Quelque 19.687 demandes de régularisation sont parvenues, via internet, au ministère italien de l'intérieur durant les sept premiers jours de l'opération lancée, samedi dernier, à cet effet à l'intention des étrangers travaillant au noir, a-t-on annoncé de source officielle à Rome.
Cette opération est organisée en application d'un décret-loi adopté par le gouvernement italien officiellement pour lutter contre le travail au noir.
En tête des demandeurs de régularisation jusqu'à vendredi à 18h00 (HL), les ressortissants du Bengladesh venaient en tête avec 2.991 demandes suivis de ceux de l'Inde (2.911), du Maroc (2.347) et de l'Egypte (2.155).
Selon les données du département italien de l'intérieur, 12.884 d'entre ces demandes ont été envoyées directement par des particuliers, 6.142 par des associations et des patrons, 650 par des consultants dans le secteur du travail et 11 par des communes.
Il ressort également des mêmes données que le plus grand nombre de demandes provient de la province de Milan (3.000), suivie de celles de Rome (2.501) et de Naples (2.272).
En application d'une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté le 6 juillet dernier un décret-loi qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons qui font travailler illégalement plus de trois étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.
Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.
En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.
Il accorde en même temps aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros, plus les arriérés des cotisations patronales non versées sans aucune poursuite.
L'opération de régularisation des étrangers travaillant au noir, qui prendra fin le 15 octobre prochain, est perçue par d'aucuns comme un moyen de faire partager à la communauté immigrée dans son ensemble le coût de la crise économico-financière dans laquelle se débat le pays.
Certaines sources estiment à pas moins de 2,5 milliards d'euros les recettes du trésor public au terme de cette opération qui, d'après l'agence Ansa, intéresserait potentiellement quelque 380.000 personnes.
La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.
Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.
22 sept 2012
Source : MAP
Etrangers travaillant au noir en Italie: plus de 19.000 demandes de régularisation en une semaine
Publié dans Médias et migration
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