 novembre.

AFP

Publié le 04.12.2009

L'international marocain Marouane Chamakh, sociétaire du club français de Ligue 1 "Bordeaux" a affirmé qu'il finira bien la saison avec les Girondins, rapporte vendredi le quotidien sportif L'Equipe.

L'international marocain a confirmé au journal les propos de l'entraîneur des Girondins Laurent Blanc affirmant que Chamakh jouera "du 1er janvier au 30 juin à Bordeaux".

Par ailleurs, le président du club bordelais, Jean-Louis Triaud, a admis des erreurs dans la gestion du transfert de l'international marocain au début de cette saison au club anglais d'Arsenal.

"Le cas Chamakh a été mal géré. On aurait dû réagir plus tôt. On a mis des semaines, des mois à identifier son conseiller (...) on aurait dû agir, discuter une semaine plus tôt", confie-t-il dans un entretien à L'Equipe.

Maintenant, "on lui a proposé une revalorisation du salaire, (...) une proposition qui le remettrait dans le haut de la catégorie" des joueurs, précise le président des Girondins, ajoutant que Chamakh a "les cartes en main".

"On est dans une situation où on ne peut pas lui imposer quoi que ce soit. Il a dit qu'il ne veut pas pénaliser son club. Il peut sécuriser son avenir. ça ne changera rien aux propositions qu'il pourra avoir", conclut M. Triaud.

MAP

Publié le 04.12.2009
L'expérience marocaine en matière de promotion des droits de la femme a été qualifiée, jeudi à New York, d'"innovante et de réussie", par la Convention sur l'Elimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW).

"L'introduction du nouveau code de la famille fait partie d'une batterie de réformes juridiques ayant pour objectif d'être en conformité avec les obligations du CEDAW" qui qualifie de "Success Stories" les avancées réalisées par le Royaume dans ce domaine.

Lors d'une cérémonie, au siège des Nations Unies, célébrant le 30-ème anniversaire du CEDAW, une brochure éditée à cette occasion, place ainsi le Royaume en tête de quatre pays qui ont procédé à des réformes concluantes en faveur de la femme.

Sous l'intitulé, "Success Stories", ce document, qui revient sur l'expérience réussie du Maroc, de l'Inde, du Cameroun, du Mexique et de l'Autriche a été distribué aux participants à cette cérémonie présidée par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et à laquelle ont pris part notamment la Haut commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, et la présidente du comité du CEDAW, Naela Gabr.

Le code de la famille, a introduit le principe de la co-responsabilité familiale entre les époux, couronnant un large débat au sein de la société marocaine sur les défis auxquels faisaient face les Marocaines sous l'ancienne Moudawana ainsi que sur les implications des valeurs universelles des droits humains et des textes religieux, poursuit le document.

Pour assurer la mise en oeuvre effective de nouveaux textes, des changements juridiques ont été opérés et accompagnés par la mise en place de tribunaux de famille, parallèlement à la mise à niveau de l'appareil judiciaire, à travers, notamment, la formation de juges spécialisés.


ACQUIS POUR LA MAROCAINE


Pour Nouzha Guessous, ancienne membre de la commission consultative chargée de la révision de la Moudawana, le nouveau code de la famille "est très important car il confirme l'engagement du Maroc à respecter les droits de l'Homme, particulièrement ceux des femmes".

Invitée à parler de l'expérience marocaine, au cours de cette cérémonie à laquelle ont pris part des représentants des Etats membres de l'ONU, de nombreuses ONG ainsi que plusieurs agences onusiennes et organismes internationaux, Mme Guessous, a ajouté que ce "nouveau code introduit le principe de l'égalité entre l'homme et la femme qui partagent désormais la responsabilité au sein de la famille".

Ce nouveau code a proclamé l'égalité entre les sexes et aboli un certain nombre de réserves discriminatoires à l'égard des femmes, selon Nouzha Guessous, qui a évoqué les nouvelles dispositions introduites, notamment en matière de mariage, de divorce, et de droits des enfants.

Ce texte a enclenché des changements très importants dans tous les domaines de vie et d'organisation de la société, en ouvrant la voie à d'autres réformes relatives, entre autres, aux codes de la nationalité et du travail. Le rétablissement des femmes soulaliyates dans leur droit est un autre acquis au profit de la femme marocaine, a dit Mme Guessous.

Et de conclure qu' "il n'y a pas de contradiction entre l'Islam et les valeurs universelles des droits de l'Homme".

MAP

Publié le 04.12.2009

L'univers architectural italien avec des dimensions variées alternant éléments décoratifs divers a été savamment mis en scène dans l'exposition ''les architectes italiens au Maroc du début du Protectorat français à aujourd'hui'', dont le vernissage a eu lieu, jeudi soir aux anciens abattoirs de Casablanca.

Au premier contact avec l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 10 décembre, les admirateurs de l'art acceptent spontanément de se laisser embarquer pour un voyage attrayant dans l'univers architectural italien, investi par des artistes de grande renommée, tels Aldo Manassi, qui avait construit les immeubles Tazi et Benaroche sur la Place du 16 novembre et l'immeuble du cinéma Empire, les frères Pediconi, concepteurs de l'école italienne de Roches noires, aujourd'hui transformée en centre de formation et Domenico Basciano qui avait participé avec Jean-François Zevaco à de grands projets tels l'aérogare de Tit Mellil. Ce dernier, âgé aujourd'hui de 98 ans, vit entre l'Italie et le Maroc.

Organisée dans le cadre du projet "Convergences méditerranéennes", par le Consulat général d'Italie à Casablanca, en partenariat avec l'association "Casamémoire'' et l'association "Dante Alighieri'' de Casablanca et l'Institut Italien de Culture de Rabat, l'exposition qui comprend une vingtaine de panneaux illustrés de cartes postales anciennes, d'anciens documents, de photos, de plans et de dessins, a pour objet la mise en valeur du patrimoine architectural de la capitale économique et de plusieurs autres ouvrages réalisés par des architectes italiens dans d'autres villes du Maroc, tels les stades de Marrakech et d'Agadir.

Elle vise également, selon le consul général d'Italie, M. Nicola Lener, à valoriser la contribution des ingénieurs, architectes et entrepreneurs italiens au développement du patrimoine architecturel de Casablanca au cours du XXème siècle. "Cette manifestation traduit la volonté du ministère des Affaires étrangères italien à valoriser le travail des architectes italiens, qui se sont adaptés au contexte architectural local en y apportant des touches et des modèles propres à leur terre natale'', a-t-il dit.

A rappeler que le nombre d'Italiens au Maroc avoisinait les 25.000 jusqu'au début des années 70. Aujourd'hui, ils ne représentent que 2.000 personnes, dont la moitié vit à Casablanca.

Le vernissage de cette exposition s'est déroulée en présence de l'Ambassadeur d'Italie à Rabat, M. Umberto Lucchesi Palli, du Consul Général d'Italie à Casablanca et de nombreuses personnalités du monde de l'art et de la culture.

MAP

Publié le 04.12.2009

26 Janvier 2010 à 19h, à la villa des arts de Rabat, présentation de Envie de Maroc, avec le concours du CCME.

Dans le cadre de sa collection réalisée en collaboration avec les éditions Le Fennec pour promouvoir les marocains du monde, le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) a le plaisir d'annoncer la publication de l'ouvrage de Jamal Belahrach Envie de Maroc aux éditions Le Fennec. Le livre est disponible à partir du 1er janvier 2010.

En exclusivité, tous les discours, interventions et présentations du séminaire "Marocaines d'ici et d'ailleurs-2ème édition".

      Le ministre de l'immigration, Eric Besson, a dénoncé, mercredi 2 décembre, des propos "xénophobes" d'un maire UMP. Parlant de "dérapages", le ministre "dénonce" dans un communiqué "des propos inacceptables" après que, "en marge d'une réunion locale organisée dans le cadre du grand débat sur l'identité nationale, André Valentin, maire de la commune de Gussainville [40 habitants, ndlr], dans la Meuse, a déclaré publiquement : 'Il est temps qu'on réagisse, parce qu'on va se faire bouffer. Y en a déjà 10 millions, 10 millions que l'on paye à rien foutre.'"

      Actuellement en déplacement au Kosovo, M. Besson "dénonce ces propos xénophobes qui sont intolérables et a sollicité le préfet de la Meuse afin d'envisager les suites qui devront y être données", selon le communiqué diffusé par son ministère. Dans une interview au Post.fr, André Valentin a précisé ses propos : "Faire venir des immigrés, c'est possible, mais il faut leur donner un travail, un logement décent. (...) Si on en a besoin, pourquoi pas ? Si l'immigré travaille, qu'il ne me fait pas chier avec sa religion et qu'il respecte le drapeau français, ça ne me pose pas de problème."

      Eric Besson a par ailleurs exigé que le site Internet ministériel du débat sur l'identité nationale soit expurgé de "messages racistes" ayant échappé à la vigilance de ses services. "Si l'immense majorité des 40 000 contributions reçues sur le site Internet du grand débat sur l'identité nationale sont parfaitement respectueuses de nos principes républicains, un petit nombre d'entre elles présentent un caractère raciste et xénophobe", note le ministre.

      Il admet entre autres qu'"une dizaine de ces contributions ont échappé aux efforts de l'équipe de modération, qui avait reçu la consigne de supprimer ces messages racistes et xénophobes tout en veillant à éviter les accusations possibles de censure". M. Besson "en a exigé le retrait immédiat et a demandé qu'un onglet permettant aux internautes de signaler les contributions litigieuses soit inséré aujourd'hui même sur le site".

      Source : Le Monde

      Maroc Telecom a annoncé une nouvelle baisse substantielle des prix des communications à l'international pour tous les appels fixes et mobiles à destination de l'étranger, et ce à partir du mardi 1-er décembre.

      Selon un communiqué de Maroc Telecom parvenu mercredi à la MAP, cette réduction des tarifs permet "au plus grand nombre de ses clients de communiquer davantage et à moindre frais avec leurs proches résidant à l'étranger".

      S'agissant des appels émis à partir d'un téléphone fixe, Maroc Telecom offre une baisse de 33 pc sur les tarifs de communication en heure creuse vers toutes les destinations, et de 14 pc sur les tarifs en heure pleine des communications vers les mobiles d'Europe du Nord et du Sud ainsi que d'Afrique du Nord.

      Concernant les appels émis à partir des cartes mobiles Mobisud, Maroc Telecom réduit les tarifs d'appel vers toutes les destinations internationales en les alignant sur les nouveaux tarifs appliqués aux communications à partir du fixe.

      Le forfait de 30 heures de Phony international passe de 249 dirhams TTC à 199 DH TTC par mois, soit une baisse de 20 pc, ajoute la même source.

      Source : MAP

      Des universitaires et responsables marocains et espagnols animent, jusqu'au vendredi à Tanger, les 3e  journées de dialogue euro-marocain rentrant dans le cadre des cours d'automne de l'université de Cadiz (Espagne), sur le thème de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

      Cette rencontre, initiée en coopération avec la Fondation des Trois Cultures et l'Université Euro-méditerranéenne (EMUNI), vise, suivant une approche multidisciplinaire, un échange des idées sur la coopération transfrontalière entre les pays de l'UPM, indique la MAP.

      Les participants mercredi à la première journée de ce colloque, organisé dans le cadre de l'Espace universitaire du Détroit (AUE), ont noté que depuis la création de cette union en juin 2008, le Maroc comme l'Espagne ont ressenti la nécessité de jouer un rôle de premier plan dans cette démarche pour éviter de se voir reléguer à une position d' « acteurs passifs » dans la dynamique euro-méditerranéenne de coopération multilatérale.

      Outre les questions traditionnelles comme l'immigration et la sécurité, l'UPM s'est proposé d'apporter des visions nouvelles pour promouvoir la coopération dans des domaines tels le développement durable, les autoroutes maritimes et l'environnement, a-t-on affirmé, soulignant que la mise en œuvre  de cette volonté nécessite le renforcement de la coopération multilatérale aussi bien au niveau étatique que décentralisé, rapporte la MAP.

      Les intervenants à cette première séance, tenue en présence de l'Ambassadeur d'Espagne à Rabat, du consul général de l'Espagne à Tanger et du président de l'université Abdelmalek Essaâdi, ont également souligné le statut avancé accordé au Maroc dans ses relations avec l'UE.

      Ce statut est le fruit des relations privilégiées et de longue date qu'entretient le Royaume avec l'Europe, ainsi que de l'image que le Maroc s'est forgée auprès des partenaires internationaux en tant qu'Etat de droit résolument orienté vers la démocratie et la promotion des droits de l'Homme, a-t-on estimé.

      Ces journées d'études se poursuivront jeudi et vendredi avec des interventions et débats notamment autour des relations Maroc-Espagne-UE, du binôme migration/développement et de l'environnement méditerranéen.

      Source : La Vie eco

      La 1re rencontre du Forum permanent de dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits humains se tiendra du 7 au 9 décembre, au siège de la Ligue des États arabes au Caire (Égypte), afin d'examiner l'impact des flux migratoires dans ces deux régions.

      Organisé par l'UNESCO et le Conseil égyptien des droits de l'Homme et placé sous le haut patronage de Suzan Mubarak, Première Dame d'Égypte, le Forum permanent de dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits humains se concentrera sur les migrations dans les régions arabe et africaine. En présence de son Président d'honneur, Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie et ancien Président du Sénégal et de son Vice-Président, Boutros Boutros-Ghali, Président du Conseil national des droits de l'Homme d'Égypte et ancien Secrétaire général de l'ONU, son objectif est de fournir aux gouvernements de ces deux régions des informations susceptibles de les aider à élaborer et à mettre en place des politiques plus conformes à la réalité des flux migratoires.

      A cette occasion, des experts africains et arabes sur les migrations animeront deux ateliers : l'un intitulé « Politiques nationales sur les migrations - Apporter de la cohérence aux politiques d'immigration et d'émigration en respectant le droit des migrants », l'autre « Migration inter-régionale et accords régionaux sur les mouvements humains ».

      La cérémonie d'ouverture réunira, notamment, la Directrice générale de l'UNESCO, le Sous-Directeur général pour les sciences sociales et humaines, le Directeur du Bureau de l'UNESCO au Caire, ainsi que des haut-représentants d'organisations internationales et régionales telles que l'Organisation internationale de la Francophonie, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, l'Union africaine, le Parlement panafricain, le Parlement arabe de transition, l'Union inter-parlementaire Arabe, l'Union parlementaire africaine, la Commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples, l'Organisation arabe pour l'Éducation, la Culture et les Sciences ainsi que l'Organisation islamique pour l'Éducation, les Sciences et la Culture.

      Des représentants des institutions nationales des droits humains, d'ONG ainsi que des parlementaires venus d'Afrique et de la région arabe participeront également à ce Forum.

      De nombreuses questions, toutes particulièrement pertinentes pour l'Afrique et les États arabes, seront abordées, telles que les migrations de transit, l'intégration et la protection des migrants ; le cadre international légal et normatif des droits des migrants ; leurs droits politiques et ceux du travail ; la ratification et la mise en œuvre de la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles ; l'autorisation de résider, de s'installer, de travailler ou d'acheter des biens immobiliers ; ou encore l'état des politiques régionales pour la gestion des migrations internationales.

      Il sera aussi question de la coopération pour lutter contre les migrations irrégulières, de maximiser les opportunités pour les migrants réguliers, de la transition migratoire ratée, des migrations de retour, de la migration circulaire et du refoulement des migrants.

      Les participants discuteront également de l'état de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, avant de conclure ce 1er Forum par l'adoption d'une Déclaration et de recommandations.

      Boutros Boutros-Ghali, dans un entretien accordé à SHSregards en septembre dernier, insistait, ainsi, sur « l'importance de démocratiser la mondialisation » et de renforcer « la solidarité Sud-Sud ».

      Il s'agira ainsi, durant ce Forum, de s'interroger sur la possibilité de capitaliser sur les bénéfices engendrés et formuler de meilleures politiques ? Quel est le rôle des acteurs non-étatiques dans les processus migratoires ? Devrait-il y avoir des institutions ad hoc telles qu'un forum mondial pour coordonner les efforts de tous les acteurs impliqués ?

      Source : L'Unesco

      Un mémorandum d'entente a été signé le mardi à Casablanca entre l'Agence nationale des ports (ANP) et l'Autorité portuaire de la ville de Motril (APM), localité du sud d'Espagne, a-t-on appris auprès de la MAP. L'objectif est la création de lignes maritimes entre les ports marocains de Nador et d'Al Hoceima et celui de la capitale de la Costa tropical.

      Les deux parties, représentées par leurs directeurs respectifs, Mohamed Jamal Benjelloun pour l'ANP et Angel Diaz Sol pour l'APM, ont convenu de trouver ensemble les moyens nécessaires pour établir des liaisons maritimes entre le nord-est du Maroc et Motril, située dans la province de Grenade. Pour se faire, un comité de suivi permanent a été mis en place pour s'occuper d'un plan d'action et pour assurer le suivi des projets.

      La convention signée vise aussi la promotion des ports respectifs et l'échange d'expérience. De même, la mise en place des liaisons entre Motril et cette région marocaine renforcera les lignes déjà existantes entre l'Andalousie et le Maroc en particulier, et entre l'Espagne et le Maroc en général.

      Les lignes maritimes déjà existantes entre l'Espagne et les villes de Nador et Al Hoceima sont, Almeria-Nador et Almeria-Al Hoceima. Chaque année de nombreux marocains vivant en Europe utilisent ces lignes maritimes pour rejoindre les côtes rifaines.

      Source : Yabiladi

      Selon un sondage Ifop, 41 % des personnes interrogées s'opposent à l'édification de lieux de culte musulmans contre 22 % en 2001.

      Si les Suisses ne s'étaient préoccupés des minarets, la France les aurait probablement ignorés. Mais une fois le sujet lancé, l'opinion s'est enflammée. Quelque 46 % des Français interrogés par l'Ifop sont favorables à leur interdiction. Près de 40 % les acceptent et 14 % ne se prononcent pas. «Les Français sont partagés, note le responsable du sondage Jérôme Fourquet. Mais la crispation autour de l'islam n'a jamais été aussi forte.»

      Ce ne sont plus seulement les minarets qui fâchent, mais bien les mosquées. Seuls 19 % des Français acceptent qu'on en construise si des fidèles les demandent. C'est la proportion la plus faible de ces vingt dernières années. Tandis que le nombre d'opposants a retrouvé le niveau des années 1980. «À l'époque, le Front national émergeait, tout comme SOS-Racisme et les grandes manifestations», rappelle Jérôme Fourquet. En 1989, 38 % des Français refusaient de voir une mosquée près de chez eux. Les décennies suivantes voient ce rejet faiblir. En 2001, y compris après les attentats du 11 Septembre, il ne restait qu'un noyau de 22 % d'opposants. Les autres ayant alors rejoint le camp des indifférents (46 %). «En 2009, avec le retour des tensions, l'opinion s'est radicalisée sur la place de l'islam en France et se prononce clairement contre sa visibilité», analyse Jérôme Fourquet. Quelque 41 % des sondés refusent maintenant la construction d'une mosquée.

      alt

      «Comme si vingt ans de droit à la différence ou encore la laïcité positive prônée par Nicolas Sarkozy n'avaient été qu'un discours de surface, sans prise avec le pays», soulève l'Ifop. Le président avait même envisagé de toiletter la loi de 1905 pour permettre le financement public du culte musulman. Tandis que les services de l'État priaient les maires de s'impliquer pour sortir l'islam de lieux de culte insalubres. Or, cette «normalisation» de l'islam voulue par le gouvernement et les élites politiques se révèle brutalement à contre-courant de l'opinion. Le décalage est particulièrement marqué pour les électeurs de Nicolas Sarkozy. Ils sont 48 % à refuser l'édification de mosquées et 55 % à repousser les minarets. Et seulement 25 % (mosquées) et 33 % (minarets) parmi ceux qui ont voté Ségolène Royal ou François Bayrou.

