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Un "mur" anti-migrants en Grèce : une fausse solution dangereuse

Récemment, M. Arno KLARSFELD, directeur de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), a soutenu le projet de construction d’un mur entre la Grèce et la Turquie pour empêcher migrants et demandeurs d’asile de pénétrer dans l’espace européen.
La construction d’une barrière physique ne dissuadera pas les personnes mais, au contraire, elle aura surtout pour conséquence de les contraindre à utiliser des voies plus dangereuses.
Pour Amnesty International, ce dispositif risque d’empêcher l’accès au territoire de la Grèce pour des personnes en recherche de protection parce que fuyant des persécutions. Dans ce cas, ce serait une violation du principe de non refoulement, garanti par la convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
En janvier 2011, le ministre de la Protection des citoyens, Christos Papoutsis, a proposé la construction d’un mur le long d’une partie des 206 kilomètres de frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie, dans le but de lutter contre le flux des migrations irrégulières.
En août 2011, le ministre de la Protection des citoyens a publié les plans de construction. Il est envisagé de construire, sur une distance d’environ 10 km, deux murs parallèles constitués de fil barbelé renforcé et fixés sur des piliers, d’une hauteur de 2,5 m à l’extérieur et 3 m à l’intérieur. Du fil barbelé sera également déployé entre les deux murs. Ce projet devrait être terminé fin 2012, pour un budget de 5 ,5 milliards d’euros. La rivière Evros est la frontière naturelle entre la Turquie et la Grèce, les 10 km correspondent à la portion où la rivière ne constitue pas une frontière (près du village de Kastanies).
Amnesty International s’inquiète également d’informations reçues quant à la construction d’une tranchée de 7 mètres de profondeur remplie d’eau sur 120 kilomètres dont l’existence pourrait entraîner une augmentation du nombre de victimes parmi les migrants et les demandeurs d’asile cherchant à franchir la frontière de façon irrégulière en traversant la rivière.
D’après les autorités il s’agirait d’une tranchée antichar servant des objectifs militaires et qui servira également à réduire les risques de crue de la rivière Evros.
14/3/2012
Source : Amnesty In

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