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Satisfecit des étudiants étrangers après l'abrogation d'une circulaire limitant leur accès au marché de l'emploi en France

L'abrogation d'une circulaire durcissant les conditions de délivrance en France des titres de séjour aux étudiants étrangers désireux d'y acquérir une première expérience professionnelle à l'issue de leur cursus universitaire, a été accueillie avec soulagement par la communauté estudiantine, au lendemain de son officialisation jeudi par le gouvernement français.
L'abrogation de ce texte controversé qui limite les chances d'accès des diplômés étrangers au marché du travail, une année après son adoption sous le mandat de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, avait déjà été promise par l'actuel locataire de l'Elysée, François Hollande, lors de sa campagne électorale, marquant ainsi une rupture avec son prédécesseur qui faisait de la rigueur et de la maîtrise des flux migratoires son cheval de bataille.

La fameuse circulaire Guéant, du nom du ministre de l'Intérieur de l'époque qui fut à l'origine de son adoption, sera remplacée par un autre texte qui "établit des règles précises et transparentes dans le cadre du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile et du code du travail", précise le gouvernement français dans un communiqué interministériel.

Il s'agit, en particulier, d'"assurer l'égalité de traitement sur le territoire, de faciliter les démarches des étudiants et d'apporter une réponse rapide à leur demande de changement de statut", expliquent les ministères en charge du Travail, de Intérieur et de l'Enseignement supérieur.

La publication le 31 mai 2011 de la circulaire controversée, avait provoqué l'indignation de la communauté estudiantine et universitaire qui dénonçaient une initiative visant à fermer le marché de l'emploi à des étudiants étrangers en fin de cycle et ayant eu des promesses d'embauche par des entreprises françaises.

Cette polémique avait déjà contraint l'ancienne équipe gouvernementale d'adresser aux préfets une circulaire "complémentaire" destinée à assouplir la délivrance des titres de séjour aux diplômés étrangers "hautement qualifiés" pour faciliter leur accès au marché du travail.

Rassemblés au sein d'un collectif dit "du 31 mai", les étudiants concernés avaient alors jugé insuffisantes les instructions annoncées eu égard à l'ampleur des mesures de plus en plus dissuasives qu'ils subissent depuis quelques mois.

Pour résider en France, les diplômés étrangers devaient en effet, depuis le 6 septembre, justifier d'un revenu de 620 euros par mois, contre 460 euros précédemment.

De plus, depuis le 1er janvier, une nouvelle taxe sur les titres de séjour était entrée en vigueur, allant de 280 à 385 euros, contre 55 à 70 euros auparavant.

Si leur collectif se félicite maintenant de cette victoire, il exige des autorités françaises de se pencher au plus vite sur l'examen des dossiers de tous les diplômés étrangers qui ont déposé l'an dernier une demande pour passer du statut d'étudiant à celui de salarié car, dans deux mois, "il va y avoir une vague de demandes avec les nouveaux diplômés, et les préfectures risquent de se trouver engorgées".

01 juin 2012

Source : MAP

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