      Hormis les professions libérales, les plus jeunes et les plus âgés, tous se montrent réticents. Les ouvriers sont les plus mobilisés. 65 % contestent l'édification des mosquées, suivis par les professions intermédiaires, les artisans et les commerçants. Qu'ils vivent à la campagne ou en ville, les Français s'inquiètent. Et particulièrement dans le Nord-Est et le Sud-Est. L'Ile-de-France est moins crispée.

      Sur le site du figaro.fr, près de 49 000 lecteurs ont répondu à la Question du jour de mardi « Faut-il interdire la construction de nouveaux minarets en France ? » pour plébisciter l'interdiction à 73 %. En Allemagne, Der Spiegel a obtenu dans les mêmes conditions 78 % d'opposants aux minarets. Alors même que l'immigration est mieux acceptée en France que dans les autres pays européens, selon les récents sondages, «l'islam inquiète. Il reste perçu comme une religion de conquête», décrypte-t-on à l'Ifop. «Son expansion et ses rites collectifs heurtent le fond catholique de notre société.» Le minaret, même sans muezzin, apparaît comme le symbole «trop voyant» de la présence musulmane en France. (Lire également)

      Source : Le Figaro

      Dans le cadre de sa collection réalisée en collaboration avec les éditions Le Fennec pour promouvoir les marocains du monde, le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) a le plaisir d'annoncer la publication de l'ouvrage de Jamal Belahrach Envie de Maroc aux éditions Le Fennec. Le livre est disponible à partir du 1er janvier 2010.

      "Au Maroc, dès qu'un acteur de la vie économique prend la parole en public, il est aussitôt suspecté de mégalomanie, et bientôt condamné à l'opprobre pour s'être mêlé de "ce qui ne le regarde pas".
      En France, un Arabe qui parle trop ressemble à Jamel Debbouze, quand un Arabe qui ne parle pas assez passe pour un disciple de Zinedine Zidane. Quoiqu'il en soit, un arabe qui parle se prend forcément pour une star.
      J'assume mon image publique car il faut bien bousculer les choses, en France et au Maroc, pour que les grands discours unificateurs deviennent enfin des actes au service de la population.
      Dans ce livre, je me pose plus en exemple qu'en modèle, et c'est à partir de mon exemple que je dresse quelques perspectives politiques, sans demander à personne un quelconque "visa de légitimité""
      Jamal Belahrach

      Blog de Jamal Belahrach : http://www.belahrach.com/

      Les groupes de Femmes d'Amnesty International Maroc organise une ceremonie d'hommage de la journaliste et altécrivain Zakya Daoud, et ce samedi 5 decembre 2009 à partir de 16.00 à la salle Bahnini (Ministère de la culture, 1, rue Ghandi Rabat).

       

      Cette ceremonie rentre dans le cadre du programme d'Amnesty International Maroc pour la consolidation du rôle des femmes défenseurs des droits humains, et sera organisee sous le theme "Femmes pour les Droits Humains".

       

       

      La question de l'intégrité territoriale du Royaume focalise, jeudi, l'attention de la presse nationale aux côtés d'autres sujets à caractère économique et social.

      Les quotidiens soulignent que la classe politique marocaine a exprimé son indignation face à l'attitude de la dénommée Aminatou Haidar et a fait part de son refus de céder au chantage de cette séparatiste et de ses donneurs d'ordre, précisant qu'elle était également unanime sur le fait que le Maroc ne doit céder à aucune pression quelle qu'en soit l'origine.

      Lors d'une réunion, mardi au siège du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, avec les secrétaires généraux et dirigeants des partis politiques nationaux, toutes tendances confondues, au sujet des derniers développements de la question du Sahara marocain, les dirigeants de ces formations ont tous relevé que Aminatou Haidar s'est mise elle-même dans cette situation, au service d'un agenda politique fixé par ses commanditaires extérieurs, faisant observer que son refus de toutes les propositions soumises par les autorités espagnoles dévoile ses véritables intentions.

      Lors de cette même réunion tenue sur Très Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération M. Taïb Fassi Fihri, a indiqué que, face aux avancées réalisées par le Maroc sur la scène internationale à la faveur de la soumission de son Initiative d'autonomie, les adversaires de l'intégrité territoriale ont développé une stratégie négative, à la fois en termes de blocage du processus de négociations d'une solution politique et de sa déviation par, notamment, l'instrumentalisation méthodique et pernicieuse de la thématique des droits de l'homme, précise la presse.

      A ce sujet, l'éditorialiste du quotidien +L'Opinion+ écrit que "le comportement d'Aminatou Haidar, qui a renié sa nationalité marocaine, a porté une offense à tous les Marocains", soulignant que le Royaume ne saurait accepter qu'"au nom des droits de l'Homme on porte atteinte à sa dignité et qu'on offusque ses sentiments".

      "Aminatou Haidar a fait un choix et s'est exclue d'elle-même de la communauté marocaine alors qu'elle jouissait de tous ses droits et libertés garantis par la Constitution", fait remarquer l'éditorialiste, soulignant que "la proposition faite par le Maroc d'accorder une autonomie élargie aux provinces du Sud et le soutien qu'elle a remporté sur le plan international a poussé les stratèges de la politique anti-marocaine des dirigeants algériens à opter pour d'autres méthodes".

      Et l'éditorialiste d'affirmer "le Maroc, qui est un pays libre et indépendant, ne peut accepter aucune ingérence dans ses affaires intérieures et rejette toute pression que certains pourraient exercer pour qu'il délivre un passeport à quelqu'un qui a commis un acte de trahison".

      Abondant dans le même sens, l'éditorialiste du quotidien +Al Monaâtaf+ écrit que "le comportement de la dénommée Aminatou Haidar s'inscrit dans le cadre de l'exploitation méthodique du climat des libertés et des droits de l'Homme que connaît le Royaume, notamment dans les provinces du sud", soulignant que "ces agissements provocateurs des sentiments des Marocains dénotent des véritables intentions" de cette séparatiste à la solde de l'Algérie.

      Pour sa part, +Al Ittihad Al Ichtiraki+ indique qu'en rejetant toute forme de dualité et d'amalgame ainsi que toute indulgence à l'égard de toute personne hostile à la Patrie, le Maroc a opté clairement pour la fermeté et la rigueur dans le traitement de la question de son intégrité territoriale.

      Pour le quotidien, le Maroc est appelé aujourd'hui à mobiliser l'ensemble de ses forces vives, notamment toutes les composantes de sa diplomatie aussi bien populaire, officielle que partisane et à faire preuve de vigilance dans un esprit d'unité pour contrecarrer les manoeuvres ourdies par les ennemis de son intégrité territoriale.

      Même son de cloche chez +Al Bayane+ qui écrit que la réunion mardi entre les leaders des partis politiques nationaux et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, et la lettre de l'ambassadeur du Maroc à l'UE pour dénoncer les agissements ignobles de certaines parties extérieures "révèlent une seule chose: Le Maroc ne badine pas avec l'intégrité de son territoire".

      Dans le même registre, les journaux se font l'écho des déclarations du président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes, Khelli-Henna Ould Errachid qui a condamné les comportements d'Aminatou Haidar et rejeté toute pression quelle qu'elle soit et qu'elle qu'en soit l'origine.

      Divers autres sujets focalisent l'attention de la presse, notamment la réunion du bureau des Chambres des représentants et des conseillers consacrée à l'examen des moyens de renforcer leur coopération bilatérale, la signature de conventions de partenariat portant sur la mise en Âœuvre de plates formes de notation et des programmes Moussanada (appui) et Imtiaz (distinction) dédiés aux petites et moyennes entreprises (PME) et la journée internationale des personnes handicapées qui sera célébrée ce jeudi sous le thème "Assurer l'intégration des personnes handicapées à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement".

      Au registre culturel, les journaux s'intéressent en particulier au Prix Goncourt de la poésie 2009 attribué au poète marocain Abdellatif Laâbi et au Festival "Tanger Crea" prévu du 4 au 7 courant dans la ville du Détroit.

      Côté sport, les quotidiens s'intéressent notamment aux derniers préparatifs avant le tirage au sort du Mondial 2010 prévu, vendredi au Cap, en Afrique du Sud et à la présentation des quatre chapeaux composés de huit équipes en vue de ce tirage au sort.

      L'actualité internationale est dominée par l'interdiction des minarets en Suisse, la nouvelle stratégie de l'Administration Obama en Afghanistan et les préparatifs avant la tenue du sommet de Copenhague sur le changement climatique.

      MAP

      Publié le 03.12.2009
      Le ministère du Commerce extérieur organise, du 3 au 6 décembre à Casablanca, la 1-ère édition du salon "Marca Maghribia" destiné à la promotion et la valorisation des produits et services de la marque marocaine, pour tous secteurs confondus, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.

      Selon un communiqué du ministère du Commerce extérieur, cette exposition, vouée à être une vitrine et un espace de promotion de produits et services marocains, dont certains sont de notoriété internationale, vise à mettre en valeur les efforts déployés par le Royaume en matière de propriété intellectuelle et de développement de marques.

      Ce salon cherche en outre à vulgariser les potentialités de l'offre marocaine auprès du consommateur national et de l'encourager à en consommer, et sera progressivement ouvert sur les acheteurs internationaux des marques marocaines.

      Cette manifestation cherche également à sensibiliser les entreprises marocaines à développer leurs marques, pour renforcer la fidélité des clients, puisqu'elle est une assurance de qualité et assurer leur entrée aux nouveaux marchés, précise la même source.

      Outre l'aspect purement marketing de ce salon, des conférences et ateliers seront organisés au profit des responsables marketing et commerciaux des entreprises participantes, afin d'apporter toutes les informations relatives aux avantages multiples que procure une marque déposée.

      Quatre tables rondes sont également prévues le 4 et 5 décembre sous les thèmes suivants, "la marque : valeur et attractivité", "comment s'informer, se protéger et faire valoir ses droits en matière des marques ?", "Programme Rawaj" et "les accords de libre-échange : une opportunité pour les marques marocaines".

      MAP

      Publié le 03.12.2009
      Un symposium international placé sous le thème"Géopolitique des droits de l'homme" aura lieu, le 10 décembre, à la faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales-Agdal-Rabat.

      Cet événement, s'inscrivant dans le cadre de la célébration du 61ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, est organisé par la Chaire UNESCO (Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture) des droits de l'homme, en collaboration notamment avec la faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Rabat-Agdal, la fondation allemande Hanns Seidel et l'ambassade de France.

      Le Symposium, qui verra la participation de chercheurs universitaires et experts, s'intéressera aux droits de l'Homme à travers leur singularité et universalité, leurs principes et pratiques pédagogiques et dans leur dimension juridique et diplomatique.

      MAP

      Publié le 03.12.2009

      Des universitaires et responsables marocains et espagnols animent, jusqu'au vendredi à Tanger, les 3èmes journées de dialogue euro-marocain rentrant dans le cadre des cours d'automne de l'université de Cadiz (Espagne), sur le thème de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

      Cette rencontre, initiée en coopération avec la Fondation des Trois Cultures et l'Université Euro-méditerranéenne (EMUNI), vise, suivant une approche multidisciplinaire, un échange des idées sur la coopération transfrontalière entre les pays de l'UPM.

      Les participants mercredi à la première journée de ce colloque, organisé dans le cadre de l'Espace universitaire du Détroit (AUE), ont noté que depuis la création de cette union en juin 2008, le Maroc comme l'Espagne ont ressenti la nécessité de jouer un rôle de premier plan dans cette démarche pour éviter de se voir reléguer à une position d'"acteurs passifs" dans la dynamique euro-méditerranéenne de coopération multilatérale.

      Outre les questions traditionnelles comme l'immigration et la sécurité, l'UPM s'est proposé d'apporter des visions nouvelles pour promouvoir la coopération dans des domaines tels le développement durable, les autoroutes maritimes et l'environnement, a-ton affirmé, soulignant que la mise en oeuvre de cette volonté nécessite le renforcement de la coopération multilatérale aussi bien au niveau étatique que décentralisé.

      A cet égard, M. Alberto Morillas, coordinateur de la Direction générale de l'action extérieure au gouvernement autonome d'Andalousie, a relevé le caractère complexe des relations entre l'Union européenne et le sud de la Méditerranée, ces deux régions qui, tout en partageant une histoire commune, font ressortir les plus grandes inégalités dans le monde en matière de développement et de revenu par habitant.

      Il a, dans ce sens, mis en exergue l'importance des perspectives qu'offre le cadre de l'UPM pour le développement des relations de coopération entre les deux rives de la Méditerranée, appelant à associer les collectivités locales et les ONG des deux côtés dans cette démarche.

      Les intervenants à cette première séance, tenue en présence de l'Ambassadeur d'Espagne à Rabat, du consul général de l'Espagne à Tanger et du président de l'université Abdelmalek Essaâdi, ont également souligné le statut avancé accordé au Maroc dans ses relations avec l'UE.

      Ce statut est le fruit des relations privilégiées et de longue date qu'entretient le Royaume avec l'Europe, ainsi que de l'image que le Maroc s'est forgée auprès des partenaires internationaux en tant qu'Etat de droit résolument orienté vers la démocratie et la promotion des droits de l'Homme, a-t-on estimé.

      Ces journées d'études se poursuivront jeudi et vendredi avec des interventions et débats notamment autour des relations Maroc-Espagne-UE, du binôme migration/développement et de l'environnement méditerranéen.

      MAP

      Publié le 03.12.2009

      Le Maroc est confronté à un manque de ressources humaines hautement qualifiées. Mais il compte parmi les rangs de sa diaspora un nombre assez important de profils qui pourraient l'aider à comble cette carence. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine résident à l'étranger (CCME) donne son point de vue sur la mise en relation (possible) entre ces compétences marocaines à l'étranger désireuses de s'exprimer au Maroc et les besoins des marchés en ressources du Royaume.

      Yabiladi : Etes-vous convaincu que les compétences des MRE sont nécessaires pour l'accompagnement du développement du Maroc ?

      Abdellah Boussouf : Il est évident de considérer que le Maroc a besoin de toutes ses ressources pour accompagner ses politiques et ses stratégies de développement. Le Royaume n'échappe pas à la problématique de la rareté des ressources face à des enjeux stratégiques. En même temps, il est conscient de la valeur quantitative et qualitative de son potentiel humain. Les différentes stratégies mobilisatrices de ce potentiel comme l'éducation, la recherche ou encore la formation professionnelle, partent du même diagnostic et se proposent de faire face à au même défi. C'est également dans cette perspective que depuis une dizaine d'années, une attention de plus en plus déterminée est accordée aux compétences marocaines résidentes à l'étranger pour contribuer directement aux chantiers ouverts ou encore servir de leviers scientifique, économique, social, dans des secteurs voire des niches nouvellement identifiées.

      La création du CCME s'inscrit-elle dans cette vision ?

      Tout à fait. Investi d'une triple mission de consultation, de veille et de prospective, le CCME est appelé à émettre des avis sur les projets relatifs au cadre règlementaire et législatif sur les orientations et les politiques publiques, ainsi que sur les évolutions prévisibles sur le plan politique, économique, social, culturel et scientifique. Les finalités du CCME sont claires avec l'amélioration des conditions de vie des marocains de l'extérieur, la consolidation de leur exercice plein et entier de la citoyenneté, le raffermissement de liens qui les unissent à leur pays et l'appel à la mise en place d'institutions efficientes.

      Sur un plan purement opérationnel, en plus des instances de décision, le CCME est structuré en 6 groupes de travail : Droits des femmes et nouvelles générations, citoyenneté et participation politique, cultures, éducations et identités, administration, droits des usagers, et politiques publiques, cultes et éducation religieuse et diasporas scientifiques, techniques et économiques pour le développement solidaire.

      Le CCME a-t-il planché sur un plan d'action destiné à l'introduction de compétences au Maroc ?

      Dans son programme bi-annuel, deux axes fondamentaux ont été définis sur la question des compétences. Primo. Réfléchir aux obstacles qui pourraient empêcher ce potentiel de s'épanouir au bénéfice du développement du pays. Secundo. Soutenir l'action des associations de l'émigration impliquées dans le développement solidaire.

      Et sur le terrain des constats à ce jour ?

      - Notre constat est triple. Il y a une concurrence internationale pour la captation des élites hautement qualifiées dont bénéficient principalement les pays du nord, des mutations radicales qui touchent ces compétences notamment leur féminisation et la transformation de leurs profils socioprofessionnels du à l'élévation du niveau d'éducation. De plus, il faut savoir que ces nouveaux migrants se caractérisent par une faible contribution aux flux des transferts financiers et par le coût conséquent de leur éducation et le coût d'opportunité à savoir la valeur qu'ils auraient créés s'ils étaient restés dans leur pays d'origine.

      Avez-vous mis sur pied une stratégie pour tenter de capter ces profils ?

      La stratégie défendue par le CCME s'articule autour de 5 idées principales. Reconnaître et valoriser la double appartenance de ces compétences. Une reconnaissance qui ne doit pas être contrariée au risque de compliquer leur mobilisation. Développer nécessairement la connaissance sur les diasporas et sur leur implication dans les projets et initiatives de développement en termes de réalisations et de bilans. Réfléchir et mettre en œuvre un partenariat entre acteurs publics et privés pour accompagner les initiatives des compétences scientifiques, techniques et économiques. En enfin, penser à l'environnement des acteurs et à leur accompagnement.

      Source : http://www.yabiladi.com/article-economie-2226.html

      Publié le 02.12.2009

      Voici la liste des films qui seront en compétition lors de la 9ème édition du Festival international du film de altMarrakech qui se déroulera du 4 au 12 décembre, dont le jury sera présidé par le cinéaste iranien Abbas Kiarostami :

      .- "Io sono l'Amore" (I am love) de Luca Guadagnino (Italie),.

      .- "Héliopolis" de Ahmad Abdalla (Egypte),.

      .- "Leo's room" (El cuarto de Leo) d'Enrique Buchichio (Uruguay),.

      .- "Les Barons" de Nabil Ben Yadir (Belgique),.

      .- "Love & rage" (Vanvittig forelsket) de Morten Giese (Danemark),.

      .- "My daughter" de Charlotte Lim (Malaisie),.

      .- "Northless" (Norteado) de Rigoberto Pérezcano (Mexique),.

      .- "Nothing personal" d'Urszula Antoniak (Pays-Bas),.

      .- "Qu'un seul tienne et les autres suivront" (Silent voices) de Léa Fehner (France),.

      .- "Symbol" de Matsumoto Hitoshi (Japon),.

      .- "Tokyo taxi" de Kim Tai-sik (Corée du Sud),.

      .- "The good heart" de Dagur Kari (Etats-Unis),.

      .- "The man who sold the world" de Swel et Imad Noury (Maroc),

      .- "True noon" de Nosir Saidov (Tadjikistan),.

      .- "Woman without piano" de Javier Rebollo (Espagne).


      Le Jury de cette édition, présidé par le réalisateur, scénariste, producteur iranien Abbas Kiarostami, sera composé de Fanny Ardant (actrice, réalisatrice et scénariste française), Elia Suleiman (réalisateur, scénariste et producteur palestinien), Isabella Ferrari (actrice italienne), Christophe Honoré (réalisateur, scénariste, metteur en scène et écrivain français), Marisa Paredes (actrice espagnole), Mike Figgis (réalisateur, scénariste et compositeur britannique), Nandita Das (actrice, réalisatrice et scénariste indienne), Pablo Trapéro (réalisateur, scénariste et producteur argentin) et Lahcen Zinoun (danseur, chorégraphe et réalisateur marocain).

