"Mosquées, phares de l'Islam" est l'intitulé d'un ouvrage de l'archéologue et muséologue française Anne Saurat-Anfray, paru récemment aux Editions "Koutoubia" à Paris.
Cet ouvrage de 232 pages, illustré de photographies, se veut l'histoire de l'art islamique racontée par les routes des caravanes de l'Hégire à aujourd'hui et illustre ce qu'a été la carrière de l'auteur pendant 40 années de vie intense et d'activités professionnelles passionnantes.
De l'Atlantique à la Méditerranée, du Golfe arabe à la mer Rouge, de l'océan indien au long des routes terrestres, Anne Saurat-Anfray a voulu suivre l'expansion de l'Islam par les grandes voies de communication.
Aux côtés des grands monuments majestueux faisant partie de la "culture générale" d'un grand nombre de citoyens du monde, plusieurs édifices (mosquées) présentés dans ce livre ne figurent pas dans les ouvrages consacrés à la civilisation musulmane ou aux arts de l'Islam, alors qu'ils sont des témoins marquants de sa présence.
Pour ce qui est du Maroc, l'auteure s'attarde notamment sur la fondation de l'Université et mosquée "Al-Qaraouiyine" en 859 qui "devint (et demeure) un centre religieux et culturel et autour de laquelle furent regroupés des écoles coraniques, des palais, des souks et des caravansérails", la Koutoubia de Marrakech avec son minaret haut de 77 mètres et l'immense mosquée Hassan de Rabat.
Dans le chapitre "Mosquées contemporaines entre modernité et tradition", elle relève que la grande mosquée Hassan II de Casablanca "reprend, à très grande échelle, le style traditionnel" et qu'elle réussit "la synthèse des modèles du passé avec les techniques et les matériaux du présent".
Consultante auprès de l'UNESCO depuis de nombreuses années, Anne Saurat-Anfray a notamment réalisé quantité d'expositions sur le patrimoine culturel et le dialogue entre les cultures à travers le travail d'artistes contemporains originaires des cinq continents.
Source : MAP
C'est "La Haine" en comédie, "Bienvenue chez les Ch'tis" en version belge: le film "Les Barons", qui décrit la vie de jeunes "Maroxellois" (contraction de "Marocains" et "Bruxellois"), rencontre un succès inattendu en Belgique, deux mois avant une sortie en France.
Projeté depuis le 4 novembre dans une dizaine de salles à Bruxelles et en Wallonie, mais aussi en Flandre, le premier long métrage de Nabil Ben Yadir, lui-même un Bruxellois d'origine marocaine, a enregistré 20.000 entrées, soit une excellente moyenne par copie.
Le film est joué par des acteurs du cru, avec en vedettes américaines le Français Edouard Baer, le Flamand Jan Decleir et le comique algérien Fellag.
Au box-office, les "Barons" se situent à la neuvième place, un résultat exceptionnel pour un film belge.
Le film démarre plus fort que "L'Enfant", la Palme d'Or 2005 des frères Dardenne, souligne Stephan De Potter, le patron de Cinéart, son distributeur. Selon lui, le film devrait dépasser au final les 100.000 entrées en Belgique.
Les "Barons" dont parle le réalisateur trentenaire, Nabil Ben Yadir, sont un groupe de jeunes de Molenbeek, un quartier défavorisé de la capitale belge, pour la plupart d'origine marocaine.
Leur philosophie se résume en quelques mots: "Pour être un baron, il faut être le moins actif possible, parce que chaque être humain naît avec un crédit de pas et chaque pas te rapproche de la mort. Et nous, les barons, on le sait dès le départ".
Mais l'un d'entre-eux veut éviter le destin, typique pour les jeunes Bruxellois issus de l'immigration, de chauffeur de bus, pour embrasser la carrière d'acteur comique.
Enthousiaste, La Libre Belgique souligne que le film "évite les pièges du communautarisme, angélique ou revendicatif". "Jamais, peut-être, Bruxelles n'a été aussi bien filmé", estime Le Soir.
