jeudi 4 juillet 2024 14:24

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Cette France-là, Xénophobie d'en haut. Le choix d'une droite éhontée

Publié par un collectif impliqué dans la lutte contre les discriminations sexuelles ou raciales1, l'ouvrage questionne les finalités de la politique et du discours sur l'immigration, convoqués de façon insistante par les pouvoirs publics principalement ces cinq dernières années. Selon l’état d’esprit ambiant, il s’agirait d’une réponse légitime à une forme d'inquiétude du peuple à l'égard de l'arrivée massive d'immigrés. Y aurait-il une xénophobie qui viendrait d'en bas ?...Suite
Rachid Badouli, directeur stratégie et développement à la Fondation Orient-Occident : “L'Etat marocain devrait revoir sa politique migratoire”
En marge du séminaire sur les migrants tenu à Rabat, Rachid Badouli, directeur stratégie et développement à la Fondation Orient-Occident, nous a accordé cet entretien.
Libé : A combien estimez-vous le nombre de migrants ?
Rachid Badouli : On a tendance à amplifier les chiffres mais en fait ils ne sont pas plus de 10.000 à 13.000 personnes sur le territoire national. Ces migrants sont concentrés surtout dans la région Oujda-Nador, sur l'axe Casa-Rabat ou Laâyoune. Cependant ces derniers temps, on les trouve partout.
Quelle stratégie adoptez-vous vis-à-vis des migrants ?
Nous, au sein de la fondation et concernant la problématique de l'émigration, nous n'avons pas une approche sécuritaire mais plutôt une approche de développement. Il faudra renforcer l'économie sociale solidaire. Ces jeunes migrants qui rêvaient d’un Eldorado, se retrouvent «coincés» sur notre territoire. L'Etat marocain doit revoir sa politique et prendre les mesures à même de faciliter l'intégration de tous ces migrants. Ils pourraient nous être utiles de par leur savoir-faire. Et puis notre société gagnerait à être multiculturelle. Par ailleurs, un autre problème nous interpelle, celui de nos compatriotes en Belgique. Ce sont des jeunes en situation irrégulière et qui n'ont pas réussi à s'intégrer dans le pays d'accueil. Avec l'aide d'autres associations belges, nous préparons leur retour. Nous les aiderons à construire leur avenir.
Que faites-vous d'autre pour eux?
La fondation effectue d'autres activités qui plaident la cause des Subsahariens telle que l'organisation du Festival Rabat Africa. Une manifestation organisée chaque fois dans une ville différente. Notre souci est de prôner la culture de tolérance et d'établir un dialogue entre les migrants et nos citoyens. Faire fi des considérations de couleur et se concentrer uniquement sur la culture, c'est ce qui compte le plus pour nous.
D'aucuns estiment que les Marocains sont racistes. Quelle part de vérité renferme cette affirmation ?
Malheureusement, parfois les Marocains sont racistes vis-à-vis de leurs propres concitoyens noirs. Il faudra inculquer à nos enfants les valeurs de respect des droits de l'Homme et de tolérance.
7 Juillet 2012,  Nezha Mounir
Source : Revue.org

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