      MAP

      Publié le 02.12.2009

      Le chanteur populaire Mustapha Bourgogne, surnommé le prince du chaâbi marocain, se produira le 5 décembre à Notre-Dame-de-Gravenchon, dans le département de Seine Maritime (Nord de la France).

      Le concert est prévu à 20h30 dans la salle de spectacle à l'Association de rencontres culturelles, d'animation, de détente et d'expression (ARCADE).

      Mustapha Bourgogne est un chanteur et auteur-compositeur-interprète qui joue des instruments de percussion, du piano mais surtout du violon.

      Après ses débuts en 1980 avec le groupe "Noujoum Bourgogne", Mustapha commence sa carrière solo en 1990 et fut parmi les précurseurs de l'interprétation d'une chanson populaire de façon moderne.

      -0-0-0-0-0-0-0

      .- L'association "Centre Culturel 51 France-Maroc" a pris part récemment au Salon de la Gastronomie et de l'Artisanat d'Art organisé dans la ville de Chalons, au nord-est de Paris.

      L'association y a représenté l'art de la table marocaine réalisé dans la pure tradition du Royaume ainsi que de la fine broderie des villes impériales.

      Un espace réservé à l'art du henné ainsi qu'un salon de thé ont plongé les nombreux visiteurs dans les traditions ancestrales du Maroc.

      -0-0-0-0-0-0-0


      .- Une exposition sur les premiers photographes au Maroc s'est déroulée du 18 septembre au 29 novembre à Gentilly, en banlieue parisienne.

      L'exposition offrait à voir les clichés de plusieurs photographes ayant séjourné au Maroc dans la période allant de 1870 à 1939.

      Elle comporte notamment la collection de Guy Joubert, un assemblage inédit d'images rares qui reconstitue, cliché après cliché, un Maroc de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Une histoire dépoussiérée qui, même sur le côté technique des prises de vue, présente des aspects exceptionnels, laissés au gré des inspirations des photographes à l'époque.

      L'exposition comprend les Âœuvres d'une dizaine de grands photographes, dont Jean Besancenot, Cavilla, Victor Hell, Léo Davin, Marcelin Flandrin, James Valentine, Lucien Vogel et Jean Rhoné.

      Ces chasseurs d'image ont pour la plupart parcouru tout le Maroc à la recherche d'une scène à figer dans le temps. Leurs travaux représentent pour la plupart les principaux aspects de la vie quotidienne des Marocains de l'époque ou la beauté des paysages.

      -0-0-0-0-0-0-0

      - La ville de Marseille abrite du 12 au 14 mars 2010 le salon SMAP EXPO, un espace de rencontre à caractère commercial et culturel, destiné aux Marocains résidant dans les régions de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Sud-Est de la France).

      Le choix de Marseille pour abriter cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la décentralisation que s'est fixée le SMAP.

      Des concerts animés par des musiciens marocains et des rencontres-débat traitant des préoccupations des Marocains de l'étranger, particulièrement ceux résidant en France seront aussi au programme.

      Le salon est aussi l'occasion d'exposer des offres immobilières spéciales Marocains Résidant à l'étranger.


      -0-0-0-0-0-0-0

      .- Un colloque sur "la rupture du lien conjugal franco-marocain", a été organisé récemment à Lille (Nord de la France) par les barreaux des avocats de la ville, en présence d'une délégation du barreau de Marrakech, conduite par son bâtonnier, Me Abdessadeq Aït Maatallah.

      Première manifestation concrète du jumelage des Barreaux de Lille et de Marrakech, signé en septembre 2008, ce colloque a traité des thèmes de la séparation, du divorce et de la répudiation auxquels sont confrontés les avocats des deux barreaux traitant du droit international privé.

      C'est la première fois qu'a lieu en France un rendez-vous sur ce thème, qui participe à la formation des avocats de Lille.

      Le jumelage entre les Barreaux de Lille et de Marrakech a été l'occasion d'établir une coopération bilatérale étroite et de permettre à leurs avocats respectifs d'améliorer le service rendu aux usagers du droit français et du droit marocain, ainsi que de développer des relations confraternelles et d'amitié entre eux.

      Ce jumelage a pris la forme d'échanges de stagiaires : le Barreau de Lille prend en stage des jeunes avocats du Barreau de Marrakech et envoie certains de ses jeunes avocats dans des entreprises ou cabinets marrakchis.

      MAP

      Publié le 02.12.2009

      Le Mazagan Beach Resort d'El Jadida accueille ce mercredi 2 décembre Betty_Batoul. La Belgo-Marocaine y présentera son premier roman, une note d'espoir pour ceux qui l'ont perdu, un livre pour ceux qui pensent que les rêves ne se réalisent pas.

      « Un coquelicot en hiver? Pourquoi pas... » est le titre de ce premier livre, dans lequel Betty/Batoul veut donner à ses lecteurs la force de croire en leurs rêves. Le livre parle de son auteur, pour qui la vie n'aura pas toujours été tendre: naissance difficile, enfance et adolescence malheureuse, femme battue. Un personnage meurtri par les multiples coups durs, mais qui va s'accrocher à la seule chose qui lui reste : ses rêves.

      Née à Bruxelles d'un mariage mixte belgo-marocain, Betty (Batoul est son prénom marocain) est de retour au Maroc pour présenter son œuvre. « Un coquelicot en hiver? Pourquoi pas... » est le premier d'une collection, à travers laquelle l'auteur abordera ses combats - souvent couronnés de succès - pour la quête du bonheur. Diplômée en informatique, elle termine actuellement une Licence Spéciale en Fiscalité. Elle est également diplômée du Conservatoire en art dramatique. Mère de 4 enfants, elle est passionnée de psychologie.

      Source : Yabiladi

      Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, était l'invité du Talk Orange-Le Figaro. Il revient sur le référendum suisse sur les minarets, et l'éventualité d'une loi anti-burqa en France.

      Source : Le Figaro

      La Suisse et l'Europe débattent, mais Paris possède depuis près d'un siècle un imposant minaret, une tour carrée de 33 mètres de haut, qui semble avoir trouvé une place naturelle dans un quartier huppé au coeur de la capitale.

      "La mosquée? Elle a toujours été là. C'est plutôt bien coté: ici, on va au Jardin des plantes, à la mosquée ou aux arènes de Lutèce", affirme Pascale, 50 ans, énumérant les hauts lieux touristiques du quartier.

      A un jet de pierre du quartier latin, longtemps bastion des intellectuels parisiens, les tensions de certaines banlieues défavorisées, où vit une grande partie de la population musulmane, semblent très lointaines.

      Tout comme les échanges politiques enflammés ou le grand débat lancé par le gouvernement sur l'identité nationale.

      "Cette mosquée est née d'une volonté politique forte: la France a voulu rendre hommage à tous les soldats musulmans morts pendant la Première Guerre mondiale", explique Slimane Nadour, chargé de communication de la mosquée de Paris.

      Le 19 octobre 1922, c'est le maréchal Hubert Lyautey, stratège militaire et figure emblématique de la colonisation française au Maroc, qui inaugure solennellement les travaux du futur Institut de la Mosquée de Paris.

      "Quand s'érigera le minaret que vous allez construire, il ne montera vers le beau ciel de l'Ile-de-France qu'une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront point jalouses", s'exclame le maltaréchal.

      Le même jour, au nom des élus de la capitale, le conseiller de Paris Paul Fleurot salue la naissance d'un "monument commémoratif élevé à la mémoire des soldats musulmans morts pour la France".

      La mosquée est si bien insérée entre les vieux immeubles parisiens que ses riverains peinent à imaginer qu'elle occupe un hectare, avec ses salles de prière, sa bibliothèque, son salon de thé, son hammam et ses jardins à l'andalouse.

      La Grande Mosquée de Paris est classée "monument historique" et n'a "jamais" enregistré de plainte de riverains, "même pendant les fêtes", assure Slimane Nadour.

      Il répète que la mosquée se veut un lieu de prière, pouvant accueillir "jusqu'à 10.000 personnes", mais aussi de partage, avec l'accueil quotidien de lycéens et de touristes curieux de l'histoire de l'islam. On y croise autant de pratiquants que de touristes athées férus d'orientalisme.

      Si l'historique mosquée de Paris est épargnée par la polémique helvétique, son recteur Dalil Boubakeur a souligné avoir vu dans le vote populaire suisse un "message d'inquiétude, de peur" interrogeant "la manière dont l'Islam est jugé dans les pays d'Europe", dont la France, qui compte entre 5 et 6 millions de musulmans.

      Construite bien avant les grandes vagues d'immigration, la mosquée de Paris n'a bien sûr pas suscité les débats que peut parfois provoquer l'implantation d'une salle de prière dans certaines villes ou banlieues françaises.

      Pour Antoine Corel, habitant du quartier de 74 ans, "l'important n'est pas le minaret mais le message qui est délivré". Se disant "opposé à tout extrémisme religieux", ce Français d'origine argentine déplore "la stigmatisation d'une communauté".

      Une rue plus loin, Robert, 82 ans, ne serait pas favorable à la construction d'"une nouvelle mosquée" dans le quartier, mais ne voudrait "pour rien au monde" voir celle-ci disparaître.

      "Il y a quelques années, j'ai revu un résistant français juif qui avait été caché à la mosquée pendant la guerre (1939-45). Ca lui avait sauvé la vie", raconte cet ancien fonctionnaire (qui préfère ne pas donner son identité complète), avant d'ajouter: "C'est ça aussi notre histoire commune. C'est des choses qu'on ne dit pas assez".

      AFP

      Publié le 02.12.2009
      mercredi, 02 décembre 2009 08:58

      Rabat - Revue de la presse nationale marocaine

      Divers sujets focalisent l'attention de la presse nationale de mercredi, notamment la question de l'intégrité territoriale du Royaume, le message adressé par SM le Roi au président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et le communiqué du Conseil supérieur des ouléma dénonçant l'interdiction en Suisse d'ériger des minarets sur les mosquées.

      Concernant la question de l'intégrité territoriale du Royaume, des journaux reproduisent les propos de la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Mme Patricia Espinosa qui a exprimé le soutien de son pays aux "démarches entreprises par l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, pour parvenir à une solution définitive du conflit" sur le Sahara.

      Les quotidiens se font aussi l'écho de la lettre adressée par l'ambassadeur du Maroc auprès des Communautés européennes, M. Menouar Alem, aux différentes institutions européennes, et dans laquelle le diplomate marocain exprime le rejet total par le Royaume des allégations de certains milieux, qui se sont empressés de recourir à la désinformation, appelant la communauté européenne à faire preuve de responsabilité, de discernement et de recul critique devant la campagne de dénigrement menée à son encontre.

      "Cette campagne, a expliqué M. Alem, est inscrite dans le cadre de la stratégie d'obstruction méthodiquement mise en Âœuvre par l'Algérie et le polisario".

      La presse, publie, d'autre part, le message adressé par SM le Roi Mohammed VI au président du comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de soutien au peuple palestinien.

      Dans ce message, soulignent les quotidiens, le Souverain a réaffirmé Son soutien total et constant à l'autorité palestinienne légitime, au président Mahmoud Abbas et à ses initiatives constructives visant à faire valoir les droits légitimes du peuple palestinien et à conforter son pouvoir de négociation.

      Les journaux s'intéressent au communiqué du Conseil supérieur des ouléma dénonçant l'annonce en Suisse de l'interdiction d'ériger des minarets sur les mosquées.

      Le Conseil, soulignent-ils, condamne cette orientation quelle qu'en soit l'origine et y voit une forme d'extrémisme et d'exclusion" et exprime, par la même occasion, son étonnement de cette position qu'il estime "contraire à l'image civilisée que les Musulmans se font de la Suisse".

      Divers autres sujets focalisent l'attention de la presse nationale, notamment la réforme de la justice, le bilan de deux ans et demi de la mise en Âœuvre du programme de coopération entre le Maroc et l'UNICEF, le dernier rapport "point de conjoncture" de la direction du Trésor et des finances extérieures relevant du ministère de l'économie et des finances et les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture industrielle de Bank Al Maghrib.

      En sport, les chroniqueurs commentent les résultats des matches disputés dans le cadre des différents championnats européens ainsi que le sacre de l'attaquant Argentin du FC Barcelone, Lionel Messi, qui a été récompensé du Ballon d'Or 2009, un prix attribué chaque année au meilleur joueur évoluant en Europe par le Magazine "France Football".

      L'actualité internationale est dominée par la panique des places boursières internationale en raison de la crise financière de Dubaï, l'annonce par le président américain Barack Obama de sa nouvelle stratégie en Afghanistan et les réactions au sujet de l'interdiction en Suisse de la construction des minarets sur les mosquées.

      MAP

      Publié le 02.12.2009

      La 14ème édition du forum Horizons Maroc, qui se veut un espace de rencontre entre les entreprises et les étudiants marocains à la recherche d'un stage ou d'un emploi, aura lieu le 6 décembre au Palais des Congrès de Paris, avec la participation de plus de 30 grandes entreprises marocaines ou basées au Maroc.

      Organisé par l'Association des Marocains des Grandes Ecoles (AMGE-Caravane), le Forum Horizons Maroc a su se positionner comme le rendez-vous dédié aux compétences marocaltaines de France et d'Europe, s'affirmant au fil des années comme le premier salon de recrutement de Marocains à fort potentiel à l'international, indique un communiqué des organisateurs.

      Cette rencontre phare s'inscrit dans le cadre de la vocation l'AMGE-Caravane de favoriser le retour des compétences marocaines établies à l'étranger et de permettre à ces dernières de participer activement au développement du Maroc en créant des plateformes d'échanges, de rencontres et de réflexion sur les axes stratégiques de développement du pays.

      Elle est destinée aux étudiants, jeunes diplômés et profils les plus expérimentés, intéressés par des secteurs d'activités aussi différents que porteurs, allant de l'industrie à la finance, en passant par les services, le conseil ou encore la grande distribution.

      Le Forum Horizons Maroc 2009 est l'occasion pour les visiteurs de rencontrer et d'échanger avec les acteurs économiques marocains et de s'informer des opportunités de carrière et de collaboration sous les signes de l'ouverture, de la proximité et de la diversité.

      Pour enrichir la manifestation, plusieurs présentations seront organisées par les entreprises les plus prestigieuses le long de la journée. Celle-ci s'achèvera par une conférence consacrée au thème de "l'internationalisation de l'économie marocaine en Afrique à travers le développement commercial et stratégique de ses entreprises".

      Selon les organisateurs, plus de 4.000 participants étaient venus à la rencontre de 47 groupes, représentant 60 entreprises, lors de l'édition 2008 du Forum Horizons Maroc.

      MAP

      Publié le 02.12.2009

      Le poète marocain Abdellatif Laâbi a remporté, mardi, le Prix Goncourt 2009 de Poésie, apprend-on auprès altde l'Académie Goncourt.

      Abdellatif Laâbi a été primé par cette prestigieuse distinction littéraire française "pour l'ensemble de son œuvre", précise l'Académie Goncourt dans un communiqué transmis à MAP-Paris.

      "Ce prix lui sera remis lors du déjeuner de rentrée", mardi 12 janvier 2010, ajoute la même source.

      Laâbi est à la fois poète, romancier, homme de théâtre et traducteur. Il est le fondateur de la revue "Souffles". Ses ouvrages de poésie sont publiés aux Editions "La Différence".

      Le jury du Prix comprend Tahar Benjelloun, ancien lauréat du Prix Goncourt du roman en 1987, Françoise Chandernagor, Patrick Rambaud, Michel Tournier, Edmonde Charles-Roux, Robert Sabatier, Jorge Semprun, Françoise Mallet-Joris, Bernard Pivot et Didier Decoin.


      Goncourt 2009 de Poésie: Abdellatif Laâbi, un poète prolifique à l'oeuvre plurielle 

      -Le poète Abdellatif Laâbi, primé mardi par le Goncourt de la Poésie 2009 pour l'ensemble de son oeuvre, est l'un des écrivains marocains les plus importants de sa génération qui compte une œuvre à la fois prolifique et plurielle.

      Né à Fès en 1942, Abdellatif Laâbi a fait ses études de littérature française à l'université Mohammed V à Rabat, ville à partir de laquelle il avait participé, en 1963, à la création du Théâtre universitaire marocain.

      Son écriture recèle une grande humanité toujours soucieuse du combat à mener pour plus de justice et plus de liberté.

      Il compte à son actif une vingtaine de recueils de poésie, la plupart aux éditions La Différence, en l'occurrence "Tribulations d'un rêveur attitré" (2008), "Mon cher double" (2007), "Oeuvre poétique I" (2006), "Ecris la vie" (2005), "Les Fruits du corps" (2003), "L'automne promet" (2003), "Poèmes périssables" (2000), "Le Spleen de Casablanca" (1996), "L'Etreinte du monde" (1993) et "Le soleil se meurt" (1992).

      Le second tome de l'"Oeuvre Poétique (II)", ainsi qu'un récit "Le Livre imprévu" sortiront chez le même éditeur le 14 janvier 2010, a appris MAP-Paris auprès de la Maison "La Différence".

      Chez L'Harmattan, Laâbi a signé "L'Ecorché vif" (1986), "Discours sur la colline arabe" (1985) et "Sous le bâillon le poème" (1981).

      Il est aussi l'auteur de "Fragments d'une genèse oubliée" (Paroles d'aube, 1998), "Le Règne de barbarie" (Seuil, 1980), "Histoire des sept crucifiés de l'espoir" (La Table rase, 1980), "Tous les déchirements", avec dessins originaux de Jean Bazaine (Messidor, 1990), "Ruses de vivant", accompagné de dessins de feu Mohamed Kacimi (Al Manar, 2004), et "Petit Musée portatif", dessins de Abdallah Sadouk, préfacé par Françoise Ascal (Al Manar, 2002).

      En tant que romancier, il a publié notamment "Le Fond de la jarre" (Gallimard, 2002), et "L'îil et la Nuit", (Atlantes -Casablanca 1969) et (La Différence Minos, 2003), qui représente pour lui "une sorte d'acte de naissance littéraire".

      Au théâtre, le poète a compte "Rimbaud et Shéhérazade" (La Différence, 2000), un volume réunissant "Le Baptême chacaliste" (1987) "Exercices de tolérance" (1993), et "Le Juge de l'ombre" (1994). Plusieurs de ses œuvres ont été adaptées au théâtre.

      Il est également l'auteur de l'anthologie: "La Poésie marocaine, de l'indépendance à nos jours" (La Différence 2005).

      Dans le domaine de la presse et des essais, Laâbi était le fondateur, en 1969, de la revue "Souffles" à laquelle collaboraient plusieurs intellectuels marocains notamment Tahar Benjelloun, Mohamed Khaïr-Eddine ou Mostafa Nissaboury.

      Dans ses rencontres comme dans son travail d'écrivain, Laâbi œuvre sans cesse pour un véritable dialogue, un réel partage, afin qu'existe la paix entre les différentes cultures.

      MAP

      Publié le 02.12.2009

      La ville de Marseille abrite du 12 au 14 mars 2010 le salon SMAP EXPO, un espace de rencontre à caractère commercial et culturel, destiné aux Marocains résidant dans les régions de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Sud-Est de la France).

      Le choix de Marseille pour abriter cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la décentralisation que s'est fixée le SMAP.

      Des concerts animés par des musiciens marocains et des rencontres-débat traitant des préoccupations des Marocains de l'étranger, particulièrement ceux résidant en France seront aussi au programme.

      Le salon est aussi l'occasion d'exposer des offres immobilières spéciales Marocains Résidant à l'étranger.

