Le gouvernement du Canada "s'engage à améliorer le processus de reconnaissance des qualifications des travailleurs étrangers", a déclaré le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, alors que son département a lancé un site Web conçu à l'intention des partenaires en la matière qui travaillent dans le domaine de l'évaluation et de la reconnaissance des qualifications internationales.
Le site Web du Réseau des qualifications internationales (RQI) est un espace virtuel destiné aux employeurs, aux organismes de réglementation, aux gouvernements et aux organismes d'aide aux immigrants qui leur permet de "tirer profit des pratiques les plus prometteuses en matière d'évaluation et de reconnaissance des qualifications" des travailleurs formés à l'étranger en vue de réussir au Canada, explique le ministre.
Il a été créé sous la supervision du Conseil consultatif du RQI, qui regroupe 20 partenaires et intervenants représentant diverses provinces ainsi que divers employeurs et établissements d'éducation postsecondaire à travers le Canada, ajoute-t-on.
Le gouvernement du Canada s'est déjà engagé, voici deux ans, à soutenir les efforts des provinces, des territoires et des intervenants pour améliorer la reconnaissance des diplômes internationaux via le Cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger.
Bon nombre de cadres formés à l'extérieur du Canada seraient actuellement sans travail ou pratiquent des métiers qui ne sont pas liés à leur formation. Ce sont les difficultés liées, en particulier, à la reconnaissance de leurs diplômes qui empêchent tous ces travailleurs étrangers d'exercer au pays.
Dans un communiqué rendu public, lundi, M. Kenney estime que le portail du RQI "aidera à trouver des solutions permettant aux immigrants de mieux intégrer le marché du travail canadien", expliquant que les intervenants peuvent, via le site Web, mettre en commun les outils et pratiques d'évaluation efficaces, les études, les projets-pilotes, les rapports et les vidéos, ainsi qu'afficher des renseignements sur des événements comme des ateliers et des conférences.
Le site Web du Réseau des qualifications internationales est administré par le Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers, une division de Citoyenneté et Immigration Canada. 16/01/2012
Source : MAP
La nouvelle circulaire Guéant ne lève pas toutes les ambiguïtés (sénatrice)
La sénatrice PS Bariza Kiari, à l'origine d'une proposition de résolution sur le séjour des étudiants étrangers, qui sera débattue mercredi par le sénat, a déclaré lundi que la nouvelle circulaire Guéant "ne lève pas toutes les ambiguïtés".
"Des critères pour l'obtention d'un changement de statut ont été édictés mais ils ne sont ni cumulatifs, ni limitatifs, alors qu'adviendraût-il des étudiants étrangers qui n'entrent pas dans les critères de la circulaire", s'est interrogée la sénatrice de Paris.
Elle a également relevé que l'arbitraire tant dénoncé par les étudiants "pourrait refaire surface" et déplore que le "flou" demeure sur le caractère opposable ou non de la situation de l'emploi aux étudiants étrangers demandant un changement de statut au titre du droit commun.
Ce régime est celui que choisissent le plus souvent les étudiants parce qu'il est plus sécurisant, juridiquement, pour eux et les entreprises", a-t-elle assuré. Enfin, elle s'est interrogée sur le devenir des 700 dossiers refusés ou en instance.
Le gouvernement français a signé et envoyé jeudi soir aux préfets une nouvelle mouture de la très controversée circulaire du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant du 31 mai 2011. Cependant, cette nouvelle mouture ne concerne exclusivement que les diplômés étrangers très qualifiés.
Le texte contesté demande aux préfets d'instruire ''avec rigueur'' les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un ''contrôle approfondi'' des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.
Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié et ont été licenciés.
16/1/2012
Source : APS