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Des Ong françaises s'indignent contre l'enfermement des enfants étrangers dans les CRA

Des Ong françaises se sont élevées mardi contre l'enfermement des enfants étrangers dans des centres de rétention administrative (CRA) au "seul motif" que leurs parents sont des sans-papiers.
L'Observatoire de l'enfermement des étrangers et le Réseau 201, Education Sans Frontières regrettent dans une déclaration conjointe qu'en dépit des textes internationaux qui garantissent leur protection, les enfants "ne sont en effet pas épargnés par la politique + du chiffre + en matière d'immigration et d'enfermement des étrangers, et se trouvent privés de liberté au motif que leurs parents sont sans papiers".
Ils rappellent que pour la seule année 2010, 356 enfants ont été retenus dans les CRA en France, dont 80% âgés de moins de 10 ans , et 518 ont été maintenus dans les zones d'attente, les enfants de 13 à 18 ans étant généralement enfermés dans les mêmes locaux que les adultes.
Pour les Ong contestatrices, l'enfermement des enfants et des mineurs étrangers, seuls ou avec leurs parents, heurte les principes protégés par des textes internationaux dont la Convention Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) et la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE).
La France avait ouvert, en août 2011, 40 places pour les familles et installé des structures d'accueil et aires de jeux dans le nouveau CRA du Mesnil-Amelot, en Ile-de-France. Des mesures interprétées par des Ong comme le signal d'une augmentation de l'enfermement des enfants programmée par le ministère de l'Intérieur.
Pour elles, priver de liberté des dizaines de milliers d'étrangers - parfois jusqu'à 45 jours - pour des raisons administratives est "l'affichage le plus visible de la politique du gouvernement en matière d'immigration et de ses objectifs chiffrés".
Le Comité des droits de l'enfant des Nations unies rappelle régulièrement mais en vain la France à l'ordre au sujet de l'enfermement des enfants étrangers.
Le 19 janvier 2012, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) l'a condamnée pour les traitements, considérés comme inhumains et dégradants, infligés à de jeunes enfants placés en rétention.
07/02/2012
Source : APS

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