Les requérants extracommunautaires d'un nouveau titre de séjour en Italie devront, à partir de ce samedi, souscrire un contrat à points avec l'Etat par lequel ils s'engagent à apprendre l'Italien parlé et à développer leurs connaissances en matière constitutionnelle et institutionnelle.
Les demandeurs du permis de séjour auront ainsi deux ans pour se familiariser avec la langue italienne. Ils devront aussi pouvoir s'outiller de connaissances sur les fondements de la constitution et le fonctionnement des institutions publiques italiennes.
Les requérants, qui doivent cumuler au minimum 30 points sur deux ans pour prétendre renouveler leur titre de séjour qui en compte au départ 16, devront aussi s'engager à scolariser leurs enfants mineurs, à s'inscrire à la sécurité sociale, à payer leurs impôts et à respecter les principes de la vie civique en Italie.
Au cas où les principes de ce contrat, qui règle les droits et devoirs des immigrés, venaient à ne pas être respectés, il sera alors procédé à l'expulsion de la personne concernée.
La décision de la mise en application de ce nouveau permis de séjour à points avait été signée, début mars, par les ministres italiens de l'intérieur, Anna Maria Cancellieri, et de la coopération et de l'intégration internationale, Andrea Riccardi.
L'idée d'un tel permis avait été avancée par Roberto Maroni, l'ancien ministre de l'intérieur au sein du gouvernement de Silvio Berlusconi.
Maroni, qui appartient la Ligue du Nord, parti notoirement connu pour ses positions hostiles à l'immigration, concevait ce permis "comme une aide à l'intégration et certainement pas comme une limite pour les citoyens extracommunautaires qui viennent en Italie pour travailler".
Ces nouvelles dispositions en matière de titre de séjour des étrangers en Italie viennent s'ajouter à la récente norme entrée en vigueur début février et portant sur le paiement d'une taxe comprise entre 80 et 200 euros.
Cette norme prévoit le versement par le requérant étranger de 80 euros pour l'octroi ou le renouvellement d'un permis de séjour d'une durée de trois mois à un an et de 200 euros pour celui de plus longue durée.
Le nombre des étrangers résidant en Italie atteignait, au 31 décembre dernier, 4,859 millions de personnes.
Ce nombre représente 8 pc de l'ensemble de la population de la Péninsule estimée, à la même date, à 60,851 millions de personnes, selon des chiffres publiés par l'Institut italien des statistiques.
10/03/2012
Source : MAPF