jeudi 4 juillet 2024 08:22

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« Les tortues ne meurent pas de vieillesse » de Hind Benchekroun primé au Québec.

« Les tortues ne meurent pas de vieillesse» co-réalisé par Hind Benchekroun et Sami Mermer, est un hymne à la longévité. Tourné au Maroc, ce documentaire porte un regard émouvant sur la vieillesse et le courage d’octogénaires vivant au nord du Maroc.
Après avoir obtenu le Grand Prix au Festival international du film méditerranéen de Tétouan, « Les tortues ne meurent pas de vieillesse » vient de remporter une mention spéciale au Rendez-vous du cinéma québécois.
Dans un entretien accordé à la presse, sa co-réalisatrice, Hind Benchekroun, a expliqué que son travail avait consisté à « capter l’essence de cette génération de personnes âgées dont les traditions s’effacent ». Elle a insisté sur le fait que « si on ne prend pas le temps d’en faire des enregistrements, certaines de ces traditions vont s’éteindre à tout jamais ». « Les tortues ne meurent pas de vieillesse » témoigne du fort attachement à la vie que peuvent continuer à éprouver des personnes âgées. Il s’intéresse à leur perception de la mort et montre la détermination de certains d’entre eux à continuer à travailler malgré les handicaps de l'âge.
Si jeunesse savait…
« Les tortues ne meurent pas de vieillesse » porte un regard sur une génération « en voie de disparition ». Le film se déroule dans le nord du Maroc et fait se croiser les destins de trois octogénaires marocains. Chehma est pêcheur, Erradi, aubergiste et Abdesslam, un musicien ambulant. Tous bricolent tant bien que mal pour subvenir à leurs besoins. Ce sont des hommes en fin de course, des hommes sur le point de disparaitre. Les cinéastes sont allés à leur rencontre pour voir ce qu’ils faisaient et écouter ce qu’ils avaient à dire. Ce qu’ils peuvent partager sur la vie alors que celle-ci s’apprête à les quitter. La sagesse qu’ils ont acquise avec le temps. Les documentaristes rythment leur film en harmonie avec les mouvements des vagues qui viennent mourir sur le sable des plages environnantes. Il est question de contemplation et de transmission par la fascination du « réel ». Le documentaire livre au téléspectateur une série de portraits de « tortues » pas encore tout à fait échouées...
Hind Benchekroun, la réalisatrice et scénariste du film, a collaboré à la réalisation de trois films tournés au Maroc : « Les Tortues ne meurent pas de vieillesse » avec Sami Mermer, « Taxi Casablanca », avec Mary Fowles et « La Petite fille d’avant », son premier court métrage présenté aux Vues d’Afrique en 2006. Sami Mermer, son mari et partenaire artistique, est d’origine kurde. Il a été assistant caméraman sur le film « Victoria », réalisé par Anna Karina. Il a également travaillé comme directeur de la photographie sur « Taxi Casablanca » et « Le Concert des voix » de Bettina Ehrardt. Il a également réalisé un documentaire, « La Boite de Lanzo ».
« Les tortues ne meurent pas de vieillesse » a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux parmi lesquels le Dok Fest de Munich, le Vieux Cinéma Moviemento Kino de Berlin et le Festival international du film méditerranéen de Tétouan où il a décroché le Grand Prix de la ville. Au Canada, le film a été retenu, l'année dernière, en sélection officielle aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal après avoir été sélectionné en compétition officielle au Festival « Vues d'Afrique » à Montréal.
28/2/2012, Mouna Lahdrach
Source : Portail des Marocains du monde

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