jeudi 4 juillet 2024 16:17

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Etrangers travaillant au noir en Italie: près de 130.000 demandes au terme de l'opération de régularisation

Quelque 129.814 demandes de régularisation, dont 15.170 intéressant des ressortissants marocains, sont parvenues, via internet, au ministère italien de l'intérieur au terme de l'opération d'un mois lancée, le 15 septembre dernier, à cet effet à l'intention des étrangers travaillant au noir, a-t-on annoncé de source officielle à Rome.

Selon des dernières statistiques établies par le ministère, les ressortissants du Bengladesh viennent en tête avec 15.219 demandes.
Viennent ensuite les ressortissants marocains suivis de ceux de l'Ukraine (12.914), de l'Inde (12.836), du Pakistan (10.985) et de l'Egypte (10.413).

Sur l'ensemble des demandes, 74.611 ont été envoyées directement par des particuliers, tandis que 50.818 l'ont été par des associations et des patrons, 4.002 par des consultants dans le secteur du travail et 383 par des communes.

Il ressort également des données recueillies par le ministère italien de l'intérieur jusqu'à lundi à 18h00 que le plus grand nombre de demandes provient de la province de Milan (18.472), suivie de celles de Rome (13.322) et de Naples (10.633).

L'opération de régularisation des étrangers travaillant au noir a été organisée en application d'un décret-loi adopté par le gouvernement italien officiellement pour lutter contre le travail au noir.

Se conformant à une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté, le 6 juillet dernier, ce texte qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons qui font travailler illégalement des étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.

En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

Il accorde en même temps aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros, plus les arriérés des cotisations patronales non versées sans aucune poursuite.

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

16 oct 2012

Source : MAP

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