"Des gens qui ne sont plus allés au cinéma depuis 20 ans se sont retrouvés dans une salle. C'est hallucinant!", se réjouit Nabil Ben Yadir. Un phénomène qui rappelle celui de "Bienvenue chez les Ch'tis", même s'il n'en a pas tout à fait l'ampleur.
Le film sortira en France en janvier. Une sortie aux Pays-Bas et au Maroc en février est en cours de négociation.
Source : AFP
Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé jeudi que la France est un pays "où il n'y a pas de place pour la burqa", dans son premier discours prononcé dans le cadre du débat sur "l'identité nationale" lancé au début du mois par le gouvernement.
"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la burqa, où il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme, sous aucun prétexte, dans aucune condition et dans aucune circonstance", a déclaré M. Sarkozy à La-Chapelle-en-Vercors (centre-est), haut lieu de la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale.
Nicolas Sarkozy avait déjà affirmé en juin devant les parlementaires que la burqa n'était "pas la bienvenue" en France.
Une mission parlementaire sur le voile intégral a été mise en place par l'Assemblée nationale début juillet.
Les spécialistes de l'islam insistent néanmoins sur l'aspect marginal du phénomène qui est le fait d'une minorité de musulmans en France se réclamant du salafisme et prônant une vision puritaine de l'islam.
"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la confusion du spirituel et du temporel, la France est un pays de tolérance et de respect, mais elle demande aussi qu'on la respecte", a insisté Nicolas Sarkozy.
"On ne peut pas vouloir bénéficier des droits sans se sentir obligé par les devoirs", a-t-il poursuivi.
Enchaînant les exemples, il a estimé qu'on ne pouvait pas "vouloir bénéficier de la sécurité sociale sans jamais se demander ce que l'on peut faire pour son pays" ou "vouloir bénéficier des allocations chômage sans se sentir moralement obligé de tout faire pour retrouver du travail".
"On ne peut pas vouloir profiter de la gratuité des études qui est l'une des plus belles conquêtes de la République et ne pas être assidu aux cours", a continué le chef de l'Etat.
"On ne peut pas vouloir tous les avantages de la République si l'on ne respecte aucune de ses lois, aucune de ses valeurs, aucun de ses principes. Mais pour faire partager un idéal, mes chers compatriotes, encore faut-il y croire soi-même", a-t-il ajouté.
Dans ce discours où M. Sarkozy a salué la "diversité" de la France, l'héritage du "christianisme" et des "Lumières", l'apport des cultures régionales comme celles venues d'Afrique ou du Maghreb, il a tenu à signaler que "seront expulsés tous ceux qui viendront en France pour appeler à la violence et la haine de l'autre".
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a lancé au début du mois un débat sur l'"identité nationale" qui se tient, en principe, dans chaque préfecture. La gauche a accusé Nicolas Sarkozy de brandir de nouveau ce thème, lancé pendant sa campagne présidentielle de 2007 et destiné, selon elle, à séduire l'électorat d'extrême droite avant les élections régionales de 2010.
Il s'agit d'un débat "noble" et "nécessaire", a déclaré M. Sarkozy. "Parler de notre identité nationale, ce n'est pas dangereux", a-t-il ajouté, avant des s'interroger sur les raisons profondes qui ont amené "la France à douter à ce point d'elle-même".
Source : AFP
Le Marocain Bouazza Itri, cadre commercial et associatif très actif dans le département de la Gironde (Sud-Ouest de la France), a été fait récemment Chevalier de l'Ordre National du Mérite.
Cette distinction lui a été attribuée par le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire.
Conseiller municipal de Marsac, Bouazza Itri s'est investi dès 1992 dans le monde associatif avant de créer l'Association internationale "Amis d'El-Hajeb".
Après la construction de la mosquée de Périgueux, il se mobilise pour que les fidèles la rejoignent tout en prenant conscience du vivre ensemble et en évitant tout intégrisme.
Lors de la remise de cette distinction, la préfète de la Dordogne, Mme Béatrice Abollivier, a retracé "le parcours exemplaire" du récipiendaire comme elle a félicité ses parents venus directement du Maroc pour assister à cette cérémonie.