      Source : MAP

      Le Maroc est confronté à un manque de ressources humaines hautement qualifiées. Mais il compte parmi les rangs de sa diaspora un nombre assez important de profils qui pourraient l'aider à comble cette carence. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine résident à l'étranger (CCME) donne son point de vue sur la mise en relation (possible) entre ces compétences marocaines à l'étranger désireuses de s'exprimer au Maroc et les besoins des marchés en ressources du Royaume.

      - Yabiladi : Etes-vous convaincu que les compétences des MRE sont nécessaires pour l'accompagnement du développement du Maroc ?

      - Abdellah Boussouf : Il est évident de considérer que le Maroc a besoin de toutes ses ressources pour accompagner ses politiques et ses stratégies de développement. Le Royaume n'échappe pas à la problématique de la rareté des ressources face à des enjeux stratégiques. En même temps, il est conscient de la valeur quantitative et qualitative de son potentiel humain. Les différentes stratégies mobilisatrices de ce potentiel comme l'éducation, la recherche ou encore la formation professionnelle, partent du même diagnostic et se proposent de faire face à au même défi. C'est également dans cette perspective que depuis une dizaine d'années, une attention de plus en plus déterminée est accordée aux compétences marocaines résidentes à l'étranger pour contribuer directement aux chantiers ouverts ou encore servir de leviers scientifique, économique, social, dans des secteurs voire des niches nouvellement identifiées.

      - La création du CCME s'inscrit-elle dans cette vision ?

      - Tout à fait. Investi d'une triple mission de consultation, de veille et de prospective, le CCME est appelé à émettre des avis sur les projets relatifs au cadre règlementaire et législatif sur les orientations et les politiques publiques, ainsi que sur les évolutions prévisibles sur le plan politique, économique, social, culturel et scientifique. Les finalités du CCME sont claires avec l'amélioration des conditions de vie des marocains de l'extérieur, la consolidation de leur exercice plein et entier de la citoyenneté, le raffermissement de liens qui les unissent à leur pays et l'appel à la mise en place d'institutions efficientes.

      Sur un plan purement opérationnel, en plus des instances de décision, le CCME est structuré en 6 groupes de travail : Droits des femmes et nouvelles générations, citoyenneté et participation politique, cultures, éducations et identités, administration, droits des usagers, et politiques publiques, cultes et éducation religieuse et diasporas scientifiques, techniques et économiques pour le développement solidaire.

      - Le CCME a-t-il planché sur un plan d'action destiné à l'introduction de compétences au Maroc ?

      - Dans son programme bi-annuel, deux axes fondamentaux ont été définis sur la question des compétences. Primo. Réfléchir aux obstacles qui pourraient empêcher ce potentiel de s'épanouir au bénéfice du développement du pays. Secundo. Soutenir l'action des associations de l'émigration impliquées dans le développement solidaire.

      - Et sur le terrain des constats à ce jour ?

      - Notre constat est triple. Il y a une concurrence internationale pour la captation des élites hautement qualifiées dont bénéficient principalement les pays du nord, des mutations radicales qui touchent ces compétences notamment leur féminisation et la transformation de leurs profils socioprofessionnels du à l'élévation du niveau d'éducation. De plus, il faut savoir que ces nouveaux migrants se caractérisent par une faible contribution aux flux des transferts financiers et par le coût conséquent de leur éducation et le coût d'opportunité à savoir la valeur qu'ils auraient créés s'ils étaient restés dans leur pays d'origine.

      - Avez-vous mis sur pied une stratégie pour tenter de capter ces profils ?

      - La stratégie défendue par le CCME s'articule autour de 5 idées principales. Reconnaître et valoriser la double appartenance de ces compétences. Une reconnaissance qui ne doit pas être contrariée au risque de compliquer leur mobilisation. Développer nécessairement la connaissance sur les diasporas et sur leur implication dans les projets et initiatives de développement en termes de réalisations et de bilans. Réfléchir et mettre en œuvre un partenariat entre acteurs publics et privés pour accompagner les initiatives des compétences scientifiques, techniques et économiques. En enfin, penser à l'environnement des acteurs et à leur accompagnement.

      Source : Yabiladi

      Un "Guide du Maroc pour Espagnols" a été présenté, mardi à Rabat, lors d'une cérémonie en présence de l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, M. Luis Planas Puchades.

      Elaboré à l'initiative de la "Casa de Espana" à Tétouan et financé par la direction générale des citoyens espagnols à l'étranger, en collaboration avec le département du travail et de l'immigration de l'ambassade d'Espagne à Rabat, ce guide a été initié pour faciliter aux espagnols résidant au Maroc une meilleure connaissance du pays, de sa réalité sociale et de ses institutions, ainsi que l'accès à toutes les instances de la représentation diplomatique espagnole au Maroc.

      Ce Guide, distribué gratuitement, réunit toutes les informations nécessaires sur les formalités administratives que doivent effectuer les espagnols désirant s'installer au Maroc, ainsi que les démarches administratives dont auraient besoin les espagnols souhaitant séjourner dans le Royaume.

      Conçu comme un outil d'information pratique et rapide, le guide offre également une panoplie d'informations utiles sur la vie au Maroc, notamment les services consulaires d'Espagne, les départements et les différents centres relevant de l'ambassade d'Espagne à Rabat.

      Par ailleurs, ce manuel offre une présentation sur le Maroc, axée entre autres, sur la population, l'économie, les transports, le tourisme, la santé et l'immobilier. Il fournit également des informations sur l'emploi, la création d'entreprises et les différents secteurs de l'économie du pays.

      Le "Guide du Maroc pour Espagnols" reflète "le niveau de maturité" qu'ont atteint les relations entre son pays et le Maroc, et qui constituent "un exemple de politique de bon voisinage et de coopération fructueuse", dans différents domaines, notamment économique et culturel, outre la proximité géographique entre les deux pays, a affirmé M. Luis Planas à la MAP.

      D'après l'ambassadeur, l'élaboration de ce guide répond également au souci grandissant de quelque "900 entreprises espagnoles" installées au Maroc de mieux connaître le pays, outre l'engouement de quelque "600.000 touristes" qui ont visité cette année le Royaume.

      D'autres éditions seront lancées à l'avenir, avec l'introduction d'autres informations et données concernant les activités des entreprises espagnoles établies au Maroc et les sociétés marocaines intéressées par le marché espagnol, a-t-il précisé.

      Il s'agit ainsi d'un outil unique et facilement accessible, dont l'objectif principal est de garantir un meilleur séjour au Maroc, tout en contribuant à une meilleure connaissance et à une entente mutuelle entre les deux pays.

      Source : MAP

      Le Goncourt de la poésie 2009 a été attribué mardi à Paris à l'écrivain et poète marocain Abdellatif Laâbi pour l'ensemble de son oeuvre, a indiqué l'Académie Goncourt dans un communiqué.

      Ecrivain de langue française, Abdellatif Laâbi, 67 ans, est l'auteur de nombreux recueils de poésies, de romans et de pièces de théâtre. Il est également traducteur de l'œuvre de plusieurs poètes arabes.

      Dans les années 1970, son engagement politique lui a valu une condamnation à dix ans de prison au Maroc, à l'issue de laquelle il s'est installé en France. Son oeuvre poétique est marquée par le soucis de justice et de liberté.

      Abdellatif Laâbi est notamment l'auteur de "L'étreinte du monde" (1993), "Mon cher double" (2007) et "Tribulations d'un rêveur attitré" (2008).

      Chaque année, l'Académie attribue, outre le Prix Goncourt --la plus prestigieuse des récompenses littéraires en France--, des Goncourt de la poésie, de la nouvelle, de la biographie, et du premier roman.

      Source : Le Point

      "Les tensions entre liberté et sécurité" est le thème de la cinquième rencontre sur les droits humains dans la Méditerranée qui sera organisée les 11 et 12 décembre à l'Université Mohammed V (Agdal-Rabat).

      La rencontre, qui réunira des universitaires et des responsables gouvernementaux, s'intéressera au dilemme pour un Etat de droit entre la préservation de la sécurité et la promotion des droits fondamentaux, notamment depuis que certains gouvernements ont été confrontés aux menaces terroristes.

      La rencontre tentera aussi de faire un état des lieux de ces tensions (entre sécurité et liberté) dans la région méditerranéenne et de débattre des différents impacts de ces tensions, aussi bien sur le plan juridique que judiciaire, de leurs perspectives et de leurs éventuelles répercussions.

      Le débat est organisé par la Fondation espagnole Pablo Iglesias, le Centre marocain d'Etudes et de Recherches en sciences sociales (CERSS), l'office espagnol des droits humains, la Fondation française Jean Jaurès, la fondation allemande Friedrich Ebert et la Casa Arabe.

      MAP

      Publié le 01.12.2009

      Les autorités canadiennes ont présenté lundi des mesures destinées à accélérer notablement la reconnaissance des qualifications professionnelles des immigrés acquises à l'étranger.

      Ce "Cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers", présenté par la ministre des Ressources humaines Diane Finley, doit permettre à plusieurs groupes professionnels, des mécaniciens aux architectes en passant par les pharmaciens, d'obtenir rapidement une décision.

      "Après le dépôt de leur demande, cela prendra maintenant moins d'un an pour recevoir une décision sur la reconnaissance de leur qualification", a dit Mme Finley. "C'est une grande amélioration, il s'agit d'une procédure simplifiée. Nous voulons un système honnête, cohérent, efficace et accessible", a-t-elle ajouté".

      Le plan, élaboré par le gouvernement fédéral et ceux des provinces, doit entrer en vigueur dans un an. Il s'insère dans la stratégie d'immigration du Canada qui vise à attirer "la main d'œuvre la mieux instruite, la plus compétente et la plus souple du monde", selon un communiqué.

      Les huit professions prioritaires qui pourront en bénéficier dans un an sont les architectes, mécaniciens, vérificateurs financiers et comptables, techniciens de laboratoire médical, ergothérapeutes, pharmaciens, physiothérapeutes et infirmières diplômées.

      Deux ans plus tard, d'autres groupes s'y ajouteront, dont les dentistes, les médecins et les enseignants.

      La lourdeur des procédures actuelles conduit de nombreux immigrés diplômés à accepter des emplois de simple chauffeur de taxi ou manutentionnaire. Les pertes que subit l'économie du pays en raison de la non-utilisation de leurs compétences atteindraient plusieurs milliards de dollars par an.

      Selon l'institut Statistique Canada, six immigrés sur dix travaillent dans un domaine qui n'était pas le leur dans leur pays d'origine et 42% d'entre eux ont un niveau de formation supérieur à celui requis par leur emploi.

      AFP

      Publié le 01.12.2009

      mardi, 01 décembre 2009 14:37

      2ème Semaine culturelle du Maroc à Amiens

      Le CCME célèbre Le Maroc au féminin du 7 au 12 déc. 2009.

      De l'indépendance algérienne à l'accession au pouvoir de François Mitterrand, cet ouvrage revient sur une séquence historique fondamentale pour comprendre l'actualité des débats publics autour de l'immigration. Pour ce faire, il propose au lecteur d'adopter le temps d'un livre le point de vue de ces hauts fonctionnaires qui n'ont pas eu nécessairement à « croiser » des travailleurs étrangers pour prescrire un cadre législatif, refuser le financement de logements sociaux, signer des accords de circulation avec des pays d'émigration, ou même couper au montage une émission télévisée sur le racisme pouvant potentiellement « choquer », selon eux, un public français...

      Cette enquête s'attache à décrire la contribution de ces « grands commis » mais aussi de ces fonctionnaires plus anonymes à des décisions qui ont marqué tout à la fois l'histoire des politiques d'immigration et l'histoire du militantisme de solidarité en faveur des travailleurs étrangers : circulaires Marcellin-Fontanet de 1972, suspension de l'immigration de 1974, regroupement familial de 1975, lois du retour (Bonnet-Stoléru) de 1977-1979...

      S'inscrivant dans une perspective socio-historique, cet ouvrage entend ainsi porter au jour comment ce qui se joue dans le champ du pouvoir peut avoir des effets sur ceux qui, à l'autre extrémité de l'échiquier social, se voient assignés à l'arbitraire du droit des étrangers et à des discours potentiellement stigmatisants.

      Sylvain Laurens , sociologue, est maître de conférences à l'université de Limoges. Ses recherches se situent au croisement de la socio-histoire de l'Etat, de la sociologie de l'immigration et de la sociologie des élites. Le REDIMI (Réseau d'études et de documentation sur les migrations) soutient la publication de cet ouvrage.

      Source : United Nations Instraw

      Fort du succès de ses précédentes éditions, le Forum Horizons Maroc a su se positionner comme un rendez dédié aux compétences marocaines de France et d'Europe. Ce Salon entend s'affirmer dans le domaine du recrutement de marocains à fort potentiel à l'international...Suite

      « Le racisme, la xénophobie et la discrimination perdurent en Europe. Les minorités sont la cible de propos haineux, de violences et de discriminations systématiques, surtout sur le marché du travail », constate Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe dans son dernier Point de vue qui paraît aujourd'hui.

      Il demande aux responsables politiques de prendre plus au sérieux ces tendances néfastes. « Il est nécessaire d'analyser et de traiter les causes les plus profondes de cet échec humain et politique. Notre aptitude à l'échange aura des conséquences pour l'avenir de l'Europe. »

      A propos du débat sur l'identité nationale actuel en France et dans d'autres parties de l'Europe, le Commissaire souligne que « ce débat peut être utile à condition de ne pas tomber dans le piège qui consisterait à privilégier une identité unique spécifiant qui elle inclut et, par extension, qui elle exclut ».

      « Nous appartenons tous à plusieurs catégories qui ne se limitent pas à notre appartenance ethnique, à notre nationalité ou à nos convictions religieuses. Imposer une identité prétendument unique crée les conditions d'un affrontement sectaire » a-t-il mis en garde.

      Rappelant que les relations sociales et le développement économique favorisent l'émergence d'une conception réfléchie de l'identité, le Commissaire recommande l'élaboration de politiques d'intégration fondées sur le pluralisme, la justice et l'égalité des chances.

      « Le système scolaire est essentiel pour construire des ponts entre les cultures. Il faut une éducation inclusive, sans ségrégation et qui enseigne le respect de la différence » a-t-il ajouté.

      Source : Conseil de l'Europe

      L'ambassadeur du Maroc à Ottawa, Mme Nouzha Chekrouni, a appelé la communauté marocaine établie au Canada à être une "force de proposition capable d'asseoir des partenariats bénéfiques et fructueux dans tous les domaines d'activité à même de relever les défis et enjeux" auxquels font face les membres de cette communauté.

      Lors d'une rencontre, organisée, dimanche, par la section Ottawa/Gatineau du Congrès Marocain du Canada, à l'occasion de l'avènement de l'Aïd Al Adha, la diplomate a réitéré la disposition entière de l'Ambassade marocaine "à coopérer et à collaborer avec les délégués d'Ottawa/Gatineau et avec toutes les composantes de la communauté marocaine au Canada".

      Elle a également appelé tous les acteurs associatifs marocains au Canada à consentir davantage d'efforts afin que le Congrès marocain au Canada et le Centre culturel marocain à Montréal soient parfaitement des espaces de "dialogue, de concertation, du rayonnement du Maroc et de consolidation des relations entre notre pays et le Canada dans divers domaines".

      L'ambassadeur a, en outre, saisi cette occasion pour féliciter M. Mark Buro, pour sa réélection à la tête de la Mairie de Gatineau, saluant le "soutien qu'il ne cesse d'apporter à la communauté marocaine, en particulier, et musulmane, en général, notamment à travers sa contribution efficace à la mise en place de projets tels la fontaine marocaine à l'entrée de la maison du Citoyen de Gatineau et du premier Centre culturel et religieux dans la région de Gatineau".

      De son côté, M. Mohamed Boukkouri, président de la section Ottawa/Gatineau au congrès Marocain du Canada, a notamment rappelé le processus de la mise en place du Congrès Marocain du Canada, tout en invitant toutes les composantes de la communauté marocaine établie au Canada à "adhérer pleinement aux efforts déployés pour faire réussir cette nouvelle structure communautaire". Pour sa part, le Maire de Gatineau Mark Buro a exprimé ses félicitations à la communauté marocaine et musulmane établie à Gatineau et au Canada, en général, pour la fête de l'Aid Al Adha, tout en mettant en exergue "la contribution importante et efficace de la communauté marocaine de Gatineau au développement économique de cette région grâce à sa formation de haut niveau et de ses compétences très appréciables".

      Cette rencontre, tenue à la Maison du Citoyen de Gatineau (Québec), a connu la présence notamment de délégués de la section Ottawa/Gatineau du Congrès Marocain du Canada, des membres de l'Ambassade et de plusieurs membres de la communauté marocaine résidant dans la région d'Ottawa û Gatineau.

      Source : MAP

      Thème récurrent sur la scène politique italienne, la question migratoire est revenue, au cours des derniers jours, au devant de l'actualité par le fait d'initiatives de la Ligue du Nord (parti de droite participant au gouvernement de Silvio Berlusconi) qui place la lutte contre l'immigration au cœur de son programme.

      Ainsi, ce parti a défendu durant plusieurs jours la réduction à six mois seulement de la durée pendant laquelle un travailleur immigré pouvait bénéficier de l'assurance-chômage, avant de se rétracter samedi dernier.

      L'amendement proposé en ce sens par la ligue du nord avait suscité de vives critiques dans les milieux de l'opposition de gauche et au sein de l'église, omniprésente en Italie.

      "Le seul fait de proposer de limiter un droit comme l'assurance-chômage, à des travailleurs qui y ont contribué, pour la seule raison qu'ils sont nés à l'étranger est aberrant", a dénoncé notamment le quotidien catholique "Avvenire".

      Autre sortie ayant suscité de vives réactions, celle prise par le maire liguiste de la ville lombarde de Coccaglio (nord) relative au lancement d'une opération consistant à recenser tous les étrangers de sa commune et à dénoncer aux autorités ceux dont le permis de séjour est arrivé à échéance.

      Quelque trois mille habitants de cette ville qui en compte 8000 habitants, sont d'ailleurs sortis dans la rue, samedi, pour protester contre cette opération que le maire Franco Claretti, a baptisée "Noël blanc".

      Même le leader de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, a accueilli avec réserve cette opération. "Ce n'était pas la peine de l'appeler +Noël blanc+. Parfois la forme fait aussi partie du contenu", a-t-il notamment commenté.

      Les élus de la Ligue sont coutumiers des initiatives visant les immigrés. Fin 2007, à Padoue, une ancienne vice-ministre avait fait scandale en promenant un porc sur le terrain d'une future mosquée. A Milan, un conseiller municipal a proposé l'instauration dans le métro de wagons réservés aux Milanais.

      La Ligue du Nord, à laquelle appartient le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni, avait accueilli avec grande satisfaction l'adoption, l'été dernier, d'un texte durcissant la législation anti-immigration. Le texte considère la clandestinité comme un délit passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 10 mille euros et d'une expulsion immédiate.

      La ligue se fait l'adversaire, à présent, de propositions du président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, en faveur d'un assouplissement des conditions d'obtention de la nationalité italienne et du droit de vote aux élections locales pour les immigrés légalement installés depuis cinq ans en Italie.

      M. Fini, qui a fondé le parti du Peuple de la liberté (PPL) avec M. Berlusconi, estime, pour sa part, que "le grand défi de l'intégration doit être remporté à travers un programme d'extension de la citoyenneté sociale et politique"

      Source : Le Matin/MAP

      Malte hébergera le siège du bureau européen d'appui chargé d'aider les pays du sud de l'UE dans le traitement des demandes d'asile des migrants débarqués sur leur territoire, a annoncé lundi le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux.

      La décision a été prise "à l'unanimité" lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles, a précisé le ministre suédois de l'immigration Tobias Billström, qui présidait la réunion.

