L'Italie a appelé, mardi, à une plus forte implication de tous les pays de l'Union européenne (UE) dans le traitement de la question migratoire à laquelle sont particulièrement confrontés les pays se trouvant sur les frontières externes de l'Union.
Intervenant lors de la cérémonie de clôture d'un séminaire de l'Assemblée parlementaire de l'Otan à Catane (Sicile), le secrétaire d'Etat italien à l'intérieur, Saverio Rupeto, a insisté notamment sur la nécessité de renforcer l'action menée dans ce domaine par Frontex, l'Agence européenne pour la gestion de la coopération internationale aux frontières externes des Etats membres de l'UE.
Cette "initiative qui a donné de bons résultats devra être développée", a-t-il affirmé.
Pour lui, la question de l'immigration doit être traitée dans une "optique beaucoup plus large" qui prenne en considération les exigences de coopération avec les pays émetteurs en vue de les aider à mieux se développer et à mieux assurer leur propre sécurité.
Le responsable italien a tenu à souligner, dans ce même cadre, que son pays affronte la question de l'immigration avec un fort engagement et une attention particulière, en cherchant à concilier entre les exigences fondamentales inhérentes à la gestion d'un tel phénomène (accueil, préservation des droits humains, sécurité) et celles dictées par l'impératif de contrer le trafic d'êtres humains et l'immigration irrégulière.
L'Italie avait, à plusieurs reprises, exprimé par le passé sa déception face au manque de solidarité des autres pays de l'UE sur le dossier de l'immigration, notamment à l'occasion de débarquement massifs d'immigrés illégaux comme ce fut le cas en 2011. Durant cette année, 62.692 immigrés avaient débarqué sur les côtes de la Péninsule en provenance principalement de Tunisie et de Libye qui vivaient des événements exceptionnels.
L'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, avait alors souligné la nécessité pour l'Union d'assumer ses responsabilités concernant le problème de l'exode massif de migrants.
"L'Europe ne pourra pas se soustraire" à ses responsabilités, avait-t-il affirmé lors d'un déplacement dans l'île de Lampedusa, entre les côtes tunisiennes et italiennes, particulièrement touchée par l'afflux de migrants illégaux.
"Il ne peut y avoir de réponse égoïste" face à ce "tsunami humain", avait-il dit en insistant sur le fait que "ce n'est pas un problème italien, mais un problème européen".
09 oct 2012
Source : MAP