La cérémonie s'est déroulée en présence notamment de MM. Jean-Marie Rigaud, maire de Marsac, Jean-Pierre Roussarie, maire de Coulounieix-Chamiers, Fadlallah Mohamed Fellat, consul général du Maroc à Bordeaux, et Marwan El-Bakhou, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, prendra part à la 2ème réunion des ministres arabes chargés de l'immigration, qui aura lieu le 14 novembre au Caire.
Cette réunion vise à instaurer une coopération "efficiente et fructueuse" entre les pays arabes dans le domaine de l'immigration, indique jeudi un communiqué de ce département.
Cette réunion sera l'occasion d'examiner les moyens de protéger les droits et les acquis des communautés arabes établies à l'étranger, notamment les catégories "marginalisées", selon la même source.
En marge de cette réunion, M. Ameur tiendra une rencontre avec les représentants de la communauté marocaine établie en Egypte pour leur présenter le programme du gouvernement visant à promouvoir la situation des Marocains résidant à l'étranger.
Source : MAP
Trente-quatre migrants maliens ont été refoulés par le Maroc sur sa frontière avec la Mauritanie et s'y trouvaient bloqués jeudi, en attendant d'être autorisés par Nouakchott à entrer sur son territoire, a-t-on appris de source sécuritaire.
Selon cette source, le groupe se trouvait jeudi à la frontière mauritano-marocaine, au nord de Nouadhibou.
"Ils ont été refoulés par le Maroc il y a deux jours, ils se trouvent à quelques mètres de la frontière avec la Mauritanie"
Une source sécuritaire
La même source a affirmé qu' "ils ont été pris en charge par le Croissant rouge mauritanien". Une équipe de cette ONG qui a rendu visite aux migrants, a "dressé des tentes pour les abriter et leur procure de la nourriture et des soins, en attendant la solution administrative de leur problème", a indiqué la même source.
Des organisations humanitaires ont déjà dénoncé le fait que des militaires marocains abandonnent des groupes de migrants subsahariens dans cette zone.
Ce groupe de Maliens avait quitté Nouadhibou il y a moins d'une semaine à bord d'une embarcation artisanale à destination de Las Palmas (îles Canaries, Espagne), avant d'être intercepté par les gardes-côtes marocains, selon leurs témoignages recueillis par l'organisation.
Source : Aufait
Dans le cadre du programme d'échange et de dialogue interculturel, l'Institut Cervantès de Rabat a organisé, le 10 novembre dernier, un débat portant sur les conditions de vie des travailleurs marocains en Andalousie.
L'enquête menée sur les conditions de vie des travailleurs marocains en Andalousie, a nécessité des mois de préparation. La mise au point du questionnaire établi en arabe dialectal et de l'échantillon représentatif de la communauté marocaine installée en Andalousie a demandé un important travail de recherche. En effet, pour les naturalisés espagnols, les registres ne gardent aucune trace de leur origine marocaine.
Les grandes lignes de l'étude
L'étude a révélé, entre autres, que la plus grande partie des migrants en Andalousie (+37%) proviennent des provinces du nord du Maroc, ce qui s'explique par des affinités socioculturelles et recoupe l'ancienne carte coloniale du pays. Plus de 30% des personnes interrogées ont financé leur voyage par une économie personnelle, 23% ont fait appel à une aide parentale ou de proches et pour le reste, l'investissement de départ provient essentiellement d'un crédit ou de la vente d'un bien.
Environ 46% des sondés travaillent sans contrat et les 2/3 environ ont compté sur des amis ou des membres de la famille pour trouver un emploi. Près de 28% se sont débrouillés par leurs propres moyens, le reste s'est adressé à des organismes spécialisés. Néanmoins, pour 1/5 des résidents, tous les membres de la famille ont un boulot.
Sur 48.800 demandes de régularisations de résidents sans papiers marocains enregistrées en Espagne en 1986, seul 7.868 ont été satisfaites dont 17% pour l'Andalousie. La deuxième vague de régularisation des années 1990 et 91 en Espagne a connu 128.068 demandes de marocains, 48.644 ont été satisfaites, dont 17% une nouvelle fois en Andalousie.
