jeudi 4 juillet 2024 14:20

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Roms : la CGT souhaite "un accès normal au marché du travail"

La CGT a demandé jeudi 23 août l'abrogation des mesures restrictives imposées aux ressortissants roumains et bulgares en matière d'emploi pour leur "permettre un accès normal au marché du travail".

On ne peut pas reprocher à des personnes de vivre dans des bidonvilles s'ils n'ont pas une vraie possibilité de travailler", déclare la CGT dans un communiqué au lendemain de la décision du gouvernement d'assouplir les conditions d'accès à l'emploi des Roumains et Bulgares, principales nationalités des Roms.

"La CGT, tout comme la Confédération européenne des syndicats, s'est prononcée pour l'abrogation des mesures transitoires qui frappent l'ensemble des citoyens Roumains et Bulgares et qui gênent leur accès normal au marché du travail de notre pays", ajoute la centrale de Bernard Thibault, en rappelant que ces dispositions "devront disparaître au plus tard le 31 décembre 2013".

Elle juge aussi "essentiel que les migrants qui travaillent disposent d'un contrat de travail aux normes françaises", soulignant "la responsabilité de l'employeur".

La confédération dénonce au passage "le lourd héritage sarkozyste vis-à-vis de ces populations, en particulier depuis leur odieuse stigmatisation dans le discours de Grenoble" de juillet 2010.

Favoriser l'intégration

L'eurodéputé Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP, a pris son mouvement à contre-pied jeudi en estimant que le gouvernement avait "raison de vouloir améliorer les conditions d'accès au travail des Roms".

La question des Roms "touche tous les pays d'Europe. Elle est complexe et nécessite que les Etats membres aient des politiques coordonnées. Elle nécessite aussi que l'opposition soit constructive et réaliste dans sa critique", écrit-il dans un communiqué.

"Il faut bien sûr résolument combattre les implantations illégales de campement, mais il faut en même temps promouvoir l'intégration des Roms dans la société", poursuit-il.

L'élu juge que Nicolas Sarkozy "avait commencé à lutter contre les inégalités dont souffrent les Roms". Mais "à l'époque, les socialistes français n'avaient pas voulu reconnaître que nous agissions, tout à leur antisarkozysme primaire", poursuit-il.

Aujourd'hui que nous sommes dans l'opposition, ne soyons pas pareillement aveugles comme les socialistes l'ont été hier, et encourageons plutôt le gouvernement Ayrault qui, face aux réalités de l'exercice du pouvoir, prend, sur ce sujet, une bonne direction", ajoute-t-il.

"Le gouvernement français a donc raison de vouloir améliorer les conditions d'accès au travail des Roms. Telle est la direction que prennent avec raison les Etats membres de l'Union", dit-il encore.

Les membres de l'UMP ont multiplié hier les attaques contre l'exécutif sur ce dossier, jugeant que l'assouplissement de l'accès à l'emploi allait susciter "un appel d'air" pour tous les Roms d'Europe.

Mercredi, à l'issue d'une réunion interministérielle à Matignon, le gouvernement a annoncé la suppression de la taxe que l'employeur doit verser pour embaucher un Roumain ou un Bulgare et l'élargissement de la liste des 150 métiers auxquels ils ont actuellement accès.

23/8/2012

Source : le Nouvel observateur

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