dimanche 24 novembre 2024 09:37

Contrôle d'identité : Valls n'imposera pas des "techniques pas opérationnelles"

Selon le ministre, "l'engagement de campagne" de François Hollande n'implique pas des techniques qui ne seraient pas "opérationnelles".

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a affirmé, samedi à La Rochelle, que, sur la réforme du contrôle d'identité, il n'imposerait pas aux policiers "des techniques qu'ils n'accepteraient pas ou qui ne seraient pas opérationnelles". "Je n'imposerai pas aux policiers et aux gendarmes des techniques qu'ils n'accepteraient pas ou qui ne seraient pas opérationnelles ou qui seraient contraires au dispositif sur les fichiers", a-t-il dit à la presse en arrivant à l'université d'été du PS.

"L'engagement de campagne, pour moi, c'est la lutte contre le délit de faciès, c'est rétablir des relations de confiance, et pas mettre en œuvre des dispositifs qui ne seraient pas opérationnels", a-t-il encore souligné. "La défiance vis-à-vis des forces de l'ordre serait une mauvaise chose", selon lui.

Alors qu'une militante du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) lui remettait un tract pédagogique plaidant pour la mise en place d'une attestation de contrôle d'identité, M. Valls a répondu: il faut être "mature et responsable".

Aubry veut une expérimentation dans sa ville

Début juin, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé une prochaine mesure gouvernementale contre les contrôles au faciès, s'attirant une vive réaction des syndicats de police. Le ministre de l'Intérieur a ensuite à plusieurs reprises exprimé son scepticisme quant à l'idée de remettre un récépissé afin d'éviter ces contrôles, estimant que le récépissé était une "piste" parmi d'autres. Il a aussi annoncé que les modalités de la réforme du contrôle d'identité seraient arbitrées après les conclusions d'un rapport sur le sujet du Défenseur des droits, Dominique Baudis, rapport qui n'a pas encore été remis.

Le MJS a lancé à La Rochelle une campagne en faveur de la mise en place de l'attestation, via un tract pédagogique, imprimé à 90 000 exemplaires, qui est distribué auprès "des ministres, des secrétaires de sections, des élus", a expliqué à l'AFP Thierry Marchal-Beck, président du MJS.

Selon lui, "c'est une mesure à la fois bénéfique aux citoyens et à la sécurité des policiers et de nature à renouer une fraternité républicaine entre les jeunes et la police".

Samedi, interrogée par le MJS sur cette question, la première secrétaire, Martine Aubry, s'est dite favorable à une "expérimentation dans sa ville" de Lille.

28/8/2012

Source : Le Point

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