Les policiers d'Arizona (sud-ouest) sont autorisés depuis mardi à effectuer des contrôles d'identité au faciès de personnes qu'ils soupçonneraient d'être sans-papiers grâce à une loi destinée à lutter contre l'immigration clandestine qui vient d'entrer en vigueur.
Cette disposition controversée avait été maintenue dans ce qui représente l'une des lois les plus répressives jamais votées contre les sans-papiers aux Etats-Unis, et que la Cour suprême du pays avait invalidée dans sa quasi-totalité en juin.
"Avec l'entrée en vigueur de cette loi, l'Etat et les policiers sur le terrain ont la possibilité de contrôler le statut migratoire des individus, mais seulement quand il y a eu une arrestation ou quand l'agent a un doute raisonnable", s'est félicitée la gouverneure Jan Brewer dans un communiqué.
"Je n'ai jamais dit que cette loi permettrait de résoudre les problèmes d'immigration illégale en Arizona, seul le gouvernement fédéral a les moyens de le faire", a-t-elle poursuivi. "Mais cela représente un outil supplémentaire que les policiers peuvent utiliser pour collaborer avec les autorités fédérales afin de réduire la criminalité et les autres impacts négatifs que l'immigration illégale peut engendrer".
Un juge fédéral américain avait donné son feu vert le 5 septembre aux contrôles d'identité au faciès en Arizona, rejetant une plainte d'organisations de défense des droits de l'homme.
En rendant sa décision en juin, la plus haute juridiction du pays avait autorisé les contrôles du statut migratoire de toute personne, même sans motif, mais laissé la porte ouverte à d'éventuels recours en justice concernant de possibles violations des droits de l'homme.
Un tiers des 6,6 millions d'habitants que compte l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et, selon les estimations, environ 460.000 sont en situation irrégulière.
18 sept 2012
Source : AFP