      "Le bureau d'appui va pouvoir commencer à travailler très vite, dès le printemps prochain", a estimé le commissaire européen en charge des questions de sécurité.

      "Il devra se porter au secours des pays les plus sollicités et dont les administrations ne sont pas en mesure de traiter correctement les demandes d'asile", a-t-il précisé.

      "Il aura également pour mission de former des experts et de récolter des données sur les pays d'où viennent les demandeurs d'asile", a ajouté le commissaire.

      "Nous devons aider les personnes qui sont aux contrôles des frontières et qui doivent traiter les demandes d'asile à prendre des décisions. Ils doivent tous pouvoir travailler de la même façon", a insisté M. Billström.

      "Il va maintenant falloir accélérer les travaux pour la mise en place d'un régime d'asile européen commun en 2012", a affirmé la présidence suédoise.

      "Les jours de la loterie de l'asile doivent être comptés", a-t-il insisté, en soulignant les disparités dans le traitement des demandes d'asile entre les Etats membres.

      "Il faut plus de solidarité entre les Etats et nous devons rapprocher des pratiques aujourd'hui trop disparates", a renchéri M. barrot.

      Mais la partie n'est pas jouée, a reconnu le commissaire. "Il y a une appréhension dans de nombreux Etats vis-à-vis de l'Europe de l'asile", a-t-il expliqué.

      L'Autriche et le Royaume Uni sont particulièrement réservés à l'idée de devoir se montrer plus solidaires vis-à-vis des pays de l'UE les plus exposés à la pression migratoire, comme Malte.

      Plus de 67.000 personnes ont traversé la Méditerranée pour demander l'asile en Europe en 2008, dont plus de la moitié sont arrivées en Italie et à Malte, selon des données publiées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

      Les pays de l'UE ont approuvé sous présidence française un Pacte sur l'immigration et l'asile dont l'objectif affiché est "l'organisation de l'immigration légale, la lutte contre l'immigration irrégulière, le renforcement de l'efficacité des contrôles aux frontières, l'édification d'une Europe de l'asile et la création d'un partenariat avec les pays d'origine et de transit des migrants".

      Il favorise l'immigration choisie et facilite le renvoi des immigrants indésirables. Ce qui a valu à l'Europe de vives critiques à l'étranger, en Amérique du Sud ou en Afrique.

      Source ; AFP

      Le Premier Colloque africain sur le travail décent aura lieu les 1er et 2 décembre prochain à Ouagadougou (Burkina Faso), à l'initiative du Bureau international du Travail (BIT) et de la Commission de l'Union africaine (CUA).

      Organisé à l'invitation du président Burkinabè, M. Blaise Compaoré, sous le thème "surmonter la crise: la mise en oeuvre du Pacte mondial pour l'emploi en Afrique", ce Forum a pour objectif de fournir une feuille de route panafricaine pour l'élaboration de politiques visant à réduire le décalage entre une reprise économique et une reprise créatrice d'emplois décents.

      Il s'agit également de mettre en Âœuvre le Pacte mondial pour l'emploi par les mandants tripartites de l'OIT en Afrique en partenariat avec les organisations et les institutions financières régionales et internationales, le Système des Nations Unies et les partenaires au développement.

      Ce colloque africain, qui accueillera des chefs d'Etat et de Gouvernement, le Directeur général du BIT, M. Juan Somavia, des ministres des Finances, des ministres du Travail, des représentants des employeurs et des travailleurs ainsi que des institutions régionales africaines et des partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux, sera précédé par le 2-ème Forum des partenaires sociaux sur le thème "Mobilisation du dialogue social pour la mise en oeuvre du Pacte mondial pour l'emploi en Afrique" qui aura lieu le 30 novembre dans la capitale burkinabé.

      Adopté lors du Sommet de l'OIT sur la crise mondiale de l'emploi en juin dernier à Genève, le Pacte mondial pour l'emploi est destiné à guider les politiques nationales et internationales visant à stimuler la reprise économique générant des emplois et assurer une protection aux travailleurs et a leurs familles.

      Ce Pacte a été approuvé par le Conseil économique et social des Nations Unies (juillet 2009), les dirigeants du G20 lors du Sommet de Pittsburgh (septembre 2009) et la Commission du travail et des Affaires Sociales de l'UA (octobre 2009).

      Alors que l'impact direct de la crise financière mondiale sur l'Afrique a été plus durement ressentie par les pays dont l'intégration financière est plus forte, l'effondrement de l'économie mondiale s'est rapidement traduit par un ralentissement dans le commerce, les envois de fonds des migrants, le tourisme, les investissements étrangers directs, et l'aide publique au développement. Cette troisième secousse de la crise a des effets négatifs sur une grande partie de l'Afrique en développement, lit-on dans une note introductive à cette conférence.

      La perspective d'une reprise économique sans création d'emplois est préoccupante, particulièrement dans les pays ayant des régimes de protection sociale inadaptée. Dans ces cas-là, la pauvreté et l'exclusion sociale continueront à persister, ce qui compromet donc la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), souligne-t-on

      Il est donc important d'intégrer les objectives de plein emploi, et de travail productif et décent, dans les efforts de relance pour éviter la persistance du chômage et l'accroissement du nombre de travailleurs pauvres.

      MAP

      Publié le 01.12.2009
      Le pianiste marocain Marouan Benabdallah vient de remporter à Paris le 2-ème prix du prestigieux Concours international de piano "Automobile Club France" (ACF).

      Le premier prix de cette compétition de haut niveau, qui a réuni plus de 200 candidats de différents pays, est revenu au Coréen Tae-Hyung Kim.

      "Je suis très heureux de représenter le Maroc et d'être récompensé à un concours musical de ce niveau, où les finalistes sont délicatement choisis en fonction de leurs parcours et des prix obtenus dans les plus grands concours internationaux", a confié à la MAP le jeune talentueux pianiste marocain.

      "Déjà, être parmi les cinq finalistes est très satisfaisant, mais recevoir le 2-ème prix c'est encore mieux", a-t-il ajouté en se félicitant de son choix d'interpréter en finale des Âœuvres "peu connues" de Jean-Sébastien Bach (Partita en ré majeur) et de Camille Saint-Saëns (Etude "en forme de valse").

      Un choix "difficile", selon Benabdallah, par rapport à celui des autres candidats qui, eux, ont opté pour des répertoires "très connus et plus populaires" (Chopin ou Liszt par exemple), "avec davantage de chance de gagner".

      Né à Rabat en 1982 d'un père marocain et d'une mère hongroise, Marouan s'enthousiasme pour le piano dès l'âge de trois ans. Il prend ses premières leçons à quatre ans avec sa mère professeur de musique.

      A l'âge de 13 ans, il quitte le Maroc pour poursuivre ses études musicales en Hongrie où il intègre le Conservatoire Béla Bartok de Budapest, avant de joindre la prestigieuse Académie Franz Liszt d'où il sort diplômé en 2007 après cinq ans d'études.

      Sa carrière internationale débute en 2003 après son succès au concours de la Radio Hongroise et du Grand Prix d'Andorre.

      Entre des concerts organisés aux quatre coins du monde, Marouan partage actuellement son temps entre Budapest (Hongrie) et Paris où il a obtenu une bourse du gouvernement français en 2008.

      Après avoir fait dernièrement une tournée aux Etats-Unis (Minneapolis, Washington et New York), il sera à l'affiche d'un nouveau concert à la Salle Cortot à Paris le 15 décembre.

      L'année prochaine, il prévoit plusieurs tournées au Maroc avec au moins neuf concerts, entre janvier et juin, à Rabat, Casablanca et Marrakech.

      MAP

      Publié le 01.12.2009
      Le Conseil supérieur des oulémas a condamné, lundi, l'annonce en Suisse de l'interdiction d'ériger des minarets sur les mosquées, la considérant comme une forme d'extrémisme et d'exclusion.

      "Le Conseil supérieur des oulémas, institution honorée par la présidence de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu L'assiste, et qui exprime l'avis des oulémas du Royaume du Maroc ne peut que condamner cette orientation quelle qu'en soit l'origine et y voit une forme d'extrémisme et d'exclusion", indique le Conseil dans un communiqué.

      Le Conseil, qui exprime son étonnement de cette position qu'il estime "contraire à l'image civilisée que les Musulmans se font de la Suisse", souhaite que les sages de ce pays conçoivent une démarche qui annulerait cette interdiction, car "les minarets des mosquées où qu'elles se trouvent sont des porte-voix servant à l'appel cinq fois par jour à des valeurs pour lesquelles milite toute l'humanité, en ce que le Muezzin véhicule comme message prônant l'attachement à l'unicité de Dieu, le bannissement de l'égoïsme et la recommandation des bienfaits". Il s'agit là, ajoute le communiqué, d'un appel que l'humanité se doit de conforter et que nul n'est en droit de taire, particulièrement en cette époque.

      MAP

      Publié le 01.12.2009

      Préférant agiter d'autres spectres, ceux qui s'intéressent aux musulmans de France sont peu nombreux à s'être penchés sur leur mort, comme si les migrants de confession musulmane pouvaient "vivre" dans ce pays mais ne devaient pas y mourir. L'objet social de la "mort musulmane" deviendrait un sujet "chaud", car on assiste d'année en année à l'augmentation du nombre des personnes âgées immigrées.

      En effet, de plus en plus de musulmans sont inhumés en France. Ainsi, ils ont choisi le lieu où ils sont plutôt que celui d'où ils viennent, ce qui n'est pas une "petite affaire" quand on a été partagé entre ici et là-bas. Cette tendance illustre une évolution des mentalités, même si elle ne s'est pas encore substituée à la tendance lourde, à celle qui consiste à envoyer les dépouilles mortelles dans le pays d'origine.

      La rareté des carrés musulmans n'explique pas à elle seule ce "retour post-mortum""mythe de retour", l'augmentation des inhumations en terre d'accueil révèle aussi que les musulmans se sentent de moins en moins étrangers en France. Mais encore faudrait-il que toutes les communes de France ne les considèrent pas comme tels. Lorsqu'un musulman exprime le souhait d'être enterré dans la ville où il a habité, son vœu ne peut être exaucé que si le cimetière municipal dispose d'un carré confessionnel, sauf à faire fi des rituels de sa religion qui impliquent le regroupement des sépultures islamiques et leur orientation en direction de La Mecque. Cet aménagement est loin d'être disponible dans toutes les villes. vers la terre des ancêtres. Souvent ce dernier voyage vient suppléer à ce retour fantasmé, toujours évoqué mais rarement réalisé du vivant de l'immigré. La disparition progressive de ce

      Les élus se réfugient derrière l'alibi de la laïcité ou un manque d'espace pour justifier l'absence de tels aménagements, pourtant encouragés par trois directives ministérielles datant de 1975, 1991 et 2008 ainsi que par le rapport de la commission Stasi sur la laïcité en fin d'année 2003. Une telle attitude entraîne chez les musulmans de France, qui se retrouvent dans l'impossibilité de concilier leurs convictions religieuses et leur sentiment d'appartenance à la France, un profond sentiment de rejet. "Mêmes morts, ils ne veulent pas de nous", entend-on déplorer. Mais tous les maires ne refusent pas aux habitants de leur commune le droit d'enterrer leurs proches dans le respect de leurs croyances.

      A Paris, de tels carrés confessionnels ne semblent pas poser de problèmes. Le cimetière de Thiais (Val-de-Marne) compte de vastes divisions réservées aux musulmans. Les premières divisions islamiques accueillent plutôt les immigrés de la première génération, et évoquent de par leur sobriété les cimetières du Maghreb. Dans les divisions les plus récentes, c'est d'abord le jeune âge de nombreux défunts qui nous surprend et montre que la vie des musulmans de France est plus fragile que les autres. Ce qui frappe ensuite, c'est la présence sur les sépultures de fleurs et d'autres ornements funéraires guère de mise dans les cimetières musulmans, où l'austérité est de rigueur. Les tombes sont surchargées d'épitaphes, de napperons, de peluches et de bibelots "islamisants" (une Kaaba, un Coran ouvert...),. Cette combinaison de traditions et de coutumes d'ici et de là-bas est critiquée par les musulmans orthodoxes ; manifestation surprenante, spontanée, d'une certaine intégration par la terre.

      Nous proposons un indice pour mesurer l'intégration des musulmans en France : le lieu d'inhumation, ce choix en dit long tant sur le sentiment d'appartenance de cette communauté à ce pays que sur la volonté de celui-ci de l'accepter. "J'ai réservé une tombe à Thiais... J'ai décidé de me reposer ici, en France, ceci pour donner des racines à mes enfants et mes petits-enfants... et comme ça ils aimeront cette terre", me disait un chibani (vieux) Kabyle. C'est un peu le droit du sol qui s'est inversé.

      La création de carrés musulmans dans les cimetières communaux est devenue un enjeu de l'intégration des musulmans en France. Elle est revendiquée par la génération de ceux qui y sont nés. L'inscription territoriale des populations musulmanes passe par les carrés musulmans. Le cimetière est garant du "comme quoi on est là, ici" . Ici, on peut parler d'une "intégration par la mort", qui sanctionnerait une "intégration réelle, achevée", avec des "racines". Dans des villages français, on s'inscrit dans trois lieux et peut être quatre avec l'école républicaine : à la mairie (naissance, mariage, décès), à l'église ou à la mosquée, ou autre lieu, parce que c'est le lieu qui symbolise les rites de passage, et au cimetière. L'histoire d'une famille, d'un individu, passe par ces quatre lieux. Pour le moment, les musulmans ne s'inscrivent pas dans le lieu du cimetière. Ils s'inscrivent par le cultuel (la mosquée), à la mairie (par l'officiel ou l'administratif, le droit de vote aux élections), mais pas (encore ?) par le cimetière.

      La présence en France d'une population musulmane stable toujours plus importante pose de façon cruciale la question de cimetières qui seraient réservés aux musulmans : nombre de musulmans tiennent en effet à être enterrés dans des carrés séparés, avec concessions perpétuelles et orientation du corps vers La Mecque. Excepté les deux cimetières musulmans de l'île de la Réunion et celui de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le reste des cimetières musulmans sont des carrés confessionnels au sein des cimetières communaux. Ce ne sont pas des cimetières spécifiques dans des cimetières publics mais des lopins de terrain réservés aux inhumations des populations musulmanes, juives, bouddhistes...

      Le nombre de carrée musulmans en France ne dépasse pas aujourd'hui les 70, le plus important est celui de Thiais. L'Ile-de-France regroupe le nombre le plus important (23 carrés). La deuxième région de France où il y a une forte communauté musulmane. Dans ce cimetière, on observe la capacité de la loi 1905 à s'adapter à l'évolution de la société. La seule différence qui caractérise le carré musulman par rapport au reste du cimetière, c'est l'orientation des tombes vers La Mecque. Cependant, nous retrouvons les mêmes expressions et la même architecture que dans le reste du cimetière, les tombes musulmanes n'échappent pas à l'évolution architecturale qui touche les autres cultes.

      Pourquoi, dès lors, les analyses portant sur les processus migratoires des migrants dissimulent-elles cet aspect ? Le fait que la mort soit un impensé pour tous, et pour des raisons qui coïncident dans une représentation collective de la migration, explique sans doute ce silence volontaire. La mort immigrée est impensée et impensable, car elle interpelle la société d'accueil qui s'accommode d'une représentation sociale du migrant temporaire. Du coup, un travail sur le migrant malade, accidenté, vieux ou mort ne saurait se poser. Car l'immigré est ici pour travailler.

      Si le carré confessionnel devenait obligatoire, ce serait une rupture avec le principe constitutionnel de la laïcité. La règle actuellement en vigueur n'autorise aucune association à acquérir un terrain pour créer un cimetière privé, malgré les demandes déposées par les associations de musulmans. Face à cette situation, les élus locaux se retrouvent dans une" insécurité judiciaire". Un nombre important d'entre eux ne se satisfont pas du recours à ces trois circulaires. En ce sens, la commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics dirigée par Jean-Pierre Machelon préconise de développer des cimetières privés. Il est souhaitable que l'Etat prenne parti sur cet autre aspect de l'intégration des populations musulmanes de France... l'intégration par la mort... sous terre.

      Atmane Aggoun est sociologue et chercheur associé au CNRS. Dernier ouvrage paru : " Enquêter auprès des migrants. Le chercheur et son terrain", L'Harmattan, 2009.

      Source: Le Monde

      Frontalement, les Suisses ont répondu, dimanche 29 novembre, à des questions qui taraudent, à des degrés divers, l'ensemble des pays européens. L'islam est-il compatible avec les sociétés européennes ? Peut-il devenir un élément des identités nationales qui ont forgé le continent ?

      En approuvant l'interdiction de construire des minarets, les Suisses ont répondu "non" et il n'est pas certain que d'autres, à leur place, auraient voté différemment. Car même si c'est "l'islamisme" qu'ils prétendent combattre, c'est en réalité la présence même de l'islam sur des terres chrétiennes que les groupes politiques les plus actifs mettent en question.

      Bas du formulaire

      © expression publique



      Le parti flamand d'extrême droite, en Belgique, et le Parti pour la liberté, aux Pays-Bas, ne s'y sont pas trompés : dès dimanche, leurs responsables ont annoncé leur intention de déposer des propositions visant à interdire la construction de minarets. Il s'agit, pour le député flamand Filip Dewinter, de donner aux musulmans un "signal qu'ils doivent s'adapter à notre manière de vivre et non l'inverse".

      En France, la vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, ne dit pas autre chose. Se félicitant du vote suisse, elle a demandé aux "élites de cesser de nier les aspirations et les craintes des peuples européens, qui rejettent les signes ostentatoires des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation".

      "Signes ostentatoires" : le mot est lâché. Car si l'image de l'islam, dégradée par la violence de l'actualité internationale depuis une décennie, explique en partie les soupçons d'extrémisme accolés aux musulmans à travers le monde, elle ne suffit pas à justifier le rejet de l'islam en Europe. C'est indéniablement la visibilité des musulmans, qui, dans les sociétés européennes, pose problème.

      PRATIQUES RELIGIEUSES OSTENSIBLES

      Religion aux rituels ancrés dans la vie quotidienne, en termes d'alimentation, de prière ou de tenue vestimentaire, avec le voile pour les femmes, l'islam s'est installé dans des pays marqués par une forte sécularisation et une inexorable déchristianisation. Ces pratiques religieuses ostensibles heurtent d'autant plus qu'elles émergent dans un contexte où la place de la religion jusque-là dominante, le christianisme, n'a jamais été aussi faible.

      En outre, l'immense majorité des fidèles musulmans, soucieuse d'adaptation et d'intégration aux sociétés ambiantes, est régulièrement desservie par des groupes intransigeants et revendicatifs, dont certaines demandes (port du voile intégral, refus de la mixité...) semblent exorbitantes aux sociétés qui les accueillent.

      Il faut bien reconnaître que, face à ces phénomènes, la communauté musulmane, souvent encore peu organisée, paraît incapable de réguler ces comportements. Les tenants d'un islam européo-compatible ne demandent pourtant qu'à être confortés dans leurs efforts d'intégration par la construction de lieux de culte dignes et la reconnaissance de besoins cultuels et culturels (carrés musulmans dans les cimetières, fêtes religieuses...).

      Or, ce ne sont pas les stigmatisations empreintes de populisme, telles que le vote anti-minarets en Suisse ou l'offensive politique anti-burqa en France, qui aideront les "modérés" à faire sereinement accepter l'islam pour ce qu'il est désormais : la deuxième religion d'Europe.

      L'exclusion et la discrimination sont, en revanche, les meilleurs terreaux pour un radicalisme, un repli communautaire et une ghettoïsation, potentiellement beaucoup plus explosifs.

