dimanche 24 novembre 2024 09:17

Visas

L'annonce rapportée mardi par le ministre Rabah en accord avec le ministre des Affaires étrangères d'exempter un certain nombre de pays africains de visas est une excellente initiative. Visant à faciliter

Les mouvements intra-continentaux, cette mesure a pour but de faciliter l'accueil des hommes d'affaires et de participer à l'essor des relations commerciales africaines dont le potentiel fait rêver plus d'une puissance. Elle ne doit cependant pas occulter la possibilité pour les citoyens lambda de se déplacer librement et d'être accueillis comme il se doit par le Maroc en incluant les dimensions touristiques, culturelles mais aussi médicales, le système Marocain étant en avance sur celui de plusieurs de nos voisins.

En supprimant ces visas, ce sont les frontières du Maroc qui sont du même coup repoussées, avec à la clé l'émergence concrète d'une zone régionale élargie, donnant un sens tangible à la multitude d'accords signés par notre pays à l'échelle du continent.

Supprimer les visas, c'est-à-dire garantir un des droits fondamentaux de l'être humain, dans sa capacité à se déplacer librement, appelle également à organiser le nouvel espace, tant du point de vue logistique que sécuritaire mais aussi adresser les questions du droit d'asile qui font encore cruellement défaut.

C'est aussi s'inscrire dans la continuité de la politique africaine engagée par le roi depuis son accession au trône.

Supprimer les visas s'inscrit en effet dans une série de décisions, qui dès l'an 2000 au cours du sommet Europe-Afrique au Caire, ont permis au Maroc de se positionner en tant qu'acteur impliqué, avec l'annulation de la dette des pays les moins avancés et la levée de barrières douanières sur leurs produits, initiant un partenariat Sud/Sud ancré dans la réalité ..

Cette mesure, structurante sur bien des plans, implique une coordination entre les différents corps de l'État pour en assurer un effet bénéfique pour nos hôtes et pour nos concitoyens et pour éviter qu'elle ne soit détournée à des desseins populistes.

2/8/2012, Editorial de SAÂDA.TAZI

Source : Le Soir

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