Hier (samedi) en début d’après-midi, la Coordination montpelliéraine des collectifs de défense des sans-papiers proposait un nouveau rendez-vous devant le centre de rétention administrative de Sète (CRA). Il s’agissait de soutenir Mohammed B., un Marocain de 41 ans, vivant et travaillant depuis 22 ans en France, en instance d’expulsion.
On se souvient que c’est cette même coordination qui, en mai 2010, avait fait un “dépôt collectif” de 72 dossiers de régularisation. Dossiers qui, du reste, avaient reçu un accueil mitigé en préfecture : les trois quarts des demandeurs avaient été déboutés de leurs demandes de régularisation.
Il avait une promesse d'embauche
Parmi ceux-ci, Mohammed, qui s’était dès lors vu signifier son obligation de quitter le territoire, non sans avoir au préalable été orienté vers la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Où il a un temps pu espérer que son statut de travailleur (avec promesse d’embauche, semble-t-il) puisse jouer en sa faveur, d’autant qu’il avait déjà été en possession d’un titre de séjour au début des années 2000.
En vain. Et c’est mercredi, à l’occasion d’un contrôle opéré sur un chantier montpelliérain, que Mohammed a été interpellé puis conduit au centre de rétention puisque n’étant pas en possession d’un titre de séjour. En début de semaine il sera convoqué au tribunal administratif puis devant le juge des libertés et de la détention pour validation, ou non, de la procédure qui mènera à son expulsion.
Cependant, les membres de la coordination de défense des sans-papiers ne comptent pas en rester là. Lundi, ils se rendront en préfecture où ils demanderont à être reçus par le préfet dans l’objectif que ce dernier sursoie à l’expulsion puis fasse procéder à un réexamen du dossier en question. Globalement, les membres du collectif ont observé un durcissement, ces 18 derniers mois, dans l’examen des demandes de régularisation.
15/1/2012, Pa.C.
Source : Midi libre