jeudi 4 juillet 2024 12:26

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Le droit de vote des étrangers suspendu au score de la gauche

A la veille des élections, les associations favorables au droit de vote des étrangers rappellent que seule une forte majorité à gauche permettra au Parlement de faire passer cette mesure promise par François Hollande.

Le gouvernement tiendra sa promesse sur le droit de vote des étrangers. Ce sera fait avant les municipales de 2014, assure-t-on au cabinet de Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur. Pour autant, cette mesure, dont Robert Badinter comparait récemment la portée symbolique à celle de l'abolition de la peine de mort, demeure étroitement suspendue au score de la gauche aux législatives. Accorder le droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales ne peut se faire sans une modification de la Constitution et nécessite donc une approbation par les deux tiers du Parlement (sénateurs et députés). La majorité sénatoriale étant courte, il faudra qu'elle soit large à l'Assemblée nationale pour éviter d'avoir à faire passer la mesure par voie référendaire, une voie politiquement risquée sur ce sujet.

Alors que l'UMP agite cette promesse comme une «menace pour la souveraineté nationale», le PS n'a pas souhaité en faire un thème de campagne pour les législatives. Alors, à quelques jours du premier tour, les associations, élus et militants favorables à ce droit de vote lancent une piqûre de rappel et tentent de mobiliser les électeurs autour de cette question. C'est le cas du collectif Votation citoyenne qui appelle «à porter la question du droit de vote et d'éligibilité des résidents étrangers extracommunautaires dans les débats publics». Le collectif tente d'interpeller les candidats «pour qu’ils inscrivent cette revendication dans leurs programmes des législatives 2012».

Ce droit de vote permettrait aux étrangers de voter aux élections locales mais également d'être éligibles. Ils ne pourraient cependant pas avoir de fonctions exécutives (être adjoint dans un conseil municipal, par exemple), ni participer à l'élection des sénateurs. Ce droit est particulièrement attendu dans les villes de banlieues populaires où les résidents étrangers représentent une part importante de la population.

4/6/2012, Par ALICE GÉRAUD

Source : Libération.fr

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