Quinze personnes, qui se disent être des cibles régulières de contrôles d'identité, ont décidé d'attaquer le ministère de l'Intérieur et l'État pour contrôle abusif.
«Nous sommes catalogués comme des délinquants». Régis, avec quatorze autres personnes, a décidé de porter plainte mercredi contre l'État et le ministère de l'Intérieur pour discrimination, selon une information France Info.
Comme les autres plaignants, tous soutenus par le collectif Stop le contrôle au faciès, l'association Open Society justice initiative et le Syndicat des avocats de France, il s'estime être victime de contrôles d'identité répétés au faciès. «Ça fait partie du quotidien. Dans les centres commerciaux, on est contrôlés et on nous vide les poches devant tout le monde», explique également Hakim au micro de la station.
«Les contrôles se multiplient»
Alors que le ministère de l'Intérieur conteste la réalité de ce type de contrôle, Hakim assure, lui, qu'ils «se multiplient». Ce qu'attestent les études sur le profilage ethnique. En 2009, une enquête menée par le CNRS concluait que «les Noirs et les Arabes ont plus de risques d'être contrôlés que les Blancs». De même, les jeunes qui portent «une tenue jeune, type hip-hop» se font davantage arrêter.
À l'heure actuelle, il n'existe pourtant pas de données publiques sur le contrôle au faciès. Il ne donne, en effet, lieu à aucun procès verbal ni a aucune attestation. Eva Joly y est favorable. François Hollande préconise, lui, l'usage de récépissé et envisage une circulaire pour lutter contre ces contrôles au faciès.
11/4/2012, Audrey Pelé
Source : Le Figaro