dimanche 24 novembre 2024 08:58

Euro 2012: le racisme entre en jeu

Le racisme a fait une entrée remarquée à l'Euro 2012. Plusieurs incidents sont déjà survenus, relançant ainsi le débat sur la conduite à tenir en match en cas d'incidents.

"Nous avons donné la permission aux arbitres d'arrêter temporairement le match, le temps de faire une annonce dans le stade, ou même de l'arrêter définitivement en cas de racisme. Et nous les soutiendrons." L'avertissement lancé par le président de l'UEFA à quelques heures du coup d'envoi de l'Euro 2012 n'avait évidemment rien d'anodin, alors que le tournoi se déroule dans deux pays, la Pologne et l'Ukraine, et même une région où le nationalisme a le vent en poupe. La preuve : deux incidents se sont déjà produits depuis le début de la compétition.

Le premier, c'est le milieu de terrain néerlandais Mark Van Bommel qui l'a relaté dans les colonnes de De Telegraaf : "On a tous entendu des cris de singe pendant un entraînement public (mercredi dernier, ndlr) à Cracovie. On ne peut pas accepter ça. Durant le tournoi, si un seul d'entre nous est confronté à ces cris, nous irons immédiatement trouver l'arbitre pour lui demander d'intervenir."

Le second est survenu pendant le match Russie-République Tchèque (4-1) de vendredi soir, durant lequel Theodor Gebre Sélassié, défenseur tchèque d'origine éthiopienne, a été la cible d'insultes racistes éructées par des supporters russes. "J'ai remarqué ça. Cela n'avait rien d'exceptionnel. J'ai connu bien pire. Personnellement, je suis prêt à mettre ça derrière moi, je n'ai pas besoin de porter plainte", a placidement réagi l'intéressé.

Moyens
Il n'empêche. Les supporters russes se trouvaient de toute façon déjà dans le viseur de l'UEFA, après des bagarres avec des stadiers constatées en marge de cette même rencontre. Une enquête a été ouverte dans la foulée. Mais le mal est fait, et les autres équipes admettent désormais volontiers se préparer à cette éventualité. Une première.

La plupart devraient simplement se plier à la volonté de l'arbitre, comme le préconise Michel Platini. Mais d'autres envisagent de lutter par leurs propres moyens, comme l'annonce le sélectionneur italien Cesare Prandelli : "S'il y a des cris racistes contre Balotelli, on quittera tous le banc pour entrer sur le terrain." Une image qui, en matière de symbole, pourrait entrer dans l'Histoire. Un mal pour un bien ?

10/6/2012, AFP

Source : le Metro

Google+ Google+