Structure de l'étude
Pour renseigner sur le parcours des concernés avant leur arrivée en Andalousie et sur leurs conditions de vie actuelle, l'enquête se subdivise en trois parties:
- Données propres aux membres de la famille du migrant, à leurs lieux de résidence, à leur mobilité.
- Conditions de départ et d'arrivée du sondé et réseaux qui l'ont aidé pour son installation et pour la recherche d'un travail.
-Relations des membres de cette colonie avec le pays d'origine.
"Ville en attente"
Avant le débat, un film sur les conditions de vie en 1998 des habitants d'Al Hoceima a été présenté, une vision relativement pessimiste de la ville: infrastructures inexistantes ou défectueuses, quasi absence d'équipements culturels et sportifs, un taux important de déperdition scolaire, une rareté des opportunités réelles d'emploi et des salaires de misère pour ceux qui sont employés.
Les seules touches d'espoir se limitent à un nombre restreint de jeunes qui essaient de s'en sortir par le biais du sport ou de l'art et par les relatives avancées réalisées dans l'amélioration de la condition féminine. Les autres rêvent de l'eldorado européen...
Source : Aufait
Le Cercle d'Amitié franco-marocain a organisé le 5 novembre dernier à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), une conférence économique sous le thème « France-Maroc : Ensemble, comment sortir de la crise? ». Quelques jours après, s'est tenue le 9 novembre à Londres, la première conférence annuelle sur les opportunités d'investissement au Maroc. Si le Royaume multiplie ainsi les rencontres, c'est pour continuer à vendre l'attractivité du pays et attirer de nouveaux investisseurs en cette période difficile.
Le FDI Intelligence a en effet classé en août, le Maroc troisième meilleure destination des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique pour 2009-2010, derrière l'Afrique du Sud et l'Egypte. Mais force est de reconnaitre que les IDE ont connu un ralentissement dans le monde suite à la crise. Selon les chiffres de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) rapportés par le quotidien Le Matin, de 1 979 milliards de dollars en 2007, les IDE sont tombés à 1 697 milliards de dollars en 2008, soit une baisse de 14%. Selon des prévisions (portant sur 96 pays) de la CNUCED, la baisse atteindrait de 44%, au premier trimestre de 2009 par rapport à la même période de 2008.
Le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Ahmed Réda Chami, cité par Le Figaro, a reconnu lors du colloque à la CCIP que le pays, « épargné par la crise financière, a été rattrapé par la crise économique ». Les recettes touristiques et les exportations ont baissé de même que le transfert des immigrés. Pourtant le Maroc a multiplié ses projets de développement et ce malgré les taux de croissance du PIB de 6,5% en 2008, contre 5,6% attendu pour cette année. Une façon de ne pas céder en situation difficile et à redoubler d'effort pour surpasser la conjoncture.
Ainsi, les nombreux intervenants à la rencontre de la CCIP ont présenté les opportunités (proximité géographique, amélioration du climat des affaires, réformes institutionnelles...) de sortie de crise pour les entreprises françaises, désireuses de trouver un chemin de croissance. La même opération de « séduction » a été initiée à la City, quartier d'affaires de Londres le lundi dernier.
Source : Yabiladi
La comédienne marocaine Soraya Gari présentera, le 22 novembre à Paris, son woman show "100 PC Tata Khadija", spectacle drôle et plein d'émotions.
Dans ce spectacle hilarant à l'énergie contagieuse et aux textes aiguisés, l'humoriste parle des Français issus de l'immigration, leur culture, leur différence et de leur regard vis-à-vis de la Mère-Patrie.
Avec un humour subtil, elle parle d'un jeune, Kader, le phénomène, le rappeur, le gentil mais finalement "le con", et aussi et surtout de Khadija, la mère rageuse et méchante, mais au fond d'elle une mère, tout simplement une mère qui ne veut que le bonheur de ses enfants.
Cocktail entre le Maroc et la France, Soraya Gari, née à Nador, a joué avec de grands artistes et rencontré de talentueux metteurs en scène avant de présenter son premier woman show en 2007.
