Un système d’immigration à points
Née en 1967 au Canada, cette politique a par la suite été adoptée au Danemark, en Australie, en Nouvelle–Zélande, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni. Ces États restent ouverts aux migrants, mais selon l’âge, le niveau de qualification, l’expérience professionnelle, la promesse d’embauche, chacun de ces critères donne droit à un certain nombre de points.
Au-delà d’un seuil minimum (67 points au Canada), le migrant qui obtient le score le plus élevé est celui qui a le plus de chances d’obtenir un titre de séjour. L’écueil à éviter est, cependant, la surqualification des arrivants par rapport au marché du travail.
Une politique migratoire européenne
Il s’agirait d’harmoniser les politiques migratoires dans un espace de libre circulation. Pour le moment, les principales actions concernent avant tout les contrôles aux frontières (agence Frontex) et les expulsions des personnes sans papiers. En matière d’immigration légale, les pays restent souverains. Toutefois, une « directive “carte bleue”» encadre le séjour des travailleurs hautement qualifiés.
Le Conseil européen a préconisé, en 2008, que les États membres prévoient, par anticipation de leurs besoins, des mobilités à l’intérieur de l’UE. La démographie plaide pour une gestion communautaire de l’immigration : pour la première fois, l’an dernier, la population en âge de travailler a chuté en Europe, selon l’ONU.
Des migrations « circulaires »
Ce principe de co-développement repose sur un équilibre entre les intérêts de chacun. Il s’agirait d’organiser des allers et retours des personnes, grâce à des visas à entrées multiples et des procédures facilitées. Cela permettrait aux migrants de franchir différentes étapes de vie en France (études, travail, formation, etc.) tout en gardant la possibilité, à chaque retour, de nourrir un projet dans le pays d’origine.
De son côté, le pays d’accueil bénéficie de main-d’œuvre dans des secteurs en demande. Ces migrations « circulaires » réclament toutefois une intégration des migrants dans les deux territoires d’ancrage, et la mobilité qu’exige cette politique soulève la question de la vie familiale.
20/3/2012
Source : La Croix