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Le parti socialiste suisse débat sur la migration ce week end

Le parti socialiste suisse se prépare à un chaud débat ce week-end, 8 et 9 septembre, à Lugano en matière de politique migratoire. Centres spéciaux et renvois forcés sont au menu du congrès.

Centres spéciaux pour requérants délinquants, interdictions de périmètre, renvois forcés: le papier de position du Parti socialiste (PS) sur la politique migratoire ne craint pas les sujets chauds. Le débat sera vif parmi les délégués ce week-end à Lugano.

«Pour autant que le congrès accepte d'entrer en matière», souligne le président du PS Christian Levrat lundi dans «Le Temps». «Car il y a des fronts en Suisse alémanique qui ne veulent pas lier le débat sur la migration aux questions sociales, comme le logement, les infrastructures, le marché du travail, la formation».

 

«Certains craignent que l'on rende les migrants responsables de ces problèmes», poursuit M. Levrat: «Ce n'est pas la thèse du comité directeur». Celui-ci s'est réuni il y a dix jours pour discuter encore une fois de ce papier de position qui a suscité plus de 800 réactions et demandes d'amendements en première lecture.

La seconde mouture, retravaillée, a occasionné moins de 80 réactions. L'orientation de principe du papier a été conservée, et c'est précisément celle-ci qui devrait provoquer un vaste débat de fond parmi les délégués avant même l'entrée en matière.

Interviewé dans le quotidien romand, le président du PS se dit toutefois confiant: «Je crois que nous pourrons trouver une ligne commune sur la plupart des points essentiels».

«Lacunes de politiques sectorielles»

Présenté début avril, ce papier vise à renforcer la crédibilité du PS en matière de politique migratoire. Un sondage avant les élections fédérales avait montré que seuls 9% des électeurs jugent le PS crédible dans ce domaine, alors que l'UDC était créditée de 67%. «Je ne peux pas l'accepter», note M. Levrat.

Le document propose non pas de restreindre l'immigration mais de durcir les mesures contre le dumping salarial et l'exploitation. Il envisage également un tour de vis concernant les requérants délinquants.

Pour M. Levrat, si la migration suscite un malaise en Suisse, c'est qu'elle constitue «un miroir grossissant sur les déficits et les lacunes de politiques sectorielles». Et de fustiger la droite au sujet notamment des mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes: «Même les abus les plus crasses, les milieux économiques refusent de les combattre».

3/9/2012

Source : 20 minutes

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