La comédienne a aussi effectué des tournées en Belgique, au Maroc, en Espagne et en Suisse.
Elle était également l'initiatrice d'un spectacle de bienfaisance au profit des enfants palestiniens victimes des atrocités israéliennes dans la bande de Gaza.
Les bénéfices de ce spectacle, intitulé "Nos talents pour Gaza", ont été intégralement versés à l'association humanitaire "Secours Populaire" pour l'achat de matériel médical et de médicaments destinés aux enfants palestiniens.
Source : MAP
• Fin XIXe - 1914 : La passion d'Abdelkader
À la veille du premier conflit mondial, les Maghrébins de France ne sont que quelques milliers, mais les contacts et la découverte mutuelle s'intensifient au rythme de l'entrée des pays du Maghreb dans l'empire colonial français : l'Algérie dès 1830, la Tunisie en 1881 et le Maroc en 1912.
Dès cette période, trois dynamiques essentielles s'amorcent et vont pour longtemps marquer la présence maghrébine en France.
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Je persiste et signe." Dans une interview publiée mercredi 11 novembre sur Lesinrocks.com, Marie NDiaye maintient les propos qu'elle avait tenus sur Nicolas Sarkozy et qui avaient été vivement critiqués par Eric Raoult. Le député UMP avait argué mardi dans une question écrite au ministre de la culture d'un "devoir de réserve" des lauréats du prix Goncourt.
L'écrivaine avait, en août, jugé "monstrueuse" la France de Nicolas Sarkozy, dans une interview accordée cet été aux Inrockuptibles, avant sa consécration par les jurés du prix Goncourt. "Nous sommes partis [à Berlin] juste après l'élection [présidentielle] en grande partie à cause de Sarkozy (...). Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité...", avait-elle affirmé. Des propos qualifiés d'"insultants" par Eric Raoult.
Mercredi matin, au cours d'une interview diffusée sur Europe 1, Marie NDiaye semblait vouloir désamorcer la polémique. Mais cet entretien avait en fait été réalisé avant qu'elle ait eu connaissance des propos d'Eric Raoult. "Depuis lundi matin, le contexte a changé avec la publication de ce texte grotesque et hallucinant d'Eric Raoult", explique-t-elle ainsi au Nouvelobs.com, mercredi soir. "Il n'est plus nécessaire d'affiner mes propos antérieurs, que je maintiens", insiste-t-elle en précisant notamment que "la manière dont depuis deux ans et demi on s'attaque au problème de l'immigration est à [s]es yeux inacceptable".
Par ailleurs, elle demande à Frédéric Mitterrand, ministre de la culture, d'intervenir dans le débat. "J'aimerais beaucoup que Frédéric Mitterrand intervienne dans cette histoire, puisque c'est à lui que M. Raoult s'est adressé, et qu'il nous donne son avis sur le devoir de réserve des Prix Goncourt et même tout simplement des écrivains", a rétorqué la romancière, mercredi, sur France Info. "Ce serait bien, a-t-elle ajouté, qu'il nous donne son avis et mette un point final à cette affaire, qui est quand même assez simple." M. Raoult demandait lui aussi à M. Mitterrand de lui "indiquer sa position".
Bernard Pivot, membre du jury du Goncourt, a qualifié sur France Info d'"erreur ou de bourde" la prise de position d'Eric Raoult, en estimant que le député UMP de Seine-Saint-Denis ne connaissait "rien au milieu littéraire". "Le devoir de réserve qu'il invoque n'a jamais existé, n'existe pas et n'existera jamais, pas plus pour le lauréat du prix Goncourt que pour le lauréat du prix Nobel de littérature", a-t-il dit.
Source : Le Monde
Les migrantes marocaines en Afrique, réunies cette semaine à Dakar dans le cadre d'un colloque, ont exprimé leur volonté de mieux s'organiser en intégrant les réseaux associatifs des marocains à l'étranger.
Dans une déclaration finale à l'issue des travaux d'une rencontre organisée par le conseil national des marocains au Sénégal (CNMS), les participantes ont invité le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité à la création d'une structure dédiée à leur communauté en vue de "mieux cerner la situation des femmes marocaines en Afrique et identifier leurs besoins".