      Source: Le Monde

      L'onde de choc du "non" suisse aux minarets s'est propagée lundi en France, où l'UMP s'interroge sur la justification de ces édifices, ce que l'opposition dénonce comme une manoeuvre "électoraliste". La mosquée Mahmud, à Zurich, la plus ancienne mosquée de Suisse. L'onde de choc du non suisse aux minarets se propage en France, où l'UMP s'interroge sur la justification de ces édifices, ce que l'opposition dénonce comme une manoeuvre électoraliste.(Reuters/Arnd Wiegmann)

      La mosquée Mahmud, à Zurich, la plus ancienne mosquée de Suisse. L'onde de choc du "non" suisse aux minarets se propage en France, où l'UMP s'interroge sur la justification de ces édifices, ce que l'opposition dénonce comme une manoeuvre "électoraliste".(Reuters/Arnd Wiegmann)

      Interrogés par référendum, les citoyens suisses ont approuvé à une nette majorité dimanche l'interdiction de construire dans la Confédération de nouveaux minarets ornant les mosquées, prenant de court le monde politique et le gouvernement.

      Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s'est déclaré "un peu scandalisé" par cette "expression d'intolérance".

      "Si on ne peut pas construire de minarets cela veut dire qu'on opprime une religion", a-t-il dit sur RTL.

      L'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a de son côté jugé que la peur était "mauvaise conseillère".

      "C'est quand même un affichage de méfiance. C'est un vote de violence", a-t-il regretté sur Radio Classique.

      Mais des responsables politiques français ont estimé que la France pourrait ou devrait prendre exemple sur la Suisse.

      Pour le Front national, ce vote est un signal envoyé aux "élites", qui doivent "cesser de nier les aspirations et les craintes de peuples européens (face) à des signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation".

      Plusieurs responsables de l'UMP ont fait des commentaires qui ont été vivement critiqués à gauche.

      Dimanche soir, le secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand, a jugé qu'on n'avait pas "forcément besoin" des minarets en France.

      "AMALGAMES"

      Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a abondé dans son sens lundi sur France Info. Si les salles de prière sont "évidemment tout à fait indispensables", il n'en va pas de même pour les minarets, a-t-il dit.

      "Il faut pouvoir assumer ses convictions sans que cela blesse qui que ce soit et sans que cela transgresse le principe de laïcité", a-t-il estimé, faisant le distinguo entre les minarets et les clochers des églises catholiques qui sont "un héritage historique".

      Jean-François Copé a refusé de commenter ces déclarations, joignant sa voix à celles de la gauche.

      "Ce vote n'aide pas car il va encourager toutes les formes d'amalgames", a dit le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale sur France Info.

      Au Parti socialiste, Pierre Moscovici a jugé sur LCI "électoralistes" les propos de Xavier Bertrand qui, selon lui, reviennent à dire "qu'au fond les Suisses montrent la voie".

      Pour Benoît Hamon, en Suisse comme en France, "la stratégie du bouc émissaire porte".

      "Les populations européennes sont sensibles à ces thématiques, dès lors que les gouvernements n'apportent pas d'autre réponse au plan économique et social", a dit le porte-parole du PS lors d'un point de presse.

      Les Verts dénoncent l'avancée des idées "xénophobes et islamophobes" en Europe.

      "Tous les prétextes sont bons: débat sur la burqa, mariage gris, minarets, amalgame entre la sécurité et l'immigration, identité nationale pour faire peur et nourrir un sentiment de rejet contre certains immigrés ou européens issus de l'immigration venant de pays musulmans", accuse le parti écologiste dans un communiqué.

      Comme les Verts, le député socialiste européen Vincent Peillon et le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, font le lien entre le vote suisse et le débat lancé par Nicolas Sarkozy et la droite sur l'identité nationale en France.

      En Europe, "nous sommes dans un temps où, par défaut de vigilance, par confusion, par électoralisme, on commence à jouer avec des questions fondamentales", a estimé Vincent Peillon sur i>Télé. "Cessons de jouer avec des concepts, avec des émotions mauvaises et dangereuses. N'animons pas la campagne des (élections) régionales (de mars prochain) avec des sujets qui n'ont rien à voir, comme l'identité nationale", a-t-il dit.

      Bernard Thibault, de son côté, a déploré qu'en période de crise "certains trouvent avantage à mettre en exergue des coupables tout désignés". "Chacun a son immigré dans son pays en Europe", a-t-il dit.

      Source: L'Express.fr

      Le squelette d'un Spinosaurus (dinosaure au museau de crocodile géant), reconstitué à partir de fragments trouvés au Maroc, sera mis aux enchères mardi à la salle Drouot-Montaigne à Paris, a-t-on appris auprès de la maison organisatrice, Millon de Cornette de Saint Cyr.

      Dans le catalogue de vente, ce spécimen (8 mètres de longueur) est présenté comme "original à 50 pc environ, mais obtenu avec les ossements d'individus différents".

      "Les parties originelles ont été assemblées à partir des restes osseux et des fragments recueillis sur plusieurs localités de la région de Kem-Kem, au (sud) du Maroc, sur une période d'environ 25 ans", précise le document.

      Ces restes, qui datent du Crétacé, sont vieux de 112 à 93 millions d'années.

      "Bien que vraisemblablement appartenant à des individus différents, les vestiges sont tous homogènes en ce qui concerne les dimensions, c'est-à-dire, ils ont appartenu à des animaux de taille comparable. Ils se prêtent donc au montage d'un spécimen composite", lit-on sur le catalogue.

      Selon les organisateurs, ce spécimen, exposé dèjà ce week-end à Drouot-Montaigne parmi 450 pieces qui feront l'objet d'une mise aux enchères, devra être mis en vente à partir de 80.000/100.000 euros.

      Le genre Spinosaurus, en général, est censé inclure des individus gigantesques, apparentés aux grands dinosaures carnivores. D'après les spécialistes, certains restes trouvés au Maroc sont attribuables à un individu pouvant atteindre entre 16 et 18 mètres de longueur, pour un poids compris entre 7 et 9 tonnes.

      Les premiers ossements de spinosaurus avaient été mis au jour en 1915. Depuis, une deuxième sous-espèce a été identifiée au Maroc.

      Les caractéristiques les plus remarquables de cet animal étaient le museau allongé, comme celui d'un crocodile, les membres antérieurs plus courts des postérieurs et la probable présence d'une voile dorsale soutenue par les apophyses dorsales des vertèbres thoraciques.

      Certains chercheurs pensent que cette dernière devait jouer, en quelque sorte, un rôle de régulateur thermique. Par exemple, en s'exposant au soleil, le Spinosaure pouvait absorber plus de chaleur que les autres dinosaures et donc se réchauffer plus vite qu'eux.

      MAP

      Publié le 30.11.2009

      "Coup de massue", "consternation et désespoir": le refus des minarets "sonne la Suisse" et la presse du pays s'inquiète lundi d"un "vote lourd de "conséquences", au lendemain de l'interdiction de la construction des minarets votée par 57,5% des votants, "inspirés par la peur".

      "Les Suisses ont voté avec leurs tripes (...) inspiré(s) par la peur, les fantasmes et l'ignorance", déplore le quotidien genevois Le Temps qui s'inquiète d'un "dégât d'image spectaculaire pour la Suisse" dans le monde.

      "Exportations, tourisme, industrie du luxe, finance, les secteurs qui craignent d'avoir perdu de leur aura si précieuse ne sont pas les moindres de nos pourvoyeurs de richesses", relève le quotidien 24 Heures (Lausanne) pour lequel, si "la Suisse a un problème d'image, l'islam aussi".

      Pour La Liberté (Fribourg), les "craintes liées à l'islamisation du pays et à un brassage de populations qui va trop vite", ont pesé lourd dans le scrutin.

      Le Journal du Jura" déplore un "autogoal de la peur" en dénonçant l'amalgame entretenu par la campage de la droite populiste entre la population musulmane de Suisse et le "fondamentalisme religieux agitant le monde".

      "Vengeance, boycott, rétorsion... Cet affront à l'islam pourrait coûter cher. Certains, polytraumatisés de la crise, ont glissé dans l'urne un vote de protestation et de méfiance plus que de haine et de défiance. Il en est ressorti une bombe", s'alarme La Tribune de Genève.

      "Au moment où tant d'autres défis sont à relever, de la crise économique au conflit avec la Libye en passant par la disparition du secret bancaire, espérons que (le) prix ne sera pas exorbitant", commente La Liberté.

      Le quotidien zurichois Tagesanzeiger relève quant à lui que ce vote a profondément divisé le pays, entre une partie "moderne et internationaliste" et une autre plus "traditionnelle et nationaliste". Le vote "va renforcer l'isolement international de la Suisse même auprès des pays occidentaux", prédit le journal.

      "Les suites immédiates de la votation sont limitées. Les minarets existants ne sont pas menacés (et) de nouveaux n'étaient pas attendus en masse", tempère la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) qui déplore cependant que "le climat (se soit) nettement refroidi pour les musulmans".

      Source : AFP

      Le référendum suisse interdisant les minarets est un "vote de la peur", écrit lundi la presse belge, qui estime également que si une telle consultation avait lieu en Belgique le résultat serait probablement identique.

      "Le minaret fait peur (...) Il y a gros à parier que si la votation existait en Belgique, une majorité de citoyens se prononceraient contre, eux aussi. Fascistes notoires et néo-populistes se faisant fort d'attiser les passions les plus basses", affirme le journal francophone Le Soir.

      "La consultation populaire peut être utile et, parfois, oxygénante pour la démocratie. En particulier lorsqu'elle traite des questions de société. Dans le cas (des minarets) c'est tout l'inverse", ajoute le quotidien.

      "Elle fait d'un sujet marginal (le nombre de lieux de culte avec minaret est ultra-minoritaire) un symbole de tous les excès et de toutes les peurs comme dans le cas du débat autour du foulard islamique", poursuit Le Soir.

      "Prendre pour cible des tours verticales en s'attaquant, en réalité, aux fidèles qui sont en bas, c'est hypocrite et fallacieux. Et, par les temps qui courent, un jeu dangereux", conclut l'éditorialiste du journal.

      "La Suisse se met l'islam à dos", écrit La Libre Belgique, qui se demande si la Suisse est "devenue la nouvelle patrie du surréalisme". Le quotidien n'hésite pas à faire un parallèle entre le référendum suisse et le débat sur l'identité nationale en France.

      Avec une pointe d'ironie, la Libre Belgique souligne que, à l'occasion d'un autre référendum, les Suisses ont refusé, par plus de 68% des voix, d'interdire l'exportation d'armes et de matériel de guerre.

      Côté néerlandophone, De Standaard souligne pour sa part que "le débat a également lieu en Flandre", où le Vlaams Belang (extrême droite) veut faire "interdire la construction de nouvelles mosquées".

      L'homme fort du Vlaams Belang, Filip Dewinter, a estimé que le "bon sens l'avait emporté sur le politiquement correct" et comparé le résultat du référendum en Suisse au "combat de Guillaume Tell contre la domination des Habsbourg".

      Source : AFP

      alt
      "Nûba d'or et de lumière" raconte l'histoire d'une musique. La musique arabo-andalouse dont la nûba serait la symphonie...
      A l'image d'un arbre musical, ses branches sont nourries d'une sève qui, depuis 14 sièces, monte des confins marocains et des courants venus d'Arabie, grandit dans les cours des califes andalous, se fortifie dans l'Espagne médiévale, se mêle au chant des trouvères et des sépharades, puis replantée au Maghreb, s'épanouit au Maroc sous le nom del Ala.

      Fiche Technique :

       

      Réalisation: Izza Genini 
      Production:
      Ohra, TV 2M -Soread

      ScénarioIzza Genini

      ImageJean-Jacques Mrejen, Guillaume Génini

      Ingénieur de Son: Samuel Cohen
      Montage: Editor: Claude Santiago, Abderrahim Mettour



      Musique: Henri Lecomte, Abdeslam Khaloufi

      Interprétation: Françoise Atlan & the Orchestra of Mohammed Briouel, Ihsan Rmiki & the El Awj Ensemble, The Amine El Akrami Orchestra of Tetouan, The Orchestra of M. Zitouni, The Arab Andalou Orchestra & the Hadarate of Chefchaouen, Albert Bouadanah, Gérard Edery

      80 min, Maroc/ France, 2007




      La coupole de la Grande Mosquée de Strasbourg (Nord-est de la France) a été mise en place, vendredi, un événement exceptionnel dans l'avancement de ce chantier.

      Lors d'une cérémonie organisée le jour de la fête de l'Aïd Al-Adha, célébrée aujourd'hui paralt les musulmans en France, plusieurs élus et représentants des autres religions monothéistes, notamment l'archevêque de Strasbourg et le Grand rabbin René Guttman ainsi que des représentants des communautés protestantes en Alsace, ont assisté à cette opération spectaculaire, une étape clé dans l'avancement des travaux du chantier lancés en octobre 2004.

      Devant une foule nombreuse, une grue de 500 tonnes a soulevé du sol les 29 tonnes de métal et d'acier de l'armature de la coupole qui culminera à 24 mètres de hauteur. Elle couvrira une vaste salle de prière qui accueillera d'ici l'automne prochain au moins 2.000 fidèles.

      Pour le président d'origine marocaine de la Grande mosquée de Strasbourg, Saïd Aalla, ce moment est "hautement symbolique" car cette coupole de 24 mètres de hauteur, qui recevra en décembre sa couverture de cuivre, "identifie bien l'édifice et va donner une visibilité de l'Islam dans la ville".

      De son côté, le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, a affirmé qu'"aujourd'hui, on a simplement un lieu de prière sans minaret mais si la communauté le souhaite, elle aura son minaret", une annonce qui a provoqué des applaudissements nourris de l'assistance.

      En effet, le projet initial avait été amputé de sa bibliothèque et de son minaret par l'équipe municipale de droite qui avait succédé en 2001 au socialiste Roland Ries.

      Interrompu pendant plus d'un an après un contentieux avec le constructeur allemand KKF, le chantier a repris en mai dernier avec la société Demathieu et Bard.

      Conçue par l'architecte italien Paolo Portoghesi, cette mosquée, dont la fin des travaux de construction est annoncée pour le deuxième semestre 2010, est une fierté de la communauté musulmane alsacienne, forte de près de 120.000 personnes.

      Cette communauté, composée dans sa grande majorité de Marocains, de Turques et d'Algériens, contribue à partir des dons collectés par les deux associations porteuses du projet, "l'association Grande Mosquée de Strasbourg" et "l'association Espace Euro-méditerraneen Averroès", à la pérennité financière de la mosquée.

      En octobre, une convention portant création d'un cimetière confessionnel musulman à Strasbourg a été signée par le maire de la ville, Roland Reis, et le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) d'Alsace, Driss Ayachour.

      La création dans la cité alsacienne, jumelée avec la ville de Fès capitale spirituelle du Royaume, d'un cimetière confessionnel musulman est une première en France.

      MAP

      Publié le 30.11.2009

      alt
      Les Suisses ont créé une "immense surprise" en votant dimanche à une majorité écrasante de 57,5% l'interdiction des minarets à l'appel de la droite populiste, qui dénonce un "symbole politico-religieux".

      "La construction de minarets est désormais interdite en Suisse", a annoncé le gouvernement helvétique dans un communiqué officiel. "Les quatre minarets existants ne sont pas concernés", ont précisé les autorités.

      Sur les 26 cantons de la Confédération helvétique, seuls quatre cantons (Bâle-ville et les cantons francophones de Genève, Vaud et Neuchâtel) ont rejeté la proposition soutenue par le parti UDC de la droite populiste et le petit parti chrétien de droite UDF.

      Ce vote va entraîner la modification de la Constitution suisse, dont le préambule proclame, "au nom de Dieu Tout-Puissant", l'esprit "de solidarité et d'ouverture au monde" du peuple et des cantons suisses.

      L'interdiction de la construction de minarets doit être intégrée dans l'article 72 de la Constitution sur les relations entre l'Etat et les religions comme une mesure "propre à maintenir la paix entre les membres des diverses communautés religieuses".

      La Suisse compte, selon les dernières statistiques gouvernementales, quelque 400.000 musulmans, dont 50.000 pratiquants, sur une population de 7,5 millions d'habitants, faisant de l'islam la deuxième religion du pays après le christianisme. Jusqu'ici quatre minarets ont été construits à côté de mosquées en Suisse.

      Les commentateurs ont unanimement qualifié ce résultat d'"immense surprise", car il contredit les sondages qui prédisaient durant la campagne un rejet de la proposition de la droite populiste par 53% des votants.

      Malgré un front commun du gouvernement, des autres partis, des milieux d'affaires et des représentants de toutes les communautés religieuses présentes en Suisse, l'UDC a réussi à convaincre en martelant qu'il ne s'agissait pas de priver les musulmans de lieux de culte, mais de refuser les minarets comme "symbole apparent d'une revendication politico-religieuse du pouvoir, qui remet en cause les droits fondamentaux".

      Pour l'emporter, les partisans de l'interdiction n'ont pas fait dans la nuance, avec des affiches représentant une femme complètement voilée par une burqa devant le drapeau suisse couvert de minarets, dont la silhouette stylisée évoquait des missiles.

      Après les affiches appelant à bouter les "moutons noirs" étrangers hors de Suisse, la propagande de la droite populiste a encore fait scandale.

      Pourtant, pour le vice-président de l'UDC Yvan Perrin, qui a déclaré "assumer" le résultat, le parti populiste "a gagné en respectabilité" grâce à ce scrutin.

      L'intellectuel musulman controversé Tariq Ramadan a jugé "catastrophique" le résultat du référendum.

      Ce vote est "l'expression de certaines craintes au sein de la population au sujet des courants islamistes extrémistes", a déclaré la ministre de la police et de la justice Eveline Widmer-Schlumpf, une transfuge de l'UDC qui s'était opposée à l'interdiction.

      Le parti des Verts a déclaré envisager un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg pour violation de la liberté religieuse garantie par la Convention européenne des droits de l'homme.

      Plusieurs centaines de personnes ont manifesté spontanément à Berne, la capitale fédérale, et à Zurich pour protester contre le résultat du vote, selon l'agence de presse suisse ATS. A Berne, un cortège funèbre essentiellement composé de jeunes a été improvisé derrière une banderole proclamant: "Ce n'est pas ma Suisse".

      Sur la place centrale de Zurich, l'Helvetia Platz, des manifestants ont érigé dans le calme une douzaine de minarets avec des matériaux de récupération.

      Le secrétaire général de la conférence épiscopale suisse, Mgr Felix Gmür, a qualifié ce vote de "coup dur pour la liberté religieuse et l'intégration".

      Amnesty international a dénoncé "une violation de la liberté religieuse, incompatible avec les conventions signées par la Suisse".

      Ailleurs en Europe, plusieurs hommes politiques italiens, dont un ministre et un président de région, ainsi que les mouvements d'extrême droite français du Front national et autrichiens du FPÃ- et BZÃ- se sont réjouis du vote.

      Le grand Mufti d'Egypte, Ali Gomaa, parlé d'"insulte" pour les musulmans du monde entier.

      AFP

      Publié le 30.11.2009
      alt
      La 7ème édition du salon marocain de prêt-à-porter "Maroc in Mode" (MiM) aura lieu les 1-er et 2 décembre à Paris, avec la participation de 28 entreprises marocaines.

      Il s'agit de la première fois que cet événement se tient en France après six éditions en Espagne, au Maroc et au Royaume Uni, indique un communiqué de l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (AMITH) qui organise cet événement en collaboration avec le centre marocain pour la promotion des exportations, "Maroc Export".

      "Ce salon itinérant, dédié 100 % à l'offre d'habillement marocaine, cible principalement les décideurs professionnels en matière d'achat et de sourcing, les acheteurs des enseignes de distribution et marques internationales", précise le communiqué.

