jeudi 4 juillet 2024 12:22

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Un parti catalan d'extrême-droite fait l'objet d'une enquête judiciaire

Le procureur de Tarragone (nord-est de l'Espagne) a ordonné l'ouverture d'une enquête judiciaire contre le parti catalan d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne), soupçonné d'"avoir distribué des tracts électoraux anti-immigrés".

La décision du procureur intervient en réponse à une plainte présentée par l'Association Watani des immigrés marocains à Reus (près de Tarragone) accusant le candidat de cette formation politique à la mairie de la ville catalane d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai 2011, de tracts "incitant à la xénophobie et à la haine raciale", indique-t-on lundi auprès de cette ONG marocaine.

Selon le président de l'Association Watani, Hilal Tarkou Lahlimi, "Plataforma per Catalunya" a notamment incité, dans ses tracts, la municipalité de Reus à ne pas inscrire les étrangers en situation illégale sur les registres des habitants de la ville, tout en accusant le gouvernement catalan d'"accorder des aides aux immigrés au détriment de la population catalane".

Le procureur a estimé que les faits reprochés au mis en cause pourraient constituer un délit en vertu de l'article 510 du Code pénal qui punit toute personne rendue coupable d'incitation à la discrimination et à la haine raciale d'une peine de prison de 1 à 3 ans assortie d'une amende.

"Plataforma per Catalunya" défraye souvent la chronique en Catalogne en raison de ses positions "hostiles" aux immigrés en général et particulièrement à la Communauté marocaine.

Un élu municipal de cette formation a déjà été condamné, en novembre dernier, par un tribunal de Barcelone à 18 mois de prison et à une amende de 4.860 euros pour incitation à la haine à l'égard des membres de la communauté marocaine. Le leader du parti, Josep Anglada, poursuivi pour les mêmes chefs d'accusation, avait été acquitté.

14 mai 2012

Source : MAP

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