Les participantes ont souhaité que les représentations consulaires marocaines auprès des pays d'accueil soient renforcées par du personnel féminin au fait de la réalité des migrantes marocaines en Afrique et de leurs besoins spécifiques.
Elles ont appelé, à cet égard, à ce qu'un intérêt particulier soit accordé à la question des mariages mixtes et des situations problématiques issues de la non conformité des dispositions de la Moudawana aux droits coutumiers en vigueur dans plusieurs pays d'accueil.
Elles ont préconisé, à ce sujet, un meilleur encadrement légal des mariages mixtes de façon à garantir les droits des femmes marocaines et de leurs enfants.
Les participantes à ce colloque, des représentantes d'associations de femmes migrantes dans plusieurs pays d'Afrique, ont également plaidé pour la coordination avec les associations des Marocains en Europe. Une telle coopération est à même de permettre aux associations de la communauté féminine marocaine en Afrique d'intégrer les réseaux et forums internationaux impliqués dans la défense des droits des migrants, ont-elles expliqué.
Concernant les pays d'accueil, les participantes ont appelé à l'harmonisation des législations locales à même d'intégrer les principes universels reconnaissant les droits fondamentaux de la femme, notamment en ce qui concerne son indépendance, les droits civiques et administratifs qui concernent le séjour et l'autorisation d'entreprendre.
Les représentantes des associations des Marocaines émigrées en Afrique ont également exhorté les pays d'accueil à intégrer l'approche genre dans les politiques locales concernant l'émigration, de façon à consacrer les principes fondateurs des droits humains et particulièrement celui de l'égalité entre les sexes.
Le colloque, organisé en collaboration avec le collectif des femmes marocaines en Afrique, a été l'occasion d'initier un débat sur la question de la migration appréhendée sous un nouvel angle.
En effet, il s'agit de femmes en tant qu'acteurs actifs dans la migration sur l'axe sud-sud, un volet souvent oublié dans les débats sur la question de la migration malgré sa forte dynamique qui offre un vaste champ d'investigation sociologique.
La manifestation a connu la participation de femmes marocaines établies en Tunisie, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Gabon et en Mauritanie.
Des marocaines s'activant dans le domaine associatif en France, aux Pays-Bas et en Italie ont été également présentes à cette rencontre pour croiser les points de vue sur la migration au féminin.
La rencontre qui a débattu de divers aspects relatifs à la situation et aspirations des femmes marocaines établies dans des pays d'accueil africains, a connu la participation de représentants de la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l'étranger et du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Plusieurs thématiques ont été au menu: "l'histoire, le contexte et l'environnement socio-juridique pour la migration féminine", "Les identités féminines, conflits et rapports sociaux", "Les femmes de l'immigration, citoyenneté et démocratie" et "La Sphère économique et développement durable".
Experts en droit et juristes ont appréhendé lors de cette rencontre la question du statut personnel entre pays d'origine et les législations des pays d'accueil compte tenu de la forte présence des mariages mixtes dans la migration féminine.
Source : MAP
Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé jeudi un prochain durcissement des mesures sur l'immigration, afin d'empêcher que des médecins et autres professionnels qualifiés non citoyens européens occupent des emplois au Royaume Uni.
M. Brown, qui doit prononcer jeudi un discours important sur l'immigration, s'est engagé à durcir le système actuellement en vigueur, basé sur des points et permettant de déterminer quels migrants sont autorisés à travailler dans le pays, promettant de faire baisser l'immigration.
"Une des raisons pour laquelle l'immigration va reculer est le durcissement du nouveau système de points, qui va continuer à se durcir au cours des prochains mois", a déclaré M. Brown dans une interview au quotidien Daily Mail.
M. Brown a reconnu que l'immigration avait été une "force économique, sociale et culturelle pour la Grande-Bretagne" mais a précisé comprendre les inquiétudes concernant l'impact d'une augmentation de la population sur l'emploi, les salaires et le coût du logement.