      Il vise notamment à présenter le savoir-faire et "toute l'étendue" de l'offre d'habillement marocaine dans ses différentes composantes (sous-traitance, co-traitance, produits finis) et mettre en exergue la créativité et la capacité à présenter des collections et des services innovants et renouvelés en fonction des évolutions récentes des marchés (qualité de services, proximité, éthique, savoir-faire, compétences).

      De même, il permet d'identifier, de cerner et de recueillir les attentes des marchés en produits, services et innovations.

      "Maroc In Mode" figure parmi les leviers de promotion commerciale du nouveau positionnement de l'habillement du Maroc, en apportant des solutions en vue de dynamiser "les commandes d'actualisation et de court terme", selon l'AMITH.

      "Champion des secteurs exportateurs" du Maroc, l'industrie de l'habillement est également le premier employeur des industries de transformation du pays.

      En 2008, l'industrie de l'habillement marocaine a fait partie des top 5 des principaux fournisseurs du marché européen.

      MAP

      Publié le 30.11.2009

      Plusieurs hommes politiques italiens, dont un ministre et un président de région, ont réagi favorablement dimanche au résultat du référendum interdisant la construction de minarets en Suisse, qualifié de "leçon de démocratie".

      "La Suisse nous envoie un signal clair : oui aux clochers, non aux minarets", a déclaré le ministre de la Simplification administrative Roberto Calderoli (Ligue du Nord, parti populiste anti-immigrés) à l'agence de presse italienne Ansa.

      "Ce qui semble ressortir du choix du peuple suisse est d'une part le respect de la liberté de religion, de l'autre la nécessité de mettre un frein aux aspects politiques et de propagande liés à l'islam", a-t-il estimé. Cela "devrait nous faire réfléchir", a-t-il conclu.

      De son côté, Riccardo De Corato, député du Peuple de la liberté (droite, parti de Silvio Berlusconi) et maire-adjoint de Milan, a estimé que "la très démocratique Suisse a donné aujourd'hui une leçon à l'Italie, en particulier aux militants de gauche qui, si une initiative de ce genre avait eu lieu en Italie, auraient monté des barricades et crié au scandale".

      L'eurodéputé de la Ligue du Nord Matteo Salvini a également évoqué "une grande leçon de démocratie de la part de la Suisse". "Malheureusement en Italie on ne consulte pas le peuple pour savoir ce qu'il pense des mosquées et des centres islamiques", a-t-il dit à l'Ansa.

      "Je suis satisfait du +non+ contre les minarets en Suisse", a également affirmé le président de la région Veneto (Vénétie, nord)", Giancarlo Galan. Moi aussi "j'aurais voté cent fois +non+", a-t-il précisé.

      Les Suisses ont décidé dimanche par référendum à une très large majorité (57,5% des votants) d'interdire la construction de minarets.

      Source : La Croix/AFP

      Après des années de controverse et de difficultés, l'édification de la Grande mosquée de Strasbourg a fait un pas en avant avec la pose de sa coupole, vendredi, jour de la fête de l'Aïd el-Kébir.

      Vers 11h00, une grue de 500 tonnes a soulevé du sol les 29 tonnes de métal et d'acier de la structure d'un diamètre de 17 m pour une hauteur de plus de 10 m. Elle été délicatement posée sur la vaste salle de prière qui accueillera d'ici l'automne prochain au moins 2.000 fidèles.

      Plusieurs centaines de musulmans réunis sur le chantier de la mosquée ont récité "la prière sur le prophète" alors que le soleil perçait la grisaille lors de ce moment qualifié de "hautement symbolique" par Saïd Aalla, le président d'origine marocaine de la Grande mosquée (GMS).

      "Cette coupole est un signe très fort pour la communauté musulmane car elle identifie bien l'édifice et va donner une visibilité de l'islam dans la ville" a-t-il commenté.

      "Aujourd'hui, on a simplement un lieu de prière sans minaret mais si la communauté le souhaite, elle aura son minaret", s'est engagé l'actuel sénateur-maire PS de Strasbourg, Roland Ries, provoquant des applaudissements nourris de l'assistance.

      L'armature de la coupole recevra en décembre sa couverture de cuivre.

      La salle de prière "sera ouverte à l'ensemble des fidèles, quelles que soient leur origine, race ou ethnie", a-t-il précisé.

      Au sein du millier de personnes massées devant l'édifice religieux se trouvaient de nombreux Français originaires du Maroc, d'Algérie et de Turquie.

      De forme octogonale avec huit grands piliers, la GMS a été dessinée par l'architecte italien Paolo Portoghesi qui a déjà signé la Grande Mosquée de Rome.

      Sa construction, un projet datant de près de 20 ans, a rencontré de nombreuses difficultés politiques et économiques.

      Roland Ries a rappelé que la délibération avait été adoptée en 1998, "après un vif débat et une évacuation de salle" et dans un climat de très fortes controverses nationales, lors de son premier mandat de maire. Le leader d'extrême-droite Bruno Mégret était dans les tribunes du conseil municipal.

      "J'ai alors eu la chance de bénéficier du soutien fort de toutes les religions concordataires", a-t-il dit, saluant la présence de l'archevêque de Strasbourg, du Grand rabbin René Guttman et des représentants des communautés protestantes en Alsace.

      Le projet avait été amputé de sa bibliothèque et de son minaret par l'équipe municipale de droite (Fabienne Keller/Robert Grossmann/UMP) qui avait succédé en 2001 à Roland Ries.

      Interrompu pendant plus d'un an après un contentieux avec le constructeur allemand KKF, le chantier a repris en mai avec la société Demathieu et Bard.

      Son coût est de 8,7 millions d'euros. Sur les 5 millions déjà investis, "un petit tiers" vient des subventions publiques et 1 million a été versé par le Maroc qui va faire un effort supplémentaire, selon Saïd Aalla. "Des promesses d'Arabie saoudite et du Koweït doivent se concrétiser bientôt, a-t-il dit.

      "Le reste provient de dons de la communauté", principalement des quelque 40.000 fidèles strasbourgeois "mais aussi de France et d'Europe", précise le président de la GMS.

      En Alsace où vivent quelque 120.000 musulmans selon des statistiques non officielles, la première pierre d'une mosquée a été récemment posée à Mulhouse.

      Source : AFP

      La 2ème rencontre de la littérature hispano-marocaine tenue récemment à Algésiras (sud de l'Espagne), a rendu un hommage à la femme à travers un programme riche et diversifié.

      Cette rencontre, visant le renforcement des liens entre les peuples marocain et espagnol par le biais de la culture, a présenté pour la première fois trois concerts dédiés aux femmes, outre des soirées poétiques.

      Organisée par la Fondation Deux Rives, en collaboration avec les autorités locales de la ville de Cadix, cette rencontre littéraire et artistique se veut un rendez-vous annuel d'union et de rapprochement à travers l'art et la créativité artistique et culturelle.

      Le coup d'envoi de cette manifestation a été donnée mardi soir par la soprano marocaine Samira Kadiri qui a gratifié le public d'un concert "Andalusiat, d'une rive à l'autre" mettant en lumière les mélodies merveilleuses qui parlent d'une époque où les musulmans, les juifs et les chrétiens vivaient ensembles à Al Andalous.

      Ce mélange (chants andalous, romances, séfarades, cantigas) puise ses origines dans la civilisation méditerranéenne, du temps où la musique était le langage du coeur et de l'esprit. Ce récital est une synthèse de différentes traditions andalouses qui ont irradié tout le bassin méditerranéen.

      Samira Kadiri occupe une place à part dans le monde de la musique lyrique, tant par ses qualités artistiques que par ses engagements profonds en faveur du partage de la musique comme langage universel.

      Lauréate de l'Institut Supérieur d'Art Dramatique et d'Animation Culturelle de Rabat, formation lyrique et théâtrale, elle est présidente de l'association Echanges Culturels en Méditerranée (ECUME Maroc), et directrice du Festival International Voix de Femmes à Tétouan (Maroc).

      La soprano marocaine est la première femme arabe, élue "Femme créatrice 2007" par le Lobby Européen des Femmes. En décembre 2008, elle a remporté le " Prix Al Farabi pour la musique antique", distinction du Comité national de la musique du Maroc relevant du Conseil international de la musique de l'UNESCO.

      La cérémonie de clôture de cette manifestation culturelle a été marquée par des récitals de poèmes de la marocaine Fatima Bennis et l'espagnole Rosa Diaz, ainsi que par un concert de la chanteuse soudanaise Rasha, dont le répertoire musical est influencé par la musique traditionnelle soudanaise et mâtinée de rythmes latino-américains.

      Source : MAP

      Pour les marocains résidant au pays de l'Oncle Sam, la célébration de l'Aïd Al Adha prend un sens particulier dans la mesure où c'est un événement où s'entremêlent retour aux racines et nostalgie du pays.

      Cette fête, célébrée vendredi aux Etats-Unis, est non seulement une occasion pour la communauté marocaine de se réunir mais c'est aussi un moment où des millions de musulmans de différentes nations partagent un moment de piété et se reconnaissent sous le même rituel sacré.

      "Aïd Al Adha est un événement unique car nous pouvons renouer avec nos racines, faire revivre les us et coutumes léguées par nos aïeux et transmettre nos valeurs à nos jeunes", indique Mohamed Zouin, un marocain établi depuis 16 ans à Gaithersburg au Maryland.

      Pour ce père de famille, qui a fait le déplacement de Gaithersburg vers Rocky Ridge, au nord-ouest de Baltimore, pour y sacrifier le mouton de l'Aid aux cotés de plusieurs membres de la petite communauté marocaine du Maryland, cette fête est "une opportunité pour promouvoir les valeurs de partage et de communion entre les musulmans des différentes nations et surtout préserver l'identité marocaine même loin du pays".

      +NOSTALGIE QUAND TU NOUS TIENS+

      Même son de cloche chez son épouse Ghalia qui affirme que malgré l'éloignement de la famille et des amis restés au Maroc, l'incroyable esprit de solidarité qui prévaut au sein de la communauté musulmane du Maryland, en général, et marocaine, en particulier, confère à cette fête une convivialité sans pareille.

      "L'Aïd est un moment d'effervescence intense", poursuit Ghalia, pour qui cette fête rime avec le rapprochement des communautés musulmanes pour s'acquitter d'un devoir religieux.

      A défaut de pouvoir rejoindre leurs familles pour l'Aïd, les Marocains installés en Amérique trouvent le réconfort en multipliant les visites aux amis et les coups de fils aux parents proches.

      "Le regroupement est le seul moyen de remplacer la nostalgie de notre pays", affirme Jawad, en se remémorant avec tendresse les préparatifs de l'"Aïd El Kébir" et le crépitement du charbon lors de la cuisson des fameuses brochettes de foie et de crépine de mouton.

      Pour ce marocain de Caroline du nord, rien ne vaut le bêlement des moutons qui raisonne à la veille de l'Aïd ou encore l'humeur bon enfant accompagnant cette fête, qui commémore la volonté du Prophète Sidna Ibrahim d'obéir à Allah et de sacrifier son fils Sidna Ismaïl.


      +LE MOUTON HEROS DE LA FETE+


      A l'instar de leurs concitoyens au Maroc, les musulmans d'Amérique se font un point d'honneur à célébrer Aïd Al Adha avec l'apparat et la gastronomie qui s'imposent.

      "Pendant cette journée, voisins, amis et famille préparent un programme spécifique et chacun s'occupe d'une tâche", précisent Najib et Hakim, deux marocains chargés de l'abattage des moutons dans une petite ferme de Rocky Ridge en prévision d'une fête communautaire regroupant musulmans de différentes origines.

      Ces deux jeunes, établis depuis près de 5 et 13 ans au Maryland, affirment que de plus en plus de musulmans accomplissent le rituel du sacrifice du mouton aux Etats-Unis en raison d'un plus fort sentiment d'appartenance communautaire et grâce aux facilités accordées aux musulmans en cette occasion.

      Un constat partagé par Sultan Khan, recteur de la communauté musulmane de Frederick, une petite bourgade américaine proche de Rocky Ridge, qui compte près de 400 familles musulmanes d'origine, bangladeshie, marocaine, égyptienne et indienne.

      "Les autorités fédérales et locales nous offrent toute l'aide dont nous avons besoin", a-t-il dit à l'issue de la prière de l'Aïd qui s'est déroulée dans une salle de réception de la ville.

      Outre les facilités accordées par les autorités locales aux musulmans lors des fêtes religieuses -la mise à disposition de locaux pour la prière et le sacrifice des moutons- de plus en plus de fermiers américains se joignent à cet effort en offrant des services spécifiquement destinés aux musulmans.

      La ferme "Groff's Content" à Rocky Ridge constitue un exemple intéressant de cette entraide inter-religieuse. Son propriétaire Bob Bolton, qui travaille au Bureau de la gestion du territoire (Bureau of Land Management) à Washington, se charge depuis 2003 de l'élevage de moutons -nourris exclusivement au foin organique- destinés au sacrifice de Aid Al Adha.

      "Je suis heureux de pouvoir offrir à mes clients musulmans des bêtes de qualité et les conditions nécessaires pour qu'ils puissent s'acquitter du rituel du sacrifice", se réjouit ce natif de l'Oregon.

      Source : MAP

      D'ici 2050, des dizaines de millions de personnes seront contraintes de quitter leurs terres rendues inhabitables par l'évolution du climat. Mais leur sort reste ignoré des négociations internationales.

      Ces déplacements massifs de population seront motivés par la hausse du niveau des océans, des sécheresses persistantes, des inondations récurrentes, l'insécurité alimentaire, les pénuries d'eau ou l'usure des sols.

      "Aujourd'hui, la notion de réfugié s'applique aux personnes persécutées ou victimes de violence, il n'y a aucune obligation d'accueillir ceux qui fuient la pauvreté. Qui, à l'avenir, va accueillir toute cette misère?", interroge Jean-François Durieux, responsable du changement climatique au HCR, le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, à la veille de la conférence climat de Copenhague.

      "Le déplacement des populations, c'est l'enfant oublié: on n'en parle pas dans les négociations internationales alors qu'il s'agit d'une problématique prioritaire", regrette-t-il.

      Le HCR dénombre actuellement 26 M de déplacés et 12 M de réfugiés dans le monde. Pour les migrants environnementaux, les estimations vont de 50 M au milliard de déplacés d'ici 2050, selon le Fonds de l'ONU pour la population (FNUAP).

      Mais l'estimation la plus fréquente tourne autour de 200 M, le plus souvent poussés au départ par "une dégradation insidieuse de l'environnement" - qui rendra le retour impossible.

      Ces migrations massives toucheront prioritairement les zones côtières en développement, les grands deltas, les petites îles et l'Afrique subsaharienne. "On évoque maintenant une hausse de 2 mètres du niveau des océans en 2100", note Stéphane Hallegatte, chercheur à Météo France, alors que 60% des 39 plus grandes métropoles se concentrent sur les côtes.

      Dès lors, faut-il attendre que se produise l'inévitable ou anticiper les fuites désespérées? "Faciliter les politiques migratoires, au plan national et international et assurer un transfert de ressources vers les pays qui seront les plus touchés" paraît un minimum à François Gemmene, de l'Institut du développement durable et des relations internationales.

      "Les pays en développement ne pourront faire face à cette charge supplémentaire: les migrants accroîtront la pression démographique sur des zones déjà affectées par des pénuries", ajoute-t-il. "Le débat est de laisser les gouvernements gérer le processus selon leur méthode ou d'essayer de le coordonner au niveau international", explique Alexander de Sheribinin, à l'Université de Columbia à New York.

      Mais pour lui, "étendre l'actuelle Convention de l'ONU sur les réfugiés risque surtout de diluer son efficacité".

      "La majorité va rester à l'intérieur des frontières nationales: il faut alors définir les meilleures pratiques possibles pour leur réinstallation. Quant aux réfugiés, ils gagnent de façon écrasante l'Etat voisin, comme les Afghans au Pakistan, donc un autre pays en développement: Je ne pense pas que ces Etats souhaitent avoir une nouvelle catégorie de migrants sous protection internationale", ajoute-t-il.

      Au HCR, Jean-François Durieux prévient également: "Si on essaie de promouvoir une obligation d'accueil sur le long terme, on n'arrivera à rien. Encore faudrait-il s'assurer de son respect et être en mesure d'établir clairement un lien avec des causes climatiques".

      Pour l'expert, les Etats restent "réticents, voire hostiles" à ouvrir la discussion.

      Source : AFP

      Le Congrès des députés espagnol a adopté jeudi une nouvelle loi sur l'immigration qui a été unanimement qualifiée d'"injuste" et d'"inhumaine" par plus de 70 ONG de défense des droits des immigrés.

      Cette nouvelle loi, adoptée par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero en juin dernier, achève ainsi sa procédure d'approbation par le Parlement, après son passage récemment au Sénat.

      Au moment où la Chambre basse du Parlement espagnol débattait de cette nouvelle loi relative aux immigrés, des dizaines de personnes représentant des Associations de défense des droits des immigrés se sont rassemblées devant le siège du Congrès des députés vêtues d'uniformes oranges en allusion aux "détenus de Guantanamo".

      Ces ONG ont également adressé une lettre ouverte aux députés du Parlement dans laquelle ils expriment leur rejet de cette loi qui comporte, selon elles, des "dispositions injustes" à l'égard des immigrés établis en Espagne.

      Des Associations de défense des droits de l'Homme ont, pour leur part, réclamé la fermeture de tous les Centres d'internement des immigrés clandestins en Espagne qu'elles ont qualifié d'"illégaux".

      La nouvelle loi sur l'immigration, dont l'entrée en vigueur est prévue pour les prochains jours, a été adoptée par le Congrès des députés avec 180 voix pour, 164 contre et trois abstentions.

      Cette législation a bénéficié de l'appui du Groupe socialiste, de Convergence et Union (CiU) et de la Coalition canarienne.

      +UNE LOI MISE EN EXERGUE PAR LE GOUVERNEMENT ET CONSTITUE UN RECUL POUR LES ONG+

      Le ministre espagnol du Travail et de l'Immigration, Celestino Corbacho, a relevé que cette nouvelle loi ambitionne l'encouragement de la migration légale et la lutte contre l'immigration clandestine, la consécration des valeurs d'intégration et la contribution à l'édification d'une société multiculturelle.

      Les organisations de défense des droits de l'Homme et des immigrés voient, de leurs côtés, dans ce nouveau cadre législatif un recul pour les acquis des immigrés et une "atteinte" à leurs doits.


      La section espagnole d'Amnesty International a noté, à ce propos, que cette nouvelle loi donne la priorité au volet sécuritaire au lieu d'être axée sur la sauvegarde des droits des immigrés.

      Même son de cloche chez la Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR) qui a exprimé sa "préoccupation" face à plusieurs dispositions de cette loi, notamment celles en rapport avec les droits des immigrés en Espagne.

      Parmi les dispositions contestées, figure l'extension de 40 à 60 jours de la période maximum de rétention des immigrés en situation irrégulière, décision qui a été justifiée par le gouvernement espagnol par les difficultés rencontrées par les services concernés pour la détermination de la nationalité de ces migrants.

      Cette 4ème réforme du genre de la "loi sur les étrangers" prévoit également des restrictions et le durcissement des procédures de regroupement familial: seules les personnes âgées de plus de 65 ans peuvent prétendre au regroupement familial à condition que leurs fils ou filles justifient cinq années de résidence régulière en Espagne, ainsi que des limitations du droit à l'enseignement et une clause sur les clandestins mineur d'âge.

      Plusieurs statistiques ont prouvé l'augmentation du nombre de personnes qui ont immigré en Espagne grâce à la procédure de regroupement familial et ce, en dépit de la crise économique qui frappe de plein fouet l'Espagne depuis fin 2008, et qui a eu comme principale conséquence la perte de plus de 4 millions postes d'emploi.

