jeudi 4 juillet 2024 14:16

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L'Espagne passera la facture médicale aux pays d'origine des sans-papiers Haut du formulaire

L'Espagne continuera de soigner dans le système public de santé les immigrés en situation irrégulière mais leur traitement sera facturé à leurs pays d'origine s'il existe une convention bilatérale, a indiqué vendredi le ministère de la Santé.
Cette mesure s'appliquait déjà en Espagne aux visiteurs de passage mais elle sera désormais élargie aux immigrés sans papiers, qui pouvaient jusque-là être soignés gratuitement dans le service public espagnol lorsqu'ils résidaient dans le pays, a expliqué à l'AFP une porte-parole du ministère.
Engagé dans un effort de rigueur sans précédent pour tenter de réduire son déficit public, le gouvernement conservateur a décidé de priver les immigrés en situation irrégulière d'accès au système gratuit de santé à partir du 1er septembre.
Seuls les urgences, le suivi de grossesse et l'assistance aux moins de 18 ans leur seront ensuite encore ouvertes.
Même lorsqu'ils n'avaient pas de papiers, les étrangers pouvaient jusqu'à présent obtenir une carte vitale s'ils avaient déclaré leur adresse auprès de la municipalité.
Le traitement des personnes qui avaient jusqu'ici une carte vitale et n'en ont plus (à partir du 1er septembre, ndlr) sera facturé à leurs pays", a expliqué la porte-parole.
La mesure s'appliquera ainsi aux pays européens "et aussi lorsqu'il existe des conventions bilatérales, comme par exemple avec l'Equateur ou le Maroc", a-t-elle ajouté.
La décision du gouvernement de limiter l'accès à l'assistante médicale gratuite et universelle dont l'Espagne se targuait jusqu'à présent a provoqué une grande polémique en Espagne.
Des associations d'immigrés dénoncent une décision qui frappe "les plus vulnérables" tandis que déjà plus de 1.000 médecins de famille se sont inscrits sur une liste d'"objecteurs de conscience" à cette mesure.
Face à ce malaise, le ministère de la Santé a annoncé cette semaine qu'il songeait à un système d'assurances payantes qui donneraient accès au service public.
Les personnes originaires de pays n'ayant pas établi de convention avec l'Espagne ou qui "ne sont pas couvertes par le système d'assurance de leur pays, devront payer elles-mêmes ou à travers leur assurance privée", a précisé la porte-parole vendredi.
10 août 2012
Source : (AFP

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