"Je connais des gens inquiets du fait que l'immigration fragilise leurs salaires et les perspectives d'emplois de leurs enfants, et ils s'inquiètent aussi de savoir s'ils vont trouver un logement décent pour leur famille", a-t-il expliqué.
"Ils veulent être sûrs que le système est à la fois sévère et juste. Ils veulent être sûrs que les nouveaux arrivants dans le pays accepteront leurs obligations (...): obéir à toutes les lois, parler anglais est important, payer leurs impôts".
La Grande-Bretagne subissait une pénurie de médecins et d'infirmières à l'arrivée au pouvoir en 1997 du Parti travailliste de M. Brown et des milliers d'entre eux ont été recrutés à l'étranger au cours des dernières années.
Le système à points, destiné notamment à sélectionner des travailleurs qualifiés, est entré en vigueur à l'été 2007.
"Nous avons fait des efforts considérables pour former une nouvelle génération de personnel médical dans notre pays", a-t-il affirmé. "Nous examinons désormais comment nous pouvons combler le manque de compétences dans le pays afin de retirer certains emplois de la liste de ceux pour lesquels nous devons recruter à l'étranger", a-t-il ajouté.
Source : AFP
Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a critiqué mardi 11 novembre son collègue de l'Immigration Eric Besson concernant l'expulsion en octobre vers leur pays d'origine de trois clandestins afghans, dont un venant de la "jungle" démantelée à Calais. "Je pense que c'est n'est pas comme ça qu'il faut faire, surtout quand on se bat là-bas" en Afghanistan, a estimé M. Kouchner sur France Inter.
"Je pense que ce n'est pas utile, je l'ai dit à Eric Besson" et "au président" Nicolas Sarkozy, a ajouté le chef de la diplomatie française.
M. Kouchner a également souligné la nécessité de "protéger là-bas" les Afghans renvoyés. "Je pense qu'Eric Besson y a pensé", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, notant que des organisations non gouvernementales se "chargent" de cette question.
Interrogé par la presse à l'issue du conseil des ministres, Eric Besson a souligné qu'il ne souhaite pas "polémiquer avec Bernard Kouchner et mes collègues du gouvernement".
"Je rappellerai tout simplement d'abord que Bernard Kouchner était présent (...) dans la même pièce que le président de la République lorsque le président de la République a annoncé des retours forcés", a noté M. Besson.
"J'imagine que s'il avait un désaccord majeur, il a eu l'occasion de s'en expliquer avec le président de la République. La deuxième chose, son directeur a été directement associé à toutes les réunions interministérielles que nous avons eu sur le sujet. Je n'ai pas grand-chose à dire de plus", a ajouté le ministre de l'Immigration.
Source : Le Nouvel Observateur
La 7-ème édition du festival d'Agadir "Cinéma et Immigration" aura lieu, du 10 au 13 février prochain, a annoncé l'association "Initiative culturelle", organisatrice de l'événement.
A l'instar des éditions précédentes, seront projetées les dernières productions cinématographiques, à l'échelle nationale et internationale, qui traitent des questions de l'immigration et des immigrés, à travers des longs et courts métrages et des films documentaires, a-t-on indiqué de même source.
Cette nouvelle édition se déroulera en présence de réalisateurs et de chercheurs qui vont animer plusieurs séminaires sur le phénomène de l'immigration sous ses différentes expressions culturelles et humaines et qui ont marqué de leurs empreintes plusieurs créations cinématographiques dans le domaine du 7-ème art, a-t-on ajouté.
Source : MAP
Quand les États sont en crise, les étrangers, accusés de tous les maux, voient leurs droits restreints, leur dignité remise en cause. Pourtant l'expérience migratoire, à l'intersection de l'intime et du collectif, forge et alimente nos sociétés. Elle est au cœur de ce que nous sommes, de nos identités multiples et plurielles. La Cimade, créée en 1939 pour venir en aide aux populations déplacées par la guerre, est une association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile. Avec ses partenaires à l'international et dans le cadre de ses actions en France et en Europe, elle agit pour le respect des droits et la dignité des personnes. Pour la quatrième année, La Cimade présente migrant'scène, festival culturel sur les migrations, du 13 au 29 novembre 2009, dans une vingtaine de villes en France.