      +SYNDICATS ET ONG: LA NOUVELLE LOI VIOLE LES DROITS HUMAINS+

      Plusieurs ONG de défense des droits des immigrés, des droits de l'Homme et Organisations de bienfaisance ont dénoncé l'adoption de cette nouvelle loi, jugeant qu'elle comporte plusieurs points négatifs.

      Ainsi, plusieurs manifestations dénonçant la réforme de la loi sur les étrangers ont été organisées dans différentes villes espagnoles par ces ONG, dont la Fédération des Associations catalanes actives dans le domaine de défense des droits des immigrés.

      Cette Fédération a noté, dans un communiqué, que la réforme de la loi sur l'immigration est "inacceptable du point de vue éthique", qualifiant d'"inadmissible de respecter des lois qui sont en contradiction avec les droits de l'Homme et les valeurs universelles stipulées par la constitution".

      D'autres Associations ont souligné que les immigrés ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel de la crise économique.

      L'Espagne, considérée jusqu'à tout récemment comme l'un des pays les plus tolérants en matière d'immigration, a changé radicalement de position par le biais de cette loi similaire à celle déjà adoptée par la France.

      Source : MAP

      Ils vivent en France depuis des années. Au moins cinq ans selon la loi, au moins deux s'ils sont réfugiés politiques. Ils ont tout fait pour devenir français, et ils le sont depuis dix mois. Depuis le jour où ils ont reçu par courrier la copie de leur décret de naturalisation, paru dans le Journal officiel.

      Ils sont 70 ce matin-là à la préfecture d'Evry, enfin convoqués à la cérémonie de naturalisation qui clôt cette longue démarche - deux ans et demi en moyenne dans l'Essonne. On leur a remis le décret en main propre. Un film de six minutes a été projeté. Ce jour-là, la bande-son ne marchait pas, ils se sont contentés des images à la gloire de la France, Mont-Saint-Michel, avions de chasse et frontons "Liberté, Egalité, Fraternité" sur fond musical. Le secrétaire général de la préfecture a fait son discours, tout le monde s'est levé aux premières notes de La Marseillaise, quelques-uns ont fredonné les paroles, et ceux qui n'étaient pas pressés ont bu le verre offert par la République.

      Chaque année, plus de 100 000 étrangers deviennent français, par la voie du mariage (environ 15 % des cas) ou en demandant la naturalisation. La procédure n'est pas simple. Avant, il faut rassembler les papiers, pendant, il faut répondre à une convocation au commissariat et à la préfecture, puis il faut être patient.

      NACIBA ET SON ÉCHARPE

      "Moi, je n'étais pas pressée, je savais que je l'aurais", assure une jeune femme, chapeau noir sur la tête, sourire immuable aux lèvres. La politique, dit-elle, ne l'intéresse pas. Elle n'a pas entendu parler du débat sur l'identité nationale. A la question "Ça veut dire quoi, être français ?", elle répond : "C'est un truc à l'intérieur, on ne peut pas le dire."

      Si elle aime ce pays, c'est parce qu'il n'y a pas de guerre, parce qu'on y aide les pauvres, et parce que, "dans l'équipe de France, il y a des Noirs, des Arabes, de tout. La France, elle m'a apporté tout. Et moi je lui apporte des choses, puisque je travaille avec des personnes âgées". En sortant de la préfecture, Naciba Belkhir, 28 ans, s'est rendue à la mairie de Corbeil-Essonnes pour faire une demande de carte d'identité. Puis elle est allée acheter une bouteille de jus d'orange, "comme si c'était du champagne", pour trinquer avec sa mère qui avait gardé sa fille de 4 ans.

      Le soir, il y avait matchs à la télé. Egypte-Algérie puis France-Irlande. Sur la fenêtre de l'appartement, deux drapeaux étaient scotchés. L'algérien et le français, gagné grâce aux points Kinder pendant la dernière Coupe du monde. A la main, Naciba avait deux écharpes, la bleu-blanc-rouge, la vert-blanc-rouge. Les deux pays de son coeur ont été qualifiés pour le Mondial, alors elle a mis les deux écharpes l'une sur l'autre et les a cousues.

      C'est dans le cadre du regroupement familial qu'elle est arrivée en France, à l'âge de 5 ans. Son père a fait beaucoup de petits boulots avant de finir chauffeur de bus ; il est aujourd'hui retraité. Nés en France, ses trois frères et soeur sont français. A la fin de la soirée, l'un de ses petits frères est passé, et lui a dit, pour rire, "Tu es des nôtres, maintenant !", avant de lui chaparder l'écharpe double face.

      Naciba Belkhir est aide-soignante à domicile chez deux personnes âgées si proches que "c'est comme la famille". Le lendemain de la cérémonie, la fille de l'une des deux vieilles dames lui a dit : "On peut faire chanter le coq." A la mairie, on lui a assuré qu'elle aurait sa carte d'identité dans un mois. Elle se dit fière à l'idée de la montrer. "C'est comme un diplôme. Avant, c'était comme s'il me manquait un truc."

      Quand elle était enfant, on ne fêtait pas Noël dans la famille. Cette année, elle a déjà sorti les décorations. Elle est ravie que sa fille soit française, "tant qu'elle n'oublie pas d'où elle vient", parce que "c'est une richesse d'avoir deux cultures" : "C'est comme d'avoir un pull et un manteau. Un manteau ça couvre bien mais avec les deux on a plus chaud."

      MOHAMMED LE FRANÇAIS

      Il est venu à la préfecture accompagné de sa femme Gwenaëlle, une institutrice d'origine bretonne, et de leurs deux enfants, Inès et Naël. Ce jour-là, Inès fêtait ses 4 ans, et lui l'aboutissement d'une procédure à l'issue évidente. Mohammed Elmouttaqi, ancien joueur de handball, a 45 ans. Il en avait 16 lorsqu'il a quitté ses parents et Fquih Ben Salah, près de Casablanca (Maroc), pour rejoindre son oncle et sa tante, à Evry, dans l'Essonne. Un choc : "C'était le paradis, un autre monde, tout m'impressionnait."

      Il a réponse à tout, sauf à une question qu'il se pose lui-même : pourquoi avoir attendu si longtemps ? Maintenant, avec son passeport français, quand il passera la douane, à Tanger sur la route des vacances, à Madrid ou Milan pour aller à un match, "ce sera "circulez !", direct !", alors que jusque-là les fouilles n'en finissaient pas - "Vous pensez, avec une tête d'Arabe..."

      Au lendemain de la cérémonie, Mohammed Elmouttaqi, agent polyvalent dans une entreprise, est parti au travail avec une bouteille de champagne. A ses collègues qui ne votent pas, il dit que "c'est lamentable". Eux le chambrent en l'appelant "Mohammed Jean-Charles." "Mais je serai toujours Mohammed, Mohammed le Français, dit-il. Aux matchs, quand j'entends La Marseillaise, j'ai la chair de poule, mais l'hymne marocain me la donne aussi. J'ai toujours aimé la France. Je dis toujours "Merci la France et vive la France". Sans oublier le Maroc."

      ALEXANDRU, DIT ALEX

      Costume, attaché-case, Alexandru Fanea n'a pas eu le temps de prendre un verre à la fin de la cérémonie. Il est un jour à Prague, le lendemain à Stockholm, toujours pressé. Il était en France depuis un mois seulement lorsqu'il a commencé à se renseigner sur la manière de devenir français. C'était en 2001, il était en stage Erasmus dans un laboratoire de recherche à Grenoble après avoir fait une école d'ingénieurs à Bucarest. Et ce qui l'a motivé, ce sont les gens avec lesquels il travaillait, "des Français, d'origine nord-africaine, roumaine, ou de souche, qui savaient où ils allaient, qui donnaient envie d'être comme eux, intègres, appréciés dans leur travail". Pour être "aussi bien qu'eux", il fallait être français. L'ingénieur se garde d'être critique à l'égard de la Roumanie, mais "ici, le travail et l'effort sont récompensés, le mérite est reconnu".

      Neuf ans plus tard, Alexandru est "Alex" pour ses collaborateurs et pour sa femme. Elle, est originaire de Romorantin. Malgré tout, Alex pense qu'il ne sera jamais aussi français que certains de ses collègues, qu'il sera "Alexandru jusqu'à la fin de (sa) vie", qu'il aura toujours "une expression un peu bizarre". Mais il se sent français : "Je ne pense pas que je pourrai un jour vibrer comme un Français, dit-il, mais c'est ce à quoi j'aspire, et c'est ce qui me fait avancer."

      A la question "qu'est-ce qu'être français ? ", il répond "c'est être moi-même" : "Ce décret, c'est juste la confirmation de ce que je suis ; la concrétisation, sur le papier, d'un ensemble de choix que j'ai faits." La lourdeur de la procédure a parfois instillé le doute. Alex a dû se rendre à Bucarest pour obtenir un certificat de naissance, faire traduire le document par un traducteur assermenté, répondre à une convocation pendant une période de congé... Mais la page roumaine est tournée : "C'est comme si j'avais fermé une porte."

      Il aime se promener en voiture en Normandie, s'arrêter dans une ferme, discuter avec les propriétaires. "Ils aiment ce qu'ils font, il y a une joie de vivre que je n'ai pas rencontrée ailleurs. Ce sont les gens qui m'ont fait aimer la France. J'ai rencontré ici des personnes extraordinaires."

      ALEXANDRA, LA FAUSSE NAÏVE

      Alexandra n'a pas attendu cette cérémonie pour se sentir française. Elle se considère comme telle depuis qu'elle a commencé à maîtriser le français. A son arrivée, en 2002, elle avait 15 ans et ne parlait pas un mot. Elle en a 23, est étudiante en langues étrangères appliquées, et a l'intention de travailler dans le commerce international.

      Cette grande jeune femme aux yeux bridés passe ici pour une Japonaise, une Coréenne, éventuellement une Chinoise. Elle est, ou plutôt était... kazakhe, d'origine coréenne. Bouddhiste, sa famille a obtenu le statut de réfugié politique. Les débuts ont été difficiles. Il y a d'abord eu le choc culturel, Alexandra n'avait jamais vu d'Arabes, sauf à la télé, et se retrouvait en Seine-Saint-Denis, dans un quartier où les Blancs étaient rares. Puis il a fallu comprendre le système, la Sécurité sociale, le fonctionnement de l'éducation nationale... Mais finalement, "la France (lui) a plus apporté en sept ans que le Kazakhstan en quinze ans."

      Elle ne supporte pas que certains de ses amis se plaignent de leur pays, évoquent un éventuel départ pour le Canada ou Dubaï. Des "naïfs", raille-t-elle, "ils croient qu'ailleurs c'est mieux. Je leur dis : "Vous ne savez pas la chance que vous avez"."

      Alexandra n'a jamais entendu parler du débat sur l'identité nationale. Pour elle, être français c'est d'abord avoir le droit de vote, et surtout "savoir que (sa) voix sera comptée" - Noursoultan Nazarbaev dirige le Kazakhstan depuis 1989, en 1990 il a été "élu" avec 98,97 % des voix.

      Parfois, entre deux éclats de rire, elle s'interroge à haute voix, se demande si ses propos ne sont pas racistes, s'il y a des choses à ne pas dire. Un petit rappel sur la liberté d'expression, et elle conclut : "C'est ça, être française. Etre assise là, tranquille, boire un café, parler avec une journaliste française." Un petit silence, puis : "C'est un peu naïf, non ?"

      Source : Le Monde

      Au cœur de la communication politique du ministre français de l'Immigration, la statistique prétend à l'objectivité. Mais, face au très vif débat sur la politique migratoire française, la prudence s'impose. Un chiffre peut très vite être détourné de son interprétation première, voire directement instrumentalisé. A côté des chiffres officiels, reste, pour certaines associations, à prêter l'attention à ce qui justement n'est pas décompté.

      La statistique est une arme politique, sur un sujet aussi polémique que la politique migratoire française. Manipulés, mis en valeur ou bien ignorés, les chiffres peuvent avoir un grand impact sur les décisions politiques. Le ministre français de l'Immigration s'est une nouvelle fois illustré à cet exercice mercredi, alors qu'il répondait aux questions de France Inter.

      Liberté d'interprétation

      Axe central de sa communication, le ministre a expliqué sur France Inter que la France est le pays le « plus généreux en terme de droit d'asile ». Le quotidien Libération l'a pourtant démontré dès le mois d'octobre, la France arrive deuxième au niveau des demandes d'asile, avec 22 751 demandes dans les sept premiers mois de 2009, contre 28 297 aux Etats-Unis. Le taux d'acceptation des demandes est également plus bas que plusieurs autres pays d'accueil. Avec tact, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) s'est attribué auprès de Libération ce malheureux « malentendu » dans la compréhension de ses données.

      A propos des séjours de courte durée, le ministre de l'Immigration a par ailleurs affirmé au cours de l'interview que les demandes de visas étaient satisfaites au moins à 90% dans les consulats du Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie, du Mali ou du Sénégal. Selon une source contactée par Afrik.com, le taux d'acceptation au consulat du Maroc serait plutôt de l'ordre de 50%. Mais on peut toujours imaginer que le ministre joue quelque peu sur les mots, en éliminant par exemple du décompte les dossiers rejetés car incomplets.

      Le journaliste chargé de l'interview, Nicolas Demorand, a fait état d'un grand nombre d'appels au standard de l'émission, pour des cas de refus de visas jugés difficilement explicables. Chose étrange pour un ministre qui récuse toute accusation d'arbitraire, Eric Besson a d'ailleurs pris les coordonnées d'un auditeur souhaitant que sa belle-mère marocaine puisse rendre visite à sa famille en France.

      A chaque polémique sa statistique

      Les approximations chiffrées ne sont pas le seul fait du ministre. Les journalistes sont également demandeurs de statistiques, même quand l'outil de mesure n'existe pas. Eric Besson a ainsi été sommé mercredi de donner un chiffre sur le nombre de travailleurs sans-papiers concernés par la régularisation annoncée mardi. Le ministre a précisé que l'estimation de ses services, « de l'ordre du millier », était relativement « aléatoire ». Le chiffre donné a d'ailleurs été très vite corrigé : les estimations officielles sont désormais de « 500 à 1 000 » régularisations. Un chiffre basé sur une méthode de calcul des plus floues.

      Les chiffres ont pris un enjeu majeur dans les débats qui tournent autour de l'immigration et de l'intégration des nouveaux Français [1]. Les polémiques lancées, au cours des dernières années, sur des sujets comme l'excision, les mariages forcés, la polygamie ou le port de la burqa vont souvent de pair avec la question de savoir combien de personnes sont concernées. Les statistiques sont alors rarement fiables, quand elles sont disponibles. Concernant les mariages forcés, par exemple, le blog « Nouvelles d'Orient » du Monde diplomatique a noté en 2007 que les statistiques officielles se basaient sur l'hypothèse que les pratiques des pays d'origine étaient perpétuées dans les mêmes proportions chez les représentants des « ethnies » concernées.

      La controverse plus récente sur le port de la burqa, qui a servi de préalable au débat sur l'« identité nationale », a mené à une production statistique très politisée. Le gouvernement avait été mis en difficulté, du fait de l'accent mis par les médias sur le très faible nombre de cas recensés. Une étude des renseignements intérieurs (DCRI), révélée fin juillet par Le Monde, recensait en effet 357 femmes porteuses de la burqa. Mais Le Figaro a opportunément pu « consulter », dix jours plus tard, un « rapport confidentiel du ministère de l'Intérieur ». Le chiffre de 2 000 femmes portant la burqa est dès lors devenu une référence, utilisable dans les discours des ministres. Comme le relevait mi-novembre Afrik.com, le rapporteur de la mission parlementaire sur la burqa, Eric Raoult, n'a pas hésité de son côté à partir d'un cas unique [2] pour dépeindre des banlieues de métropoles peuplées de petites filles de six ans habillées d'une burqa.

      Les bons comptes font les bons amis

      Sur le plan général de l'immigration, la plus importante des statistiques manque : personne n'est capable de dénombrer les sans-papiers en France. Les estimations varient facilement du simple au double, généralement entre 200 000 et 400 000 individus. Ce qui n'a pas par exemple empêché le prédécesseur d'Eric Besson au ministère de l'Immigration, Brice Hortefeux, d'annoncer en 2008 une baisse de l'immigration clandestine d'« environ 6% ».

      Il est intéressant de noter que, dans son interview à France Inter, Eric Besson a annoncé la création d'un outil statistique pour le nombre annuels de régularisations. Le ministère en reste dans ce domaine à un agrégat « empirique », tout en pouvant par contre annoncer de façon précise le nombre d'expulsions. Un outil statistique utile à la politique gouvernementale, puisque l'objectif de 27 000 expulsions pour l'année 2009 est la vitrine du ministère de l'Immigration.

      Chaque outil statistique possède donc une forte charge politique. Le réseau Migreurop milite à l'inverse pour un décompte du nombre de décès chez les migrants dans leur tentative de rallier l'Europe. Une statistique qui vise à dénoncer les dégâts des politiques actuelles de lutte contre l'immigration clandestine. Les méthodes de calcul sont approximatives, mais l'organisation pense pouvoir affirmer que plusieurs dizaines de milliers de clandestins ont trouvé la mort au cours des dix dernières années pour rallier l'Europe.

      Source : AFRIK.com

      Trois mille habitants de la ville lombarde de Coccaglio (Italie) ont manifesté samedi pour protester contre la décision de leur maire d'organiser un "Noël blanc", une opération consistant à recenser tous les étrangers de sa commune et à dénoncer aux autorités ceux qui sont clandestins.

      Le cortège intitulé "United colours of Christmas" a défilé dans une ambiance tendue dans les rues désertes, devant des bars et commerces fermés, la plupart des habitants restant enfermés chez eux a rapporté l'agence de presse italienne Ansa. Elu du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord, le maire de la ville de 8.000 habitants, Franco Claretti, a lancé l'opération "Noël blanc" pour recenser d'ici Noël tous les étrangers résidant sur sa commune et dénoncer à la préfecture les clandestins et ceux dont le permis de séjour est arrivé à échéance. Cette initiative a suscité la réprobation du Vatican. "Cette idée de rapprocher Noël et une réalité difficile qui touche des êtres humains est une chose douloureuse", a déclaré le président du Conseil pontifical pour les migrants, Mgr Antonio Maria Veglio. En revanche, le maire de Coccaglio a reçu le soutien du ministre de l'Intérieur Roberto Maroni: "Bravo, tu es un exemple pour tous les maires d'Italie". MM. Maroni et Claretti appartiennent tous les deux à la Ligue du Nord, qui fait partie du gouvernement dirigé par Silvio Berlusconi. (NEV)

      Source : Le Vif.be

      Selon le député Maurizio Fugatti, «les ressources sont ce qu'elles sont et, avant tout, nous devons nous occuper des citoyens italiens. D'accord pour payer le chômage aux citoyens non-européens, mais pour une durée limitée à 6 mois. S'il n'y a pas de travail pour les Italiens, il n'y en a pour personne. Nous devons d'abord penser aux nôtres.»

      Les réactions ne se sont pas fait attendre : «Cet amendement  est inconstitutionnel et je suis persuadé que la chambre (des députés) le jugera inadmissible» a déclaré le chef du Parti Démocrate Sesa Amici. «Ce sont des propositions racistes infondées, qui n'ont pas lieu d'être». Pour le sénateur Paolo Nerozzi,  «la proposition de la Lega est une nouvelle forme de loi raciale dans le monde du travail».

      La proposition laisse également perplexe jusque dans le gouvernement de Silvio Berlusconi.

      Source : F.Desouche

      SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

      Les entretiens du symposium

      Actualités

      Google+ Google+