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Droit de vote des étrangers : le premier ministre temporise

Face à NKM, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir cette promesse de campagne, mais pas tout de suite.

Drôle de duel. Nathalie Kosciusko-Morizet avait été choisie pour «représenter l'opposition» face au premier ministre de François Hollande lors du débat sur France 2 jeudi soir. L'ex-porte-parole du président-candidat Nicolas Sarkozy, comme l'a appelée non sans malice Jean-Marc Ayrault, a porté le fer sur les promesses non tenues de la gauche et le manque d'autorité du chef du gouvernement. Le débat à fleurets mouchetés a longuement porté sur le droit de vote des étrangers non communautaires pour les élections locales. «Vous inventez des leurres» pour détourner l'attention de la crise, selon NKM.

Tenir la promesse

Ayrault a défendu cette vieille promesse de la gauche, cent fois reportée. Pour lui, le droit de vote n'est qu'«une première étape» vers l'intégration, l'étape ultime étant l'accession à la nationalité française. Auparavant, dans le cours de l'émission, le premier ministre avait réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir la promesse. Le président «tient à ce que cette promesse soit respectée», même si elle est «plus difficile que les autres» à mettre en œuvre. Car, a-t-il reconnu, «nous n'avons pas la majorité, donc il faut la rechercher». «Je veux dépassionner ce débat, ne pas en faire un enjeu de politique intérieure et d'affrontement», a-t-il dit, affichant sa détermination à «convaincre» les 30, 40 députés de droite ou du centre qui permettraient d'atteindre la majorité des trois cinquièmes pour voter la réforme constitutionnelle en Congrès. À la question de savoir si l'engagement présidentiel serait tenu «maintenant», Jean-Marc Ayrault a répondu qu'il le serait «plus tard».

28/09/2012, François-Xavier Bourmaud

Source : Le Figaro

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