Le festival migrant'scène cherche à explorer, questionner, faire évoluer les représentations collectives liées aux migrations. Il se propose de mener cette démarche avec une logique plurielle, qui métisse les disciplines, et en lien avec le secteur culturel, qui, plus qu'un autre, porte les valeurs de création, de transmission des savoirs et d'émancipation des individus.
Chaque année, le festival aborde des thématiques qui sont liées aux actions de terrain de La Cimade (ex. migrations internationales, femmes migrantes, etc.). Mais l'objectif n'est pas de parler de soi. Par le festival, La Cimade lance un espace d'exploration, de débat, de rencontre, avec d'autres acteurs, pour permettre l'émergence d'un regard nouveau, pluriel, sur les migrations.
Source : www.migrantscene.org
La Suisse est prête à étudier des mesures si le port de la burqa venait à se "répandre" dans la Confédération "pour lutter contre ce phénomène", a indiqué mardi la ministre helvétique de la Justice et de la Police Eveline Widmer-Schlumpf.
"Si le port de la burqa devait se répandre nous pourrions examiner au niveau fédéral quelles mesures pourraient être prises dans le respect du principe de proportionnalité de ce phénomène", a expliqué Mme Widmer-Schlumpf lors d'une conférence de presse à Genève.
Elle n'a toutefois pas précisé quel type de mesures pourraient être mises en oeuvre.
"Pour moi, une femme recouverte d'un voile intégral est une image qui ne m'est pas familière et qui me met mal à l'aise", a-t-elle ajouté.
La ministre a toutefois indiqué que "le problème (de la burqa, ndlr) ne se pose pas en ce moment", précisant avoir vu "peu de femmes" en porter dans la Confédération sinon des touristes.
"Les femmes qui portent la burqa en Suisse sont (...) si peu nombreuses que je considère que nous n'avons pas là un véritable problème de sécurité publique", a-t-elle insisté.
Elle a également précisé qu'il n'existait actuellement pas de base légale dans la Confédération pour introduire une interdiction absolue de ce type de vêtement.
La ministre suisse était interrogée sur le sujet alors qu'une initiative contre la construction de minarets sur le territoire helvétique, préparée par la droite populiste, est soumise au vote de la population le 29 novembre.
Mme Widmer-Schlumpf a répété que le gouvernement s'opposait à cette interdiction. Un vote favorable "mettrait inutilement en péril la paix religieuse dans notre pays", a-t-elle insisté.
La Suisse compte environ 400.000 musulmans sur une population de 7,5 millions d'habitants, faisant de l'islam la deuxième religion du pays après le christianisme, selon les chiffres fournis par la ministre.
Source : AFP
La Faculté de Géographie, d'Histoire et de Philosophie de l'Université de Barcelone (UB) abritera les 13 et 14 novembre prochains, le deuxième Congrès des Associations de Marocains de Catalogne.
Selon les organisateurs, le but recherché est d'une part de constituer un réseau d'associations partageant les mêmes préoccupations et objectifs. D'autre part, il s'agit de créer un espace ouvert de débat afin d'aborder la question d'une meilleure participation des immigrés à la vie catalane, vu que la participation garantie une intégration positive.
Au programme, le vendredi 13 novembre à partir de 16H30, des interventions institutionnelles du Secrétariat à l'Immigration, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du ministère chargé des Marocains de l'étranger, suivies de la conférence inaugurale. Le samedi 14 novembre, les débats se feront en trois tables rondes avec un seul sujet principal : la participation. Les thèmes de discussions seront la participation politique et la réciprocité, la religion comme un outil de participation et enfin, la coopération pour le développement et la participation.
Le premier congrès des Associations de Marocains de Catalogne a eu lieu les 23 et 24 novembre 2007 avec la participation de plus de 100 personnes et 34 associations. A l'origine, il y avait quatre associations : « Ummi » et « ATIMCA » de Barcelone, « La Llum del Nord » basée à Vilafranca del Penedes, et Adib Biladi basée à Tarragone.
Source : Yabiladi
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